Plutôt que de criminaliser les actions de désobéissance civile, les responsables politiques doivent contribuer à l’apaisement en créant des espaces de dialogue avec les nouvelles générations qui s’insurgent contre la destruction des écosystèmes et l’inégal accès aux biens communs, estime dans une tribune au « Monde » un collectif d’universitaires et de responsables d’associations.
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La condamnation sans nuance des actions dites « de désobéissance civile » à laquelle nous avons assisté procède d’une indignation en partie jouée et comme souvent sélective. Portée par un spectre politique qui va de la majorité gouvernementale jusqu’à l’extrême droite, elle se présente en garante d’un ordre social figé.
Pour autant, ces réactions révèlent aussi une incompréhension, plus ou moins forte, parfois sincère, des enjeux actuels de la lutte contre les changements climatiques et pour la préservation des écosystèmes. Il y a urgence à s’abstraire des outrances, de celles qu’affectionne notamment le ministre de l’Intérieur, dont la préoccupation principale semble de cliver toujours plus dangereusement.
La fabrication d’un nouveau vocable disqualifiant, l ’« écoterrorisme », est à cet égard éclairante. Un tel terme aurait pu naître comme d’autres avant lui dans les médias d’extrême droite, mais c’est un membre du gouvernement qui s’y est essayé, accolant le spectre du terrorisme – dont il n’est nul besoin de souligner la peur qu’il entraîne par nature – aux mobilisations écologiques.
Les biens communs : les sols, l’eau, l’air, les semences, etc.
Les nouvelles générations engagées pour le climat, jeunes ou moins jeunes, mais aussi les scientifiques font face depuis des années à l’attentisme et aux postures invocatoires des responsables politiques sur les enjeux écologiques. Ces expressions citoyennes diverses se sont organisées pour faire reconnaître par la justice l’inaction climatique de la France et y sont parvenues notamment avec « L’affaire du siècle ».
Elles ont constaté l’instrumentalisation dont la convention citoyenne pour le climat a fait l’objet. Cet objet novateur mais fragile du fait de son absence d’existence constitutionnelle ou d’assise démocratique a en effet vu ses conclusions dévoyées sitôt rendues.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Allemagne, débat sur la nature « criminelle » d’une organisation écologiste
Au lieu que soient tirées les leçons de la pandémie sur la nécessité de concevoir l’être humain imbriqué dans la biosphère, nous assistons à la relégation de l’équilibre des écosystèmes bien loin derrière les impératifs économiques productivistes organisant la captation de ressources qui devraient être protégées comme autant de biens communs : les sols, l’eau, l’air, les semences, etc.
Des transgressions de normes symboliques
Décrochages de portraits présidentiels, occupation ponctuelle de lieux de passage, peinturlurages bon enfant… Dans l’immense majorité des cas, la désobéissance civile passe par des actions pacifiques et vise à dénoncer l’absence ou l’insuffisance de règlementation pour faire face aux obligations internationales de l’Etat en matière environnementale, ou de leur non-mise en œuvre quand cette règlementation existe.
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Connu / TG le 4/01/22 à 18:25
Réflexion sur le lien entre agriculture, alimentation et démocratie
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Connue / TG le 15/12/22 à 09:50
Eva Illouz, sociologue, directrice d’études à l’EHESS, auteure de “Les émotions contre la démocratie” (Premier Parallèle) - James Startt
Un peu partout dans le monde, les démocraties sont attaquées par le populisme nationaliste. Point commun de toutes ces situations : des émotions travaillent la vie politique. Décryptage avec la sociologue Eva Illouz, auteure de "Les émotions contre la démocratie" (Premier Parallèle).
