Elle a osé le dire
Pas de mandat, pas de droit de grève ? Interrogée ce jeudi 4 juillet sur la grève de certains professeurs correcteurs du bac 219 à l'heure des résultats, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, s'est agacée en ces termes au micro de Sud Radio : "Ils n'ont pas été élus par les citoyens au suffrage universel". Comprendre : la légitimité des élus est supérieure à celle des fonctionnaires exerçant leur droit de grève… et qu'importe si les ministres ne sont pas élus non plus mais nommés et si Sibeth Ndiaye, elle-même, n'a jamais brigué d'élection.
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Niant tout "entêtement" du gouvernement, elle a alors estimé au sujet des grévistes qu'"ils n'ont pas été élus par les citoyens au suffrage universel. Donc à un moment donné il faut aussi qu'on puisse avancer, évidemment dans le dialogue".
Ndlr :
- parler de dialogue alors qu'on a créé les conditions le rendant impossible = duplicité, déni.
Ces temps troubles en France, après les attentats successifs de Paris, de Nice et l’assassinat d’un prêtre, près de Rouen, voient une partie de notre jeunesse, répondre aux clairons de dogmatismes qui veulent la mort de nos démocraties et attisent la haine entre communautés. Face à ces évènements qui cherchent à diviser, nous pensons dans le cadre des outils à disposition de la protection de l’enfance (sous mandat administratif ou judiciaire), que le déplacement, et le détour par l’expérience commune avec les professionnels, à l’étranger, créent de l’instabilité pour que le jeune puisse entendre un contre discours de l’adulte.
Par la médiation entre les arts et la culture, le dialogue peut se renouer, le lien devient possible. Cette médiation culturelle permet aux jeunes de mieux appréhender les différences et évite le communautarisme. La « pratique éducative par ricochet » dans le quotidien en partage, chère au psychologue lyonnais, Paul Fustier[1], nous invitait à de tels détours : démontrer ainsi que travailler les questions de processus identificatoire par les enjeux culturels sont des démarches fondamentales au processus d’intervention clinique et éducatif en contexte de protection administrative ou judiciaire.
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L’expertise issue de notre pratique éducative et formative nous indique que nous souffrons de trop de cloisonnement dans nos pratiques d’accompagnement. Ce modèle cloisonné n’assume pas pleinement l’importance de la conjonction des volets cliniques avec l’expérimentation d’engagement citoyen pour le vivre ensemble. Nous considérons ainsi à l’appui des travaux contemporains en psychiatrie et psychosociologie que les troubles psychiques et souffrances sociales contemporains sont autant « d’empêchements d’accomplissements » et de réalisation de soi.
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faire entendre que la culture dont certains sont issus, reste plus que jamais, estimable, et qu’elle a sa place pour le guider dans la construction positive de son parcours de vie, loin de tout regret haineux.
[1] Paul Fustier, les corridors du quotidien, Dunod, 2014 (1ère édition 1993). Paul Fustier (1937-2016), professeur émérite de psychologie à l’Université de Lyon. Il joua un rôle central dans la structuration de la clinique du champ social et médico-social. L’intégralité de son oeuvre est éditée chez Dunod.
Depuis l’élection présidentielle, ce ne sont que des consultations de façade qui sont menées par le gouvernement, préférant écouter les intérêts des lobbies privés plutôt que les organisations de la société civile et les citoyens. Résultat : les inégalités s’aggravent, la transition écologique se fait contre les classes populaires et moyennes, et les orientations économiques et sociales néolibérales se poursuivent. Face à ce constat, le Crid, collectif de 50 organisations de solidarité internationale appelle à de véritables politiques de justice sociale et climatique, et à la réhabilitation du dialogue. Voici leur appel.
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le président et le gouvernement doivent changer de méthode face aux attentes de la société française. Encore plus que leurs prédécesseur∙e∙s, les dirigeant∙e∙s élu∙e∙s en 2017 ont privilégié le passage en force, sans négocier ni même écouter celles et ceux qui défendent leurs droits, ni les associations ou les syndicats qui relaient leurs revendications.
Depuis l’élection présidentielle, les appels au dialogue de nos organisations n’ont reçu pour réponses que des consultations de façade menées au pas de charge. Dès juin 2017, lorsque plus de 350 organisations de la société civile ont réclamé une véritable concertation pour définir des conditions d’accueil des migrant∙e∙s dignes et humaines, le gouvernement a rejeté cet appel au dialogue et fait voter une loi qui prône la chasse aux migrant∙e∙s, faisant fi des conventions internationales et européennes ratifiées par la France.
Les orientations économiques néolibérales ont considérablement aggravé les inégalités
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Il y a une crise des politiques publiques et du dialogue public, qui ont été confisqués par les plus riches.
