Nature & environnement
La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a critiqué mercredi l'Union européenne, qui "prétend" être un "leader" sur le changement climatique, l'accusant de poursuivre une politique favorable aux énergies fossiles, lors d'une intervention à Bruxelles devant les eurodéputés.
*La jeune fille s'est exprimée dans l'enceinte du Parlement européen au moment même où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présentait son projet de "loi climat" pour l'UE, destinée à inscrire dans le marbre l'objectif de neutralité carbone en 2050.
"Vous êtes ici à essayer de créer des lois et des politiques (...) en prétendant que vous pouvez être un leader en matière de climat, tout en continuant à construire et à subventionner de nouvelles infrastructures pour les combustibles fossiles", a-t-elle affirmé debout face aux eurodéputées.
"Il faut mettre un terme à cette situation", a tranché l'adolescente, sourcils froncés, en pull gris bleu.
Elle a qualifié la loi "climat" de la Commission de "capitulation", jugeant qu'elle envoyait le signal "qu'une action réelle et suffisante était en cours, alors qu'en fait, ce n'est pas le cas".
"Nous sommes toujours dans une crise qui n'a jamais été traitée comme une crise", a-t-elle dit. Or, a-t-elle lancé aux députés, "vous avez l'obligation" d'agir.
Actualité Environnement
TORONTO – Les coûts annuels pour contrer les pires conséquences des changements climatiques au niveau municipal s’élèvent à 5,3 milliards $, selon une étude dévoilée jeudi par la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et le Bureau d'assurance du Canada (BAC).
... 0,26 % du produit intérieur brut du Canada ...
Dans l’ordre, les inondations, l’érosion et la fonte du pergélisol constituent les risques climatiques qui engendrent les dépenses les plus élevées. ... les coûts financiers et émotionnels ne cessent d'augmenter, a mentionné le président et chef de la direction du BAC, Don Forgeron ... Les gouvernements doivent collaborer au financement des infrastructures résilientes nécessaires pour protéger les Canadiens des inondations, des grands vents et des feux de forêt.»
Au Québec et en Ontario, les inondations, les tempêtes de verglas et de vent, ainsi que les vagues de chaleur sont les phénomènes qui menacent le plus les infrastructures actuelles.
L’étude note que d’autres recherches ont montré que pour un dollar investi en mesure d’atténuation, six dollars sont épargnés en dommages futurs. ... l’amélioration des infrastructures comme la construction de digues, l’augmentation de la capacité de traitement des eaux ou l’utilisation de matériaux de construction résistants au feu.
Les mesures d’atténuation s'appuient aussi sur le renforcement des systèmes naturels comme les zones humides et les forêts. Enfin, des politiques et un cadre juridique mieux adaptés, par exemple l’interdiction de construire dans des zones à risque, constituent un autre axe pour contrer les effets négatifs du réchauffement de la planète.
La température moyenne annuelle au Canada a augmenté de 1,7 °C depuis 1948, selon cette étude.
Baisse des effectifs, ouverture à la contractualisation massive... L’Office national des forêts se transforme progressivement en entreprise, dénoncent les auteurs de cette tribune, alors qu’« à l’heure du changement climatique, les forêts françaises nécessitent une politique forestière forte ».
Après deux ans d’une gestion catastrophique et inhumaine ... les personnels de l’Office national des forêts (ONF) ont vu arriver en début d’année un nouveau directeur général, Bertrand Munch. Sa lettre de mission : redresser des comptes dans le rouge sans aucune aide de l’État, transformer l’ONF en cinq ans notamment par de nouvelles suppressions de postes et la filialisation de 40 % de ses activités.
Connu / https://wegreen.fr/post/185374
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Quel rapport entre les incendies dévastateurs de l'île-continent et les inondations meurtrières de l'île rouge ? Inondations, coulées de boue, incendies... Toutes ces catastrophes, qu'elles soient dans l'océan Indien ou dans le Pacifique, ne sont que des symptômes d'un même mal qui ronge la planète.
Pour aller plus loin, retrouvez notre article : https://www.lemediatv.fr/articles/analyses/vers-un-incendie-planetaire-les-lecons-ignorees-de-laustralie-en-feu-5g6DvMObTrS9LgDEQReWbg
.#Effondrement #Écologie #Urgence
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@greenpeaceQC À vous de jouer :P #urgenceclimatique
Ryan Smith, un professeur à l’Université de Winnipeg, a créé un jeu de société en se basant sur sa spécialité : les changements climatiques.
ici.radio-canada.ca 8:36 PM · TweetDeck 4 J'aime
VIDÉO - Changement climatique : la France peut agir ! - mercredi 5 février 2020 | Jean-Luc Mélenchon
Intervention de Jean-Luc Mélenchon en commission des affaires étrangères le 5 février 2020. Le président du groupe « La France insoumise » a dénoncé l’inaction des États-Unis en matière de changement climatique. Il a également expliqué qu’on pouvait agir contre le changement climatique au niveau national en mettant en place la planification écologique et la règle verte.
~Transcription : il est trop tard pour attendre les 1,5°C ... jean jouzel est très gêner mais finit par dire qu'il est d'accord avec la règle verte, tout en étant réservé sur la planification
59 min - Disponible du 28/01/2020 au 03/02/2020
Combien d’individus seront obligés de quitter leur foyer d’ici à 2050 ? Si le chiffre divise la communauté scientifique, ces réfugiés climatiques pourraient toutefois se compter en millions. C'est l'une des questions auxquelles cherche à répondre ce film, qui nous conduit du Sahel à la Sibérie en passant par l’Indonésie.
Bordé par le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, le lac Tchad, quatrième plus grande réserve d’eau douce d’Afrique, a perdu en quarante ans 90 % de sa surface. Parfois, l’affaiblissement de la mousson est tel que le lac ne franchit pas les frontières, privant certains États de l'accès à l'eau. De nombreux habitants du Sahel ont quitté la région en raison de la hausse des températures, qui rend la vie sur place quasi impossible. Si la migration en tant que stratégie d’adaptation à un environnement modifié a toujours existé, le nombre d’individus forcés de fuir les changements climatiques a augmenté de façon spectaculaire depuis les années 1990. Il s’agit d’une double injustice : les puissances industrielles, qui se sont enrichies aux dépens des pays moins développés, continuent de polluer l’atmosphère avec leurs émissions de gaz à effet de serre, et sacrifient ainsi une deuxième fois les habitants des régions les plus pauvres. Combien d’individus seront obligés de quitter leur foyer d’ici à 2050 ? Si le chiffre divise la communauté scientifique, ces réfugiés climatiques pourraient toutefois se compter en millions. C'est l'une des questions auxquelles cherche à répondre ce film, qui nous conduit du Sahel à la Sibérie en passant par l’Indonésie.
Réalisation : Thomas Aders Pays : Allemagne Année : 2018
Transcription :
*le pergélisol se met déjà à fondre. ... recréer une faune sauvage qui existait au pliocène, faire piétiner la neige fait pénétrer le froid dans le sous-sol. ...
Climat 41 Abonnés
Le courant de la dérive nord atlantique, réchauffée par les eaux du Gulf Stream, ne devrait pas s'inverser à cause du changement climatique selon de récentes modélisations. Mais il est possible que des interruptions temporaires d'acheminement d'eau chaude en Europe de l'Ouest surviennent dans les 100 prochaines années.
...
"Il y a consensus en revanche pour dire que même s'il n'y a pas de changement climatique majeur dans l'Arctique, à nos latitudes -de 45°N à 60°N -, il y aura un refroidissement et des conséquences fortes sur le climat. Nous subirons des étés particulièrement chauds et secs en Europe de l'ouest. En hiver, certains modèles montrent qu'il y aura plus de vents d'ouest et de tempêtes", expliquait à l'époque Gilles Reverdin, chercheur à l'Institut Pierre et Simon Laplace à Sciences et Avenir. Au delà des conséquences sur les températures ressenties en Europe de l'Ouest, des variations de température de l'eau auront aussi un effet sur la faune et la flore, comme les poissons, le plancton ou encore certaines espèces d'oiseaux.
Clés : Océan Atlantique Mer Glacier Réchauffement climatique Changement climatique
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 21 janvier 2020 pour rejeter le texte de la macronie sur l'économie circulaire. Le président du groupe «La France insoumise» a voulu lancer un «cri d'alerte» en indiquant que, désormais, le changement climatique était commencé et que la seule question qui se posait encore était celle de l'adaptation de l'humanité à ce changement.
Jean-Luc Mélenchon a insisté sur l'importance de l'Etat dans ce contexte pour mettre en place la règle verte par la planification écologique. Il a demandé l'interdiction des panneaux publicitaires lumineux alors que la France consacre 33 milliards d'euros chaque année à la publicité, soit autant que le budget du ministère de l'écologie. Pour réduire les déchets, il a appelé à interdire les plastiques ou encore à allonger la durée de vie des objets en rallongeant les garanties.
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... années 2000, le philosophe Glenn Albrecht observe chez les habitants de la Hunter Valley en Australie une déprime liée aux mutations de leur région. L’industrie minière qui s’y est développée a pollué et transformé le paysage. G. Albrecht forge alors le concept de solastalgie à partir des mots solace (« réconfort » en anglais), désolation et nostalgie. ... sentiment d’impuissance face à la dégradation de leur environnement. En 2019, le philosophe français Baptiste Morizot étend ce concept à notre condition face aux métamorphoses dues au changement climatique. La solastalgie, c’est un « mal du pays sans exil » ... Pour voir du pays, il suffit d’observer l’environnement changer. L’inexploré n’est plus aux confins du monde, mais en bas de chez soi. ... tristesse d’un « exil immobile »
ENVIRONNEMENT
L’adaptation au changement climatique pour encaisser les phénomènes extrêmes dus au changement climatique ne concerne pas qu’une série de pays considérés comme vulnérables, mais bien tous les États. La France et l’Europe ne font pas exception alors qu’aujourd’hui le Vieux continent souffre d’un sous-investissement dans ses infrastructures.
Pylone electrique effondré neige Isere NicolasGuyonn Hans Lucas AFP effondré en Isère sous l'effet des violentes chutes de neige en novembre.