Avec Eva Illouz Sociologue
*Clés : Info Politique Partis politiques Eva Illouz
L'équipe Ali Baddou ; Natacha Polony ; Gilles Finchelstein ; Mathilde Khlat ; Marie Merier
Tr.: ... la peur ... le dégout, émotion du racisme ... le ressentiment ... l'amour de la patrie, cette émotion affirmative synthétise les trois précédentes négatives... distingue patriotisme inclusif (Reagan) au patriotisme exclusif (un seul groupe) ... l'amour de dieu ... Israël beau cas d'étude du nationalisme religieux, forme qui a pour obsession le corps des femmes et l'homosexualité, exclure les étrangers, introduire une dimension cosmique à la politique, sacraliser l'élu, transforme l'opinion politique en identité, ex USA, blancs, chrétiens, rend moins négociable les différentes opinions. ...Houellebecq/Onfray ... Une émotion submerge notre conscience, notre intérêt ... on se sent lié à des symboles, un groupe de gens, un leader ... Mélenchon devenu populiste pour recruter un électorat ... Nous pouvons alors voter contre notre propre intérêt ... Vote selon identité plus que selon classe sociale ...
Connu / TG du 28/11/22 à 08:23 - Andris Piebalgs /Stock.Adobe.com
Mots-clés
crise énergétique ; sufficiency ; modération ; Consommation ; modèle du « Donut » ; Démocratie ; Inégalités ; transports ; justice sociale ; abondance ; Transition énergétique ; changement climatique ; gouvernements
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
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Il y a quelques mois encore, le terme était considéré comme tabou car il évoquait l’écologie punitive. La sobriété à laquelle les Français sont appelés aujourd’hui, et les Européens plus largement, s’est imposée dans un contexte particulier, qui est un contexte de crise énergétique lié à la guerre en Ukraine ; il s’agit d’une modération des consommations d’énergie, qui vise surtout le consommateur final et repose sur la responsabilisation des individus.
Mais en réalité, la notion de sobriété existe dans la recherche en sciences sociales depuis une vingtaine d’années déjà. Elle a fait l’objet de nombreux travaux, principalement chez les chercheurs anglo-saxons, sous le terme de « sufficiency » – un concept repris par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour la toute première fois en 2022, et qu’on pourrait traduire par « ce qui est suffisant », « ce qui suffit ».
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la modération de la consommation, mais aussi, plus en amont, de nouvelles orientations de la production et des services. Elle pose la question de la soutenabilité de notre mode de vie, de ce qui est « suffisant » ou « assez » (« enough »), et suggère l’introduction de limites. Plusieurs modèles ont été développés en ce sens, comme le modèle du « Donut » proposé par l’économiste Kate Raworth. Avec des limites basses, qui sont le socle minimum correspondant à la satisfaction des besoins de l’individu et à une vie décente, et des limites hautes, qui figurent le plafond à ne pas dépasser afin de préserver les ressources et l’habitabilité de notre planète (voir schéma ci-dessous). Le « suffisant » se trouverait entre ces deux limites.
Le modèle du « Donut », avec sa forme de beignet, désigne l'espace dans lequel l'économie peut se déployer sans nuire à la planète, ni au bien-être des individus.
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redéfinir les niveaux de besoins et de bien-être, et pose la question des modalités à utiliser pour décider de ce qui est suffisant et de ce qui est de l’ordre du « trop ». Les questions de sobriété, on le voit, relèvent d’un problème d’organisation sociale avant tout – une notion absente de la réflexion actuelle en France. Elles posent aussi un vrai problème de démocratie : derrière, se profile la question de la juste répartition de ressources limitées, dans des sociétés déjà profondément inégalitaires.
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la recherche en sociologie montre bien que les contraintes qui pèsent sur chacun d’entre nous sont très inégales, et conditionnent fortement notre capacité à agir. C’est pourquoi les travaux sur la sufficiency insistent sur le fait que les dimensions de justice sociale doivent être au cœur des politiques de sobriété. Cela implique d’engager des actions structurelles comme la rénovation énergétique des bâtiments, notamment, afin que les changements de comportements soient véritablement accessibles à tous.
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... comment atteindre la sobriété dans nos sociétés dites « de consommation » ?
S. D.-Q. C’est ce qui s’appelle une injonction contradictoire : on nous demande d’être sobres dans une société qui est tout entière organisée autour de l’abondance.
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C’est le collectif qui mettra en mouvement les individus, en se donnant des objectifs clairs et des moyens pour les atteindre, pas l’inverse.
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Quel est le bon niveau collectif pour agir selon vous ?
