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"Je est un nous", de Jean-Philippe Pierron - Philosophie Magazine
Avec cette intuition forte, le philosophe Jean-Philippe Pierron a forgé le concept d'écobiographie . Il l'a testé d'abord de façon empirique auprès de ses étudiants de master à Lyon... - https://www.cairn.info › ecologie-politique-de-l-eau--9782705694142.htm
Écologie politique de l'eau - Jean-Philippe Pierron, Claire Harpet ...
Écologie politique de l'eau; Rationalités, usages et imaginaires; Sous la direction de Jean-Philippe Pierron, Avec la collaboration de Claire Harpet; Année : 2017; Pages : 594; Collection : Colloque de Cerisy; Éditeur : Hermann - https://www.youtube.com › watch?v=oMboTHPDEgU
Jean-Philippe Pierron - Les Rencontres autour des nouvelles ... - YouTube
2 sept. 2022La Fabrique Ecologique. 387 subscribers. Subscribed. 348 views 1 year ago. A l'occasion des Rencontres autour des nouvelles pensées de l'écologie qui se déroulent à Cluny le 21 et 22 octobre... - https://zone-critique.com › critiques › pierron-ecobiographe-pour-une-politique-de-lattention
Pierron, écobiographe : pour une politique de l'attention
L'écobiographie comme enquête philosophique. Par ces récits, Jean-Philippe Pierron s'attache à remplacer une langue aseptisée saturée de chiffres et de décomptes par une poétique attachée aux mots et aux images, Le soi perd en souveraineté. Il ne s'agit plus d'affirmer l'hétérogénéité, la différence humaine par rapport au reste du vivant. - https://journals.openedition.org › edso › 12293
Wallenhorst, N., Pierron, J.-P. (2019). Éduquer en anthropocène ...
1 Cet ouvrage collectif, dirigé par Nathanaël Wallenhorst et Jean-Philippe Pierron, interroge l'impact que pourraient avoir les changements anthropiques actuels du système Terre sur les manières que nous avons d'éduquer. - https://irphil.univ-lyon3.fr › ecologie-politique-de-l-eau-rationalites-usages-et-imaginaires
Écologie politique de l'eau. Rationalités, usages et imaginaires
Jean-Philippe Pierron (dir.), Écologie politique de l'eau Comprise par la science, maîtrisée par la technique, l'eau serait "conquise". Cette conquête questionne, à l'heure de la transition écologique, le dialogue des rationalités et des représentations de l'eau entre sciences des ingénieurs hydrauliciens et sciences humaines. - https://www.estrepublicain.fr › education › 2024 › 01 › 27 › le-philosophe-jean-philippe-pierron-vient-parler-de-l-ecologie-integrale
Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l'« écologie ...
27 janv. 2024Belfort Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l'« écologie intégrale » « Parlons-en ! » le 1 er février à 20 h à la CCI : soirée débat avec Jean-Philippe Pierron,... - https://www.persee.fr › authority › 200310
Pierron, Jean-Philippe - Persée
Écologie politique de l'eau : Rationalités, usages et imaginaires / Jean-Philippe Pierron / Paris : Cairn , 2021 L'herméneutique du témoignage : prolégomènes à une poétique de l'action / Jean-Philippe Pierron / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2001 - https://www.philomag.com › livres › la-poetique-de-leau-pour-une-nouvelle-ecologie
La Poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie
Penseur d'une éthique écologique, Jean-Philippe Pierron revendique la nécessité de re-poétiser la planète bleue pour mieux en prendre soin, ce que Günther Anders appelait « éduquer... -
https://facdephilo.univ-lyon3.fr › la-poetique-de-l-eau-pour-une-nouvelle-ecologie
La poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie
Philosophie. Accueil Actualités Publications. La poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie. Jean-Philippe Pierron. « En changeant son imagination, l'homme change son existence. Paul Ricoeur. Canalisée, maîtrisée, distribuée, l'eau nous apparaît désormais ordinaire, à portée de robinet.Images de : écologie populaire, Philippe Pierron
Belfort. Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l ...
La poétique de l'eau - Pour une nouvelle écologie de Jean-Philippe ...
Jean-Philippe Pierron - Les Rencontres autour des nouvelles pensées de ...
Écologie politique de l'eau - Jean-Philippe Pierron, Claire Harpet ...
Victoire et résilience - L'écologie populaire doit gagner dès 2022 - We ...
Belfort. Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l ...
L'écologie populaire, pour voir plus loin et agir ensemble (France ...
Capi. Université populaire : la famille en prélude
De l'écologie populaire pendant quatre jours
Assises de l'écologie populaire : votez pour vos propositions ...
Jean-Philippe Pierron - "Le Care, une nouvelle venue dans l'histoire de ...
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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
Des géologues représentatifs de la profession ont décidé du sort de l'Anthropocène. Pour eux, l'humanité n'a pas (encore) provoqué de passage à une nouvelle époque géologique. Une décision qui n'emporte pas l'adhésion de tous les scientifiques.
Gouvernance | Aujourd'hui à 12h33 | F. Gouty
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La sémantique ne clôt pas le débat
Comme le veut le fonctionnement de l'ICS, une pause de dix ans a été instituée durant laquelle le cas de l'Anthropocène ne pourra malheureusement pas être à nouveau formellement débattu. Cela étant, la communauté des géologues ne refuse en rien l'utilisation « informelle » du terme, que ce soit au sein de leur profession ou des sphères politiques, économiques et citoyennes. « L'Anthropocène demeure un inestimable dénominateur commun de l'impact de l'humanité sur le système Terre. » D'autant que, pendant ce temps, les activités humaines continuent, inlassablement, de franchir les limites planétaires.
[Félix Gouty: Rédacteur spécialisé] Félix Gouty, journaliste
Rédacteur spécialisé
Publié le : 11 Juil 2023 3 minutes
Photo Des déchets plastiques à la surface de la rivière Buriganga, à Dacca, le 21 janvier 2021 au Bangladesh © AFP/Archives MUNIR UZ ZAMAN
Paris (AFP) – A l’heure où des scientifiques estiment que l’humanité a tellement transformé la planète que cela justifie l’entrée dans une époque géologique portant son nom, une autre question se pose: y a-t-il encore un endroit vierge de sa présence ?
Gaz à effet de serre en hausse, micro-plastiques omniprésents, « polluants éternels », disparition d’espèces animales, des millions de téléphones mobiles au rebut: autant de preuves que le monde est entré dans l’Anthropocène, l’époque des humains, au milieu du XXe siècle.
Jan Zalasiewicz, géologue britannique qui a dirigé le groupe de travail sur l’Anthropocène ... « Difficile de trouver un endroit plus reculé » que le glacier de Pine Island en Antarctique, dit-il ensuite à l’AFP. Pourtant, en le forant en profondeur il y a quelques années, on y a trouvé des traces de plutonium: des retombées radioactives de tests nucléaires tenus à des milliers de kilomètres de là en 1945.
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choix du lieu portant le « clou d’or » (‘golden spike »), le marqueur de référence d’une époque géologique
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Les humains représentent aujourd’hui 34% de la biomasse (masse totale) de tous les mammifères terrestres, et leurs animaux d’élevage 62%, selon une estimation datant de 2018. Ce qui laisse seulement 4% d’animaux sauvages dans le vivant des terres émergées. ... la masse de tous les objets fabriqués par les humains dépasse celle de tout le vivant sur Terre: des objets dits « techno-fossiles ».
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les PFAS, développés pour les poêles anti-adhérentes et baptisés « polluants éternels », qui colonisent le globe
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3,74 k abonnés - 194+ - 2 886 vues - 10 commentaires LA CITÉ FERTILE
Cette conférence est la première d’une série de deux conférences données par Andreas Malm, dans le cadre des chaires du département de géographie de l’Institut La Boétie. Elle portera sur le capitalocène.
Andreas Malm est un géographe suédois, maître de conférence à l’université de Lund, militant du mouvement climat. Il a publié aux éditions La Fabrique L’anthropocène contre l’histoire (2017), Comment saboter un pipeline (2020) ou La chauve-souris et le capital (2020). Il a accepté de donner deux conférences pour le département de géographie de l’Institut La Boétie au premier semestre 2023 sur le capitalocène (23 mars à 18h30) et les stratégies de désobéissance (date à définir).
Cette première conférence se concentrera donc sur son travail sur les liens entre capitalisme et crise écologique. Andreas Malm, dans son analyse, part de la notion d’anthropocène, l’ère de la planète ou l’être humain est la principale force de modification des écosystèmes pour pointer les responsabilités particulières du capital. Il en arrive donc à remettre en question ce concept pour forger celui de capitalocène.
Traduction Marion Leclerc
Terminer >14:00 ACT
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Les cartes établies à partir des données géolocalisées sont des outils très puissants qui peuvent véhiculer des informations et des repères d’une immense richesse. Les codes qu’elles adoptent, les couleurs et ombres qu’elles proposent peuvent apporter une information précise, profonde et néanmoins très synthétique. Les cartes dessinent ainsi le monde en même temps qu’elles proposent de porter sur lui un certain regard. Avec la
démocratisation des outils et données géographiques, c’est un large panel d’acteurs qui se saisit aujourd’hui de la carte comme outil de pédagogie, de médiation et de débat. La carte devient « engagée » et participe du socle pour la compréhension des phénomènes évolutifs de l’anthropocène. Elle s’appuie à la fois sur des relevés de terrain, des campagnes aéroportées, des observations spatiales avec toujours plus de données et de nouvelles technologies de télédétection mais aussi de représentation.
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Au milieu de ce foisonnement, le devoir de l’IGN est de rendre compte des changements brutaux et extrêmement rapides survenant dans les territoires, dus aux activités humaines. L’objectif est double : fournir les outils de pilotage pour prendre les mesures nécessaires
(maîtriser l’artificialisation des sols, surveiller l’évolution des forêts, des côtes, construire des environnements urbains résilients, etc.) et mobiliser la capacité de médiation de la carte. En offrant une visualisation claire des phénomènes qui se jouent, tout un chacun peut adapter ses comportements et contribuer à la transition, à son échelle.
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Mais pour que la carte déploie tout son pouvoir de médiation, réponde au besoin de pilotage des politiques publiques et mette en capacité les citoyens de modifier leurs comportements, l’IGN doit opérer les virages technologiques structurants vers l’observation en continu.
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La carte est une représentation spatiale, souvent géométrique, et toujours une sémiologie
graphique. Il faut en faciliter l’accessibilité aussi bien physique que cognitive.
Propriété, gratuité, donnée ouverte, stockage, interface logicielle forment à cette ultime étape les enjeux de la disponibilité. Mais la carte est également intentionnelle, son pouvoir est celui de rendre intelligible un territoire, un phénomène : faire voir pour comprendre. La carte ne garde son pouvoir de médiation qu’au prix d’une restitution pertinente.
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René Dumont ciblait explicitement « les riches des pays riches » et se livrait à une critique en règle du capitalisme. Il concluait ainsi L’Utopie ou la mort (Seuil, 1973) : « Les sociétés de pensée ont préparé 1789 : une tâche analogue nous attend. »
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« Je suis très inquiet de la capacité qu’a ce concept d’anthropocène de renforcer cette vieille farce bourgeoise selon laquelle la responsabilité des problèmes émanant du capitalisme reviendrait à l’humanité tout entière », observe Jason W. Moore, professeur à l’université de Binghamton (État de New York) et coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde (World-Ecology Research Network) (7). À la notion d’anthropocène il substitue celle de
capitalocène : le dérèglement climatique provient d’un régime économique reposant sur
l’extraction de matières premières et l’appropriation d’énergie non payée, une prédation
longtemps considérée comme allant de soi. C’est cette stratégie d’utilisation peu coûteuse des ressources non renouvelables, sur laquelle repose l’accumulation illimitée, qui touche à sa fin, et non l’humanité. « Nous sommes en train de vivre l’effondrement du capitalisme, considère-t-il. C’est la position la plus optimiste que l’on puisse embrasser. Il ne faut pas craindre l’effondrement. Il faut l’accepter. Ce n’est pas l’effondrement des gens et des bâtiments, mais des relations de pouvoir qui ont transformé les humains et le reste de la nature en objets mis au travail gratuitement pour le capitalisme. »
Un autre effondrement est possible.
Jean-Baptiste Malet
(1) Jared Diamond, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de
leur survie, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 2006. Lire Daniel Tanuro, « L’inquiétante
pensée du mentor écologiste de M. Sarkozy », Le Monde diplomatique, décembre 2007.
(2) Patricia A. McAnany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience,
Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press, 2009.
(3) Pierre Charbonnier, « Splendeurs et misères de la collapsologie. Les impensés du
survivalisme de gauche », Revue du crieur, n° 13, Paris, juin 2019.
(4) Henri Desroche, Dieux d’hommes. Dictionnaire des messianismes et des millénarismes du
Ier siècle à nos jours, Berg International, Paris, 2010.
(5) Lire « Le système Pierre Rabhi », Le Monde diplomatique, août 2018.
(6) Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est
possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre), Seuil, Paris, 2018.
(7) Kamil Ahsan, « La nature du capital : un entretien avec Jason W. Moore », Période,
30 novembre 2015 ; cf. aussi Joseph Confavreux et Jade Lindgaard, « Jason W. Moore :
“Nous vivons l’effondrement du capitalisme” », Mediapart, 13 octobre 2015.
Connu / https://blogs.mediapart.fr/comment/answer/9599769
"
31/08/2019 09:03 Par christian delarue
Le capitalocène (et l'industrialocène qui l'accompagne ) vise le 1% de tous les pays mais surtout le 1% de la Triade quand l’anthropocène tente de culpabiliser toute l'humanité et d'abord l’humnité-classe.
Un groupe de chercheurs spécialistes des sociétés qu’il évoque a pulvérisé il y a dix ans les thèses d’Effondrement de Jared Diamond
Lire ici de Patricia A. Mc Anany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press 2009
Cité sur :
La fin du monde n’aura pas lieu, par Jean-Baptiste Malet (Le Monde diplomatique, août 2019)
nb : on trouve le pdf du texte complet sur le web
"
Ndlr : pdf trouvé et téléversé.
Après lecture, rien de nouveau sous le soleil ? Relire ACT
auteur Victor Court, Enseignant-chercheur en économie à IFP School, IFP Énergies nouvelles
Déclaration d’intérêts
Victor Court est membre de la chaire « Énergie & Prospérité » et chercheur associé au Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (LIED, Université Paris Cité). Les opinions exprimées dans ces pages n’engagent que leur auteur, elles ne reflètent en aucun cas le point de vue des institutions auxquelles il est affilié.
Avec la fin du capitalisme, la fin de la destruction de notre environnement ? Shutterstock
Alors que les impératifs de sobriété et de décarbonation se font de plus en plus pressants, les pays restent dans leur immense majorité extrêmement dépendants des ressources fossiles, dont la combustion à l’échelle mondiale aggrave et accélère la crise climatique. Dans « L’Emballement du monde », qui vient de paraître aux éditions Écosociété, l’ingénieur et économiste Victor Court propose d’explorer les liens historiques entre énergie et domination au sein des sociétés humaines. L’extrait que nous vous proposons ci-dessous se consacre plus particulièrement à l’examen critique du concept de « Capitalocène », proposé par le chercheur et militant suédois Andreas Malm, pour identifier les responsables du réchauffement climatique.
Le concept d’Anthropocène suggère que toutes les actions humaines peuvent être instantanément subsumées sous une activité globale dont l’empreinte affecte la biogéosphère. Il fabrique ainsi une humanité abstraite, aussi uniformément concernée que responsable.
Ce grand discours est problématique, car, s’il est certain que tous les humains vont subir les conséquences du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité (dans des proportions très différentes cependant), il est impossible au regard de l’histoire d’affirmer que tous les membres de l’humanité partagent le même degré de responsabilité dans ce désastre.
Un Nord-Américain ne peut pas être aussi responsable des bouleversements du système Terre qu’un Kenyan qui consomme en moyenne 30 fois moins de matières premières et d’énergie que lui.
...
Connu / https://mastodon.top/web/@tompostprod/109332320810214017
"
Thomas Lavergne @tompostprod@mastodon.top
« Mettre le capitalisme à l’arrêt est donc une condition nécessaire, mais non suffisante pour instaurer un vivre humain qui demeurerait à l’intérieur des limites du système Terre. »
Victor Court
Rares sont les articles qui résument aussi bien l’impasse dans laquelle on est.
12 nov. 2022, 19:47 · · Metatext · 0 · 1
"
L’Univers est un système ouvert qui dissipe de la matière dans les trous noirs, de l’énergie à travers l’horizon cosmique et par là même de l’information ... expansion dont la finalité, infinie ou Big Crunch, ne peut être accessible que par l’information sur les conditions initiales du Big Bang avec une précision infinie impossible à obtenir (augmentation de l’entropie), ce qui rend ce déterminisme paradoxalement imprévisible par perte d’informations (loi du Chaos).
...
La biodiversité est l’ensemble de structures naturelles convectives qui apparaissent et s’animent (naissance, développement, reproduction, sénescence, mort) en présence d’un gradient de température critique (la température moyenne normale des humains est de 37°C). Comme l’énergie thermique produit des mouvements convectifs qui se fractalisent, les êtres vivants sont des cellules convectives naturelles, thermiques, invariantes en fonction du niveau d’échelle (neurones, poumons, arbre bronchique, intestin grêle, réseaux sanguins, chou romanesco, fougères, etc)9. Si la lutte pour la vie est une lutte pour dissiper l’énergie10, la sélection naturelle11 favorise l’organisme qui dissipe l’énergie le plus efficacement possible dans son environnement12. Ainsi, les espèces modifient sans cesse leur environnement et doivent évoluer constamment pour s’y adapter. C’est l’effet de la Reine rouge 13.
...
lorsque ces espèces évoluent moins vite que leur environnement, elles sont vouées à disparaître, comme cela a été le cas dans les 5 grandes extinctions de masse passées
...
L’atmosphère terrestre est une structure dissipative qui s’auto-organise pour apporter l’énergie thermique de l’équateur vers les pôles, dont le mouvement et l’entropie augmentent et se traduit respectivement par le changement et le réchauffement climatique dus aux activités humaines
...
multiplication de structures dissipatives non vivantes (machines), dissipent à 80 % des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) par combustion thermique, émettant des gaz à effet de serre (GES) absorbés par le système terre (atmosphère, mer et terre), ce qui augmente la température globale du système Terre fermé (augmentation de l’entropie). Or, le climat est passé d’un état d’équilibre thermodynamique depuis le début de l’Holocène il y a 10 000 ans, ère géologique qui a permis l’émergence des premières civilisations humaines, à un état hors équilibre, état qui retournera à un autre équilibre thermodynamique non sans au passage déstabiliser les sociétés humaines et la biodiversité, phénomène en cours avec déjà près de la moitié de l’humanité affectée par le changement climatique et une proportion équivalente d’espèces étudiées migrant vers les pôles ou vers les sommets16.
Entropie et culture
... diminuent leur entropie interne en cumulant de l’information, d’abord transmise de manière héréditaire (gênes, cerveaux), puis par la communication (chimique, tactile, orale) et la coopération (abeilles, fourmis, termites jusqu’aux singes et aux éléphants) et enfin par la culture dans les sociétés humaines (support oral, papier, analogique, numérique), mais ce faisant augmentent leur entropie externe en dissipant toujours plus d’énergie ... substitution du savoir-faire artisanal par le machinisme (productivisme), puis au XXe siècle avec la disparition des savoirs-vivre locaux auto-produits au profit d’une uniformisation mondialisée imposée par l’industrie culturelle (consumérisme) et au XXIe siècle par le détournement des savoir-concevoir ingénieux au profit du numérique et des algorithmes (computation), ces trois stades consécutifs étant cumulatifs17.
Entropie et économie
... l’énergie – et non le capital ou le travail – est le facteur essentiel de l’activité économique18. L’économie est une structure dissipative convective, avec des séries de cycles fractalisées19 à quatre phases, croissance, crise, récession, reprise, que maintient en mouvement un flux continu de matière et d’énergie. Son entropie augmente par le fait qu’il faille toujours plus dissiper de matière et d’énergie pour produire un point de croissance ... loi des rendements décroissants, qui explique que malgré une consommation accrue d’énergie et de ressources, le taux de croissance mondial suit une baisse tendancielle depuis les chocs pétroliers de 197322. ... courbe en cloche, une Gaussienne, avec un pic en son milieu ... D’une part, cette perturbation énergétique forme le levain indispensable aux levées de révoltes (les derniers exemples en sont le mouvement des gilets jaunes en 2018 et la révolte réprimée dans le sang au Kazakhstan en 2021), de révolutions (les derniers exemples en sont les révolutions arabes de 2011)24 ou mène à des effondrements, le meilleur exemple étant l’URSS dont le manque d’énergie a été l’alpha (famine de 1917)25 et l’oméga de son histoire (le contre-choc pétrolier de 1986 conduit à l’effondrement du bloc soviétique en 1989)26. D’autre part, cette perturbation énergétique provoque surtout les crises économiques27 qui augmentent d’ailleurs en fréquence depuis les années 197028. Le passage du pic de production d’énergie fossile mène à une déplétion énergétique mondiale irréversible qui prend l’aspect d’une falaise de Sénèque29 et annonce une récession voire une dépression économique chronique, autrement dit une décroissance subie, avec une succession de crises et de tensions croissantes sur les ressources énergétiques, ce qui semble être le cas ces derniers temps.
...
crise sanitaire du SARS-CoV-2 ... la Russie, qui a passé son pic de production de gaz en 2019 et a subi une sécheresse due à la crise climatique qui affecte sa production de blé en 2020, prépare depuis avril 2021 une invasion de l’Ukraine qu’elle concrétise en février 2022 pour des motifs non avoués de ressources énergétiques (l’Ukraine détient des réserves de gaz de schiste de la région de Lviv et 22 % des terres arables de l’Europe)30. C’est une avalanche de bifurcations caractéristique des structures dissipatives31.
Diminuer l’entropie : la néguentropie
... sobriété énergétique et extractiviste ... ce qui stabiliserait le climat mais conduirait à une moindre croissance économique, à un ralentissement des mouvements convectifs économiques si cette décroissance est maîtrisée et désirée, ou à l’effondrement des sociétés si elle est subie ... comme l’écrivait Jean Monnet, « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise »38. Et c’est dans la crise qu’émergent la coopération et l’entraide39.
Conclusion
L’Histoire montre que chaque fois qu’une société est en crise, elle cherche des coupables et désigne des boucs émissaires, l’autre, le capitalisme (Capitalocène), l’humain (Anthropocène) ou les deux (Capitalopique)40. Mais la notion de Capitalocène, d’Anthropocène ou de Capitalopique ignorent les vrais coupables qui sont les lois de la thermodynamique contre lesquelles nous sommes individuellement impuissants. Les souffrances humaines sont dues à l’entropie liée à la méconnaissance des lois de l’univers. Lorsque ces lois seront universellement reconnues et comprises, cette entropie pourra être évacuée. L’humanité sera enfin capable de prendre en charge son destin et d’atténuer ses souffrances41 C’est de cette ère de l’entropie, l’Entropocène, dont il faut sortir.
...
1 Lettre de Hans Ulrich Obrist et Bernard Stiegler à Antonio Guterres en date du 11 novembre 2019, cité dans Bernard Stiegler (ss dir.) avec le collectif Internation, Bifurquer. Il n’y a pas d’alternatives, Les Liens qui Libèrent, 2021.
2 Rudolf Clausius (tr. fr. F. Folie), Théorie mécanique de la chaleur, Paris, 1868.
3 Claude Shannon, A Mathematical Theory of Communication, Bell System Technical Journal, vol. 27, p. 379-423 and 623-656, July and October, 1948.
4 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Un essai de thermo-bio-sociologie, Parole éditions, 2012.
5 Gregoire Nicolis et Ilya Prigogine, Self-organization in Non-equilibrium System, New-York, Wiley, 1977.
6 Rod Swenson, « Autocatakinesis, Evolution, and the Law of Maximum Entropy Production », Advances in Human Ecology, volume 6, 1997, p. 1-47.
7 Soumya Messaoudi et Khadidja Bouaicha, Fractalisation d’un écoulement convectif au dessus d’une source de chaleur, Mémoire de Master académique, Université Ahmed Draä Adrar, 2019.
8 Gregoire Nicolis et Ilya Prigogine, op. cit.
9 Soumya Messaoudi et Khadidja Bouaicha, op. cit.
10 Ludwig Boltzmann, « Sur la signification mécanique du second principe de la théorie de la chaleur (Über die Mechanische Bedeutung des Zweiten Hauptsatzes der Wärmetheorie) », Wiener Berichte, Vol.53, 1866, p. 195-220.
11 Darwin, L’origine des espèces, 1859.
12 Alfred James Lotka, « Contribution to the energetics of evolution » et « Natural selection as a physical principle », Proceeding of the National Academy of Sciences, 1922.
13 Leigh van Valen a appelé ce mécanisme l’effet de la reine Rouge en référence au second tome des aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, dans lequel la Reine rouge avertit : « ici, il faut courir le plus vite possible pour rester en place »(cité dans François Roddier, op. cit., p. 65).
14 Communiqué de presse de l’IPBES, « Le dangereux déclin de la nature », mai 2019 ; Bignon jérôme, « Biodiversité, extinction ou effondrement », Les notes scientifiques de l’office, OPECST, note n°10, janvier 2019, 7 p.
15 IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S. L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M. I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T. K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press. In Press.AR6.
16 IPCC, 2022: Summary for Policymakers [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, M. Tignor, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem (eds.)]. In: Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, M. Tignor, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem, B. Rama (eds.)]. Cambridge University Press. In Press.
17 Bernard Stiegler (ss dir.), Op. cit.
18 Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy Law and the Economic Process, Cambridge (Massa-chusset), Havard UniversityPress, 1971 ; Gaël Giraud, Zeynep Kahraman, « How Dependent is Growth from Primary Energy ? Output Energy Elasticity in 50 Countries (1970-2011) », 10 avril 2014.
