Connu / TG du 28/11/22 à 08:23 - Andris Piebalgs /Stock.Adobe.com
Mots-clés
crise énergétique ; sufficiency ; modération ; Consommation ; modèle du « Donut » ; Démocratie ; Inégalités ; transports ; justice sociale ; abondance ; Transition énergétique ; changement climatique ; gouvernements
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
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Il y a quelques mois encore, le terme était considéré comme tabou car il évoquait l’écologie punitive. La sobriété à laquelle les Français sont appelés aujourd’hui, et les Européens plus largement, s’est imposée dans un contexte particulier, qui est un contexte de crise énergétique lié à la guerre en Ukraine ; il s’agit d’une modération des consommations d’énergie, qui vise surtout le consommateur final et repose sur la responsabilisation des individus.
Mais en réalité, la notion de sobriété existe dans la recherche en sciences sociales depuis une vingtaine d’années déjà. Elle a fait l’objet de nombreux travaux, principalement chez les chercheurs anglo-saxons, sous le terme de « sufficiency » – un concept repris par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour la toute première fois en 2022, et qu’on pourrait traduire par « ce qui est suffisant », « ce qui suffit ».
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la modération de la consommation, mais aussi, plus en amont, de nouvelles orientations de la production et des services. Elle pose la question de la soutenabilité de notre mode de vie, de ce qui est « suffisant » ou « assez » (« enough »), et suggère l’introduction de limites. Plusieurs modèles ont été développés en ce sens, comme le modèle du « Donut » proposé par l’économiste Kate Raworth. Avec des limites basses, qui sont le socle minimum correspondant à la satisfaction des besoins de l’individu et à une vie décente, et des limites hautes, qui figurent le plafond à ne pas dépasser afin de préserver les ressources et l’habitabilité de notre planète (voir schéma ci-dessous). Le « suffisant » se trouverait entre ces deux limites.
Le modèle du « Donut », avec sa forme de beignet, désigne l'espace dans lequel l'économie peut se déployer sans nuire à la planète, ni au bien-être des individus.
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redéfinir les niveaux de besoins et de bien-être, et pose la question des modalités à utiliser pour décider de ce qui est suffisant et de ce qui est de l’ordre du « trop ». Les questions de sobriété, on le voit, relèvent d’un problème d’organisation sociale avant tout – une notion absente de la réflexion actuelle en France. Elles posent aussi un vrai problème de démocratie : derrière, se profile la question de la juste répartition de ressources limitées, dans des sociétés déjà profondément inégalitaires.
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la recherche en sociologie montre bien que les contraintes qui pèsent sur chacun d’entre nous sont très inégales, et conditionnent fortement notre capacité à agir. C’est pourquoi les travaux sur la sufficiency insistent sur le fait que les dimensions de justice sociale doivent être au cœur des politiques de sobriété. Cela implique d’engager des actions structurelles comme la rénovation énergétique des bâtiments, notamment, afin que les changements de comportements soient véritablement accessibles à tous.
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... comment atteindre la sobriété dans nos sociétés dites « de consommation » ?
S. D.-Q. C’est ce qui s’appelle une injonction contradictoire : on nous demande d’être sobres dans une société qui est tout entière organisée autour de l’abondance.
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C’est le collectif qui mettra en mouvement les individus, en se donnant des objectifs clairs et des moyens pour les atteindre, pas l’inverse.
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Quel est le bon niveau collectif pour agir selon vous ?
S. D.-Q. Les autorités publiques – gouvernement, collectivités territoriales – ont un rôle crucial à jouer, en agissant sur le cadre réglementaire et en montrant une direction, en planifiant et en organisant la transition. Mais d’autres niveaux d’action sont possibles, dans les entreprises et les organisations professionnelles, dans les associations de quartier, les copropriétés, etc. Chacun de ces collectifs peut réfléchir à ses usages et produire de nouvelles normes.
Dans le monde de la recherche, par exemple, nous sommes amenés à prendre régulièrement l’avion, pour assister à des colloques internationaux notamment. Est-ce à chaque chercheur de s’interroger sur ses pratiques, ou bien ne pourrait-on pas en discuter tous ensemble ? Réfléchir au niveau collectif ne signifie pas forcément édicter une règle unique pour tous : on pourrait ainsi considérer que de jeunes chercheurs en début de carrière ont davantage besoin de voyager pour rencontrer leurs pairs.
La société ne bougera que si nous sommes sur une trajectoire collective, dans laquelle chacun prend sa juste part. Aujourd’hui, les autorités peuvent avoir l’impression que les contraintes qu’exige le changement climatique sont trop lourdes pour les individus ; mais en réalité, certains groupes sociaux, comme les agriculteurs, sont déjà dans des situations difficiles et ont besoin dès maintenant de ce changement collectif.
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Les sciences du climat ont permis de comprendre les mécanismes et les impacts du changement climatique, mais ce changement climatique est dû aux formes matérielles et institutionnelles qu’ont prises nos organisations économiques : au caractère central qu’y tient le recours aux énergies fossiles, à la façon dont sont organisés les circuits financiers, aux choix d’aménagement des villes et des systèmes de transport, ou encore au mode de définition de nos objectifs de prospérité.
La transition passe par des changements profonds de nos organisations économiques, politiques et sociales, et nous avons besoin des sciences sociales – sociologie, science politique, économie, anthropologie... – pour la faire. ♦
Notes
- Directrice de recherche au CNRS, au Centre de sociologie des organisations (CNRS/Sciences Po Paris).
Un monde nouveau (1/3)Résister
Face à un avenir assombri par la crise climatique, le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion parcourt le monde à la rencontre de personnes qui ont révolutionné une région, un pays ou une activité, et esquisse un nouveau récit : celui d’un monde plus juste et plus écologique.