... effrayé en voyant les images de ces pays en proie aux flammes comme l’Australie, la Californie ou le Brésil. Il y a de quoi regarder avec émotion les inondations au Kerala en Inde et ses centaines de morts ou celle, plus modeste mais frappante, à Venise. Autant de pays qui doivent désormais s’adapter en urgence aux bouleversements climatiques qui tuent leurs citoyens, détruisent leurs villes et annihilent des pans de leur économie.
Si ces évènements semblent parfois un peu loin de nous, la France n’est pourtant pas épargnée. Cet été, 88 départements de Métropole étaient affectés par des sécheresses. Dans certaines zones, il n’a pas plu pendant plus de 70 jours. En octobre, des intempéries mortelles ont touché le Sud-Ouest notamment l’Hérault où de grandes portions de voies SNCF ont été emportées et sont toujours hors service. En novembre, des chutes de neige ont privé d’électricité 300 000 foyers dans la Drome, l’Ardèche, l’Isère. Malgré les efforts des opérateurs pour rétablir le service, il a fallu plus d’une semaine pour un retour à la normale.
Manque d’investissement chronique ... ces phénomènes extrêmes sont appelés à se renforcer et se multiplier. La résilience de nos infrastructures est clé pour y faire face. Pourtant plusieurs signaux tendent à faire croire que la résilience n’est pas là. Prenons l’exemple de ce pont détruit en Haute-Garonne. Le changement climatique n’est pas responsable, mais cet événement met en lumière le sous-investissement sur ces édifices. Selon Gérard Larcher, Président du Sénat, 28 000 ponts dépendent de l’État. Leur entretien nécessite 120 millions d’euros par an, alors que seuls 80 millions d’euros y sont consacrés.
...
Les politiques climat européennes ont favorisé le développement des énergies bas carbone, l’efficacité énergétique. Mais la résilience a été le parent pauvre des investissements. La prochaine commission européenne devra mettre ce chantier sur la table.
Connu / https://twitter.com/theShiftPR0JECT/status/1199348585495552000
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Jean-Marc Jancovici a retweeté The Shift Project @theShiftPR0JECT · 26 nov. 👉 via @Novethic
"
Ndlr : à juger des résultats de la politique européenne "bas carbone", ça fait peur. Une monnaie nationale complémentaire serait-elle utile ? => rédiger un article+gazou avec l'aide de PH Derruder ACT
À propos de : Clive Hamilton, Requiem pour l’espèce humaine, Paris, Presses de Sciences Po, 2012, 266 p. Clive Hamilton, Les apprentis sorciers du climat. Raisons et déraisons de la géo-ingénierie, Paris, Seuil, 2013, 352 p. Alexandre Magnan, Changement climatique : tous vulnérables ?, Paris, Éditions Rue d’Ulm, 2013, 72 p. Edwin Zaccai, François Gemenne, Jean-Michel Decroly (dir.), Controverses climatiques, science et politique, Paris, Presses de Sciences Po, 2012, 254 p.
...
Le doute intelligemment exploité entretient la confusion
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Le changement climatique est un processus global et complexe. Son analyse mobilise une multitude de disciplines scientifiques : climatologie, météorologie, glaciologie, hydrologie, géomorphologie, océanographie, agronomie, géographie, etc. Malgré le concours de l’ensemble de ces disciplines, l’existence d’incertitudes dues à cette complexité, aux limites des sciences et connaissances actuelles conjuguées à un processus imparfait de diffusion des informations produit et entretient une part de doute qui, en politique, peut rapidement être interprété comme une forme de faiblesse voire d’incompétence. Or, c’est bien aux décideurs politiques, qui « ont besoin de pouvoir justifier leur décision et de mesurer les risques encourus » (Controverses climatiques, science et politique, p. 82), qu’il appartient d’impulser et de soutenir le processus d’élaboration de solutions visant à répondre aux problèmes soulevés par les scientifiques du GIEC. Cette traduction politique constitue le ressort du débat autour de l’existence du changement climatique et du traitement de ses conséquences.
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La gestion de ce doute et ses implications constituent le sujet de l’ouvrage collectif Controverses climatiques, science et politique, qui s’intéresse à l’introduction du changement climatique dans la sphère politique. Les travaux explorent la vigueur du mouvement climatosceptique, ses motivations, productions, stratégies, aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Sa dynamique repose essentiellement sur l’entretien de la confusion au sein de l’opinion publique et le discrédit des scientifiques par ces « marchands de doute » [2]
[2]Expression utilisée à l’origine pour désigner les lobbyistes de…
. La prise en compte du changement climatique est anxiogène, onéreuse, culpabilisante et appelle ni plus ni moins à une refonte totale de nos modes de vie, ce qui fait beaucoup pour un phénomène dont on peine à percevoir les effets. Ce simple constat, réel, est habilement exploité, enrobé d’accusations de catastrophisme, d’extrémisme ou même de communisme. À titre d’exemple, le mouvement climatosceptique américain qualifiait ses adversaires de « pastèques », les suspectant d’être vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur, quand certains de ses porte-paroles déclaraient que les Américains n’avaient « pas gagné les guerres du XXe siècle pour rendre le monde plus sûr pour les légumes » [3]
[3]Phrase attribuée à Richard Darman, membre de l’administration…
. La maîtrise de la rhétorique et de la raillerie, excellents outils de promotion et de médiatisation, est bien du côté des climatosceptiques. L’analyse du phénomène à travers des études de cas (France, États-Unis, Chine, Union européenne) se révèle ainsi particulièrement riche d’enseignements. C’est d’ailleurs là chose étrange que de finalement observer des scientifiques toujours aussi peu à même de se défendre malgré l’expérience qu’aurait dû leur conférer l’accueil souvent houleux réservé à leurs productions. Aussi, le GIEC continue de pâtir de son refus d’investir, au moins partiellement, le jeu politique [4],
[4]Lire à ce sujet l’excellente contribution d’Olivier Godard,…
se contentant de répondre aux attaques et tentatives de déstabilisations en s’adressant à leurs auteurs – qu’ils soient scientifiquement compétents ou non – et non directement à l’opinion publique.
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L’entretien d’un doute dans l’esprit du public reste donc l’objectif premier de la communauté climatosceptique, sentiment que favorise la gestion embarrassée de l’incertitude par les pédagogues du changement climatique. Car la reconnaissance de cette incertitude – qui découle simplement de leur rigueur scientifique – peut être instrumentalisée et utilisée à leurs dépens. À ce sujet, la remarque de James Hansen, climatologue à la Nation Aeronautics and Space Administration (NASA), pour qui « les scientifiques sont davantage préoccupés par la crainte d’être accusés de “crier au loup” plutôt que par celle de “chanter quand Rome brûle” » (Requiem pour l’espèce humaine, pp. 14-15), semble parfaitement appropriée.
...
Ndlr : cet exemple confirme la pertinence du concept d'instrumentalisation(s) par le doute en politique, réponse à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?BliFSA
Au lendemain de l'amorce formelle du retrait américain de l'Accord de Paris, l'environnement et la problématique des nouvelles sources d'énergie sont une fois de plus au cœur de toutes les préoccupations.
... se passer des énergies fossiles productrices de gaz à effet de serre est urgent, tandis que le nucléaire est décrié comme une impasse par ses détracteurs, qui dénoncent les déchets produits et les dérives des nouveaux chantiers de la filière, tels que l'EPR ou l'ITER. Dans le même temps, une transition rapide vers des énergies renouvelables tarde à se concrétiser. ... L'essentiel de ce qui permet ça dans le monde, ce n'est pas du tout le nucléaire, ce sont les combustibles fossiles, c'est à dire le pétrole, le charbon ou le gaz. Il se trouve qu'en France, deux tiers de nos émissions de CO2, c'est à dire ce qui provoque le changement climatique, viennent du pétrole, un quart vient du gaz, 5% vient du charbon, et 0% du nucléaire. ... ce qui est dommage aujourd'hui, c'est que dans le public il y a une compréhension du risque nucléaire qui est totalement erronée. Je vais vous donner un premier exemple de faillite médiatique : 80% des Français pensent que le nucléaire contribue au changement climatique. ... Les déchets nucléaires font plus peur à la population que, tenez-vous bien, les accidents de la route ou que les accidents domestiques. Les accidents domestiques, c'est 20 000 morts par an. Les déchets nucléaires, c'est zéro. ... le changement climatique a le potentiel de tuer des milliards de gens, de déclencher la guerre partout sur terre. Le GIEC dit qu'à partir de trois degrés de hausse de la température moyenne, il y aura de l'insécurité alimentaire généralisée sur Terre et l'insécurité alimentaire déclenche une insécurité politique partout. Tout ce qui contribue à la hausse des émissions de CO2 a le potentiel de contribuer à rendre la vie des gens particulièrement infernale. Le fait de consommer plus de charbon contribue à l'évidence à ce potentiel. Par contre, le fait de remplacer du charbon par du gaz, à consommation constante, ça fait baisser les émissions de CO2. Donc, le grand paradoxe de ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis en ce moment, c'est que le forage de gaz de roche mère que tout le monde considère être une catastrophe environnementale, sur le strict plan du CO2, c'est plutôt une bonne affaire. ... lutter contre le changement climatique, c'est de se mettre au régime. [...] Le non-dit politique majeur aujourd'hui, c'est que cela n'est pas compatible avec la croissance économique. Ce n'est même pas compatible avec le maintien de la production économique actuelle. Donc, cela veut dire perte de pouvoir d'achat, pour être très clair, pour tout le monde, pas juste pour les riches.
Ndlr : le journaliste n'a pas trouvé l'angle pour ... /gazou ACT
Mais tout le monde doit s'y mettre mais selon ses capacités => gazou ACT
144 281 ont signé le 22/10/2019
Mathieu HESTIN a lancé cette pétition adressée à Tous les citoyens
Un Climat de Changement est un média collaboratif et ouvert visant à éveiller à la gravité des enjeux écologiques. Il est né à l'initiative des signataires de la pétition "Non, Monsieur Hulot, vous n'êtes pas seul". Rejoignez-nous en signant la pétition et en vous inscrivant à notre espace de travail collaboratif https://www.loomio.org/g/gfNEhCMo/un-climat-de-changement.
