GAZA : LE PREMIER GRAND MASSACRE ASSISTÉ PAR L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ? - 20 avr. 2024 / Le Média
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Nouvel épisode de l’émission “Du côté de chez Sam”. Avec Chris dit Politicoboy, journaliste et ingénieur, co-auteur des Illusions perdues de l’Amérique démocrate et animateur d’une newsletter sur Substack (https://politicoboy.substack.com)… “Du côté de chez Sam” revient, deux fois par mois, sur l’actualité aux Etats-Unis, mais également sur la façon dont les Etats-Unis regardent l’actualité dans le monde.
Au sommaire, deux sujets :
Quel rôle les grandes firmes technologiques américaines, qui s’exportent massivement dans le monde tout en ayant leurs sièges localisés dans la célèbre Silicon Valley, jouent-elles dans le carnage qui a cours actuellement dans la bande de Gaza et qui est perpétré par l’armée israélienne ? Sommes-nous en train d’assister à un “génocide assisté par ordinateur” ? Chris nous expliquera comment les technologies les plus avancées, notamment l’intelligence artificielle, peuvent se mettre au service de la barbarie…
Nous évoquerons aussi Joe Biden, et ses reculades répétées vis-à-vis d’un Benjamin Netanyahou qui finit par avoir des feux verts et des feux oranges dans tout ce qu’il entreprend. Le président américain a-t-il autorisé l’offensive à Rafah en échange de la promesse d’une réponse de faible intensité contre l’Iran ?
Par Lisa Lap
La région du Proche et Moyen-Orient est-elle en train de s’embraser ? Quelles conséquences d’un point de vue économique, pour le monde entier ? La semaine dernière, Israël promettait “une riposte” après l’attaque de drones de l’Iran le week-end précédent, qui faisait suite à la frappe mortelle imputée à Israël contre le consulat de l’Iran à Damas, le 1er avril dernier et qui avait fait 13 morts. De hauts responsables américains font état d'une attaque israélienne, malgré les appels au calme de nombreux pays, y compris son allié américain vendredi. "Il semblerait que le scénario pessimiste, celui de l'escalade, soit en train de se confirmer", a prévenu sur Franceinfo le professeur émérite Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, qui intervient aussi sur notre antenne dans l’émission « Le monde n’a pas de centre ». La région est "au bord du précipice", selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. D’autre part, les raids israéliens continuent en Cisjordanie et dans la région de Gaza.
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Julien Théry reçoit le sociologue Gérard Mauger, auteur d'un livre intitulé « Avec Bourdieu. Un parcours sociologique ». Non seulement G. Mauger a travaillé avec les outils conceptuels de Pierre Bourdieu, dont il donne une synthèse critique dans cet ouvrage, mais il a cotoyé le grand sociologue pendant les vingt dernières années de sa vie, marquées par un engagement politique de plus en plus prononcé contre le néolibéralisme. Il nous livre ici son témoignage.
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Jean-Luc Mélenchon intervenait à l’occasion d’une prise de parole à Lille avec Rima Hassan le 18 avril 2024.
Il s'adresse devant plus d’un millier de personnes pour condamner fermement toute tentative de museler leur voix. Cela constitue une forme de violence politique intolérable. Il met en avant le rôle crucial de figures politiques telles que Mathilde Panot et Manon Aubry, qui agissent au nom du peuple français en plaidant notamment pour un cessez-le-feu à Gaza.
Jean-Luc Mélenchon souligne l'importance de l'unité du peuple français, et affirme que la patrie républicaine appartient à tous. Ses valeurs fondamentales sont universelles : liberté, égalité, fraternité. Il critique donc les efforts de censure visant La France insoumise, dans des contextes universitaires ou publics. Il pointe du doigt l'hypocrisie des autorités qui disent défendre la liberté d'expression, tout en la restreignant dans les faits.
Jean-Luc Mélenchon en appelle à la retenue, à la persévérance et à ne pas répondre à la violence par la violence, mais à faire preuve de raison et de conviction dans leurs actions. Enfin, il lance un appel vibrant pour le cessez-le-feu et la fin des souffrances, plaidant pour un dialogue rationnel et persuasif pour mettre fin aux guerres et aux conflits.
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Revivez l'interview de Mathilde Panot sur BFMTV, le 19 avril 2024 à 8h30.
