Loi «climat», à contresens de l’urgence (1/11) - 133 commentaires
Mots-clés assemblée Barbara Pompili Climat Emmanuel Macron justice sociale loi climat parlement
Trois semaines de débats à l’Assemblée autour du projet de loi « climat » ont abouti à un texte très loin d’être à la hauteur de l’urgence climatique. Alors que nous entrons dans la décennie fatidique pour limiter le réchauffement planétaire, le gouvernement porte, en actant cette loi, une lourde responsabilité historique.
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Grandes absentes de ce paysage législatif désolé, les grandes entreprises ne sont aucunement affectées par la loi « climat ».
Oxfam révélait https://www.oxfamfrance.org/rapports/climat-cac-degres-de-trop/ encore début mars que les activités industrielles des multinationales du CAC 40 nous conduisent vers un réchauffement planétaire de +3,5 °C d’ici à 2100 – soit 2 °C de plus que l’objectif inscrit dans l’accord de Paris. Le même mois, une étude dévoilait que les banques françaises étaient les plus gros financeurs européens des énergies fossiles https://reclaimfinance.org/site/2021/03/24/rapport-les-banques-francaises-plus-grands-financeurs-europeens-des-energies-fossiles-en-2020/.
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Pis, certaines multinationales ont reçu un blanc-seing de la part du gouvernement, à l’instar des plateformes d’e-commerce comme Amazon ou Alibaba. Si l’article 52 de la loi précise la fin de l’implantation de nouvelles zones commerciales de plus de 10 000 m² – un plafond trop élevé, 80 % des projets se situant en dessous de ce seuil –, le commerce en ligne n’est pas concerné par ces contraintes. Il sera ainsi permis à Amazon de bétonner jusqu’à 200 000 m² de terres agricoles ou naturelles pour ériger un entrepôt.
Les plus riches ont été également ménagés, alors que, comme le souligne l'économiste et codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales Lucas Chancel, « 1 % des plus riches ont une empreinte carbone huit fois supérieure à la moitié la plus pauvre des Français » (lire notre entretien ici https://www.mediapart.fr/journal/france/220421/la-justice-sociale-est-la-grande-absente-de-la-loi-climat).
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« Le refus du reste à charge “zéro” est très idéologique : le gouvernement veut que les plus pauvres paient un minimum leurs travaux de rénovation pour ne pas être dans “l’assistanat” . Mais quelques milliers d’euros à avancer peuvent être vite rédhibitoires pour ceux qui sont au RSA ou au SMIC », témoigne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre.
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Malgré le fait que des députés LREM aient défendu l’impératif climatique de baisser le malus « poids » pour les voitures les plus polluantes telles que les SUV (sport utility vehicle), Barbara Pompili a maintenu un seuil de malus qui touche moins de 3 % des automobiles vendues en arguant : « Il me semble être un peu tôt pour modifier les seuils. Attendons encore un peu. »
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Le directeur du Haut Conseil pour le climat (HCC) , Olivier Fontan, Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du GIEC, ou des climatologues français qui ont participé aux rapports du GIEC, telle Céline Guivarch, ont tous été consternés par l’auto-satisfecit du gouvernement en dépit du vide abyssal de la loi « climat ».
Rappelant le rôle scientifique et l’indépendance du HCC, le climatologue et membre du GIEC Christophe Cassou a ainsi dénoncé sur les réseaux sociaux le 7 avril : « Quand on préfère citer à l’Assemblée nationale le rapport du MIT Technology Review plutôt que celui du Haut Conseil pour le climat, je trouve que c’est très grave pour les valeurs démocratiques et le fonctionnement de nos institutions. »
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Connu / https://twitter.com/MickaCorreia/status/1385160517484953603
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Mickaël Correia @MickaCorreia · 22 avr.
En réponse à @MickaCorreia
Alors que nous entrons dans la décennie fatidique pour limiter le réchauffement planétaire, la majorité vient d'acter une #LoiClimat à contresens de l'urgence climatique.
« Nous voyons à travers cette loi le séparatisme de classe » commente @ClemSenechal
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Le 4 mars 2021, Adrien Quatennens interrogeait le gouvernement sur l'explosion de la pauvreté suite à la pandémie de covid-19.
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Le 18 février 2021, Adrien Quatennens intervenait à l'Assemblée nationale lors des débats sur la proposition du groupe socialiste visant à instaurer une aide individuelle à l'émancipation solidaire.
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Gaetan GOUDOT il y a 15 heures
Merci Adrien pour votre parole et vos interventions toujours impeccables.
Vivement l'Avenir En Commun, la Constituante et la VI ième République.
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Ce dimanche 13 décembre 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFM Politique. Il a d'abord abordé les questions de maintien de l'ordre en appelant de nouveau à «refonder la police». Il a rappelé qu'il visait une désescalade des tensions en manifestation et à revenir à un rôle de «gardiens de la paix» pour les policiers plutôt que de «forces de l'ordre». Il a aussi appelé à se poser la question de la souffrance au travail des policiers alors qu'on compte pas moins de 150 suicides en 3 ans dans la police.
La gestion de la crise sanitaire par le gouvernement était le deuxième sujet central de l'émission. Le président du groupe «La France insoumise» a l'Assemblée nationale a expliqué que les ordres et contre-ordres incessants du gouvernement étaient la cause d'une incompréhension pour les Françaises et les Français. Il a aussi expliqué qu'on ne pouvait pas seulement se dire que le vaccin permettrait de résoudre tous nos problèmes et qu'il fallait travailler à la mise en place d'un traitement comme le propose l'Institut Pasteur de Lille.
