Cité par 23 Volume 31, Numéro 1 Février 2016 , pp. 72-85
Joséphine Peigné (a1), Marion Casagrande (a1), Vincent Payet (a1), Christophe David (a1) ...
DOI: https://doi.org/10.1017/S1742170514000477
Publié en ligne par Cambridge University Press: 20 Janvier 2015
Auteur principal
Corresponding author: jpeigne@isara.fr, http://www.isara.fr
Résumé
The interest of organic farmers in adopting conservation agriculture principles, including minimal soil disturbance, permanent soil cover and crop rotation has been growing since the early 2000s. However, currently there is no network for organic farmers practicing conservation agriculture, and a lack of knowledge on how organic farmers implement conservation agriculture in practice. Consequently, few technical references are available for organic farmers when they start applying conservation agriculture practices, in particular on controlling weeds without the use of herbicides. The main objectives of this study were: (1) to explore the diversity of conservation agriculture techniques (i.e., reduced tillage, no-tillage and green manures) practiced among European farmers, and (2) to identify farmers’ main strategies for implementing conservation agriculture and the agronomic and environmental factors that determine these strategies. Strategies were identified by analyzing survey results on: (1) the type and degree of use of conservation agriculture practices by farmers, and (2) the effects it produces in terms of soil disturbance and soil cover (low, medium and high). We carried out a survey of 159 European organic farmers and collected 125 data sets on management of winter-sown crops. Among the conservation agriculture practices, reduced tillage was used by 89%, no-tillage by 27% and green manure by 74% of the 159 interviewed farmers. Green manures were more frequently used in northern Europe than in the south (below 45°N). Most of the farmers used crop rotations, with a mean duration of 6 years. A wide diversity of conservation agriculture practices were used, with farmers rarely using all three techniques (no-till, reduced till and green manures) within one system. The range of practices was grouped into five strategies ranging from intensive non-inversion tillage without soil cover to very innovative techniques with no-tillage and intercrops. The five strategies for conservation agriculture could be grouped into two larger categories based on weed control approach: (1) intensification of the mechanical work without soil inversion or (2) biological regulation of weeds with cover crops. The diversity of strategies identified in this study shows that organic farmers use innovative approaches to implement conservation agriculture without herbicides. This study's findings will help organic farmers to experiment with innovative practices based on conservation agriculture principles and also benefit conventional farmers who use conservation agriculture practices and would like to reduce or eliminate the use of herbicides.
Pour défendre des zones sauvages ou agricoles, des citoyens créent des ZAD pour occuper ces terres ou des collectifs pour les racheter. Ici, tout un village s'est mis à racheter des terres de façon collective.
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)• Crédits : Inès Léraud
A Trémargat, dans les Côtes-d’Armor, un village où les quelque deux cents habitants sont âgés en moyenne de trente ans, la mairie a initié en 2013 une SCI (Société Civile Immobilière) pour acquérir les terres dans et autour de la commune.
La terre va appartenir aux habitants et ils pourront donc la gérer de façon collective. Ça a un sens idéologique assez fort.
Les producteurs locaux peuvent ainsi continuer leurs activités, souvent de l’agriculture biologique, et écouler leur production localement.
Nous distribuons tous nos légumes dans les alentours : l’épicerie et les restaurants du village les achètent et les enfants les mangent dans la cantine du village voisin.
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)• Crédits : Inès Léraud
Merci à Bruno Jégou, Alain le Flohic et Claude, Baptiste Gilbert et Anne-Marie, Marilia Petite et Pauline. Ainsi qu’Éric Hamon, conseiller municipal.
En savoir plus
Lien vers le site de l'association "Terre de liens" https://terredeliens.org/-un-mouvement-trois-piliers-.html
Lien vers un article du site Reporterre Les zadistes veulent acheter les terres de Notre-Dame-des-Landes https://reporterre.net/Les-zadistes-veulent-acheter-les-terres-de-Notre-Dame-des-Landes
Transcription : ... un squatt a permis de proposer un projet pour valoriser un local d'entreprise abandonnée, aux habitants. Ça a permis à chacun d'incuber ses idées et des réaliser ses projets réparation de voiture, etc
Alors que les surfaces consacrées à l’agriculture biologique ont augmenté de manière exponentielle depuis 2000, la Tunisie n’a toujours pas pris de virage résolument écologique. L’agriculture bio reste destinée à l’export, exclut la petite paysannerie et exerce une forte pression sur les ressources naturelles.
