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Léonora Miano, auteure d'"Afropea" (Grasset), est l'invitée du Grand entretien de France Inter.
... n’est pas une Afropéenne (afro-européenne). Ceux qui se définissent ainsi ont grandi en Europe. Ceux qui se sont donnés un nom – Afropéens – dans lequel Afrique et Europe fusionnent, s’ils sont fidèles aux implications de cette association plus qu’à leur amertume, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et anti-raciste.
A l'origine, le terme "Afropea" a été créé pour définir des musiques qui refléteraient l'influence de l'Afrique sur les sensibilités européennes. C'est devenu l’appellation d'un maillage humain pour parler de cette population européenne avec une ascendance africaine.
Dans une France en proie aux crispations identitaires, la perspective afropéenne apparaît encore comme une utopie. De part et d’autre, la tentation du rejet est puissante.
Pour l'autrice, "le français n'est pas une langue coloniale. Le français a précédé la colonisation, il peut donc lui survivre".
"La racialisation des corps n'est pas quelque chose d'amical, on a incarcéré les personnes noires dans quelque chose de négatif, il faut construire autre chose"
Léonora Miano explique qu'elle regarde attentivement la société française, et dit-elle, "je n’ai pas l’impression qu’on veuille débattre, j’ai le sentiment qu’on veut faire mordre la poussière celui d’en face".
Le "racisme cordial", c'est un racisme de l'intimité, explique-t-elle : "on peut coucher ensemble, on peut être "amis", mais on ne sera pas ensemble dans les espaces de pouvoir."
Concernant les défis actuels qui se posent aux sociétés occidentales, comme celles des migrations, elle estime que "dans les décennies à venir, il y aura des déplacements de population, il faut se préparer à accueillir et à fraterniser. On ne fraternise pas en soumettant les autres".
Sur la polémique sur le déboulonnage de statues en France, elle prend l'exemple de celle de Colbert, "cette demande est faite par des descendants d’esclaves, ce n’est pas n’importe qui, ce sont des personnes qui existent car ces populations ont été construites par le crime contre l'humanité, on leur doit quelque chose de particulier, il faut comprendre que ce sont des frères qui demandent à leur frères de les apaiser. Alors Colbert c’est le sacrifice, il ne faut pas juste dire non, ni dire qu'on va donner des compensations à la place d’un sacrifice".
Réagissant au discours d'Emmanuel Macron, elle dit : "j’ai trouvé cela irresponsable, on n’oppose pas une fin de non recevoir à des gens issus d’un crime contre l’humanité. C’est faux, en plus, [que la République ne déboulonne pas], car il n'y a pas de statue de Pétain nulle part, car il y a eu crime contre l’humanité. Ce n’est pas juste, ce n’est pas très correct".
Pour l'écrivaine, le fait de mettre une statue dans l’espace public, "c’est commenter l’histoire, et c’est célébrer ces figures-là. Je comprends l’importance de Colbert dans l’histoire de France, mais est-ce que le crime contre l’humanité ne mérite pas un sacrifice".
À la place de Colbert, elle verrait mieux la statue de Louis Delgrès, colonel guadeloupéen de l’armée française. Il s’est opposé au rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon.
Légende du visuel principal: Leonora Miano © Radio France / Anne Audigier
Par Loup Viallet, auteur du blog « Questions africaines »
Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.
Que dites-vous de ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui la subissent au même titre que d’autres peuples européens soumis aux mêmes logiciels et fournisseurs d’accès ; l’Afrique est-elle aussi menacée de cyber-colonisation par les GAFAMA ?
Monsieur Villani est, je pense, bien en retard de plusieurs trains et avions. Un des pères des lunettes de réalité virtuelles, Jaron Lanier dénonce depuis longtemps les pillages intellectuels et la colonisation des GAFAMA. Personnellement, dès l’an 2000, j’alertais les libristes a fond branché Google de se méfier. A l’époque, je disais que malgré les affirmations des deux créateurs de vouloir rester une entreprise familiale, ils seraient obligés d’aller en bourse et qu’à ce moment là il faudrait vraiment se méfier. Quand l’introduction s’est faite, en 2001, j’ai réitéré mes alertes. On me riait au nez. Idem quand je disais que Mozilla ne devait pas avoir qu’un seul gros partenaire. Et j’en passe et des meilleurs. Mais ce pillage a aussi lieu parfois dans le monde du Libre ! Le meilleur des exemples est la distribution Linux Ubuntu de la société Canonical. Ubuntu est un fork de la distribution Debian qui elle est vraiment d’intérêt général, c’est-à-dire sans entreprise qui manage et empoche les bénéfices. A l’inverse donc Ubuntu c’est une marque de la société Canonical, dont le siège est sur l’île de Man un paradis fiscal.
