Manouk BORZAKIAN (Lausanne), Gilles FUMEY (Sorbonne Univ./CNRS). Renaud DUTERME (Arlon, Belgique), Nashidil ROUIAI (Université de Bordeaux).
[Rediffusion] Pour Amitav Ghosh, il nous manque un imaginaire qui réfute nos récits et nos mythes modernes. La littérature doit s’émanciper de cette Nature immuable qui fait figure de décor. Et nous devons réécrire l’histoire de la modernité, des Etats-nations dont la structure impériale explique la débauche énergétique à l’origine du réchauffement climatique. (Par Gilles Fumey)
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la fonte des glaciers de l’Himalaya stockant les réserves des grands fleuves d’Asie allait impacter l’approvisionnement en eau de 47% de la population mondiale : « Ici se rencontrent les craintes et les rêves liés à l’eau de la moitié de la race humaine »[1]. Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste du globe. En 2008, on constatait que les glaciers de l’Himalaya avaient perdu toute la glace qui s’y était formée depuis les années 1940. Et selon certaines estimations, un tiers d’entre eux auront disparu d’ici 2050.
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[1] https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-etcontemporaine-2015-1-page-7.htm
[2] A. T. Guzman, Overheated : the Human Cost of Climate Change, Oxford University Press, 2014, p. 156.
[3] L.R. Brown, World on the Edge : How to Prevent Environnemental and Economic Collapse, W.W.Norton, 2011, p. 40.
[4] C. A. Thayer ; « Vietnam », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, ed. Daniel Moran, Georgetown University Press, 2011, pp. 29-41,30.
[5] J. I. Lewis, « China », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, pp.9-26. Voir aussi K. Pomeranz, Water, Energy and Politics : Chinese Industrial Revolutions in Global Environnemental Perspective, Bloomsbury, 2017, p.5.
[6] Kavitha Rao, « Le changement climatique, c’est comme la mort, personne ne veut en parler », The Guardian, 8/9/2020.
[7] « Où est le grand roman du changement climatique ». Conversation avec A. Ghosh, par S. Paulson, The Los Angeles Review of Books.
L'auteur : Né en 1956 à Calcutta, Amitav Ghosh est l’un des plus importants écrivains anglophones contemporains. Mondialement reconnu pour ses vastes romans historiques comme Un océan de pavots (2010, sélection Booker Prize) et Les Feux du Bengale (Prix Médicis étranger, 1990), et également salué pour ses essais (par Giorgio Agamben, Naomi Klein, Roy Scranton...), Ghosh est considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’Anthropocène.
La question du changement climatique, auparavant présente à l’arrière-plan de son œuvre, est au cœur du Grand Dérangement. Cet essai a également inspiré son dernier roman, Gun Island.
Pour en savoir plus : Editions Wildproject
Connu / https://mastodon.top/@Mediapart@mastodon.social/110872455788767708
3 Comments
En partenariat avec l’Institut National des Sciences de l’Univers, nous souhaitons donner les clefs de compréhension pour ne plus confondre météo et climat.
Afin d’être le plus précis possible, nous avons reçu la précieuse aide de Jean Jouzel, paléoclimatologue français et Vice-Président du groupe scientifique du GIEC de 2002 à 2015.
Climat et Météo : de quoi parlons-nous ?
La météorologie, étudie les processus qui pilotent la dynamique de l’atmosphère et leur mise en équations, notamment en vue de la prévision du temps. Cette prévision n’a plus de sens au bout d’une dizaine de jours car l’état de l’atmosphère à un jour et un endroit donné, dépend fortement des conditions initiales. Cela est lié au caractère chaotique de la circulation atmosphérique.
A l’inverse, la climatologie analyse l’état moyen de l’atmosphère et des océans sur les grandes échelles de temps et étudie les processus physiques qui sont pertinents sur le long terme. Pour cette analyse, les conditions initiales n’ont pas d’importance.
Ce sont alors ses « conditions aux limites » qui prennent de l’importance et qui déterminent l’état statistique moyen de l’atmosphère : son climat. La quantité d’énergie que nous envoie le soleil en constitue un exemple : celle-ci est plus élevée en Juin qu’en Décembre (les extrêmes). Malgré le caractère chaotique de la circulation atmosphérique qui fait que, très exceptionnellement, on peut avoir un jour de décembre plus chaud en Bretagne qu’un jour de Juillet, le « forçage » du soleil conduit au cycle annuel de la température.