Tr.: ... question qui est posée et je regrette
1:18
d'autant plus le vote des États-Unis hier au Conseil de sécurité de l'ONU qui a voté contre l'adhésion de l'État de Palestine à l'ONU et donc une reconnaissance qui aurait aidé justement à agir pour la paix heureusement et je le salue la France a voté pour mais la France et Emmanuel Macron pourrait reconnaître unilatéralement l'État de Palestine ... pour obtenir le cesser le feu il faut maintenir la pression internationale sur Benyamine netanahou la France a une responsabilité
1:49
la France pourrait reconnaître immédiatement l'État de Palestine la France pourrait interdire la vente d'armes à l'État d'Israël compris dans ce contexte de représaille Mutu évidment c'est justement dans C moment là qu'il faut avoir le courage de la paix ... dire à un moment il faut arrêter le génocide qui est en cours à Gaza et justement ce qu'essaie de faire Benyamin netaniaahou c'est aussi de détourner peut-être de ce qui se passe à Gaza et en Palestine donc il faut augmenter la pression internationale parce que c'est le seul moyen de faire céder Benyamin netaniaahou sur ce qu'il est en train de faire qui peut faire basculer toute la région ...
2:52
urgence attentat et le match qui devait
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se tenir au stade Pierre Maurois Jean-Luc
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Mélenchon a parlé de d'abus de pouvoir
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de République
3:00
bananière est-ce que la France pour vous
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est une république bananière mathil
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Panau écoutez je crois que nous avons un
3:06
grave problème démocratique qui a été à
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de nombreuses reprises condamné par des
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instances internationales rendez-vous
3:11
compte qu'hier en une journée pour la
3:13
deuxième fois la conférence de Rima
3:15
Hassan et de Jean-Luc Mélenchon a été
3:17
annulé candidate aux européenes sur la
3:19
liste ex manon aubry ensuite vous avez un syndicaliste qui est le secrétaire départemental CGT du Nord qui a été condamné à 1 an de prison avec surcis pour un tract en soutien à la Palestine
3:31
puis vous avez l'interdiction de la manifestation qui doit avoir lieu dimanche un référé en cours une manifestation contre le racisme et l'islamophobie je le dis sur la conférence dans quelle démocratie en pleine campagne électorale des oppositions ne peuvent pas exercer leur liberté de réunion et d'expression bien sûr dans quelle démocratie ça existe dans quelle démocratie oui je dire que la que finalement la conférence a eu lieu mais dans une république bananière... ensuite écoutez on en a parlé dans tout le pays évidemment que ça remonte à l'Élysée évidemment que ça remonte au ministère de l'Intérieur et donc que nous avons une atteinte à la démocratie ce qui est extrêmement grave donc la différence avec Monsieur Zemour pour revenir sur votre question tout à l'heure c'est que lui contrairement à nous est un délinquant multirécidiviste sur incitation à la haine raciale et injure à caractère raciste ce que nous nous n'avons jamais fait voilà les limites de la de la liberté d'expression ...
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Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, dénonce une "volonté du pouvoir en place de criminaliser les oppositions", après la convocation de la candidate LFI aux européennes Rima Hassan par la police pour "apologie du terrorisme".
Tr.: ... sondage met RUFFIN en tête et bat le pen et macron ? ...
Ndlr :* excellente intervention de MB, valoriser ACT
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Plénière de l'Assemblée paysanne de la France insoumise, organisée le Mercredi 10 Avril à l'Assemblée nationale, à l'initiative de la députée Manon Meunier et du groupe parlementaire.
Retrouvez dans cette vidéo la plénière complète, avec les interventions d'agriculteurs de toute la France, présentant leurs mesures indispensables à faire entrer dans la loi agricole.
Tr.: ... AGRITOUR l'an passé ... Aurélie Trouvé: ... un agriculteur se suicide tous les deux jours ... lois EgaLim une honte ... l'ensemble des accords de libre-échange sont mauvais ... pour une agriculture intensive en emplois ... l'étude d'impact est non sincère ... pro-agrobusiness ...
Meeting à Roubaix avec Rima Hassan, David Guiraud, Brahim Ben Ali et Jean-Luc Mélenchon - Diffusée en direct le 17 avr. 2024 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Jean-Luc Mélenchon intervenait à l’occasion d’un meeting à Roubaix avec Rima Hassan, Brahim Ben Ali, candidats sur la liste de La France insoumise aux élections européennes et David Guiraud, député LFI, le 17 avril 2024.
Il commence par rappeler les trois piliers de la patrie française : liberté, égalité, fraternité, soulignant ainsi leur importance intemporelle. Il exprime ensuite son indignation face à la censure dont lui et Rima Hassan ont été victimes à Lille, qualifiant leurs détracteurs de menteurs et de malheureux. Il affirme avec détermination que les Insoumis ne renonceront pas à leur combat et tiendront bien une conférence à Lille. Jean-Luc Mélenchon défend vigoureusement le rôle de l'université comme bastion de la pensée et du savoir, critiquant les présidents d'université qui s'attaquent à cet héritage intellectuel.