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Quant aux prévisions des cabinets « nostradramusiens » ça fait longtemps que je les lis avec amusement. En 2007, au moment du Buzz sur SecondLife, le Cabinet Gardner, prévoyait que toutes les entreprises seraient équipées d’un environnement virtuel 3D dès 2012.. On attend encore.
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Parfois le logiciel libre est en avance, mais se fait rapidement dépasser comme par exemple OpenStreet Map antérieur à googlemaps, il reste avant tout généralement en retard tout en restant dans une vision classique, comme de faire un énième CMS ( générateur de site web), ou les services de Framasoft qui ne sont que de pâles copies de ce que propose google drive et autres. Or, l’important est aussi de sortir de l’usage classique tel que bureautique, web, etc pour aller vers un numérique notamment nativement en 3D de bout en bout.
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Attention aussi a ceux qui vous disent qu’Android est « libre/opensource ». Android n’est qu’un Linux, dont les sources sont ouvertes, mais ou en réalité tout dépend des directives de … Google et de son playstore
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Mieux encore : le web 3D est aussi un modèle économique où ce sont les utilisateurs finaux qui financent les développements technologiques et donc n’attendent pas d’untel ou autre spécialiste qu’il développe et vende uniquement ce que lui a décidé. Actuellement et technologiquement, les utilisateurs n’ont même plus la main sur le W3C qui décide des normes du Web. Ce sont donc les acteurs technologiques qui décident de tout. Avec un changement de paradigme, accompagné d’une rupture technologique, libre/opensource et l’adoption d’un fonctionnement décentralisé, les utilisateurs et acteurs de ce changement d’intérêt général, pourraient reprendre la main, en créant une nouvelle organisation qui ne dépendra plus du w3c. Un nouvel organisme, pourra toujours se faire noyauter, sauf, ou moins si dès le départ on prend en compte les actuelles dérives. Plus nombreux nous seront pour lancer ce changement, plus nous aurons de chances de redéfinir les règles, de rebattre les cartes, tant pour lutter contre les actuelles hégémonies des marchés et services, et s’émanciper des normes édictées par les Gafama.
Un coup dans l’eau pour Valeurs actuelles. La pseudo-fiction illustrée dépeignant Daniele Obono en esclave dans l’Afrique du 18e siècle a suscité un tollé. Parmi de nombreuses réactions, le président de la République et le premier ministre ont assuré la députée de la France insoumise de leur soutien. L’expression de cette indignation était nécessaire, car contrairement à ce que pense l’historien Pierre Nora, la radicalité aujourd’hui n’est pas à gauche, mais à droite. Entre émergence d’un terrorisme suprémaciste blanc, infiltration des services de police par l’extrême-droite, contamination de la gauche républicaine par le racisme islamophobe, radicalisation des chaînes d’info, c’est bien du côté d’une pensée de l’affrontement des civilisations que se joue aujourd’hui la recomposition des forces politiques. Dans ce paysage, la partition assurée par le magazine consiste à multiplier les ballons d’essais et à banaliser les idées qui s’élaborent dans les coulisses de la fachosphère.
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le racisme négrophobe européen n’a pour seule finalité que d’exonérer les Blancs des crimes de la traite atlantique, en métamorphosant en détermination «naturelle» un destin prescrit par la recherche du profit. A tous ceux qui, comme l’a illustré la polémique sur le retitrage du roman d’Agatha Christie, n’ont pas les idées claires sur la nature du racisme, une synthèse récemment publiée apporte heureusement un éclairage saisissant, et permet de faire la part entre une histoire générale de l’esclavage, mise en avant par l’extrême-droite pour mieux diluer la responsabilité blanche, et la spécificité du «commerce triangulaire»2. Inventée par le Portugal au XVe siècle et développée au cours des siècles suivants, la traite atlantique change fondamentalement la nature du trafic d’êtres humains, industrialisé et rationalisé par le capitalisme naissant, soutenu les Etats et les banques européennes, au point de devenir un facteur essentiel de la richesse et du développement de l’Occident. En cinq siècles, près de 35000 expéditions négrières traversent l’Atlantique, déportant aux Amériques plus de 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains, dans des conditions atroces.
Parmi les instruments forgés par les Européens pour effacer une responsabilité qui a toujours été moralement indéfendable, l’invention de la fiction du «nègre» joue un rôle de premier plan, explique Aurélia Michel. Issu du portugais «negro», ce terme n’est pas un simple synonyme péjoratif du mot «noir», mais l’essentialisation de l’Africain comme esclave: «Dès lors, l’association entre peau noire et esclavage est scellée par le vocable et, par extension, fait de l’Afrique le pays des esclaves.»
Selon Aurélia Michel, au moment même où culmine le système esclavagiste et où l’Europe des Lumières promeut la pensée d’une humanité comme un tout, la figure du nègre est la fiction nécessaire «qui représente la destruction permanente de son humanité». Et comme l’esclave se rebelle contre le statut qui lui est imposé, il faut constamment «le négrifier et le renégrifier» – «la fiction nègre est un procédé actif, toujours à refaire».