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Quelle est la différence entre climat et météo ?
L’échelle de temps, de l’ordre de la semaine pour la météorologie, de la décennie voire du siècle ou plus
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Comment évalue-t-on le climat ?
... statistiques ... moyennes à long terme de la température de l’air et des précipitations, ainsi que les statistiques de variabilité correspondantes, comme l’écart type de la variabilité interannuelle des précipitations par rapport à la moyenne à long terme, ou la fréquence des journées où la température a été inférieure à 5 °C.
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Pour en savoir plus, cette vidéo de l’IPSL qui explique la modélisation du climat est très bien faite. https://www.youtube.com/watch?v=iP7hY9mgMHc&t=2s
Et la météo ?
... l’effet papillon ... le changement climatique augmente la fréquence des canicules ... Pour d’autres évènements extrêmes (tempêtes, inondations, et même le gel tardif), le lien avec le changement climatique n’est pas (encore ?) aussi clair. Il est probable que le changement de climat va modifier la fréquence de ces évènements, mais ce n’est pas encore clairement démontré.
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L’Accord de Paris souligne l’importance de l’éducation dans la lutte contre le changement climatique : il est urgent que tous les français, y compris nos gouvernants, prennent la mesure du changement climatique et des potentiels évènements météorologiques extrêmes qui en découlent.
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Connu / https://www.insu.cnrs.fr/fr/difference-meteo-climat
En juillet 2023, notre planète a connu son mois le plus chaud depuis des “centaines, si ce n’est milliers d’années”, d’après Gavin Schmidt, climatologue de la NASA. Malheureusement, malgré les avertissements répétés, l’industrie fossile (charbon, pétrole et gaz), qui est de loin la plus grande contributrice au changement climatique mondial, continue ses activités mortifères et aggrave le changement climatique chaque année.
Les événements climatiques extrêmes, tels que les canicules, les sécheresses, les incendies, les ouragans et les inondations, se multiplient et touchent cruellement les populations vulnérables. Au cours de la dernière décennie, il y a eu 15 fois plus de morts dans les pays vulnérables que dans les autres pays, selon le dernier rapport du GIEC de mars 2023.
https://www.greenpeace.fr/rapport-giec-3-raisons-dagir-durgence/#:~:text=3%2F%20Impact%20sur%20la%20sant%C3%A9,que%20dans%20les%20autres%20pays
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?sRtrFA
☔️ «Il ne faut pas confondre météo et climat» : pourquoi l’impression de mois de juillet «pourri» en France est trompeuse
Dans l’Hexagone, le mois de juillet a été frais localement mais reste en moyenne au-dessus des normales de saison. Pour la climatologue Christine Berne, la notion de normales de saison peut prêter à confusion.
Article : 4 minutes
Connu / TG le 07/08/23 à 11:14
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En 2021, la journaliste Emma Pattee écrivait un article sur l’ombre climatique. “Une des raisons pour lesquelles j’ai créé l’ombre climatique est ma frustration à l’égard de l’empreinte carbone et de la façon dont elle dévalorise les actions qui ne peuvent être mesurées, telles que le vote ou l’activisme, déclare-t-elle dans le Guardian.
Si l’ombre climatique présente des avantages certains et permet d’ouvrir les discussions du changement climatique sur les différentes responsabilités, l’éthique et l’exemplarité, elle présente néanmoins des limites importantes, et certaines contre-vérités que son autrice semble ignorer.
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Le principal avantage de l’ombre climatique est qu’elle dépasse la simple comptabilité carbone, dont les règles sont arbitraires et ont elles-mêmes des limites. Cela permet de dépasser le cadre de l’empreinte carbone et d’aborder d’autres angles, comme l’éthique, l’exemplarité, l’énergie consacrée à la cause.
https://bonpote.com/quelles-sont-les-limites-de-la-comptabilite-carbone/
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L’exemplarité a une place de choix dans l’ombre climatique. Nous savons aujourd’hui, et cela ne fait aucun doute, que l’exemplarité est un vecteur important dans la communication climatique, comme l’attestent de nombreuses études scientifiques. En effet, un scientifique qui prendrait l’avion et en plus s’en vanterait sur les réseaux sociaux ferait une faute de communication et cela aurait un effet désastreux sur sa crédibilité. Pourtant, cela n’aurait que le bilan carbone d’un tweet.