A Mycle Schneider Consulting Project Paris, London ...
- With WNISR2019 we are introducing “closure” as general term for permanent shutdown, in order to avoid confusion with the use of “shutdown” for provisional grid disconnections for maintenance, refueling, upgrading or due to incidents.
Connu / https://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2019/09/le-rapport-wnisr2019-montre-que-le-nucl%C3%A9aire-est-inop%C3%A9rant-par-rapport-aux-enr-face-%C3%A0-lurgence-clima.html
"
Le lancement mondial du Rapport sur la situation de l’industrie nucléaire mondiale 2019 (WNISR2019) a eu lieu le 24 septembre dernier à l’Université d’Europe centrale (CEU) à Budapest. Et autant dire qu’il est plutôt à charge pour l’atome dans le cadre de la lutte contre le changement climatique…
Le rapport WNISR2019 évalue, en 323 pages, l’état et les tendances de l’industrie nucléaire internationale et analyse le rôle potentiel de l’énergie nucléaire en tant qu’option pour lutter contre le changement climatique. Huit experts interdisciplinaires de six pays, dont quatre professeurs d’université et cofondateur et président émérite du Rocky Mountain Institute, ont contribué à l’établissement de ce rapport.
"
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Jeune analyste quantitatif à la banque HSBC, Jérémy Désir a démissionné le 29 juillet 2019 après avoir tenté en vain d'alerter ses collègues traders sur la nécessité de prendre des mesures urgentes contre la catastrophe climatique à venir. Pour Le Média, il révèle l'imposture de de la "finance verte" courtisée par Emmanuel Macron, et les dessous d'un système financier hors de contrôle.
.#Banques #ClimateStrike #Écologie
Catégorie Actualités et politique 372 commentaires
Doit-on vraiment réinscrire les enfants au cirque, ou ne serait-il pas plus judicieux de leur faire suivre une formation en irrigation?
... nous sommes désormais majoritaires à avoir pris conscience de l'urgence des dangers qui menacent les écosystèmes. ... Et pourtant, on va au travail, on regarde des séries, on prend des apéros, on est plus ou moins motivé·es par la rentrée. Bref, la vie continue son cours. ... Contradiction de l'esprit humain ... nous sommes paumé·es –d'autant plus d'ailleurs que nous n'avons pas d'exemple dans l'histoire pour réagir. ...
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Catégorie Science et technologie 3 commentaires
Guillo Bebe il y a 16 heures (modifié)
Sans gêne la ministre, 60 ans depuis les premières alertes, et jamais la moindre critique envers la croissance éternelle, c'est un peu honteux qu'elle profite de ce rapport pour faire sa pub politique. eurk elle devrait passer en dernier
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Dominique Sauvebois il y a 16 heures (modifié)
Bravo Madame (à 55 mn) ! merci !!!
Mon commentaire à Elisabeth BORNE :
- Vous avez déclinez tous les investissements prévus pour sauver le capitalisme et satisfaire à la Finance " verte ".
Vous basez votre discours sur la thèse du CO2 tueur qui est la plus grande, et grave, arnaque du siècle !
Vous mélangez allègrement les vertus avec les mensonges.
Rapports d'appui / guides https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/DRS-19-179206-03140A-RAP-DRS06-impact_CC_val_orleans_fusion_v8_finale-unique.pdf
Description
Le Val d’Orléans possède un substratum calcaire fortement karstifié surmonté d’un recouvrement alluvial meuble.
Depuis la fin du 19e siècle, 651 fontis y ont été signalés. Dans ce contexte dit de « karst couvert », la bibliographie internationale montre que des fontis peuvent apparaître à l’occasion de variations importantes de la charge hydraulique, induites par des évènements hydroclimatiques ou anthropiques extrêmes tels que des épisodes pluvieux intenses, un fort rabattement piézométrique ou des crues exceptionnelles. ...
La jeunesse qui s’est exprimée par l’intermédiaire de Greta Thunberg, s’est mobilisée avec justesse en faisant preuve de responsabilité. Mais pour être entendu, encore faut-il avoir par ses actions un impact qui ne soit pas simplement symbolique, mais également pratique, économique. La grève générale s’impose comme un bon moyen pour se faire entendre. En voici les raisons dans cet appel.
mots-clés Amériques appel asie changement-climatique citoyenneté Climat Ecologie Economie Europe france Grève mouvement-social moyen-orient opposition politique politiqueactu vert
Je vais essayer de transmettre dans ce fil les points clés du rapport @IPCC_CH
.#GIEC #SRCCL sur le changement climatique et l'utilisation des terres, en utilisant également les figures clés du résumé pour décideurs.
(adaptation de la conférence de presse en 🇫🇷, graphes en 🇬🇧
dont
"
Les principaux messages de ce rapport sont :
- nous dépendons étroitement des terres
- les terres sont sous pression croissante
- les changements d'usage des terres font partie des solutions
- mais le potentiel de solutions dans le secteur des terres est limité
La croissance démographique, les changements dans la consommation de denrées alimentaires, de nourriture pour les animaux d'élevage, de fibres, de bois et d'énergie entraînent des rythmes d'utilisation croissante des terres et de l'eau douce sans précédent.
Nos activités affectent plus de 70% des terres non englacées. 1/4 des terres sont dégradées. La façon dont nous produisons ce que nous mangeons contribue à la perte d'écosystèmes naturels et au déclin de la biodiversité.
La dégradation des terres réduit leur capacité à stocker du carbone, ce qui aggrave le changement climatique. En retour, le changement climatique aggrave la dégradation des terres de multiples manières.
Aujourd'hui, 500 millions de personnes vivent dans des zones touchées par la désertification. Les personnes vivant dans les zones où les terres subissent dégradation ou désertification sont de plus en plus affectées négativement par le changement climatique.
La température moyenne à la surface des continents a déjà augmenté presque deux fois plus que la température moyenne à la surface de la terre (continents et océans).
Les risques pour les sociétés humaines et les écosystèmes liés à la pénurie d'eau, l'érosion des sols, à la dégradation du pergélisol, aux incendies, augmentent avec le niveau de réchauffement moyen à la surface de notre planète.
Dans un climat plus chaud, la capacité des terres à stocker du carbone peut être réduite.
Par ailleurs, la dégradation des terres affecte aussi négativement les rendements agricoles, et le carbone stocké dans les sols.
à l'échelle planétaire, l'augmentation de la température moyenne et ses conséquences entraînera des baisse de rendements, en particulier dans les tropiques, une baisse de la qualité nutritionnelle de certaines céréales,
et des risques élevés (1,5°C) à très élevés de perturbations des chaînes d'approvisionnement en denrées alimentaires. Aujourd'hui, 821 millions de personnes souffrent de la faim.
ar ailleurs, l'usage des terres contribue à 23% de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre liés aux acivités humaines.
La déforestation et la destruction des tourbières contribuent à environ 13% des émissions de CO2 liées aux activités humaines.
Dans son ensemble, le système alimentaire (qui comprend également la production, la transformation, le transport, la vente, le stockage, la cuisson et les pertes et déchets alimentaires) pèse pour près d'un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre.
L'amélioration de notre utilisation des terres et de notre système alimentaire a un rôle important à jouer pour aider à lutter contre le changement climatique, tant pour l'adaptation que pour la réduction des rejets de gaz à effet de serre.
" -> Lien du rapport https://www.ipcc.ch/srccl-report-download-page/
Des dégâts importants sur tout le territoire
Les importants épisodes de sécheresse qui s'échelonnent depuis 2015 (et surtout en 2018 et 2019) commencent à sérieusement mettre à mal des essences jusque-là épargnées comme le chêne sessile, le chêne pédonculé (régions océaniques) ou même le chêne kèrme (pourtant adapté au climat méditerranéen. Les sapins, eux, continuent de souffrir et présentent des dépérissements records notamment dans la région Grand Est.
...
expérimentation détecter les espèces susceptibles d'opposer une plus forte résistance et une meilleure résilience au changement climatique.
Parmi les essences susceptibles d'être testées dans ce projet : le sapin Bornmuller. Cette espèce relativement proche du sapin pectiné présente une bonne résistance à la sécheresse en se satisfaisant de 30 mm d'eau par mois en été. "Nous avons sélectionné cette essence originaire de Turquie en anticipation des températures et du niveau de pluviométrie que pourrait connaître le territoire du Grand Est à l'avenir", justifie Hubert Schmuck, l'un des deux référents techniques de cette expérimentation. Les observations s'appuieront sur un réseau d'une centaine de sites composés de deux hectares chacun, répartis sur l'ensembles du territoire. Les premiers résultats sont attendus en 2022."
Source de l'article complet https://www.onf.fr/+/3f6::les-forets-francaises-face-la-secheresse.html
Un satellite vient de détruire un mythe. Celui du « poumon vert tropical ». Ces immenses forêts dont les feuilles, par la capture du CO2 atmosphérique et photosynthèse, escamotent une part de ce gaz à effet de serre. Celui que nous injectons massivement – désormais à plus de 33 milliards de tonnes par an – dans l’atmosphère et constitue la cause principale du changement climatique en cours. D’après ses observations, sur la période 2010 à 2017, les écosystèmes tropicaux, entre déforestation d’un côté, et sécheresses de l’autre, ont perdu leur rôle de puits de carbone. A la fin de la période, ils sont neutres pour le cycle du carbone planétaire. Et demain sources de carbone, accélérant le changement climatique ? C’est la question posée par une étude internationale récemment parue (1).
...
(1) Satellite-observed pantropical carbon dynamics, Lei Fan, Jean-Pierre Wigneron, Philippe Ciais, Jérôme Chave, Martin Brandt, Rasmus Fensholt, Sassan S. Saatchi, Ana Bastos, Amen Al-Yaari, Koen Hufkens, Yuanwei Qin, Xiangming Xiao, Chi Chen, Ranga B. Myneni, Roberto Fernandez-Moran, Arnaud Mialon, N. J. Rodriguez-Fernandez, Yann Kerr, Feng Tian, Josep Peñuelas, Nature plants, 29 juillet 2019. Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE, UVSQ/CNRS/CEA), laboratoire Evolution et diversité biologique (EDB, ENSFEA/CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), unité Interaction sol plante atmosphère (Inra, Bordeaux Sciences Agro), Centre d’Etudes Spatiales de la BIOsphère (Université de Toulouse, CNES/CNRS/IRD/UPS).