S. D.-Q. Les autorités publiques – gouvernement, collectivités territoriales – ont un rôle crucial à jouer, en agissant sur le cadre réglementaire et en montrant une direction, en planifiant et en organisant la transition. Mais d’autres niveaux d’action sont possibles, dans les entreprises et les organisations professionnelles, dans les associations de quartier, les copropriétés, etc. Chacun de ces collectifs peut réfléchir à ses usages et produire de nouvelles normes.
Dans le monde de la recherche, par exemple, nous sommes amenés à prendre régulièrement l’avion, pour assister à des colloques internationaux notamment. Est-ce à chaque chercheur de s’interroger sur ses pratiques, ou bien ne pourrait-on pas en discuter tous ensemble ? Réfléchir au niveau collectif ne signifie pas forcément édicter une règle unique pour tous : on pourrait ainsi considérer que de jeunes chercheurs en début de carrière ont davantage besoin de voyager pour rencontrer leurs pairs.
La société ne bougera que si nous sommes sur une trajectoire collective, dans laquelle chacun prend sa juste part. Aujourd’hui, les autorités peuvent avoir l’impression que les contraintes qu’exige le changement climatique sont trop lourdes pour les individus ; mais en réalité, certains groupes sociaux, comme les agriculteurs, sont déjà dans des situations difficiles et ont besoin dès maintenant de ce changement collectif.
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Les sciences du climat ont permis de comprendre les mécanismes et les impacts du changement climatique, mais ce changement climatique est dû aux formes matérielles et institutionnelles qu’ont prises nos organisations économiques : au caractère central qu’y tient le recours aux énergies fossiles, à la façon dont sont organisés les circuits financiers, aux choix d’aménagement des villes et des systèmes de transport, ou encore au mode de définition de nos objectifs de prospérité.
La transition passe par des changements profonds de nos organisations économiques, politiques et sociales, et nous avons besoin des sciences sociales – sociologie, science politique, économie, anthropologie... – pour la faire. ♦
Notes
- Directrice de recherche au CNRS, au Centre de sociologie des organisations (CNRS/Sciences Po Paris).
Aux quatre coins du monde, Cyril Dion découvre de formidables initiatives pour régénérer les forêts, les sols, les récifs coralliens, les modes de culture mais aussi les démocraties et les systèmes éducatifs.
En Australie, le biologiste marin Peter Harrison restaure des massifs entiers de la Grande Barrière de corail en élevant des larves de coraux qu’il relâche ensuite sur des récifs en péril. Dans le même pays, le fermier Colins Seis décuple la fertilité des sols grâce à l’agropastoralisme, alternant élevage et culture sur une même parcelle. En se rendant dans une "école de la forêt" en Allemagne, Cyril Dion constate les bienfaits d’une éducation en contact direct avec la nature. À Dublin, il échange avec d’anciens participants à l’assemblée citoyenne qui a poussé le pays à légaliser le mariage homosexuel en 2014, et dont le fonctionnement a inspiré la Convention citoyenne pour le climat en France. Autant d’initiatives qui, pour Cyril Dion, prouvent que la crise climatique est l’opportunité de se réinventer en proposant de nouveaux récits.
Odyssée inspirante
La situation climatique est plus grave que jamais. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment se préparer aux catastrophes à venir ? Comment réinventer nos sociétés ? Dans une quinzaine de pays, Cyril Dion (Demain, Animal) part à la rencontre de femmes et d’hommes qui luttent contre l’inaction climatique des États et des entreprises, régénèrent les forêts, les océans, créent les écoles de demain et pensent la démocratie du futur. Il dialogue avec des personnalités telles que David Wallace-Wells, auteur de l’essai La Terre inhabitable, l’écologiste américain Paul Hawken ou encore l’ancien président uruguayen José Mujica qui livrent leurs clés pour construire un monde plus juste et plus écologique. Une odyssée inspirante à la bande-son et aux images poétiques, guidée par un regard éclairé.
Version originale
Si vous souhaitez entendre les intervenants s'exprimer dans leur langue (sans doublage), il vous suffit de choisir "Version originale - ST français" dans le player de la vidéo.