19 Cycles de Kitchin de 3 à 4 ans, basés sur les stocks, qui prennent place dans des cycles de Juglar de 7 à 10 ans dus aux flux investissements, qui se situent dans des cycles de Kuznets de 15 à 25 ans basés sur des variations démographiques, qui ont lieu à l’intérieur des cycles de Kondratieff de 45 à 50 ans, consécutifs aux innovations.
20 Guillaume Pitron, La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, Les Liens qui Libèrent, 2019, p. 52.
21 Jean-Baptiste Fressoz, « Le mythe de la transition énergétique », Collapsus, Albin Michel, 2020, p. 157.
22 Jean-Marc Jancovici, « Vous avez dit normal ? », Les Echos, 3 juin 2014.
23 World Energy Outlook 2018, p. 142 ; résumé du rapport de l’AIE, « World Energy Outlook » French Translation, 2018, p. 7-8.
24 Emmanuel Le Roy Ladurie, « L’historien du climat face aux famines, disettes et révolutions », Institut de France, 2011 ; Henri Moreigne, « La faim, mère de toutes les révolutions », Médiapart, 8 février 2011.
25 Marco Buttino, « Turkestan 1917: la Révblution des Russes », Cahiers du Monde russe et soviétique, XXXII (I), janvier-mars 1991, p. 61-78.
26 Alexeï Timofeïtchev, « Trois facteurs majeurs qui ont contribué à la chute de l’URSS », Russia Beyond, 25/12/2018.
27 Depuis 1945, aux Etats-Unis, sur 11 crises économiques, 10 ont été associées à une augmentation forte du prix du pétrole, tandis que 11 hausses importantes des coûts des carburants sur 12 ont été accompagnées d’une crise économique (cf. Mathieu Auzanneau, Or Noir, la grande histoire du pétrole, La Découverte, Poche, 2016, p730).
28 Il y a 3 crises financières en 120 ans, entre 1850 et 1970 170 (krach boursier de Vienne en 1873, krach de union générale en 1882, krach à Wall Street en 1929), mais 9 crises depuis les années 1970 (Krach d’octobre 1987, krach asiatique et asiatique de 1998, krach de la bulle d’internet en 2000, krach des subprimes en 2008, Flash Krach et crise grecque de 2010, krach de la dette souveraine de 2011, krach boursier de décembre 2013 et janvier 2014, krach boursier en Chine, krach lié au coronavirus et à la chute des cours du pétrole en 2020 (cf. Le Monde avec AFP, « Les krachs boursiers, une vieille histoire », Le Monde, 10 octobre 2008).
29 Cyrus Farhangi, « La falaise de Sénèque : la descente énergétique plus rapide que l’ascension ? », (B) Plan(s) B, 04/01/2022.
30 Apoli Bertrand Kameni, « Quelles sont les richesses de l’Ukraine qui intéressent tant les Russes ? », Huffpost, 05 octobre 2016 ; Laurie Debove, « Guerre en Ukraine : la Russie met la main sur des ressource inestimables et indispensables pour l’Europe », La Relève et le Peste, 25 février 2022 ; Hervé Kempf, « Remarques écologistes sur la guerre en Ukraine », Reporterre, 01 mars 2022 ; Mathilde Damgé, « La Russie envahit-elle l’Ukraine pour ses ressources naturelles ? », Le Monde, 04 mars 2022.
31 Bak, Per; Tang, Chao; Wiesenfeld, Kurt (27 July 1987). « Self-organized criticality: an explanation of 1/f noise ». Physical Review Letters. 59 (4): 381–384.
32 Welsby, D., Price, J., Pye, S. et al. Unextractable fossil fuels in a 1.5 °C world. Nature 597, 230–234 (2021).
33 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Op. cit, p. 150.
34 IPCC, 2022: Summary for Policymakers. In Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. op. Cit. Quentin Marchal, « Climat : le constat accablant de Jean-Marc Jancovici sur l’intérêt des COP », RTL, 30/10/2021.
35 Henry, R.C., Arneth, A., Jung, M. et al., « Global and regional health and food security under strict conservation scenarios », Nature Sustainability, 3 février 2022 ;
36 Joseph Tainter. The collapse of Complex Societies, Cambridge U. Press, 1990.
37 0 : Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgens Randers et William W. Behrens (tr. fr. Jacques Delaunay, prés. Janine Delaunay, préf. De Robert Lattès), Halte à la croissance ? Enquête sur le Club de Rome. Rapport sur les limites de la croissance, Fayard, paris, 1972. 1 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens, Beyond the Limits. Confronting Global Collapse, Envisioning a Sustainable Future, 1993 ; 2 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens (préf. Jean-Marc Jancovici), Les limites à la croissance (dans un monde fini), 30 ans après, éditions Rue de l’échiquier, 2012 ; 3 : Turner Graham, « Is Global Collapse Imminent ? », MSSI Research Paper n°4, Melbourne Sustainable Society Institute, The University of Melbourne, résumé en tr. fr. par Patrick Soulignac et Loïc Steffan, « Une comparaison actualisée des « Limites de la Croissance » avec les données historiques », Les Crises, espace d’autodéfense intellectuelle, 2016 ; 4 : Gaya Herrington, « Update to limits to growth: Comparing the World3 model with empirical data », Journal of Industrial Ecology (prépubication), 03/11/2020 ; 5 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens, Les Limites à la croissance (dans un monde fini), éditions Rue de l’échiquier, 2022.
38 Jean Monnet, Mémoires, Fayard, 1988.
39 Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, L’entraide, l’autre loi de la jungle, Les Liens qui Libèrent, 2017.
40 Claire Sagan, « Dépasser l’antropocène », La vie des idées, Collège de France, 22 janvier 2019.
41 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Op. cit.
Connu / https://wegreen.fr/post/196120
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Sophie M a partagé un post dans le groupe Climat - Il y a 1 jour Public - 1 j'aime
https://lareleveetlapeste.fr/larchipel-du-vivant-le-wikipedia-des-initiatives-ecolos-et-solidaires-pour-un-monde-nouveau/
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https://twitter.com/LaTacfi/status/1440564016749977600
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La Terre au Carré Globe terrestre Asie-Australie² @LaTacfi · 9h
Qu'est-ce que l'#anthropocène ?
Néolithique, Urbanocène, Capitalocène ...sont les différentes périodes qui ont marquées et laissées des empreintes humaines sur la planète.
Avec le géographe @MichelLussault et l’#anthropologue Christine Chivallon.
#LaTAC
5 - 26 - 38
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Entretien avec :
Baptiste Andrieu, doctorant à l’ISTerre[1] en thèse Cifre[2] financée par le Shift Project
Louis Delannoy, doctorant au sein de l’équipe STEEP[3] de l’INRIA[4] à Grenoble
Antonin Berthe, en stage de recherche à STEEP
...
La science comme outil de médiation
“À partir de nos travaux scientifiques, il y a un gros travail pour toucher les autres scientifiques et les décideurs, pour que ces travaux aient un impact.”
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contribuer au design d’alternatives sociotechniques, et de nouvelles chaînes d’approvisionnement. On fait aussi beaucoup de médiation : on a une chaîne YouTube (Comprendre et Agir), sur laquelle on fait beaucoup de conférences sur les communs, les questions démocratiques, énergétiques, climatiques… On essaie de se placer en tant que médiateurs, vis-à-vis des autres chercheurs et du large public. Avec le monde scientifique, avec nos pairs, on lance la première conférence francophone sur les risques systémiques : Oasis 2022. On espère commencer à vraiment faire bouger les choses pour la communauté académique, en initiant la co-création d’une communauté de scientifiques qui s’intéresse aux questions de l’anthropocène, pour publier, se rencontrer… Le but de cette conférence est de faire avancer et faire se rencontrer la communauté scientifique et le public. Il y aura notamment un moment où des associations seront invitées à défendre des projets devant la communauté. Ensuite, nous souhaitons porter ça au niveau international.
...
Notes
[1] Institut des Sciences de la Terre.
[2] Une thèse Cifre est une thèse en partenariat avec une entreprise intéressée par les résultats qui apporte des financements, et un laboratoire qui encadre la partie scientifique.
[3] Soutenabilité, Territoires, Environnement, Économie et Politique.
[4] Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique.
[5] Démarche qui vise à encourager l’entrepreneuriat social, c’est à dire ayant des impacts positifs sur la société.
[6] Ecole de l’énergie, du numérique, de l’environnement et des transports du futur à Toulouse.
[7] Modèles qui visent à simuler des interactions systémiques à grande échelle (entre par exemple, climat, ressources, économie, …) afin d’anticiper le futur de nos sociétés.
[8] C’est à dire, la manière dont les choix méthodologiques faits pour ces modèles influence les connaissances qu’on peut en tirer.
Ndlr : ont-ils bien intégré la notion de médiation et la posture du médiateur ? ACT
2 commentaires
... argument très fréquemment utilisé, notamment par les rassuristes https://bonpote.com/climat-les-12-excuses-de-linaction-et-comment-y-repondre/ : ils admettent que le changement climatique est un problème, mais qu’il n’est pas si grave, car “l’Homme s’est toujours adapté”.
Répondre à cet argument n’est pas si simple, et vous fera tomber dans la loi de Brandolini https://bonpote.com/loi-de-brandolini-doit-on-repondre-aux-cons/. Il n’y a effectivement jamais eu de disparition de l’humanité, et le changement climatique ne menacera pas la survie de l’espèce, en tous cas d’ici la fin du siècle. Même avec un climat qui se réchaufferait de 5°C, il est possible qu’il y ait encore quelques humains pour jouer en ligne grâce à la 16G sur leur Iphone 42.
Nous y répondons avec l’aide de Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC).
...
En matière d’atténuation, chaque demi-degré compte. En matière d’adaptation, chaque année de retard compromet la survie et le bien-être d’un nombre toujours plus grands de personnes.
• 7 vues adaptation radicale
Enregistrement de la rencontre mensuelle du mouvement Adaptation Radicale du 26.05.2021 sur le thème "La redirection écologique : un cadre d'action pour des réalisations concrètes en cours". Lors de cette rencontre nous avons recu Alexandre Monnin, Diego Landivar et Emmanuel Bonnet à l'occasion de la sortie de leur livre "Héritage et fermeture".
Un lien direct vers le livre sur le site de son éditeur:
https://www.editionsdivergences.com/livre/heritage-et-fermeture
Les temps en lien ci-dessous vous permettent d'aller directement aux différentes parties de la video :
- 00:00 Présentation du mouvement Adaptation Radicale
- 13:00 Début de la présentation par Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin.
Visibilité Publique Catégorie Militantisme Licence Attribution - Utilisation non commerciale - Partage dans les mêmes conditions Langue Français Étiquettes ras Durée 1h 48min 46s Connue / mel
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Sujet : Replay Adaptation radicale : La redirection écologique Date : Fri, 28 May 2021 09:53:08 +0200 De : JL
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Tr.: ... d'abord se déconnecter de la technosphère donc redirection écologique ... dd concept caduque ... pas techno-solutionnisme ... tenir le diagnostic de l'anthropocène et que des milliards de personnes dépendantes de la technosphère. Donc tenir les deux bouts pour proposer un atterrissage.
EMM Bonnet travail en usine puis thèse en sciences de gestion sur des situations extrêmes où pérennité menacée, critique l'innovation intensive, de rupture, doute installé suite à enquêtes, trouble, clichés effondrés, a renc diego a connecté l'enjeu de l'anthropocène en terme de mutations cosmologiques, effondrement des clichés du capitalisme mondial intégré.
Alexandre Monnin, philosophe thèse sur la philosophie du web, anthropocène, remise en cause du numérique, vecteur de communs, d'utopies, chercheur chez inria,
...
à Londres, ville tentaculaire, chealsy, que vont devenir cette ville monde associée à un empire ?
que faire des infrastructures actuelles ?
hériter de l'existant mais refuser de faire parvenir certains projets ?
Élément d'exploration de la réalité.
Diego
/dd transition, resp sociale
- enlever le filtre entre orgas et écologie/effondrement
4 implicites posent pb : - la q écolo, pb à résoudre : l'anthropocène est un changement de trajectoire donc rien à voir ex glacier (discontinu, cumulatif), ne pas penser en solutionnisme et en issue, cad voie de sortie, revenir à situation de départ
- pb écolo, pb de moyens : ça ne suffira pas (effet rebond, etc) penser d'autres finalités strétégiques adossées à l'anthropocène / paradigmes conciliateurs, ne peut se faire automatiquement ni parfaitement /pilotables : ex incitation etc tout ça est caduque. cf le livre /écolo, agroforesterie, etc
- sans arbitrages, idéologie de l'optimisation. Inventer un art de l'arbitrage. process démocratique, nouvelles institutions,
Mr ?? (chem à pois)
/clichés : enraciné dans la vision du monde, dd et rse images sensori-motrices, forcer le possible, ex des stations de ski de moy altitude : absence de neige. épuisement du possible, les clichés ne peuvent plus fonctionner.
Mr mince maillot beige clair :
rse cadre les conséquences, limite les dommages, pas de percolation entre le stratégique et les conséquences. que amoindrir les dommages... les conséquences néfastes rejetées à l'extérieur. Ne pose pas le coeur des orgas ex faire du chocolat qui déforeste.
FAIRE DES enquêtes pour aller au coeur des choses. Des Communs,
/résilience de + en + critiquée now cf anglosaxons cadre discutable émanation néolibérable, laisser faire ex fukushima vivre dans un monde toxique, innovation sociale pour survivre... double épuisement de la nature au nom de la résilience !
Concept critique
/Nos chantiers : collectif de 105 mairies / terminal 4 de roissy / avenir des départements. Grenoble : protocoles de renoncement. Entreprise bâtiment arrêt des constructions neuves en idf. économie de la maintenance/réhabilitation. Sortir de la propriété privée/communs. Eurométropole de strasbourg. démobilité avec l'ademe. Entreprise rse comment aller + loin ? sobriété numérique. Mieux disant écolo dans les filières. ch rég ess de la région nouvelle aquitaine guide régional. Gestion parking. Le travail sous l'anthropocène. cohabitation homme/requins. Les lowtechs et modèle économique. ++
Questions :
Bertrand : /réno logements enjeu co2, artificialisation des terres, ensemble de critères. zéro artificialisation ++
/ résilience du capitalisme : face à un effondrement maintenir une action collective, reconstruire du sens. Inverse du renoncement. Maintenir, quoi ?
Livre antifragiles
idée d'amélioration du monde, son habitabilité. passer au devoir-être pour que les réalités soient souhaitables, désirables. approche du design.
/Destoration : contraire d'instauration. Hériter de l'état actuel, diminuer leur intensité pour passer à des ruines non dangereuses.
/Commun négatif : réalité problématique, politiser des réalités toxiques ou
/protocole de renoncement : /développementisme pensée décoloniale anthropologie dév écon idéologie sur 2 plans - cosmologique, - prises politiques pour agir. Pluraliser. /projet, innovation sociale, inventer une autre anthropologie ex zad. c lévy-strauss. Pas des invariants des peuples humains. Opérer la fermeture. versant de l'imaginaire. Comment l'organiser. ex ferm néolibérale, ferm renoncement au sapin de noel, penser l'écologie depuis les supermarchés, le diesel, etc. le plus difficile à défaire. entités zombies caduques sur le plan écolo mais vivantes par injection de modes de dépendance. Le drame écolo est là. comment on sort de ces dépendances. Prendre soin de cet art de la fermeture. Révéler tous les réseaux. On comprend ensuite. Dénouer ces réseaux de dépendances, penser ces politiques publiques, effet d'accompagnement.
/mvt GJ /taxe carburants : a démontré ce qu'on dit. politiques désincitatives ne marchent pas. Comprendre d'abord les réseaux de dépendances, d'attachement. Penser l'écologie depuis ces situations là. Dépendances socio-matérielles.
/gestion modèle écnomique mettre les mains dans le camboui. Les dépendances du tourisme de masse / ex. Reconsidérer la gestion.
Autre Q / exprimer dans le langage de l'entreprise faisable ?
On se comprend bien en fait, entreprise confrontée à épuisement du possible. Le travail c'est avec la direction.
/ferm usine :
/refus robotisation chaine de production. Monter coalition prouver que bête car crée conflits sociaux, avec chercheurs, ingénieurs inventer un protocole de renoncement.
/effondrisme : sensibilisés /giec ipbes patrons effondrés, faire face à ces murs. ex la mode, etc, les voitures, etc. Mener une réflexion stratégique en interne ++
casser les clichés.
Q /analyse stratégique : revisiter l'instrumentation de gestion. Revisiter au regard du vide stratégique, critique de l'approche managériale. Penser la finitude. sortir du business as usual.
/Elon Musk : comme Trump clarifie les débats. Contrairement à Macron et son en même temps !
assumer la conflictualité. Politiser l'écologie. Ex des patrons effondrés. pret à penser le démentèlement entreprise laitière /relocaliser garder un capitalisme financier. Q ultra politique.
Conclusion.
Nadège.
Sujet au coeur des débats, comment renoncer concrètement, se mettre en mouvement.
CF LE LIVRE HÉRITAGE... ++
Julien Lecaille :
On a progressé. élu, embêté car ne croyait plus au dd, était en peine. Heureux de ces travaux pour cadres actionnables, retrouver décision, autonomie.
/conflictualisation avant penser la réconciliation. Oser le conflit. Assumer.
Durée de lecture : 8 minutes Clé : Climat
La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record en dépassant les 420 parties par million (ppm), un taux qui n’avait pas été mesuré depuis 5 millions d’années. La trajectoire est telle que nous pourrions bientôt connaître les mêmes taux de dioxyde de carbone qu’il y a 15 millions d’années, quand les êtres humains n’existaient pas.
...
depuis quelques années des records de température sont battus pratiquement chaque mois ; pourquoi alors s’intéresser à celui-ci plutôt qu’à un autre ? D’abord parce que ce record-là est la cause de tous les autres : pics de chaleur et autres évènements extrêmes, acidification des océans ou fonte des glaces découlent tous de l’ascension irrésistible du CO2, et pas l’inverse. Mais surtout parce que dans le monde des climatologues, les relevés du Mauna Loa ont un statut particulier et symbolique.
...
situé pratiquement au centre du plus grand océan de la planète, au plus loin de toutes les activités humaines, il est perché à une altitude suffisante pour être au-dessus de ce que l’on nomme la couche d’inversion de l’atmosphère [1]
...
que nous dit le fait que la courbe de Keeling ait pour la première fois passé ce cap ? D’abord, que nous avons changé d’époque géologique. Car en réalité, ce n’est pas un record de plus de 60 ans que nous venons de battre… mais de cinq millions d’années ! « L’ère géologique dans laquelle nous vivons depuis deux millions et demi d’années, dite ère Quaternaire, se caractérise par des taux de CO2 qui fluctuent faiblement, oscillant au gré des glaciations et des déglaciations pour l’essentiel entre 180 et 280 ppm, avec quelques rares pics à 300 ppm », indique à Reporterre Gilles Ramstein, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de Paris-Saclay et auteur de Voyage à travers les climats de la Terre.
...
Depuis la révolution industrielle, nous aurions ainsi parcouru en deux ou trois siècles le chemin inverse des quarante derniers millions d’années de refroidissement progressif du climat.
...
la hausse du niveau marin est encore mal maîtrisée ... Giec de 1,1 mètre de hausse maximum d’ici la fin du siècle — ce qui serait déjà catastrophique — doit être considéré prudemment. « Grâce aux fossiles, nous savons qu’il y a eu dans le passé des hausses de plusieurs mètres en un siècle à certains moments ; mais nos modèles n’arrivent pas à les reproduire, ce qui montre qu’ils sont encore imparfaits. » Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
...
Notes
[1] Une couche d’inversion est une couche d’air dont le gradient de température est positif, c’est-à-dire que celle-ci croît avec l’altitude. La couche d’inversion se comporte alors comme un « couvercle ».
Connu / https://framasphere.org/posts/59eab9e08fd00139b73a002590d8e506
"Robert Sanscartier il y a environ 11 jours"
Ndlr : Conclusion une élévation de >1m en 2100 est un minimum... ALERTER ACT
Revisitons le Néolithique ! - 14 mai 2021 Par Géographies en mouvement Blog : Le blog de Géographies en mouvement
mots-clés Agriculture néolithique 3 commentaires 12 recommandés
Le Néolithique marque-t-il un tournant dans l’histoire de l’humanité ? L’heure est à la remise en question, au moins partielle, de ce récit consensuel. Les récents ouvrages de James C. Scott et Pierre Madelin synthétisent quelques avancées sur la question. (Par Renaud Duterme)
... opposition entre chasseurs-cueilleurs d’une part et agriculteurs-éleveurs de l’autre. La seconde catégorie serait la destinée naturelle de toute société, conformément à une vision évolutionniste. Si tout indique un passage d’une économie de la cueillette à un économie agricole il y a environ 11 500 ans au Proche-Orient et 10 000 ans en Chine et en Mésoamérique, rien ne permet pourtant d’affirmer que ces deux modes d’existences n’ont pas cohabité et ont suivi cette linéarité. De nombreux indices attestent l’idée selon laquelle des plantes, notamment des céréales, furent cultivées d’abord sous forme sauvage et non véritablement domestiquées. Dans certaines régions abondantes, il est également attesté que la sédentarité a précédé (au moins de plusieurs siècles) le passage à l’agriculture.
Il semble enfin que de nombreuses populations, suite à l’effondrement de la société agricole à laquelle elles appartenaient, rebasculaient dans un mode de vie basé davantage sur la chasse et la cueillette. Ces exemples brouillent la frontière entre ces deux modes de vie et réfutent tout fatalisme dans la destinée des sociétés de chasseurs cueilleurs.
...
De nombreuses découvertes témoignent du fait que le passage à une société agricole sédentaire va dans bien des cas s’accompagner de problèmes sanitaires et alimentaires plus importants que dans les sociétés préagricoles. Les dernières recherches en paléontologie font état de populations de chasseurs-cueilleurs en meilleure santé, bénéficiant d’un régime alimentaire plus varié et contraintes de travailler moins d’heures, et de sociétés moins vulnérables face aux calamités climatiques et aux épidémies.
...
ce tournant marquerait le début de l’Anthropocène ...
...
plus d’hypothèses que de réponses sur un passé lointain dont nous ne sommes pas près (et le serons-nous un jour) d’avoir percer tous les mystères.
Réf. :
Pierre Madelin, Faut-il en finir avec la civilisation ? Écosociété, 2021 https://ecosociete.org/livres/faut-il-en-finir-avec-la-civilisation.
James C. Scott, Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États, La Découverte, 2019 (anthropologue ) https://www.editionsladecouverte.fr/homo_domesticus-9782707199232.
Pour nous suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/geographiesenmouvement
[1] Madelin voit dans l’apparition du stockage un marqueur historique plus pertinent pour comprendre l’émergence des inégalités. Stockage évidemment déjà pratiqué par des sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Connu / https://twitter.com/MediapartBlogs/status/1393302601068957702
Tribune
Renaud Hétier et Nathanaël Wallenhorst, enseignants-chercheurs à l’Université Catholique de l’Ouest en sciences de l’éducation, estiment que l'école doit prendre en compte la question écologique.
Nathanaël Wallenhorst est coordinateur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de La Vérité sur l’Anthropocène (Le Pommier, 2020)
Renaud Hétier est coauteur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de L’humanité face à l’Anthropocène (PUF, 2021)
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compréhension de l’ampleur de l’altération du système Terre par les activités humaines.
Nous saisissons alors combien l’avenir de la vie humaine en société est compromis par l’économie néolibérale. De plus, celle-ci ne cesse d’accroître les inégalités en dépit de ce mythe mensonger du ruissellement des richesses
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apprendre, à l’école, à refuser la domination, la préemption et l’accumulation ... apprendre ensemble à aimer et habiter ce monde qui nous accueille pour que nous sachions soigner son hospitalité envers chacun des terriens – humains comme non humains. ... une vie qui compte, sans avoir à « compter » ... résistance à la puissance de l’argent ...
Société
Que signifie vivre dans une ville devenue hostile à la vie elle-même ? C’est l’expérience que font les habitant de Centreville, une petite commune pauvre de l’Illinois aux États-Unis, laissée à elle-même, qui a connu une lente et profonde dégradation. Une situation que nous devons considérer comme potentiellement la nôtre, tant elle incarne la menace qui pèse sur nos territoires. À l’heure de l’Anthropocène, les communs sont et seront en effet constitués de terres polluées, de rivières épuisées, de sols desséchés et d’infrastructures en décomposition : des « communs négatifs » en somme.
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Connu / https://twitter.com/LenaDormeau/status/1346795121954717696
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Benoit Vallauri a retweeté Léna Dormeau @LenaDormeau · 16h
Je vous recommande vivement la lecture de cet article d'@aamonnz pr @AOC_media ⬇️ "La difficulté à laquelle nous sommes confrontés tient à ce que nous nous trouvons collectivement dépendants d’organisations, de modèles et d’infrastructures dénués d’avenir" - 1 - 14 - 14
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Une étude scientifique indique que la masse anthropique — le poids de ce qui est fabriqué par les humains — dépasse celle des êtres vivants. Premier responsable : le secteur de la construction. Le poids des bâtiments et des infrastructures dépasse même celui des arbres. Et le plastique ? Il pèse deux fois plus que l’ensemble des animaux.
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« Tous les humains ne sont pas responsables à égalité de cet impact »
« C’est une comparaison très habile, parlante pour le grand public », dit à Reporterre Jean-Baptiste Jouffray, chercheur spécialiste du développement durable au Stockholm Resilience Center. « La même équipe avait montré en 2018 que les animaux d’élevage représentaient une biomasse dix fois plus importante que celle des oiseaux et mammifères sauvages réunis. »
Mais si ce concept d’Anthropocène montre le poids, réel et symbolique, des humains sur la planète, il ne montre pas que « tous les humains ne sont pas responsables à égalité de ce poids. Une visualisation géographique d’où se répartit cette masse anthropique serait intéressante », souligne Jean-Baptiste Jouffray. Certains préfèrent ainsi parler de Capitalocène, afin de souligner que l’emprise grandissante de l’espèce humaine sur Terre a commencé au moment et là où se développait le capitalisme.