Il appelle à la reconnaissance de l'État de Palestine par la France comme le préparent d'autres pays dans le monde. Il dénonce l'accusation d'antisémitisme envers ceux qui critiquent les actions d'Israël, rappelant qu'il ne confond pas un juif avec un meurtrier de l'armée israélienne, de même qu'il ne confond pas un musulman et un terroriste.
Jean-Luc Mélenchon insiste sur l'importance de l'intelligence collective, de la compréhension mutuelle et du discernement moral pour sortir de l'impasse actuelle. Il appelle à résister au capitalisme, qui s'enrichit sur les catastrophes qu'il provoque, culpabilise les individus et provoque des guerres pour alimenter le marché.
Il revient sur les tentatives des macronistes de détruire le statut de la fonction publique et d'instaurer une compétition néfaste entre individus en réduisant au maximum le coût du travail. Il met en avant le travail des députés européens insoumis comme Manon Aubry et Younous Omarjee, qui luttent sans relâche pour la justice sociale et environnementale, grâce à qui l'esclavage a été reconnu comme crime contre l'humanité. Il appelle à voter massivement pour le bulletin de la paix, la liste de l'Union populaire, aux élections européennes du 9 juin 2024.
00:00 : Introduction
10:47 : Intervention de Brahim Ben Ali
16:42 : Intervention de David Guiraud
33:05 : Intervention de Rima Hassan
44:35 : Intervention de Jean-Luc Mélenchon
Ma conférence (autorisée!) à Sciences Po Paris - Diffusé en direct il y a 3 heures / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Jean-Luc Mélenchon a tenu une conférence à Sciences Po Paris le 22 avril 2024.
Entretien — Idées - Durée de lecture : 11 minutes
Idées Numérique Grands entretiens
L’écrivain Alain Damasio sort Vallée du silicium, chroniques inspirées d’un voyage dans la Silicon Valley californienne. « Les technocapitalistes visent la libération individuelle, ils vivent dans un élitisme absolu », dit-il.
Alain Damasio, écrivain, publie Vallée du silicium (Seuil), des chroniques et une nouvelle science-fiction inspirées de son séjour dans la Silicon Valley, aux États-Unis. « La matérialité du monde est une mélancolie désormais », annonce le bandeau du livre.
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Alain Damasio — Un avenir où l’innovation technologique continuera à constituer la norme, quel que soit son impact sur nos ressources terrestres. Un avenir où le désirable pour l’humain serait son augmentation (cognitive, physique) au sens du transhumanisme. Un avenir où l’épanouissement individuel par la technologie doit primer sur les liens aux autres et aux vivants.
Ton livre se présente comme une démarche anthropologique. Pourquoi ?
À l’origine, je ne l’ai pas intentionnellement construit comme ça mais dès que tu t’interroges sur ce que la technologie fait à l’homme, tu déploies nécessairement des réflexions sur l’espèce humaine et son évolution, sur la manière dont le numérique nous transforme et dont la Silicon Valley nous façonne. Un champ crucial reste celui du corps. Les transhumanistes ont ce mot terrible pour le désigner : meat. La viande. C’est une chair morte, non irriguée. Seul le système nerveux central compte. Le reste, la chair frissonnante, les muscles, toutes nos sensations, notre sensualité fine, ne les intéressent pas, parce que cela ne véhicule pas d’information exploitable dans le régime de la trace. Ce corps est maintenu en forme par le fitness ou la course dans le seul but que le cerveau et le système d’informations puissent fonctionner.
Le corps est conçu et vécu comme une machine. La nourriture est énergie. Le sport est une hygiène. Le cerveau s’optimise. Le bien-être s’algorithme. Ce corps est désaffecté, désinvesti. C’est un corps qu’on ne sent plus, qui n’a plus d’existence et qui ne te sollicite plus parce qu’il est maintenu dans un environnement climatisé, souvent assis, et dans une absence de mobilisation émotionnelle et affective.
Cette vision machinique du corps peut être reliée à celle de la planète. Quelle conception les gens de la Silicon Valley ont-ils de la planète Terre ?
La façon dont ils traitent les corps fait écho à la façon dont ils traitent la planète. Dans les deux cas, ils se vivent comme maître et possesseur de la nature — de ma nature pour le corps. Leur degré de conscience écologique très faible m’a frappé : le peu de magasins bios par rapport à la France, par exemple. L’alimentation reste un sujet dépolitisé chez eux. La prise de conscience de l’élevage, de ce qu’il faut pour produire la malbouffe m’a semblé inexistante. Les Californiens vivent sous une climatisation constante, et ne supportent plus que le corps sorte d’une fourchette entre 20 et 25 °C, ce qui devient aussi la norme en Europe. Maintenir un corps humain à ces températures en permanence représente une dépense énergétique énorme. Pour que ce corps n’ait plus besoin de faire le moindre effort, le climat a été domestiqué. Autant, en France, nous sommes en retard de dix ans sur leurs usages quotidiens de la technologie, autant, dans cette Californie techie [passionnée de technologie], la prise de conscience écologique m’a paru très « arriérée ».