Tags Changement climatique, Economie d'énergie, Electricité, Energies fossiles, Gaz à effet de serre, Mines, Renouvelables, Urbanisation
L’Asie, dont les besoins croissants en énergie riment encore avec projets de construction de centrales thermiques, aura un rôle déterminant dans la réussite ou l’échec de la bataille contre le réchauffement climatique, a souligné vendredi une haute responsable de l’ONU.
« C’est vraiment dans cette région que nous allons réussir ou échouer dans la transition énergétique nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques », a déclaré Rachel Kyte, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, au cours d’une audio-conférence organisée en prévision du sommet sur le climat à New York en septembre.
Parmi ces objectifs : zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans le monde.
« L’Asie du Sud-Est est une des zones économiques du monde à plus forte croissance, c’est là que la population et l’urbanisation font que la demande en électricité devrait tripler entre 2015 et 2040. Pour répondre à cette demande elle se tourne vers les énergies fossiles », a poursuivi Mme Kyte.
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Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1158286899825586177
Blog : Alternatiba : Changeons le système, pas le climat !
La notion d'effondrement fait de plus en plus parler d’elle. Mais de quoi parle-t-on ? Du risque d’effondrement de la biodiversité et du climat ou de la fin de la société “thermo-industrielle” ? De quoi faut-il avoir vraiment peur et que faut-il que nous fassions, nous, citoyen.ne.s ? L'attendre ou agir ? Un point de vue sur la notion d’effondrement et son usage pour nos mobilisations citoyennes.
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L’effondrement tel qu’il est abordé (et il l’est de multiples façons) peut, certes, mobiliser, mais il peut aussi conduire à la déresponsabilisation et au repli sur soi, quand nous sommes à cette période charnière où il faut au contraire pousser à agir et construire des mobilisations collectives. La bataille pour des conditions de vie décentes pour tous n’est pas encore perdue : elle vient à peine de commencer. La responsabilité de chacun est alors de participer à ce mouvement massif aux aguets pour saisir chaque accélération de l’Histoire, abattre enfin l’arbre malade du capitalisme et le faire tomber du bon côté : celui de sociétés véritablement soutenables et véritablement justes.
Malika Peyraut
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Rugy démission? Oui, je la demande, et depuis le jour de sa nomination. Pour les truites et les ombres du Doubs, pour les rivières qui se vident, pour les hêtres qui se meurent, pour les vaches du Canada et les forêts d'Amazonie, pour la nature peinte par Courbet.
Catégorie Actualités et politique 261 commentaires
PJM B. il y a 2 heures (modifié)
François Ruffin , je vous mets 21 sur 20 pour votre bonne volonté votre sourire et tout le reste !
2.525.958 signatures au 15/1/2020
Les océans sont en danger
Changements climatiques, pollution plastique, activité minière en haute mer et surpêche – les menaces qui pèsent sur nos océans s’additionnent et s’intensifient.
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Créons le plus vaste réseau de sanctuaires marins
Signez la pétition pour que les océans de notre planète soient sillonnés de sanctuaires, et pour appeler les gouvernements à convenir d’un traité international solide à l’ONU.
GESTION DES RISQUES CLIMATIQUES
Catastrophes climatiques : les maires au cœur du dispositif mais pourtant… si seuls !
par Emilie Denètre
Inondations, ville de Cognac, mars 2007 © Flickr-CC-Dorange
Alors que les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir sur l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles que la France connaît, une mission d’information sénatoriale vient de rendre une série de préconisations. L'objectif consiste à améliorer la prévention des risques mais aussi la gestion de la crise. Au centre de ce dispositif : les élus locaux.
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il y a urgence à mieux organiser la prévention des risques au niveau local mais aussi à améliorer la gestion de crise.
Une mission d’information sénatoriale vient de remettre après plusieurs mois d’auditions et de déplacements sur le terrain, un rapport sur cette question. Un chapitre entier est consacré aux élus locaux, au cœur du dispositif, tant en amont qu’au moment de la crise.
En amont : des formations pour réactiver la « mémoire du risque »
Selon Nicole Bonnefoy (sénatrice PS de Charente), rapporteure de la mission, les maires se sentent « esseulés et le plus souvent démunis face à l’ampleur des démarches dont ils ont la responsabilité des délais très contraints ». Dans le rapport, on peut justement lire le témoignage d’un membre de la Préfecture de Charente, qui évoque quant à lui « un niveau d’information en matière d’exposition aux risques naturels insuffisant [ndlr : chez les élus locaux]. Les élus locaux minimisent souvent les risques du fait de l’absence d’événements récents significatifs. La mémoire du risque est peu active ». D’où la nécessité de mieux accompagner en amont les élus locaux dans leurs missions, notamment par le biais de « formations ».
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Références
Le rapport du Sénat http://www.senat.fr/rap/r18-628/r18-628.html
La synthèse du rapport du Sénat http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/redaction_multimedia/2019/2019-Documents_pdf/20190709_MIRC_-_synthese_4_pages.pdf
Approfondir le sujet
Le Sénat presse les élus locaux d’anticiper les dérèglements climatiques
Eric Menassi, maire de Trèbes et casque bleu de la République
Climat : quand l’Etat et les collectivités locales privilégient l’avion à la transition
« Aujourd’hui, dans certains territoires, l’avion est vital pour la survie économique »
Quand des collectivités locales assignent l’Etat en justice
« Il y a une masse de savoirs sur le climat et les enjeux locaux qui est sous-utilisée »
Thèmes Eau - Assainissement ; Environnement ; Gestion des déchets ; Prévention des inondations ; Prévention des risques ; Qualité de l'air ; Risques naturels et technologiques ; Transport ; Urbanisme
36.818 signatures
Aux eurodéputés
Pétition
Nous vous demandons de faire preuve d’un réel leadership climatique et, dans la course pour la présidence de la Commission européenne, de rejeter tout·e candidat·e qui ne serait pas clairement engagé·e dans la lutte contre le changement climatique. Nous vous demandons au contraire de nommer un·e chef·fe qui ne fera pas de compromis et lancera l’UE sur le chemin d’une transition écologique et équitable.
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Par Bernard Durand, ancien Directeur de la Géologie-Géochimie à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, ancien Président du comité scientifique de l’European Association of Geoscientists and Engineers, ancien Directeur de l’Ecole nationale supérieure de géologie, et Matthieu Auzanneau, Directeur du Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique
La préparation de la récente Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a fait l’impasse sur la question de la pérennité de nos approvisionnements futurs en pétrole. Le dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dresse pourtant un diagnostic pessimiste concernant l’évolution de la production mondiale de brut dans les toutes prochaines années. Si ce diagnostic se révèle correct, il aura des conséquences particulièrement sévères pour l’Union européenne. Il y a là une raison vitale supplémentaire, plus pressante encore que celle du climat, pour amorcer enfin une transition énergétique vraiment cohérente et audacieuse.
A lui seul, le pétrole fournit presque la moitié de l’énergie finale consommée en France. ... (a) l’industrie du pétrole ne trouve quasiment plus de pétrole conventionnel, lequel fournit toujours près des trois-quarts de l’offre mondiale de carburants alors que sa production décline dans un grand nombre de zone pétrolifères historiques (la mer du Nord constituant un cas d’école en la matière) ; (b) même le spectaculaire boom du pétrole de schiste américain, principale source de pétrole non-conventionnel grâce à laquelle le déclin du pétrole conventionnel a pu jusqu’ici être compensé, ne suffira pas à combler le déficit.
Il est donc très plausible que la production mondiale de pétrole connaisse un déclin forcé avant 2025, met en garde l’AIE. ... Notre pays doit de toute urgence se doter d’une stratégie réellement à la hauteur de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015. Une telle stratégie doit permettre à la France de réduire massivement et rapidement ses besoins en produits pétroliers, notamment dans le transport et l’habitat. Il nous semble qu’une stratégie cohérente nécessite que l’énergie nucléaire et la sobriété systémique jouent chacune un rôle clé dans l’organisation de nos systèmes énergétiques.
Ndlr :
- quel est l'impact de la fin du pétrole sur la sortie du nucléaire ? ACT LAEC/négawatt ont-ils pris en compte ce fait ? ACT (rép obtenue en 2021 : plutôt décorrélé d'après ce que j'ai compris, vérifier)
... Tout le monde sait qu'une catastrophe climatique et écologique de grande ampleur devrait advenir dans les dix à quinze prochaines années. Gaz à effet de serre, extinction des espèces, plastiques omniprésents, pollution de l'air, migrations forcées, rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) qui empirent et s'empilent : le tournant productiviste et consumériste pris par notre civilisation il y a soixante ans nous conduit tout droit dans le mur. Ces données sont dans le domaine public, validées par des centaines de scientifiques, largement partagées.
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toute référence collapsologique est disqualifiée au motif que le business, la croissance, la rentabilité sont les seuls vrais sujets dignes d'attention.
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Par centaines, des PME, des start-up, des ETI ont déjà commencé à renverser la vapeur. Car leurs dirigeants et leurs managers vivent, mangent et respirent dans le monde réel. Les empires matriciels, en revanche, comme de grands paquebots aveugles, continuent sur leur lancée. Ils finiront sans doute comme le Titanic… même si les icebergs seront bientôt de l'histoire ancienne.
... au vu des résultats des élections européennes, il semblerait que les citoyens français et européens se soucient davantage du réchauffement climatique. Le problème est que le scrutin qui s’achève n’a guère permis de faire progresser le débat de fond. Concrètement, avec quelles forces politiques les écologistes comptent-ils gouverner et sur quel programme d’action?