"Pendant des années, on a culpabilisé les gens en les persuadant qu’ils pourraient sauver la planète à force de petits gestes. Le problème est avant tout structurel, économique, politique." Parti de ce constat, l'écrivain, réalisateur et militant écologiste Cyril Dion (Demain, Animal) rencontre des femmes, hommes et organisations qui sont passés à la vitesse supérieure : certains prônent la désobéissance civile, d’autres font appel au droit pour inciter les États à lutter contre le réchauffement climatique. En Allemagne, les militants à l’origine du sauvetage d’une partie de la forêt de Hambach, près de Cologne, déjà détruite à 90 % pour les besoins d’une mine de lignite, décrivent leurs stratégies. À Mayotte, Cyril Dion dialogue avec des activistes de l'ONG Sea Shepherd, à l’origine d’opérations coup-de-poing pour sauver les tortues marines menacées par le braconnage. D’autres acteurs prennent le problème à bras-le-corps en inventant de nouvelles façons de faire : améliorer la santé publique à travers une restauration scolaire végétale et locale à Millau, lutter contre la déforestation en Amazonie grâce à des techniques de plantation ancestrales ou encore repenser son mix énergétique en y incluant des énergies renouvelables en Uruguay.
Odyssée inspirante
La situation climatique est plus grave que jamais. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment se préparer aux catastrophes à venir ? Comment réinventer nos sociétés ? Dans une quinzaine de pays, Cyril Dion (Demain, Animal) part à la rencontre de femmes et d’hommes qui luttent contre l’inaction climatique des États et des entreprises, régénèrent les forêts, les océans, créent les écoles de demain et pensent la démocratie du futur. Il dialogue avec des personnalités telles que David Wallace-Wells, auteur de l’essai La Terre inhabitable, l’écologiste américain Paul Hawken ou encore l’ancien président uruguayen José Mujica qui livrent leurs clés pour construire un monde plus juste et plus écologique. Une odyssée inspirante à la bande-son et aux images poétiques, guidée par un regard éclairé.
Version originale
Si vous souhaitez entendre les intervenants s'exprimer dans leur langue (sans doublage), il vous suffit de choisir "Version originale - ST français" dans le player de la vidéo.
Réalisation : Cyril Dion Pays : France Année : 2022
386,966 ont signé
Dear world leaders at the COP27:
Climate change is drowning the Pacific Islands.
The world's addiction to oil, gas and coal threatens to swallow our lands under the warming seas – inch by inch.
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Kausea Natano, Prime Minister of Tuvalu
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1. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 1
C'est l'élément le plus saillant d'avant COP27 : les rapports publiés par les différentes agences internationales sont catastrophiques. Selon les dernières données de synthèse de l'ONU https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now, les plans climats des Etats vont encore augmenter les émissions mondiales de 10,6% d'ici à 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45% (par rapport à 2010). La faute en revient aux gouvernements des Etats – aucun n'est à la hauteur des enjeux – et non aux COP elles-mêmes.
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Pour le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), 2022 aura été une « année gachée »
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cet écart abyssal entre le réel et le souhaitable n'est pas nouveau : il puise sa source dans l'Accord de Paris lui-même et dans le fait que les Etats n'aient pas prévu de mécanisme pour nous garantir que cet écart soit résorbé ... Les promesses de « neutralité carbone » d'ici à 2050 des Etats et des entreprises multinationales sont donc aujourd'hui sans consistance
2. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 2
... nous font honte ... promettre 100 milliards d'euros par an ... seuls 83,3 milliards de dollars ont été comptabilisés par l'OCDE pour l'année 2020. Certes en hausse de 4% par rapport à 2019 mais il manque encore près de 20% des financements promis ... les pays pauvres, qui ne sont pas responsables du changement climatique actuel, paient donc le prix fort
3. Peut-on dès lors disculper les COP de toute responsabilité ?
... Non ... les utiliser pour ce qu'elles permettent, tout en mettant en lumière les décisions qu'il faudrait prendre par ailleurs ...
a. les COP n'ont pas mandat, et ont même l'interdiction, d'édifier des règles et institutions qui auraient pour fonction de réguler l'économie mondiale
... l'incroyable machine à réchauffer la planète que sont l'économie mondiale et les entreprises multinationales ...
b. Est-il possible de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C ou 2 °C sans ne jamais mettre à l’index les énergies fossiles pourtant à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de C02 ? Non, c'est évident. C’est pourtant ce qu'ont fait les négociations climatiques internationales depuis près de trente ans
... discuter des symptômes ... sans traiter les causes, ces quantités astronomiques d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui alimentent notre insoutenable économie mondiale. C’est insensé. Extravagant même. Mais une réalité implacable : depuis la première COP organisée en 1995 à Berlin, il n’a jamais été question de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole ... la COP26 à Glasgow pour que les énergies fossiles soient mentionnés dans un texte de décision de COP, dans une version totalement édulcorée et vidée de sa substance. Décider d'un moratoire ou interdire l'exploitation de nouveaux gisements d'énergies fossiles est pourtant requis tant par le dernier rapport du GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie ...
c. les COP ne peuvent pas réaliser ce que l'Accord de Paris a exclu qu'elles puissent faire
... contributions volontaires et déterminées au niveau national ... course de lenteur, chacun retardant autant que possible des engagements supplémentaires ...
4. Que peut-on attendre de la COP27 ?
... résumé ... :
- maintenir les enjeux climatiques dans l'arène internationale à l'heure où les conflits géopolitiques (Ukraine, Corées et Asie en général, etc) s'intensifient et la crise économique pointe son nez ;
- renforcer la pression sur les pays riches pour la reconnaissance et la mise en œuvre d'un dispositif de pertes et dommages qui permette aux pays pauvres victimes des conséquences du réchauffement climatique d'obtenir des financements et soutiens adéquats ;
- augmenter les financements des politiques et mesures d'adaptation, jusqu'ici trop souvent oubliées des priorités des négociations climatiques ;
- atteindre enfin les 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays du Sud, avec une primauté pour les dons plutôt que pour les prêts tels qu'actuellement (71%)
- obtenir des débuts de négociation sur la mise en œuvre de l'article 2.1(c) de l’Accord de Paris, laissé en suspend jusqu'ici, qui promet de rendre “les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques” ;
- peser pour empêcher au maximum que les dispositifs de finance et de compensation carbone s'étendent encore ;
- concrétiser les engagements des Etats en matière de fin des subventions aux énergies fossiles ;
- commencer à préparer la COP28 en 2023 qui est celle visée par l'Accord de Paris pour établir un « bilan Mondial » des politiques climatiques et, à cette occasion, concourir à augmenter la pression sur les Etats pour qu'ils donnent plus d'ambition à leurs politiques climatiques
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une COP d'entre-deux, entre une COP26 à Glasgow en 2021 qui aurait du permettre de plus grandes avancées et une COP28 en 2023 qui doit faire la démonstration que les mécanismes de l'Accord de Paris permettent effectivement une progression des politiques climatiques nationales. Ce qui n'est pas gagné.
