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Le mardi 26 mai, Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry et Manuel Bompard étaient en meeting à Toulouse devant plus de 1300 personnes.
Le président du groupe « la France insoumise » à l'Assemblée nationale a dénoncé la construction du paysage politique autour de Macron et Le Pen et a appelé à construire l'alternative à ce duo en plaçant la France insoumise devant les Républicains au soir du 26 mai. Il a ainsi expliqué que mettre un bulletin « France insoumise » dans l'urne, c'était ouvrir une autre voie face à l'extrême marché, l'extrême droite et l'extrême conservatisme. Jean-Luc Mélenchon a également dénoncé la tambouille en préparation avec la grande coalition qui pourrait regrouper dans une majorité commune au Parlement européen LR, LREM, ELLV et le PS. Dans la deuxième partie de son discours, comme il l'avait fait la veille à l'Assemblée nationale, il a défendu l'Etat et la fonction publique face aux attaques libérales. Jean-Luc Mélenchon a, enfin, répondu aux déclarations de Macron dans la presse régionale et a expliqué qu'en parlant de conférence européennes qui n'avaient jamais lieu, le président de la République dévalorisait la parole de la France.
Manon Aubry, a de son côté salué la différence entre la France insoumise et les autres formations politiques en insistant notamment sur l'implication citoyenne que ce mouvement permet grâce aux ateliers des lois. Elle a ainsi évoqué les trois directives européennes préparées en lien avec les citoyens. La tête de liste de la France insoumise a aussi dénoncé le duo Macron/Le Pen et a égrainé les incohérences entre le programme de LREM pour les élections européennes et l'action concrète d'Emmanuel Macron en tant que président de la République.
Manuel Bompard a quant à lui salué la ville rose qui devenait jaune tous les samedis par la mobilisation de celles et ceux qui se battent pour améliorer les conditions d'existence du grand nombre. Il a appelé à se saisir des bulletins de vote de la France insoumise pour « mettre à Macron la raclée électorale qu'il mérite ».
Catégorie Actualités et politique 108 commentaires
Université Insoumise il y a 14 heures
1 300 personnes, c'est une performance pour un meeting des européennes. Bravo !
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O.V.E il y a 1 jour
'' A la mémoire des gauches et de la commune de Paris '' . Très grand meeting !
Le conseiller régional LFI Andréa Kotarac a annoncé qu'il voterait pour le Rassemblement national aux européennes. Jean-Luc Mélenchon, que nous avions rencontré lundi pour un entretien à paraître ce vendredi 17 mai, l'avait justement cité comme exemple de la diversité des tendances au sein de son mouvement. Aujourd'hui, il tombe de sa chaise.
La réponse tient en deux mots. Lorsque Marianne a demandé à Jean-Luc Mélenchon ce que lui inspirait l'annonce d'Andréa Kotarac, jeune conseiller régional de la France insoumise en Auvergne-Rhône-Alpes qui a déclaré ce mardi 14 mai qu'il voterait pour la liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, la réaction du leader de LFI a été lapidaire : "Du dégoût." Sur Twitter, le député de Marseille a été un peu plus disert : "Pour solde de tout compte : Kotarac est le nom d'une boule puante de fin de campagne. Un coup monté. Le soutien d'un tel traître à ses amis déshonore ceux qui compteraient en profiter".
Pour solde de tout compte : Kotarac est le nom d'une boule puante de fin de campagne. Un coup monté. Le soutien d'un tel traître à ses amis déshonore ceux qui compteraient en profiter. Qu'il respecte au moins les électeurs. Élu contre le FN, il doit démissionner de son mandat.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 15, 2019
Lundi encore, Mélenchon citait Kotarac
Quelques heures auparavant, Jean-Luc Mélenchon était loin de se douter qu'Andréa Kotarac, 30 ans, considéré comme l'un des éléments les plus prometteurs de LFI, lâcherait une telle bombe dans la campagne des Insoumis. Ce lundi matin dans un café parisien, le quatrième de la dernière présidentielle accorde un long entretien à Marianne, à paraître ce vendredi en kiosque. L'interview se poursuit par quelques minutes d'échange informel autour de l'actualité de la France insoumise. Répondant à une question sur les départs successifs de plusieurs figures emblématiques d'une ligne souverainiste (tels que François Cocq https://www.marianne.net/politique/melenchon-bannit-cocq-les-enseignements-tres-politiques-d-une-querelle-entre-insoumis ou Djordje Kuzmanovic https://www.marianne.net/debattons/tribunes/pourquoi-je-quitte-la-france-insoumise-djordje-kuzmanovic) et les inquiétudes autour de la montée supposée de tendances communautaristes dans son mouvement, Jean-Luc Mélenchon cite alors spontanément le nom d'Andréa Kotarac comme une preuve que la sensibilité "populiste" est encore bien vivante à LFI. Le jeune conseiller régional venait tout juste de créer une polémique en participant à un forum pro-Poutine à Yalta en compagnie de membres du RN. Une incartade qui, pour Jean-Luc Mélenchon, est alors invoquée comme une preuve qu'il ne se comporte pas, comme d'aucuns lui ont reproché, en "dictateur"… https://www.marianne.net/politique/thomas-guenole-quitte-la-france-insoumise-en-denoncant-un-melenchon-autocrate
Impossible, à cet instant pour la figure centrale des Insoumis, de savoir que ce voyage en Russie n'était pas une maladresse mais bien un signe annonciateur. Andréa Kotarac a finalement annoncé ce mardi, via un entretien à la revue Éléments et un passage sur BFMTV, qu'il quittait LFI, accusée de "ne plus défendre les intérêts du peuple mais ceux de la gauche", pour voter en faveur de la liste RN conduite par Jordan Bardella, "la seule capable de battre Emmanuel Macron" aux européennes d'après lui. Le trentenaire, exclu du Parti de gauche, va mettre fin à son mandat de conseiller régional. Il n'a pas annoncé pour l'heure d'adhésion au Rassemblement national.
"J'appelle à voter pour la seule liste souverainiste qui met en avant l’indépendance de la France et qui est la mieux à même de faire barrage à #Macron : la liste de @J_Bardella. #19hRuthElkrief pic.twitter.com/G30hAPA81s
— Andréa Kotarac (@AndreaKotarac) May 14, 2019
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Le débat Guénolé - Messiha : entre LFI et RN, divergence ou convergence des populismes ?
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Clés : Jean-Luc Mélenchon - France insoumise - Marine Le Pen - Front national - élections européennes