« Il faut sortir de la peur de l’autre : se confronter à l’altérité entraîne forcément de l’imprévisibilité, de l’inattendu, de la menace. » © Patrice Normand / Reporterre
Dans « Homo deus », Yuval Noah Harari parle de « surhommes » et de « castes inférieures », à propos de la société future créée par le développement des technologies. Penses-tu que cela décrit la vision des technocapitalistes ?
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vision de sociopathe.
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l’impact de la Tech est d’abord anthropologique et « souple » avant d’être militaire ou sécuritaire.
« La logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. » © Patrice Normand / Reporterre
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tension entre peur et liberté
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les logiques sécuritaires l’ont emporté, ce qui explique ce grave décalage du spectre politique vers la droite, en Europe et ailleurs. Selon moi, ce phénomène a aussi une origine anthropotechnique : la logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. Plus tu es protégé et plus tu te protèges, plus le technococon devient épais et plus tu filtres tes rapports aux autres, si bien que la moindre intrusion, agression, harcèlement ou confrontation à l’altérité te paraît problématique et difficile. Et donc, tu vas demander encore plus de sécurité et de protection. Ce cercle vicieux tend vers quelque chose qu’il faut appeler l’immunité. Mais immunité partout, humanité nulle part !
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se confronter à l’altérité entraîne forcément de se confronter à l’inattendu, à l’imprévisible, à ce qui peut te déstabiliser. La principale critique que je forme envers nos technologies quotidiennes est qu’elles conjurent l’altérité. Elles sont construites pour fabriquer de l’identique. Home est son biotope : le petit chez-moi, familier, le cocooné, le confortable, le cajolé. Sauf que cette vision, et les pratiques de rejet qui l’accompagnent nécessairement, sont d’une grande violence pour les gens qui n’ont pas la possibilité de bénéficier de ce technococon égocentré.
Dans Le ministère du futur, Kim Stanley Robinson décrit la situation écologique et inégalitaire actuelle et imagine des écologistes tuer, prendre des milliardaires en otage, faire exploser des avions. Qu’en penses-tu ?
C’est la bonne solution aussi, à mes yeux. Je suis un partisan de l’action directe. On subit de façon trop molle et complaisante des actes d’une violence et d’une agressivité absolues. Les technocapitalistes ne se posent pas la question de ce que leur vision du monde produit sur nos vies ordinaires. Les actions directes, comme le sabotage, le brouillage, le piratage des chaînes de production, le boycott des produits, me semblent très souhaitables. Lorsqu’on dit ça, on donne l’impression d’être radical et hystérique alors qu’on énonce une banalité lucide. Ce qui est radical est ce que la Tech fait : ne pas s’interroger sur l’impact de la production d’une voiture électrique sur le travail des enfants en Afrique, par exemple, ou le pillage minier. Il faut stopper, invalider et inverser cette violence, la retourner. Et utiliser tous les moyens dont on dispose : le hacking [pénétrer illégalement dans un système informatique], les blocages, les occupations, la lutte des imaginaires, l’artivisme, les zad, etc. Il y a toujours des failles et il faut les utiliser. Mais aujourd’hui, très peu de militants sont prêts à prendre des risques parce que…
Parce qu’en face, il y a des appareils de répression de plus en plus élaborés et sophistiqués…
Complétement. C’est très intéressant de revoir l’histoire du mouvement Action directe dans les années 1970-1980. Ils pouvaient faire dix ou quinze actions avant que la police se mobilise ou qu’ils soient mis en prison. Aujourd’hui, des gens taguent une usine Lafarge et ils subissent une surveillance colossale, des peines de prison disproportionnées, quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Le système répressif est d’autant plus féroce que les actions sont rares et modestes, c’est un paradoxe qui traduit un étouffement dans l’œuf de toute contestation. À nous d’être fins.
Lire aussi : Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes
Cette surveillance est permise par l’intelligence artificielle et les instruments numériques.
On ne parle pas assez du couplage entre le régime de contrôle et le régime numérique.