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1 Danièle Obono a reproduit l’intégralité du texte sur son compte Facebook. [↩]
2 Aurélia Michel, Un Monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, 2020.
Bernard Tardieu, Coprésident de la commission Énergie et changement climatique de l’Académie des technologies
Le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique est en cours de construction sur le Nil bleu en Éthiopie : Grande Renaissance (GERD(1)) dont la puissance dépassera 5 000 MW. Les travaux de cette installation ont commencé en 2012 et doivent s’achever en 2022.
De vifs débats entre l’Éthiopie et l’Égypte ont récemment suscité l’attention sur ce projet. Ils ne portent pas sur l’existence du barrage en soi mais sur l’opération de premier remplissage du lac de retenue (qui a débuté au cours de cette saison humide 2020), c’est-à-dire sur la phase de transition durant laquelle le barrage GERD va retenir de l’eau et priver le lit aval du Nil d’une partie de cette eau.
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=> un commentaire :
"
Cher Mr Tardieu, merci pour cet article étayé.
C'est le titre que j'interroge : "médiation sur le Nil bleu".
Vous n'êtes pas sans savoir qu'une médiation nécessite un tiers. Mais en dehors de ce mot dans le titre, sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu d'éléments l'étayant. Par contre, il est question d'un conflit de remplissage, mais vous ne le détaillez pas vraiment et point de tiers ?
Merci de m'éclairer ici ou par mel :-)
"
ATT
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?YfCBxQ
Clés : Afrique ; Capitalisme ; Corruption ; Françafrique ; Révélations
Thomas Dietrich : Il fut haut fonctionnaire avant de se saborder. Aujourd'hui écrivain, il raconte les malheurs de la Françafrique et porte la voix de ceux qui la combattent.
Un projet français capable de séduire des pontes du CAC 40 pour exploiter une mine de bauxite en Guinée tourne au vinaigre : entre paradis fiscaux et corruption, dictature tropicale et néocolonialisme, récit d’un incroyable scandale, au cœur d’une Françafrique qui ne veut pas mourir.
- En 2013, un jeune entrepreneur français, Romain Girbal, acquiert de manière douteuse un permis d’exploitation d’un gisement de bauxite en Guinée.
- En 2015, Girbal crée en France l’Alliance minière responsable (AMR), qui devait révolutionner le secteur minier par des pratiques éthiques et respectueuses de l’environnement. Le projet a séduit l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, qui a ouvert à Girbal son carnet d’adresses, et lui a permis de faire entrer au capital de l’AMR Anne Lauvergeon ou encore Xavier Niel.
- Mais très vite, l’entreprise française se montre incapable de lever les fonds nécessaires à l’exploitation de la mine. Elle va alors céder de manière déguisée son gisement à une entreprise à capitaux majoritairement chinois, la Société minière de Boké (SMB). La SMB est cornaquée par des proches du président guinéen, Alpha Condé. De plus, elle pollue allégrement l’environnement et appauvrit les populations locales.
- Les bénéfices de la cession du gisement de bauxite, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d’euros (certains parlent même d’un montant total de 171 millions d’euros), se perdent dans les paradis fiscaux. En exclusivité pour l'enquête du Média, Arnaud Montebourg fait part de sa colère et de ses soupçons : d'après lui, cet argent aurait pu enrichir le clan d'Alpha Condé. Un dictateur qui multiplie les violences à l’égard de sa population et se trouve dans le viseur de la Cour Pénale Internationale.
Il était une fois… un père inquiet pour son fiston chéri. On s’imagine déjà le feuilleton TV, dégoulinant de sentiments mièvres et de publicités pour monte-escalier, sur lequel on s’empresserait de zapper, un après-midi de confinement, affalé en slip kangourou sur son canapé. Pourtant, rien ne le présage, surtout pas les premières lignes de cet article, mais nous sommes à l’aube d’une des plus extravagantes affaires de corruption qui ait jamais secoué la République de Guinée. A l’époque, le papa-poule et son fils prodigue n’en savent rien encore.
Jean-Louis Girbal, un ancien de l’ambassade de France à Conakry, haut-gradé de la police à la retraite, tente juste de remettre son fils Romain sur le droit chemin. Le pire, c’est que le gamin est tout sauf bête. Il a même obtenu un master à HEC en 2007. Mais depuis, Romain papillonne. Pour arrondir ses fins de mois, Romain Girbal fait des photos de charme. À Londres, avec sa bouille de Rastignac et sa carrure de nageur est-allemand, on l’a surnommé « le mannequin français le plus chaud du Royaume-Uni ». Et même si son père a dû se ronger les sangs pour lui, il faut reconnaître qu’au tournant des années 2010, Romain a une façon plutôt originale de rater sa vie.