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tout indique de plus en plus clairement que la résolution du défi climatique ne pourra se faire sans un puissant mouvement de compression des inégalités sociales, à tous les niveaux. Avec l’ampleur actuelle des inégalités, la marche en avant vers la sobriété énergétique restera un vœu pieux. D’abord parce que les émissions carbone sont fortement concentrées parmi les plus riches. Au niveau mondial, les 10% les plus riches sont responsables de près de la moitié des émissions, et les 1% les plus riches émettent à eux seuls plus de carbone que la moitié la plus pauvre de la planète. La réduction drastique du pouvoir d’achat des plus riches aurait donc en tant que telle un impact substantiel sur la réduction des émissions au niveau mondial.
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Mais pour qu’une telle progression soit acceptable, il est indispensable qu’elle frappe les plus gros émetteurs au moins autant que les plus modestes, et que la totalité du produit de la taxe soit affectée à la transition énergétique et pour venir en aide aux ménages les plus touchés. Le gouvernement Macron a fait tout le contraire: les taxes sur les carburants payées par les plus modestes ont été utilisées pour financer d’autres priorités, à commencer par la suppression de l’ISF et de l’impôt progressif sur les revenus du capital. Comme l’a montré l’IPP (Institut des politiques publiques), il en a résulté entre 2017 et 2019 une augmentation de 6% du pouvoir d’achat des 1% les plus riches et de 20% des 0,1% les plus riches.
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Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi les verts français ou allemands envisagent de gouverner avec les libéraux et les conservateurs. L’envie d’accéder aux responsabilités est chose humaine. Mais est-on bien sûr que cela soit dans l’intérêt de la planète?
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Pour qu’une telle ligne sociale-fédérale et écologique puisse voir le jour, les divers partis de gauche vont aussi devoir parcourir une partie du chemin. Les Insoumis en France ou Die Linke en Allemagne ne peuvent se contenter de dire qu’ils veulent changer l’Europe actuelle ou sortir des traités : ils doivent expliquer dans quels nouveaux traités ils veulent entrer. ...
.#CàVous
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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici
Aurélien Barrau était invité hier sur France 5 pour parler de changement climatique, de biodiversité : "La cathédrale du vivant est en train de brûler"
Vidéo 17'
(publié par Joëlle Leconte)
18:14 - 10 mai 2019 63 Retweets 133 J'aime
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VIDEO. Climat : que se passerait-il sur la planète si toute la glace fondait en Antarctique ?
Depuis plus de dix ans, l’opération IceBridge pilotée par la Nasa ausculte l’état des pôles à la loupe. Ses scientifiques survolent ce jour-là les glaces de l’Antarctique. Et si elles venaient à disparaître avec le réchauffement climatique ? Extrait du magazine "13h15 le dimanche" diffusé le 2 juin 2019, juste après le journal de France 2.
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"Notre climat va changer si radicalement qu’on ne peut même pas l’imaginer"
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Si les gaz à effet de serre se maintiennent à ce rythme, le niveau de la mer sera plus haut d’un mètre en 2100. Et ce mètre en plus suffit à menacer New York ou la Camargue… C’est une prévision plutôt optimiste car certains scientifiques craignent déjà une hausse de… 2,4 mètres ! Et là, personne n’est prêt…
Le dérèglement climatique change les cadres du débat politique et devient un prisme incontournable de lecture du monde, explique François Gemenne dans cet entretien. Dans ce contexte, les chercheurs ont un rôle majeur à jouer et ne peuvent pas se dérober.
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François Gemenne, chercheur en sciences politiques, rattaché à l’université de Liège et enseignant à Sciences Po. Ses recherches sont essentiellement consacrées aux migrations et aux déplacements de populations liés aux changements de l’environnement, notamment aux catastrophes naturelles, ainsi qu’aux politiques d’adaptation au changement climatique.
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Le chercheur doit être honnête, il ne doit pas être neutre. La science n’est pas neutre. Quand on travaille sur des phénomènes aux implications sociales aussi importantes que le changement climatique ou les migrations, on ne peut pas publier ses résultats dans des revues académiques et ne pas prendre part au débat. Le climatologue qui fait des mesures de concentration de gaz à effet de serre et qui voit que ça s’emballe, ne peut pas se contenter de publier ses travaux dans Global Environmental Change. Bien sûr qu’il doit sonner l’alarme, bien sûr qu’il doit s’impliquer dans le Giec ! Je me reconnais tout à fait dans la démarche du Giec : fournir un condensé de la science, et laisser les politiques prendre leurs décisions.
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Auteur Philippe Grandcolas
Directeur de recherche CNRS, systématicien, UMR ISYEB, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités
Lâcher des drones pour polliniser les cultures ? Une solution gadget. Dronecopter
Cet article est publié en collaboration avec les chercheurs de l’ISYEB (Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité, Muséum national d’Histoire naturelle, Sorbonne Universités). Ils proposent chaque mois une chronique scientifique de la biodiversité : « En direct des espèces ». Objectif : comprendre l’intérêt de décrire de nouvelles espèces et de cataloguer le vivant.
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Connaissez-vous l’IPBES, cette plate-forme intergouvernementale pour la biodiversité ? En avez-vous déjà entendu parler ? Elle est à la biodiversité ce que le GIEC est au climat. Depuis le 29 avril, les délégués scientifiques des 132 pays membres de la plate-forme travaillent ensemble à Paris
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Il nous faut un sursaut citoyen, quelle que soit notre situation pour aller de l’avant, en prenant toutes les mesures nécessaires pour améliorer l’état de la biodiversité. Le temps des controverses sur les causes et les remèdes – cette forme rampante de scepticisme – doit être dépassé pour laisser place à l’action responsable.
La biodiversité est notre patrimoine et nous devons en prendre conscience, aussi étrange que cela puisse paraître à certains, trop distanciés de la connaissance scientifique ou de la nature, trop habitués à privilégier les accommodements technologiques comme solution à tous les problèmes.
Clés : climat GIEC biodiversité pollution changement climatique forêts insectes espèces menacées sécurité alimentaire extinction d'espèces
Studio St Ger' est avec Comité d'Action pour le Système Terre et Les Rencontres de Sciences Po St Germain.
Voici la vidéo de la conférence intitulée "Transition ou révolution écologique ?" organisée par le CAST et Les Rencontres le vendredi 15 mars, journée mondiale de grève étudiante et lycéenne pour le climat.
3 personnalités étaient invitées pour débattre de la transition écologique sur notre campus :
- Mathilde Panot, députée de la France Insoumise dans la commission pour le développement durable
- Nicolas Beriot, expert climat et adaptation au changement climatique
- François Boulot, porte-parole des Gilets Jaunes à Rouen.
La conférence avait lieu le matin avant le départ des étudiants à la marche de Paris en début d'après-midi.
Nous remercions une fois de plus l'administration qui a banalisé cette journée suite à la demande des étudiants qui souhaitaient manifester pour le climat.
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ENVIRONNEMENT
Les effets du changement climatique pourraient provoquer une crise financière similaire à celle de 2008
La crise climatique actuelle pourrait provoquer un effondrement du système financier. Un groupe de chercheurs de l’Institute for public policy research (IPPR) au Royaume-Uni estiment que les interconnexions entre risques climatiques, sociales et économiques ont été jusqu'ici sous-évalués. Or, il s'agit selon eux, du plus grand défi auquel l'humanité est confrontée et elle ne s'y prépare pas suffisamment.
Ouragan florence Nasa
Jusqu'ici, les risques provoqués par le réchauffement climatique auraient été sous-évalués par les chercheurs.
@Nasa
La prochaine crise financière aura pour origine le réchauffement climatique. C’est ce que plusieurs chercheurs attestent dans une étude publiée le 12 février par l’Institute for public policy research (IPPR), un think tank britannique. Ils ont compilé des dizaines et des dizaines d’études universitaires, de rapports gouvernements et de bilans d’ONG.
Ils estiment que, jusqu’ici, les évènements provoqués par le réchauffement climatique ont été étudiés de manière isolée. "Les climatologues examinent les perturbations des systèmes météorologiques, les biologistes se concentrent sur la perte des écosystèmes, les économistes calculent les dommages potentiels causés par l’intensification des tempêtes et des sécheresses", écrit le journal britannique The Guardian qui chronique l’étude.
Un effet domino
Or, ces évènements interagissent les uns avec les autres et ont des conséquences multiples sur la société et l’économie. Jusqu’ici "sous-évalué" un "nouveau domaine de risque très complexe et déstabilisé est en train de voir le jour", soulignent les chercheurs pour qui, les nouveaux records de température, la perte de biodiversité, la multiplication des feux de forêts ou des inondations amplifient les problèmes sociaux et économiques existants.
"Dans le pire des scénarios, une dégradation de l’environnement pourrait entraîner une défaillance catastrophique des systèmes humains, provoquant un effondrement précipité dans lequel les chocs économiques, sociaux et politiques se répercuteraient sur le système global, à peu près de la même manière qu’au lendemain de la crise financière mondiale de 2007-2008", écrivent-ils.
Le pire défi de l’humanité
C’est l’effet domino. La viabilité des institutions financières pourrait notamment être mise à mal par une avalanche de demandes d'assurances provoquées par les ouragans. Côté migration, Laurie Laybourn-Langton, un des auteurs de l’étude, explique au Guardian que la multiplication des sécheresses et canicules pourrait créer, au Moyen-Orient et en Afrique centrale et septentrionale, dix fois plus de réfugiés dans cette région que les 12 millions de personnes qui ont quitté le pays pendant le printemps arabe.
"En raison de leur grande complexité, leur ampleur et la nature systémique des problèmes, répondre à cet âge de l’effondrement environnemental sera peut-être le plus grand défi auquel les humains ont été confrontés dans leur histoire", alerte l’IPPR.
Pour répondre à ces enjeux, les chercheurs exhortent les décideurs politiques à s’attaquer en priorité à ces risques. Selon eux, deux transformations socio-économiques globales sont nécessaires : augmenter la résilience des infrastructures, marchés, processus politiques… aux impacts du réchauffement climatique et transformer l’activité humaine pour qu’elle réponde aux limites écologiquement durables "tout en luttant contre les inégalités".
Marina Fabre, @fabre_marina
Pour lutter contre les effets du réchauffement, les 17 pays de la bande sahélienne vont bénéficier d’un « programme prioritaire » décidé lors de l’Accord de Paris.