Jean-Luc Mélenchon a alerté sur la vague de pauvreté que notre pays allait connaître dans les prochains mois. Il a appelé à élargir le RSA aux 18-25 ans qui n'en bénéficient pas pour l'heure. Il a aussi expliqué qu'il fallait négocier auprès de la BCE une annulation de la dette d'État qu'elle détient, comme le propose aussi le gouvernement italien.
Enfin, le candidat à la présidentielle de 2022 a aussi dit que la lutte contre le changement climatique était désormais perdue, que le changement climatique aurait lieu et que si on pouvait en limiter l'importance, il fallait aussi se préparer à en affronter les effets. Il a appelé pour cela tout le pays à faire face et notamment la jeunesse pour laquelle il a rappelé qu'il était favorable à une conscription pour effectuer des tâches de protection et de réparation de l'environnement.
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Une Semaine en France - 41 minutes
Ses combats vont de la déontologie des forces de l’ordre à la lutte contre les discriminations en passant part les droits de l’enfant et la protection des droits individuels en général. En ces temps de crise sanitaire, c’est tout sauf un détail…
Portrait de Claire Hédon, journaliste et Défenseure des droits à Paris le 20 juillet 2020. © AFP / Joël Saget
Depuis neuf mois, des mesures sont prises pour tenter d'enrayer la pandémie de Covid-19. Neuf mois d'un régime d'exception, de restrictions. L'état d'urgence sanitaire se prolonge, les fêtes de fin d'année auront lieu sous couvre-feu à l'exception de Noël. On comprend la difficulté qu'il y a à concilier impératif sanitaire et libertés publiques. L'équilibre est-il respecté ? Les restrictions aux droits et aux libertés sont-elles proportionnées ?
Elle a récemment rendu un avis sur le régime juridique de l'état d'urgence sanitaire. Elle y précise que "la banalisation de l'état d’urgence conduit à l’érosion progressive de l’Etat de droit", en insistant sur le fait que le parlement doive continuer d'exercer un rôle de contrôle, que la justice fasse son travail et que l'accès aux services publics soit garanti. Elle nous donne ici son avis sur le contrôle effectué par le parlement, sur le fait de prendre des décisions en Conseil de Défense et sur la prise en compte des avis des citoyens.
Outre la crise sanitaire, nous connaissons actuellement une crise sécuritaire dans une période marquée à la fois par la menace terroriste et des débats sur la déontologie des forces de l'ordre. Si Claire Hédon n'aime pas le terme de "violences policières", elle tente d'oeuvrer en faveur d'un contrôle des forces de l'ordre pour rétablir la confiance entre la population et ces forces de l’ordre.
Enfin, Claire Hédon revient avec nous sur l'ensemble de ses missions : défense des droits des enfants, des libertés individuelles et surtout la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes, qu'elles soient liées à la couleur de peau, à un handicap ou à la pauvreté.
Aussi au sommaire de cette émission
Les bonnes ondes, par Sandrine Oudin : quand des commerçants collectent des jouets pour les redistribuer à Noël : c'est l'initiative "range ta chambre !"
Le mix de l'actualité : le résumé sonore de l'actualité de la semaine
Programmation musicale Tiken-Jah Fakoly - Africain à Paris
Thèmes associés Info Politique état d'urgence Claire Hédon
Les références
- En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté écrit par Marie-Aleth Grard (Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/en-finir-avec-les-idees-fausses-sur-les-pauvres-et-la-pauvrete
- Zéro chômeur ! Dix territoires relèvent le défi écrit par Claire Hédon(Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/zero-chomeur-dix-territoires-relevent-le-defi
Tr.: ...
les correspondants locaux font de la médiation bénévolement
...
Convaincue qu'on est plus malins à plusieurs que seuls (intelligence collective). 09 69 39 00 00 ou https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/office#76 (avec 76 comme ex de n° de département)
En novembre dernier, le chiffre tombait : Le cap des 10 millions de pauvres en France a été franchi. Le début de la Présidence d'Emmanuel Macron avait déjà accentué cette tendance (retrait ISF, baisse des APL etc) et avait prévu d'aller encore beaucoup plus loin (réforme des retraites, réformes de l'assurance chômage), mais un autre phénomène est venu encore renforcer la pauvreté dans le pays des lumières : la crise du coronavirus.
Dans cet épisode de l'instant éco, Salomé Saqué reçoit Anais Henneguelle, Maîtresse de conférences en économie Université Rennes 2 et membre des économistes attérrés, pour parler de l'explosion de la pauvreté en France, et de la communication du gouvernement revendiquant le fait de prendre les mesures nécessaires afin d'aider les plus pauvres et précaires. Nous verrons qu'en réalité il s'agit plus d'incantations que de mesures pour lutter contre la pauvreté...
ASSEMBLÉE NATIONALE - Affaire Kerviel : où sont passés les 2,2 milliards de la Société Générale ? - •17 nov. 2020 / Ugo Bernalicis
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Mercredi 17 novembre, Ugo Bernalicis, député du Nord, interrogeait le gouvernement sur son intention de récupérer les 2,2 milliards d'euros que la Société Générale doit à l'administration fiscale.
Pendant que la Société Générale profite de la crise du COVID pour supprimer 700 emplois sur le territoire et qu'elle continue de verser dans des scandales financiers et de fraude fiscale, la banque n'a toujours pas rendu les 2,2 milliards d'euros qu'elle doit à l'État ainsi qu'au peuple français depuis la fin de l'affaire Kerviel.
Lors des questions au gouvernement, Ugo Bernalicis interrogeait le gouvernement sur son intention de récupérer ces 2,2 milliards d'euros afin de répondre à l'urgence sociale et enfin mettre à l'abri les 300 000 français qui n'ont pas de logement, comme le promettait Emmanuel Macron avant d'arriver au pouvoir...