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Leïla Horchani est propriétaire d’une ferme minuscule ... recycle les déjections des animaux pour fertiliser ses quatre hectares de terre. Dans le hameau de son enfance, la trentenaire pratique une agriculture biologique, sans intrants chimiques bien sûr, mais surtout raisonnée, avec un système de rotation des cultures. On trouve ici de la luzerne, là-bas quelques dizaines d’oliviers, derrière des amandiers et au fond un champ d’oignons.
Titulaire d’un diplôme universitaire en contrôle qualité des aliments et hygiène ... Rim Mathlouthi. Elle est présidente de l’Association tunisienne de permaculture, fondée en 2015
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Pour allier agriculture biologique et écologie, il faut rompre avec la monoculture
... La bio tunisienne est aujourd’hui à un tournant, comme le résume le président de l’UNObio, Leith Tlemçani ... Pour Chokri Damergi, enseignant-chercheur à l’Institut national agronomique de Tunisie, désormais « quand on dit bio, on parle d’un système durable de production, qui respecte la nature, le bien-être animal et préserve les ressources pour les générations futures ».
Lire aussi : En Tunisie, la colère monte des champs asséchés de Sidi Bouzid https://reporterre.net/En-Tunisie-la-colere-monte-des-champs-asseches-de-Sidi-Bouzid
L’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (Itab) est en crise, au moment même où la bio est reconnue comme une voie d’avenir pour l’agriculture. Les auteurs de cette tribune craignent que cet affaiblissement « laisse la place à une privatisation de la recherche appliquée en agriculture biologique, alors que ce sont des enjeux d’intérêt public qu’elle doit résoudre ».
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Le conseil d’administration a connu des départs et évictions qui interrogent quant à sa capacité à représenter désormais la diversité de l’agriculture biologique : actuellement n’y siègent plus ni les chambres d’agriculture, ni la FNSEA, ni la Confédération paysanne, ni Nature et Progrès.
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En presque quarante ans, l’institut a agrégé des compétences pointues et produit des travaux de recherche appliquée originaux. Son approche transversale, multi-filières, couvrant l’amont et l’aval, lui permet d’avoir, sur les questions clés de l’agriculture biologique, une vision large et systémique, valorisant la combinaison de leviers et laissant une large place aux rôles et savoirs des acteurs. Ses activités s’appuient sur les compétences de partenaires multiples, acteurs de la recherche et du développement et praticiens, agriculteurs en tête. L’Itab est unanimement reconnu, aux niveaux national, européen et international, comme l’organisme coordonnant la recherche-expérimentation en agriculture biologique en France, et est régulièrement sollicité pour accompagner le ministère de l’Agriculture comme d’autres institutions publiques.
durée : 00:54:51 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Figure de proue de l’opposition aux OGM, défenseuse de longue date de l’agriculture biologique et de l’importance de la biodiversité, Vandana Shiva est sans doute l’une des militantes écologistes les plus connues dans le monde aujourd’hui. - invités : Vandana Shiva - Vandana SHIVA écologiste (trad Xavier Combe)
ndlr : fait l'objet d'attaques virulentes sur twitter ACT
Tags Alimentation Alimentation et agriculture biologique L’âge de faire Travailler autrement
Grâce à l’activité boulangère en plus des cultures, de nombreux petits paysans s’installent et comblent notre appétit pour un pain plus naturel. Rencontres avec ces paysans qui privilégient l’autonomie, et dont le développement fait grincer les dents des lobbies agro-industriels.
Par Justine Brabant et Tony Le Pennec - 08 m 56 - Offert par le vote des abonné.e.s
Clés : OGM GIEC Agriculture biologique Pédagogie & éducation
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critique adressée par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, "extraits" du rapport à l'appui. Le journal L'Opinion s'est empressé, à leur suite, de dénoncer "le dogme anti-OGM" qui règnerait en France. Une interprétation abusive, assure l'un des experts français du GIEC, Jean-François Soussana, qui estime que "les implications, y compris éthiques" de l'édition de gènes "ne sont pas encore assez connues".