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Pour ce qui concerne la France, je vois trois débats :
- puisque l'année 2022 s'annonce comme la plus chaude ... accroître la pression sur l'exécutif français pour obtenir des politiques climatiques bien plus ambitieuses (financement des mobilités collectives et douces ; politiques d'isolation du bâti ; mesure de réduction des « inégalités-carbone », etc) ;
- ... continuer à mettre à l'index les insoutenables investissements de TotalEnergies, Engie & co dans le pétrole et le gaz ;
- puisque Emmanuel Macron vient d'annoncer que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie ... l'une des toutes premières fois que des règles ou institutions nés avec la mondialisation sont officiellement reconnues comme antinomiques avec la lutte contre le réchauffement climatique ... revoir de fond en comble les institutions et les règles qui organisent la mondialisation et l'économie mondiales.
38:49 mn - 6,69 k abonnés - 180 vues - 27 commentaires - #terrorism #ecologie #action
Le ministre de l'intérieur estime que les actions d'écologistes contre les bassines de retenue d'eau douce relèvent de "l'écoterrorisme".
Analysons la question dans la globalité. La vidéo propose aussi une critique des informations et des commentaires de Natacha Polony, de C-News et de "Touche Pas à Mon YouTube".
Tr/ ...
à cause de la pandémie, les scientifiques ont été décrédibilisés, hors, ce n'est pas la science qui vous a menti pendant deux ans. Ce sont des menteurs professionnels. Ce ne sont pas des scientifiques ou pire, des scientifiques qui se sont détournés de leur mission scientifique pour faire de la propagande contre de la corruption en argent ou contre une notoriété. Jamais des scientifiques n'ont demandé de se faire injecter quoi que ce soit. ... Les gens ne croient plus la science. Et je les comprends. Mesures liberticides qui n'avaient aucun avantage au plan de la santé.
Depuis février 2020, au début de la pandémie, alors qu'il n'existait pas encore les fameuses injections, j'ai dit que les solutions proposées serviraient à vous contrôler. Il fallait donc tout faire pour refuser les injections. Plutôt vivre en forêt. J'avais par exemple cité Alexandra Ariancôme?? que personne ne connaissait dans le Grand public qui parlait un peu comme moi, et qui est une des scientifiques les plus expérimentées de France et qui travaille dans ce domaine des virus, de la génétique, etc. ... Jane Goudhal ... 80% de la nourriture données à l'élevage. Alors que des enfants meurent de fin. C'est aussi de l'écologie.
Comprendre la situation, comprendre qu'on n'est plus en démocratie ... Aldous Huxley "La dictature parfaite aura l'apparence de la démocratie. Une Prison sans murs où, grâce à la consommation et le divertissement, les esclaves aimeront leur esclavage."
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Charles Bukowski : "La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordre, dans une dictatures, tu perds pas ton temps à voter."
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/Allier économie et écologie : le pb, un système économique basé sur le gaspillage des ressources. Charles Gave : "L'économie est de l'énergie transformée" idem pour le PIB. Hors l'écologie baisse la transformation d'énergie. Donc on nepeut vouloir tout et son contraire. Donc soit on continue et on va droit dans le mur et on laisse peu de temps à l'humanité, soit on change de système. Hors les gens au pouvoir ne le veulent pas. Ou si, mais pas dans le sens nécessaire. Pour permettre à la biodiversité et à l'humanité de survivre. La seule façon de changer le pouvoir est donc qu'on soit plus nombreux à le demander et à l'IMPOSER. Ex.: sur le Titanic, bronser plus important que le bateau qui coule...
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[Extraits médias] ces gens n'ont aucune idée de la situation. Pour 1.Pour des raisons stupides, certains ont dit c'est la fin du monde, comme le calendrier Maya. Et donc effet "trop crier au loup, ne plus être écouté". On a entre 5 ans en 30 ans selon les scientifiques. 2.L'incompétence de ceux qui crient au loup, avec des arguments foireux. Ex. Sandrine Rousseaux qui s'attaque au barbecue : elle a 100%raison (le charbon de bois vient des forêts et savannes d'Afrique, la viande avec la déforestation de l'Amazonie. La viande est une des raisons pour lesquelles nous avons des pandémies.) Elle parle de machisme, de patriarcat. Elle est ridicule. Les gens le sentent et pour l'embêter, vont faire des barbecues.
Les ENR ne sont pas une solution. ...
Les écologistes sont des idiots, comme ceux qui les critiquent !
Je ne suis donc pas optimiste.
Je continue à faire mon possible pour informer correctement.
Lutter contre les bassines, OUI. ...
Connue / https://twitter.com/ValrySchollaer1/status/1588402088475705344
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Valéry Schollaert @ValrySchollaer1 · 4 nov. En réponse à @86Greenpeace
sujet crucial ! Voici ma contribution... - 0 - 0 - 1
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Ndlr : a interpellé GP Poitiers sur Twitter
Ses références sont crédibles (pour la médecin, vérifier ACT).
Son discours est logique, cohérent, simpliste par moment ?
Semble crédible sur l'écologie. Semble également anti-vax. Vérifier, approfondir ACT
Proposer ce défi à GPF : il aurait raison sur l'écologie ? ACT
Nous avons pu constater ce matin [le 2/11 NDLR] que le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline était pour l’heure suspendu. C’est une nouvelle victoire d’étape pour le mouvement de résistance contre les méga-bassines, après la mobilisation des 29 et 30 octobre, d’une ampleur et d’une détermination inédite.
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Au vu de l’urgence climatique et de l’état critique de dégradation des sols et cours d’eau, un moratoire sur les projets de méga-bassines doit maintenant être annoncé par le gouvernement, c’est à dire un arrêt définitif du chantier de Saine-Soline et une suspension des autre projets de méga-bassines dans les Deux-Sèvres et ailleurs. Ce moratoire doit s’accompagner d’une concertation large sur le partage de l’eau et l’appui à des pratiques paysannes locales protectrices de la biodiversité.
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Suite au week-end de mobilisation « PAS UNE BASSINE DE PLUS », le mouvement laisse une vigie face au chantier, exige un moratoire sur les projets de bassines et s’engagera dans une nouvelle action nationale si le gouvernement maintient son passage en force
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14,9 k abonnés - 6 406 vues - 122 commentaires
Le gouvernement en fait trop pour réduire la fiscalité des très grosses entreprises et pas assez pour les TPE et PME.