https://bonpote.com/doit-on-etre-irreprochable-pour-parler-du-changement-climatique/
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la conséquentialité des émissions est déjà un manque très important dans la comptabilité carbone actuelle
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occasion de lancer des discussions passionnantes sur la responsabilité du changement climatique et les solutions pour atteindre la neutralité carbone. Elle n’est surtout pas à opposer à l’empreinte carbone, qu’il faudrait plutôt voir comme un concept complémentaire. Ce qui est certain, c’est que l’approche quantitative a des limites et l’ombre climatique permet en partie d’y répondre.
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Connu / https://framapiaf.org/@bonpoteofficiel@mamot.fr/110852907989497265
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3 h
bonpoteofficiel@mamot.fr Bon Pote @bonpoteofficiel@mamot.fr
Une climatologue qui va faire une conférence à New-York, c'est justifié ? Un Bon Pote qui va faire une conférence sur le GIEC à Dubaï, c'est justifié ? Et bien... c'est compliqué ;)
Très heureux de publier cet article sur l'ombre climatique, qui permettra sûrement de lancer quelques débats animés !
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Les Amis de la Terre publient le guide éco-citoyen et dressent un classement des banques françaises selon les impacts de leurs activités.
Clés : Climat-Énergie ; Finance ; #Alternatives ; #Banques ; #Énergies fossiles
Le diagnostic est sévère pour les banques françaises : leurs soutiens à l’énergie fossile la plus émettrice de CO2 ont augmenté de 218 % entre 2005 et 2013, contredisant leurs engagements à lutter contre les changements climatiques et l’impératif de réduction des investissements dans les énergies fossiles conventionnelles.
-> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?QpivaQ donne LA NEF et le Crédit Mutuel comme meillleures banques en 2015
Climat : Fini de jouer ! - Appel pour une Conférence sociale pour la Terre au Pakistan en décembre 2023
Il s’agit de savoir si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes ou non.
Les sommets onusiens pour le climat sont une mascarade qui repoussent sans cesse les limites de l’absurdité.
En 2020, ils ont annulé le sommet au motif que nous faisions face à une urgence. Beaucoup au sein du mouvement pour la justice climatique ont acté l’ironie et ont continué à agir. En 2022, ils ont confié l’organisation du sommet à une dictature militaire. Trop occupé.es à subir la torture du régime, les activistes locaux n’ont pas pu rejoindre et participer à l’espace dédié à la société civile.
Cette année, il est prévu que le sommet se tienne dans un état pétrolier sous une Constitution semi-monarchique et qu’il soit dirigé par un millionaire ayant fait fortune grâce au pétrole.
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Le monde est dirigé par des capitalistes dans le cadre d’un système capitaliste conçu pour exploiter les humains et la planète. Ce n’est donc pas une coïncidence si des décennies de sommets « climatiques » de l’ONU s’accompagnent d’un effondrement du climat. Ils sont honnêtes avec eux-mêmes et dernièrement, ils deviennent de plus en plus honnêtes avec nous aussi. Leur point de vue est qu’eux-mêmes ne sont pas dans l’urgence et que les gens ordinaires peuvent aller se faire foutre. Ils s’attendent à ce que nous y consentions. Ils organisent des financements, des conférences de presse, des rapports, des déclarations publiques – essentiellement tout autre chose qu’une action politique réelle, pour obtenir ce consentement. Certains se prétendront « réalistes » et accepteront les miettes qu’on leur jettera. Ils dormiront bien, comme les représentants du gouvernement et les PDG des entreprises. En effet, un réchauffement de 4,3°C est meilleur qu’un réchauffement de 4,4°C, qui à son tour est meilleur que 4,5°C, et ainsi de suite.
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construire une alternative viable, réaliste sur le plan climatique et axée sur la justice, au spectacle de merde en cours. Nous devons changer leur système, qui considère tout le monde et tout comme des marchandises et comme séparés les uns des autres. Il est impératif que nous forgeons un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et parmi les êtres humains.