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Je n’aime pas le terme de résistance parce qu’il revient à considérer que malgré tout, le système va continuer à opérer, qu’il sera toujours dominant et que notre capacité est seulement d’en limiter les effets négatifs. Je pense qu’il faut construire des alternatives, proposer d’autres façons d’exister, de s’alimenter, d’habiter. Puis de montrer que ça marche et surtout que ça nous rend heureux et libre. Il faut battre le capitalisme sur le terrain du désir.
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la paresse plaisante, le pouvoir octroyé, la conjuration des peurs et des incertitudes et l’imaginaire du transhumain, cet antique désir « d’être dieu », d’échapper à notre finitude. Il faut ressusciter un désir qui fasse pièce à cette économie de désir qu’accomplit magistralement la consommation numérique. C’est un sacré défi, c’est un sacré combat.
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plutôt dans les zones rurales : campagnes, montagnes. Il y a un vrai retour à la terre, à l’image des années 1970. Beaucoup de communautés, d’oasis, de tiers lieux, de quarts lieux, de zones d’expérimentation, de zad se développent. Ça se passe sous les radars des médias urbains qui constituent la majorité des médias. Mais ça existe et ça résonne très au-delà des sites où ça naît, comme la zad de Notre-Dame l’a fait. ... par ces expériences : maraîchage de montagne, économie du gratuit, intelligence collective, renouement aux forces du vivant, techniques de subsistance, fluidité de genres.
Je trouve l’idée de « zone » très forte. Il ne s’agit ni d’un domaine clos, ni d’une communauté autarcique, ni seulement d’un habitat partagé. C’est plus ouvert, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de frontières, ça rayonne et s’étend. On ne changera pas ce monde fondé sur les désirs individualisés et les échanges immatériels sans expérimenter en collectif, éprouver d’autres modes de vie qui destituent les effets de pouvoir, s’alimenter en bio, local et frais, trouver une autonomie énergétique, pratiquer le low-tech qui t’empuissante dans ton rapport à la techno, etc. Et surtout sans réactiver des liens au monde, au vivant et aux autres, qui te rendent plus vaste, plus joyeux et plus vif. On a besoin de lieux, d’espaces concrets pour ça et de pratiques incarnées, on a besoin de créer aussi, sans cesse, pour déjouer les machines de pouvoir qui nous pilotent.
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Le texte de l’entretien écrit a été repris par Alain Damasio, il est donc adapté de l’entretien oral.
Article : Décision historique : les communautés indigènes et les assemblées socio-environnementales arrêtent les compagnies minières de lithium
Publié : 19 avril 2024 à 15 h 30 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories : Amérique Centrale et du Sud, Ecologie
Dans un coup dur pour les multinationales du lithium et le gouvernement de Catamarca, la plus haute cour provinciale a interdit la délivrance de nouveaux permis et exigé la réalisation d’études d’impact pour tous les projets miniers de la région. La plainte a été déposée par les communautés de Diaguita et les assemblées socio-environnementales. Chronique d’un […]
Meeting annulé : Rima Hassan et Mélenchon censurés ? - Grève olympique, européennes : et si les travailleurs prenaient le pouvoir ? - Toujours debout ! 17 avril 2024 - 18H20 / Par Fabrice Wuimo | Le Média
Nous sommes mercredi 17 avril 2024, voici le programme de la nouvelle édition de « Toujours Debout », présentée par Fabrice Wuimo.
Au sommaire :
Flash Info : On fait un point sur les 3 #actualités du jour avec Nadiya Lazzouni :
- La conférence de la candidate aux européennes, Rima Hassan, et du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine à l’université de Lille, prévue jeudi 18 avril n’aura pas lieu
- Le plus grand squat de France situé à Vitry sur Seine, dans la banlieue sud de Paris, a été évacué ce mercredi matin
- Une frappe russe fait au moins 11 morts et une vingtaine de blessés dans le nord de l’Ukraine
Entretien d'Actu : Avec Jean-Pierre Mercier, candidat sur la liste Lutte Ouvrière aux élections Européennes.
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Revivez l'interview de Mathilde Panot sur LCI, le 18 avril 2024 à 8h20.
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Chaque semaine de sa campagne de lancement, Fracas diffuse un entretien avec une personnalité de l'écologie politique en France. Cette semaine, c'est la militante écosocialiste et écrivaine militante Corinne Morel Darleux qui passe devant la caméra !
1 commentaire @matthieusoudet il y a 2 jours
Merci pour cet entretien ! Une chouette personne à découvrir
lucidité, impératif éthique, dignité du présent ... cause juste à mener à un moment donné ... relier les îlots de luttes, archipélisation ...
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Comment les habitant·e·s des quartiers populaires peuvent devenir acteur·rice·s des solutions écologiques ? Que peuvent faire les instances politiques pour faciliter ces initiatives ? Les banques vont-elles être un soutien ?