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Jeudi 12 novembre, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « Face à BFM ». C’était la première apparition à la télévision du président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale depuis qu’il a proposé sa candidature et demandé une investiture populaire (https://noussommespour.fr) le dimanche 8 novembre du journal de 20 heures de TF1.
Il a annoncé que sa proposition avait reçu en 4 jours 150 000 parrainages citoyens et a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, puisque c'était la condition qu'il avait fixée.
Dans le reste de l’émission, Jean-Luc Mélenchon a déroulé de nombreuses propositions issues de son programme, l’Avenir en Commun : 6ème république, paix civile, planification écologique, impôt progressif, médias, éradication de la pauvreté, défense de la laïcité... Il a également réagi à la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement et s’est opposé à la dérive autoritaire du gouvernement.
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Vidéo de présentation du documentaire https://vimeo.com/49394492
Documentaire
Langue(s) : Français
Thématiques : Faim et malnutrition, Transformation et filière, Agrobusiness
Pays : Brésil
Réalisateur(s) : An BACCAERT Nico MUNOZ et Cristiano NAVARRO
Durée : 32minutes
Année de sortie : 2011
Production : des réalisateurs
Mot(s)-clé(s) : Agrocarburants, Environnement, Revenu/Pauvreté
Zone(s) géographique(s) : Amérique latine
Sélection officielle du festival ALIMENTERRE 2012
Synopsis
A l’ouest du Brésil (Mato Grosso do Sul), les indiens Guarani-Kaiowá ont perdu 90 % de leur territoire depuis 1915.
Après le bétail et le soja, leur cauchemar est devenu l’expansion des cultures de canne à sucre pour la production d’éthanol. La faim s’installe, un comble pour ce peuple dont la variété des aliments faisait autrefois l’admiration.
Aujourd’hui confinés dans des réserves, ils se battent pour retrouver leurs droits et leurs terres.
Titre original : "The Dark Side of the Green"
Voix-off de la version française : Rebecca MARTIN
https://twitter.com/MaximCombes/status/1320634319170424834
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Maxime Combes @MaximCombes Niveau 1 : 100 milliards €, vraiment ?
Spoiler : NON.
Déjà, 5 milliards € relèvent de la @BPI
et non du budget de l'Etat.
Plus important : #Bercy indique ne pas pouvoir engager plus de 30 milliards d’euros en 2021, soit à peine guère plus qu’en 2008 (1,2 point de PIB)
1/x Flèche vers la droite avec pointe vers le bas
Attac France et Économistes Atterrés 8:52 AM · 26 oct. 2020·- 100 Retweets 12 Tweets cités 126 J'aime
Maxime Combes @MaximCombes · 26 oct. Niveau 2 :
Un #PlanDeRelance de 95 milliards €, c'est déjà énorme ?
Pas vraiment : Flèche vers la droite il ramasse des mesures déjà prises, et d'autres qui vont s'étaler sur trois ans ou plus
Flèche vers la droite selon les calculs, il y a à peine 50 à 60 milliards de dépenses nouvelles en 2021-2022
2/x
26 oct. Niveau 3 : Ce qui signifie que 40 à 50% du #PlanDeRelance correspond à des mesures déjà prises & financées en 2020 ou à des mesures qui prendront leur plein effet après 2022 ... ou peut-être jamais
La très grande majorité des économistes considèrent que ce #PlanDeRelance est sous doté
3/x
26 oct. Niveau 4 : Comparons avec 2008-2009 #100Milliards c'est 4 points de #PIB dit le @gouvernementFR, soit 4 fois plus que le plan de relance de 2008.
En réalité, c'est 1 à 1,5 point de PIB par an, le tout pour officiellement combler une perte de PIB 6 à 10 fois supérieure qu'en 2008
4/x
26 oct. Niveau 5 : Regardons le contenu du #PlanDeRelance : l'essentiel repose sur la baisse d'impôts de 10 milliards par an pour les entreprises, dont les plus nocives (pétrochimie etc)
Or, il est prouvé que ces baisses de taxes n'ont pas d’effet significatif sur l’activité #EffetDaubaine
5/x
26 oct. Niveau 6 : Comme le CICE, et avec les mêmes arguments, le @gouvernementFR fait une confiance aveugle au secteur privé pour créer de l’activité & des emplois, sans aucun moyen de s’en assurer
Le @medef est ravi, et se félicite de cette baisse d'impôts massive, pérenne et sans condition
6/x
26 oct. Niveau 7 : Mais le @gouvernementFR fait un véritable effort pour "verdir" l'économie ?
Faux. N'en déplaise à @barbarapompili , l'essentiel de ce #planDeRelance n'est motivé par aucune perspective de transition écologique.
Je l'ai expliqué ici : https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/080920/non-barbara-pompili-votre-plan-de-relance-nest-pas-100-ecologique
7/x
Non, Barbara Pompili, votre plan de relance n'est pas 100% écologique
Depuis la présentation du plan de relance par Jean Castex le 3 septembre dernier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili tente de convaincre : en plus des 30 milliards d'euros...
blogs.mediapart.fr
26 oct. Niveau 8 : Mais en investissant dans les filières #hydrogène ou dans l'emploi des jeunes, le @gouvernementFR prépare l'avenir ?
Faux également. Il fait des choix technologiques et sociaux discutables qui reviennent à donner les clefs du camion au secteur privé, sans contrôle public
8/x
26 oct. Niveau 9 : Contrairement à ce qu'affirment certains éditorialistes (poke @dseux ), les dizaines de milliards € débloqués ne marquent pas la fin de l’austérité et du libéralisme : l’exécutif a choisi de mettre l’État, et ses ressources financières, au service des entreprises privées.