Connu / TG le 28/07/23 à 00:06
Climat
À l’occasion des départs en vacances estivaux pour de nombreux Français et Françaises, le prix des billets de train reste malheureusement très supérieur à celui des billets d’avion, à trajet égal.
C’est ce que dénonce un nouveau rapport de Greenpeace Europe centrale et de l’Est qui analyse, dans le détail, le fossé entre les prix des billets d’avion, mode de transport extrêmement polluant, et ceux des billets de train, dont l’impact sur le climat est pourtant jusqu’à 100 fois moins important.
Télécharger le résumé du rapport en français
Télécharger le rapport complet en anglais
La Terre a connu, entre le lundi 3 et le jeudi 6 juillet 2023, ses journées les plus chaudes jamais enregistrées par les météorologues. Si la température moyenne du globe inquiétait déjà en début de semaine lorsqu’elle avait atteint 17,01 °C, elle a battu tous les records quatre jours après avec 17,23 °C. Mais à quoi sont dues ces hausses qui n’en finissent plus ? Serge Zaka, agroclimatologue, nous aide à y voir plus clair.
Photo Un garçon s'arrose pendant une vague de chaleur à Chennai, au mois de mai 2023 en Inde. | EPA/MAXPPP
Quatre fois. En une semaine, du lundi 3 au jeudi 6 juillet 2023, le record de température moyenne sur notre planète a été battu à quatre reprises. La barre des 17,01 °C atteinte lundi n’était qu’un avant-goût puisque depuis un nouveau record a été battu : 17,18 °C mardi, et mercredi et 17,23 °C le jeudi 6 juillet. Une augmentation impressionnante qui interpelle fortement la communauté scientifique, d’autant que les conséquences sont pour le moment imprévisibles. Les causes sont en revanche, elles, très bien connues comme nous l’explique l’agroclimatologue Serge Zaka.
Comment s’expliquent ces tristes records ?
Tout d’abord, on a un contexte de fond celui du réchauffement de la planète, qui même sans autres facteurs, fait qu’on a tendance à battre des records régulièrement.
Vient ensuite s’ajouter le phénomène météorologique El Niño. C’est inquiétant car il vient juste de commencer. Autrement dit, on a de très fortes probabilités de battre des records de températures planétaires au moins jusqu’au printemps prochain.
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possible début d’emballement
... Il y a une dizaine de points de non-retour qu’il ne faut pas dépasser car il pourrait emballer le changement climatique. Il est possible qu’on en atteigne certains cette année, mais on ne peut rien valider sans des études rétrospectives.
Nous sommes de plus en plus à alerter sur ces hausses de températures mais de moins en moins à se prononcer sur les conséquences. On est tellement loin qu’on est dans l’inconnu. La science n’ayant pas encore observé ce type de phénomène sur la planète, c’est très difficile de prédire ce qu’il va se passer. On est dans l’inconnu et le questionnement le plus total.
Accueil - Planète - Réchauffement climatique
RAPPORT C’est l’une des inquiétudes que soulève le Haut conseil pour le climat dans son rapport annuel publié mercredi : nos forêts absorbent de moins en moins de CO2. Or, la France mise beaucoup dessus pour atteindre la neutralité carbone https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?8UoZHw
— Mis à jour le 29/06/23 à 09h13 - 33 commentaires 48 partages
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Dans le Parc National des forêts de Champagne et de Bourgogne près de Châtillon-sur-Seine. — PHILIPPE DESMAZES / AFP
Comme chaque année à cette période, le Haut conseil pour le climat (HCC) a publié, mercredi soir, son rapport sur les politiques climatiques du gouvernement. On en est au cinquième du genre.
Comme l’an dernier, le HCC pointe, parmi les tendances inquiétantes, une baisse de la capacité de nos puits de carbone naturels - les forêts en tête - à séquestrer du CO2.
En cause, le changement climatique, qui accroît la mortalité des arbres et réduit leur croissance. Problème : pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la France misait beaucoup sur leur pouvoir d’absorption.
Des forêts qui émettent plus de CO2 qu’elles n'en absorbent… En est-on arrivé là en France ? Dans son rapport annuel publié mercredi soir, qui vise à évaluer les politiques climatiques de la France, le Haut conseil pour le climat (HCC) s’alarme, comme l’an passé, de la baisse de capacité d’absorption de CO2 des forêts. Et cite trois régions où les forêts sont désormais émettrices de CO2 : la Corse, les Hauts-de-France et le Grand-Est.