Réalisation : Cyril Dion
Pays : France
Année : 2022 Info et société Décryptages
Durée : 54 min
Genre : Documentaires et reportages
Prochaine diffusion le : mardi 15 novembre à 22:40
Résumé
agropastoralisme en Australie ; David Holmgren sur la permaculture, démarche qui repose sur la générosité ; créer une nouvelle culture pour une nouvelle économie : l'économie symbiotique de Isabelle Delannoy, ingénieure et autrice ; toit végétalisé (écotoit) associé aux panneaux solaires ; agriculture intégrée ou système songhaï? ; coopérer, régénérer nos démocraties, une démocratie ouverte par le tirage au sort, considération, respect, citoyens éclairés ; Irlande : Le médiateur s'assurait que chacun avait la parole, qualité du débat, occasion de vraiment comprendre un sujet.
Beaucoup d’articles qui ont suivi la mobilisation du week-end du 29 et 30 octobre à Sainte Soline ont tourné autour de “l’accroche” de la violence sur place. Voici quelques réflexions sans prétention sur le sujet.
Les médias mainstream au piège de leur sève
Les chaînes en continu sont un robinet à discours et à images qui jamais ne doit se tarir. Face à la mobilisation interdite de Sainte Soline, Cnews, BFM, LCI et France Info ne pouvaient cyniquement pas passer à côté de ce qui les nourrit :
- l’esthétique du bruit (grenades, mégaphones, chants slogans) et des couleurs en mouvement (cortèges colorés, fumée des lacrimaux)
- l’assurance de discours construits et nombreux (non seulement éditorialistes et journalistes mais aussi porte-paroles, personnalités sur place, quidam)
- la possibilité de créer une polémique d’une certaine durée (ici légitimité de la lutte versus légalité de l’interdiction de manifester) afin de faire surgir des contradictions chez les opposant-es
- le spectacle émotionnel de soldats casqués contre individus masqués, porteur de fantasmes variés (adrénaline, sang, peur, vengeance…). Nous avons déjà évoqué sur web86.info à l’occasion de la manifestation contre la vie chère et l’inaction climatique ces besoins de violence filmée et commentées pour cultiver la peur qui est le principal moteur du social. Lors des affrontements contre les Gilets Jaunes, on a déjà entendu le théorème « pas de casseurs, pas de 20h ».
...
Ils sont obligés, ne serait-ce qu’en passant, de parler du thème de la mobilisation (les bassines) et d’en faire à l’insu de leur plein gré un thème d’actualité nationale.
Autre problème, la peur habituellement instillée par ces médias dans le public contre les « classes dangereuses », les « partageux », les « jeunes », les « gauchistes » et – nouveauté – les « écoterroristes » se trouve quand même percutée par une autre peur, celle du manque d’eau, du rationnement, du manque, de l’empoisonnement par les intrants…
Un mélange de générations militantes pour l’efficacité
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le fait de couper cagoulé-es les tuyaux de pompage de la bassine devant les caméras c’est entériner médiatiquement que l’eau des bassines ne vient pas de l’eau de pluie et qu’on peut empêcher la bassine de se remplir
L’ordre ou le chaos ?
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La démocratie reste-t-elle le meilleur système pour le capitalisme ?
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il existe aussi une tentation autoritaire avec le 49.3 systématique, le Conseil de Défense pour gouverner, des moyens en augmentation des forces coercitives… Et il existe une nouveauté dans cette tentation autoritaire. Jusqu’à présent le cœur du bloc capitaliste occidental s’opposait à des blocs non capitalistes (URSS, Chine, Cuba…). Aujourd’hui la Russie comme la Chine fonctionnent à l’économie de marché comme les démocraties occidentales. Les États russe et plus encore chinois proclament à qui veut l’entendre qu’on peut exploiter la plus-value de façon bien plus efficace par la dictature que par la démocratie occidentale.(1)
L’Histoire que l’on souhaite reste à écrire.
PC
(1) Pour s’orienter dans ce débat nous vous recommandons la lecture d’un (très long) article théorique de Razmig Keucheyan sur l’État à partir de la relecture de Poulantzas
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Jean-Luc Mélenchon était l’invité le 14 octobre de l’émission « Ma France » sur France Bleu.
Il est revenu dans un premier temps sur la mobilisation des salariés pour la hausse des salaires et l’appel des syndicats à des grèves lors des prochaines semaines. Il a expliqué soutenir l’action des grévistes, qui demandent juste à ce que les bénéfices record réalisés dans leur entreprise soient redistribués à l’ensemble des salariés et pas uniquement aux actionnaires et dirigeants.