9/x
26 oct. Niveau 10 : Des dizaines de milliards € débloqués sans aucune conditionnalité sociale ou écologique digne de ce nom, sans aucun contrôle public, qui conduise à aggraver, et pérenniser, un affaiblissement structurel de l’État au profit des gros intérêts privés.
10/x
26 oct. Niveau 11 : Les précaires, les pauvres, les chômeurs et les services publics sont les grands oubliés de ce #PlanDeRelance : seul 0,8% du #PlanDerelance va aux plus précaires & plus pauvres alors que tous les indicateurs montrent que la pauvreté et la précarité sont en train d'exploser
11/x
26 oct. Niveau 12 : Résumons
Loin de vouloir organiser la mutation de l’économie et d'aider les plus pauvres, le @gouvernementFR donne les clefs de notre avenir économique au secteur privé tout en refusant de faire contribuer les grandes entreprises & les plus riches qui profitent de la crise
12/x
*26 oct. Niveau 13 : Les données de ce thread sont à retrouver dans :
- article de @Bastamag
https://bastamag.net/Plan-de-relance-100-milliards-croissance-PIB-Bruno-Lemaire-epargne-bouclier-anti-licenciement - article des @decodeurs
https://lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/pourquoi-le-plan-de-relance-ne-sera-pas-vraiment-de-100-milliards-d-euros-en-2021-et-2022_6056745_4355770.html - note @attac_fr
sur le #PLF2021 (ici)
Pourquoi le plan de relance ne sera pas vraiment de 100 milliards d’euros en 2021 et 2022
Le gouvernement a annoncé qu’il mobiliserait 100 milliards d’euros en deux ans pour relancer l’économie, mais les dépenses effectives pourraient s’avérer moins élevées. lemonde.fr
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 26 octobre 2020. Le président du groupe « La France insoumise » a dénoncé une politique macroniste qui consiste à donner tout pour les riches et rien pour les pauvres. Voici la retranscription de son intervention :
« Je ne dirai pas grand-chose du plan de relance parce que tout a déjà été dit par mes collègues à cette tribune. Je le résume de la manière suivante : ce n'est pas un plan, c’est un saupoudrage, sur deux ans, d’une somme qui ne correspond même pas au rattrapage des investissements que l’État n’a pas fait pendant les 3 ou 4 dernières années.
Deuxièmement ce n’est pas un plan global puisqu’il ne comporte aucune conditionnalité sociale ni écologique. Ce n’est pas non plus un plan de relance, à supposer qu’il faille relancer ce qui existait déjà plutôt que d’organiser le déploiement de ce qui devrait exister. Car nous allons réinjecter 2 points de richesse dans la circulation économique du pays là où il en manque 10, pendant que nos voisins allemands pour 6 points de perdus en réinjectent 20. Nos voisins allemands d’ailleurs faisant à eux tout seuls 57% du total des aides qui sont prévues en Europe pour les différents plans de relance. Ce qui veut dire que l’écart économique entre nos deux pays va continuer.
Non, je suis venu pour parler d’une seule chose : la pauvreté. La pauvreté explose. Vous avez déjà déposé un plan sur ce sujet samedi, soit la bouche du Premier ministre qui déjà est en train de le rectifier tellement les associations du secteur se disent sidérées par l'insuffisance de ce plan. Nous allons avoir un million de pauvres en plus en 2020. C’est une situation inédite depuis 1945. Nous allons dépasser les 10 millions de pauvres, dont un enfant sur 5. Le plan dit “de relance” ne leur accorde que de toutes petites miettes sur la table plantureuse où d’autres se gavent. 800 millions d’euros, c’est-à-dire 0,8% du plan dit “de relance” dont 600 millions sont déjà dépensés c'est-à-dire les ¾. Les 150 euros annoncés par M. le Président Macron qui représentent une dépense d’un milliard d’euros ne tomberont pas avant décembre et ne concernent que 3 millions de Français sur 10 millions de pauvres.
Et cela représente, en une fois et pour une seule fois, seulement un tiers des dépenses contraintes des plus pauvres pour un seul mois. Alors, évidemment encore une baisse d’impôts de 20 milliards aux entreprises. “Aux entreprises”, car je suis à peu près certain qu’on n’en retrouvera pas plus la trace dans la production qu’on a retrouvée trace dans la production et les investissements des sommes qui ont déjà été consenties par cette pluie d’allègement d’impôts qui, au cours des 10 dernières années, est tombée sur ces soi-disant entreprises. La vérité, c’est que cet argent est passé pour l’essentiel dans les dividendes qui ont augmenté de 70% en 10 ans, pendant que les investissements reculaient de 5%. Les investissements ont reculé de 5% alors qu’il y avait une manne incroyable de crédits d’impôts et de dons de cette sorte qui étaient faits. Et pour finir, les soi-disant entreprises qui vont bénéficier de ces sommes, en réalité elles ne seront que 0,01% du total des entreprises existantes à en bénéficier réellement. Non, ça ne peut pas être une fois de plus tout pour les riches et rien pour les pauvres.
Les associations vous demandent d’augmenter le RSA d’au moins 100 euros. Elles vous demandent de l’étendre aux jeunes de moins de 25 ans. Sans discuter des principes qui seraient alors en cause, pour la période de détresse, cette idée vaut la peine d’être entendue et suivie. Car pendant ce temps, nous savons où trouver la ressource. Pendant ce temps, tout va de mieux en mieux pour les riches tandis que tout va de pire en pire pour les pauvres. En effet, pendant le confinement, la fortune des milliardaires a augmenté de 45%. Il vous suffit donc, pour financer ces mesures que demandent les associations du secteur, d’une contribution exceptionnelle sur les grandes fortunes. Deux jours de gain des milliardaires égalent 3 milliards dans les caisses de l’État. Je vous le redis, ces gens abandonnés seront en définitive ceux qui empêcheront toute la dynamique de la société. Parce que celle-ci ne peut pas être accomplie si une partie d’entre-elle, de cette société, vit enfermée dans la servitude de la misère. Je vous rappelle ce principe énoncé si clairement et si lucidement par Maximilien Robespierre : « Quel est le premier des droits imprescriptibles de l’homme ? Celui d’exister. La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister. » Pour 10 millions de pauvres, cette réalité n’est toujours pas accomplie. »
280 commentaires
La France insoumise @FranceInsoumise · 24 sept.