✅Il faudrait un impôt progressif sur les sociétés, conditionné au respect de critères sociaux et écologiques.
👉Je rappelle ma mission d’information à venir en ce sens.
Le plan allemand est intéressant par son ampleur.
✅En France, nous pouvons trouver les recettes pour développer une politique économique ambitieuse en faveur du climat : un ISF progressif ; supprimer la flat tax ; taxer les superprofits et augmenter les salaires.
📈Malgré les urgences climatiques, l’OPEP prévoit une hausse de la consommation de pétrole les 10 prochaines années.
🌍La France doit donner l’exemple en matière de bifurcation écologique. C’est en ce sens qu’a été voté 12 MDS pour la rénovation thermique, 3 MDS pour le ferroviaire
245 k abonnés - 331 425 vues - L'image est saccadée mais le son est ok.
*Tr.: UNIVERSHITÉ - Pourquoi ne réagissons-nous pas face à l'urgence climatique ? The Shifters ...
584 vues
François Ruffin : Député de la Somme & Reporter.
Confidentialité Publique
Publié originellement 06 octobre 2022
Catégorie Actualité & Politique
Licence Attribution
Langue Inconnu
Étiquettes Thinkerview
Durée 2h 48min 31s
Connu / https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1586963427892895746
"
François Ruffin @Francois_Ruffin
L'économie de marché a failli, elle n'apporte que le chaos. Face à la crise, il nous faut une économie de guerre climatique. Qui baisse le plafond de la démesure en haut et qui relève le plancher pour les besoins essentiels en bas.
21,6 k vues - 4:48 7:09 AM · 31 oct. 2022 - 389 Retweets 19 Tweets cités 1 133 J'aime
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Terminer >38:00 ACT
Emile Binet a retweeté Salomé Saqué @salomesaque · 18 oct.
De nouveaux chiffres accablants.
Les émissions mondiales de CO2 continuent à augmenter à une vitesse folle, alors que nous devrions faire machine arrière, et urgemment.
En refusant d'écouter les scientifiques, nous sommes en train de creuser notre propre tombe.
Citer le Tweet
Zhu Liu @LiuzhuLiu · 17 oct.
Carbon Monitor global CO₂ emissions updates: Jan-Aug of 2022 is +2.2 % than that of 2021, +11.6% of 2020 and +2.9% than 2019(pre-pandemic level).
...
À l’heure du dérèglement climatique et de l’explosion de la demande mondiale en pétrole et en gaz, la compagnie TotalEnergies
Écrit par Jean-Robert Viallet (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Robert_Viallet) et Catherine Le Gall (https://www.babelio.com/auteur/Catherine-Le-Gall/480758)
Réalisé par Jean-Robert Viallet (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Robert_Viallet)
À l’heure du dérèglement climatique et de l’explosion de la demande mondiale en pétrole et en gaz, la compagnie TotalEnergies peut-elle s’imposer comme un acteur crédible de la transition énergétique ? Solidement documentée, cette enquête sur trois continents émet de sérieux doutes.
Donnant la parole à son PDG Patrick Pouyanné, à des ingénieurs de la compagnie ainsi qu’à des scientifiques et des experts de la société civile, parmi lesquels le philosophe Alain Deneault, le documentariste Jean-Robert Viallet et la journaliste Catherine Le Gall interrogent la mutation historique de la major du pétrole en productrice « multi-énergies » : pétrole et biocarburants, gaz, électricité, énergies solaire et éolienne...
Menée sur trois continents, leur enquête part aussi à la rencontre d’hommes et de femmes mobilisés contre la firme au nom des droits humains et de la protection de l’environnement. Dans la région des Grands Lacs, en Afrique centrale, le plus long pipeline chauffé au monde acheminera le pétrole extrait pour partie dans le parc national Murchison Falls, en Ouganda, jusqu'à l'océan Indien, en Tanzanie – avec à la clé des expropriations massives de paysans. Au Texas, dans la petite ville d’Arlington, l’implantation d’une trentaine de puits de fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste – certains à proximité d’établissements pour la petite enfance – suscite également l’inquiétude des riverains.
Très documenté, ce film met en lumière des projets qui contredisent les bonnes intentions affichées.
Librement inspiré de l’ouvrage
De quoi Total est-elle la somme ? d’Alain Deneault
Informations techniques
Durée : 90 minutes
Auteurs : Catherine Le Gall, Jean-Robert Viallet
Coproduction : ARTE France, Morgane Production, RTBF, Stenola Productions, Shelter Prod
Première diffusion en France : 8 novembre 2022 à 20 h 55 sur Arte, et disponible ensuite en replay jusqu’au 6 janvier 2023
Diffusions : le 2 novembre sur la RTS en Suisse, le 5 novembre sur la RTBF en Belgique, à venir sur Radio Canada au Canada
Connu / TG 20/10/22 à 12:25
Christophe Cassou @cassouman40
« En tant que scientifiques, nous soutenons la grève mondiale pour la justice climatique du 23 septembre »
Notre position et nos arguments détaillés dans ce fil 🧵collectif qui reprend quelques contenus de la tribune publiée ce jour avant #GreveClimat
lemonde.fr
TRIBUNE. Canicules, pénuries d’eau, feux de forêts, vague de chaleur marine en Méditerranée, pertes agricoles, inondations… Alors que les politiques tardent à répondre à l’urgence climatique, un...
7:46 PM · 22 sept. 2022 - 121 Retweets 6 Tweets cités 240 J'aime
- Cette tribune est signée par un collectif de 10 scientifiques (@CelineGuivarch @ysaheb @jb_sallee + non-twittos). Elle a été co-écrite sous la coordination de @Goneri76 @wolfgangcramer
. Elle est le fruit de discussions avec de nombreux collègues #GIEC et autres. 🙏 a tous
2/N - Le 23/09/2022 septembre, les mouvements @Fridays4future et @Fridays4futurFR appellent à une grève mondiale pour la justice climatique. En tant que scientifiques, nous soutenons ce mouvement.
3/N - Des mois après la publication des trois volets du 6ème rapport du #GIEC #AR6 @IPCC_CH, nous constatons que les progrès des politiques climatiques, en France et ailleurs, demeurent très insuffisants.