Il a expliqué qu’une convergence pouvait s’opérer entre l’action des salariés à l’appel des syndicats et le peuple dans son ensemble, composé des précaires, chômeurs, étudiants, lycéens, retraités qui veulent et doivent également se mobiliser. C’est pourquoi la marche du 16 octobre contre la vie chère, l’inaction climatique et pour défendre les retraites pourra permettre au peuple de déferler en nombre à Paris. Toutes les informations sur https://marche16octobre.fr/.
Jean-Luc Mélenchon est revenu sur les pénuries de carburant en expliquant pourquoi les entreprises pétrolières et le gouvernement étaient les véritables responsables du chaos et pas les salariés mobilisés.
Il a expliqué que la NUPES remportait de nombreuses victoires à l’Assemblée nationale contre l’alliance des macronistes avec la droite et l’extrême droite. Il a souligné que ceux-ci devaient arrêter de penser qu’en France tout le monde devait marcher au pas et qu’ils allaient devoir s’habituer à la démocratie.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu’un hommage serait fait à la mémoire de Samuel Paty dimanche. Il a redit à quel point une telle barbarie était choquante et devait être pourchassée et prévenue pour qu'elle n'ait plus jamais lieu. Il a souligné que quand la loi religieuse cherchait à s'imposer dans la société, ça se terminait toujours mal.
Cet entretien a été réalisé dans le cadre de la Consultation populaire de la France insoumise qui vise à recueillir des témoignages ...
Connu / TG 22/09/22 à 09:06
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Retrouvez la conférence des AMFIS 2022, avec :
• Sylvain Carrière, député LFI-NUPES
• Claire Lejeune, doctorante sur la planification
• Cédric Durand, économiste
• Émilien Gervais, spécialiste des questions d’aménagement et de planification
Tr.: ... planification nécessite une démocratie avancée ...
... jugement rendu, le 6 juillet 2022, par la première chambre civile du tribunal judiciaire de Nanterre qui condamne, avec des attendus aussi limpides que sévères, l’État pour avoir porté atteinte à la liberté de la presse et à la protection des sources, autrement dit à des droits démocratiques fondamentaux ...
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Tr.: ... Rémi Rambonona, chef de file suppléant PCF, Maryline Forgeneuf élue régionale EELV, Marc Buffat, secrétaire de section PS, ... nous emparer de la NUPES, s'occuper des jeunes ... Sylvain Bregeon, 1er adjoint de Bussières-Badil ... loi NOTRE ... Jean-Louis Bagault, POI, militant NUPES, ... la Commune de Paris n'a duré que 6 mois ... a reçu partout un écho formidable ... comparaison de périodes 18??-19?? ... assassinat Jaurès ... 4 conceptions de la liberté de conscience / loi 1905 ... violation de la hiérarchie des normes ... nous sommes maintenant en régime Bonapartiste ... Marlène Marty, suppléante, formatrice en travail social ... succession de lois liberticides, une tous les ans. 2019 loi anticasseurs 2021 loi ?? ... condamné sur la base de suspicion ... [interrompue :-( ]
Pour une démocratie du peuple par le peuple
La démocratie française est menacée.
L’abstention massive constatée aux élections régionales et départementales de dimanche constitue le dernier point d’alerte de l’affaissement de notre système politique.
Notre pays traverse une crise sans précédent alors que trois Français sur quatre estiment que la démocratie fonctionne mal et que les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels.
Parmi les explications avancées de cette désaffection civique inédite, il manque selon nous la principale : le manque de représentativité de nos représentants. À l’Assemblée nationale, près de 80% des députés sont des cadres alors que 80 % des Français ne le sont pas. Parmi les députés, seuls 5% sont des employés et deux seulement sont ouvriers.
La crise de représentativité nourrit déconnexion, défiance et déclin démocratique.
La crise des gilets jaunes a révélé au grand jour l’incapacité d’une grande partie de nos gouvernants à comprendre la vie quotidienne d’une majorité de Français.
La défiance est la conséquence logique de cette déconnexion. Pour y répondre, il ne suffira pas de promettre le renouvellement, en remplaçant les cadres des partis politiques « de l’Ancien monde » par des cadres du secteur privé.