Lire aussi Au Sénégal, la « Venise africaine » lutte contre l’avancée inexorable de l’Océan https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/03/au-senegal-la-venise-africaine-menacee-par-la-montee-des-eaux_5251429_3212.html
La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants pour une superficie d’environ 10 millions de km2 est extrêmement vulnérable aux changements climatiques, « ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes », selon un document distribué aux médias.
Ainsi, l’Afrique subsaharienne connaît un taux important de dégradation. L’érosion côtière est « de plus en plus accentuée » avec « un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti » et « vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée », selon le même document.
Lire aussi Au Burkina Faso, la dégradation de la situation sécuritaire gagne du terrain https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/18/au-burkina-faso-la-degradation-de-la-situation-securitaire-gagne-du-terrain_5424915_3212.html
Les 17 Etats de la région du Sahel sont le Cap-Vert, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée, l’Ethiopie et Djibouti.
Outre, la pauvreté et les effets du changement climatique, près de la moitié de ces pays sont confrontés à des activités djihadistes.
... l’objectif d’atténuation global est tel qu’il impose de très fortes réductions directes dans tous les secteurs d’une part, et des mesures renforcées de stockage de carbone de type land-use en plus d’autre part … ce qui exclut la possibilité d’offsets. En d’autres termes, on ne peut pas transférer une réduction d’un secteur à un autre (définition de l’offset) car on a besoin des deux pour atteindre l’objectif.
En outre, même en supposant qu’un résiduel limité d’offsets reste disponible, la forte concurrence d’autres secteurs avec aussi des objectifs ambitieux de réduction (comme le secteur maritime) fera que leur disponibilité pour l’aviation seule sera faible au regard de son besoin. Restent donc l’efficacité énergétique et les Sustainable Aviation Fuels (SAF) !
...
les émissions croissent rapidement, de l’ordre de 2 à 3% par an. Or, l’objectif du secteur à long-terme est une division par 2 des émissions entre 2005 et 2050 : comment faire sans les offsets carbone ?
Il semble alors indispensable d’actionner trois leviers distincts : (i) l’offre de SAF doit bondir, pour atteindre de l’ordre de 30% du mix en 2040 et plus de 50% en 2050, (ii) les gains d’efficacité énergétique doivent dépasser 2,5% par an durant les 30 prochaines années, (iii) et il faut en plus une contrainte sur le trafic en ramenant le taux de croissance à moins de 3% par an (source : IEA), ce qui soulève d’intéressantes questions de régulation, et au-delà d’équité entre générations et entre pays. Ces conditions réunies peuvent permettre au secteur d’être « 2°C compatible ». Si l’une d’elles n’est pas remplie, les deux autres devront être encore renforcées. Indiquons au passage que cet exercice prospectif proposé par l’IEA est parfaitement critiquable bien entendu, compte-tenu de ses hypothèses très fortes sur les gains technologiques (côté aviation et côté carburant). Il a toutefois le mérite de montrer l’ampleur des changements à mener pour s’inscrire sur la bonne trajectoire.
Les entreprises du secteur doivent donc davantage s’interroger sur une roadmap ambitieuse à 2050, sans dépendre pour l’essentiel d’un Market-Based-Mechanism (type CORSIA).
Info et société
Décryptages
53 min
Disponible du 11/02/2019 au 13/03/2019
Prochaine diffusion le mercredi 6 mars à 10:20
En 2018, l’Afrique du Sud est touchée par une sécheresse jamais vue depuis un siècle. Autour de la ville du Cap, qui se fournit uniquement en eaux de surface, les changements climatiques ont bouleversé la météo et gravement réduit le niveau des lacs de barrage. L’approvisionnement en eau de se trouve menacé, et le gouvernement a décrété l’état de catastrophe naturelle.
Seule la discipline des habitants du Cap, qui doivent se contenter de 50 litres d’eau par jour, pourrait renverser la tendance et empêcher l’arrivée du redouté "jour zéro" – où les robinets de la ville seraient coupés. Cette pénurie crée des tensions dans la population, entre ceux qui peuvent se permettre d’acheter davantage d’eau et ceux qui n'en ont pas les moyens, à l’image de cette mère vivant dans les townships, dont le fils souffre de problèmes de santé liés à la pénurie. L'enquête part à la rencontre de familles et de paysans inquiets pour leur avenir. Elle se penche sur les causes de cette crise – aggravée par une mauvaise gestion politique – et sur ses conséquences sociales, sanitaires et économiques.
Réalisation : Dorothe Dörholt, Antje Christ
Pays : Allemagne
Année : 2018
977 ont signé
Des jeunes de partout au Québec entameront dans les prochains mois la toute première grève pour lutter contre les changements climatiques. Le groupe Environnement Jeunesse s’apprête à exercer une action collective au nom des jeunes Québécois.e.s, en poursuivant le gouvernement fédéral pour « violation des droits fondamentaux » et « du droit à la vie et à la sécurité » des jeunes.
Nous, enseignant.e.s, avons une responsabilité majeure : ce que disent ces jeunes sur l’urgence absolue d’agir face à une crise écologique et humanitaire sans précédent, nous le savons. Dans nos salles de classe, nous avons accepté trop longtemps l’idée du « développement durable », entretenant chez les élèves l’illusion que la situation était sous contrôle et prise au sérieux par les gouvernements du monde.
Nous déclarons que nous ne voulons plus être les instruments d’une propagande rassurante, qui rend invisible la catastrophe écologique. Nous déclarons qu’il y a urgence d’agir et que notre rôle de pédagogues est d’accompagner les jeunes du Québec à comprendre, dénoncer et se mobiliser face à la crise climatique.
Le printemps 2019 doit être historique
...
Merci à Enseignant.e.s Pour la Planète (France) pour l’idée et le texte initial. https://enseignantspourlaplanete.com
Who We Are
Sunrise is a movement to stop climate change and create millions of good jobs in the process.
We're building an army of young people to make climate change an urgent priority across America, end the corrupting influence of fossil fuel executives on our politics, and elect leaders who stand up for the health and wellbeing of all people.
We are ordinary young people who are scared about what the climate crisis means for the people and places we love. We are gathering in classrooms, living rooms, and worship halls across the country. Everyone has a role to play. Public opinion is already with us - if we unite by the millions we can turn this into political power and reclaim our democracy.
We are not looking to the right or left. We look forward. Together, we will change this country and this world, sure as the sun rises each morning.
Principles
- We are a movement to stop climate change and create millions of good-paying jobs in the process.
- We grow our power through talking to our communities.
- We are Americans from all walks of life.
- We are nonviolent in word and deed.
- We tell our stories and we honor each other's stories.
- We ask for help and we give what we can.
- We take initiative.
- We embrace experimentation and we learn together.
- We take care of ourselves, each other, and our shared home.
- We stand with other movements for change.
- We shine bright.
=> mel / trad en fr : rép négative
Climate Change Refugees Share Stories of Escape in 2018 - December 29 2018, 3:00 p.m. / Alleen Brown
On Dec. 21, 2018, Michelle Teixeira stands in the rubble of her home that burned in the Camp Fire in Paradise, Calif. Photo: Talia Herman for The Intercept
Tens of thousands of U.S. residents were displaced by climate change-fueled disasters in 2018. California saw a string of massive wildfires — from the Mendocino Complex in July, which became the state’s largest wildfire on record, to the Camp fire in November, which was the deadliest. Meanwhile, Hurricane Florence, the second rainiest storm in 70 years of U.S. record-keeping, was quickly forgotten as Hurricane Michael slammed into the Gulf Coast, the third strongest ever to make landfall in the U.S.
...
Michelle and her 14-year-old daughter out front of the 300-square-foot trailer the family has been living in since their home was lost in the Camp fire.
Photo: Talia Herman for The Intercept
Michelle Teixeira, Paradise, California
...
Contact the author:
Alleen Brown
alleen.brown@theintercept.com @AlleenBrown
Risks of 'domino effect' of tipping points greater than thought, study says | Environment | The Guardian
Topics : Climate change Deforestation Research news
Connu /
facebook . com/note.php?note_id=10156284575338191
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Selon une étude, les risques d"'effet domino" des points de basculement sont plus importants que prévu / Jean-Marc Jancovici·Mardi 25 décembre 2018
Article de Jonathan Watts paru dans The Guardian le 20/12/2018 : https://www.theguardian.com/environment/2018/dec/20/risks-of-domino-effect-of-tipping-points-greater-than-thought-study-says?fbclid=IwAR2APZZ7bzMnjRWiwXiWpr8xANsC4F-rtjQZxC2AqaXUmcOwMXzyh8NpGr4
Les décideurs ont fortement sous-estimé les risques de points de basculement écologiques. Selon une étude, 45% de tous les effondrements environnementaux potentiels sont interdépendants et pourraient s’amplifier mutuellement.
Les auteurs ont déclaré que leur article, publié dans la revue Science, montrait à quel point les systèmes naturels surmenés et qui se chevauchent se combinent pour créer un nombre croissant de surprises inattendues.
«Les risques sont plus importants que prévu car les interactions sont plus dynamiques», a déclaré Juan Rocha du Stockholm Resilience Centre. "Le message important est de reconnaître la gravité du problème auquel l'humanité est confrontée."
Seulement 19% des écosystèmes sont entièrement isolés, 36% partagent une cause commune, mais ne sont pas susceptibles d'interagir. Les 45% restants peuvent potentiellement créer un effet domino unidirectionnel ou des rétroactions se renforçant mutuellement.
Parmi ces dernières, on trouve les calottes glaciaires arctiques et les forêts boréales. Lorsque la glace fond, il y a moins de glace pour refléter la chaleur du soleil et la température de la planète augmente. Cela augmente les risques d'incendies de forêt, qui rejettent du carbone dans l'air, ce qui ajoute à l'effet de serre et fait fondre davantage de glace. Bien que géographiquement éloignés, chacun amplifie l'autre.
En revanche, un effet de domino à sens unique est celui entre les récifs coralliens et les forêts de mangroves. Lorsque les premiers sont détruits, cela affaiblit les défenses côtières et expose les mangroves aux tempêtes et aux vagues.