Avec Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Melody Tonolli, adjointe à la maire de paris en charge des questions relatives à la politique de la ville, Bertrand Caltagirone, porte-parole de Riposte alimentaire.
Le Climat Libé Tour, c'est un week-end au croisement entre écologie et enjeux sociaux à découvrir à travers des concerts, stand-up, ateliers, mobilisation sur la pollution de l’air… L'Académie du Climat a accueilli ces 29, 30 et 31 mars cette deuxième édition co-organisée avec le journal Libération et Banlieues Climat.
Energie - 8 min 5 Commentaire(s)
Dérapant avant même d’être mis en œuvre, le prochain programme électronucléaire français s’annonce quasi impossible à financer.
Manon Loisel : « Il faut en finir avec la démocratie participative, qui accentue la crise qu’elle prétend résoudre » - Le 13 Avril 2024 | Alternatives Economiques
13 min
Manon Loisel Consultante en stratégies territoriales et enseignante à l’Ecole Urbaine de SciencesPo
Convention citoyenne pour le climat, grand débat post-gilets jaunes, budgets participatifs, conseils de quartier, enquête publique, réunions publiques, panels citoyens… les dispositifs de démocratie participative se sont multipliés ces dernières années. Leur objectif : répondre à la crise de la démocratie représentative matérialisée par la progression de l’abstention. La participation des citoyens à la fabrique des politiques publiques est ainsi présentée comme un remède à leur désintérêt croissant pour le vote.
Ces dispositifs sont cependant largement critiqués par les chercheurs, à la fois en raison de leur fonctionnement et de leur instrumentalisation fréquente par les élus. Dans un ouvrage récent, Pour en finir avec la démocratie participative (Ed. Textuel), Manon Loisel et Nicolas Rio en appellent donc à mettre fin à la « fuite en avant participative ». A la fois chercheurs (ils sont politistes à Sciences Po) et acteurs de terrain (ils ont cofondé Partie prenante, une agence de conseil aux collectivités locales), ils déplorent les limites de la démocratie participative et plaident pour une démocratisation de l’action publique qui déborde largement le champ des élections.
...
anti-redistributif ... sont surtout investis par ceux que qui sont parfois surnommés les « TLM » (Toujours les mêmes). Anciens élus, citoyens engagés, leaders associatifs… ces profils très marqués socialement s’emparent seuls de ces dispositifs. Je défie n’importe qui de trouver un abstentionniste dans une réunion publique ... renforcer la « présentocratie », le pouvoir de ceux qui peuvent se rendre disponibles pour débattre de questions politiques, et ne parvient donc pas à faire entendre les sans-voix. Pire, elle essentialise la parole « des citoyens » à partir de la participation de seulement quelques-uns d’entre eux, très minoritaires en nombre et très peu représentatifs ... générer de l’espoir chez les participants… et donc des désillusions lorsqu’ils n’ont pas de traduction politique ... L’impératif de participation a pris la forme d’une injonction bureaucratique. ... sont intrinsèquement dysfonctionnels, notamment parce qu’ils sont incapables de faire émerger la parole des sans-voix. Où entend-on ceux qui ne votent pas et qui ne prennent jamais la parole dans le débat public ? Souvent dans les mouvements sociaux spontanés comme les gilets jaunes. Parfois dans les manifestations ou dans des collectifs qui échappent largement aux autorités. Parfois aussi dans la presse. Mais jamais dans des dispositifs de démocratie participative. Il est difficile pour les élus d’écouter ces sans-voix dans la mesure où ils n’ont aucun crédit électoral à en tirer. ... La vraie démocratie, c’est l’existence de toute une série de contre-pouvoirs qui agissent comme des filtres successifs. La loi Immigration l’a montré récemment : le Parlement a joué un rôle, le Conseil constitutionnel aussi. D’autres filtres (syndicats, acteurs de l’éducation populaire, manifestants…) sont, ces dernières années, régulièrement évincés, voire réprimés, ce qui affaiblit dangereusement la démocratie en excluant du débat des publics qui n’existent que grâce à eux. Aujourd’hui, qui peut porter la voix des plus marginalisés si ATD Quart Monde n’est pas associée à la politique de lutte contre la pauvreté ? Cette association a une pratique très aboutie du recueil de l’expérience des sans-voix. Mais elle n’est pas sérieusement considérée au niveau national.
Comment faire émerger la parole de ces sans-voix ?