...
Si on assume que l’humain a cette capacité d’influence, on constate que pour l’instant c’est pour le pire, mais cela pourrait être pour le mieux. »
[1] Emily Elhacham, Liad Ben-Uri, Jonathan Grozovski, Yinon M. Bar-On & Ron Milo, Global human-made mass exceeds all living biomass, Nature, décembre 2020. Traduction : la masse mondiale des produits manufacturés par les humains dépasse celle de toute la biomasse vivante.
Lire aussi : L’extraction mondiale de matériaux atteint... 70 millliards de tonnes par an https://reporterre.net/L-extraction-mondiale-de-materiaux-atteint-70-millliards-de-tonnes-par-an
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De leurs représentations sur les parois des grottes à la mise à l’arrêt de l’économie mondiale attribuée à un pangolin, les relations entre humains et animaux ne cessent de varier et d’évoluer en fonction du temps et des cultures. Cette relation privilégiée se lit au regard de ses conséquences sur l’évolution des liens utilitaires et affectifs avec les animaux.
La révolution néolithique est une des premières étapes avec la domestication des animaux comme ressource alimentaire et force de travail. L’agriculture et l’élevage constituent la première mise à distance entre le sauvage et le domestique. L’industrialisation, avec la libération de la dépendance au travail des animaux, a réduit leurs fonctions à l’alimentation ou à la compagnie, tandis que les animaux sauvages voient leurs espaces et leurs survies se réduire. Les animaux d’élevage sont devenus des machines vivantes optimisées avec la mécanisation et les élevages intensifs, sources de crises sanitaires à répétition. Les animaux sauvages sont gérés pour leur conservation ou surveillés pour leurs impacts réels ou supposés pour la santé ou le bien être humain. L’évolution passée et actuelle des liens utilitaristes entre humains et animaux ne sont pas sans conséquence sur les relations sensibles et affectives nouées au cours des temps.
La pandémie de Covid-19 nous interroge sur les mécanismes de l’émergence de nouveaux agents infectieux issus de la faune sauvage, mais plus généralement sur les liens entre l’Animal et les humains dans le contexte de la « grande accélération » de l’Anthropocène.
Le colloque « L’Animal à l’Anthropocène » convie les chercheurs de toutes disciplines autour de quatre thèmes :
- La domestication animale de la révolution néolithique à l’édition génétique
- Les animaux sauvages entre défaunation et réensauvagement
- Les animaux sentinelles des risques globaux et sanitaires
- Les animaux porteurs de savoirs
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Confidentialité Publique
Publié originellement 15 octobre 2020
CatégorieScience & Technologie
LicenceAttribution - Partage dans les mêmes conditions
LangueFrançais
Étiquettes : Framasoft ; design ; ethics by design ; numérique éthique
Durée 47 min 33 sec 2 Commentaires
Transcription : ... budget de k€ basé uniquement sur les dons, adhérents, 10 salariés, ... épuisement physique et mental, discours sur la toxicité du numérique a joué sur notre psyché, amis, on a tenu, mais on n'a rien résolu / système capitalisme, crises interdépendantes, victimes de boucles de rétroaction, réchauffement climatique, sécheresses, etc. Hommage à Bernard Stiegler, société de contribution, explorer d'autres continents, explorer des sous-systèmes, il nous faut du temps. On n'est pas des super héros, on ne veut pas être les portes-parole du libre. Participer au changement. La loi de 1901 est une des lois qui donne le plus de libertés dans le monde. ESS = BULL SHIT ! Aider les gens qui veulent changer le monde. enjeux de l'anthropocène pas compatibles. pas de croissance infinie. pas dépasser 10 salariés, asso à taille humaine, transmettre, essaimer. équité salariale, notre propre stabilité. accueil l'impermanence, les dons peuvent sa tarir. construire la fram-indépendance, lutter contre centralisation, lutter contre les égos, espace pour projets désirés, laisser des traces sous licence libre, réfléchir, requestionner, corinne morel-darleux bernard Moitessier navigateur, refus de parvenir. confucius, bonheur dans façon de gravir la montagne, vivre aventures de façon collective.
Q.
/Mobilizon /gilets jaunes, marches pour le climat gr facebook faire alternative hors gafam : penser un logiciel /inclusion, modération, sort mi-octobre.
/taille asso limitée : combat pas perdu /impact, période schyzo les pratiques collectives, apprendre entre nous, pj outils valeurs, entraide, inclusion, partage, contribution.
/marie-cécile design : les dev LL pas communauté la plus ouverte. démarche individuelle. le processus de dév est démarche d'émancipation. On sort de l'écon startup nation.
/compostabilité de laurent marceau animacoop s'assurer que pas perdu. Nos prod perdurent. poléniser avec chatons advient l'inattendu. ce qui peut naitre sur le terreau. Lâcher prise met en oeuvre résilience.
Ndlr : la transcription officielle
https://twitter.com/pyg/status/1326583016379080705
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@pyg@framapiaf.org @pyg · 5h
Hop, la vidéo où j'explique un peu plus les modèles (sociaux, économiques, politiques, etc) de #Framasoft vient d'être transcrite.
Il est question d'archipelisation, de compostabilité, d'effondrement, de refus de parvenir, de société de contribution…
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Sciences - Environnement et nature - 99 min
Disponible : Du 29/07/2021 au 28/07/2022
Disponible du 02/06/2020 au 07/08/2020 - Prochaine diffusion le vendredi 3 juillet à 09:25
De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète.
Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive. Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide. Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique.
Liaisons dangereuses
En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit. Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme.
Réalisation : Jean-Robert Viallet Pays : France Année : 2019
Ndlr : édifiant... À VOIR ABSOLUMENT
cet entretien constitue la suite et la fin du texte publié sur le blog des EA
https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/300420/sars2-et-anthropocene-significations-et-enjeux-pour-la-politique-publique
Connu / mel-echanges
Dans la préface de 1963 de son ouvrage La notion de politique[1], Carl Schmitt[2] déclarait de façon pour le moins inattendue que « l’ère de l’État [était] à son déclin ». Du point de vue de la France gaullienne et planificatrice, la formule avait de quoi sembler saugrenue. Trente ans plus tard, le juriste Olivier Beaud dans sa thèse de référence sur la Puissance de l’État[3] (1994) soulignait pourtant ex post la justesse du constat. Il fallait se rendre à l’évidence : la question de la « péremption » de l’État était désormais d’actualité. De toutes parts, des voix se bousculaient pour réclamer sa fin et son dépassement. L’État était accusé à la fois d’être « trop » et « pas assez » : trop pour ceux qui défendaient le localisme, le régionalisme ou le communalisme ; pas assez pour ceux qui prophétisaient une nouvelle ère géopolitique globalisée où n’existeraient que des superpuissances.
Cette période vient de subir un coup d’arrêt. La crise du Covid19, agissant comme un mouvement de balancier, a renvoyé le pendule de l’histoire dans les mains des partisans de l’État. Tous les médias s’en font l’écho
...
l’État apparaît aujourd’hui comme un champ de ruine : érodé de l’extérieur par une critique doctrinale multidimensionnelle, il a fini miné de l’intérieur par des décennies de politiques libérales, de droite et de gauche.
3. Construire l’État nouveau
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La séquence historique qui a vu se succéder Gilets jaunes, mouvement des retraites puis crise du Covid19 exhibe de toute part une population meurtrie par ces politiques publiques brutalisantes. La colère qui couve est immense[27]. Les potentialités d’embrasement – qu’elles proviennent de la souffrance des quartiers populaires ou d’une reprise des « actes Gilets jaunes » – sont réelles.
...
Dans le même temps, deux chantiers intellectuels doivent être ouverts pour répondre à deux des affirmations anti-étatistes que nous avons vu exposées ci-dessus :
- l’État est l’ennemi de la société ;
- l’État est l’ennemi de la liberté.
...
exige en réponse l’amorce d’un double processus :
1/ D’une part, il faut reconnecter l’État à la société
... En s’appuyant sur la philosophie politique de Spinoza, il est possible de penser l’État, non comme une instance subsistant en dehors des Hommes mais comme une véritable émanation de ces derniers. Pour Spinoza, ce qui définit toute chose c’est le conatus – c’est-à-dire « l’effort » par lequel cette chose « tend à persévérer dans son être » (L’Éthique). Ce conatus chez l’Homme lui confère à la fois un besoin de liberté et de sécurité. Depuis Hobbes, on sait que l’État formé par contrat social est généralement perçu comme le meilleur garant de la sécurité individuelle. Mais cette sécurité se paye au prix de la liberté. Le coup de force de Spinoza est de trouver le moyen d’allier les deux. Pour y parvenir, écrit le philosophe hollandais, il convient de mettre en place un État démocratique[29]. Mû et régi par le demos, l’État protège et sert nécessairement la société qui le commande. De même, n’étant plus une force extérieure à cette société mais son émission, le risque d’une privation de liberté disparaît. Mieux, l’État peut grâce à son imperium augmenter la « puissance d’agir » des individus et développer un « agir social » [30] bénéficiant à tous.
2/ D’autre part, il faut (re)faire de l’État, un instrument de combat contre l’ordre injuste. ... La controverse provient des différentes acceptions de la notion de liberté que Jean-Fabien Spitz modélise entre la « non-interférence » et la « non-domination ». Pour beaucoup, la liberté consiste à « faire tout ce qu’on veut », à ne pas être empêché ni gêné. C’est la liberté revendiquée comme « non-interférence ». Cette conception de la liberté, à l’origine de la pensée libérale et libertaire, rejette l’État catégorisé comme une puissance interférente. Mais il existe une autre conception qui définit la liberté comme une « non-domination ». Cette dernière, héritière du républicanisme antique, considère que la liberté la plus essentielle est celle de ne pas être esclave, en d’autres termes, d’avoir des droits politiques[33]. ... comme le note Rousseau au cours d’un raisonnement du Contrat social analogue à celui de Spinoza : « il n’y a que la force de l’État qui fasse la liberté de ses membres »[35]. Ce renversement de perspective d’un État n’étant plus le problème mais la solution se résume chez le philosophe Alfred Fouillée par une formule fameuse : « l’État ne confisque aucun droit, il les garantit tous »[36].
Le désordre du monde actuel doit nous inviter à nous saisir de ces deux modèles pour évaluer les dangers contemporains qui mettent en péril les libertés et le corps social. La première de toutes ces menaces est le risque d’effondrement généralisé. Ce risque environnemental met en accusation la vie humaine (l’anthropocène) mais aussi et surtout les conséquences de son activité économique (le capitalocène), comprendre l’extension sans fin du marché, la quête de profit et d’accumulation.
...
Connecté démocratiquement aux aspirations du grand nombre et des travailleurs, aiguillé par la souveraineté populaire, l’État nouveau devra être missionné pour répondre aux enjeux écologiques, sociaux et démocratiques[38]. Pour ce faire, il faudra s’extirper des débats caricaturaux (centralisation/décentralisation[39]) en proposant un ré-échelonnage de la décision publique articulant l’international, le national et le local[40] ; interdire l’aide au financement des chantiers écocides et rediriger ces mannes financières vers la bifurcation écologique, redonner du sens à l’impôt en mettant en place une fiscalité juste et une véritable répression contre l’évasion fiscale ; il faudra enfin rétablir « la République dans les faits » à travers l’activation de nouveaux réseaux, la remise en état des services publics et l’investissement massif dans l’éducation nationale. En un mot, « démocratiser l’État au lieu de le réduire » : telle est la réponse républicaine[41].
[1] C. Schmitt, La notion de politique ; Théorie du partisan, Paris, Flammarion, 1992.
[2] Carl Schmitt ayant appartenu au parti nazi entre 1933 et 1936, la lecture de son œuvre nécessite évidemment précaution, mise à distance et conscience critique de cette dimension biographique du juriste allemand.
[3] O. Beaud, La puissance de l’État, Paris, PUF, 1994.
[4]https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/05/economie-de-marche-la-crise-du-coronavirus-provoque-le-grand-retour-de-l-etat_6035651_3234.html
[5] https://www.liberation.fr/debats/2020/03/25/covid-19-le-retour-de-l-etat-providence_1782897
[6] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/la-crise-du-coronavirus-ou-le-retour-de-l-etat-20200323
[7] https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Face-coronavirus-retour-lEtat-2020-03-26-1201086163
[8] https://le1hebdo.fr/journal/numero/290
[9] Dans la philosophie allemande, la Weltanschauung correspond à la « conception du monde ».
[10] On doit à Tocqueville la première énonciation de ce continuum étatique, v. A. de Tocqueville, L’Ancien Régime et la Révolution (1856), Paris, Gallimard, 1985.
[11] J. Barbey, F. Bluche, S. Rials, Lois fondamentales et succession de France, Paris, Diffusion-Université-Culture, 1984.
[12] E. Kantorowicz, Les deux corps du roi : essai sur la théologie politique au Moyen Âge, Paris, Gallimard, 2019.
[13] Il faut également dire que les nombreuses guerres extérieures à partir du XVIIIe siècle vont générer des coûts et la création d’une armée permanente nourrissant ainsi le besoin d’un État percepteur d’impôts désormais vitaux. On peut ainsi dire, comme le résume Charles Tilly dans sa fameuse formule, que « la guerre a fait l’État autant que l’État a fait la guerre ».
[14] Voir sur la nature du « républicanisme jacobin » et sa « sensibilité », J. de Saint-Victor et T. Branthôme, Histoire de la République en France. Des origines à la Ve République, Paris, Economica, 2018, p. 13-17.
[15] Sur l’histoire de l’administration et son évolution au XIXe siècle, voir l’ouvrage de référence de l’historien du droit Grégoire Bigot, L’administration française. Politique, droit et société. 1789-1870, Paris, LexisNexis, 2014.
[16] M. Braddick, « Réflexions sur l’État en Angleterre (XVIe-XVIIe siècles) », in Histoire, économie & société, 2005, vol. 24e année, no. 1, pp. 29-50.
[17] « L’habitant des États-Unis apprend dès sa naissance qu’il faut s‘appuyer sur soi-même pour lutter contre les maux et les embarras de la vie ; il ne jette sur l’autorité sociale qu’un regard défiant et inquiet, et n’en appelle à son pouvoir que quand il ne peut s’en passer », A. de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835), Paris, Gallimard, 1986, t. II, p. 274.
[18] Des réflexions intéressantes à lire à ce sujet dans le numéro spécial de la revue Nouvelles FondationS, « L’État dans tous ses états », 2007/1, n°5.
[19] Lénine, L’État et la révolution (1917), Paris, La Fabrique, 2012.
[20] Notons qu’il existe en parallèle une tradition contraire qui, de Louis Blanc à Ferdinand Lassalle, considère que l’État peut et doit être utilisé pour lutter contre le capitalisme. Sur la question, P. Fouquet, « Marxisme et socialisme étatique », in Revue d’études comparatives Est-Ouest, vol. 12, 1981, n°1. p. 83-119.
[21] R. Gombin, Les origines du gauchisme, Paris, Seuil, 1971.
[22] Sur ce sujet, lire M. S. Christofferson, Les intellectuels contre la gauche : l’idéologie antitotalitaire, 1968-1981, Marseille, Agone, 2014.
[23] P. Clastres, La société contre l’État, Paris, Éditions de Minuit, 1974.
[24] Pour une histoire de ce rapport à la « réforme de l’État », voir la thèse de Philippe Bezes, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008), Paris, PUF, 2009.
[25] Pour un regard sur la question, v. N. Matyjasik et M. Guenoun (dir), En finir avec le New Public Management, Paris, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2019.
[26] S. Audier, Le colloque Walter Lippmann : aux origines du « néo-libéralisme », Lormont, Le Bord de l’eau, 2012 ; S. Halimi, Le grand bond en arrière : comment l’ordre libéral s’est imposé au monde, Marseille, Agone, 2012 ; F. Denord, Le néo-libéralisme à la française : histoire d’une idéologie politique, Marseille, Agone, 2016 ; G. Chamayou, La société ingouvernable : une généalogie du libéralisme autoritaire, Paris, La Fabrique, 2018 ; B. Amable et S. Palombarini, L’illusion du bloc bourgeois : alliances sociales et avenir du modèle français, Paris, Raisons d’agir éditions, 2018.
[27] M. Le Bretton, « La révolte au temps du coronavirus » in Quartier général du 23 avril 2020, https://qg.media/2020/04/23/la-revolte-au-temps-du-coronavirus-par-manon-le-bretton/.
[28] Sentiment grandissant actuellement du fait de l’explosion des violences policières. Sur cette question, voir le travail de recension de David Dufresne.
[29] Pour les détails de cette construction philosophique : J. de Saint-Victor et T. Branthôme, Histoire de la République en France. Des origines à la Ve République, op. cit., p. doit 105-111.
[30] Voir en ce sens l’édito de notre Institut du 23 avril 2020 par Fabien Escalona, https://www.institut-rousseau.fr/le-retour-de-letat-oui-mais-pas-nimporte-lequel/.
[31] J.-F. Spitz, Le moment républicain, Paris, Gallimard, 2005.
[32] P. Pettit, Républicanisme : une théorie de la liberté et du gouvernement, Paris, Gallimard, 2003.
[33] Cette liberté est donc intimement liée à la notion de citoyenneté. Voir sur toutes ces questions, J. de Saint-Victor et T. Branthôme, Histoire de la République en France. Des origines à la Ve République, op. cit., p. 31-45.
[34] Nicolas Roussellier a ainsi montré que le pouvoir exécutif et l’utilisation des moyens l’État ont été en partie accepté par le grand nombre du fait de l’extension des prérogatives du juge administratif, cf. N. Roussellier, La force de gouverner : le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles, Paris, Gallimard, 2015.
[35] J.-J. Rousseau, Du contrat social (1762), Paris, Gallimard, 1964, Livre II, chap. XII, p. 216.
[36] A. Fouillée, La science sociale contemporaine, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1885, p. 31.
[37] Sur cette dimension des Gilets jaunes, je me permets de renvoyer à un article écrit pour la revue Positions : https://positions-revue.fr/le-moment-gilets-jaunes-i-ce-quils-ont-su-dire/
[38] C’est tout l’objet des propositions de l’Institut Rousseau dans le cadre de son dossier « Comment reconstruire ? » ainsi que dans ses précédentes publications.
[39] C’est à un dépassement de ce débat qu’invite la note de Maxmilien Pierre-Latour, in https://www.institut-rousseau.fr/decentralisation-et-organisation-territoriale-vers-un-retour-a-letat/.
[40] Voir en ce sens le livre de David Djaïz, Slow démocratie : comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Paris, Allary Editions, 2019.
[41] J.-F. Spitz, Le moment républicain, op. cit.. p. 41.
Auteur de la note Thomas Branthôme Conseil scientifique Maître de conférences à l’Université Paris V Descartes, il est historien du droit et des idées politiques. Il est l’auteur, avec Jacques de Saint-Victor d’une Histoire de la République en France (éditions Économica, 2018).
écologie, Critique des nuisances, Racine de Moins Un
Étiquettes : anthropocène, écologie, économie, climat, décroissance, histoire des techniques, histoire politique, Jean-Baptiste Fressoz, pollution, société industrielle, technologie
Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, nous brosse à grands traits une histoire politique du CO2 aux XIXe et XXe siècles. Car aussi fameuse que soit la courbe des émission de CO2 établie par le GIEC, il est en fait assez difficile d’en faire une histoire suffisamment précise pour permettre par exemple de retracer la part de différents choix technologiques dans les émissions de gaz a effet de serre. Il est impossible de savoir, dans cette courbe, ce qui relève de l’automobile, de l’agriculture industrielle ou de la guerre. Il s’agit donc d’essayer de politiser le constat du changement climatique.
Racine de moins un
Une émission de critique des sciences, des technologies et de la société industrielle.
Émission Racine de Moins Un n°59, diffusée sur Radio Zinzine en février 2020.
Grandes lignes de la conférence :
Je vais essayer de repolitiser la fameuse courbe des émissions de CO2 aux XIXe et XXe siècles. Aussi fameuse que soit cette courbe, il est en fait assez difficile d’en faire une histoire suffisamment précise pour permettre par exemple de retracer la part de différents choix technologiques dans les émissions de CO2. On ne peut pas tracer, à l’intérieur de cette courbe, ce qui relève de l’automobile, de l’agriculture industrielle ou de la guerre.
...
Et malgré ces efforts considérables, il y a une diminution des émissions de CO2 de 60 % en dix ans, si je me souviens bien. C’est pas mal, mais c’est moins que ce qu’il faudrait que nous fassions dans les pays européens, par exemple. C’est le côté le plus effrayant…
Après, il est possible de se dire que les cubains sont très pauvres, qu’ils n’ont pas les technologies comme nous, etc. Mais dans le cas de la France qui investit massivement dans le nucléaire à partir des années 1970-80, les émissions de CO2 croissent de 1 ou 2 % par an environ. Cela devrait donc rendre un peu modeste sur la capacité des solutions high-tech pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Après, il y a des transitions énergétiques qui se passent très mal, par exemple en Corée du Nord qui a été confrontée au même problème que Cuba, sauf que là, il y a eu une famine épouvantable, entre 5 et 10 % de la population qui a succombé, etc.
Donc, il n’y a pas vraiment de leçon optimiste à tirer de l’histoire, je crois.
Jean-Baptiste Fressoz,
historien des sciences, des techniques et de l’environnement, chargé de recherche, Centre Alexandre Koyré, Centre national de la recherche scientifique, École des hautes études en sciences sociales.
Il est notamment l’auteur de :
L’Apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique, éd. Seuil, 2012 ;
avec Christophe Bonneuil, L’Événement anthropocène, la Terre, l’histoire et nous, éd. Seuil, 2014 ;
avec Fabien Locher, Les Révoltes du ciel, une autre histoire du changement climatique, éd. Seuil, 2020.
Conférence donnée dans le cadre de l’Université européenne d’été de l’Institut des Hautes Études pour la Science et la Technologie (IHEST) à Gouvieux, le 30 juin 2015.
Beaucoup de questions et quelques perspectives par temps de coronavirus
Il n’est sans doute pas faux de dire que le Covid-19 est une maladie du Capitalocène et qu’il nous fait entrer de plain-pied dans le XXIe siècle. Pour la première fois sans doute, il nous fait éprouver de façon tangible la véritable ampleur des catastrophes globales des temps à venir [1].
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survient une nouvelle rupture. A partir des années 1980 et plus encore depuis le début du XXIe siècle, on constate un emballement du rythme des nouvelles zoonoses : VIH, grippe aviaire H5N1, qui refait surface périodiquement depuis 1997 et notamment en 2006, SARS en 2003, grippe porcine en 2009, MERS en 2012, Ebola en 2014, jusqu’au Covid-19 (la liste n’est pas exhaustive). Cette fois, les causalités anthropiques jouent un rôle décisif. Un premier facteur tient à l’essor, amorcé dans les années 1960, de l’élevage industriel, en particulier en ce qui concerne le porc et le poulet, les deux chairs les plus consommées à l’échelle mondiale (au point que les os de poulets sont, avec le plastique et les radiations nucléaires, l’un des trois marqueurs géologiques les plus sûrs de l’Anthropocène).
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second facteur, c’est l’expansion de l’urbanisation et notamment l’essor des grandes métropoles. Combinée à d’autres causes de déforestation et d’artificialisation des milieux naturels, elle conduit les chasseurs en quête d’animaux sauvages à s’aventurer dans des zones jusque-là largement préservées de l’intervention humaine ; mais surtout, en réduisant les habitats des animaux sauvages, elle les contraint à se rapprocher des zones occupées par les humains. Il en résulte une multiplication des sauts d’espèce. C’est le cas du VIH, virus provenant de singes se déplaçant en raison de la déforestation, et c’est aussi le cas d’Ebola, virus provenant de chauves-souris chassées des forêts d’Afrique occidentale et centrale. Ce sont donc bien des transformations induites par l’expansion démesurée de l’économie mondiale, avec ses logiques de marchandisation et son absence manifeste d’attention aux équilibres du vivant, qui favorisent la multiplication actuelle des zoonoses.
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Qu’en est-il dans le cas du SARS-CoV-2 ? Il est trop tôt pour le dire, car on ne dispose d’aucune certitude en ce qui concerne la chaîne initiale de transmission du virus. La thèse généralement admise met en cause le marché de Wuhan, le rôle de la chauve-souris (d’autant plus vraisemblable que cette espèce est un formidable réservoir viral) et peut-être d’autres animaux sauvages qui y étaient vendus. Mais ces données ne sont peut-être pas aussi assurée qu’il y paraît. Le marché de Wuhan pourrait avoir été le lieu à partir duquel l’épidémie s’est propagé, mais pas forcément son premier point d’apparition. Au vu des enjeux politiques et géopolitiques de la question, et compte tenu du verrouillage de l’information par les autorités chinoises, il se pourrait qu’on ne dispose jamais de données fiables à ce sujet. On peut simplement suggérer que, dans ce cas, il n’y a pas nécessairement de lien entre la diffusion du SARS-CoV-2 et l’essor de l’élevage industriel (sauf si le virus est passé par l’intermédiaire d’animaux d’élevage). Il n’est pas sûr non plus qu’un lien avec l’expansion urbaine puisse être établi (encore que Wuhan est une métropole de 12 millions d’habitants). En revanche, un troisième facteur est ici décisif : c’est l’intensification des flux mondiaux associés à la production des biens et à la circulation des personnes. A l’évidence, le coronavirus ne se serait pas diffusé comme il l’a fait si Wuhan n’était devenue l’une des capitales mondiales de l’industrie automobile. La causalité est en fait double : elle tient à l’essor de la Chine, devenue deuxième puissance économique mondiale (16% du PIB mondial, contre seulement 4% en 2003), mais aussi à l’expansion démesurée du trafic aérien (le nombre de passagers a doublé en quinze ans). De fait, la diffusion du coronavirus correspond très exactement à la carte de densité du trafic aérien mondial
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Ce sont bien les zones les plus interconnectées et les plus « centrales » du capitalisme globalisé qui ont été d’abord touchées.