Le gouvernement veut faire la #ChasseAuxPauvres en créant des équipes mobiles de la CAF.
Pourtant, en augmentant les effectifs de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, qui est le fait des riches et des puissants, nous pourrions récupérer jusqu’à… 100 fois plus !
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Selon l'Organisation Internationale du Travail, les -25 ans seront les premières victimes de la récession post-Covid. Contrats annulés, études perturbées, stages reportés, faible probabilité d'embauche : la rentrée s'annonce difficile pour celles et ceux qui rentrent cette année sur le marché de l'emploi.
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Avoir 20 ans à la rentrée 2020 © Getty / franckreporter
Alors que l'insertion dans le monde du travail était déjà une épreuve pour de nombreux jeunes tous les ans, les conséquences de l'épidémie pourraient être terribles pour ceux qui comptaient y rentrer cette année. Face aux reports ou annulations de nombreux contrats et à la difficulté qu'on les entreprises pour embaucher, les moins de 25 ans partagent tous les mêmes inquiétudes mais n'optent pas pour les mêmes stratégies. Face à ce constat, Emmanuel Macron a promis de ne laisser aucun des 750 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi "sans solution".
Quelles mesures peuvent être mises en place pour favoriser leur insertion professionnelle ?
Quelles peuvent être les conséquences du plan de relance prévu par le gouvernement, ainsi que du plan "un jeune une solution" ? Et surtout, quelles seront les évolutions à long terme ?
Avec nous pour en parler et échanger avec les auditeurs, Orlane François, Présidente de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), Marie Dupuis Courtes, Vice-Présidente de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) en charge de la formation, et Florent Gueguen, Directeur général de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS).
Les invités
- Florent Gueguen, Directeur général de la Fédération des Acteurs de la Solidarité
- Orlane François, Présidente de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE)
- Marie Dupuis Courtes, Vice-Présidente de la CPME, en charge de la formation
Thèmes associés Société chômage travail & emploi rentrée scolaire éducation précarité jeunes
Où les mimiriens apprennent que cette vieille dame a presque 500 ans et qu’elle fut l’une des premières “maisons de pauvres” strasbourgeoises.
Cette promenade a été enregistrée, puis retranscrite en bande dessinée.
Le 30 avril 2016, l’archéologue Maxime Werlé accepte notre invitation.
Nous sommes plusieurs intéressés par son histoire, que nous décidons d’enregistrer.
S’en suit une longue ballade explicative des traces anciennes, dans les murs, dans les bois, prouvant que le 18 rue Prechter est un vestige des premières maisons de pauvres strasbourgeoises, les " zwölf Prechterhäuschen ".
.#association #anthropologie #squat #témoignage #livre #autogestion #homme #ethnologie #maisonmimir #anarchisme #lespetitsriens #politique #strasbourg #alternative #accueil #alternatif #liberté #militantisme #rencontre #sens #social #communauté #collectif #histoire
Cf https://www.archi-wiki.org/Adresse:Maisons_Prechter_(Strasbourg)
PAUVRETÉ Entretien 3 commentaires
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Mots-clés ATD Quart Monde Frédéric Viguier pauvreté sécurité sociale social
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Revenant sur les débuts du père Wresinski dans le bidonville de Noisy-le-Grand, la volonté jamais démentie de « faire avec » les populations concernées, l’internationalisme, l’étanchéité idéologique avec la gauche travailliste, cette monographie foisonnante permet de comprendre la difficile position des acteurs associatifs aujourd’hui : incontournables pour leur rôle de pare-feu, radicaux dans leurs critiques, mais impuissants à inverser le rapport de force.
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clivage entre artisans de la cause des pauvres et artisans de celles des travailleurs ou des salariés ... La cause des pauvres est avant tout défendue par des associations regroupant des gens de classe moyenne, éduqués. Celle des travailleurs par eux-mêmes. Il s’agit donc dans le premier cas d’une forme de délégation, que les associations s’efforcent, ATD Quart monde la première, d’effacer, en impliquant au maximum les concernés.
Par ailleurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y a un fort attachement du monde ouvrier à sa dignité sociale, au pouvoir de la lutte dans le monde du travail. Au fond, existe un rejet de toute vision un peu misérabiliste sur ce que l’on considère comme étant en deçà de la condition ouvrière. Et notamment ces plus pauvres qui continuent d’exister car ils n’ont pas accès au salariat, qui vivent dans des conditions déplorables, que les organismes représentatifs du monde ouvrier n’ont pas envie de voir ou de prendre en compte. Pour eux, il s’agit juste de la forme la plus extrême du dénuement de la classe ouvrière, pas un groupe qui nécessite un combat spécifique.
Enfin, ce sont des habitus politiques qui se cristallisent autour de ces causes. La cause des pauvres est davantage dans l’attention « ici et maintenant » à l’autre, dans un style de revendications moins inscrites dans un registre de confrontation, dans un système d’alliance dans lequel ne se reconnaît pas la nébuleuse communiste ou travailliste. Inversement du côté des associations, il s’agit de la mouvance de la gauche chrétienne, qui a le souci de trouver du pragmatisme, dans la négociation avec l’État, pour des résultats immédiats.