4/N - Pourtant, ces rapports alertaient de nouveau sur l’urgence à agir avec beaucoup plus de détermination pour radicalement baisser les émissions des gaz à effet de serre, une condition intangible pour limiter le réchauffement climatique bien en dessous du seuil de 2°C afin de...
5/N - ... afin de pouvoir s’adapter à ses conséquences inéluctables, et ainsi assurer un avenir vivable à toutes et tous et préserver le vivant, la biodiversité.
6/N - L’été 2022 a été marqué, en France, par un ensemble d’événements emblématiques du changement climatique : canicules, pénuries d’eau, feux de forêts, vague de chaleur marine en Méditerranée, pertes agricoles, inondations…
7/N - Idem hors de nos frontières où sécheresses pluriannuelles (corne de l’Afrique... ), pluies diluviennes (Pakistan, etc.), entre autres, se succèdent.
➡️ Un avant-goût de ce qui sera la norme vers 2050, qui vient questionner les capacités d’adaptation à ces risques croissants
8/N - Le constat est amer : nous, scientifiques, alertons depuis des décennies.
9/N - Et nous voici aujourd’hui à constater que nos retards à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à transformer villes, agriculture, industrie, transports, etc. placent effectivement les sociétés humaines+écosystèmes dans une situation défavorable partout dans le monde
10/N - Chacun a pu constater l’accentuation des effets des canicules dans les villes qui tardent à se végétaliser, les tensions sur les ressources en eau, les conséquences de la sécheresse sur la végétation et les animaux
11/N - Chacun a pu constater l’accentuation des injustices climatiques à tous les niveaux, qui éclatent au grand jour et sapent les dynamiques de transformation.
12/N - La situation est grave, et elle s’aggravera encore davantage pour chaque fraction de degré de réchauffement climatique, pour tout retard en matière d’adaptation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
13/N - Le fossé devient de plus en plus évident jour après jour. Il est temps de rassembler tous les acteurs en construisant un projet de société donnant la priorité à des mobilités peu émettrices, à une alimentation saine, à une énergie la plus propre possible.
14/N - Il est temps de questionner les usages pour mettre en place des politiques de sobriété, qui évitent des demandes d'énergie, de matières premières, de terres et d'eau, tout en assurant le bien-être de tous dans les limites planétaires.
15/N - Il est temps d’accélérer la rénovation thermique des 🏘️, d’opérer report modal vers modes de transports décarbonés, transformation écologique de l’agriculture, protection efficace des écosyst. terrestres/marins & d’assurer un suivi transparent de l’agenda de décarbonation
16/N - Il est temps prendre collectivement la décision de ce que l’on garde, réduit, améliore, transforme, repartit ou abandonne. Il est temps de débattre des modalités d’une transformation juste et équitable, qui ne laissent pas de côté les plus vulnérables.
17/N - Tous affectés par changement climatique & effondrement du vivant, ns avons tous intérêt à agir. Il s’agit d’un défi gigantesque, ns en sommes tous conscients, mais c’est un projet de société résolument positif, vers plus de bien-être et de résilience, et il est réalisable.
18/N - Élus, entreprises, médias et citoyens peuvent aujourd’hui avancer en mobilisant les solutions connues et évaluées scientifiquement dans les rapports internationaux GIEC @IPCC_CH, @IPBES.
19/N - Ils peuvent s’inspirer du travail du @hc_climat, universités & laboratoires de recherche publique, de centres d’expertise, de think-tanks, d’agences internationales. Les solutions existent, mais nous constatons qu’elles sont encore peu ou mal débattues dans l’espace public
20/N - Le GIEC montrent qu’un engagement +fort de la société civile permet d’accélérer la prise de conscience sur les enjeux climatiques. C’est le cas des mouvements de jeunes qui ont émergé en réaction à l’inadéquation de l’action publique sur les questions de climat/biodiversité
21/N - 1⃣ Parce que ces mouvements non violents contribuent de manière positive & inspirante à la prise de conscience collective & au débat démocratique, nous affirmons notre soutien aux grèves du climat du 23 Septembre 2022. #GrevePourleClimat @Fridays4futurFR
22/N - 2⃣ Parce qu’il serait injuste & irresponsable de ne compter que sur les jeunes générations pour agir pour le climat, nous affirmons notre soutien aux grèves du climat du 23 Septembre 2022. #GrevePourleClimat @Fridays4futurFR
FIN
Clémence Guetté @Clemence_Guette
5 d’entre eux seront bientôt atteints.
Le capitalisme est incompatible avec notre survie / lemonde.fr
Antarctique, coraux… cinq points de bascule climatique pourraient être franchis avec le niveau de...
Dans une étude publiée vendredi dans « Science », des chercheurs identifient seize points de rupture entraînant un emballement mondial ou régional. Ils estiment que cinq d’entre eux pourraient être...
320 - 377 - 684
Confirmés par https://twitter.com/ClemSenechal/status/1568165366295035904
"
Clément Sénéchal @ClemSenechal
Pendant ce temps-là, le système Terre aurait potentiellement franchi 5 points de bascule (à +1,1°C) et pourrait en franchir 5 autres dès +1,5°C de hausse des températures. Avec des conséquences chaotiques.
Image
11:12 AM · 9 sept. 2022 - 179 Retweets- 5 Tweets cités - 257 J'aime
Ceux en cours de franchissement :
- Disparition de la calotte glaciaire du Groenland
- Hausse importante du niveau de la mer
- Effondrement d'un courant clé dans l'Atlantique Nord
- Perturbation majeure des pluies
- Fonte brutale du pergélisol (riche en carbone)
*Source 👇World on brink of five ‘disastrous’ climate tipping points, study finds
Giant ice sheets, ocean currents and permafrost regions may already have passed point of irreversible change
"
1:26:32 - 73,8 k abonnés - 591 - 8 369 vues - 141 commentaires
Retrouvez la conférence des AMFIS 2022 intitulée : « Climat : après le rapport du GIEC, que faire ? » avec :
• Gerhard Krinner, climatologue, CNRS, co-auteur du dernier rapport du GIEC
• Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale
36 194 ont signé
Ariane GAUDEAUX a lancé cette pétition il y a 2 mois
Plutôt que de contrôler la consommation des citoyens qui essayent de survivre aux canicules de plus en plus fréquentes, peut-être pourrions-nous tout simplement obliger les ultra-riches a prendre l'avion normal comme tout le monde. Au nom de quoi peuvent-ils générer une aussi énorme pollution à eux tous seuls et altérer la qualité de vie et l'avenir de tous les citoyens ?