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une maladie comme le paludisme touche 200 millions de personnes et fait environ 400 000 victimes chaque année, sans provoquer beaucoup d’émois.
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il existe bien d’autres causes de mortalité provoquées par le productivisme capitaliste, qui sont loin de susciter une mobilisation aussi générale que l’actuelle pandémie. On pense à l’effondrement de la biodiversité (combien d’espèces disparues ou décimées ?) ou encore à l’holocauste d’un milliard d’animaux dans les méga-incendies australiens, en 2019. Et même en s’en tenant à la mortalité humaine, la liste est longue et douloureuse : multiplication des cancers liés à l’usage des pesticides ou d’autres substances toxiques ; troubles causés par les perturbateurs endocriniens ; le syndrome métabolique (surpoids, diabète et hypertension) associé à l’alimentation industrialisée et au mode de vie moderne, et affectant désormais un tiers de l’humanité (c’est d’ailleurs la principale co-morbidité entraînant le décès d’un nombre considérable de malades atteints du Covid-19) ; résistance bactérienne liée à la surconsommation d’antibiotiques (dont on estime qu’elle provoque 30 000 morts chaque année en Europe) ; ou encore les morts prématurées provoquées par la pollution atmosphérique (9 millions par an, pour les seules particules fines), etc.
...
conditions systémiques du Capitalocène : le rythme accéléré d’apparition de nouvelles zoonoses (presque une tous les deux ans, désormais), ce qui veut dire que les barrières d’espèces sont de plus en plus ténues ; le fait qu’un bon nombre de ces zoonoses impliquent des espèces sauvages, ce qui était rarement le cas dans le passé (et ce qui signale les effets d’une destruction sans limite des milieux naturels autrefois préservés) ; enfin, la diffusion généralisée et extrêmement rapide de la pandémie, ce qui fait du Covid-19 la première pandémie véritablement globale du monde globalisé. Cela conduit aussi à affirmer que, quelle que soit la mortalité plus ou moins élevée qu’il aura in fine provoqué, le Covid-19 ne sera pas la dernière des grandes pandémies du XXIe siècle, ni sans doute la plus ravageuse
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puissance de destruction plus ample encore : celle d’un capitalisme pathogène, à la fois écocide et humanicide. Aucune civilisation n’avait jusque-là produit autant de facteurs de multiplication et de généralisation de maladies graves, en même temps que de destruction des milieux vivants. Moyennant ces précisions, on peut bien affirmer que le SARS-CoV-2 est, avec de nombreuses autres causes de mortalité et de destruction, une maladie du Capitalocène. Et si l’on peut dire que le XXIe siècle commence en 2020, c’est parce que le Covid-19 nous fait éprouver, pour la première fois à une échelle aussi globale et avec une brutalité aussi soudaine, ce que seront les catastrophes propres à une époque marquée par la venue à échéance des lourdes factures du Capitalocène. Enfin, dire que le SARS-CoV-2 est une maladie du Capitalocène, c’est aussi, sans minimiser sa dangerosité spécifique, pointer un agent pathogène bien plus meurtrier encore et dont il dépend des humains que nous sommes de débarrasser la planète : le capitalisme lui-même.
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caractère hautement inégalitaire du confinement. ... l’inégalité est double, face à la maladie et face aux conditions de confinement. Bien des dualités ont été amplement décrites et dénoncées [12] ... Les inégalités raciales recoupent et renforcent bien souvent les clivages sociaux ... flagrante surreprésentation des afro-descendants parmi les victimes du Covid-19 aux États-Unis (70% des décès dans de nombreux états où ils ne représentent qu’un tiers de la population). La surexposition des femmes à la maladie a aussi été soulignée, même si les formes graves et la mortalité touchent, au final, davantage les hommes ... En Afrique, le Covid-19 est aussi apparu comme une maladie des élites, car ce sont bel et bien les membres de celles-ci, habitués aux voyages en avion et intégrés à la jet set transnationalisée, qui ont été les premiers touchés. ... Cela contraste fortement avec Ebola, une maladie venant des zones rurales ... cette pandémie frappe d’abord à la tête. En cela, elle est bien une maladie de la globalisation
...
le fonctionnement déficient de rouages locaux de l’État chinois [20] et la corruption généralisée qui l’affecte, tout autant que la volonté de maintenir à tout prix la vie du Parti ont causé une diffusion de l’épidémie qui aurait pu être réduite de 95% si trois précieuses semaines n’avaient pas été perdues.
...
Hong Kong et la Corée du Sud, semblent être parvenus à mettre en œuvre des mesures de contention précoce et d’atténuation, qui ont permis, du moins dans un premier temps, de contrôler l’épidémie sans bloquer radicalement l’économie. Mais il existe un ensemble de conditions bien particulières qui rendaient cette réponse possible : des caractéristiques géographiques spécifiques, avec des territoires de faible extension et en situation d’insularité ou de quasi-insularité ; une préparation rigoureuse, notamment du fait de l’expérience du SARS de 2003, ce qui a permis d’agir à un stade très précoce de l’épidémie ; des moyens matériels importants permettant notamment le port généralisé du masque, une très grande capacité de test ou encore une pratique massive de la désinfection urbaine (à Séoul, les métros sont entièrement désinfectés après chaque voyage) ; un système de santé performant (7 lits de soins intensifs pour 1 000 personnes, soit un peu plus qu’en Allemagne et plus du double de la France) ; mais aussi l’emploi immédiat de techniques de contrôle de la population (traçage des malades et de leurs contacts par application numérique) [21]. Ainsi, alliant puissance économique et efficience étatique, la Corée du Sud est citée en exemple pour avoir réussi à « aplatir » la courbe de l’épidémie sans trop affecter la machine productive.
c) Les hyperlibéraux darwinistes et les populistes illuminés ont longtemps refusé de sacrifier l’économie aux exigences sanitaires. ... le coût humain de l’inaction sanitaire allait dépasser ce qui était socialement supportable ... tout comme Trump qui, sans prendre toutes les décisions attendues du chef de l’exécutif fédéral, a fini par accepter les mesures sanitaires préconisées par ses conseillers, Bolsonaro a perdu la partie. Il s’est mis à dos tous les gouverneurs et a même vu fondre le soutien de l’armée, comme en témoigne l’épisode assez ubuesque au cours duquel les généraux de son cabinet l’ont empêché de limoger son ministre de la santé, manifestant ainsi qu’il avait perdu la main sur les décisions gouvernementales [22]. Ainsi, les adeptes les plus cyniques d’une économie pure, ne craignant pas d’avouer leur complète indifférence à la vie humaine, ont fini par manger leur chapeau et ont dû se rallier à la tendance globale au confinement général. ... président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador. Considéré par certains comme un héraut de la gauche progressiste, il n’en a pas moins égalé Trump et Bolsonaro par sa façon de mépriser les consignes de prévention, de continuer à faire des meetings, d’embrasser ses admirateurs et de repousser ostensiblement le gel hydroalcoolique tendu à ses ministres. ... parfaite incarnation du « développementisme », qui en est la version progressiste. ... Au total, les cas de Lopez Obrador, Trump et Bolsonaro, montrent combien le fanatisme de l’économie (dans ses diverses variantes) et le fanatisme de la religion se rejoignent et s’entremêlent à merveille. L’hypothèse benjaminienne du capitalisme comme religion n’a jamais paru aussi avérée [24].
...
Il y a dans l’impréparation et le déficit d’anticipation un trait éminemment présentiste qui, notamment en France, a atteint des dimensions criminelles, mais il y a aussi, tout simplement, une forme de déni, lié à la volonté de croire qu’on pourra éviter de prendre des mesures portant atteinte à la bonne marche de l’économie. En France, le revirement est intervenu entre le 12 et le 16 mars, soit entre les deux interventions d’Emmanuel Macron, la seconde annonçant le confinement général du pays [25]. On dit volontiers que les projections de l’Imperial College auraient, là aussi, joué un rôle déterminant : l’ampleur de la mortalité prévisible élève soudainement le coût politique de l’inaction ou du déficit de l’action publique ; la primauté du souci économique n’est plus tenable. ... C’est ici que la responsabilité des politiques de santé passées est considérable ... pas de masques, pas de test, pas assez de lits, pas de culture de la prévention. ... l’Allemagne, dont, curieusement, on parle fort peu. Organisation efficace, moyens matériels importants et qualité du système hospitalier (deux fois plus de lits par habitant qu’en France) explique sans doute un niveau de mortalité plus faible, alors même que les mesures de confinement y sont plus souples (comme c’est aussi le cas en Suède). Le statut d’exception de la puissance dominante en Europe expliquerait-il la possibilité d’une voie en quelque sorte intermédiaire entre celle de ses voisins et celle de la Corée du Sud ?
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trois pôles principaux : le minimalisme sanitaire libéral-darwiniste ; l’atténuation mise en place par des États bien préparés et dotés de puissants moyens matériels et techniques ; les mesures de confinement généralisé, mises en œuvre de façon plus ou moins autoritaire. ... confinement, qui concerne désormais plus de 4 milliards de personnes dans le monde.
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Voilà donc bien le plus incroyable. ... Ils ont fait l’impensable et mis l’économie mondiale presque à l’arrêt, entraînant ainsi une récession – et bientôt une crise économique – bien plus considérable que celle de 2008 et qui impose déjà, aux dires du FMI lui-même, la comparaison avec 1929.
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« sauver des vies » vaut moins en soi que parce que c’est une nécessité pour l’économie elle-même.
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les zapatistes du Chiapas ont surpris par la précocité et la clarté de leur réaction. Dans son communiqué du 16 mars, l’EZLN déclare l’alerte rouge dans les territoires rebelles, recommande aux conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes de fermer les caracoles (centres régionaux) et invite les peuples du monde à prendre la mesure de la gravité de la maladie et à adopter « des mesures sanitaires exceptionnelles », sans pour autant abandonner les luttes en cours [29]. Cette annonce est d’autant plus remarquable que les autorités de l’État fédéral n’étaient pas alors les seules voix à minimiser le danger de l’épidémie ... les responsables de la santé autonome zapatiste ont partagé les informations disponibles concernant les symptômes de la maladie et ses modes de contagion ; et ils ont recommandé des mesures de prévention et de contention, telles que la suspension des réunions ou la mise en quarantaine des personnes revenant d’autres régions. Mais c’est aux communautés elles-mêmes qu’il est revenu de prendre les décisions qu’elles considéraient pertinentes, en fonction de la situation particulière de chaque lieu.
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La pandémie provoquée par le SARS-CoV-2 est venue ouvrir une faille entre l’exigence sanitaire de protection des populations et la poursuite du fonctionnement de la machinerie économique. La voie permettant de concilier avec le moins de heurts possibles ces deux préoccupations s’est avérée inaccessible à la plupart des pays, par manque de préparation et de moyens matériels – présentisme, néolibéralisme et asymétries planétaires conjuguant ici leurs effets. La voie cynique d’un sacrifice affiché des vies humaines au dieu Économie a fini par apparaître politiquement intenable. Les mesures drastiques d’endiguement et de confinement qui ont donc dû être prises ont mis à l’arrêt une part considérable de l’économie mondiale. Même si la nouvelle version de l’idéologie dominante globalisée s’emploie à affirmer qu’il n’y a pas de contradiction entre mesures sanitaires et souci de l’économie – la lutte contre la pandémie étant la condition du retour à la bonne marche de la seconde – , il est patent que les politiques adoptées mondialement sont allées, à court terme, à l’encontre des impératifs strictement économiques, au point d’amorcer la plus grave crise économique depuis presque un siècle.
Dans ce contexte, il est évident que les États cherchent à tirer tout le parti possible d’une situation d’urgence sanitaire imposant un contrôle strict des populations : renforcement de l’emprise policière (voire militaire), perfectionnement des techniques de surveillance et de contrôle, notamment à travers le traçage numérique des contacts, mesures d’exception tendant à se pérenniser, dérogations au droit du travail, généralisation du télé-travail et du télé-enseignement, isolement permettant de briser les solidarités et les mobilisations collectives émergentes, etc. La « stratégie du choc », chère à Naomi Klein et consistant à justifier l’imposition de mesures impopulaires par la nécessité de répondre à la gravité de la crise en cours [30], est plus que jamais à l’œuvre
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plutôt que de considérer uniquement les mesures de confinement comme l’expression abstraite du caractère autoritaire de l’État, comme la quintessence du contrôle biopolitique des populations ou comme la simple perpétuation de la toute-puissance de l’économie (toutes analyses qui sont au demeurant sans doute nécessaires), il serait peut-être bon d’admettre que les mesures drastiques de contention de la pandémie sont, pour les dominants eux-mêmes, lourdes de tensions et de contradictions – comme le sont aussi les enjeux du déconfinement. Malgré le caractère écrasant des formes de domination et leur tendance à se renforcer sans cesse, il ne faudrait pas oublier que les gouvernants et les élites mondiales agissent sous la menace constante d’un niveau de discrédit, de perte de confiance, d’insatisfaction et de colère qui a conduit, au cours des deux dernières années, à des soulèvements populaires d’une ampleur tout à fait inattendue – tendances dont il y a tout lieu de penser qu’elles ne peuvent que s’accentuer à la faveur de la crise du coronavirus.
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les forces systémiques qui ont conduit le système-monde globalisé au point où il en est n’ont pas magiquement disparues, par la seule vertu d’un virus vengeur . Elles sont toujours à l’œuvre et à la manœuvre – et toujours dominantes. Il est donc plus que probable qu’elles imposent, dès que les conditions sanitaires le permettront, un retour au business as usual – si possible plus sécurisé encore qu’auparavant. ... la tendance à la reprise du cours ordinaire de l’économie devrait l’emporter, en jouant de la nécessité de la récupération et peut-être aussi d’un consumérisme de rattrapage. ... relégueront au second plan les enjeux climatiques et écologiques ... Cependant Deux points d'inflexion semblent presque faire l’unanimité : - la nécessaire relocalisation de certaines productions vitales ; - une revalorisation des services publics, voire un retour de l’État-Providence. ... (néo-)libéralisme autoritaire [34]. ... Trois dimensions se rejoignent ici : une perte de crédibilité des gouvernants et une insatisfaction croissante à l’égard d’une démocratie représentative à bout de souffle (les causes profondes de ces processus étant très directement liées à la subordination structurelle des États vis-à-vis des forces de l’économie transnationalisée) ; un degré d’accentuation des inégalités sociales qui les rend désormais de plus en plus inacceptables ; et, enfin, la conscience devenue aiguë, surtout parmi les plus jeunes générations, des dégâts écologiques induits par le productivisme capitaliste. ... condamnation sans appel des politiques néolibérales appliquées au secteur de la santé, dès lors qu’elles sont la cause directe d’un manque de moyens et d’une impréparation dont la dimension criminelle est apparue aux yeux de tous. A l’inverse, s’est fait jour un immense besoin de services publics, afin de répondre aux exigences de soin, de solidarité et de protection des plus vulnérables. Par ailleurs, les niveaux d’inégalités engendrés par des décennies de néolibéralisme sont apparus avec plus de violence encore au prisme des situations créées par la crise sanitaire ... classes populaires contraintes à travailler pour des salaires devenus doublement indécents, au regard des risques encourus et des morts au champ du labeur, mais aussi du caractère de haute nécessité soudainement reconnue à des tâches jadis méprisées ou mal considérées. En outre, il n’est pas exclu que l’urgence absolue de la crise sanitaire donne plus de consistance sensible à la menace du réchauffement climatique, cette « urgence lente » mais plus redoutable encore que le Covid-19.
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La colère, pour l’heure contenue, déborde déjà. Colère face au caractère criminel de l’action des gouvernants qui ont soumis l’hôpital public à des cures d’austérité répétées et sont restés sourds aux revendications insistantes des soignants. Colère suscitée par l’impréparation face au risque épidémique ... Les motifs de colère noire ne manquent pas. Certains médecins en appellent à « l’insurrection générale de tous les professionnels de santé » [36]. D’autres entreprennent de traduire en justice les membres du gouvernement. Les actions à venir sont légions. Sous la contention du confinement, gronde une déferlante de colère. Une colère qui n’a rien d’aveugle et qui, au contraire, s’emploie à dévoiler ce que les gouvernants tentent de masquer. Une juste colère, une digne rage, comme disent les zapatistes. De quoi, peut-être, raviver la flamme de la révolte des Gilets Jaunes.
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1249692656894173187
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corinne morel darleux @cmoreldarleux - 0 - 5 - 9
Tour d'horizon conséquent de Jérôme Baschet sur la double tendance à l'oeuvre entre délégitimation croissante des politiques néolibérales et poursuite de celles-ci, aboutissant à une tension de plus en plus explosive et à l'issue incertaine (appel à la lutte et à la digne rage)
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Confinés mais pas isolés !
Pendant le confinement, Place Publique Paris organise une série de débats en ligne, accessible à tous. Vous n'avez pas pu y participer ? Retrouvez-les en podcast sur notre chaîne.
avec Enzo Lesourt, docteur en philosophie politique, diplômé de Sciences Po et conseiller spécial d'Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Il a publié "Survivre à a l'anthropocène" (PUF, 2018) et "André Gorz, portrait du philosophe en contrebandier" (L'Harmattan, 2011).
Au moment où la puissance des hommes percute les équilibres de la biosphère, où les catastrophes et les chocs se diffusent avec la rapidité d'un virus à l'ensemble de la planète, l'écologie politique d'André Gorz fait de lui l'un des premiers penseurs de l'anthropocène.
En effet, l'écologie politique d'André Gorz (1923-2007) éclaire nos temps de veille de catastrophes globalisées. Communément, l'écologie prend pour point de départ la sauvegarde de la biosphère et la préservation du climat.
André Gorz retourne la focale : elle commence, pour lui, au plus profond de l'intimité de l'individu et veut lui permettre de (re)construire étape par étape sa place dans son corps, dans sa ville, dans sa société. De disposer les gardes fous éthiques, les nouvelles formes économiques, les nouveaux rapports à la technologie qui, in fine, lui permettent de dire "Je", d'habiter le monde et d'être autonome.
.#Debat #Confinement #Productivité #Capitalisme #PlacePublique #Citoyen
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Transcription : ... dominique bourg définit l'anthropocène comme la bascule du risque à la menace. ... comment vivre dans le chaos ? pb du capitalisme, donc capitalocène ... ce serait une tendance à l'accumulation chez l'humain qui serait la cause et pas le capitalisme. le libéralisme a été un extincteur des guerres civiles. donc le capitalisme pensé comme une réponse. Comment on gouverne entre guerre civile et effondrement. Début : james scott 3 dates : hiroshima 2è guerre mondiale ; révol indust / én. fossiles ; avec l'invention du feu (anthropocène faible) déjà impactant pour l'environnement. POint commun : notre façon d'habiter notre terrain de jeu, quelle que soit sa taille. toucher les limite du décor. relation habitat/décors. Le confinement en est aussi une ! Travailler cette relation entre moi et mon décors. Action localisée. Peut nous guider pour les autres échelles. /émergence prise de conscience.
J
joséphine Conche : thèse géographique / tourisme /espace-temps requestionné
seule chez elle, règle tout ce qui avait été mis de côté.
Mr ? : prise de conscience de l'interdépendance annecy & 2è niv dépendant de ce qui se passe en moi (croyance, vision du monde, émotions)
Sophie St-Denis, Place publique : du rythme, des rites rassurent, exp de la pénurie connue à cuba, source d'angoisses
Gaël à la campagne : ça change pas grand chose. juste plus de voitures sur les routes. /anthropo faible, qu'est-ce que ça amène ?
Karine : a exp confiné avec un inconnu à la rue, invivable car besoin de son espace perso y vient d'où ce besoin? /ctrl des passions guerres civiles ou de religion clair pour l'état, mais /l'individu ?
Maxime : /virginie marie l'homme à la hauteur du géologique, valide une super puissance de l'homme
Enzo
/bascule des passions et des intérêts d'Albert Hirschman bascule culturelle à l'accumulation tranquille, système industriel état providence, instinct de survie de la société. /domicile lieu de passage à lieu d'habiter /anthropo faible le dév de l'humanité l'a mis en germe -> outil et échelle ratio entre moi/mon outil/mon échelle. dim globale du giec retournée par gorz départ au monde vécu de l'individu, éthique personnelle/mon domicile perso.
André gorz juif échappe de peu à la Shoah, n'a plus rien, se recrée en créant des outils /existentialisme de sartre se sculpter soi-même ses outils ? l'oeuvre crée son auteur ! réduire espace individu/société => politique : changer la règle de la mégamachine qui exproprie. écolo politique défense du monde vécu. situe son domicile au niveau de l'intime. Pt de départ anthropocène intime. irréconciliabilité puis côtoie ivan illich : société conviviale et contre-productivité. Changements d'échelle-> changements de nature. Passé un seuil, ça devient pervers. ex de l'école ++ idem /santé dépossédé de notre corps. idem /voiture ++ maintenir un certain niveau pour société convivale. /nucléaire /état policier contrôle total donc design de la société. La technologie pousse à un modèle totalitaire
/relation de rose comment on dit je à plusieurs ? pensée par cercles concentriques à partir de l'individu.
3 activ : - domestiques - économiques - autonomes (autoprod de soi) ++
le capitalisme étouffe les deux autres dim. Comment on les sanctuarise ?
But société : dév. l'autonomie en compressant les deux autres.
Le politique régule les tensions entre ces 3 sphères
déf du bon gouv : permanence et franchise de l'affrontement
le confinement = école pratique de l'anthropocène ++
53:56 éric piolle : pj pol mélange pensée, agir, pensée rusée collective et conduite du changement
parti de réintroduire du spirituel dans la politique parti de georges bataille
mêler pensée et action, combiner imaginaires, fil conducteur abandonner le dd
basculer /triptique où l'ensemble de nos actions ont pour objet ou sont à la fois un labeur et une oeuvre qui visent à garantir des sécurités, chérir des biens communs et nourrir notre désir de sens. Et que choisir des fils qui parlent à tous donc on a travaillé en 1er sur des Q d'espace public, d'éducation populaire dont culture et sport, de santé, d'alimentation, de mobilité. On tire ces fils transversaux pour venir incarner à un moment et se faire déborder par nos actions avec cet espace là. C'est pour ça qu'on a arrêté notre contrat de pub avec DECAU pour réaffirmer cette suprématie du politique sur la sphère économique. Nous auto-organiser pour recontenir et la remettre comme n'importe quelle activité dans ce triptique commun, activité, garantie et sécurité, chérir les communs et nourrir le désir de sens.
On avance là dessus dans une organisation politique où on pense finalement chaque citoyen comme étant à la fois un individu qui a un rôle et qui est membre constituant de la communauté. Donc en revenant aux critique d'edgar morin, qui approche notre humanité, on est à la fois un animal, un individu et un membre constituant de communauté.
QUESTIONS
Mme de place publique à montpellier : n'est-ce pas conservateur ? et genré ?
marchandiser ou non ? ya des digues. 1000h de trav / an -> revenu universel garanti. nécessité / autonomie
Claire : des ex+concrets /gratuité ou progressivité, bien commun/marchand
Catherine : manque rel entre personnes, comment ça s'organise ?
Sophie : /dim collective comment ? et pensée de gorz /état se transforme dilemme entre émancipation des gens et attente/nécessité de l'état ?
Medi : /capitalocène penser la société d'après /valeur se fabrique par mesure de la quantité mais de moins en moins de travail => produire de +en+ l'agent n'a plus de valeur, ni réalité concrète
ENZO ET ÉRIC RÉPONDENT
gorz était un pseudo et au nouvel obs en tant que journaliste avec autre pseudo était proche cfdt, psu, michel rocard, n'est pas un organisateur.
a pj à l'échelle de la ville. Bien sûr que le capitalisme est un pb mais archéologie de l'accumulation amène des éléments ++
L'écologie relève d'abord de l'anthropologie. Contenir la logique d'expansion. éloigner le capitalisme du pouvoir + maintenir l'économie dans un espace acceptable. état qui régule, donner de la valeur au bien commun. ex eau municipale, parkings, clinique mutualiste, fait mobiliser les gens ; la ville aussi un lieu à vivre, autonomie alimentaire, stratégie agricole, ferme urbaine, saveurs, fruits de saison, zones d'ombre, fraicheur devient stratégique,
ÉRIC PIOLLE : individus organisés en collectif ou en institution ni fossile, ni nucléaire, coopérative d'énergie, réseau de complices du changement, plan canicule, ouvrir musées sous canicule, politique de santé,chantiers participatifs habitants se rapproprient l'espa public, produire ensemble, les droits fondés sur la connexion avec la caf, articuler court terme/long terme,
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?5KIEvQ via https://twitter.com/aamonnz/status/1237078660080979968
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Alexandre Monnin a retweeté Alexandre Monnin @aamonnz 9 mars
Annonce du lancement du Master of Science "Strategy and Design for the Anthropocene", fruit d'un partenariat entre l' @ESCClermont
et @StrateDesign Lyon Pour acter la redirection écologique.
3 nouveaux Masters of Science à la rentrée 2020 | ESC Clermont Busines
Le MSc Transforming Mobility - Business Models & Vehicles for the future (en partenariat avec Sigma Clermont) Déjà associés dans la conception de la spécialisation Automobile du Master, Sigma Cler esc-clermont.fr
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La présentation à https://chaire-philo.fr/heriter-et-prendre-soin-dun-monde-en-train-de-se-defaire/ -> https://chaire-philo.fr/wp-content/uploads/2020/03/Pr%C3%A9sentation-Alexandre-Monnin.pdf à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?esXHeA dont
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- page 33 tech zombie / tech vivante ++
- page 35 « Techniques du naturer »
- p 38 n gérer l’anthropocène
- p 40 Hériter et prendre soin du monde organisé - Le projet Closing Worlds
- p 41 Fermer l'avenir
- P 42 INVESTISSEZ DANS LE DERNIER INVESTISSEMENT
Diego Landivar : diegolandivar@gmail.combat
Alexandre Monnin : aamonnz@gmail.com - p 44 Futuration / Défuturation
- p 45 Undesign
- p 46 Hériter : deux directions : de l'existant - de ce qui n'existe pas encore
- p 47 CLIENTS : soutenir les patrons effondrés ; accompagner les organisations qui planifient leurs fins ; des terrains à fermer
- p 48 Une enquête en cours
- p 49-53 SCÉNARIOS ET FONCTIONNALITÉS : TABLEAUX
- P 55-65 Les communs négatifs
- p 56 Définition proposée avec Lionel Maurel
- p 66-69 Communs négatifs et pharmaka (ndlr : =pharmakon ?)