La déconnexion et la défiance conduisent à un déclin démocratique, quand une partie toujours croissante de nos concitoyens se réfugie dans l’abstention. Quand un nombre croissant de Français ont le sentiment de ne plus être représentés, que leur voix ne compte plus et qu’aucune alternative au déclin de leur pays n’est possible.
Aux dernières élections législatives de 2017, l’abstention enregistrée était exactement deux fois supérieure à la moyenne des élections depuis 1958 : 56% contre 28%. Plus grave encore cette démission démocratique exclut d’abord les catégories populaires : près de 7 sur 10 se sont abstenus, avec le risque que notre démocratie devienne de facto une oligarchie fonctionnant au suffrage censitaire.
La France peut sortir par le haut de cette crise, si les partis s’engagent dès maintenant pour la parité populaire.
Nous appelons tous les mouvements politiques de notre pays à s’engager à présenter aux élections législatives de 2022 au moins 25% de candidats issus des classes populaires (ouvriers, employés, chômeurs). Puisqu’elles représentent plus d’un électeur sur trois, cette proposition constitue une mesure raisonnable et de bon sens, qui contribuera à renforcer la représentativité de l’Assemblée nationale et sa capacité à être en prise avec le quotidien des Françaises et Français. Mettre en place la parité populaire, c’est aussi promouvoir la place des femmes, « premières de corvées » occupant les emplois les plus pénibles.
Cet engagement pour la parité populaire, pris devant les Français, permettra d’obtenir des résultats tangibles et rapides, à la hauteur du péril démocratique qui nous guette ici et maintenant. Pourquoi toujours reculer devant l’obstacle alors que les partis peuvent agir concrètement pour faire face à la crise de représentativité populaire ?
Nous voulons une Assemblée ouverte aux caissières, aux infirmières, aux coursiers, aux ouvriers intérimaires, aux garagistes, aux agriculteurs, à tous ceux qui, par leur travail en première et seconde ligne, font vivre la France. Ils constituent la richesse et la diversité de notre pays. Ils peuvent et ils doivent porter la voix de celles et ceux qui n’en ont pas. Nous en sortirons grandis et nous sauverons la démocratie.
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Des réprésentants peu représentatifs
Près de 80 % des parlementaires sont des cadres, alors que 80 % des Français ne le sont pas.
La crise des Gilets jaunes a montré qu’il existait des divergences profondes entre le peuple et les élites.
Notre démocratie est en danger
1 Français sur 3 seulement estime que notre démocratie fonctionne bien. Nous souhaitons sortir de cette crise par le haut en donnant aux classes populaires les moyens de s’engager.
Une École de l’Engagement pour renouveler nos représentants
Notre ambition est de former des candidats et des candidates issus des classes populaires et de leur permettre de s’engager.
Renouveler nos représentants
... permettre à des candidats nouveaux, représentatifs de la société française, de s’engager en politique.
Une candidature ouverte à tous
...
Une formation totalement gratuite
70 heures de formation dispensées par des intervenants de très grande qualité. Les activités séminaires sont organisées le soir en semaine ou le week-end. Le programme est complètement gratuit et nous finançons la totalité des frais.
Un soutien pour votre engagement
... vous dispensera les savoirs et les savoir-faire nécessaires pour porter la voix de ceux qui n’en ont pas. L’équipe de l’École vous soutiendra si vous souhaitez vous présenter à une élection.
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Vous pouvez retrouver tous les contenus de Théophile Kouamouo en consultant sa page.
Clés : Démocratie ; La République en Marche ; Législatives 2022 ; Macron
Premier épisode de notre nouveau module "Direction Palais Bourbon. Il vous dira tout sur la campagne en vue des élections législatives. Bien entendu, il sera question des petites et grandes infos qui remontent du terrain. Nous ferons le point sur les circonscriptions les plus symboliques, les plus observées pour des raisons diverses. Et nous ne nous interdirons pas de passer au scanner le bilan des députés sortants.