""Récap du mois : 18 vols, 46 heures, 176 tonnes de CO2. C’est 17 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen." Ce lourd bilan n’est autre que celui des trajets effectués par le jet privé de Bernard Arnault sur le seul mois de mai 2022. Il a été dévoilé sur Instagram par le compte "L’avion de Bernard". "
https://www.geo.fr/environnement/quel-est-limpact-ecologique-des-vols-en-jet-prive-210724
Nous avons encore les moyens d'améliorer notre avenir et celui de nos enfants, en nous battant pour construire un monde sans émission de CO2. C'est maintenant ou jamais. Le gouvernement peut agir en légiférant. Et nous, citoyens, pouvons demander des actes forts et efficaces comme celui-ci.
36 193 ont signé. Prochain objectif : 50 000 !
Quand elle atteindra 50 000 signatures, cette pétition deviendra l'une des plus signées sur Change.org !
36 194 ont signé
Ariane GAUDEAUX a lancé cette pétition il y a 2 mois
Plutôt que de contrôler la consommation des citoyens qui essayent de survivre aux canicules de plus en plus fréquentes, peut-être pourrions-nous tout simplement obliger les ultra-riches a prendre l'avion normal comme tout le monde. Au nom de quoi peuvent-ils générer une aussi énorme pollution à eux tous seuls et altérer la qualité de vie et l'avenir de tous les citoyens ?
""Récap du mois : 18 vols, 46 heures, 176 tonnes de CO2. C’est 17 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen." Ce lourd bilan n’est autre que celui des trajets effectués par le jet privé de Bernard Arnault sur le seul mois de mai 2022. Il a été dévoilé sur Instagram par le compte "L’avion de Bernard". "
https://www.geo.fr/environnement/quel-est-limpact-ecologique-des-vols-en-jet-prive-210724
Nous avons encore les moyens d'améliorer notre avenir et celui de nos enfants, en nous battant pour construire un monde sans émission de CO2. C'est maintenant ou jamais. Le gouvernement peut agir en légiférant. Et nous, citoyens, pouvons demander des actes forts et efficaces comme celui-ci.
36 193 ont signé. Prochain objectif : 50 000 !
Quand elle atteindra 50 000 signatures, cette pétition deviendra l'une des plus signées sur Change.org !
magazines 11 min tous publics Vidéo sous-titré - diffusé le ven. 26.08.22 à 17h29 disponible jusqu'au 25.09.22
présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Alors que la France a été confrontée à des épisodes climatiques de grande envergure cet été, l'Observatoire mondial sur la sécheresse a établi que le territoire européen avait été plongé dans sa pire sécheresse depuis les 500 dernières années
En France, plus de de 62 000 hectares ont été incendiés au 20 août, un niveau record en 2022 ; et sur le continent européen, plus de 660.000 hectares ont brulé depuis le début de l’année.
Récemment, l’Europe a demandé aux Vingt-Sept de réduire de 15 % leur consommation de gaz. Pour Corinne Lepage, “la réaction à court terme ne réduit pas la dépendance et accroît le dérèglement climatique. Malheureusement, l'incompatibilité entre indépendance énergétique et lutte contre le dérèglement climatique est beaucoup plus profonde. L’indépendance énergétique reste aujourd'hui un leurre". Pour elle, “la réponse la plus adaptée à très court terme est celle de la sobriété ; toute réduction de notre consommation constitue une augmentation de notre indépendance”.
Ndlr : ambigüs entre climat et météo, phénomènes météos extrêmes... Dénoncer ACT
Tr.: ... CL : En France, 2022 fera date. L'an dernier l'Allemagne avait eu des inondations catastrophiques. Nous avons eu ces incendies, la forêt brûle et nous n'arrivons pas à maîtriser. Symbole fort de ce qui nous arrive.
AdT : EM a eu des mots très graves, il a parlé de la fin de l'abondance. à quoi pensait-il ?
CL : choquée car l'abondance ne concerne pas tous nos concitoyens, loin de là. Plus de 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté ! Il visait l'abondance dans les ressources : énergie, matières premières, ress. alimentaires, etc. L'énergie est un sérieux problème.
AdT : on passe aux trav.pratiques : quand Clément Baune? dit à propos des jets privés "les comportements vont devoir changer, il a raison ?
CL : oui. avec un bémol : nous entrons dans une grande transformation. Le but est d'emmener tous nos concitoyens, non pas à contre-coeur, mais parce qu'ils ont l'impression de participer à une oeuvre collective, celle de nous sauver collectivement. Donc ne pas lancer d’anathèmes. Mais la justice dans l'effort demandé doit être un impératif. Il n'est pas normal que vous et moi soient interdits de prendre l'avion pour faire 100 km et que un jet privé puisse le faire. Il peut y avoir des règles dérogatoires pour des chefs d'entreprise étrangers. Mais si c'est interdit pour les vols publics, ça doit l'être aussi pour les vols privés. C'est logique, juste, équitable.
AdT : on s'en prend aux jets privés, aux terrains de golf, aux piscines. Faut-il changer de façon radicale ?
CL : oui, mais ne pas changer nos valeurs. Nous sommes dans un pays démocratique qui respecte des libertés individuelles et des droits. Trouver un nouvel équilibre entre ces droits et les obligations auxquelles nous sommes confrontés. Mais pour rien au monde je voudrais défendre une société qui deviendrait une forme de totalitarisme dans laquelle on viendrait me demander combien j'ai pris de douches dans la semaine, combien j'ai acheté de km de viande et quelle est la taille de ma piscine si j'en ai une. Il y a un équilibre à trouver. Et là, ça va trop loin.
AdT : les plus jeunes voient le dérèglement et ils sont en quête de radicalité et ils vont loin dans cette façon de faire changer les choses. Reportage : des jeunes dégonflent les pneus des 4x4 dans les rues de Paris pour alerter et pousser au changement. Sabotage au nom de l'écologie des SUV. Ils ouvrent la valve pour dégonfler le pneu. Un petit mot sur le pare-brise pour expliquer leur geste aux propriétaires afin de les décourager d'utiliser ce type de voitures.