- p 70 La « mutabilité des communs » - dimension conflictuelle
- p 71 Designer les communs négatifs ?
- p 72 Conclusion - Que faire ?
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Connue / https://twitter.com/aamonnz/status/1237819846601007104
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Conversation Alexandre Monnin @aamonnz
"mon intervention", au @LeCnam, le 26 février dernier, dans le cadre de la la chaire @hospiphilo
1/2 - 8:17 PM · 11 mars 2020·Twitter Web App
20 Retweets - 29 J'aime
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Transcription : ... dualité ... effet rebond ... c'est maintenant qu'il faut arrêter d'émettre de l'énerge ... pas le moment de semer des graines ex la fusion ... temps qui dramatise la question de l'action. Comment atterrir, où atterrir ?
Le monde organisé selon SAP (Leader des logiciels de gestion de multinationale) est un cliché / hhenry Mintzberg théorie des organisations ; thibaut Le Texier. Nous sommes dans un monde d'entreprises.
le devenir organisation du monde. opposer les organisations aux institutions, ce n'est pas la même chose. institutions dégradées en organisations.En sortir. Replacer des enjeux cosmologiques. /design maintenir l'habitabilité du monde pour les humains ) LE projet. Couplage entre design et organisations. Principes organisateurs du monde par les orgas. Rodolphe Durand. Pierre Montebello. ... Le manager manipule le groupe humain pour une efficience. Alors que :
- bruno latour /système d'engendrement : ... l'agir avec pour aller vers le commun ...pluraliser la technique now tech zombie / tech vivante basée sur du renouvelable. /livre techniques du naturer ... worldmaking (la fabrique du monde) comme les champignons donc design non humain.
/anthropocène brèche cosmologique dans les organisations. les orgas produisent de la désorganisation. crise ontologique ... sciences de gestion, science fondamentale, mais anthrorpocentrée. un mond humain devenu inhumain. Socialité des agencements ... couper distinction humain/non humain. sources théologiques de l'orga !
Pr closing word : hériter, prendre soin du monde organisé. BPI -> bp de désinvestissement. /brexit : londres symbole de la mondialisation ; comment hériter de ses ruines ? défuturation produite / Le design .... /habitable ... /objets connectés innov d'il y a >30 ans arrivent en étant obsolètes ++ /objets riches en services => >>q d'énergie => objets pauvres en services !
/undesign design non progressiste : le soutenable ...ya des survivances du passé
/Hériter : de l'existant pour la désaffecteret la réaffecter ou atterrissage par paliers ; de ce qui n'existe pas encore. destauration ne pas faire advenir une idée devenue obsolète
/patrons effondrés accompagner pour planifer leur fin
imposer une planification écologique car ex une planète à 4°C est inassurable ; la décroissance devenue le principal horizon d'optimisation financière .../stations de ski déjà 168 désaffectées. c'est donc dès aujourd'hui.
ne plus opposer nature et culture. les alpes s'effondrent. fabr de ski se lance dans le streetware, secteur aussi affecté ! sic
/boussole stratégique pour les orgas dans l'anthropo
un monde à reprendre ; une finitude qui approche ; désinnovation/désinvestissement (divest)
Matrice Mc Kinsey révisée -> prendre en compte la réalité de l'anthropocène dans la grille de gestion actuelle
À l'opposé de SAP !
enquêtes, veilles sur des actions, proposer les leviers qui font défaut, inventer
/obsolescence programmer lutter ? si pas d'effets de bord
Un ordiphone ne sera jamais durable. numériser la carte vitale = injonction contradictoire.
Programmer l'obsolescence sans culpabiliser mais renoncer démocratiquement ex gilets jaunes / voiture
Les communs négatifs
politiquedescommuns.cc ++
être en rupture avec la vision bocolique
sols pollués, infrastructures en déserrence, rivières polluées etc
avoir typologie : vivre sans communautés de non usage ;réinterroger
vivre avec de nouvelles réalités ex terrils de loos en goère lieu de mémoire refuge de biodiversité exemple de redirection démocratique.
vivre avec autrement : naturer autrement, autres techniques ex hors antibiotiques /bactéries sinon tragédie du commun négatif
diplomatie pour vivre avec els bactéries
type de négativité ex immédiate déchets nucléaire
zones d'exclusion /pesticides / numérique
...
mécanismes de compensation niet
/externalités les intégrer dans le fonctionnement quotidien
pharmaka de stiegler
poison/remède puissance curative ou destructive ambivalance de la tech socialisation suppose de la prescription
discutable : pb d'usage ex /pétrole trajectoire proliférante
pbt de prohiber un pharmakon ex le nucléaire
2 usages : se mithridatiser ; remède puis poison ; la logique du pharmakon a donc été celle du capital
darren dochux ? escatologie percer le sol libère la mort ex pétrole
Les communs sont aussi des uncommuns ex le numérique
dimensions conflictuelles => luttes
un design plus qu'humain
que faire ?
ouv master en sept 2020 faire discuter des gens de toutes disciplines ++
Alors que le Royaume-Uni cherche en quittant l’Union Européenne à maximiser ses intérêts nationaux au détriment de ceux de l’ensemble des Européens, et que chaque État négocie pour faire le moins d’effort possible dans les engagements sur le climat, ou pour favoriser ses industries, même les plus polluantes, il apparaît que le nationalisme atteint ses limites dans le contexte de l’Anthropocène.
2 recommandés
mots-clés Accord de Paris Anthropocène brexit Cop21 environnement ESB Europe nationalisme Nations Unies ONU pollution REACH réchauffement climatique Royaume-Uni vache folle
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Catégorie Actualités et politique 79 commentaires
Transcription :
... si les banques nous pètent à la gueule, c'est très mauvais pour l'écologie ... menaces du systèmes financier ... effets de faillites en cascade ... en 1929 ... en ce moment, le changement climatique risque de déstatiliser l'industrie ex Total, et déstabilise le système financier ex banques centrales en ont peur ... dernier risque, les dégats physiques matériels vont rendre nulles la valeur des entreprises ... 3 crises : - crise financière intrinsèque, - crise de transition climatique, - crises des incidents climatiques. Après 2014, ça devient un sujet. /Club de Rome yavait pas le climat et ça n'avait pas la solidité scientifique du GIEC. ... Le monde politique est bien informé, mais a-t-il les épaules ?
La probabilité que ça se passe tout seul est faible. Même en europe les dogmes empêchent un élan suffisant. /démocratie est un avantage. /gilets jaunes manque de sincérité du pouvoir /climat UE a capa à co-construire et pas dictature verte/despote éclairé. y va y avoir des dégâts sur les gens et en démocratie ça amène des solutions. besoin d'un retour d"info => des libertés, décisions qui touchent l'ensemble des acteurs, Ne croit pas à
/réd empreinte carbone en fr réd viande rouge flexitarien, transp sans ges, diviser par 6 ou 7 notre empreinte carbone. investir tout azimuth, créer des incitations/interdictions/règlements, ex. HFC la grande distrib peut investir pour en sortir => INTERDIRE
ex. voiture, annoncer date /zéro co2 émis. /chaudières fuel date de fin. Attaquer les sujets secteur par secteur et acteurs par acteurs. => dispositifs europ stoppent traités européens dt obsession réduire la place du secteur public, risque inflation, pensée 80/90 alors que now état a des moyens, planifier le passage au décarboné, le cadre. La cour des comptes euro il faut 1100 milliards, un thinktank i4ce, en fr strat nat de carbone++
/Trump /libre-éch mondial n'est pas un dogme, éviter les fuites carbones => des protections douanières. Remettre en cause les dogmes. Faire un plan pour transformer l'industrie automobile.
/stocks d'armes chimiques dans la manche : personne ne bouge.
/plastiques : les réseaux ont sensibilisé, on est encore dans l'incantation, mais ex. italie loi /tabac interdit du jour au lendemain, est passé /effet de maturation, phénomène de cristalisation. /poussières microparticules oui. /Aurélien Barraud /prise de conscience de l'intensité de l'effort. ya des valeurs d'exemplarité. ex greta vient à davos en train. ex. /école nourriture de qualité avec du goût. que le mode de régul T soit bonne. de nouveaux arbitrages à faire /investissement et en défaveur de la consommation. mach propres, moins consommer. la partie publique est importante. ex réno ménage => inciter, aider. tourner la page du marché, besoin de vision, de cap, de long terme, de projet de société. => un gouv élu qui l'incarne.
Les jeunes s'en rendent compte. On peut donc l'espérer.
Remettre en cause le libre-échange mondial, ça se fait.
/Effondrement économique j'y ai répondu. Une crise fin ne résoud pas le pb. Crée du stress mais ne résoud rien => réfléchir.
/effondrement total c'est pire.
/gaz de schiste n'a jamais été tellement rentable mais n'empèche rien ! les usa pas si libéraux que ça.
/fr zéro ém nettes en 2050 : tous les secteurs d'activité appelés à évol massive. le trou d'ozone était plus simple.
/inégalités écon crise climatique sans régler la crise sociale est irréaliste. /solutions : le sentiment d'égalité est fin. /taxe carbone injuste : un instrum fiscal a un obj, inciter l'industrie à décarboner. Mobiliser autres instruments fiscaux.
/décroissance les marchés fin peuvent réagir vite car autoréalisateurs. effets de boomerang.
/ESC à dauphine c4 fait des cours, pas réussi à le faire à l'ESSEC ! car ont un modèle à défendre, produire des élites qui cochent les cases /compétition internationale. C'est fantasmé !
/agences de notation : >2008 ont toujours pignon sur rue / pouvoir réglementaire. C'est institutionnel. +/culture : business as usual ex titrisation repart très vite ! comme si on avait tout oublié. /stress test bancaires : des banques sauvées par le contribuable, donc à un pb théorique. Mythomanie planquer sa connerie ?
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Ndlr :
- il valide plus de 90% du programme LAEC de LFI hormis la sortie du nucléaire sur lequel il reste prudent : investissements massifs avec les outils actuels (il donne tort à Pierre Larrouturou), planification écologique, remise en question des dogmes / protectionnisme solidaire, sortie des traités européens, etc.
- il confirme la nécessité de l'approche économique par les communs ++
33 personnes ou structures au 14/3/19
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En effet, tout en défendant un rapport « scientifique » à l’effondrement, V. Mignerot a développé un système philosophique personnel, partant d’une « théorie écologique de l’esprit » qui insiste sur sa capacité, déterminée par l’évolution, à occulter les conséquences destructrices de l’action, ainsi que sur la nature essentiellement compétitive de la vie (Mignerot, 2014). Le fondateur d’Adrastia naturalise ainsi l’impuissance de l’écologie politique à enrayer la trajectoire catastrophique de l’humanité. Toute action étant destructrice par nature, et chaque être humain étant partie prenante du processus d’extinction, toute la dimension conflictuelle et éventuellement accusatrice de l’écologie est alors rabattue sur un déni de responsabilité personnelle (Mignerot, 2017 : 111). En particulier, V. Mignerot dénonce les positions qui reportent la responsabilité des
individus consommateurs vers les dirigeants des entreprises et des États. Il assume également sa proximité avec la pensée de l’astrophysicien François Roddier, qui aborde la crise écologique en appliquant les mêmes principes « thermodynamiques » à l’astrophysique et à la sociologie, en passant par la biologie. Pour F. Roddier, l’évolution de la vie sur terre, histoire humaine comprise, tend vers la « dissipation maximale d’énergie », jusqu’à épuisement de celle-ci (Roddier, 2013).
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Cette ligne philosophique radicale s’est progressivement trouvée prise dans des discussions furieuses, au cours desquelles V. Mignerot a été accusé de « fatalisme », d’ethnocentrisme et d’apolitisme (Collectif Le Partage, 2016)
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Note de l’auteur :
cet article a été rédigé principalement en septembre 2018. Certains éléments ont été mis à jours ou ajoutés depuis, mais en se focalisant sur les communautés électroniques catastrophistes, et sur leur rapport tourmenté à une société apparemment indifférente à l’éventualité de sa destruction, nous laissons de côté des évolutions importantes qui se sont produites depuis l’automne 2018, à savoir la diffusion élargie et dans une certaine mesure, la légitimation du catastrophisme (voir
par exemple l’usage banalisé du couple « fin de mois/fin du monde » pour discuter des rapports entre les revendications écologiques et celles des « gilets jaunes », ainsi que les occurrences multipliées de l’« effondrement » dans des arènes savantes).
Il est possible, et peut-être souhaitable, que le désarroi lié à l’isolement et à l’impression d’inaudibilité publique s’atténue, et que les tensions se déplacent maintenant vers le rapport aux institutions, ou vers l’articulation avec une vague récente de mouvements écologistes marqués par un sentiment renouvelé d’urgence.
Résumé
Depuis quelques années, un catastrophisme renouvelé, centré sur la notion d’« effondrement », gagne du terrain parmi les discours consacrés à la question écologique. En nous appuyant essentiellement sur le volet numérique d’une enquête en cours sur les formes collectives hésitantes qui se constituent autour de la conviction catastrophiste, nous nuancerons les inquiétudes sur son caractère dépolitisant, en montrant qu’elle pousse à chercher des appuis collectifs pour surmonter l’impuissance et l’isolement, et pour soutenir des parcours d’autodidaxie astreignants.
Mots-clés
catastrophisme - limites planétaires - effondrement - saisissement - dépolitisation
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1101459628586659841
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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici 6 hil y a 6 heures
Les « effondrés anonymes » ?
S’associer autour d’un constat de dépassement des limites planétaires par Cyprien Tasset Dans La Pensée...
1 réponse 3 Retweets 9 j'aime
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dimanche 24 février 2019
Jean-François Petit, Vincent Puig, Vincent Laquais (dir.) : Boites noires et gilets jaunes. Regards croisés sur la socialité à l'ère de l'anthropocène
L'Harmattan - Février 2019
La période actuelle de l'anthropocène se caractérise par un bouleversement des équilibres systémiques. Cette situation nouvelle analysée par l'IRI et Ars Industrialis fait apparaître des questions nouvelles qui concernent, notamment, les réseaux sociaux, l'architecture du web, la gouvernementalité algorithmique, la contribution comme question politique, technologique et économique. Ces analyses croisent celles élaborées pendant trois ans au sein du groupe PHILOPRAT concernant l'identité collective dans une société d'individus, le statut des émotions et des peurs, l'enjeu des normes, le posthumanisme et le transhumanisme, le Buen Vivir et la capacitation, les Biens communs et les Commons.
Jean-François Petit, diplômé de l'IEP de Bordeaux et docteur Habilité à diriger des recherches, est Maitre de Conférences à l'Institut Catholique en Philosophie. Il appartient à l'Unité de Recherche « Religion, culture et Société » - EA 7403. Il est directeur du Réseau Philosophique de l'Interculturel (REPHI) et du groupe de recherche PHILOPRAT.
Vincent Puig, diplômé de l'ESC Toulouse et titulaire d'un Master 2 en philosophie, est directeur de l'Institut de Recherche et d'Innovation du centre Pompidou qu'il a fondé avec Bernard Stiegler. Il prépare actuellement une thèse à l'Institut Catholique de Paris et est membre du groupe de recherche PHILOPRAT.
Vincent Laquais, certifié et docteur en philosophie, est enseignant et chargé de mission à l'Institut St Louis St Clément de Viry-Châtillon et chargé d'enseignement à l'Institut Catholique de Paris. Il est membre du groupe de recherche PHILOPRAT.
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Interview de Bernard Stiegler, philosophe qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques en direct à 18h00 le 17/01/2018.
Catégorie Actualités et politique
https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?IluY4Q
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Des ravages la data economy jusqu’au dernier rapport du GIEC, tous les signaux montrent que l’humanité s’est mise elle-même en grand danger. Aujourd’hui « l’Entretien Libre » reçoit le philosophe Bernard Stiegler, fondateur du groupe Ars Industrialis, et directeur de l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) du centre Georges-Pompidou. Auteur d’une œuvre profondément originale, il s’intéresse notamment aux mutations sociales, politiques et psychologiques provoquées par la « révolution numérique ». On publie aujourd’hui deux livres de lui, « Qu’appelle-t-on panser ? » (LLL), et « La technique et le temps » (Fayard), réédition augmentée de sa thèse.
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Actualités et politique
790 commentaires
CHRISTOPHE TALBOT il y a 3 mois (modifié)
C'est un moment ex-cep-tion-nel que je viens de passer en écoutant ce brillant philosophe. Dès le début de l'entretien, chaque phrase qu'il prononçait me semblait d'une logique implacable et qui, en même temps, ouvrait un peu plus mon cerveau "anesthésié" par la médiocrité de notre temps vers de nouveaux horizons (plutôt angoissants bien que la conclusion et l'idée du moment de "cassure" des courbes laisse entrevoir une ouverture dans le champ des possibles).
J'avoue que je vais, comme d'autres auditeurs probablement, devoir ré-écouter sa démonstration tant elle est dense (les limites de mon QI, indéniablement... 😉).
En tout cas, je remercie toute l'équipe du Média ainsi que Madame Lancelin pour m'avoir offert un tel moment intellectuel.
Transcription :
heureuse de recevoir aujourd'hui au média le philosophe bernard stiegler fondateur du groupe ars industrialis directeur de l'institut de recherche et d'innovation du centre georges pompidou
il est l'auteur d'une œuvre foisonnante notamment consacré aux mutations sociales politiques et psychologiques provoqués par le développement technologique lié à la révolution numérique ont publié aujourd'hui de livres de lui qu'appelle-t-on penser aux éditions les liens qui libèrent ainsi que la technique et le temps chez fayard réédition de sattel augmenté d'une postface ... le concept de négentropie contraire de l'entropie observé par physiciens qui est aussi ingénieur sadi carnot en france en 1908 optimiser le fonctionnement de la machine à vapeur la machine thermodynamique l'énergie se perd irréversiblement et il pose un problème à travers cette dissipation irréversible de l'énergie met en question l'énoncé fort connue rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme
il y a quelque chose qui se perd va être théorisé par des physiciens allemand et anglais dont les principaux noms sont thompson close your say boltzmann ... l'entropie c'est ce qui pose que un système dynamique physique l'univers est un système dynamique physique inévitablement produit la dissipation d'énergie qui est irréversible ce qui pose d'ailleurs le problème une temporalité du cosmos et qui va introduire ce que dicte on va appeler la flèche du temps irréversible transformation colossales en philosophie de la physique ... constituant une sorte de déité physique ... surtout de clarion l'univers en constante transformation vers le ce que les américains appellent le cooling c'est à dire le refroidissement de l'univers et ça signifie par exemple que le système solaire s'éteindra que la terre deviendra invivable évidemment mais que l'univers lui-même indéfiniment va aller vers sa propre désorganisation puisque l'entreprise c'est le devenir poussière de toute chose c'est dire la dissipation ... le concept donné d'entreprise avec erwin schrödinger minutes en 1944 ... produire de l'organisation la marque a défini le vivent comme étant organique organiser le processus du vivant et sa reproduction qui évolue à travers le temps qui se complexifie donc le vivant dans son évolution vers de plus en plus de complexité en 1971 mathématicien roumain assistant de jouer à schumpeter la physique saphique de l'entropie ... automatiquement ils décrivent cela pose un problème de domination sociale que marx et engels et surtout engels parce que marx nous vivons l'anthropocène une augmentation de l'entropie physique dissipation d'énergie qui crée des problèmes chaotique avec le climat réchauffement climatique deuxièmement l'entropie biologiques, diminution de la biodiversité qui est une énorme catastrophe pour l'espèce humaine c'est devenu de la désinformation vous dites que l'anthropocène c'est le capitalisme devenu totalisant est fou installant en cela un totalitarisme qui se dit lui-même smart et soft sans foi ni loi se précipitent contre le mur du temps ... c'est le dernier avertissement si on ne change pas maintenant c'est foutu donc nous sommes à un stade particulier l'anthropocène qu'est la fin de l'anthropocène ... lire marx premièrement de la prolétarisation le fait que les indes les hommes et les femmes travaillent mais en étant de plus en plus privés de leur savoir donc marx engels dans le manifeste communiste en 1848 dit ça commence par les ouvriers mais ça se terminera par le top management ... les ingénieurs en fait en capsules le savoir faire des ouvriers et soumettre les ouvriers au contrôle par la machine c'est ce qui se passe la société automatique ... alan greenspan avait construit son système de défense mis en cause au sénat américain en 2008 en disant mais je sais plus comment ça marche je n'ai plus de savoir c'est ce que disait marx mais ça touche tout le monde aujourd'hui ex big data ses effets aux états unis ceux qui perdent le plus de traces moment ce sont qu'on appelle les new york et juristes des milliers de juristes soumis sont les anciens en ce moment parce que les algorithmes le travail entre guillemets travail plus vite qu'eux et mieux qu'eux deuxièmement calculabilité généralisée qu'est ce que c'est que le capitalisme c'est le calcul le capitalisme c'est ce qui pose que tout est calculable sa marque cela dit dès le début et c'est ce qui pose que la calculabilité peut remplacer absolument toute activité humaine
or c'est faux c'est faux parce que si on lit un autre biologiste allemand qui s'appelle ledrich alberta l'amphi qui est aussi le théoricien de la théorie générale des systèmes il montre pour des raisons tout à fait scientifique à la fin mathématiques systémique biologique dans ce qu'on appelle la théorie des systèmes dynamiques qu'un système qui est entièrement auto calculable se détruit inévitablement pourquoi parce qu'un système dynamique c'est un système ouvert un système dynamique vivant je veux dire un système dynamique vivant que ce soit un organisme c'est pas comme un ver de terre ou une société société humaine qui était société vivante où il ya du vivant et des hommes il ya aussi des animaux des plantes ... ça veut dire qu'il peut supporter les accidents de la flèche du temps c'est à dire qu'il peut compenser les effets de l'entropie en luttant contre en inventant sans cesse à travers quoi des savoirs des choses nouvelles et bien ce que montre marx engels était savoir son esprit par le calcul donc aujourd'hui à cette époque de l'anthropocène est ce que j'appelle le moment eschatologique de l'anthropocène soutenir la limite escaton andrex à venir la limite nous sommes arrivés à la limite de notre peau saine ou bien nous réinventons des savoirs capable de produire ce que les théoriciens des systèmes à peine des bifurcations et c'est ça le rôle du savoir qu'est ce que ça peut savoir le savoir d'une mère c'est un savoir la maternité d'élever son enfant parental ...donald winnicott le père n'a pas porté un enfant c'est apporter quelque chose que le père ne connaîtra jamais à l'écart de la norme ... une neuroscientifique marianne wolf spécialiste de la dyslexie rappelle que léonard de vinci thamas edison énormément de grands penseurs ont été des dyslexiques au départ et que la compensation de la directive a conduit finalement à produire des choses géniales et bien le savoir d'une mère c'est de créer les conditions pour accueillir par exemple la dyslexie de son enfant et en faire quelque chose qui va donner une chance pour l'enfant mais le savoir sous toutes ses formes prenant sa voie artistique ont le savoir du physicien c'est la capacité de talent physicien pas remettre en question tout le savoir constituer et à dire non il faut aller au delà c'est à dire à éliminer tout ce qu'ils sont les résultats des calculs qui ont été faits les expériences acteur il faut bifurquer il faut tout remettre en question ça c'est ce qui est aujourd'hui détruire alors effectivement dans votre autre livre inédit qui paraît aux éditions les liens qui libèrent qu'appelle-t-on pensée pensée avec un à la manière de derrida vous dites que face à l'anthropocène aujourd'hui la pensée sous toutes ses formes est démuni comment comment agir eh bien les démunis parce que précisément la situation nous prive de plus en plus de savoir de manière très banal et objective les taxis qui savent plus lire les plans parce qu'ils passent par gps nous qui sommes télécommande est de plus en plus tard nous parlera par nos smartphones et personne n'est sûr face à moi le premier je suis dans cette situation on ne peut pas y échapper nous nous essayons de comme disent souvent les gens de gauche résiste et je déteste ce mot je déteste m'en faut pas résisté il faut inventer résister ça veut dire qu'on accepte la domination n'essaie de la limite et il faut pas du tout accepté la domination il faut pas du tout simplement la limité pour renverser la situation c'est ça qu'on appelle un processus révolutionnaire est pour moi la révolution c'est pas des barricades dans les rues et tout ça ça peut aussi être ça mais la révolution c'est d'abord un processus mutation intellectuel culturel alors qu'est-ce qui se passe beaucoup de mes amis la plupart je dois dire et mes amis ont fait comme moi se dire d'essayer de sauver à savoir constituer et de transmettre à leurs étudiants mais ce savoir il apparaît de plus en plus inopérant la situation et je parle pas simplement de savoir philosophique ou politique on a l'impression que tout explose et c'est ce qu'on appelle la disruption cette gêne un autre livre que j'ai publié l'an passé on a l'impression que le droit est devenu absolument incapable de penser ce qui se passe que la biologie pareil parce que si vous si vous regardez ce qui se passe dans le champ des biotechnologies et si vous prenez les concepts de la biologie théorique c'est très très très difficile de rendre compte scientifiquement de ce qui se passe dans les biotechnologies parce que c'est incompatible avec les séances pourquoi est-ce que c'est incompatible question c'est parce que moi je ne sais pas scientifique c'est anti scientifique on présente comme scientifique tout ce qui n'est plus le instance pourquoi la science est ce qu'ils respectent quatre phénomènes de causalité comme disait aristote la cause matérielle la clause efficiente c'est-à-dire capacité à faire quelque chose avec la cause formelle la cause finale aujourd'hui les sciences incapables de prendre en charge ces cas domaine de causalité parce qu'ils ont soumis toutes les causalités à la cause efficiente pourquoi parce qu'ils sont télécommandés par l'économie et le problème c'est que cette cause aller et efficient petit retour sur la calcule augmente l'entropie c'est à dire qu'au moment où on a besoin du savoir absolument pour produire de l'année l'entreprise lutter contre l'entreprise et bien en fait on soumet le savoir à l'augmentation de notre pièce qui fut moi je dis que ce n'est plus du savoir c'est de la mise en oeuvre techno scientifique qui détruit les savoirs et qui fait que vous le savez bien un maudit il va y avoir 9 milliards peut-être 10 milliards d'humains sur la planète la fin du xxème siècle on avait annoncé au giec 4% d'augmentation d'ici à la fin du siècle et puis tout récemment ya un mois le geiq allemand ça sera 5 et demi pour 5 5 points 5 degrés d'augmentation 19 ème succès puis moins possible et donc il faut absolument changer tout cela pour ça on a besoin de savoir mais aujourd'hui c'est savoir il nous manque grave alors ce que je soutiens c'est que ces savoirs on peut tout à fait est constitué mais que pour les constituer il faut relire et critiquer marx engels nietzsche heidegger drida tout ça parce que il faut arrêter de ressasser ce que disait ces grands personnages qui étaient des génies mais qu'est ce qu'on doit faire la philosophe c'est pas de le répéter comme un perroquet c'est de le critiquer ainsi notre offre est faite pour être critique c'est quand qu'il le dit lui même vous commencerez à me comprendre comment ce qu a voir mais limite ses actes du temps tu es donc il est absolument fondamental aujourd'hui de quoi faire d'intégrer cette critique à partir de quoi moi je considère principalement de source la théorie des entreprises d'une part qui explose tout ça et qui a été rejetée non seulement par marx mais pas nietzsche et par heidegger et d'autre part la théorie de l'inconscient de freud qui a complètement modifié notre vision du monde de ce que c'est qu'une société leurs obus sur moi et c'est ça mais qu'on n'a pas véritablement à mon avis pensé pourquoi parce que la théorie de l'inconscient elle a été reprise par le marketing le neveu de sigmund freud edward bernays de travail et c'est lui qui a créé le marketing et la vente et de marketing ce qu'il appelait les relations publiques en 1917 mais qui est devenu le marketing après la deuxième guerre mondiale et qui consistait à dire pour manipuler l'inconscient et les pulsions des individus pour leur faire consommer ce dont ils n'ont pas besoin donc on n'a pas compris cela marque aux à tourner autour de cette question mais à mon avis c'est tromper j'en ai parlé ya une quinzaine d'années droit niveau jeu s'est montré pourquoi il s'était trompé et je pense qu'il faut rouvrir toutes ces questions aujourd'hui sera une étant un des rares à avoir foulé notre pile de notre pays avant même que le concept donné d'entropie n'existe dans le texte 1920 s'appelle au delà du principe de plaisir alors vous parliez de notre rapport malades à l'information la question du numérique bien sûr qui est très présente dans votre votre réflexion et que vous êtes l'un des rares à penser à