Success story
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Il lui faut trouver des investisseurs. Girbal va donc se tourner vers Arnaud Montebourg, qui a quitté le gouvernement en août 2014, mais n’en poursuit pas moins ses belles lunes, le produire-français.
Joint par Le Média, Arnaud Montebourg confirme avoir été séduit : « Je trouvais que c’était une bonne idée, de créer une compagnie minière française. Je n’ai pas investi financièrement dans le projet mais je leur ai ouvert mon carnet d’adresses, sans jamais accepter de rémunération ». Il pose toutefois plusieurs conditions : il faut que la future entreprise exploite la bauxite dans le respect des normes éthiques et environnementales, en clair sans bousiller la santé des populations locales ; et surtout qu’elle soit enregistrée à Paris, pour limiter le risque d’évasion fiscale. Ce qui est fait. Girbal s’associe avec un autre même pas trentenaire, issu comme lui des meilleures écoles et ayant vécu en Guinée, Thibault Launay. En 2015, l’Alliance minière responsable (AMR) voit le jour.
Grâce à l’entregent de Montebourg, du beau linge entre à son capital : Xavier Niel, le patron de l’opérateur téléphonique Free, l’entrepreneur Alain Mallart, reconverti dans le green business, ou encore l’armateur Edouard Louis-Dreyfus, qui espère convoyer la bauxite guinéenne jusqu’aux usines hexagonales. L’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, est également de la partie https://www.youtube.com/watch?v=jXayhFgvuac. Elle devient administratrice de l’AMR, via sa société de conseil Anne Lauvergeon Partners (ALP). Tout comme Jean-Pierre Valentini, un temps incarcéré en Côte d’Ivoire dans l’affaire du cargo de déchets toxiques « Probo Koala ». Tous investissent au capital de la société.
... des contes de fées à la sauce « start-up nation ». ... En famille. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre du ministère des mines affirme ne l’avoir jamais rencontrée : « Je n’ai eu cette dame qu’une ou deux fois au téléphone, pour des formalités administratives. Le dossier de l’Alliance minière responsable était entre les mains de Mohamed Diané, qui rendait directement compte au président Alpha Condé ».
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Montebourg en témoigne : « L’AMR n’avait pas les moyens de lever l’argent seule. Et il fallait quarante millions d’euros pour commencer l’exploitation de la mine ».
Sauf que depuis plusieurs mois, le jeune homme et Anne Lauvergeon négocient avec une autre compagnie minière, la Société minière de Boké (SMB). Créée en 2014, la SMB a connu une ascension fulgurante, acquérant mines de bauxite et de fer à tour de bras. Au nez et à la barbe des ogres du secteur. Il faut dire que cette compagnie à capitaux majoritairement chinois et singapouriens est dirigée par un très proche d’Alpha Condé, un Franco-libanais du nom de Fadi Wazni. Le fils unique d’Alpha Condé détient également des parts dans la SMB via des sociétés-écrans. Tout comme le ministre de la Défense… Mohamed Diané.
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En 2019, la production de la SMB approchera les 34 millions de tonnes, ce qui en fait le premier exportateur de bauxite de Guinée. Et tant pis si en 2018, la SMB a été accusée par Human Rights Watch de polluer l’environnement et d’appauvrir les populations locales, qui se sont révoltées à plusieurs reprises. « L’exploitation minière menace le mode de vie de milliers d’habitants. Elle a détruit des terres ancestrales, endommagé des sources d’eau et recouvert de poussière des maisons et des arbres », souligne l’ONG. Dans cette affaire, les Guinéens sont bien les seuls à ne pas profiter du boom de la bauxite. Et à payer les pots cassés.
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prix volontairement gonflé, qui aurait permis de dissimuler des mécanismes de corruption, de rétrocommissions ou de blanchiment d’argent ?
Sinon, comment expliquer que la SMB a accepté de racheter des dizaines et des dizaines de fois plus cher un permis d’exploitation de bauxite qui venait d’être délivré par l’Etat guinéen une semaine plus tôt, pour la modique somme d’1 million d’euros ?
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Romain Girbal monte des sociétés dans les paradis fiscaux avec une facilité et une frénésie déconcertantes. Il y a bien sûr Guinea Investment Holding Corp, au Bélize.
Mais ce n’est pas tout. Nos confrères de Mediapart ont découvert qu’AMR, notre société bien française et si responsable est détenue par une holding basée au Luxembourg, Adventure Capital Corporation, qui compte au rang de ses administrateurs non seulement Girbal et son associé Launay, mais aussi Guy Casteels, qui a travaillé pour le négociant minier Glencore (une société à la réputation sulfureuse, soupçonnée de pratiquer l’évasion fiscale et même le travail des enfants dans ses mines en RDC). ... Arnaud Montebourg le croit : « Je ne suis pas du tout content. Je pense que Girbal a tout mis dans les paradis fiscaux et ça me pose énormément de problèmes. Je lui ai dit et on s’est éloignés à cause de ça. Je ne peux que me désolidariser de ces pratiques ».