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Ducros mélange allègrement amélioration génétique et OGM
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Connu / https://twitter.com/d_schneidermann/status/1171111977118248960
Conversation Daniel Schneidermann @d_schneidermann
Décervelage par les chaînes d'info, exemple...
Connu / https://www.senat.fr/interventions-commissions/duplomb_laurent19507s/duplomb_laurent19507s.html depuis https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?hEJCxQ
Travaux parlementaires > Rapports
Rapport d'information n° 528 (2018-2019) de M. Laurent DUPLOMB, fait au nom de la commission des affaires économiques, déposé le 28 mai 2019
Disponible au format PDF (734 Koctets)
Synthèse du rapport (725 Koctets) https://www.senat.fr/rap/r18-528/r18-528-syn.pdf
La France est incontestablement une puissance agricole de premier plan,
représentant à elle seule près de 17% de la production européenne.
Fruit d’une histoire et d’une longue tradition d’excellence, la puissance agricole
nationale tient avant tout aux savoir-faire de femmes et d’hommes dévoués à leur métier, à l’importance de ses surfaces agricoles couvrant près de 50% du territoire et à son potentiel agronomique élevé.
L’indicateur le plus souvent mis en avant pour démontrer les bonnes
performances de notre agriculture sur les marchés mondiaux est l’excédent commercial
structurel français en matière de produits agricoles. Troisième excédent sectoriel derrière le secteur aéronautique et spatial et la chimie, il fait de l’agriculture l’une des fiertés commerciales françaises.
Toutefois, cet indicateur masque des évolutions alarmantes :
1) La production française stagne en volume alors que celle de ses
concurrents augmente ;
2) L’excédent commercial agricole risque de disparaître si la tendance
actuelle se poursuit ;
3) Les importations de produits agricoles et alimentaires augmentent
alors que leur respect des normes de production exigées en France
n’est pas assuré. Il en résulte une atteinte à la sécurité alimentaire des
Français, à la compétitivité économique de notre agriculture, et, partant, au
revenu de nos agriculteurs.
Le groupe d’études Agriculture et alimentation du Sénat a souhaité, lors de sa
reconstitution en février 2018, débuter ses travaux en faisant un tour d’horizon de ces
problématiques autour d’un dialogue avec plusieurs experts de ces questions.
Avant d’entamer des auditions plus prospectives, le groupe d’études a souhaité ne pas se précipiter et prendre le temps de décrire un enjeu auquel l’agriculture française doit faire face aujourd’hui : la perte de son influence sur les marchés mondiaux.
Aux termes de plusieurs auditions étalées sur un semestre, le groupe d’études
présente, dans ce document, les principaux éléments lui ayant été transmis afin de donner une image sincère à l’instant « T 0 », c’est-à-dire en ce début 2019, de l’agriculture française au niveau mondial.
Cette communication synthétique entend avant tout alarmer le citoyen sur cette face cachée de l’agriculture française. Elle constitue la première étape d’un travail à long terme du groupe d’études. Désormais conscient de cette situation, le groupe d’études entamera dès 2019 une série d’auditions pour prolonger ses réflexions et devenir force de propositions dans les débats à venir.
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
I. UN LEADER MONDIAL EN MATIÈRE AGRICOLE : POUR COMBIEN DE TEMPS ?
A. LA FRANCE DEMEURE, DE LOIN, LE PREMIER PRODUCTEUR AGRICOLE EUROPÉEN
B. MAIS ELLE EST EXPOSÉE, COMME D'AUTRES PAYS EUROPÉENS, À UNE ÉROSION DE SON POTENTIEL PRODUCTIF
C. SA PRODUCTION STAGNE DEPUIS LA FIN DES ANNÉES 1990
D. DES PERTES INQUIÉTANTES DE PARTS DE MARCHÉ RELÈGUENT LA FRANCE AU RANG DE SIXIÈME PUISSANCE EXPORTATRICE AU NIVEAU MONDIAL