Le HCC, composé de treize experts indépendants, s’appuie sur plusieurs sources : le dernier inventaire forestier national, publié fin 2022 par l’IGN, les dernières données du Citepa, l’organisme qui produit les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre, mais aussi l’étude de l’Académie des Science sur les forêts françaises face au changement climatique, publiée le 7 juin.
Un pouvoir de séquestration qui s’amenuise
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Selon les dernières données officielles, la forêt française a absorbé, en 2021, 31,2 millions de tonnes de CO₂ (Mt CO₂), soit environ 7,5 % des émissions nationales, rapportait Le Monde le 6 juin. Pas rien donc… Mais « la séquestration carbone [de la forêt française] a diminué d’un quart depuis dix ans », pointe l’Académie des sciences.
La situation n’est pas homogène sur le territoire, tempère le HCC. Les puits de carbone forestiers sont notamment en légère hausse en Nouvelle-Aquitaine. Mais ailleurs, ils sont soit globalement stables, soit « en forte baisse »
Une mortalité des arbres en hausse de 54 % sur une décennie
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ne sont pas pris en compte seulement les forêts, mais aussi les haies, les prairies, les sols agricoles, qui peuvent tous aussi stocker du carbone suivant l’usage qu’on en fait. Le tout est rangé dans la catégorie « Utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresteries (UTCATF) » dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC)
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La révision de la SNBC, l’occasion de rectifier le tir
Pour Nicolas Nace, il y a urgence : le gouvernement doit revoir ses ambitions sur ces puits de carbone, au risque de mettre en péril la crédibilité de sa feuille de route climatique ...
2,41 k abonnés - 1+ - 24 vues - 0 commentaire - #Énergie ✅
👥 80 citoyens du territoire du PETR Gâtinais montargois se sont réunis d'octobre à décembre 2022 pour participer aux ateliers du projet LIFE_LETsGO4Climate 👏
🧐 Le premier atelier avait pour but de les informer sur les initiatives locales et les enjeux de la transition énergétique. Pour le troisième, les participants étaient invités à découvrir des initiatives citoyennes comme le site de Méthanisation de Château-Renard ou encore la Recyclerie Créative de Châtillon-Coligny. Ils ont participé à quatre ateliers de réflexion et de rencontre avec pour objectif la création de communautés énergétiques pour bâtir des projets pour moins consommer et pour produire de l'énergie renouvelable ♻️
ℹ️ À la suite de ces ateliers, trois collectifs ont été créés sur le PETR : un sur la sobriété logement, un sur la sobriété sensibilisation et un sur la production d'énergies renouvelables ⚡️🌱
En savoir plus ↙️
https://rcvl.fr/iBjxRgWu6pU
Connu / TG le 10/06/23 à 06:03
Climat - Mis à jour le 6 juillet 2023 à 14h23 - Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Climat Politique
Les élus, préfets et hauts fonctionnaires sont-ils bien informés ? Dans la revue « Administration », une publication de référence, un texte complotiste nie la responsabilité humaine dans le changement climatique.
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article paru en mars 2022 dans la revue Administration. Éditée par l’Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, cette publication, diffusée par abonnement et sur la plateforme numérique cairn.info, s’adresse aux préfets, aux hauts-fonctionnaires d’État, ainsi qu’aux parlementaires et à tous les autres élus territoriaux. En 2022, l’association a bénéficié d’une subvention du ministère de l’Intérieur dirigé par M. Darmanin dont le montant précis n’est pas connu.
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photo Couverture de la revue Administration, mars 2022.
L’article signé Pascal Mainsant, annonce la couleur dès son titre : « L’humanité n’est pas responsable du réchauffement climatique », (en ligne le 04/07/23). Le spécialiste de l’élevage, ingénieur de recherche Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) à la retraite, y développe, sur six pages, un argumentaire climatodénialiste et complotiste. « Aussi bien au Moyen Âge que pendant l’Empire romain […] les glaciers alpins étaient encore plus reculés qu’aujourd’hui », y lit-on. Les rapports du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) eux-mêmes ne montreraient « pas plus de canicules, de cyclones, d’inondations, de sécheresses, de record de température que depuis 3 000 ans ! » et le mensonge sur la réalité de la situation écologique sert « un objectif non avoué du Giec : convaincre l’humanité de sa responsabilité dans le réchauffement. […] Tout cela pour accéder au statut de sauveur de l’humanité ».