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Arnaud Montebourg ressort amer : « Cette entreprise devait faire remonter les royalties touchées [de l'exploitation de la mine, NDLR] en France. Elle ne devait pas être là pour engraisser des ministres guinéens, qui par ailleurs sont infréquentables ».
Des pactes de corruption de cette envergure pourraient-ils expliquer la relative bienveillance dont continue à bénéficier Alpha Condé en France, malgré ses casseroles ? Du moins dans les réseaux socialistes, puisque les réseaux sarkozystes (dont Emmanuel Macron se sert beaucoup en Françafrique) intriguent pour faire chuter le vieux président, en pleine dérive autoritaire. ... tyran ... plus d’une centaine de civils ont été assassinés par les forces de l’ordre ... Mohamed Diané commandeur de la légion d’honneur française ... crimes contre l’humanité.
Contactés par Le Média, Mohamed Diané, Romain Girbal, Anne Lauvergeon, Bertrand Cochery et l’ambassade de France en Guinée n’ont pas donné suite.
MAJ, 28/04/2020 : Dans une première version de cette article, nous présentions l'un des protagonistes de la première photo publiée dans notre corps d'article comme Jean-Louis Girbal. Il s'agit en fait de Daniel Lebard. Nous présentons nos excuses à Messieurs Girbal et Lebard. Néanmoins, nous invitons de nouveau les personnes évoquées dans l'article, contactées à de multiples reprises, à répondre à nos interrogations et ainsi lever les imprécisions qu'ils dénoncent dans des communiqués outranciers.
Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.
Ndlr :
- AM est pour le moins naïf, non ? Et en lien avec acteurs et codes libéraux voire néolibéraux ? donc complice ? :-( Ça ferait un bon film autour de la "famille Girbal...**
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5 news coronavirus du 15 avril. Au menu : Incendies à Tchernobyl, Amazon condamné, Trump menace l'OMS...
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[ SOURCES ]
Trump et l’OMS :
https://www.sciencemag.org/news/2020/...
https://www.lemonde.fr/planete/articl...
Les incendies de Tchernobyl :
https://www.nouvelobs.com/monde/20200...
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_pre...
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/...
https://www.irsn.fr/FR/expertise/rapp...
Amazon condamné
https://www.mediapart.fr/journal/fran...
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ama...
Le moratoire sur les dettes africaines
http://www.rfi.fr/fr/podcasts/2020041...
Le catch en Floride
https://www.huffingtonpost.fr/entry/l...
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Comment le continent africain s’en sort-il face au COVID-19, un choc planétaire qui a mis à genoux les pays les plus développées ? La question s’est indirectement invitée en France via une polémique à la fois vaine et révélatrice. C’était sur le plateau de LCI. A côté de la présentatrice Arlette Chabot, le Pr Jean-Paul Mira, chef du service réanimation à l’hôpital Cochin de Paris. Et en direct via une application de visioconférence, le Pr Camille Locht, de l’INSERM, l’Institut national supérieur de la recherche médicale. On parle d’une piste prometteuse pour la recherche sur le COVID-19. Le BCG, vaccin contre la tuberculose, pourrait avoir quelques effets protecteurs.
Pour vérifier cette hypothèse, une étude clinique est lancée, notamment au sein de la population des soignants en Europe et en Australie. Le problème, c’est, en quelque sorte, la pureté des statistiques. Comment connaître l’impact spécifique d’un vaccin au sein d’une population qui a déjà intégré les mesures-barrières ? Brusquement, le Pr Mira se demande s’il ne faut pas procéder aux études cliniques en Afrique “où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation”. Afin de bien faire la différence entre un éventuel groupe ayant bénéficié du vaccin et un autre groupe, laissé (vraiment) sans protection. Les réactions indignées se sont naturellement multipliées..
La tonalité générale est la même : les Africains ne sont pas des rats de laboratoire, et le dénuement de leur continent ne saurait être une opportunité pour des pays riches qui sont, au demeurant, les plus fortement touchés par l’épidémie.
Le plus grave dans cette polémique qui aurait pu être évitée, ce n’est même pas le cynisme de son initiateur. Ce sont les conséquences potentielles sur le terrain, où elle a réveillé de vieilles angoisses, et alimente le robinet d’un complotisme dangereux pour la santé publique.
Et pour cause : par le passé, et même dans un passé très récent, des chercheurs occidentaux se sont permis tout et n’importe quoi en Afrique. C’est ce qu’explique Félix Atchade, médecin spécialiste en santé publique et en éthique médicale qui travaille entre la France et l’Afrique de l’Ouest. Qui insiste aussi sur l’absolue nécessité de ne pas succomber aux sirènes de l’anti-science.