II. UN EXCÉDENT COMMERCIAL AGRICOLE EN VOIE DE DISPARITION
A. UN EXCÉDENT AGRICOLE OU UN EXCÉDENT VITIVINICOLE ?
B. VERS LA FIN DE L'EXCÉDENT AGRICOLE ?
III. UN RECOURS MASSIF À DES PRODUITS AGRICOLES IMPORTÉS, DONT UNE PARTIE SIGNIFICATIVE NE RESPECTE PAS LES NORMES SANITAIRES REQUISES EN FRANCE
A. DES IMPORTATIONS SIGNIFICATIVES SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
B. UNE CONCURRENCE DÉLOYALE POSANT DE VRAIS DOUTES SUR LA QUALITÉ SANITAIRE DES PRODUITS IMPORTÉS
IV. DE NOMBREUX DÉFIS À RELEVER SUR LES MARCHÉS NATIONAUX ET MONDIAUX
A. RECONQUÉRIR LE MARCHÉ NATIONAL
B. CONQUÉRIR DES MARCHÉS LÀ OÙ LA DEMANDE VA EXPLOSER
C. RENFORCER NOTRE COMPÉTITIVITÉ POUR CONSOLIDER LE REVENU DES AGRICULTEURS
D. LUTTER CONTRE LA CONCURRENCE DÉLOYALE DES IMPORTATIONS NE RESPECTANT PAS LES NORMES IMPOSÉES AUX PRODUCTEURS FRANÇAIS
E. MAINTENIR UNE AMBITIEUSE POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE AU NIVEAU EUROPÉEN
CONCLUSION GÉNÉRALE
EXAMEN EN COMMISSION
LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES
A lire aussi
7 juin 2019 :
La France, un champion agricole mondial : pour combien de temps encore ? - Rapport d'information n° 528
6 juin 2019 :
"Non, non, rien n'a changé" dans les négociations commerciales alimentaires, malgré la loi Égalim - Un premier bilan très mitigé
9 mai 2019 :
Réforme de la PAC - Résolution n° 96
25 avril 2019 :
Réseau des chambres d'agriculture - Texte n° 466
17 avril 2019 :
Création de l'Office français de la biodiversité - Texte n° 90
5 avril 2019 :
Création de l'Office français de la biodiversité - Rapport n° 424
NDLR :
- climat, changement climatique, biodiversité, gaz à effet de serre, carbone, gaz carbonique, co2, etc, ne figurent pas dans la synthèse :-(
- aucune remise en question du marché agricole mondial, ni prise en compte du changement d'ère géologique nécessitant une relocalisation maximale de l'agriculture, la constitution de réserves et toutes mesures augmentant la résilience de notre agriculture.
Economie Entreprises
De nombreux produits agricoles et alimentaires importés en France ne respecteraient pas "les normes minimales" environnementales et sanitaires "imposées aux producteurs français", selon une estimation contenue dans un rapport sur l'agriculture française publié jeudi par le Sénat.
"Nous consommons aujourd'hui en France, plus d'un jour par semaine, des produits qui sont uniquement des produits importés dans nos assiettes. (...) Le pire, c'est que dans cette alimentation qui provient d'ailleurs, un quart ne respecte pas les normes que nous imposons aux agriculteurs français", a déclaré jeudi le sénateur LR de la Haute Loire, Laurent Duplomb, en présentant le rapport à la presse. https://www.senat.fr/interventions-commissions/duplomb_laurent19507s/duplomb_laurent19507s.html
...
fraude "plus importante" dans les produits biologiques, la Direction de la concurrence et des fraudes (DGCCRF) ayant constaté que "17% des contrôles physiques sur les produits issus de l'agriculture biologique" étaient "non conformes en 2017".
Mais il fustige surtout les produits agricoles (non bio) importés de l'Union européenne, où les taux de non conformité étaient en 2017 de 17% pour les viandes fraîches de boucherie, 13% pour les viandes fraîches de volaille, 25% pour les produits à base de viande, 21% pour le lait cru ou les produits à base de lait.
*Ndlr :
- lien précis du rapport : https://www.senat.fr/rap/r18-528/r18-528.html et son indexation https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Ha9Wfw
45 697 ont signé
Fédération Nationale d'Agriculture Biologique, Réseau Action Climat, Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace a lancé cette pétition adressée à Didier Guillaume, Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation
Non à l’industrialisation de la Bio !