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La dimension assurantielle de la Sécurité sociale en a fait la chose des salariés : ils y contribuent par des cotisations sur leurs salaires, cela leur donne des droits, ce n’est pas de la charité. Et ils ont donc même le droit d’en déterminer la direction. La Sécurité sociale est une institution du salariat, sauf qu’une partie des classes populaires n’a pas accès au salariat, y compris pendant les vingt ou trente années de grande croissance économique après la Seconde Guerre mondiale. Cette affirmation doit être nuancée, bien sûr. Ce n’est pas une assurance entendue au sens strict ; la Sécurité sociale a aménagé des formes d’intégration du non-salariat, pour les indépendants, pour les ayants droit, à l’époque les femmes et les enfants des travailleurs salariés, par exemple.
Mais il reste néanmoins que les marges du salariat n’avaient pas accès à la protection sociale de tous. C’est donc bel et bien un vice initial dont les fondateurs avaient conscience et qu’ils espéraient résorber. Jusqu’aux années 1970, la salarisation a progressé, l’intégration des non-salariés dans le régime de Sécurité sociale aussi. Et puis, le mouvement s’est inversé et les marges du salariat se sont élargies. La Sécurité sociale a donc couvert de moins en moins de gens et n’a pas su penser ces marges et ces trous de la couverture sociale. L’une des raisons centrales à cet échec, c’est que le chômage n’a pas reçu dans la Sécurité sociale de l’après-guerre le traitement qu’il aurait mérité. Or il s’agissait d’une grosse menace sur l’avenir des institutions du salariat. In fine, le traitement du chômage, d’autres que moi l’ont écrit, est toujours resté réservé à des salariés stables et n’a pas su ou pas voulu donner une vraie sécurité aux précaires et aux salariés atypiques.
ATD Quart monde, une assocation radicalement démocratique
Un péché originel, qui s’est répété dans la construction de l’assurance-chômage, voire amplifié ces dernières années ?
Absolument. On est de plus en plus dans une logique assurantielle où les droits à indemnisation sont liés à des cotisations préalables, même s’il y a des nuances, des hauts et des bas, des efforts, comme dans les années 1980, pour intégrer le précariat, offrir des droits nouveaux. Mais in fine, l’assurance-chômage s’est scindée en deux, d’une part une espèce d’assurance dont bénéficient très largement les salariés les plus indemnisés, avec des taux parfois très généreux au vu des comparaisons internationales, et un filet très minimal et des contrôles de plus en plus tatillons pour les classes populaires (lire à ce sujet ces travaux http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020).
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Pierre Laroque effectivement, le « père » de la Sécurité sociale, René Lenoir, le père de l’action sociale et l’inventeur de l’exclusion, et Martin Hirsch, l’homme du RSA. La comparaison entre eux renseigne sur la manière dont l’État social s’est transformé.
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il y a une telle file d’attente devant l’emploi… Le RSA déplace ainsi la question structurelle de l’absence de travail pour tous à celle de la responsabilité individuelle.
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Nicole Questiaux, conseillère d’État, entrée en politique chez les socialistes, et qui a écrit avec Jacques Fournier un Traité du social https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-26.htm. En le lisant, trente ans plus tard, j’étais stupéfait par leur niveau de connaissances sociologiques, philosophiques, leur capacité de penser la société, d’avoir des utopies, leur forte volonté de régulation.
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intéressant de comparer ATD au Secours populaire français, qui a adopté une forme de timidité politique, décrite par Axelle Brodiez dans un beau livre. Le SPF a fini par considérer que son rôle était d’apporter un sparadrap utile mais que la lutte devait être structurelle et politique et que seuls le parti ou les syndicats pouvaient la conduire.
ATD est tout à fait à l’opposé et a promu une parole associative libre. Mais pour le coup, c’est une parole qui est à la fois très attentive, présente, radicale mais qui n’est pas associée à une pensée et à une pratique des rapports de force et des rapports de classe. Et donc mon regard extérieur, c’est que les associations comme ATD, si politiques soient-elles, sont un peu orphelines d’autres mouvements sociaux à même de changer les rapports de force. Il y a des liens et des efforts, ce n’est pas de l’indifférence, mais ces associations sont parfois esseulées.
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L’exclusion est une catégorie d’État, inventé par René Lenoir, qui est le premier à l’utiliser dans un livre devenu une référence, Les Exclus, un Français sur dix. Il s’agissait de commencer à penser ensemble des catégories hétéroclites, les handicapés, les immigrés, les personnes âgées, etc., qui avaient en commun de ne pas entrer dans la protection sociale. Dans les années 1980, on commence à y attacher des vertus morales : on pense alors « l’exclusion des pauvres » comme on pense l’exclusion des personnes racisées : c’est une affaire de préjugés à combattre.
Je pense que ce qui se passe avec ce genre d’évolution sémantique, c’est que l’on glisse d’une vision structurelle, politique des rapports sociaux et des inégalités qui produisent de la pauvreté, à une vision plus moralisatrice, où il s’agit de combattre les préjugés contre les pauvres. Et donc s’installe une espèce de glissement qui empêche de penser le caractère systémique de la pauvreté, qui n’est que la pointe extrême des autres inégalités.
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on n’a pas besoin d’une théorie spécifique de l’exclusion. On a besoin d’une protection sociale universelle, y compris l’indemnisation du chômage, et d’une théorie intersectionnelle des inégalités, attentive aux différentes manières dont s’exercent les rapports de pouvoir, en fonction de l’âge, du sexe, de la classe et de la race.
La Cause des pauvres, Frédéric Viguier, Les Presses de Sciences-Po, 2020, 362 pages.