Au sommaire aujourd’hui, la grosse bourde de Stanislas Guérini qui a fait frémir la majorité présidentielle et a rappelé le CV problématique de certains de ses candidats aux législatives ; la Macronie qui est soupçonnée de vouloir se servir des préfets pour fausser les résultats du scrutin, du moins d’un point de vue psychologique ; Marine Le Pen qui est pour le moins “emmerdée” par son étrange positionnement dans cette séquence politique, un positionnement quasiment pro-Macron et qui se défend en attaquant Jean-Luc Mélenchon. Et la circo du jour, ce sera celle où candidatera la Première ministre Elisabeth Borne, dans le Calvados.
• 25 vues - #AuPoste #Libertés #France
Sous différents prétextes (terrorisme, crise sanitaire…), les libertés publiques régressent en France et en Europe : usage excessif des pouvoirs de police, surveillance généralisée, fichage, etc. Face à cette spirale répressive, les contre-pouvoirs (justice, médias) sont trop souvent complices ou impuissants. Cela n’empêche pas des citoyens et des associations d’organiser la riposte. Au Poste reçoit Anne Cécile Robert (Le Monde Diplomatique), qui a coordonné ce hors série Manière de voir exceptionnel.
Visibilité Publique
Publié originellement 08 mai 2022
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes blast ; démocratie ; état ; libertés ; police
Durée 51min 37sec
Commentaires désactivés.
Tr.: ... LQDN ...
#LCP #CaVousRegarde - 6 393 vues - 142 - 32,8 k abonnés - 71 commentaires
Grand témoin : Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LE GRAND DÉBAT / Rencontres LFI / PS / EELV : vers l'union de la Gauche ?
Nouvel épisode dans la bataille des législatives ! Les insoumis et les socialistes se sont rencontrés pour la première fois ce mercredi en vue d'un accord pour le prochain scrutin. A l'issue de cette réunion, Manuel Bompard, le négociateur en chef pour La France Insoumise, a indiqué qu'il n'y avait "pas de points insurmontables" au niveau du programme entre les deux partis. Des pourparlers qui semblent plus compliqués du côté des écologistes. Mardi soir, La France Insoumise a publié un communiqué faisant état de "divisions et divergences" internes au sein des écologistes, ainsi que de désaccords sur la retraite à 60 ans, l'Union Européenne et le blocage des prix. Le même jour, le chef de file d'Europe Ecologie Les Verts, Yannick Jadot, affirmait au micro de France inter qu'une coalition de gauche derrière Jean-Luc Mélenchon ne marcherait pas.
La gauche peut-elle l'emporter aux législatives ?
Invités :
- Sandrine Rousseau, écologiste, membre du parti Europe Ecologie Les Verts
- Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oise (Hauts-de-France)
- Manon Aubry, présidente groupe de la gauche au Parlement européen, euro-député La France Insoumise
- Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LE GRAND ENTRETIEN / Chloé Ridel : quels outils pour réveiller la démocratie ?
Alors qu'Emmanuel Macron vient d'être réélu Président de la République, Ca Vous Regarde reçoit Chloé Ridel, cofondatrice de l'association Mieux Voter, pour repenser notre mode de scrutin. La directrice adjointe de l'Institut Rousseau plaide pour l'instauration du jugement majoritaire, une alternative électorale permettant de lutter contre la fatigue démocratique.
- Grand témoin : Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LES AFFRANCHIS :
- Joseph Macé-Scaron, écrivain et essayiste
- Vincent Hugeux, journaliste et écrivain, professeur à Sciences Po
Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
Vincent Moronval il y a 7 heures
Je trouve L'analyse de Mme Rousseau très juste ! BRAVO à elle , réconcilier la gauche à l'ecologie est un defi qu'elle mène avec vaillance . 3e tour de l'élection présidentielle, les législatives 💪 2
La Contre Matinale
Clés : Démocratie ; Macron ; Politique
Au programme de la 110ème édition de la Contre-Matinale du Média TV, présentée ce mercredi 16 mars par Nadiya Lazzouni…
· Titrologie : Retrouvez la traditionnelle rubrique dans laquelle nous analysons les unes de la presse mainstream et revenons sur leur vision de l'agenda médiatique. Puis, un petit focus sur différents contenus proposés par nos camarades de la galaxie des médias indépendants et alternatifs…
· Focus sur “Macron, un président en quête d'identité" . Focus sur Olivier Stone et la censure YouTube.