Monsieur le Ministre de l’Agriculture, il faut interdire la production de fruits et légumes bio hors saison !
Le marché bio se développe et les appétits aussi. Avec l’arrivée de nouveaux acteurs économiques poussant des pratiques incompatibles avec le cahier des charges bio, c’est tout le système qui est menacé !
Halte aux rendements à tout prix, oui aux saisons !
Depuis quelques mois, on voit se développer des projets de conversion biologique de serres chauffées pour la production de fruits et légumes hors saison (Pays de la Loire, Bretagne…). Ces projets en gestation vont permettre de retrouver sur les étals de la tomate bio française en plein mois de mars. Une aberration gustative, agronomique et environnementale !
Le chauffage des serres est incompatible avec le label bio
Le cahier des charges bio impose le « respect des cycles naturels » et une « utilisation responsable de l’énergie ». Chauffer sa serre pour produire des tomates ou des concombres en plein hiver ne peut donc pas être compatible avec l’agriculture biologique. Selon les régions et les années, la saison de la tomate peut aller de mai/juin à octobre/novembre, mais certainement pas en hiver.
Pour rentabiliser leurs serres chauffées, les industriels se spécialisent sur un ou deux légumes à forte valeur ajoutée. En diminuant la diversité des cultures, ils appauvrissent leurs sols et ainsi contreviennent encore aux principes de l’agriculture biologique.
Mobilisons-nous pour lutter contre l’industrialisation de la bio !
Nous avons jusqu’au 11 juillet 2019, prochaine date du Comité national de l’agriculture biologique, pour convaincre le Ministre de l’Agriculture de lutter contre l’industrialisation de la bio en limitant le recours au chauffage des serres à la production de plants et au maintien hors gel, garantissant ainsi que la production reste de saison.
Ne discréditons pas le label bio : soutenons les paysannes et paysans bio qui respectent les saisons, pas de serres chauffées pour produire à contre-saison !
Signez la pétition pour demander au Ministre de l’Agriculture de soutenir un encadrement strict du chauffage des serres en bio afin d’interdire la production de fruits et légumes bio hors saison.
Premiers signataires :
Iñaki AIZPITARTE, Chef cuisinier Le Chateaubriand (1 étoile, Paris) ; Gaétan BERTHELOT, Chef cuisinier du traiteur bio Ressources (Paris) ; Tugdual de BETHUNE, chef cuisinier, Holen (Rennes), Nicolas BRIAND, Chef cuisinier, Le Château d'Apigné (Le Rheu) ; Cyril BORDRIER , Chef cuisinier Le verre volé (Paris) ; Clément CHARLOT, Chef cuisinier Fragments (Caen) ; Emmanuel CHARTRON, Chef de la Cuisine centrale de la Ville de Saint Tropez ; Ollie CLARKE, Chef cuisinier La Régalade (Paris) ; CLÉA, autrice culinaire et bloggeuse (Cléa Cuisine) ; Richard CORNET, Chef cuisinier L'Aménité (Nantes) ; Pascal DAUPHIN, Chef de cuisine Lycée Camille Pissarro (Pontoise) ; Sabine DELMAS, Chef de cuisine du Lycée Marie Curie (Versailles) ; Christophe DEMANGEL, Chef de Cuisine au Collège Jules Grévy (Poligny), membre des Cuisiniers de la République Française ; Xavier DENAMUR, restaurateur, propriétaire de cinq établissements dans le quartier du Marais à Paris ; Nicolas FERRÉ, Chef cuisinier Le Quai des Saveurs (Les Sables d'Olonne) ; Marie-Claire FREDERIC, journaliste et auteur culinaire ; Olivia GAUTIER directrice du restaurant Les Orangeries (Lussac-Les-Châteaux) ; Rémi GIRAUD, Chef cuisinier du restaurant Les hauts de Loire (2 étoiles, Onzain) ; Bernard GISQUET, Chef cuisinier de Lou Cantoum (Cestayrols) ; Arnaud GUILLOUX, chef cuisinier à Coquille (Rennes), Adeline GRATTARD, Cheffe cuisinière Yam'tcha (1 étoile, Paris) ; Sylvain GUILLEMOT, Chef cuisinier L'Auberge du Pont d'Acigné (1 étoile, Noyal-sur-Vilaine) ; Lionel