CL : je les comprends, je suis grand-mère de petits enfants entre 3 mois et 20 ans. Je leur laisse quoi ? Ma génération qui est au-dessus de la vôtre, on a été insouciants. Yan a comme moi qui ont essayer de tirer la sonnette d'alarme sans succès. Je comprends leur colère, la peur du monde qui les attend. Mais ils ont une oeuvre formidable à faire : sauver l'humanité. C'est leur génération qui va le faire, ou non. Ils ne crèvent pas les pneus, ils les dégonflent. Ce n'est pas bien. Mais utiliser des SUV dans une ville n'est pas raisonnable.
AdT : craignez-vous une évolution en actions plus violentes, jusqu'à des brigages vertes, comme les rouges dans les années 1970,qui prôneraient la violence pour sauver la planète ?
CL : le respect des droits et des libertés est essentiel. Il faut trouver un nouvel équilibre. il y a des choses qu'on ne peut plus se permettre et je comprends la radicalité; Mais le but est de trouver les moyens de faire ENSEMBLE et de changer ensemble en faisant en sorte que ceux qui émettent le plus, qui ont le plus de moyens, fassent les efforts les plus importants. Tout le monde doit s'y mettre.
AdT ; les européens, chinois, il montre un graphique des émissions par continents : +200% pour la Chine, -13% pour l'europe. Les indiens *150%. Tout le monde doit s'y mettre ?
CL: bien sûr. Mais par habitants, nous émettons 5 ou 6 fois plus. Ça ne les exonère pas, leur mode de développement doit changer afin de réduire au minimum leur impact climatique. il faut comparer ce qui est comparable. Nous avons un autre modèle de développement, une civilisation différente, voir par tête d'habitant. Trouver à l'échelle internationale une règle équitable.
AdT : par quoi on commence ?
CL : chacun d'entre nous doit l'intégrer dans sa vie. Cet été nous n'avons pas eu le choix. Dans le Gard, il a fait une chaleur épouvantable. Restrictions d'eau au robinet. On a fait sans. En 1973, on a réduit considérablemnet notre consommation énergétique du jour au lendemain. L'important est d'emmener tout le monde en donnant les moyens aux plus modeste de pouvoir faire aussi. Car agir est le meilleur moyen de lutter contre l'anxiété.
AdT : avocate du climat, auréz-vous de plus en plus de travail ? Eau, murs fissurés, ...
CL: avec Grande-Sainte, j'ai fait la première face à l'État dans le contentieux climatique. Tout est à revoir : les assurances. Repenser dans la justice, l'équité, avec le souci du long terme et la cohérence. On cesse les contraires.
AdT : acheter une maison, vérifier l'endroit ?
CL: oui, les côtes (érosion), les fleuves (La Roya). Consulter la remarquable carte du BRGM pour connaître l'exposition au risque.
AdT: merci CL.
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Rendez-vous le jeudi 25 août à 17h30 en direct pour la conférence des AMFIS 2022 « Pour une vraie loi sur le climat » avec :
- Clémence Guetté, députée LFI-NUPES, co-responsable du programme
- Khaled Gaiji, président des Amis de la terre
- Sandy Olivar Calvo, porte-parole d’Alternatiba
Suivez le direct et partagez sur les réseaux sociaux avec #AMFIS2022.
Tr.: ... Sortir du dogme de la croissance économique ... la décroissance est une nécessité (Amis de la Terre) ... créer 2 millions d'emplois verts (Alternatiba) ... besoin d'un mouvement de masse et radical / transition écologique ... il faut un plan, que tous les ministères s'articulent autour ... /sobriété le mode de vie des plus riches (jet privés, etc) ... arrêter le matraquage publicitaire ... construire un rapport de forces, ce que fait alternatiba est très important ... la SSA est l'avenir ... débat de la violence posée ... comment connecter tous les secteurs ? ex les petites lignes de train ? /écologie punitive
Sandy : accompagner les personnes /violence augm rapport de force /désobéissance civile ex. envayer aéroport, besoin du soutien populaire++
Clémence : protéger les lanceurs d'alerte, les activistes
Khaled : actions radicales mais pas violentes ex. Tunisie ... RÉSISTER PAR TOUS LES MOYENS, casser le consentement ex jetsprivés ; PLUS JAMAIS ÇA++ le pouvoir de vivre ... se serrer les coudes, solidaires ... victoire sur les superprofits ... collectifs dans les quartiers populaires, les campagnes++
Q.: /régul du sport /structuration économique sécurité emploi-formation ne plus avoir le poids de l'économie ex salaire à vie ... /convention citoyenne pour le climat écouter les experts -> consensus => ctrl de l'info, liberté de l'info.
Clémence : /sport /besoins sport pour tous, /écon /modèles de société ex pandémie /form pro, garantie d'autonomie, intérêt général
Khaled : régul sport, sports mécaniques, voir l'élt global, arrêter la coupe du monde au katar, métamorphose, changer le paradigme, transformation totale.
Ndlr : Tant que Chine, Russie, USA n'auront pas baissé la garde sur le plan militaire, comment cesser la production des armes ? => économie duale : high-tech/défense/Espace - low-tech/société = proposition de Centristes insoumis ? ACT
Écologie, progrès et décroissance : Arthur Keller et Aurélien Barrau - 8 juin 2022 / aurelien barrau
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Conférence à La Grande Tribune (Polytechnique, CentraleSupélec, ESSEC, HEC...)
Tr.: ...
A Keller : - pb mal posé - le grave pb, mégamachine de notre civilisation qui transforme en déchets, flux linéaire qui dégrade la nature en déchets
le climat es un grave pb parmi d'autres. 6/9 limites dépassées. Le climat n'est qu'un symptôme. La survie est en jeu. Temps-mort mondial, thérapie de choc pour survivre, habitabilité pour la planète terre. Conjonction de pb interconnectés, approche systémique. Ex ENR : accentuent l'effet Millet? On déplace le pb. Efforts de cohérences systémiques.
Enjeux vertigineux. On est dans le déni. Le pb, dépassement des limites de la planète. Ya plusieurs systémiques enchassées. La cause des causes : ralentir FORMEMENT. Organiser une descente énergétique/matérielle => faire évoluer notre rapport à la nature.
Économie mondiale, modèles sociaux, sociétaux remis en question. Addiciton à croissance économique. Réduire la taille de l'économie.