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Peut-on miser sur le nucléaire pour sauver le climat ?
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L’énergie nucléaire est-elle vraiment un atout pour le climat ? Permet-elle une production d’énergie propre et abondante, comme le dit le gouvernement ? Vous vous posez ces questions, et tant d’autres, sur la crédibilité de notre scénario énergétique, mais vous n'avez pas encore toutes les réponses ? Vous souhaitez être informé·e et comprendre les enjeux de la transition énergétique ?
Voici ce que vous trouverez :
- Un décryptage complet des enjeux énergétiques à relever ces prochaines années
- Un regard plus large sur ce que veut dire une transition énergétique plus juste
- Des moyens d’agir individuellement et collectivement pour le climat et l’environnement
Climat - Mis à jour le 30 juin 2023 à 16h07 - Durée de lecture : 7 minutes - Clés Climat Politique
Baisse non significative des émissions de gaz à effet de serre, absence d’une réelle politique fiscale pour l’écologie... L’État est mis à mal dans le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat.
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« On a dépassé la politique des petits pas, mais on n’est pas encore au pas de course. » La métaphore sportive choisie par Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat (HCC) depuis sa création en 2018, résume à elle seule les années qui viennent de s’écouler.
Devant la presse, la climatologue a présenté avec ces mots le cinquième rapport annuel du HCC, publié dans la nuit du 28 juin, qui vise à évaluer l’action climatique du gouvernement français. Principale conclusion : après avoir traîné des pieds pendant cinq ans, Emmanuel Macron et ses ministres ont enfin commencé à se saisir de la question du climat. Sans toutefois être à la hauteur des enjeux. https://reporterre.net/IMG/pdf/hcc_ra_2023_-_27_06_vf.pdf
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En France, en 2022, les émissions de gaz à effet de serre n’ont diminué que de 2,7 % — soit une baisse de 11 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt éqCO2) pour les émissions brutes. Certes, cette réduction est supérieure à celle observée en moyenne sur la période 2019-2021 (8,1 Mt éqCO2). Mais lorsqu’on la rapporte à la période 2019-2022, cela donne, selon des chiffres provisoires, une baisse annuelle moyenne de 9,1 Mt éqCO2. Soit beaucoup moins que les 17 Mt éqCO2 attendues pour la période 2023-2030 afin d’atteindre les -55 % de l’UE. « Le rythme de réduction d’émissions brutes de la France doit presque doubler », résument les auteurs du rapport.
Des baisses trop lentes
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augmentation des émissions dans les secteurs de l’énergie (+4,9 %, à cause d’un recours plus important au gaz pour compenser la réduction des productions nucléaire et hydroélectrique) et des transports (+2,3 %, dans la poursuite de son rebond post-Covid-19). ... les puits de carbone naturels, qui permettent de capturer du CO2 dans l’atmosphère et de le stocker (les forêts, les haies, les sols agricoles…), ont réduit leur absorption de 21,1 % en 2021, par rapport à 2020. Cette baisse s’explique principalement par la mortalité des arbres, le ralentissement de leur croissance, des prélèvements forestiers plus importants ou encore le stress hydrique (le manque d’eau) des écosystèmes. « Nous n’avons pas encore les chiffres pour 2022, mais il est vraisemblable que ce sera plus bas encore », prévoit Jean-François Soussana, membre du HCC, citant les feux de forêt et les sécheresses agricoles de l’année dernière. Sans plan de sauvegarde, ces puits de carbone pourraient avoir disparu en 2050.
De « fortes baisses » ... dans les secteurs du bâtiment (-14,7 %) et de l’industrie (-6,4 %) ... facteurs conjoncturels mesures de sobriété ... pas de politique économique claire ... devra être « juste »
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L’urgence à agir est désormais palpable. Le HCC dresse un terrible bilan de l’année 2022 : elle a été « exceptionnellement chaude », avec une température moyenne à +2,9 °C par rapport à 1900-1930, selon les données de Météo-France, et très sèche (déficit de précipitations de 25 % par rapport à 1991-2020). Les vagues de chaleur estivales ont induit 2 816 décès en excès, plus de 2 000 communes ont connu de fortes tensions dans leur approvisionnement en eau potable, 72 000 hectares de forêts ont brûlé… Et la situation va empirer
...