ce niveau là vous dites que le numérique on aurait pu penser dans un premiers temps que ça aiderait à la dé massification des audiences créty disantes je vous cite que les industries consulte hurel avait avait constitué et que le numérique pourrait nous aider à un certain réarmement de la diversité des points de vue et des savoirs collectifs or ce à quoi on assiste malheureusement aujourd'hui depuis des années c'est au fait que le numérique accentue au contraire l'entropie du savoir alors non on assiste à ça depuis dix ans c'est à dire depuis que les smartphones et les réseaux sociaux sont arrivés ils sont arrivés pratiquement en même temps le premier iphone je crois que 2006 ou 2007 et facebook a été créé à peu près aussi en 2007 2008 ces réseaux sociaux ont créé une mutation très très profondes dont le world wide web on dit toujours internet mais internet c'est pas le sujet internet une infrastructure le vrai sujet ce qui a créé la possibilité de squatter la version numérique description qui terrassait le web le web a été conçu il y à 25 ans enfin il était consul à 30 ans il était mis en oeuvre il a 25 ans en 1993 par le cern donc le centre d'études et de recherche nucléaire de genève il a été développé à l'initiative d'une équipe dirigée par tim berners-lee où travaillait de l'ingénieur un belge et un français jean-françois un dramatique et robert cailliau aromatiques étant le français en vue de quoi en vue d'augmenter l'année contre-pied il ne le dirais peut-être pas comme ça mais qu'est ce qu'ils voulaient faire il voulait faciliter le débat scientifique il travaillé pour des physiciens physique nucléaire donc il voulait faciliter le débat scientifique entre physicien mais aussi entre ingénieurs qui travaillent pour sévices et dans la physique actuelle les ingénieurs c'est extrêmement important y compris elle-même je dirais tu ne plus en plus des informaticiens de même des informaticiens mais il voulait aussi ouvrir le débat public autour du nucléaire darcos avait le nucléaire est un sujet de grande controverse même de polémique politique et économique et donc il pensait très important de créer un dispositif éditorial faisant s'élever le débat je dirais quoi et ils ont réussi à faire ça qu'est ce que cette le web c'est un système éditorial absolument formidable qui a eu un développement hyper exponentielle comme on dit c'est à dire que dès que en 1993 a été ouverte la possibilité de créer un site web des sites web ont proliféré trois mois après il y avait un million de sites web aujourd'hui on a plusieurs milliards autant que d'humains quasiment enfin j'exagère peut-être un petit peu mais qu'est ce qui s'est passé là il s'est passé effectivement avec en plus kate apparaît ensuite qu'on appelait d'abord le web social plus le web 2.0 il s'est passé pas par exemple qu'à faire sinistre et nice par ses muscles lisses s'est constitué sur une page web un site web plus exactement ce site avec quarante mille abonnés c'est considérable et donc nous avons pu faire beaucoup beaucoup de choses grâce à ce web là le problème est que à partir du début des années 2000 se sont mis en place des stratégies de transformation du world wide web en une machine de captation de data au service est ce qu'on appelle aujourd'hui les plateformes développement ce qu'on appelle la data économie où tout a été soumis à des algorithmes de calcul habilité qui nous transforme marionnettes en fait parce que nous sommes piloté par cme rythme de plus en plus nous aurons donc pas forcément compte moi j'ai écrit un bouquin société automattic essayer de montrer que c'est le cas si par exemple prenez le cas d'un trader qui travaillait à city ce trader qui a des liaisons alors que nous n'avons pas à domicile 1 c'est pas de l'eau eye-fi c2c de liaison en fibre optique directement attaché des serveurs ce trader travail qu une machine qui va 4 millions de fois plus vite que lui parce que son système nerveux il fonctionne à la vitesse de céder à la vitesse de circulation de ses nerfs bien c'est 60 mètres par seconde tandis que ces machines fonctionnelle de 100 millions de m par seconde donc ce n'est pas tout à fait quatrième fois plus vite mais c'est 3 millions à quelqu'un là et qu'est ce que ça veut dire ça veut dire que la machine vous prend de vitesse en permanence et qu'est ce qui vous prend de vitesse en permanence à traire chine c'est le calcul qu'est ce que c'est que le calcul c'est la fonction de mise en oeuvre à l'entendement chez emmanuel kant les manuels comptes a toujours expliqué quand on en n'était pas suffisant l'entendement peut fournir des données à l'appréciation de la raison la raison elle a des jugements synthétique et pas simplement analytique et ses jugements synthétique qui mène produisent que whitehead qui est inconscient un post consciente du xxème siècle appelle des bifurcations présentent comme des meilleures versions et il dit la fonction de la raison s'est produit en début sur casse toi alors ce que je soutiens moi depuis longtemps parce que je suis ça depuis très longtemps depuis 1989 tout simplement j'ai été missionné en 1989 pour travailler pour la biotech nationale de france et développer des pauses lecture à six têtes ordinateur donc j'ai travaillé sur les moteurs de recherche bien avant qu'une exister voiture de recherche et je travaille des ingénieurs qui eux-mêmes travailler avec l'équipe du cern donc ce sont des sujets que je suis depuis très très longtemps et je pense en effet j'ai toujours pensé je continue à penser que le world wide web est fait pour lutter contre la massification et la crétinisation de masse par les algorithmes c'est à dire par la capacité à produire ce qui dépasse tout calcul vous savez quand on dit une oeuvre une oeuvres de van gogh est inestimable ça dépasse l'entendement comment est ce qu'il a c'est le génie ça dépasse l'entendement qu'est ce que ça veut dire que c'est parce qu'en tant de mars à venir sa défaite le calcul et les choses qui sont incalculables et la vie par exemple c'est quelque chose qui est calculable si vous aussi vous essayer de comprendre comment la vie émerger c'était le problème de schrödinger essayer de comprendre comment la revit peut sortir de la physique elle peut pas sortir de la physique ma vie il faut qu'il ya un passage sur une autre échelle et quelle une échelle justement de la biologie qui est incalculable par un physique et c'est un passage c'est un saut de la même manière les automatisations par apologistes est aussi un saut qui produit des problèmes incalculable d'ailleurs et pas simplement des solutions alors aujourd'hui ce que nous disons à lire i puisque l'institut de recherche décret pour ça nous disons qu'il faut reprendre faut réinventer le web le web a été relancée par les européens financée par les européens intégralement or le seul qu'il ait vraiment exploiter ces al gore vice président des états unis et pourquoi est ce que c'est le cas parce que l'europe absolument pas suivi n'a pas eu une politique de recherche industrielle l'europe n'a pas de politique industrielle n'a pas de politique de recherche l'europe ne fait que faire ce que les lobbys lui disent de faire et ses lobbys sont anglo saxons dans ce que lui disent c'est l'ogc nice ne s'est pas à peine de le faire la recherche c'est le marché qui s'en occupe c'est archi faux aux etats unis c'est pas du tout le marché qui fait de la recherche c'est l'armée américaine alors je dis pas qu'il faut confier à l'armée forcément encore que pourquoi pas il a peut-être bien falloir un jour créer une armée européenne mais en tout cas ce que je pose moi c'est qu'il est absolument fondamental dans une recherche publique qui n'est pas finalisé par le gars sait tenir par les calculs d'amortissement d'investissements à court et moyen terme c'est aujourd'hui comme ça que fonctionne le marché effectivement vous vous intéressez aussi à la question de la souveraineté numérique qui est très absente du débat public français notamment êtes-vous souligné que les gaffes armed était le cheval de troie de la data économie et que celle ci laisse gravement les économies nationales sans parler des dégâts que vous évoquez à l'instant produit sur les esprits oui
ce que je pense ce qu'il faut élaborer une politique une politique nationale et européenne parce qu'il ya un poison qu'elles macron à raison comme tous les europe et au fil c'est que les nations à leur échelle ne peuvent pas travailler tout seul aujourd'hui je pars la france n'a pas les moyens tout seul de travailler moi j'ai toujours été pour la reconstitution de autrefois le nouail européen l'europe des six je pense qu'il faut réel à bord est d'aider des politiques de recherche scientifique jeu le temps c est par ailleurs je suis en train d'organiser quelque chose puisque actuellement avec des scientifiques avec des philosophes avec des citoyens aussi des militants de nombreux pays de pas tous les continents et presque en tout cas de quatre continents nous sommes en train de préparer ce que nous avons appelé un mémorandum avant de stagner c'est le terme employé par les eurocrates pour tuer la grèce et nous nous disons nous pour faire un contre mais mandanda stade standing s'est longtemps demandé au syndic le mémorandum ses skis à partir de l'entendement et produits capables de produire une raison nous nous proposons nous deux pour commémorer si j'ose dire le 100e anniversaire de la fondation de la société des nations un 1900 en 1920 après la première guerre mondiale nous proposons de repenser l'avenir non plus simplement des nations de la société des nations et de la planète en totalité de l'anthropocène à travers une nouvelle politique scientifique mais aussi à travers une nouvelle politique juridique nouvelle politique économique je prends le mot scientifique s'ils voulaient au sens large y compris en y intégrant les artistes nous travaillons sur ce domaine avec la serpentine gallery à londres est ce que nous disons c'est que il faut urgemment que se reconstituent au niveau de l'onu qui a été hélas qu elles étaient fondées entre la deuxième guerre mondiale ayant acté l'échec de la société des nations n'avait pas pu empêcher la deuxième guerre mondiale eh bien nous nous sommes confrontés aujourd'hui à une guerre qui n'est plus une guerre mondiale au sens de la première et la deuxième mais une guerre mondiale économique est extrêmement dangereuse équipe y entraîner une troisième guerre mondiale militaire meyer évidemment et nous pensons qu'il faut absolument créer nous a pour ça nous une internations entre nous reprenons à terme de marcel mauss qui en 1920 avait réagi à la fondation de la société des nations en plus un petit texte qui appelle la nation où il parle de ce qu'il appelle l'internation et où il dit la nation ça peut pas être détruit il faut pas détruire les nations c'est une richesse moi c'est ce que j'appelle le lan et d'entreprises et localité n'est d'entropic mais il faut les faire travailler ensemble et pas simplement à travers le droit international qui n'est que la gestion des carences du droit national dans le domaine de ce qu'on appelle le droit de suite ou ce genre de choses non en créant un droit planétaire mais un droit planétaire qui ne se substitue pas aux droits locaux et qui est un droit qui va intégrer ça c'est moi qui le dis c'est pas marcel la question d'années d'entropie si nous voulons négocier autres l'amérique la chine l'afrique le moyen-orient et c'est un avenir possible pour l'humanité il faut intégrer cette question d'années d'entropie qu'est ce que ça veut dire ça veut dire qu'il faut aussi développer une nouvelle politique de recherche industrielle jeudi viendrait champions industriels parce que nous sommes dans un état d'urgence il faut inventer une nouvelle industrie une nouvelle économie où la question fondamentale c'est aussi de changer les modèles de l'économie actuelle c'est-à-dire en train dans une macro économie qui va reposer sur la valorisation l'année d'entreprise aujourd'hui la macro économie repose sur la valorisation de l'entreprise c'est à dire qu'elle repose sur la valorisation de ski et destructifs ce qui est toxique pour l'humanité c'est pour ça qu'on est en train de tout s'intoxiquer diabète cholestérol stupidité fonctionnelle de parler à l'information et on en est tous là personne n'échappe à ça et tout le monde subit la pollution atmosphérique le changement climatique et ça c'est une catastrophe absolue pour tous les habitants de la terre il faut absolument développer un nouveau consensus mais c'est consensus c'est pas simplement une question de bonne volonté il faut produire de nouveaux concepts faut donc provenir de nouveaux agencements autres physiciens mathématiciens biologiste juristes économistes philosophes les citoyens artistes il faut développer ça dans une politique qui nous appelons la recherche contributives qu'est ce que c'est que ça la recherche concrétise c'est une recherche que j'applique en ce moment même en seine-saint-denis sur le territoire de plaine commune puisque nous travaillons avec patrick braouezec mais aussi avec la caisse des dépôts des grandes entreprises des grandes banques évidemment les universités du territoire et toutes sortes d'acteurs les associations etc les pmi les écoles les collèges hier j'étais avec à la mairie de ce pain là pour discuter de ces questions comme on peut dans les collèges implanter une nouvelle politique qui a fait à ces domaines nous développons ce que nous appelons de recherche contribue t qu'est ce que c'est que cette recherche constructif c'est une recherche qui d'abord fait travailler ensemble des disciplines tout à fait différentes les unes des autres mais qui ont établi et élaborer un consensus sur des objets qui leur sont communs sur lesquels vont travailler ensemble juriste mathématicien biologiste informaticiens etc deuxièmement c'est des primes qui vont travailler ensemble vont travailler sur des territoires avec des habitants c'est une réactivation de ce qu'on appelait autrefois la recherche action il a 70 ans on avait appeler ça comme ça la recherche action ça consistait à poser que quand on travaille avec des êtres humains qu'on fait de la recherche comme sociologues économistes avec des êtres humains ces êtres humains ce sont des êtres humains sont pas des objets scientifiques qu'on peut manipuler comme ça donc il faut les intégrer à la recherche parce que ce sont des sujets et pas simplement des objets il ya nous nous pensons qu'aujourd'hui avec les technologies numériques précisément qui sont des technologies contribue-t-il il est possible de construire des communautés de savoir de réinventer de reproduire du savoir au niveau des territoires en état d'urgence et de le faire dans des cadres d'expérimentation d'économie de macroéconomie et d'économie industrielle de micro économie locale et ses lecteurs alors ça c'est quelque chose dont nous pensons que c'est possible à une condition c'est de réinventer les réseaux pourquoi réinventer les réseaux est ce que les réseaux aujourd'hui ils sont entièrement calculable tout ce que vous produisez sur les réseaux et calcul étant des algorithmes hollande n'est d'entreprise n'est pas calculable qu'est ce que ça veut dire ça veut dire qu'il faut utiliser la calculabilité parce que moi j'ai pas du tout contre la calamité cet extrait mory team mais il seul utilisé jusqu'au moment où on a besoin d'autre chose que du calcul et là je vous donne un exemple j'ai rencontré un jour il ya douze ans un maire d'une petite commune qui est très connu d'ailleurs le maire il s'appelle jean françois caron la commune n'est pas très connue c'est loos en gohelle à côté de l'ange dans le bassin minier et ce maire a fait un travail absolument formidable dans sa ville si une des villes les plus pauvres de france des gens qui ont pas travaillé depuis trois générations parce qu'un travail tout simplement eh bien il a il est soutenu par la population de manière formidable il a fait venir le centre de recherche par exemple sur l'éco-habitat et il a il a créé une dynamique dans ses versions extraordinaire et c'est quelqu'un qui réfléchit beaucoup sur les questions dont je vous parle et qui à jour donc me fait visiter son territoire parce qu'on a un peu travaillé ensemble et ils me montrent des capteurs installés par orange l'entreprise anges et il me dit qu'est ce que tu as ton analyse ça sert à quoi ces capteurs alors comme j'ai fait un peu étudié ces choses de l'informatique et tout cas je dis pas ça doit être des systèmes qui déclenche des algorithmes et c'est pour faire de la régulation automatisés il dit maintenant ça qu'on vende des réunions d'habitants ça près par des dossiers pour des délibérations d'habitants de d'administrateur de fonctionnaires d'élus et ses acteurs c'est là pour intensifier la vie démocratique et ça c'est absolument génial pour faire ça il faut développer des nouveaux outils nous ne saignons avec orange lorsque je travaillais quand je sur ces questions dans en seine-saint-denis de relancer ce programme là parce que ça c'est ce qui va permettre de dépasser la toxicité des réseaux sociaux alors pourquoi est ce que ça va faire développer cette toxicité c'est parce que ces réseaux sociaux sont toxiques parce qu'il court sur toutes les envies les pros les taris dans leur vie quotidienne absolument tous les niveaux effectivement vous menez une critique féroce sand et du fonctionnement des réseaux sociaux on vous dit foncièrement toxiques et avilissant vous dites que facebook par exemple massifier les comportements les gregarii ce que nous sommes tous calculer et que dans certains cas quand il s'agit de s'emparer d'une émotion nationale vous prenez par exemple le cadre des assassinats commis à charlie hebdo les conséquences peuvent être graves et qu'une manipulation politique de masse par exemple pourrait se mettre en place grâce à ça bien entendu elle est en train de se mettre non seulement elle est un toit c'est mettre en place mais elle fonctionne très très bien aux états unis donald trump je l'appelle l'anonyme le président de twitter c'est c'est le kit être homme c'est intéressant un tram c outre que c'est un promoteur entre guillemets comme on dit immobiliers dont je parle tout petit peu dans mon livre sous cet angle grâce à un félix guattari parce que félix guattari 1989 dans les trois écologies a dit faites attention à trump c'est un type très dangereux incroyable 1989 à trump c'est un promoteur immobilier c'est ce que décrit guattari avec une politique absolument sauvage d'exclusion des pauvres des villes et de l'exploitation de la misère des uns deuxièmement c'est le producteur l'animateur une fondateur des missions dans des réalités et troisième c'est celui qui articule et la téléréalité avec et son business avec les réseaux sociaux en l'occurrence twitter alors oui ces technologies sont devenus extrêmement toxique mais c'est pas du tout un problème de technologie c'est d'abord un problème de carence intellectuelle que nous les intellectuels nous avons et que nous qui nous fait renoncer à les penser c'est technologies ou les rejeter moi j'ai eu d'énormes débat depuis des années des années depuis 30 ans avec mes collègues qui en a qui rejetait ces choses là soit en disant toute façon ça développera pas par exemple je me souviens très bien de discussion en 2000 en 2000 ou parler de google et on disait que ça marchera jamais google parce que c'est c'est pas solvable et ses intérêts google est la première entreprise mondiale elles compteront tout absolument tout la mobilité la santé le transport et donc ces gens étaient d'une dune comment dire damman de la lucidité absolument sidérant alors pourquoi c'était comme ça peut se comprendre c'est parce que c'est sidérant dans ce qui se passe c'est affolant il faut faire un effort surhumain et dans mon dernier livre je parle de lieberman de nietzsche parce que je pense que nietzsche a senti tout ça le sirom dans ainsi parlait zarathoustra nietzsche annonce voilà ce qu'il est ce qu'il considère être sa grande illuminations 6 cuillères c'est l'avènement du surhomme on a dit le forum la bête immonde va la blonde la belle blonde comme lui-même l'a appelé et qui est aussi devenu la bête immonde du nazisme puis ce que nietzsche était un penseur officiel de c'était le penseur 2008 sont pas tus malgré lui bien entendu une gt s'il y avait quelqu'un que des quelque chose que niche détestait c'était les antisémites donc c'est par contre sa soeur était antisémite est en tout cas niche a vu venir cette question il avait venir très tôt l'anthropocène et le voit venir comme heidegger d'ailleurs contre heidegger parle de ce qu'elle appelle la guerre c'est de l'entente personnes dont il parle met nietzsche n'a pas accepté la théorie d'entropie il y a opposé une théorie du scalpel lui ben hermans en fait il a fait une espèce de terry de l'année l'entropie en refusant la théorie de l'entropie il n'a pas compris qu'il fallait faire une théorie de l'année d'entropie en acceptant l'intérêt de l'entropie celi en passant par l bon ça j'essaye de l'expliqué dans mon dernier livre mais si j'en parle là c'est parce que nietzsche a beaucoup beaucoup parlé en 1960 en 1879 en particulier dans le voyageur et son ombre il a très bien vu que la combinaison entre la machine à vapeur les transports le télégraphe et la grande presse la presse quotidienne qui apparaît à ce moment là allait totalement bouleversé demande et il a appelé ça le niçois faty là il a inscrit sa dans une histoire qui est celle des milicesle capitalisme est le dernier stade du nanisme comme calculabilité généralisée il pose qu'il va falloir un saut au delà de ça qu'il appelle hubert match alors on a souvent vu ça comme le surhomme c'est là sur humanité c'est en fait un effort surhumain l'homme doit être surhumain six accueils de nietzsche mais en fait il a toujours été sur une menace qui fait que l'homme est un homme sait qu'il est toujours sur humain c'est à dire qu'il ne sait pas qu'il est toujours en train de se dépasser quelqu'un d'autre dit ça presque au même moment 20 ans plus tard c'est jean jaurès dont le premier dit orianne de l'humanité qu'il faut lire c'est extraordinaire parce que jean jaurès 10 au premier numéro en 1904 de l'huma que j'ai vendu puisque j'étais autrefois militants communistes ya fort longtemps il dit l'humanité n'existe pas c'est très très important il ajoute où elle existe à peine et il pose que l'humanité c'est ce qui doit s'inventer en fait relancer ce qui reste toujours à venir et bien moi j'essaye d'articuler ça avec nos chocolats et de l'articuler dans le contexte qui est le nôtre aujourd'hui et qui est un contexte où nous avons à commettre un effort surhumain qui est un effort intellectuel mais pas simplement intellectuelle un effort vital un effort de savoir nous
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devons réinventer vous devrez apprendre à vivre ne vont avait hanté tout y compris comment on mange comme on fait la cuisine comme on élève ses enfants parce qu'on nous a tous des appris le marketing d'après la deuxième guerre mondiale est une catastrophe c'est un processus qui fait que nous nous déchargeons de tout y compris d'enterrer nos morts etc sur des sucettes et de services ils sont en fait des sociétés de prolétarisation aujourd'hui faut réapprendre tout ça et quand je dis ça c'est pas du tout en rejetant les technologies parce qu'il ya beaucoup de gens qui sont ce qu'on appelle les survivalistes ou je sais pas quoi dire voilà on va apprendre à vivre dans la forêt à faire du feu etc c'est absolument grotesque pour moi ce genre de choses mais par contre ce qui est très important c'est de réinventer il faut relire karl marx les crosnes driss en particulier et en particulier ce fameux fragments sur les machines que j'interprète de manière assez différente de toni negri qu'est ce que dit marc dans le fragment sur les machines il dit que l'automatisation va peut-être faire que l'emploi va être remplacés par les machines et que précisément peut-être que cette ce travail aliéné qui était le prolétaire va être remplacé par non pas par la révolution communiste mais par les machines tout simplement qu'ils sont ce qu'ils appellent du savoir objective et comme disait également eagle et bien nous sommes en train de vivre ça puisque en ce moment le processus d'automatisation la troisième vague de thomas cession qu'il développe avec les algorithmes rend automatisable de plus en plus de l'emploi
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47% des états unis sont considérés automatisable de ces emplois s'avère qu'ils le seront va bien entendu parce qu'il ya des luttes sociales parce que des tas de choses qui vont mais par contre ce qui est certain c'est que l'emploi va diminuer de plus en plus il marque dans ce texte sur les drones 10e ouvre une perspective tout à fait nouvelle c'est comment on peut sans paraître ces technologies pour réinventer le travail il ne le dit pas comme ça mais c'est bien de ça dont il s'agit comment on peut faire que parce qu'aujourd'hui c'est un très très gros problème l'automatisation diminuant l'emploi diminue si l'on pas diminuer les cotisations sociales diminuent les impôts diminuent tous diminué les deux structures de la structure devient insolvable les marchés sont saturés va vers la surproduction donc il va bien falloir redistribuer des gains de productivité qui va bien falloir redistribuer de l'argent et ça nous nous pensons c'est ça le projet de territoire de plaine commune ils font les redistribuer ses gains de productivité pour rendre aux gens la capacité à accéder à du savoir du savoir capables d'utiliser ses automatismes pour traduire des bifurcations des autres piques c'est à dire pour la honte et une économie luttant contre l'entreprise et quand je vous dis que je travaille là dessus ce travail est compliqué société générale est une autre que tim banques spéculatives mais qui en même temps est consciente des dangers de la spéculation est-ce qu'on peut travailler que la société générale avec orange avec ce type de partenaire il faut impérativement travailler avec eux ils sont incontournables de toute façon ce sont eux qui maîtrisent tous ses processus il ya déjà tout à fait lucide dans ces
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structures très inquiet et il faut évidemment travailler qu il pourquoi est-ce qu'ils sont affectif c'est parce que s'ils savent très bien si on a vendu rien ils sont foutus ils disparaîtront donc et là dedans il ya des tas de d'ingénieurs et techniciens même même dans le top je me tiens des gens extrêmement lucide sur ces questions très très inquiet je veux pas le dire enfin le lire vous dessine le disent ils se tirent ils se tirent ils se suicident jeudi ils se suicident professionnellement mais ils sont très lucides et par ailleurs l'europe absolument dans besoin d'inventer un modèle nouveau aujourd'hui il ya de grands acteurs dans le monde les états unis et la chine je connais très bien la chine j enseigne aux états unis un modèle qui développent et qui est piloté par les libertariens fertile qui est aussi ils sont aussi les transhumanistes sont des gens extrêmement dangereux qui aujourd'hui ont fait alliance avec donald trump et qui sont dans une politique terrifiante d'abandon de la planète puisque si vous regardez ce que dialogue masques par exemple ils se préparent à quitter la planète ils ont intégré le fait que oui ça sera
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pas vivable normes à partir ailleurs c'est totalement diabolique cette vision c'est pas du tout seul la barre parce que une station sur mars ils alternent ne l'a ni manquent pas ça marche pas donc cdu c'est du vent c'est de la fiction en chine c'est tout à fait différent il n'y a pas de temps s'il n'y a pas de transylvanie ce feu comme ça même s'il ya ce qu'on appelle maintenant si nos futures licences ça s'appelle comme ça ça innove qui est triste mais en chine une politique que tu ne peux le type
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menée par le parti communiste chinois et qui se caractérise par le fait que bien au travail ou encore des modèles à 20 30 ou 40 ans et du coup il ya des gens la chine est le seul pays qui investit dans des modèles alternatifs aux jambes y compris dans les énergies renouvelables etc en masse puisque la chine à un cash-flow absolument colossal bien plus important que google donc moi ce que je pense c'est qu'aujourd'hui l'europe doit essayer de développer une vision au théâtre nouvelle et négocier avec la chine et les états unis parce que états unis les plus farouches combattants des libertariens sont aux etats unis aujourd'hui en france ya très peu de gens qui comprennent vraiment liberté parce que les gens les connaissent pas pour combattre quelqu'un faut le connaître
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vous pouvez pas combattre ce que vous ne connaissez pas ou le subissent et alors vous pouvez combattre laurent alexandre qui raconte le blabla dont je suis mal ici mais ça c'est du blabla après il ya les politiques industrielles qui repose
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là-dessus et ce afin de regarder de très très près la politique de google pendant qu'il faut l'observer très très près et c'est compliqué observez-vous c'est fondamental de la méfiance à tous ces phénomènes très inquiétant et plus que ça que vous décrivez vous en appelez dans votre dernier livre nous au new de ceux qui pensent que tout n'est pas soluble dans la force le pouvoir la violence la technologie le calcul l'hyper
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contrôler l'anthropocène je pense que c'est ce que nous avons à faire c'est la constituent et sunu en fait nous sommes tous autant que nous sommes clivé alors ça c'est à nouveau si je
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disais tout à l'heure que freud est très
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important c'est parce que c'est lui qui
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l'a montré même si c'est la canca
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produit concept du clivage mais avec un
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homme et ça comme ça nous sommes tous
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clients qu'est ce que je veux dire en
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disant que nous sommes tous clivé nous
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sommes tous constitués par un reçu de
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dénégation nous n'avons pas envie de