HÉNAFF, Chef cuisinier L’Allium (1 étoile, Quimper) ; Thomas HUBERT, Chef cuisinier Olive & Artichaut (Nice), Fumio KUDAKA, Chef cuisinier La Table de Breizh Café (1 étoile) à Cancale ; Kevin LEPINE, Chef cuisinier de Texture (Saint Malo) ; Céline LE GALL, Cheffe cuisinière, et Yann ANDRÉ, gérant, La Renverse (Saint-Froult) ; Julien LEMARIE, chef cuisinier à l'IMA de Rennes, Ewen LE MOIGNE, Chef cuisinier de Saturne (1 étoile, Paris) ; Thierry LEBIGRE, Chef cuisinier du Centre hospitalier d'Embrun ; Flore MADELPUECH, artisane cuisinière, Cheffe de La table de Flore (Rouen) ; Jacques MARCON, chef étoilé (Saint Bonnet le Froid), Bruno NOURRY, responsable de la cuisine municipale de St Hilaire de Riez ; François PASTEAU, Chef cuisinier de L'Epi Dupin (Paris), Morgan PERRIGAUD, Chef cuisinier Les Prémices (Bourron-Marlotte) ; Laurent PORÉE, cuisinier, créateur de La cantine de Babel (Le Mesnil-Rouxelin) ; Olivier ROELLINGER, Chef étoilé, Maisons de Bricourt (Cancale), Hugo ROELLINGER, chef (2 étoiles) Le Château Richeux (Saint Méloir des Ondes), David ROYER, Chef cuisinier étoilé du Château de sable (Porspoder) et du Roc’h Ar Mor (Plouescat) ; Sibylle SELLAM et Grégoire FOUCHERS, chefs cuisiniers du Bercail (Rennes), Ndeye SOUMARÉ, Cheffe de cuisine de la Cité scolaire Chaptal (Paris) ; Didier Thévenet, directeur et cuisinier de la cuisine centrale de Lons-le-Saunier ; Jonathan THULLIEZ, Chef de cuisine du restaurant Le Bichat (Paris) ; David VACQUÉ, Chef cuisinier du Bistro gourmand (Nice) ; Caroline VRIGNAUX, Cheffe de cuisine R&D chez FoodChéri ; 4 diététiciennes et 13 chef.fes membres du Collectif les Pieds dans le Plat (restauration collective bio et locale)
6 832 € Collectés
39 Jours restants
190 Participations
... Christèle Durand est une éleveuse de brebis laitières bio en sud-Isère dans le magnifique Parc Naturel Régional du Vercors. Son système d'élevage est basé sur le plein-air, l'herbe, le foin et les céréales de l'exploitation. Le respect des animaux est LA règle en vigueur. ... Malgrè les soins que Christèle, ses enfants, leurs amis ou les stagiaires se sont évertués à apporter, ils n'ont pas réussi à mettre en échec le parasite des globules rouges que les brebis ont ramené de l'alpage en 2014. Pendant plus de trois ans, Christèle a cherché, sans relache, à identifier la maladie qui décimait peu à peu son troupeau. Plus d'une dizaine de vétérinaires ont été consultés et beaucoup d'analyses faites. La maladie finalement identifiée, le traitement approprié a été mis en place et renouvelé pendant un an mais rien n'y a fait.
Ce parasite n'est pas transmissible à l'homme mais il l'est pour les moutons et les chèvres. Face à l'échec des traitements et devant les risques de contamination pour les troupeaux voisins, Christèle et ses enfants ont été contraint d'accepter l'abattage de leur troupeau. ...
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https://twitter.com/pierremeriaux/status/1111597887010586624
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Michèle Rivasi a retweeté pierre meriaux @pierremeriaux 13 hil y a 13 heures
Rencontre avec le sénateur @GuillaumGontard et une fermière en détresse après abattage de son troupeau ovin suite maladie, sans ressources ni assurance. @michelerivasi cherche des solutions. Pas simple alors que si on a 400 ha en Beauce. Urgent revoir la PAC! #votezclimat
TREMBLAY Jeannie et Pascal Clouaire
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Tribune
Nous, paysans bio rejoignons les gilets jaunes Photo Mychèle Daniau. AFP
Parce qu'ils constatent l'injustice sociale avec des fins de mois difficiles et parce qu'ils peuvent apporter des solutions à l'urgence climatique, les paysans bio appellent à s'unir au mouvement social.