La déforestation de l’Amazonie est responsable de multiples «effets en cascade» - affaiblissement des systèmes pluviaux, transformation des forêts en savane, réduction de l’approvisionnement en eau de villes comme São Paulo et de cultures dans les contreforts des Andes. Ceci, à son tour, augmente la pression pour plus de défrichements.
Jusqu'à récemment, l'étude des points de basculement était controversée, mais elle est de plus en plus acceptée comme explication des changements climatiques qui se produisent avec plus de rapidité et de férocité que les modèles informatiques antérieurs prédits. La perte de récifs coralliens et de la banquise arctique est peut-être déjà dépassée. Il y a des signes que l'Antarctique se dirige dans le même sens plus rapidement que prévu.
Le coauteur, Garry Peterson, a déclaré que le basculement de la banquise ouest de l’Antarctique n’était pas sur le radar de nombreux scientifiques il ya 10 ans, mais il existe désormais des preuves irréfutables des risques - notamment la perte de morceaux de glace de la taille de New York - et certains Des études suggèrent maintenant que le point de basculement aurait déjà été dépassé par la calotte glaciaire du sud, qui pourrait maintenant libérer du carbone dans l'atmosphère.
«Nous sommes surpris du rythme de changement du système terrestre. Il se passe tellement de choses en même temps et à une vitesse supérieure à ce que nous aurions pensé il y a 20 ans. C’est une préoccupation réelle », a déclaré Peterson. "Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d'une falaise."
La quatrième étude universitaire la plus téléchargée de 2018 est le document Hothouse Earth, qui examine comment les points de basculement pourraient se combiner pour propulser le climat mondial dans un état inhabitable.
Les auteurs du nouveau document déclarent que leurs travaux vont au-delà des études climatiques en cartographiant un plus grand nombre de points de stress écologiques, tels que la perte de biodiversité, l’expansion agricole, l’urbanisation et l’érosion des sols. Il se concentre également davantage sur ce qui se passe au niveau local maintenant, plutôt que de projeter les tendances géo-planétaires dans le futur.
«Nous examinons des choses qui affectent les gens dans leur vie quotidienne. Ce sont des choses qui se passent aujourd'hui », a déclaré Peterson. «Il y a un message positif car il élargit la gamme d'options d'action. Ce n'est pas juste au niveau international. Les maires peuvent également faire la différence en s'attaquant à l'érosion des sols, en mettant en place des politiques sociales moins stressantes pour l'environnement ou en renforçant les défenses naturelles du littoral ».
Rocha a passé 10 ans à construire une base de données sur les points de basculement, ou "changements de régime" comme il les appelle. Il exhorte les décideurs politiques à adopter une approche interdisciplinaire similaire afin de pouvoir mieux comprendre ce qui se passe.
"Nous essayons de relier les points entre différentes communautés de recherche", a déclaré Rocha. «Les gouvernements doivent également se pencher davantage sur les interactions. Ils devraient cesser de compartimenter les ministères tels que l'agriculture, la pêche et les relations internationales et essayer de gérer les problèmes environnementaux en intégrant la diversité des causes et des mécanismes qui les sous-tendent. Les politiques doivent correspondre à l'ampleur du problème.
«C’est un peu déprimant de savoir que nous ne sommes pas sur une trajectoire pour maintenir notre écosystème dans un état fonctionnel, mais ces connexions sont aussi un motif d’espoir. Une bonne gestion à un endroit peut empêcher une dégradation grave de l'environnement ailleurs. Chaque action compte. "
groupe international dont l'objectif est de réduire ou même d'éliminer l'utilisation de l'avion. Ce concept novateur lancé par un scientifique de Los Angeles vise à diminuer l'empreinte carbone des universitaires du monde entier.
CF POUR PLUS DE DÉTAILS https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Z5u1Fw
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Radio-Canada
Une professeure de l'Université de Victoria vient d'adhérer à un groupe international dont l'objectif est de réduire ou même d'éliminer l'utilisation de l'avion. Ce concept novateur lancé par un scientifique de Los Angeles vise à diminuer l'empreinte carbone des universitaires du monde entier.
C’est un geste tout simple, mais une importante décision. Lynda Gagné est récemment allée visiter le site Internet californien No Fly Climate Sci et elle s'est engagée à réduire le nombre de fois qu'elle prendra l'avion.
Conséquemment, elle a fait une révision de son calendrier annuel et a réussi à le réduire à un seul vol, en organisant un voyage jumelant le professionnel et le personnel.
À lire aussi :
10 gestes pour réduire votre empreinte écologique https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/754305/10-gestes-planete-empreinte-ecologique
Comment réduire son empreinte carbone https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/entrevue/95427/carbone-empreinte-credit-pollution-fonds-vert
Lynda Gagné, une économiste à l'Université de Victoria, a conclut après mûre réflexion que cet engagement s'imposait.
Je pense que c’est un geste important, un engagement nécessaire à la lumière de l’avenir qui nous attend si on ne pose pas des gestes fondamentaux.
Lynda Gagné, professeure, Université de Victoria
Peter Kalmus, le fondateur de No Fly Climate Sci, est un physicien et spécialiste du climat qui travaille pour la NASA. Voulant prêcher par l’exemple, il n'est pas monté en avion depuis 2012.
Sa démarche vise à inciter le milieu académique à utiliser des modes de communication vidéo pour les échanges et rencontres.
Nous pensons que cette démarche permet de conscientiser la population devant l’urgence d’agir. Nous espérons aussi faire pression auprès des institutions.
Peter Kalmus, fondateur, No Fly Climate Sci
Jusqu'à présent, une centaine d'académiciens de plusieurs pays se sont engagés auprès du No Fly Climate Sci https://noflyclimatesci.org/
Toutefois, Peter Kalmus souligne qu'à ce jour, aucune institution n'a déclaré son intention de participer à cette initiative.
Avec des informations de Megan Thomas
Connu /
https://twitter.com/patbonin/status/1074678232480403461
"
Greenpeace Québec a retweeté Patrick Bonin @patbonin 11 hil y a 11 heures
Très belle initiative!! Des universitaires donnent l'exemple et rejettent l'avion pour réduire leur empreinte carbone! Toutes les institutions académiques devraient...
0 réponse 7 Retweets 11 j'aime
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CLIMAT Reportage
Des milliers de personnes ont marché pour le climat en France et ont appelé à converger avec les gilets jaunes. Pour elles et eux, pas d’écologie sans justice sociale. « Les classes précaires sont les plus touchées par le changement climatique », insiste une manifestante.
126 commentaires
À l'heure de la COP24, France 24 se penche sur l'impact du réchauffement climatique en France. Pour contrer les épisodes caniculaires, un horticulteur français a inventé le polyter : des granulés ultra absorbants qui permettent de stocker l'eau.
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En France, Philippe Ouaki ne possède pas l’agrément pour utiliser son produit sur les cultures alimentaires, par manque d’études toxicologiques.
L’inventeur commercialise le produit, mais refuse de vendre sa formule magique. Pour l’horticulteur, le polyter doit rester accessible au plus grand nombre. Il a mobilisé ses propres fonds pour démarrer sa mission. "C’est l’antidote pour les problématiques de sécurité alimentaire, l’antidote au niveau des problèmes de dérèglement climatique, et de reforestation, de stabilisation du climat", commentel'inventeur.
Mais il faudra du temps pour connaître les conséquences de l’utilisation du polyter à long terme. Malgré tout, chaque année, Philippe Ouaki en exporte 150 tonnes, dans certains pays d’Europe, mais essentiellement dans des pays en développement, comme au Sénégal.
Épisode 1 de la série COP 24 : La Camargue menacée par le réchauffement climatique.
https://www.france24.com/fr/20181203-cop24-france-camargue-montee-eau-rechauffement-climatique
Épisode 2 de la série COP 24 : Avec l'hydrolienne, l'île d'Ouessant à la pointe de la transition énergétique
https://www.france24.com/fr/20181204-cop-24-ile-ouessant-hydrolienne-electricite-transition-energetique
Épisode 3 de la série COP 24 : Les vins français menacés par le réchauffement climatique
https://www.france24.com/fr/20181205-cop24-vins-francais-menaces-rechauffement-climatique-france-climat
ndlr :
- sur le bilan global de ce produit, on peut avoir des doutes
Ce sont des territoires qui étaient autrefois habités, cultivés, pâturés. Seules les ruines disséminées dans les paysages rappellent encore cette époque, révolue avec l’exode rural. Aujourd’hui, des paysans tâchent de faire revivre ces surfaces pastorales, mais se heurtent à une politique agricole fixant des normes parfois déconnectées de la réalité de leur travail et des territoires. Avec pour conséquence de les exclure des aides publiques, alors que ces territoires et leurs pratiques pastorales se révèlent particulièrement résistants aux aléas climatiques. Reportage en Ardèche.
Effondrement dans les Alpes, lacs asséchés, vendanges aléatoires… Cet été, les signes du changement climatique se sont répétés et multipliés en Auvergne-Rhône-Alpes, au point que sa conscience gagne la population. Malgré cela, explique notre chroniqueuse, l’exécutif régional ne change pas d’orientation.
Corinne Morel Darleux est secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de gauche et conseillère régionale Auvergne - Rhône-Alpes.
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Le lien entre ces éboulements (on parle d’écroulement au-delà de 100 m3) de plus en plus fréquents et la fonte du pergélisol, qui sert de ciment aux géants de roche, est aujourd’hui avéré.
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l’assèchement spectaculaire du lac d’Annecy. Un lac alimenté par des sources de montagne qui sert de repère, tout à la fois lieu de plaisance, de baignade, repos du regard et petit écosystème entre pression foncière et préservation du littoral montagnard. Alors que le lac était placé au premier stade de vigilance pour les crues cet hiver après des pluies importantes, son niveau est aujourd’hui tombé plus bas que durant la canicule de 2003, plus bas, en fait, que ce qu’on n’a jamais vu — et c’est un effet curieux qui vous glisse dans le dos que de voir le fond du lac mis à nu… À tel point que l’usage de l’eau a été restreint et la région d’Annecy placée en situation d’alerte renforcée.