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reconnaître la réalité de notre peau
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saine parce que si on ne la
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reconnaissais emploi plus dormir tout
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simplement vous dire à quoi bon donc on
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se mettrait à picoler à se shooter où on
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se foutrait par la fenêtre ou je sais
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pas quoi
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donc on est tous pris dans facile de
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dénégations qui est catastrophique parce
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que du coup nous ne faisons rien par
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moments nous avons des actes et des
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accès de lucidité et ses accès de
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lucidité face de nous donner de l'espoir
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qu'est ce que je veux dire par là les
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américains qui disent lourd insight pour
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définir les processus dans lesquels par
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moments on produit quelque chose
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d'intéressant
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ce que par exemple donald winnicott
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appelle la créativité des êtres humains
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sont par moment créatif
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wigginton dit une mère et créatif au
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sens où je parlais de la mer tout à
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l'heure un enfant était hâtif et c'est
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la créativité qui fait l'être humain ce
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sont des insights on dit en anglais
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nous avons des mots vendine s'arrête
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nous avons des moments où nous
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considérons une situation qui paraît
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totalement désespérée et tout à coup il
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nous semble le voir possibilité d'espoir
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quand je dis ça c'est pas théologique ce
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que je dis ça y ressemble un peu parce
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que le cacher il ya des questions ici ce
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canton est confronté au désespoir on a
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toujours des références théologiques qui
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peuvent arriver à l'horizon un
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prophétisme mais c'est pas ça dont je
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parle ce dont je parle c'est plutôt
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d'une situation à théologiques au sens
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où georges bataille par l'est de
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la théologie ou doit être capable de
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produire des visions alternatives qui
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rouvre des possibilités d'espoir et ça
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je pense que c'est tout à fait possible
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c'est tout à fait possible en créant des
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communautés à nous si vous voulez
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capable de sans paraître ces questions
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notre pays données d'entreprise de
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calculabilité moi j'ai créé ars
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industrie c'est à 13 ans donc pourquoi
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faire pour faire que travaillent
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ensemble des ingénieurs des chômeurs des
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philosophes des artistes des étudiants
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des vieux et c'est une communauté qui se
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constitue en communauté de savoir
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arsenault crise a très bien marché
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parce que nous en plus des livres dont
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créa vocabulaire en ligne et c'est parce
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que les gens qui faisaient partie de ce
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monde apprenait des choses ensemble et
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ce que je crois aujourd'hui il faut
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passer mais celle supérieure
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c'est pour ça que nous faisons cette
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opération qui se traduira à genève le 10
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janvier 2020 par la remise d'un texte
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d'une proposition où il y à des
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mathématiciens et physiciens des
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biologistes des juristes des économistes
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etc mais aussi des représentants de la
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société civile de toutes sortes des
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chômeurs des militants des entrepreneurs
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aussi des gens très très bien pendant de
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l'entreprise et pour quoi faire
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eh bien je vais employer un mot il ya
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plein de vous faire rire pour passer un
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compromis historique de bonne volonté
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j'emploie un mot qui est un mot de r
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berling ware qui était pour moi un grand
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penseur était un artiste italien qui
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avait élaboré une théorie du compromis
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historique pour quoi faire pour faire
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contre la social démocratie va la
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démocratie chrétienne italienne et le
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parti communiste italien quelque chose
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de nouveau ça se produise je pense
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qu'aujourd'hui nous sommes dans une
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situation d'extrême urgence
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nous avons à inventer quelque chose ce
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type là problème n'est pas de prendre
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des postures la face en capital bien sûr
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quel grand capital maintenant il ya
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plusieurs types de gros capital et le
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grand capital europe 1 il est condamné à
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mort s'il n'apprend pas travailler avec
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nous et donc nous avons à faire des
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choses ensemble intelligemment
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lucidement sans illusion bien entendu
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parce que tout ça est très complexe et
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il ya une finitude à ce genre de choses
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mais pour le moment nous avons tous à
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sauver la peau de la planète
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donc il faut absolument capables là de
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produire moi j'appelle ça une nouvelle
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rationalité nouvelle rationalité
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économique l'économie est totalement
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irrationnelle ne fonctionne que par la
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spéculation nouvelle rationalité
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biologique ce qu'on nous présente comme
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de la science biologique aujourd'hui ce
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n'est plus de la science mais la
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question n'est pas simplement de
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dénoncer des malfaçons si je puis dire
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des mauvaise façon de désigner chose
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c'est de construire c'est à dire la
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vente est donc fondamentalement il y a à
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mettre en place une mobilisation d'un
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nous nous qui croyons encore à la
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possibilité de l'humain du surhumain
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disons de la sursaut moi j'appelle ça le
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nez d'entrepôts scène parce que l'autre
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baussaine si l'augmentation de
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l'entropie le nez quand on possède c'est
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l'augmentation de l'année d'entropie
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c'est dire la réaffirmation et en
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utilisant les algorithmes les robots etc
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pour faire ma script est l'enjeu des
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drones liste de marx pour moi voilà donc
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je pense que c'est tout à fait possible
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même si c'est ça paraît tout à fait
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impossible
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mais j'ajoute un mot dans un système
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quand il est arrivé c'est la saturation
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sa propre transformation du parent est
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structurellement impossible parce
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qu'elle est incalculable
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donc si vous prenez les courbes parents
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voulaient prolonger hausse et du calcul
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on peut pas s'en sortir sous prenez les
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courbes de la démographie du changement
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climatique de la spéculation peut pas
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s'en sortir mais c'est précisément par
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quelque chose qui va casser ses courbes
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là les logiques de ses courbes qu'il est
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facile de s'en sortir ça toujours été
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comme ça tous les systèmes dynamiques
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ouvert au thé toujours produit par des
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bifurcations de ce type
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merci beaucoup bernard stiegler pour
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cette conversation passionnante qui
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ouvre énormément de pistes de réflexion
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je rappelle le titre de vos deux
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derniers livres qui paraissent ce
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mois-ci qu'appelle-t-on pensée l'immense
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régression aux éditions les liens qui
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libèrent et puis la technique et le
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temps votre thèse réédité et augmentée
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d'une postface
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je rappelle aussi
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le titre d'un ouvrage collectif auquel
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vous avez participé particulièrement
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stimulant sur les questions numériques
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la toile que nous voulons sous la
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direction de bernard stiegler avec des
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textes de dominique cardon paul jorion
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evgeny morozov julian assange n'en
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jetons plus merci beaucoup je vous dis à tous à très vite pour un prochain entretien libre
Sismique parce que ça bouge de partout, parce que nous vivons une accélération du temps et qu’il est très probable que demain ne ressemblera absolument pas à aujourd’hui.
On parle de changement d’ère, de disruption, voire de révolution, selon les sujets, et je pense que ce n’est pas exagéré.
Sismique aussi parce que l’on capte dans le présent des ondes, des signes avant-coureurs du futur et que l’on peut donc s’amuser à tirer le fil pour voir où ça peut nous amener.
On entend parler de réchauffement climatique, de fin des ressources, de surpopulation, d’extinctions de masse; mais aussi d’innovation technologique, de transition énergétique, d’intelligence artificielle, de nano-technologies, et de promesses technologiques à peine croyables…
A quoi ressemblera demain ? Comment s’y prépare-t-on aujourd’hui ? Difficile d’y voir clair…
Les sujets sont complexes, le bruit permanent et notre attention limitée.
Je veux prendre le temps de donner la parole à ceux qui pensent le futur, à ceux qui comprennent les forces à l’œuvre et leurs enjeux, à ceux qui sont déjà dans l’action pour préparer demain, bref à tous ceux qui peuvent nous aider à trouver des débuts de réponses à ces questions fondamentales.
Sismique est un podcast d’interviews d’experts, de penseurs et d’acteurs d’un monde en mouvement pour comprendre ce que demain nous prépare… et s’y préparer.
Je suis Julien Devaureix, j’ai 37 ans, j’habite à Paris, j’ai une fille de 1 an et je me pose des questions sur son avenir et sur le mien.
julien@sismique.fr
Environnement Juriste
Au moment où l’humanité devient une force tellurique capable d’influencer l’avenir de la planète, elle semble impuissante à influencer son propre avenir : tel est le « paradoxe de l’Anthropocène ». Face au présent de l’urgence environnementale, rien ne semble changer dans la vision nationaliste et souverainiste qui sous-tend les systèmes de droit conçus et pensés à partir des États. Seulement, pour s’adapter à cette nouvelle ère, une pensée juridique ouverte, en mouvement et moins dogmatique apparait nécessaire.
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.#Droit #Mondialisation #Anthropocène #Mirellle_Delmas_Marty
*Connu / https://seenthis.net/messages/756279
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Conférence Regards d'experts "Penser l'effondrement"
Extrait de la conférence qui a eu lieu le 17 janvier 2019 à Sciences Po Lille, organisée par Virage énergie (http://www.virage-energie-npdc.org/) et la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES : https://mres-asso.org/).
Avec Luc Semal : http://www.institutmomentum.org/autho...
L'ensemble de la soirée n'a pas été enregistré (non prévu par l'organisation, l'extrait est un enregistrement improvisé sur smartphone).
L'extrait présente la notion de "Dérégulocène", éventuellement complémentaire de celles d'Anthropocène et Capitalocène.
Définition proposée, à discuter :
Ère géologique définie par la période durant laquelle les capacités d'emprise progressivement acquises par une espèce particulière n’ont plus été régulées par les interactions de cette espèce avec l'ensemble du vivant.
Catégorie Éducation 3 commentaires
Connue /
https://twitter.com/JMJancovici/status/1088874179087294466
ndlr :
- pas convaincu que ça apporte grand chose... ou peut-être n'ai-je pas bien compris... => creuser ACT
Environnement, climat : désordres et combats
L’activité humaine serait-elle devenue une force tellurique si puissante qu’elle altère irréversiblement l’environnement ? Cette hypothèse porte un nom : l’anthropocène. Les chercheurs débattent sur le début de cette nouvelle ère. L’enjeu est à la fois scientifique et politique.
Inconnu il y a vingt ans, le mot « anthropocène » figure à ce jour dans le titre de trois revues universitaires, d’une douzaines de livres, de centaines d’articles, blogs et sites Internet. Rarement un terme scientifique aura si vite intégré le vocabulaire courant. Mais bien plus qu’un simple effet de mode, il recouvre des débats décisifs pour l’avenir même de la vie sur Terre. En voici une définition, proposée par les spécialistes de l’environnement Will Steffen, Paul Crutzen et John McNeill : « Le terme “anthropocène” (...) suggère que la Terre est désormais sortie de son ère géologique naturelle, la période contemporaine interglaciaire appelée l’“holocène”. Les activités humaines sont devenues tellement envahissantes et intenses qu’elles concurrencent les forces de la nature et entraînent la planète vers une terra incognita, qui se caractérise par une moindre diversité biologique, la déforestation et un climat plus chaud et probablement plus humide et instable (1). »
Ian Angus
Rédacteur en chef de la revue en ligne Climate & Capitalism, co-auteur de Too Many People ? Population, Immigration, and the Environmental Crisis, Haymarket Books, Chicago, 2011. Cet article est tiré d’un texte publié dans la Monthly Review de septembre 2015, préfigurant un livre à paraître en 2016 aux éditions Monthly Review Press, New York. Lire aussi sur le sujet : Christophe Bonneuil, « Tous responsables ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015.
Que faire quand les choses vont mal ? Des appels bien sûr. Pour demander qu’elles aillent mieux, naturellement. C’est important que les choses aillent mieux. En tout cas c’est important de bien dire qu’on en est préoccupé. Le climat, par exemple, ça va vraiment mal. Les migrants, n’en parlons pas (voir « Appels sans suite (2) »). En même temps, ça permet de faire des appels.
"Lire aussi , « Comment éviter le chaos climatique ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015. "
On peut sans doute tenir pour un signe d’époque que les appels à grand spectacle se multiplient ainsi, signe dans lequel il entre que tous ces appels reçoivent la bénédiction des grands médias, portage direct ou bien relais empressé de Libération ou du Monde, onction des revues de presse audiovisuelles, etc. Signe, ou plutôt symptôme quand on sait en général que l’endos de ces titres est davantage une attestation d’innocuité qu’autre chose. Se peut-il en effet que ces médias se mettent à donner accès à quelque message qui menacerait si peu que ce soit l’ordre des choses ? Il faudrait que le monde ait changé de base. Or, aux dernières nouvelles, il n’a pas. Ce qui en dit peut-être moins sur les lieux qui publient les appels que sur la nature des appels qui y sont publiés. Et la consistance réelle de ceux qui les écrivent.
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Quinze mille scientifiques alignés derrière le tocsin à la fin du monde annoncée dans Le Monde — l’autorité se joignant à l’autorité. Mais, à l’automne 2017, Le Monde contemple avec une légitime satisfaction le fruit de ses efforts à faire élire Macron, aime à croire que la promesse de « make the planet great again » le confirme dans la justesse de son soutien — accessoirement explique au même moment tout le bien qu’il faut penser de la démolition par ordonnances du Code du travail, les entreprises ne créent-elles pas l’emploi et n’ont-elles pas besoin d’agilité pour le créer encore mieux ? Et Le Monde ne voit pas le problème. Le climat c’est important, mais l’agilité c’est nécessaire. Du reste, ne sont-ce pas deux questions tout à fait distinctes et Le Monde n’est-il capable de penser deux choses différentes en même temps ?
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On se demande combien de temps encore il faudra pour que ces appels à sauver la planète deviennent capables d’autre chose que de paroles sans suite, de propos en l’air et de mots qui n’engagent à rien — pas même à articuler le nom de la cause : capitalisme.
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À cet égard la catégorie d’« anthropocène » s’est montrée d’une fameuse utilité (3). Car voilà : le changement climatique, c’est la faute de l’« homme ». L’« homme en général », qui ferait bien d’ailleurs de trier ses déchets et de fermer ses robinets. Il faudra encore un peu de temps pour que, selon le vœu d’Andreas Malme (4), on en finisse avec cette ineptie de l’anthropocène et qu’on nomme vraiment les choses : capitalocène. Ce qui détruit la planète, ça n’est pas l’« homme » : c’est le capitalisme.
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les industries de la communication pourraient consommer à elles seules 20 % de la production d’électricité mondiale d’ici 2025 et s’attribuer 3,5 % des émissions de carbone (6). Mais le magnat du cloud est un « homme », qui plus est de « bonne volonté », il devrait donc de lui-même, confronté à l’évidence, réorienter aussitôt Amazon dans une stratégie de décroissance responsable.
C’est d’ailleurs là le mot magique : pour ne pas avoir à dire « capitalisme », il suffit de dire « décroissance » ou, si la chose sent encore un peu trop le macramé, « post-croissance ».
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il y a de quoi rire longtemps en effet à l’idée que l’Union européenne, franchise régionale de la mondialisation néolibérale, c’est-à-dire, nous pouvons maintenant l’affirmer, de la formation sociale la plus toxique à l’échelle de l’humanité, pourrait d’elle-même se faire l’exact contraire de ce qu’elle est, pourrait déchirer ses traités, renoncer à sa dogmatique de la déréglementation, à sa vocation réelle qui est de pousser tous les feux du capitalisme, comme d’ailleurs, accordons-le lui, tous les dirigeants nationaux de ses États-membres, Macron en tête, fondé de pouvoir du capital, à qui l’idée de décroissance doit faire l’effet d’une énorme blague de fin de banquet arrosé, dont la réalité des intentions en matière de « faire la planète grande again » est maintenant assez bien documentée, au point que même le vendeur de gel douche qui lui a servi de ministre de l’écologie, normalement réputé parfaitement inoffensif, en a jeté l’éponge de dégoût.
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« Vert », comme « Durable », sont les noms mêmes de l’escroquerie en matière d’écologie, la bouffonnerie de l’écologie ralliée au capitalisme
pour agir avec l’urgence qui éviterait de tous griller, il va plutôt falloir passer sur le corps de certains gars
...
comme ils ne lâcheront pas tout seuls l’affaire de leur vie, il va bien falloir la leur faire lâcher.
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Clés :
Climat Presse Médias Science Politique Idéologie Capitalisme Environnement Géopolitique Néolibéralisme Union européenne
ndlr : Commentaire posté à
https://blog.mondediplo.net/appels-sans-suite-1?debut_forums=200#forum228481
"
Julien Delalande (21 octobre @03h53)
Appels sans suite (1) ? ça dépent pour qui !
Merci à une amie médiatrice de m’avoir fait lire ce texte brillantissime dans lequel je me retrouve pleinement.
Mais alors, justement, que proposez-vous Frédéric, et vous qui me lirez ?
Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais !
Rejoignez le LANCEMENT DE L’OPÉRATION MÉDIATION DE L’URGENCE CLIMATIQUE :
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article79
Car ces putains de capitalistes, il va bien falloir les cadrer et les faire obtempérer... Il faut donc s’en donner les moyens car ça ne va pas se faire tout seul à l’échelle de la planète...
"
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La France est-elle un pays trop endetté ? Alors que la limite symbolique des 100% du PIB est toute prête d'être atteinte (soit quelque 2200 milliards d'euros), Christian Chavagneux d'Alternatives économiques et Emmanuel Lechypre de BFM Business débattent ce samedi de cette question. Plus d'info : https://www.franceinter.fr/emissions/on-n-arrete-pas-le-debat/on-n-arrete-pas-le-debat-06-octobre-2018
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ndlr : ils valident le discours économique de LFI sur ce sujet en omettant un point fondamental :investir, OUI, mais en tenant compte que nous avons basculé sous l'anthropocène, par notre faute, nous les êtres humain ! => Comment faire cesser ces débats en dehors du temps présent, comment obtenir des acteurs médiatiques une approche holistique et intégratrice ? ACT
...une équipe citoyenne appelé à être complétée à mesure du développement de la France insoumise dans notre Circonscription.
Dans la première circonscription du Jura nous sommes dans une campagne qui pour nous est unique et commune à la Présidentielle et législatives.
...6 groupes d'appuis (St Amour, Poligny, Jura Petite montagne, Orgelet, et 3 groupes d'appuis à Lons le Saunier.)
...
nous construisons pas à pas un mouvement citoyen pour abattre la Monarchie Présidentielle incapable de s'émanciper de la Finance et des traités libéraux européens, qui n'a comme projet que le maintien au pouvoir d'une oligarchie très éloignée des urgences sociales et écologiques auxquelles les familles, les services publics, les agriculteurs, les ouvriers, les salariés et les artisans doivent faire face chaque jour.
Suite aux AG des insoumis de la circonscription que nous avons tenues conformément au processus national et à la charte en faveur d'une campagne cohérente et unique que chaque participant à formellement signé (voir lien) nous avons mis en place une première équipe d'animation de la campagne.
L'Equipe de campagne se présente ainsi, elle se réunira chaque Lundi et pourra être renforcée par tout insoumis ou insoumise disponible pour agir concrètement.
Groupe de travail déroulé et animation des réunions publiques : Véronique Guislain
Veille média : Joël Humblot
Coordination campagne nationale et campagne de circonscription : Alexis David
Pôle argumentaires : Valentin Morel - Denis Rolland - Attale Mottet - Jean-Paul Gaulier...
Maquette et pré-presse : Maryline Mélenchon
Pôle Vidéo : Isabelle Figoni
Comité de Soutien : Claude Buchot
Mandataire Financier : Françoise Minetti
Organisation des actions de terrain et porteurs de parole : Géraldine Revy et Véronique Guislain
Organisation materielle des réunions : Hadrien Caero
Réseaux sociaux : Alexis David et Pierre-Emmanuel Forest
Journal de Circonscription et blog : Gabriel Amard
Buvette : Claude Guignard
Libraire citoyenne : Jocelyne Abriel
Parler aux dégoûtés de la politique et éducation populaire : Julie Parrot
...
Déjà des insoumis-es se sont portés volontaires pour mettre les thèmes suivants au cœur de la campagne : l'Anthropocène, le refus des Compteurs Linky, les Biens communs, l'accès et gestion de l'eau, l'Alimentation, les nouveaux droits et la gratuité, le refus du TAFTA-CETA, et de l'exploitation des huiles et Gaz de Schiste. D'autres citoyens peuvent envoyer des textes sur la boite de Circonscription. Dans le respect de l'Avenir en Commun, tous les textes sont les bienvenus et peuvent même ouvrir de nouveaux débats ou approfondir les sujets déjà abordés dans le programme.
Détail de l'équipe :
http://www.lesinsoumisdujura.fr/les-insoumis.html
ndlr :
Au vu de zéro occurrences du mot "a...e"
https://laec.fr/recherche?termes=anthropc%C3%A8ne
par opposition aux 34 occurrences d' "écologie"
https://laec.fr/recherche?termes=%C3%A9cologie
on peut affirmer que le jura est à la pointe de l'écologie de LFI qui est elle-même à la pointe des organisations politiques. En d'autres termes, LFI-38? a pris le parti de l'anthropocène PLPDLA
...
Deux volets sont à conduire en parallèle :
- le volet limitation : limiter au maximum et AU PLUS VITE nos émissions de gaz à effet de serre pour réduire au maximum le réchauffement climatique (le Zéro Fossile VITE) ;
- le volet adaptation : nous adapter au changement climatique déjà opéré à cause de la très grande inertie du cycle des émissions de gaz à effet de serre en anticipant au maximum.
Dépasser les constats
Malgré des efforts, des initiatives, les responsables politiques élus, les Institutions, ont bien du mal à sortir de leurs contradictions.