Pour nos organisations qui défendent la solidarité tant nationale qu’internationale, la transition écologique ne pourra pas se faire contre les classes moyennes et populaires, mais avec et pour elles, à travers de véritables politiques de justice sociale et climatique.
Limiter le pouvoir d’influence des lobbies privés et favoriser celui des citoyens
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CRID, collectif de 50 organisations de solidarité internationale
Tags : Climat Démocratie ! Inégalités
Conversation avec Nicolas Beck, l’auteur de « En finir avec les idées reçues sur la vulgarisation scientifique » (éditions Quae), questionné par la responsable du Master 2 « communication scientifique » de l’Université de Strasbourg.
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nous – médiateurs scientifiques – devons continuer à tenter de convaincre et surtout à accompagner les chercheurs pour qu’ils aient l’opportunité, régulièrement, d’avoir des moments d’échange avec le public et pour cela, de disposer des outils et du recul nécessaires pour le faire.
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le dialogue entre scientifiques et public est bénéfique pour les deux parties. La prise de recul, la contextualisation des recherches, la formulation claire de la démarche scientifique apportent beaucoup aux acteurs de la recherche, qui ont besoin d’être compris du public, mais aussi d’autres collègues chercheurs ou encore de partenaires financiers par exemple.
Pour le public, le contact avec un chercheur est évidemment un moment de découverte et d’éveil à l’esprit critique. À ce sujet, il me semble que le foisonnement de théories douteuses sur l’évolution, le climatoscepticisme ou encore les campagnes de communication antivaccins doivent alerter la communauté scientifique, qui ne peut rester muette dans ce contexte de méfiance croissante vis-à-vis des sciences et des technologies.
Plutôt qu’un combat, je dirais donc que le véritable défi à relever, au quotidien, est de faire cogiter les chercheurs sur les enjeux de la culture scientifique et leur responsabilité, en tant que scientifique
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les démarches culturelles artistique et scientifique ont un grand nombre de points communs : volonté d’aiguiser la curiosité, d’affiner l’esprit critique, d’ouvrir l’esprit du public pour mieux saisir le monde qui nous entoure.
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« En finir avec les idées reçues sur la vulgarisation scientifique », par Nicolas Beck, préface de Mathieu Vidard, Éditions Quae, 2017.
Clés : communication médiation scientifique culture scientifique Fête de la science 2017 chercheur Fête de la science 2018
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La culture dans toute sa gamme, de la plus populaire à la plus pointue. « Dia », comme le dit l’étymon, « en traversant », « à travers », en croisant les voix, les manières, en laissant les arts dialoguer, les critiques se répondre, se mettre en regard et en perspectives. Un dialogue que l’on espère voir se poursuivre dans les commentaires de nos lecteurs.
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.#AMFiS2018 - Stéphanie Andral et René Revol ont présenté ce réseau de dialogue et de débat entre les collectivités, lors d’une conférence pour l’université d’été de La France insoumise. L’Avenir en Commun(e) veut décliner le programme « L’Avenir En Commun » (AEC), dans ses dimensions locales et municipales.
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Actualités et politique
2 commentaires
Connu /
https://twitter.com/lesguytwo/status/1035444976447119360
"
GG @lesguytwo 2 hil y a 2 heures
.#AMFiS2018 Avenir en Commune https://youtu.be/dUExV-zIzvA
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"
Dire que la terre est une planète humaine devient chaque jour plus vrai. Les humains sont le produit de la Terre, et la Terre est à son tour le produit des humains. C’est ce que de nombreux experts en géoscience expriment quand ils déclarent que la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique: l’Anthropocène, l’âge des humains.
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Accélérer seulement le découplage ne suffira pas à garantir plus de nature sauvage. Encore faut-il une politique de conservation, et un mouvement en faveur des régions sauvages, qui exigent plus de nature sauvage pour des motifs esthétiques et spirituels. Conjointement au découplage des besoins matériels des humains avec la nature, établir un engagement durable pour préserver les régions sauvages, la biodiversité, et une mosaïque de beaux paysages, nécessitera de créer un lien émotionnel plus profond avec ceux-ci.
- Nous affirmons que les humains ont le besoin et la capacité de conduire un découplage accéléré, volontaire, et conscient. Le progrès technologique n’est pas inévitable. Découpler les impacts environnementaux de la production économique, ce n’est pas juste une affaire d’innovation orientée par le marché et d’une réponse efficace à la pénurie. La longue histoire de la transformation humaine des environnements naturels à travers la technologie a commencé bien avant que n’existe un marché ou un signal de prix. Grâce à l’accroissement de la demande, à la pénurie, à l’inspiration, et aux heureux hasards, les humains ont remodelé le monde depuis des millénaires.