Tribune. Nous sommes paysans bio et nous rejoignons les gilets jaunes. Nous appelons les paysans et le reste de la société à généraliser cette convergence et demandons à nos organisations de prendre leurs responsabilités. Injustice sociale, injustice fiscale et urgence climatique même combat, mêmes victimes et mêmes responsables. Pour les paysans bio, il est également temps de s’organiser, de se mobiliser ensemble, de repenser dans sa totalité ce système économique et politique conçu par et pour les riches et les puissants.
Par nos pratiques vertueuses et notre respect de l’environnement et de la biodiversité, nous apportons des solutions à l’urgence climatique. Par les valeurs que l’agriculture paysanne bio véhicule, nous apportons également des solutions face à l’injustice sociale, et à la réduction en «esclavage» de nos vies. Ne vivons plus comme des esclaves.
Solution écologique et émancipatrice, l’agriculture paysanne bio que nous portons peut amener à plus d’autonomie alimentaire, à la relocalisation des productions et des ventes, à la création du lien partout à l’échelle locale et à la généralisation de l’économie circulaire. Cette démarche est plébiscitée, nous le constatons chaque jour.
Pourtant les paysans bio subissent quotidiennement l’ensemble des maux que mettent en avant les gilets jaunes.
Nous connaissons «injustice fiscale» et retard de paiement. Les aides en faveur de l’agriculture biologique (dont nous sommes sûrement moins dépendants qu’en conventionnel) ont entre deux et trois ans de retard. Situation intenable pour nombre d’entre nous sans que jamais le vent de la révolte soit suffisant pour balayer l’absurdité de ces retards et du système permettant ces aides. Il est temps de tout mettre à plat, dans tous les domaines et aussi en agriculture biologique. Repenser les choses pour être résilients à l’échelle locale, soutenus et autonomes. Les produits de qualité que nous proposons devraient pouvoir être accessibles à toutes et tous et devraient nous permettre, nous paysans bio de vivre dignement. Ce n’est pas le cas, ni pour nous, ni pour l’accessibilité des produits.
Nous connaissons l'«injustice sociale». Nourrir, même bien, vaut moins que spéculer. De la production à la «consommation», des moyens de productions au parasitage des grosses sociétés, de l’aliénation par le travail à l’implication locale, nous devons tout remettre à plat.
Nous sommes en prise avec l'«urgence climatique». Nous sommes certainement la dernière génération à pouvoir faire quelque chose, il nous reste peu de temps et en tant que paysans bio, nous sommes des acteurs du changement. Pourtant nous subissons en premier lieu les conséquences du dérèglement climatique. Nous constatons qu’une transition douce n’est pas suffisante : c’est maintenant que tout se joue radicalement tant pour ce qui nous entoure que pour celles et ceux qui nous entourent. Nous retrouvons les mêmes victimes à savoir les plus faibles, les plus démunies, les plus précaires. Ceux qui, noyés dans le quotidien des obligations et des urgences ne prennent plus le temps ou le droit de prendre la parole. Nous retrouvons également les mêmes responsables : grandes entreprises, milliardaires, puissants, système basé sur la croissance et le profit. Ceux-là mêmes qui imposent des taxes et des normes aux plus défavorisés sans se les imposer à eux-mêmes et sans mettre en place des alternatives viables et souhaitables. Ils ont fait un choix, celui de maintenir leur microcosme et leur pouvoir au détriment de la planète et de ses habitants. Faisons-le nôtre : renversons la table et repensons tout, partout où il nous semblera bon de le faire.
Voilà pourquoi, en tant que paysans bio, nous pensons qu’il ne faut pas passer à côté de l’occasion de contribuer au mouvement des gilets jaunes. Il représente peut-être la seule occasion que nous ayons de reprendre en main nos vies, nos fins de mois et la fin du monde.
un collectif de paysans bio
Connu / https://twitter.com/GaetanEscorbiac/status/1094620667176275968