M. L. : Je disais précédemment qu’il est fondamental que les élus accordent plus de crédit et d’attention aux expériences de vie des citoyens, en rééquilibrant leur poids par rapport aux experts. Le cas des zones à faible émission (ZFE) est un bon exemple2. Face à cette mesure, les citoyens les plus pauvres expriment un sentiment d’injustice. Il est très présent dans les médias locaux ou sur les pages Facebook locales qui ne sont pas gérées par des institutions. Mais au niveau politique, c’est l’expertise qui l’emporte. Il ne s’agit pas de dire qu’il ne faut pas faire les ZFE. Mais que les difficultés qu’elles rencontrent aujourd’hui [leur mise en place a été repoussée dans de nombreuses villes, y compris dans des métropoles à majorité écolo, NDLR] auraient pu être évitées en tenant davantage compte des ressentis des ménages modestes. ... écouter des acteurs au profil social différent. Par exemple, un actif périurbain modeste qui vient tous les jours travailler en voiture en ville. Ou encore une personne qui souffre d’asthme et vit proche du périphérique. Plutôt qu’avoir deux élus qui viennent à une réunion publique écouter d’une oreille les conclusions de 100 personnes déjà très investies dans la vie locale, mieux vaut 100 élus qui écoutent avec leurs deux oreilles les récits de vie de deux personnes qui n’ont jamais voix au chapitre. ... Prétendre écouter tout le monde sans distinction, c’est faire fi de tous les mécanismes de domination qui parcourent la société. Le combat pour la parité homme-femme en est l’illustration. C’est en objectivant et en contestant la surreprésentation des hommes que les féministes sont parvenues à la réduire. La parité montre que pour entendre l’ensemble des citoyens, il ne suffit pas de redoubler d’efforts pour aller vers les inaudibles. Il faut aussi restreindre la place accordée à ceux qui s’expriment déjà. ... Le problème de la transition écologique, c’est notre crise démocratique. Comme notre système met les classes populaires hors jeu, la transition devient technocratique et fait l’objet d’un retour de bâton important. Si notre démocratie était plus fonctionnelle, on peut penser que la redistribution des richesses serait plus importante. La mise en place d’une taxe carbone ou de ZFE serait alors beaucoup mieux acceptée puisque les plus riches seraient davantage mis à contribution.
Aujourd’hui, nombre de mesures écologiques apparaissent injustes, car elles ne frappent pas vraiment les riches qui peuvent facilement les contourner (en achetant une grosse voiture électrique pour s’adapter aux ZFE par exemple) ou les assumer (en pouvant se permettre de payer le carburant plus cher dans le cas d’une hausse de la taxe carbone).
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les lobbies ... l’administration. Cette dernière est souvent vue comme un espace « apolitique », où des techniciens appliquent les politiques décidées par les élus. En réalité, les deux millions d’agents publics qui travaillent dans les collectivités locales ont un poids politique important. C’est particulièrement vrai dans les plus petites d’entre elles, où les élus sont souvent des retraités bénévoles aux connaissances techniques limitées. Dans ces cas-là, il n’est pas rare de voir les techniciens choisir les orientations politiques, car ils considèrent que leurs élus ne font pas le travail. ... la technicité de certains dossiers est telle que les agents jouent forcément un rôle central. Sans parler des cabinets de conseil privés qui ont une influence de plus en plus importante mais ne rendent de comptes à personne ... Démocratiser l’action publique, c’est faire entrer dans l’arène politique tous ces acteurs. ... désacraliser la fonction de l’élu qui décide de tout. Le travail d’un élu, ce n’est pas que de décider, c’est d’écouter et de représenter tous les citoyens, et notamment les absents. Plutôt que de valoriser la figure de l’élu, il faudrait préférer la figure du représentant.
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utiliser le tirage au sort comme une réponse à la hausse de l’abstention électorale et à la baisse de la représentativité des élus. Si l’on se base sur les élections législatives de 2022, qui déterminent la composition de l’Assemblée nationale, on pourrait procéder de la façon suivante : 46 % des sièges seraient attribués à des élus, sur le modèle actuel. Cette proportion correspond au taux de participation lors de ce scrutin. Les 54 % des sièges restants seraient accordés à des citoyens tirés au sort, de quoi représenter mathématiquement les abstentionnistes. Ce tirage au sort serait corrigé des biais sociaux que l’on constate chez les élus.