Clés : Pauvreté ; Travail
Samuel Churin, 55 ans, est un des comédiens fétiche d’Olivier Py. On l’a vu au cinéma dans « 120 battements par minute » ou plus récemment « la Terre des hommes ». Ancien informaticien, intermittent du spectacle comblé et actif, il a du coffre et une voix qui porte. Mais l’invité du TPA de cette semaine répond aux questions de Denis Robert pour une autre facette de sa vie : celle d’initiateur et de porte-parole de la Coordination des Intermittents et des précaires. Il cite souvent Ambroise Croizat l’initiateur de la sécurité sociale et le préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. ».
Il nous alerte ici, avec gravité, sur la catastrophe en cours qui va nous submerger à la rentrée de septembre quand passera le deuxième volet de la très méchante loi Pénicaud sur la réforme de l’assurance chômage : « Les travailleurs en CDI ont pu bénéficier de 24 milliards d’euros de dépenses en chômage partiel pour les sauver, les travailleurs discontinus hors intermittents du spectacle n’ont pas touché un centime. Non seulement leurs activités se sont stoppées nettes pendant le confinement, mais encore le sont-elles pour longtemps. » explique-t-il.
Il évoque les 2,3 millions de précaires qui travaillent par exemple dans le tourisme, l’évènementiel, la restauration, l’hôtellerie et qui vivent aujourd’hui chichement sur leurs économies ou les aides de proches. Ils vont inévitablement, si rien n’est fait cet été, basculer au RSA en septembre. Ils forment l’essentiel du troupeau des 6 chômeurs sur 10 qui ne sont plus indemnisés. « Cela est inadmissible et contrevient à l’esprit de la Constitution. Que se serait-il passé pendant la crise du Covid 19 si 6 malades sur 10 n’étaient pas couverts par la Sécurité Sociale et donc dans l'impossibilité de se soigner? » interroge le comédien, dépité mais pas découragé par ce combat vital.
Une des raisons de cet oubli des précaires et de cet ostracisme reposerait sur la sémantique. On parle d’emploi, de plein emploi, de contrat à durée indéterminé, alors que l’avenir est, à l’évidence en écoutant Samuel Churin, à la discontinuité, à la précarité assumée et au revenu universel.
Avec ce TPA riche et explosif, on est au cœur du combat contre le capitalisme échevelé et son avatar libéral qui nous appauvrissent, nous affament et nous tuent à petit feu. Si vous avez un doute sur ce constat, écoutez Churin.
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?DGDaQw
Transcription : ... les tzcld sont une escroquerie ... le salaire à vie ... mise en cause du paritarisme ... se focaliser sur l'emploi, c'est donner la main aux libéraux et au MEDEF. ... foutaise des "privés d'emplois", des "demandeurs d'emploi" ...
Observatoire des inégalités
.#WhatMakesUsHUMAN
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Vol 1
Activez la piste de sous-titres (CC) pour connaître les pays où ont été tournées les images et le prénom des personnes interviewées.
Qu'est-ce qui nous rend humains ? Est-ce le fait d'aimer, est-ce le fait de lutter ? Le fait de rire ? De pleurer ? Notre curiosité ? Notre quête de découvertes ?
Poussé par ces questions, le réalisateur et photographe Yann Arthus-Bertrand a passé trois années à collecter les histoires de 2 000 femmes et hommes dans 60 pays. Avec son équipe passionnée de traducteurs, journalistes et cameramen, Yann a capturé en profondeur les émotions et les sujets qui nous unissent tous : les luttes contre la pauvreté, la guerre, l'homophobie et le futur de notre planète, mêlées à des moments d'amour et de bonheur.
Le VOL.3 aborde les thèmes du bonheur, de l'éducation, du handicap, de l'immigration, de la corruption et du sens de la vie.
Afin de partager ce fond unique partout et avec tous, HUMAN existe en plusieurs versions :
Une version cinéma de 3h11, une version télévisuelle de 2h11 et une version en 3 volumes pour le web
Regardez les 3 volumes du film à partir du 12 septembre 2015 sur https://www.youtube.com/playlist?list...
CONTACTS :
Contact de Yann Arthus-Bertrand : Yann2@yab.fr
Responsable projet: jessica@human-themovie.org
Distribution et évènements France : event@human-themovie.org
Site officiel HUMAN : http://www.human-themovie.org
Pour découvrir d'autres contenus, visitez http://g.co/humanthemovie
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Toutes les émissions de gaz à effet de serre liées à la réalisation de ce film ont été compensées avec le programme ACTION CARBONE de la FONDATION GOODPLANET. http://www.goodplanet.org/action-carb...
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HUMAN exhibition !
Come and discover an exclusive 8 hours film exhibition at the GoodPlanet Foundation – Domaine de Longchamp, Paris.
Unprecedented installations offering unique testimonies of love, happiness, but also hatred and violence, which confront us with the Other and bring us back to our own lives.
More information on www.goodplanet.org
Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=VxRvk...
Catégorie People et blogs 143 commentaires
Kamelot Morg il y a 4 ans
Dire que j'ai lu des critiques de journalistes et d'écologistes qui trouvaient ce film lisse et artificiel! Pourtant chaque visage, chaque image, chaque note de musique est un message d'humilité, d'espoir, de courage, de beauté, de sensibilité...On peut à travers de longues dissertations philosophiques comprendre (ou réfléchir sur) ces liens parfois invisibles qui relient tous les êtres entre eux et les relient à la planète, mais avec ce film on peut non seulement les comprendre mais les sentir. Il donne envie d'agir, même modestement. J'espère qu'ils sera projeté dans les écoles de tous les pays.