Sur le terrain, en Afrique, un des enjeux de cette crise du COVID-19, c’est celui de la légitimité des scientifiques africains qui, en réalité, sont plus mondialisés qu’il paraît, participent à de gros projets de recherche, publient dans de prestigieuses revues internationales, sans forcément être reconnus dans leurs propres pays. Or leur continent est plus que jamais confronté à lui-même, alors que les anciennes puissances coloniales sont dépassées par la situation, faisant comme la France face à des pénuries qui étaient jusqu’ici le lot des pays du Tiers-Monde. Si les chercheurs locaux puissent dans les ressources de ce qu’on appelle l’innovation frugale, pour trouver des solutions, ils auront gagné leurs galons.
C’est en tout cas le pari de Jérémie Zoueu, à l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Ses étudiants, ses doctorants et lui travaillent déjà sur le virus, notamment via des méthodes informatiques, pour mieux le comprendre et participer à le vaincre. Dans leur usine-école, ils produisent déjà plusieurs milliers de litres de gel hydro alcoolique, de savon et d’autres désinfectants. Ils travaillent aussi à la production locale de matériels médicaux.
Au Cameroun, l’équipe de Serge Njidjou, qui travaille à l’Université de Dschang, une ville moyenne à l’ouest du pays, vient d’achever le prototypage d’un portique désinfectant, tournant à l’énergie solaire. Il explique pourquoi un tel dispositif peut être adapté à la lutte contre le coronavirus dans cet environnement particulier.
.#Afrique #Coronavirus
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TA | 24 février 2020 | Communiqués, Politiques, stratégies & diplomaties économiques
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Ce travail de recherche est le fruit d’une thèse soutenue le 27 juin 2019 à l’Université de Rouen Normandie sous la direction de madame Carine BRIÈRE, portant sur les « politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone : le cas du secteur des ressources naturelles extractives ». Il s’agit d’un travail théorique et pratique pionnier dans ce champ d’études qui embrasse le droit fiscal, le droit douanier, le droit fiscal, le droit extractif, le droit de l’investissement, en plus d’analyses économiques, sociologiques et politiques.
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Elle s’illustre dès avant la période coloniale et durant celle-ci. Toutefois, depuis les indépendances, les États africains font face à la question de la mise en œuvre efficiente de l’intérêt général par l’utilisation de leurs ressources et l’ouverture de leurs secteurs miniers aux investissements privés. En effet, les sous-sols des pays de l’Afrique francophone sont riches avec une croissance économique dynamique qui ne se matérialise pas au niveau des populations vivant dans une extrême pauvreté.
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Dans un premier temps, Mamoudou Barry revient sur les enjeux juridiques et stratégiques ... Les clauses de stabilité et les clauses d’intangibilité font également partie des garanties juridiques en faveur des investisseurs étrangers. L’efficacité de ces approches est remise en cause dans la pratique au regard de l’instabilité du droit minier ou encore de la corruption.
Ainsi, dans un deuxième temps, l’auteur analyse la nécessité d’une meilleure gouvernance des politiques fiscales et douanières des États de l’Afrique francophone. Cette gouvernance recoupe l’exigence d’un contrôle fiscal et douanier de qualité, la lutte contre les transferts indirects de bénéfices ou encore un encadrement plus équitable des questions de règlement amiable et arbitrale des litiges fiscaux et douaniers.
Mamoudou Barry tire la conclusion de ses travaux en proposant des recommandations pour remédier aux défaillances des États de l’Afrique francophone dans leurs relations avec les investisseurs privés. Elles sont d’ordre juridique, technique et institutionnel.
Cette thèse innovatrice est sans nul doute une boussole incontournable pour revaloriser l’apport des ressources extractives dans le développement des États africains, aussi bien pour les acteurs étatiques que non étatiques.
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Alors que le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale entre dans une phase critique, Théophile Kouamouo reçoit Leslie Varenne, ancienne journaliste d'investigation, présidente de l'Institut de veille et d'étude des relations internationales et stratégiques. Elle porte un regard sévère et documenté sur un instrument de justice internationale qui a trahi les espoirs placés en elle.
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Une armée française, sous les ordres de Jacques Chirac, qui a ouvert le feu sur une foule de civils désarmés, et tué, en dehors de Jean-Louis Coulibaly Kouassi, plusieurs autres personnes, dont la plus jeune avait 12 ans. Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est normal.
Peertube : https://video.lemediatv.fr
.#Chirac #Crimes #Dixit
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Transcription : ... avec les gj nous assistons à une extension du domaine de l'impunité #Crime 2004 #CôteDivoire #Colonialisme #Chirac #JacquesChirac #impunité #DéniMédiatique #Soumission #Corruption
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Confrontée à la multiplication des opérations militaires, y compris à l'intérieur du territoire national, l'armée française recrute via des méthodes de communication agressives. Mal préparés, mal payés, des milliers de jeunes déchantent vite. Accusations de viols et de tortures, désertions, mutineries : focus sur la face cachée de l'armée française.