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Pour la grêle, la calamité peut monter à 80 % de pertes
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j’adorerais vous dire que, du coup, ça a provoqué des discussions enflammées sur la manière de faire face en tant que collectivité, d’aider les agriculteurs à diversifier leurs cultures et à privilégier les moins gourmandes en eau, les plus résistantes et adaptées à un climat de plus en plus mouvant. J’aimerais tant écrire que les yeux se sont grand ouverts autour de la table et que l’exécutif a soudain réalisé que financer des canons à neige précipitait les stations dans de futurs déficits abyssaux. Que la dernière salve de subventions a été immédiatement transférée vers les programmes de tourisme estival, et la politique du tout-ski dans nos montagnes remisée. J’aurais naturellement voulu vous dire que le projet de nouvelle autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne a été abandonnée, le Lyon-Turin remplacé au profit d’un report immédiat des camions sur les rails de la ligne existante, les trains de l’étoile de Veynes assurés de rouler pour les décennies qui viennent, un grand programme de rénovation thermique lancé, que les crédits affectés au développement de la résilience ont été doublés, et les subventions de santé environnement rétablies.
Las. L’effet d’inertie du système et les blocages idéologiques sont plus puissants que les montagnes qui s’effondrent et que les lacs qui s’assèchent, plus puissants que le rapport du Giec et que les milliers de personnes réunies dans les marches pour le climat ou à Alternatiba. Pour l’instant.
La croyance dans la technique semble inépuisable. Et c’est ainsi que les « solutions » qui ont été discutées en commission Montagne, c’est le remplacement des anciens canons à neige par de nouveaux, moins énergivores, donc plus « verts ». Et j’ai eu beau expliquer la gabegie d’énergie grise provoquée par le fait de produire ces canons tout neufs pour remplacer les anciens, au-delà de leur consommation quand ils fonctionnent, rien n’y a fait. Autre trouvaille, l’équipement de GPS sur les engins des stations pour sonder le manteau neigeux et déterminer où il faut aller cracher la neige artificielle, au mètre cube près. Là aussi un dispositif moderne en diable, présenté tout fièrement comme une rationalisation qui permet des économies d’énergie et d’eau. Le coût en ressources de tels équipements semble purement et simplement ne pas exister. Et évidemment, tout cela ne dit pas ce qu’on fera de ces enneigeurs quand la pression sur l’eau sera trop forte : les restrictions d’eau autour du lac d’Annecy conduiront-elles à l’arrêt des canons à neige ? Et que ferons-nous quand la température sera trop élevée pour les faire fonctionner ?
Côté agriculture, même constat : au lieu de s’attaquer aux causes du dérèglement climatique, au lieu de trouver des stratégies d’adaptation, on effleure la surface en agissant à la marge sur les premiers effets, au risque parfois d’aggraver le mal. Ainsi de l’iodure d’argent utilisé pour contrer la grêle, dont on ne connaît pas le niveau de toxicité, notamment en cas d’accumulation dans les sols. Ou encore des canons anti-grêle, qui envoient des ondes de choc telles qu’elles peuvent briser les grêlons… et les oreilles des voisins, à 130 décibels — soit l’équivalent d’une sirène de pompier, alors que la limite autorisée est fixée à 65 décibels ; et à haute dose : 4.700 tirs en une année pour le seul village de Mercurol, dans la Drôme. Tout ça génère une élévation considérable du niveau de tensions entre habitants naturellement, ce qui est aussi un des risques afférents à la pénurie d’eau et aux aléas climatiques qui vont se multiplier. Ce n’était sans doute pas nécessaire d’y ajouter le bruit des canons.
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quand un autocariste m’explique que la région a envoyé balader ses arguments de véhicules moins polluants pour le transport scolaire en zone rurale pour privilégier le « mieux-disant » en matière de coût, ça choque. Il n’est pas complètement impossible qu’on soit en train d’arriver à un point de bascule : ceux qui pensent encore que le climat est un truc d’écolos bobos urbains feraient bien d’y songer.
Clés : énergies fossiles changement climatique nucléaire gaz naturel énergies renouvelables électricité décarbonation réseaux intelligents croissance verte France politique énergétique
Ce blog, consacré aux limites physiques à la croissance, a été laissé en sommeil depuis janvier 2017. Ayant pris la direction du Shift Project, une association qui cherche à fournir des clés pertinentes pour réussir la transition énergétique, il me semblait utile de me concentrer sur l’action : le diagnostic était clair, et les premiers jalons posés par la signature de l’accord de Paris sur le climat. Mais mes pires craintes sont en train de se réaliser. Inconséquence, incurie, naïveté : si l’urgence de la transition commence enfin à être comprise, la nécessité de dessiner une stratégie cohérente pour mener à bien cette transition, non seulement à travers une confrontation des opinions à son sujet, mais avant tout par une confrontation de ces opinions aux faits, continue d’être esquivée. C’est grave. C’est dangereux. Alors je recommence à écrire. J’espère que ça servira à quelque chose.]
Un point sur le pic pétrolier / Cohérence et incohérence des démences ambiantes / Que faire ?
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La demande mondiale de brut croît chaque année d’environ 1,5 Mb/j, l’équivalent de la production de l’Algérie.
Rentabilité économique incertaine et perspectives géologiques inconnues pour le shale oil américain, pic de production historique probablement en passe d’être franchi par un nombre croissant de producteurs importants découvertes de plus en plus faibles de pétrole conventionnel : pour continuer à alimenter le carburateur de la croissance économique mondiale, la situation n’est jamais apparue aussi incertaine. Sans parler de l’impact des nouvelles sanctions américaines à l’encontre d’un autre vieux pays producteur à l’avenir incertain : l’Iran…
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Bref, les limites physiques à la croissance économique, telle qu’elle est alimentée depuis 150 ans par le pétrole, me paraissent se dessiner de plus en plus nettement.
Il serait judicieux d’être prudent, et prévoyant, et consistant, mais non…
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Que faut-il opposer à cette triviale folie ?
Pas le « en même temps » consistant à poser en champion du climat tout en misant par exemple sur la croissance du trafic sur les routes et dans les aéroports de l’Hexagone. Il manque à cette démence-là la cohérence de celle de Donald Trump.
Des millions de Français commencent à pâtir sérieusement de l’augmentation du prix du gazole, et en particulier de la Contribution climat-énergie (la « taxe carbone »), qui va continuer à alourdir fortement dans les années qui viennent les taxes sur les carburants.
La TICPE devrait rapporter l’an prochain quelque 19 milliards à l’Etat, mais lorsqu’on met bout à bout les aides publiques pour acheter des véhicules moins polluants ou des vélos, ou encore pour réaliser chez soi des travaux d’isolation, on arrive aux alentours de 1,5 milliard, d’après le projet de loi de finance en cours d’examen au Parlement.
Où est la stratégie systémique cohérente de la France pour sortir des énergies fossiles ? Où est le débat démocratique pour y parvenir (débat que le think tank que je dirige, The Shift Project, réclame jour après jour depuis les promesses faites par le candidat Macron) ?
Où sont passées la raison et l’audace qui ont fondé la République française ?
La France n’est pas à la hauteur de l’accord de Paris sur le climat. Nous pouvons encore répondre au devoir moral et saisir l’opportunité historique d’ouvrir la voie vers un monde nouveau, débarrassé de l’emprise mortelle des énergies fossiles.
« La France est le pays des lumières, mais ça fait longtemps qu’on n’a pas changé l’ampoule », blague avec justesse je ne sais plus qui. Ce pays aurait tout à gagner en montrant qu’il est possible de sauver l’humanité du prix de son inconséquence. Et tout le monde perdra durant de nombreuses générations, si aucune société développée n’est capable de faire la démonstration qu’il est possible d’éviter le chaos climatique et les conséquences d’un monde en perpétuel manque de pétrole. C’est maintenant, ou jamais.
Nous avons résolu la crise de la dette de 2008 en accumulant davantage de dettes.
Pourquoi ne pas renverser la perspective ?
Une société plus sobre est une société plus économe, autrement dit une société plus riche, plus robuste, plus « résiliente » (et potentiellement plus juste, voire même, qui sait… plus chouette).
La sobriété dont je parle n’est pas juste une somme de choix individuels. Il est question de la sobriété des grands systèmes complexes qui nous permettent de vivre, d’une réorganisation favorisant systématiquement la simplicité et la robustesse de nos modes de production et de nos modes de vie. Ceci réclame une conversation collective historique, adulte et raisonnable. Nous sommes de plus en plus nombreux à percevoir clairement cela. Faisons-le savoir, et vite.
...
Une chose encore : la Syrie et le Yemen, le Venezuela et peut-être même le Mexique démontrent aujourd’hui avec quelle soudaineté et quelle cruauté peuvent s’effondrer des nations à la suite (à cause ?) d’un déclin de leurs ressources énergétiques. A Dieu ne plaise que demain une chose similaire se produise, mettons, en Algérie, où la production d’hydrocarbures, et donc les ressources en devises, s’étiolent lentement mais sûrement depuis plusieurs années maintenant. Que dirait alors un Laurent Wauquiez ?…
Un historien russo-américain, Peter Turchin, a démontré de façon convaincante l’existence de cycles historiques de croissance et d’effondrement des sociétés liés à la capacité – ou à l’incapacité – des ressources naturelles à perpétuer le développement de ces sociétés. A travers les exemples de l’empire romain, de la France du Moyen Age, ou encore de la Russie impériale, on y voit les sociétés d’abord croître sans développement des inégalités entre le peuple et les élites, puis la population et les revenus des classes populaires passer par un maximum, permettant aux élites de proliférer grâce à la captation d’une rente abondante comme jamais.
Puis : les guerres, les famines, longtemps. Non.
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Le 3 octobre 2018, Adrien Quatennens était l'invité de #SudRadio. #SudRadioMatin #Collomb #CollombDémission
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Jean-Pierre Gattuso est directeur de recherche CNRS et co-auteur du rapport « Ocean Solutions ».
Enregistrement :
https://reporterre.net/IMG/mp3/1m1q_jean-pierre_gattuso.mp3
Lire aussi : L’acidification des océans pourrait atteindre un niveau jamais atteint depuis 14 millions d’années
https://reporterre.net/L-acidification-des-oceans-pourrait-atteindre-un-niveau-jamais-atteint-depuis