Les solutions technologiques aux problèmes environnementaux doivent également être considérées dans un contexte social, économique et politique plus large. Nous pensons contreproductif, pour des nations comme l’Allemagne ou le Japon, et des états comme la Californie, de fermer leurs centrales nucléaires, d’accroître la consommation en carbone de leurs secteurs énergétiques, et de lier leurs économies aux combustibles fossiles et à la biomasse. Toutefois, ces exemples soulignent clairement que les choix technologiques ne seront pas déterminés par des organismes internationaux lointains, mais plutôt par les cultures et les institutions locales.
Les processus de modernisation sont loin d’être achevés, même dans les économies les plus avancés. La consommation des biens matériels vient juste d’atteindre son pic dans les sociétés les plus riches. Le découplage du bien-être humain avec les impacts environnementaux va demander un engagement durable dans le progrès technologique et une adaptation continue des institutions sociales, économiques et politiques, en accompagnement de ces changements.
Accélérer les progrès technologiques demandera la participation active du secteur privé, des entrepreneurs, de la société civile, et de l’état. Tout en rejetant les fausses planifications des années 50, nous continuons à souhaiter un rôle fort des pouvoirs publics, pour faire face aux problèmes environnementaux et accélérer l’innovation technologique, particulièrement la recherche pour développer des technologies meilleures, les subventions et autres mesures pour les aider à intégrer le marché, et les règlementations qui atténuent les dangers environnementaux. Une collaboration internationale autour de l’innovation et des transferts technologiques est indispensable dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie.
- Nous offrons ce manifeste, convaincus que la prospérité de l’humanité et une planète écologiquement dynamique sont, non seulement possibles, mais aussi inséparables l’une de l’autre. En nous engageant dans les processus réels, déjà en cours, qui ont commencé à découpler le bien-être humain de la destruction de l’environnement, nous affirmons croire qu’un tel futur peut être réalisé. Ce faisant, nous affirmons une vision optimiste des capacités humaines et du futur.
Notre espoir est que ce manifeste puisse contribuer à améliorer la qualité et la teneur du dialogue sur la manière de protéger l’environnement au XXIe siècle. Trop souvent, les discussions ont été dominées par les extrêmes, et proies au dogmatisme qui, à son tour, alimente l’intolérance. Nous accordons de la valeur aux principes libéraux de la démocratie, de la tolérance, et du pluralisme pour eux-mêmes, en même temps que nous affirmons qu’ils sont aussi les clés pour réaliser un remarquable Anthropocène. Nous souhaitons que ce manifeste face avancer le dialogue sur la meilleure façon d’établir une dignité humaine universelle, sur une planète faite de biodiversité et de prospérité.
Traduit par John Laurie, un ingénieur britannique qui vit et travaille en France. Son blog http://energieduthorium.fr, à destination des francophones, donne informations et actualités sur la fission liquide et le thorium.
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NDLR :
Site Multilingues modèle ? non car seul le manifesto multilingues, tout le reste est en anglais cf http://www.ecomodernism.org/responses/
que des anglosaxons ?!
(Alain Grandjean 25 juin 2018 à 21 h 27 min realclimate est un site où les climatos sérieux discutent sérieusement…)
Comment protéger nos enfants de la pornographie ?
Alors que des études récentes démontrent une addiction de plus en plus forte des jeunes au porno, le docteur Ghada Hatem, auteur d'une tribune sur le sujet dans le journal Le Monde, explique : "Les parents sous-estiment tout ça, personne n'imagine que des enfants de 9 ans, dans la cour de récré [peuvent y avoir accès]."
À lire
Société
Drogue, alcool, porno : les jeunes "accros" à beaucoup trop de choses
Quand les copains vous sollicitent, il faut avoir l'air d'un petit dur, il faut accepter, même quand on en a aucune envie. Et on se retrouve confronté malgré soi à des images très violentes.
"C'est très addictogène, poursuit-elle. On est à la fois gêné mais on ne peut s'empêcher d'y revenir."
Sur l'interdiction du portable, est-ce une mesure qui peut changer les choses ? "Sorti de l'école, le soir a la maison, ça ne changera rien, c'est pour ça qu'on a besoin de l'État."
"L'accès sans retenue au porno montre une sexualité qui n'a rien à voir avec la réalité."
Notre devoir est d'aller vers les enfants.
Le seul recours, pour le docteur Ghada Hatem, est alors d'essayer d'en parler à son enfant. La spécialiste explique qu'elle a très peu de retour sur des enfants qui seraient allés trouver leurs parents après avoir vu du porno en leur disant, "J'ai vu quelque chose, je me sens mal, est-ce qu'on peut en parler?"