.#Armée #Afrique
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"Si l’avenir du monde c’est que les 7 vieilles puissances décident de l’ordre écologique et l'imposent au reste de la planète, c’est une catastrophe. Ce n’est pas aux riches d’expliquer ce qu’ils doivent faire aux pauvres. Ça c’était bien dans les années 50, c’était Tintin au Congo."
.#Amazonie #Brésil #Bolsonaro #Macron
Catégorie Actualités et politique 298 commentaires
Pursang T il y a 1 jour
Les puissants veulent s'accaparer les richesses du bois des minerais du pétrole au Brésil. Ils en ont rien à faire du poumon ya qu'à voir la population indienne comme ils l'ont traité. Chacun chez soi et Dieu pour tous. Jusqu'à quand on va laisser ces meurtriers agir contre le bien de l'humanité. C'est ça la vraie question !
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https://twitter.com/JulienDelalande/status/1170667657634279424
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Julien Delalande @JulienDelalande · 13m
Théophile Kouamouo @LeMediaTV
/ #Souveraineté des #États si l'on veut prendre en compte un #Commun comme la #Forêt #Amazonie ou #AfriqueÉquatoriale sans retomber dans #Colonialisme/#Impérialisme
.#SouverainetéPopulaire #BiensCommuns #Communs #Économie sous l'#Anthropocène #PLPDLA
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aujourd’hui menacée par la Chine via sa multinationale pétrolière, la CNPC ( China National Petroleum Corporation).
Le gouvernement Nigérien, sous la pression de la Chine, vient de déclasser cette réserve naturelle.
Nous ne pouvons pas laisser la Chine détruire impunément la biodiversité en Afrique. Mobilisons nous.
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La réserve naturelle de Termit et Tin Toumma, située en plein désert du Sahara c’est :
- 100.000 kilomètres carrés - soit trois fois la Belgique
- plus de 130 espèces d'oiseaux
- des dizaines de reptiles
- plus d'une quinzaine d'espèces de mammifères dont l'addax, classée comme espèce en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (dont la Chine assure la présidence depuis 2012).
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Théophile Kouamouo reçoit l'écrivan franco-ivoirien Armand Gauz, auteur de roman "Camarade papa", qui porte un regard détonnant sur le capitalisme, le colonialisme et le racisme.
Catégorie Actualités et politique 65 commentaires
Pour lutter contre les effets du réchauffement, les 17 pays de la bande sahélienne vont bénéficier d’un « programme prioritaire » décidé lors de l’Accord de Paris.
Lire aussi Au Sénégal, la « Venise africaine » lutte contre l’avancée inexorable de l’Océan https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/03/au-senegal-la-venise-africaine-menacee-par-la-montee-des-eaux_5251429_3212.html
La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants pour une superficie d’environ 10 millions de km2 est extrêmement vulnérable aux changements climatiques, « ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes », selon un document distribué aux médias.
Ainsi, l’Afrique subsaharienne connaît un taux important de dégradation. L’érosion côtière est « de plus en plus accentuée » avec « un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti » et « vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée », selon le même document.
Lire aussi Au Burkina Faso, la dégradation de la situation sécuritaire gagne du terrain https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/18/au-burkina-faso-la-degradation-de-la-situation-securitaire-gagne-du-terrain_5424915_3212.html
Les 17 Etats de la région du Sahel sont le Cap-Vert, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée, l’Ethiopie et Djibouti.
Outre, la pauvreté et les effets du changement climatique, près de la moitié de ces pays sont confrontés à des activités djihadistes.
environnement - 72 min - tous publics
Les Français savent-ils vraiment où finissent leurs déchets électroniques, une fois jetés à la poubelle ou abandonnés sur le trottoir ? A l'aide de traqueurs GPS, dissimulés ... sur des déchets, une télévision, un ordinateur et un réfrigérateur, cette enquête a permis de retracer le trajet effectué par ces déchets, à travers les continents et les océans. Grâce à ce travail de filature, le documentaire révèle un incroyable trafic international orchestré par des organisations mafieuses. Depuis les trottoirs de la banlieue parisienne, en passant par l'Allemagne et la Belgique jusqu'à la plus grande décharge de déchets électroniques, à Accra au Ghana. Sur le continent africain, ils sont des milliers d'ouvriers à démonter chaque jour, les téléviseurs, les ordinateurs et les frigos venus d'Europe, malgré les fumées toxiques et les substances chimiques. Enquêteurs spécialisés de la gendarmerie française, douaniers, experts internationaux, trafiquants, ils ont accepté de nous dévoiler la face cachée de ce trafic qui détruit la planète en toute impunité. Réalisateurs : Coraline Salvoch / Alain Pirot Production : Maximal avec la participation de France Télévisions
réalisé par : Coraline Salvoch, Alain Pirot
Le débat :
https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/896871-le-monde-en-face.html
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Le monde en face Déchets électroniques, le grand détournement : le débat
diffusé le mar. 19.02.19 à 22h00 disponible jusqu'au 12.08.20 politique - 38 min - tous publics
présenté par : Marina Carrère d'Encausse
Les Français savent-ils vraiment où finissent leurs déchets électroniques qu'ils jettent à la poubelle ou abandonnent sur le trottoir ?