Le découplage, voeu pieu. 1 seule atmosphère. On s'en éloigne. La croissance verte, vaste supercherie. Si nous n'organisons pas cette descente, nous la subirons. Piloter cette descente. Tourner la page.
La physique prévaut sur l'économie. La décroissance, projet de société. Unique chance qui nous reste. Organiser la descente.
C'est tendu
Il manque au GIEC (atténuer, adapter) et si on n'y arrivait pas ? c'est quoi le plan B?
échec éclatant. Des arrêts vitaux vont advenir. Les exponentielles sont partout.
Nouvelle façon de vivre. Collectivement, en tant que citoyens. Prendre le pouvoir, bâtir une alternative sociétale. Délitement probable de notre société => résilience des gens dans les territoires à s'auto-organiser, se mettre en récit.
Accorder de l'importance aux mots et aux concepts
dystopie orwellienne. Mots trahis. Ex. progrès. dépend du projet.
Choisir un cap, une vision, coconstruire, génie humain, intelligence.collective s'organise.
Valeurs : liberté, égalité, fraternité. Société libre, équilibre qui garantie les libertés pour tous.
Condition d'une société libre. Les gagnants, ...
Responsabilité
se réinventer, orga en écosystèmes, organisateurs, facilitateurs. Manque de stratégie.
Le choix nous appartient. Réveillons les citoyens !
A.Barrau :
situation intenable. rétroaction positive, instabilité. Pire, pas souhaitable => révolution dans notre manière de faire monde.
Ne pas confondre le durable avec le souhaitable. éthique, esthétique, épistémie.
La décroissance n'est pas une lubie, c'est physique. L'économie n'y peut rien.
Opportunité / redéfinir. humilité, désapprendre. La compétence est un frein à déconstruire. pb pas technique. La base, la vie périclite sur terre. Les 2/3 des populations sauvages perdues. Idem pour les arbres en quelques millénaires. L'ONU, 1 milliard de réfugiés climatiques, évidence géopolitique. Désastre annoncé, constat factuel.
Le temps d'épuration du co2, 10000 ans. Le climat est une conséquence. 6ème extinction massive même sans le réchauff. climatique.
Ex. fusion nucléaire : pire catastrophe car le pb est ce qu'on fait de l'énergie pas sa prod.
Le pb : catastrophe axiologique. Interroger les non-faits. Prédation suicidaire. Reprendre entièrement l'architecture sémiotique, symbolique et ontologique qui nervure ce désastre.
La disparition de la vie devrait être un pb en tant que tel.
Efforts considérables en terme de diminution de la pollution, de la prédation, etc.
Comprendre notre niveau d'aliénation, questionner les implicites. Le monde est sale, triste et fade. Un réel où nous remplaçons les étoiles par des satellites n'est plus un progrès. Monde éphémère, génocidaire, insipide. Formatés pour continuer à bétonner et twitteriser le monde, si possible avec moins de dégâts car gens sympas. Ça va pas suffir.
Le réel qui va venir ne sera plus habitable pour nous non plus, bonne raison de le récuser.
... La difficulté de changer nos conventions est négligeable devant tout le resteacc. Les lois de la nature plus dure que les dirigeants chinois. L'échec d'une civilisation dominante par sa violence. Besoin d'étrangeté. Ubu est empereur. Aimer la vie. Définir ce qui fait sens.
Vous êtes l'élite. Votre formation inadaptée. La parole des poêtes, déconstruire sont les gens sérieux. renier votre héritage. Accueillir toute idée. Amour révolutionnaire. Noam Shomscky? : crime de masse néocolonial. Nous sommes ceux qui auront tout détruit. L'avion obère notre liberté. Oxymore intelligence artificielle. On ne s'interroge pas sur la finalité. Seuls coupables d'une extinction massive.
Lueur d'espoir. Devoir d'injonction à la solanellité. Conseil concret : sortir de l'obsession du faire. Découvrir la philo. Brono Latour ... Pablo Neruda, élu pour lire ses poêmes. Reconstruire la sémantique. Continuer à l'identique ou se contenter d'ajustements est la seule option qui ne soit pas sur la table. On sait où ne pas aller. Applaudissements.
Ndlr : Sont cités comme mots-clés de la médiation : accueil, facilitation. Chercher à contacter AK et AB pour les informer sur la culture de la médiation ACT
Le face cam
Leurs histoires, touchantes, révoltantes, édifiantes ou inspirantes, nous disent quelque chose de notre actualité. Ils ont accepté de venir face à la caméra du Média pour les partager, et si possible nous bousculer et modifier nos perceptions.
Au Média, la scientifique Yamina Saheb, analyste à l'OpenExp, prévient : si la France fait le choix de rester dans le traité sur la Charte de l'énergie (TCE), les conséquences seront dramatiques pour le climat. L'enjeu est immense et concerne l'ensemble de l'humanité.
Le GIEC cite ce traité comme une barrière pour la décarbonation du monde et l'atteinte des objectifs de l'accord de Paris. Ce dernier, signé en 2015 lors de la COP21, fixe comme objectif la neutralité carbone en 2050.
Le traité sur la Charte de l'énergie (TCE) qui fait actuellement l'objet de négociations et dont la dernière version risque d'être entérinée définitivement le 22 novembre 2022, pourrait empêcher les états d'agir contre la crise climatique.
Or, selon des spécialistes, les représentants des états membres qui comptent se réunir encore une fois, ne perçoivent pas les enjeux fondamentaux liés au changement climatique, et les risques que font peser sur la planète ce traité. «La question climat n'est pas intégrée par ces gens là, ils ne sont pas formés, ils ne comprennent pas» s'alarme l'experte du GIEC, Yamina Saheb, auprès du Média.
Ce sont ensuite «des investisseurs étrangers qui décident de nos politiques» précise la spécialiste des politiques énergétiques. Elle craint notamment que le TCE complique la lutte contre les énergies fossiles. Le traité risque ainsi d'enfermer l'Afrique et le reste de l'humanité dans le carbone. Il sera ensuite trop tard. Yamina Saheb préconise une sortie groupée du traité.
En attendant des actions en justice, à la cour européenne des droits de l'homme, sont tentées en dernier recours. Au Média, cette autrice du dernier rapport du GIEC interpelle les politiques: « il faut mettre fin à la participation de la France et coordonner une sortie de tous les pays de l'Union Européenne de ce traité » !