1.773 signatures
Auteur(s) :
Mouvement Utopia
Destinataire(s) :
Edouard Philippe (Premier Ministre)
Emmanuel Macron (Président de la République)
La pétition
Loin de la fiction d'une égalité de tous devant l'épidémie, les preuves s'accumulent d'une surexposition des habitant.e.s des quartiers populaires au covid-19. Les chiffres de la surmortalité en Seine-Saint-Denis sont, par exemple, alarmants. Ils s'expliquent par l'état du logement, le surpeuplement, des facteurs de comorbidité élevés, tels que l'obésité ou le diabète, une renonciation fréquente aux soins pour raisons financières, une offre de soins insuffisante, ainsi que par le fort taux d'ouvriers et d'employés dont les missions ne peuvent être exercées en télétravail.
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Ne faisons pas de cette crise sanitaire une catastrophe sociale qui viendra détruire un peu plus notre idéal d'égalité républicaine. Exigeons des mesures adaptées à la situation spécifique que vivent les habitant.e.s des quartiers populaires au regard de l'épidémie et du confinement.
- Prioriser le rappel à la loi à visée pédagogique plutôt que les sanctions financières et adapter les sanctions financières du non-respect du confinement aux revenus pour les multi-récidivistes
- Autoriser des sorties plus longues aux familles vivant dans des logements insalubres ou surpeuplés, en sécurisant et en balisant l’accès aux promenades et aux espaces verts.
- Livrer nourriture et produits de base aux familles situées sous le seuil de pauvreté, fortement impactées par la suspension de la cantine
- Organiser un dépistage systématique des habitant.e.s des quartiers
- Fournir gratuitement des masques et des gants aux travailleurs dans l'incapacité de télétravailler
- Proposer des cours particuliers à distance ou à l'école, en garantissant la sécurité des enfants, pour les élèves en difficulté
François Boulo, avocat au barreau de Reims, devient lors du mouvement des Gilets jaunes l’une des principales figures médiatiques. Le 3 octobre 2019 est sorti son manifeste La ligne jaune aux éditions Indigènes. Nous l’avons interviewé pour établir un panorama de la situation politique actuelle et à venir.
Par N. Publié in #2 L’Ère des Révolutions 21 min de lecture
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Macron a tout pris aux gens. En plus d’abaisser leur niveau de vie, par exemple avec la réduction des APL, il leur a volé leur dignité. Une partie des Français n’a même plus le droit au respect.
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Pour la première fois, en 2017, nous nous sommes retrouvés avec deux France coupées en deux à parts égales. Macron a été élu dans ce contexte-là par une France extrêmement divisée, notamment en termes de classes sociales.
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Nous avons même vu le 14 juillet les forces de l’ordre crever des ballons gonflables parce qu’ils étaient jaunes. Cette couleur est devenue insupportable pour le pouvoir. Phénomène d’usure psychologique et répression d’Etat, ce sont pour moi les deux grandes raisons expliquant la décrue progressive du mouvement.
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Pour arriver à une véritable convergence des luttes, il faut accéder à une véritable conscience politique. Or, c’est ce qui fait encore défaut aujourd’hui à la société française. Il y a toute une partie de la population qui est ignorante, dépolitisée, et qui saisit mal la dynamique néolibérale qui est à l’œuvre. C’est ce qui explique que tout le monde soit replié sur ses intérêts personnels ou ceux de sa corporation sans réussir à saisir la logique globale qui est à l’œuvre, qui atteint tout le monde, et qui participe de l’abaissement du niveau de vie de 99 % des Français.
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Sortir du capitalisme, c’est donc opérer une révolution du système de propriété des moyens de production en adoptant par exemple la théorie de la propriété d’usage de Bernard Friot. Mais comme Piketty, je doute qu’un tel modèle soit adapté aux petites unités de production. C’est pourquoi plutôt que de trancher la question de la sortie ou non du capitalisme, il faudrait déjà réussir à soumettre le marché à la loi, l’économie à la règle politique.
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Le dernier chemin qui nous reste, c’est l’insurrection. Mais très franchement, en l’état actuel de la société française, je ne crois absolument pas à une insurrection violente qui renverserait les institutions en place.
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La politique conduite qui contribue à l’abaissement du niveau de vie va produire des contestations et des crises de manière exponentielle, propices au réveil d’un nombre grandissant de citoyens.
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De Gaulle ... on ne peut pas lui ôter le fait qu’il ait pris ses responsabilités lorsqu’il fallait les prendre et que grâce à lui la France ait pu rejoindre le camp des vainqueurs à l’issu de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi une référence en tant qu’instigateur de la Ve République et c’est un homme politique ayant exercé ses fonctions avec une intégrité que l’on n’a jamais retrouvée chez aucun autre depuis. Lorsque l’on observe son choix en 1969 de quitter le pouvoir parce qu’il est mis en minorité lors d’un référendum, à 48 % seulement, on ne peut qu’être admiratif. Il se faisait une haute idée de la démocratie et de la majorité qui devait exister dans le pays en permanence et pas seulement au moment des élections. ... Comme autre source d’inspiration, je pense au Conseil national de la résistance. Dans un moment troublé, nous avons vu certains représentants politiques prendre conscience de la nécessité de dépasser les clivages politiques de l’époque pour se fédérer et sauver la France. Aujourd’hui c’est le même type de raisonnement qui doit être appliqué.
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Connu / https://twitter.com/BouloGiletJaune/status/1240670080960258048
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François Boulo @BouloGiletJaune · 12h
Entretien accordé à @Positions_revue le 2 mars dernier : « Ce monde qui semble s’imposer à nous donne de plus en plus l’impression d’une fin de cycle ».
J’étais loin de me douter que cela arriverait si vite ... #COVID2019france #COVID19
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