Un dispositif spécial permet de suivre le parcours effectué à travers le monde par ces restes polluants, objet d'un trafic qui détruit la planète en toute impunité. Enquêteurs spécialisés de la gendarmerie française, douaniers, experts internationaux, trafiquants en dévoilent la face cachée. Marina Carrère d'Encausse orchestre le débat autour d'un sujet à haute toxicité.
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Le Mouton Numérique
Vidéos & podcasts
[Vidéo] Comment l’Afrique questionne-t-elle « notre » innovation ?
janvier 14, 2019 2 comments
L’innovation est-elle inscrite dans les gènes de la technologie ? Suit-elle un schéma orienté, allant du plus vers le moins de technique ? Du local au global ? Du lent au rapide ? Le dernier débat du Mouton Numérique s’est donné pout thème « Comment l’Afrique questionne-t-elle « notre » innovation ? », l’occasion de repenser nos conceptions de ce qu’est le progrès, sans romantiser sa critique. Un débat (passionnant), avec Sinatou Saka (Journaliste spécialisée – Chef de projet éditorial chez RFI et France 24) et Sénamé Koffi Agbodjinou (Architecte, anthropologue, fondateur du WoeLab).
L’Afrique est un continent regroupant plus d’1,2 milliards d’habitant.e.s vivant dans 54 pays et parlant plus de 2000 langues. C’est à cette échelle qu’une pensée critique émerge, à rebours du « tout disruptif » à l’occidental qui cannibalise les réflexions sur la technologie. Décolonisation des imaginaires et des espaces numériques, proposition de « modernités alternatives », mise en avant d’une « innovation organique »… nombreuses sont les réflexions qui percutent et stimulent celles que nous portons sur la technologie. En s’appuyant sur des traditions philosophiques séculaires autant que sur des expérimentations concrètes, les manières dont l’innovation se déploie sur le continent africain permettrait peut-être de questionner le sens même de ce que veut dire innover ?
Les intervenants :
► Sinatou Saka (Journaliste spécialisée – Chef de projet éditorial chez RFI et France 24)
► Sénamé Koffi Agbodjinou (Architecte, anthropologue, fondateur du WoeLab). Un débat porté par Anne-Charlotte Oriol, membre du Mouton Numérique.
Un événement en partenariat avec FGO Barbara, France Culture Conférences, et Socialter
INT EXT - Intervenants extérieurs, Ressources 1 Comment
Par Loup Viallet, auteur du blog « Questions africaines »
Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.
Que dites-vous de ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui la subissent au même titre que d’autres peuples européens soumis aux mêmes logiciels et fournisseurs d’accès ; l’Afrique est-elle aussi menacée de cyber-colonisation par les GAFAMA ?
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le web 3D est aussi un modèle économique où ce sont les utilisateurs finaux qui financent les développements technologiques et donc n’attendent pas d’untel ou autre spécialiste qu’il développe et vende uniquement ce que lui a décidé. Actuellement et technologiquement, les utilisateurs n’ont même plus la main sur le W3C qui décide des normes du Web. Ce sont donc les acteurs technologiques qui décident de tout. Avec un changement de paradigme, accompagné d’une rupture technologique, libre/opensource et l’adoption d’un fonctionnement décentralisé, les utilisateurs et acteurs de ce changement d’intérêt général, pourraient reprendre la main, en créant une nouvelle organisation qui ne dépendra plus du w3c. Un nouvel organisme, pourra toujours se faire noyauter, sauf, ou moins si dès le départ on prend en compte les actuelles dérives. Plus nombreux nous seront pour lancer ce changement, plus nous aurons de chances de redéfinir les règles, de rebattre les cartes, tant pour lutter contre les actuelles hégémonies des marchés et services, et s’émanciper des normes édictées par les Gafama.
créer des emplois durables en afrique => bâtir une nouvelle alliance, 44 milliards d'euros d'investissement sous forme de subventions et de prêts. Secteurs : l'éducation, téléphonie mobile, technologie,
/réchauffement climatique (aucun lien fait avec l'afrique ! => dénoncer ce fonctionnement cloisonné ACT
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Par rootAccount avatar
À l'occasion de sa campagne de dons, La Quadrature du Net a organisé une discussion sur "Le Futur d'Internet" avec deux écrivaines de la maison d'édition La Volte :
Sabrina Calvo, écrivaine, dessinatrice et conceptrice de jeux vidéo transgenre
Ketty Steward, écrivaine, autrice de "Au bal des actifs – Demain le travail"
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Étiquettes : afrocyberfeminisme cyberfeminisme cyberpunk science-fiction