Comme l’avaient révélé nos confrères du Monde et de Mediapart, « l’organisme a été désorganisé par son nouveau directeur exécutif, proche d’Emmanuel Macron et des sphères pro-business ». Le rapport publié en 2022 avait été édulcoré, des passages avaient été modifiés, voire supprimés, pour être plus complaisants envers le travail du gouvernement. Mais Corinne Le Quéré l’assure : les treize membres du HCC ont préparé ce nouveau rapport « en toute indépendance ». ... « on peut vraiment y arriver en 2030 ». Avant d’ajouter : « De toute façon, il le faut. C’est un point de passage nécessaire pour arriver à la neutralité carbone en 2050. Et ainsi réduire les risques climatiques qui pèsent sur nous. »
france-5 Interviews 1 h 6 min Français tous publics Vidéo sous-titré
Disponible jusqu'au 22/07/23
Coup de projecteur sur le sommet inédit qui s’est ouvert ce matin à Paris pour créer un nouveau pacte financier mondial... Un nom un peu barbare mais un objectif très ambitieux : changer les règles du jeu pour donner aux pays du Sud les moyens de faire face à la fois à la pauvreté et aux conséquences du dérèglement climatique… Alors sommes-nous vraiment à la veille d’un tournant, voire d’une révolution dans les rapports Nord-Sud ? Ou est-ce un “sommet d’hypocrisie” comme le dénoncent certains ?
- Thomas Friang, Fondateur & Directeur général de l’Institut Open Diplomacy
- Lova Rinel, Chercheure associée à la Fondation pour la recherche stratégique
- Cécile Duflot, Directrice générale d'Oxfam France, ancienne ministre de l'Égalité des territoires et du Logement (2012-2014)
- Justin Vaïsse, Fondateur et directeur général du Forum de Paris sur la Paix, historien, ancien conseiller du Quai d’Orsay
- Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de l’ONG ONE, ancienne ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche
- Zyad Limam, Directeur et rédacteur en chef d’Afrique Magazine
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Tr.: ... CD : mettre en place un processus de financement pour changer les règles car sinon, on ne sera pas à la hauteur des enjeux ... Mia Mottley "vous allez nous entendre' [Premier ministre de La Barbade] ... NVB : quand on laisse le marché faire c'est juste insupportable ... CD: REVOIR LES règles de discussion ... se traduire dans les actes concrets .... NORD, SUD, dans le même bateau. L'approche a changé d'égal à égal ... Sommet point de départ, moment historique ... penser une trajectoire de développement décarboné ... presque "un état = une voix" ... NVB: ONE, santé mondiale ...
france-5 Interviews 1 h 9 min Français tous publics
diffusé le 12/06/23 à 22h38 Disponible jusqu'au 12/07/23
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Des forêts qui brûlent comme jamais au Canada, des images apocalyptiques de la ville de New-York, des records de chaleur un peu partout dans le monde… et une question face à cette urgence de plus en plus urgente : faut-il mettre en place une “économie de guerre climatique” ? Proposition signée François RUFFIN, qui sera avec nous sur ce plateau… Alors que signifie une “économie de guerre climatique” ? Si nous en sommes en guerre, qui est l’ennemi ? Quelles sont les armes à notre disposition ? On en débat avec :
- François RUFFIN, Député LFI-NUPES de la Somme
- Salomé SAQUÉ, Journaliste à Blast, autrice de « Sois jeune et tais-toi » aux éditions Payot (15/03/2023)
- Olivier BABEAU, Essayiste, président de l’Institut Sapiens, professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux
- Flora GHEBALI, Entrepreneure, essayiste, directrice générale de l’agence d’innovation sociale Coalitions, autrice de « Le Syndrome de la fourmi - Voir et dépasser les frontières mentales de l’inaction écologique » aux éditions de l’Observatoire (10/05/2023)
- Olivier BLOND, Professeur de santé environnementale à l’université catholique de Paris, conseiller régional Ile-de-France, délégué spécial à la santé environnementale et à la lutte contre la pollution de l’air auprès de Valérie Pécresse, auteur de « Plaidoyer pour une écologie… de droite » aux éditions Albin Michel (02/03/22)
Connu / TG le 17/06/23 à 11:07
Tr.: ... économie du Donutz ... associer les parties prenantes à la décision ... justice sociale ...