Bien sûr, un tel changement nécessiterait un accompagnement et des moyens importants. Mais si l’on met un moratoire sur les démarches de démocratie participative et qu’on réalloue les moyens et les personnels qui y sont dédiés, cela peut se faire à moyens constants. On nous rétorquera que ces nouveaux représentants ne seraient pas compétents, mais la compétence technique est moins importante que l’existence de contre-pouvoirs. Pour qu’une discussion sur la relance sur le nucléaire soit démocratique, l’enjeu n’est pas que tous les députés soient des physiciens chevronnés, mais que leur délibération puisse s’appuyer sur des expertises contradictoires produites par plusieurs institutions et corps intermédiaires compétents sur le sujet. ... guérir la démocratie représentative, car elle est à notre avis le moins mauvais des systèmes ... La démocratie participative a de nombreux défauts, comme on vient de le voir. La démocratie directe, de son côté, n’évite pas non plus l’écueil du présentéisme, à l’image de l’expérience de « Nuit debout » il y a quelques années. La transformation de nos institutions ne viendra pas d’une autre démocratie mais d’une exigence renouvelée sur la mise en pratique de ses principes théoriques.
-> https://www.google.com/maps/place/Le+Pouvoir+du+Lien/@47.911238,1.9076923,17z/data=!3m1!4b1!4m6!3m5!1s0x47e4fb3ea45c230d:0x7630ed5734a33d75!8m2!3d47.911238!4d1.9076923!16s%2Fg%2F11sb9pd1fm?entry=ttu
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Service de médiation
12, Venelle des Beaumonts 45000 Orléans - 06 60 38 64 70
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Connu / https://www.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/calendar/entry/view?id=1591
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💻 Système Restauratif, initiation à la construction
Coralie Dhénin Salle commune · il y a environ un jour · Dernière mise à jour: 10 avr. 2024 - 17:51
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PEYRILHAC et NIEUL : autorisation environnementale pour la création du centre d'engraissement de bovins Terres de Chavaignac par la SAS T'RHEA
La SAS T'RHEA, maître d'ouvrage, dont le siège social se situe 1, avenue de la Gare 26300 ALIXAN, spécialisée dans la viande de boucherie en gros, a pour projet la création d'un atelier d'engraissement de 3 100 bovins, dont 600 seront en pâturage, sur 4 sites distincts : 3 sur la commune de PEYRILHAC et 1 sur la commune de NIEUL, en utilisant et adaptant les équipements d'une exploitation existante, appartenant actuellement à un tiers.
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Proposition de réponse de GPP :
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Le projet de ferme d'engraissement de la SAS T'Rhéa 'Terre de Chavaignac' est une aberration environnementale et agronomique. L'engraissement des bovins peut être une ressource pour la région à condition qu'elle soit réalisée sur de petits sites dispersés, en système herbager bocager.
Ce projet soumis à enquête publique sur les communes de Peyrilhac et Nieul est :
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malsain pour les animaux à un tel niveau de concentration : conditions contraires à l'éthologie, concentration propice aux maladies : antibio-résistance liée aux antibiotiques utilisés quand ils sont malades. En France, malgré une baisse 24% de leur utilisation (en élevage bovin), le risque demeure pour l’être humain consommateur de leur viande, de favoriser la sélection et le développement de bactéries résistantes aux traitements, privant l'être humain de solutions thérapeuthiques.
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Préjudiciable aux riverains (nuisances sonores et olfactives, ballet de camions pour apporter les aliments et la paille, puis emporter les animaux et le fumier) ;
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Catastrophique pour l'environnement (pollutions, pression sur les sites naturels, émissions massives de gaz à effet de serre).
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Son énorme consommation d'eau (50 litres pour chacun des 3100 bovins = 155000 litres d'eau par jour) va déstabiliser le bassin aval et dégrader les sols et la biodiversité. De plus, la région subit des périodes estivales de très faibles précipitations. Vos réserves seront insuffisantes. Le captage en nappe phréatique deviendra indispensable, au détriment de la consommation humaine.
La loi LEMA ,dU 30 /12/ 2006 ( Loi sur rEau et les Milieux Aquatiques ) régit le droit a l’accès a l'eau et la considere comme BIEN COMMUN.
Elle place les nouvelles priorités : 1 : EAU potable de qualité. 2: Préservation des ressources milieux aquatiques; 3 : Activités industrie, énergie , agriculture loisirs. -
L'alimentation des animaux va nécessiter des céréales, des oléoprotéagineux et de la pulpe de betterave. Elles seront mobilisées en France et en Amérique du Sud au détriment de l’alimentation humaine et avec une empreinte carbone désastreuse.
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Le porteur de projet, le groupe T'RHEA est une holding du pôle viande CARNIVOR. C'est donc un projet purement financier qui se moque du terroir, des habitants, des animaux et de la nécessaire harmonie que la nouvelle ère géologique créée par l'homme -l'anthropocène- nécessite, c'est-à-dire mettre en priorité numéro UN la sobriété.
Conclusion : Ce projet est à contresens de l'histoire et des urgences planétaires. Il doit être rejeté.
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Ndlr : valoriser ACT