· La chronique de David Guiraud Avec son habituel sens de l’humour et ses punchlines affutées, David se penchera, cette semaine, sur la colère populaire qui monte sur l'île de Beauté après la tentative d'assassinat en prison d’Yvan Colonna.
La Contre Matinale
Clés : Démocratie ; Macron ; Politique
Au programme de la 108ème édition de la Contre-Matinale du Média TV, présentée ce lundi 14 mars par Théophile Kouamouo
· Titrologie : Retrouvez la traditionnelle rubrique dans laquelle nous analysons les unes de la presse mainstream et revenons sur leur vision de l'agenda médiatique. Puis, un petit focus sur différents contenus proposés par nos camarades de la galaxie des médias indépendants et alternatifs…
· L’invité : Comme tous les lundis, week-end oblige, on revient sur l’actualité politique de ces derniers jours avec un invité. Cette semaine, nous recevons Gérard Filoche
Ndlr : il appelle à voter pour JLM, après avoir prôné l'unité de la gauche
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Le mercredi 9 mars, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse sur les conséquences en France de la guerre en Ukraine. Il a dénoncé l'état de la démocratie en France alors que l'Assemblée nationale ne tient plus session, que le Sénat ne pose plus de questions au gouvernement et que les décisions du président sont prises en conseil de défense. Il a appelé à un débat public sur les questions géopolitiques et de défense et a rappelé qu'il en avait déjà fait la proposition à Emmanuel Macron qui n'y avait pas donné suite.
Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a appelé à frapper les oligarques russes pour isoler politiquement Vladimir Poutine. Il a dénoncé ceux qui l'accusent de tenir des positions pro-poutine alors que sa vie témoigne d'un engagement contraire. Il a dit qu'il fallait d'urgence bloquer les prix en France pour faire face à la flambée due à la guerre d'Ukraine.
Enfin, interrogé sur un sondage qui le place à deux doigts du second tour, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que s'il y parvenait, cela serait l'occasion d'avoir un vrai débat d'entre deux tours sur la question sociale, le pouvoir d'achat et la retraite. Il a expliqué que soit on aurait Zemmour ou Le Pen face à Macron, soit on aurait la possibilité d'un second tour où il serait présent pour parler de ces sujets.
Nos démocraties à la merci des réseaux sociaux - lundi 7 mars 2022 par Sonia Devillers - L’instant M
19 minutes
David Chavalarias présente son ouvrage, Toxic Data, paru le 2 mars chez Flammarion, où il analyse et décrypte comment la manipulation de masse se déploie sur les réseaux.
Février dernier, les convois de la liberté atteignent l’Arc de triomphe. Sur Twitter et sur Facebook, la tension est à son comble. Les anti-pass vont prendre la capitale. Dans leur laboratoire, une équipe de mathématiciens cartographient ce moment de suractivité sur les réseaux sociaux et s’interrogent : Quels comptes s’emploient à relayer tel ou tel message et dans l’intérêt de qui ? Les algorithmes favorisent-ils la montée de telle ou telle colère ? Des robots viennent-ils grossir les rangs des insurgés ? Des puissances étrangères ont-elles intérêt à semer la discorde, chez nous, en France ? Les réseaux sociaux sont-ils la meilleure arme de la Russie et de la Chine cherchant à reconfigurer l’ordre mondial ?
David Chavalarias publie « Toxic Data », tout y est très simplement expliqué : Comment les mouvements d’opinion sont aujourd’hui hautement manipulés et amplifiés sur les réseaux au point que nos démocraties vont y laisser leur peau.
Légende du visuel principal: Comment les réseaux sociaux manipulent-ils les opinions ? © Getty / Yuichiro Chino
Les invités David Chavalarias, Directeur de Recherche CNRS
L'équipe Anne-Cécile Perrin, Réalisatrice Redwane Telha, Rédacteur en chef Marion Philippe, Attachée de production Sanaa Rezag-Bara, stagiaire
Tr.: ... manipulation par la Russie sur les réseaux sociaux ex élection présidentielle usa, ETC ...
http://rf.proxycast.org/a3b38fa1-3eb7-4a96-b41d-e5b824a12f6a/13938-07.03.2022-ITEMA_22954187-2022F22803S0066-22.mp3