... des ateliers de réparation dans chaque région, ...
René Pilato, député charentais, est co-rapporteur avec Patrice Perrot, député de ...
Connu / TG le 24/05/23 à 07:09
Commission Énergie & Climat (https://energie.eelv.fr/les-ecologistes-resolument-pour-la-sortie-du-nucleaire/)
Les écologistes résolument pour la sortie du nucléaire - Commission Énergie & Climat https://energie.eelv.fr/presentation/
Retrouvez ci-dessous la motion votée au conseil fédéral du 1er et 2 avril 2023 rappelant l'opposition des ...
Connu / TG le 13/05/23 à 00:33
Entretien — Politique - Mis à jour le 25 mai 2023 à 08h11 - Durée de lecture : 6 minutes
Politique Climat Culture et idées
Alors que le gouvernement veut préparer la France à une hausse de +4 °C, pour le chercheur Thierry Ribault, le pays devrait plutôt stopper dès à présent « les délires technophiles responsables de la catastrophe ».
... le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, lance le 23 mai une consultation ouverte au public. Différents scénarios d’adaptation au réchauffement climatique en seront issus. Pour Thierry Ribault, chercheur en sciences sociales au CNRS et auteur de Contre la résilience — À Fukushima et ailleurs (L’Échapée, 2021), le gouvernement devrait plutôt agir et remettre en cause le capitalisme.
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La prise de conscience souhaitée par le gouvernement n’est en rien une manière de modifier la situation actuelle, c’est une façon de nous y soumettre, de la conforter. Il s’agit de perpétuer l’existant, de nous l’imposer, en culpabilisant les victimes.
Le gouvernement nous invite à mettre sous le boisseau des affects négatifs qui sont pourtant légitimes, il dit qu’il faut avoir peur, mais pas trop, car une fois en colère on peut se révolter. En bref, il mène une politique d’antirésistance et veut nous adapter à son capitalisme vert et à son cortège de fausses solutions : le nucléaire, les voitures électriques, l’agriculture de précision. Et ce faisant, il nous précipite dans des voies de non-retour qui aggravent encore la catastrophe.
france-5 Interviews 1 h 6 min Français tous publics Vidéo sous-titré - Disponible jusqu'au 07/06/23
Comme une impression de jour sans fin, sauf que cette année ce jour arrive plus vite que prévu… Nous ne sommes qu’au début du mois de mai, les incendies ravagent déjà l’Ouest du Canada, la canicule frappe déjà le sud de l’Europe, la France se prépare à la sécheresse… Nous voyons l’accélération du changement climatique mais souvent nos actes ne suivent pas… Alors comment expliquer ce paradoxe ? Comment passer cette fois-ci de la peur à l’action ? On en débat avec :
- Jean-Marc Jancovici, Ingénieur, membre du Haut Conseil pour le Climat, co-fondateur de Carbone 4
- François Gemenne, Membre du GIEC, co-directeur de l’Observatoire Défense et climat, chercheur au Fonds de la recherche scientifique à l’Université de Liège, enseignant à Sciences Po, à la Sorbonne, auteur de "L’écologie n’est pas un consensus" aux éditions Fayard (02/11/2022)
- Flora Ghebali, Entrepreneure, essayiste, directrice générale de l’agence d’innovation sociale Coalitions, autrice de "Le Syndrome de la fourmi - Voir et dépasser les frontières mentales de l’inaction écologique" aux éditions de l’Observatoire (10/05/2023)
- Nabil Wakim, Journaliste au Monde, producteur du podcast "Chaleur Humaine"
- Laure Noualhat, Écrivaine, journaliste, autrice de “Bifurquer par temps incertains” aux éditions Tana (26.01.23)
- Ferréol Delmas, Directeur Général du think-tank Ecologie Responsable
Le choix de Camille : La BD "Les Pizzlys" de Jérémie Moreau aux éditions Delcourt
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media