Et par ailleurs, les citoyens militants sont loin d'être assez nombreux ni assez unis pour renverser définitivement le rapport de forces.
En d'autres termes, l'inertie du "business as usual" est en train de gagner. Et la démission de Nicolas Hulot n'en est que le dernier avatar.
Heureusement, ce n'est pas encore inéluctable. Nous pouvons encore faire beaucoup mieux.
Mais pour ce faire, nous devons nous unir le plus largement possible, nous, les citoyens du monde. Exemple : Patrick Cahez nous fait découvrir Jean-Michel Valantin, dans Géopolitique d’une planète déréglée, Le choc de l’Anthropocène (Seuil). Il ne dit pas autre chose :
organiser "une alliance stratégique mondiale pour atténuer les effets de l'Anthropocène".
Nouvelle géopolitique d'un côté, nouvelle approche de l'économie de l'autre avec notamment "Le PIB nous mène dans l’impasse" Par Jean-marc B, dont je retiens "...détruire des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés aux agrocarburants est bon pour le PIB des pays et pour le PIB mondial. Peu importe que ce soit une catastrophe écologique pour la biodiversité et pour le climat et que les peuples indigènes soient chassés manu militari : rien de tout cela n’entre dans le PIB." Faire émerger un nouvel indicateur économique sociétal est donc bien STRATÉGIQUE... La boucle est bouclée, l'économie nous ramène à la géopolitique.
Et comme il n'est pas sûr que ça soit suffisant, mettons tout en œuvre pour gagner la "bataille" culturelle portée par exemple en France par le collectif Le Partage dont certains membres font également partie de l’organisation d’écologie radicale internationale Deep Green Resistance. En effet, elle va jusqu'à remettre en question la notion même de civilisation, de façon très convaincante en s'appuyant sur la pensée de son fondateur Derrick Jensen. Il se termine par la vidéo du documentaire End:Civ - VOSTFR (2011) À VOIR ABSOLUMENT à la mémoire de Qwatsinas et de tous les peuples autochtones opprimés (depuis l'invention de l'agriculture ?).
Parlez-en autour de vous
Dans Situation de l’écrivain en 1947, l’expérience-limite de la torture comme situation extrême révèle l’humanité de l’homme comme « fin en soi ». Pour Sartre, il revient à tout homme de faire advenir cette humanité – c’est-à-dire de se faire homme –, au mépris de ses intérêts en tant qu’être vivant – c’est-à-dire au prix de sa vie. Poser en soi-même l’humanité comme fin en soi, c’est poser tout homme comme fin en soi. Cette exigence d’universalisation de l’expérience singulière de la condition humaine justifie l’orientation politique des dernières pages de l’essai de Sartre : la littérature des situations extrêmes doit être une « littérature de la Praxis » travaillant à l’émancipation du genre humain, c’est-à-dire de tous les hommes considérés comme fin en soi. Une telle émancipation s’adresse en premier lieu au peuple des opprimés, c’est-à-dire à la classe ouvrière traitée dans son ensemble comme simple « moyen » par le système d’exploitation capitaliste. Une fois posée cette exigence pratique, le premier problème que rencontre Sartre (et le seul qui nous intéresse ici) consiste à expliquer dans quelle mesure la littérature peut avoir un rôle à jouer dans cette œuvre d’émancipation politique.
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.1. Les Lettres et la Liberté : l’alpha-bête humaine
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.3. La belle nature et la « belle âme »
Poser l’existence de tous les existants comme fin en soi témoigne, il faut bien l’avouer, d’une lecture hérétique des Fondements de la Métaphysique des mœurs. Dans l’orthodoxie du texte kantien, un homme n’a pas le droit moral d’attenter à sa vie : il doit respecter sa propre personne comme un être raisonnable dont il ne peut disposer parce qu’il est une fin en soi.
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.5. Vers une écologie du récit
Le conflit semble irrémédiable entre les fins de la Cité et les fins de la Planète. La condition humaine, climatisée à outrance à la fois dans ses modes de vie et dans ses modes de pensée, dépense toujours plus d’énergie à isoler son destin. Son rêve d’autonomie et la maintenance de sa liberté on atteint un coût intenable pour la condition terrestre. Les stratèges de la Soft Ecology et de l’économie durable prétendent résoudre le problème sans s’attaquer à son principe. Leur mauvaise foi homéopathique déguise le mal en remède : le recyclage sanctifie la production de déchets ; l’économie durable acquitte la croissance et le productivisme ; consommer mieux nous disculpe de consommer toujours plus. Ce type de « minimum rethink » (Val Plumwood) est un argument paresseux : reprogrammons l’apocalypse ; laissons-nous un jour de plus pour nous décider à y réfléchir ; mais pas aujourd’hui : c’est le soldes ! Pas aujourd’hui : j’ai Crossfit ! Pas aujourd’hui : Netflix lance sa nouvelle série ! Suave igne magno… Nous vivons aux derniers étages d’une tour si vertigineuse que nous suivons sur nos écrans, sans nous sentir concernés, l’incendie qui se déchaîne dans les étages inférieurs.
Notre liberté, nos modes de vie sont imprescriptibles. Entre la condition humaine et la condition terrestre, la rupture est consommée, mais les périls qui menacent change ce divorce en antinomie : nous voulons en même temps rester libres et rester en vie, mais les deux se contredisent. C’est ce que Gregory Bateson appelait une double entrave (double bind) et c’est sur le titre de son recueil d’articles (Vers une écologie de l’esprit, 1977) que je calque la notion d’une « écologie du récit ». La théorie de l’esprit ébauchée par Bateson, inscrite au sein de recherches plus larges sur l’anthropologie de la relation, tente de repenser le monisme conscientiste dans le cadre d’une écologie des idées.
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La République terrestre est l’horizon politique de l’écologie littéraire. Les nouveaux types de récit qu’elle doit définir et classer selon le genre et l’espèce composeront l’immense brouillon d’une Constitution planétaire.
• Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?, Folio essais.
• Kant, Fondements de la Métaphysique des mœurs, trad. Victor Delbos, Delagrave, 1985.
• Kant, Critique de la faculté de juger, traduction Alexis Philonenko, Vrin, 1984.
Publié dans Ecocritik et tagué anthropocène, écocriticism, écocritique, écologie du récit, Critique de la faculté de juger, Diacritik, double bind, Ecocritik, Fondements de la métaphysique des mœurs, Gregory Bateson, Jean-Christophe Cavallin, jugement de goût, Kant, lecture, Reich der Zwecke, Sartre, Situation de l’écrivain en 1947, Val Plumwood, Vers une écologie de l’esprit.
Ce fut le réflexe de défense d’une littérature qui, se sentant menacée parce que ses techniques et ses mythes n’allaient pas lui permettre de faire face à la situation historique, se greffa des méthodes étrangères pour pouvoir remplir sa fonction dans des conjectures nouvelles. […] Nous avons entrepris de faire une littérature des situations extrêmes. » (Jean-Paul Sartre)
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2. Régulation du climat humain
Sartre décrit les conditions de la crise de l’humanisme comme une perte du « milieu naturel » humain. L’image est forte et suggestive. L’homme vivait jusque là au sein de son humanité, qui le couvait comme un milieu. Cette existence englobée par son essence est ce que Peter Sloterdijk appelle la « sphère » ontologique de la métaphysique classique.
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C’est le sens de l’anthropocène : les activités humaines ont atteint les dimensions d’une force géologique. Cette faute et ce mérite nous donnent les responsabilités qui s’attachent au statut de maître. Nous devons répondre de notre puissance et accepter volens nolens d’être responsables de la terre. Cette responsabilité revient à la tâche incommensurable d’être les bergers de l’étant et de faire comme si cet effrayant ministère était humainement possible. Il faut retisser le monde comme réseau de relations. Notre inaliénable liberté, au contraire de nous absoudre, nous enchaîne au vivant dont nous sommes les maîtres. Toute maîtrise est servitude. Dans le déluge qui commence, le patron ne peut plus courir « au plus haut de sa liberté » et laisser les domestiques se noyer à qui mieux mieux dans les étages inférieurs. Tout le monde est embarqué. Nul ne se sauvera tout seul.
• Toutes les citations de Jean-Paul Sartre, sont données dans l’édition « Folio essais » de Qu’est-ce que la littérature ?
• Peter Sloterdijk, Sphères I. Bulles. Microsphérologie – Sphères II. Globes – Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduits de l’allemand par Olivier Mannoni, Pauvert.
«Une nouvelle terre», de Dominique Bourg. © Editions Desclée de Brouwer
Nous sommes entrés dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique caractérisée par l'influence majeure de l'homme sur le milieu terrestre. Comment en sommes-nous arrivés là ? Face au péril que cela représente, sommes-nous enfin capables de penser notre relation à la nature autrement que sous forme de domination et d'exploitation ? Le philosophe Dominique Bourg est notre invité. Il vient de publier Une nouvelle terre, aux éditions Desclée de Brouwer.
La chronique de la collapsologie avec Pablo Servigne :
«Les collapsologues sont des catastrophistes mais pas des pessimistes».
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Transcription :
...
l'union des peuples premiers est essentielle dans son rapport à la nature ... exo-somatisation /alphabet grec ... des éléments de notre milieu qu'on incorpore ... voyelles et consonnes font exister la langue indépendamment du locuteur ... on fait exister un monde abstrait qui se substitue au monde sensible. Tout notre monde occidental est bâti là-dessus. abstraction, début de la science. alors que pour les peuples premiers nous sommes des animaux. On a mis un écran entre nous et le monde, on s'est fermés, le paradoxe est que par notre savoir, on le redécouvre ! règnes animal et végétal deviennent poreuse aujourd'hui. On en revient à notre harmonie avec le vivant. Nous avons placé le conditionné au dessus du conditionnant. Si l'habitabilité de la terre se dégrade, tout le reste tombe.L'urgence écologique est là.
...
il descend en règle jeff besos et elon musk +++ ... le seul truc écolo, c'est moins ... +de spiritualité (au sens onthologique /style de relation au monde ancrage profond style de relation, comportements modèles de dépassement) +profond que le religieux, être pleinement humain en harmonie avec la nature, la forêt. /nous +je consomme +je suis moi-même sic !
mutation ontologique du monothéisme
2 signaux faibles dans la civilisation occidentale changements -reconnaissance des droits de la nature patcha mama, cpi, préjudice écologique, - relation aux sciences amas de contradictions car mot ne veut plus rien dire, ya pas d'objet scientifique, ça ne concerne que des énoncés, ce que j'en fais, c'est autre chose, le citoyen est roi ex.restituer à la connaissance son sens fondamental n'est pas contestable. J'ai à m'affirmer /objets ex ogm qui trompent redonner son prix à la vérité par dela la réalité ???
2 199 vues / A. Campagne
Une séance du séminaire "Politiques des sciences" - (EHESS) avec Christophe Bonneuil (historien), Anselm Jappe (philosophe) et Armel Campagne (historien) autour d'une critique des lectures dominantes de la crise écologique comme "Anthropocène" ("l'Anthropos", "l'Humanité" comme acteur indifférencié), avec l'exposé de lectures alternatives (critique de la valeur, marxiennes, etc.) de la crise écologique cette fois-ci comme "Capitalocène" (dynamique du capitalisme comme responsable de la crise écologique). Prise de vue à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Remerciements aux chercheurs du séminaire "Politiques des sciences", et particulièrement Michel Barthélémy, de nous avoir "hébergé".
PS : L'intervention d'Anselm Jappe n'a pas pu être filmée, mais elle est disponible en version audio ici (http://pds.hypotheses.org/2364)
Catégorie
Actualités et politique
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.#ONPC 52 075 vues
Laurent Ruquier avec Christine Angot & Yann Moix NON !
Catégorie Divertissement
ndlr : F2 - ONPC
- Film Première année de Thomas Lilti /1ère année de médecine /compétition, violence, amitié tiendra ? humanisme
- Pièce de théâtre Le fils ?
- Aurélie Filippetti pourrait prendre le PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE ACT
- Philippe Torreton (livre sur son père et grand-père) lui, le prend ++++ ACT
Arnaud du Crest
De l’huile de roche à l’huile de coude. Décarboner l’économie en diminuant le chômage
ndlr : connu /B-5) de .../Communs/Bernard_Fortier/Dotation_universelle_2.odt venu de son mel à [echanges] le 17/08/2018 15:10
Membre potentiel de PLPDLA ? ACT
Dire que la terre est une planète humaine devient chaque jour plus vrai. Les humains sont le produit de la Terre, et la Terre est à son tour le produit des humains. C’est ce que de nombreux experts en géoscience expriment quand ils déclarent que la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique: l’Anthropocène, l’âge des humains.
...
Accélérer seulement le découplage ne suffira pas à garantir plus de nature sauvage. Encore faut-il une politique de conservation, et un mouvement en faveur des régions sauvages, qui exigent plus de nature sauvage pour des motifs esthétiques et spirituels. Conjointement au découplage des besoins matériels des humains avec la nature, établir un engagement durable pour préserver les régions sauvages, la biodiversité, et une mosaïque de beaux paysages, nécessitera de créer un lien émotionnel plus profond avec ceux-ci.
- Nous affirmons que les humains ont le besoin et la capacité de conduire un découplage accéléré, volontaire, et conscient. Le progrès technologique n’est pas inévitable. Découpler les impacts environnementaux de la production économique, ce n’est pas juste une affaire d’innovation orientée par le marché et d’une réponse efficace à la pénurie. La longue histoire de la transformation humaine des environnements naturels à travers la technologie a commencé bien avant que n’existe un marché ou un signal de prix. Grâce à l’accroissement de la demande, à la pénurie, à l’inspiration, et aux heureux hasards, les humains ont remodelé le monde depuis des millénaires.
Les solutions technologiques aux problèmes environnementaux doivent également être considérées dans un contexte social, économique et politique plus large. Nous pensons contreproductif, pour des nations comme l’Allemagne ou le Japon, et des états comme la Californie, de fermer leurs centrales nucléaires, d’accroître la consommation en carbone de leurs secteurs énergétiques, et de lier leurs économies aux combustibles fossiles et à la biomasse. Toutefois, ces exemples soulignent clairement que les choix technologiques ne seront pas déterminés par des organismes internationaux lointains, mais plutôt par les cultures et les institutions locales.
Les processus de modernisation sont loin d’être achevés, même dans les économies les plus avancés. La consommation des biens matériels vient juste d’atteindre son pic dans les sociétés les plus riches. Le découplage du bien-être humain avec les impacts environnementaux va demander un engagement durable dans le progrès technologique et une adaptation continue des institutions sociales, économiques et politiques, en accompagnement de ces changements.
Accélérer les progrès technologiques demandera la participation active du secteur privé, des entrepreneurs, de la société civile, et de l’état. Tout en rejetant les fausses planifications des années 50, nous continuons à souhaiter un rôle fort des pouvoirs publics, pour faire face aux problèmes environnementaux et accélérer l’innovation technologique, particulièrement la recherche pour développer des technologies meilleures, les subventions et autres mesures pour les aider à intégrer le marché, et les règlementations qui atténuent les dangers environnementaux. Une collaboration internationale autour de l’innovation et des transferts technologiques est indispensable dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie.
- Nous offrons ce manifeste, convaincus que la prospérité de l’humanité et une planète écologiquement dynamique sont, non seulement possibles, mais aussi inséparables l’une de l’autre. En nous engageant dans les processus réels, déjà en cours, qui ont commencé à découpler le bien-être humain de la destruction de l’environnement, nous affirmons croire qu’un tel futur peut être réalisé. Ce faisant, nous affirmons une vision optimiste des capacités humaines et du futur.
Notre espoir est que ce manifeste puisse contribuer à améliorer la qualité et la teneur du dialogue sur la manière de protéger l’environnement au XXIe siècle. Trop souvent, les discussions ont été dominées par les extrêmes, et proies au dogmatisme qui, à son tour, alimente l’intolérance. Nous accordons de la valeur aux principes libéraux de la démocratie, de la tolérance, et du pluralisme pour eux-mêmes, en même temps que nous affirmons qu’ils sont aussi les clés pour réaliser un remarquable Anthropocène. Nous souhaitons que ce manifeste face avancer le dialogue sur la meilleure façon d’établir une dignité humaine universelle, sur une planète faite de biodiversité et de prospérité.
Traduit par John Laurie, un ingénieur britannique qui vit et travaille en France. Son blog http://energieduthorium.fr, à destination des francophones, donne informations et actualités sur la fission liquide et le thorium.
fait avec Powered by Squarespace
NDLR :
Site Multilingues modèle ? non car seul le manifesto multilingues, tout le reste est en anglais cf http://www.ecomodernism.org/responses/
que des anglosaxons ?!
L’industrie est le cœur de la production de richesse d’un pays : nous pouvons tirer n’importe quel fil de l’activité humaine, l’enseignement, le secteur de la santé, le transport, au bout se trouvera immanquablement un processus de production, une usine pour le dire plus simplement.
Un défaut grave de culture industrielle dans le parti
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fascination autour des imprimantes 3D, des Fablab, de la société du « tous producteurs », de certaines visions proudhoniennes de l’économie, des graves sous-estimations des défis énergétiques… Il faut dire que les philosophes et les sociologues, spécialisés dans la narration de certaines utopies technologistes, ne manquent pas : Besnier, Rifkin, Morin, Stiegler … pseudo-visionnaires qui ont pour point commun de ne pas comprendre grand-chose aux réalités industrielles et au monde de la recherche, pour ne s’y être jamais vraiment frotté, et pour tout dire, n’y avoir jamais travaillé et n’ayant jamais réalisé le moindre projet concret. Et ce sont, hélas, les livres de chevet de beaucoup de dirigeants à gauche, qui s’imaginent ainsi être à la pointe de l’avant-gardisme avec ce genre d’idées.
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déconstruire les visions simplistes et erronées autour de la production et de l’industrie.
La paillasse de laboratoire et la grande échelle
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Ainsi en est-il par exemple des utopies sur la « société hydrogène » et la production d’énergie décentralisée qui nous permettraient, selon certains, de nous passer des grandes unités de productions. La pile à combustible existe, la voiture à hydrogène existe, et ce depuis plusieurs dizaines d’années, mais si cela ne se généralise pas, ce n’est pas parce qu il y aurait un complot contre cette technologie fomenté par les industriels de l’automobile par exemple, mais tout simplement parce que c’est très cher et d’un rendement médiocre, et que les chercheurs du monde entier ne trouvent tout simplement pas de solution pour qu’il en soit autrement. Le domaine de l’énergie est d’ailleurs un des secteurs les plus propices à ces visions qui font fi des ordres de grandeurs et de l’état réel des technologies à plus ou moins long terme.
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Notre penchant pour la science fiction et le sensationnel
On pourrait aussi citer le délire autour de l’homme augmenté et du transhumanisme. C’est la première chose qui nous vient à l’idée lorsqu’on évoque les progrès de la robotique appliquée à l’homme sous forme de prothèses évoluées. Mais l’écrasante majorité des chercheurs en robotique, dans ce domaine précis, cherchent tout simplement à améliorer le quotidien de personnes qui ont perdu un membre et sont gravement handicapées, ou bien ils cherchent par exemple à fabriquer un cœur artificiel le plus fiable possible: non pas pour créer de nouvelles émotions artificielles, dans un délire puéril de film de science fiction, mais plus prosaïquement pour prolonger la vie de milliers de personnes.
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Une utopie technologiste emblématique : les Fablab
L’avenir serait aux fablab et aux associations de quartier de type « do it yourself » (faites-le vous-même), le tout sous couvert d’une aspiration à l’ émancipation de chacun, enfin libre de produire soi- même la poignée de porte cassée de son logement dans son Fablab de quartier, plutôt que d’aller l’acheter à Castorama, acte très aliénant il va sans dire, et selon son désir bien sûr et pour l’usage voulu: ça c’est pour le volet « émancipation »…
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vision naïve du monde qui nous entoure, car elle sous-estime le haut niveau de technicité des objets les plus banals qui nous entourent et les problèmes ardus qu’ont dû résoudre nos ingénieurs et techniciens pour produire des objets avec des cahiers des charges de plus en plus exigeants. En termes de résistance des matériaux, de fiabilité, de normes sanitaires, de sécurité et avec la nécessité de les produire à des centaines de milliers d’exemplaires avec le même niveau de qualité : autant dire que ce n‘est pas à la portée du bricoleur du dimanche ne serait-ce que pour fabriquer un « simple » pédalier de vélo, un stylo-bic ou même un pot de yaourt… Faut il rappeler qu’on a justement inventé la division du travail pour cela, des normes, des métiers très pointus, qui interdisent toute utopie de ce genre à moins d’accepter un recul de civilisation sans précédent avec un retour à l’artisanat.
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Appréhender le « temps industriel »
Le temps industriel est un temps long : déployer une technologie, développer une filière, fiabiliser un produit, de l’Airbus A380, au réacteur EPR, en passant par le TGV, ou le dernier moteur à combustion qui sera produit par millions, c’est long et n’est pas souvent compatible avec certaines incantations et impatiences exprimées par des idéologues (surtout âpres au gain et profit immédiats) qui proposent de remplacer des secteurs entiers par des filières qui ne sont pas mûres et ne dépassent même pas le stade de la paillasse de laboratoire ou du prototype. Ces discours « de la table rase » ont des effets catastrophiques car mettant sous pression des industries entières sommées constamment de justifier de leur utilité, devant sans cesse s’excuser d’exister, provoquant ainsi de graves crises des vocations (la meilleure façon de tuer une filière : envoyer le signal qu’on n’investira plus dans ce domaine, vous videz alors les écoles d’ingénieurs). Comment s’étonner que les facultés de sciences se vident de façon aussi dramatique ? Faut il rappeler qu’il faut 5-6 générations d’effort, de travail, pour développer une filière industrielle d’excellence dans un pays, mais seulement 5 à 10 ans pour la détruire ?
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Un oubli fréquent : le support matériel de la « révolution numérique »
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C’est une figure de style au parti : quand on parle de révolution numérique , on parle de bla-bla-car, d’Uber, de Waze, on parle des Gafa, on explique qu’il y a d’immenses potentialités avec les « communs » grâce aux logiciels libres…avec des formules favorites « un autre internet est possible ! si on se donnait les moyens d’une maitrise publique » etc etc ..mais dans ces Rdv et colloques, journées d’étude, on évite soigneusement d’inviter un syndicaliste d’Orange, ou d’Alcatel (maintenant racheté par Nokia), ou un ingénieur des télécom, de l’industrie informatique ou des nouvelles technologies : il n’y a de place que pour les hackers, ou les militants du logiciel libre . C’est symptomatique d’un parti qui n’a plus les moyens d’appréhender le cœur des évolutions profondes dans des pans entiers de l’économie faute de salariés y travaillant, mais plus grave encore, faute même de réelle volonté de comprendre ce qui s’y joue.
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L’économie immatérielle est de plus en plus ….matérielle.
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Le « pétrole de demain » ce sera… le pétrole !
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Le PCF doit renouer avec le monde du travail, loin des illusions technologistes
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La France est-elle condamnée à être un pays parsemé de ronds-points et de centres commerciaux sans usine avec des « job à la con » (jobs qu’on retrouve dans ces même centres commerciaux) ?
Doit-on condamner toute une génération à des métiers absurdes et dévalorisants, et devenir, comme le prédisait Condoleezza Rice, un grand parc d’attraction Dysneyland pour riches touristes du monde entier ?
Doit-on pointer le problème de la désindustrialisation, juste durant les analyses de lendemain d’élections pour déplorer le vote massif pour le FN dans les territoires périphériques, ceux frappés le plus durement par la désindustrialisation, et l’oublier quelques semaines plus tard, jusqu’à la prochaine élection ?
Un parti communiste, digne de ce nom, doit avoir ce sujet comme une des préoccupations centrales, au cœur de son projet.
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Il faut changer d’état d’esprit, renoncer aux utopies faciles, technologistes, et retrouver le chemin du dialogue avec les syndicalistes, les professionnels, osons même un « gros mot » : avec les experts de ces domaines. C’est un chemin plus difficile, mais c’est le seul valable si on veut que la gauche, notre parti en particulier, retrouve force et crédibilité.
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Auteur :
Mon livre "Environnement et énergie" est édité aux éditions du Temps des Cerises (mai 2016).
contact : bellal.amar2@gmail.com
Je reposte mon commentaire d'août 8, 2018 à 2:17 que je ne vois pas :
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Bonjour,
merci pour cet excellent billet qui recoupe de nombreux aspects que je partage. Cependant, j’ai un regret : que vous ne disiez pas un mot sur le climat, les émissions de gaz à effet de serre et le fait que nous avons basculé dans l’anthropocène, ce qui change TOUT.
J’ai constaté à bien des reprises à quel point les ingénieurs ont du mal à sortir d’une forme de toute puissance juvénile qui les fait tomber dans une forme d’addiction à la technologie pour la technologie et que je résumerai par « s’éclater par la tech ou éclatech » !
J’ai conscience que votre angle était l’industrie et les technologies. Mais tout de même. Avant d’aller plus avant, je vais aller lire vos autres écrits car peut-être l’avez-vous déjà fait ailleurs…
Un collègue ingénieur qui milite à La France Insoumise et aimerait coopérer avec vous pour PRENDRE LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE :
Peuples et sociétés sont dépossédés de leurs moyens d’existence à travers le monde par la destruction de leur environnement. Face à cet écocide, comment repenser les droits de l’homme ?
L’écocide (fait de détruire la « maison Terre ») n’est pas un crime de plus, s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que les saccageurs de la planète restent impunis.
Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s’universaliser autour d’une nouvelle valeur pivot, l’écosystème Terre, en reconnaissant un cinquième crime international, le « crime d’écocide ».
Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain sur les droits de l’homme, elle est porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité remis à François Hollande ainsi qu’à deux ouvrages collectifs, Crime climatique, stop ! (Seuil, 2015), Des droits pour la Nature (Utopia, 2016).
« Le livre de Valérie Cabanes est un livre de combat. Un combat juridique et existentiel, à la fois au long cours et face à l’urgence. »
Extrait de la préface de Dominique Bourg
Sciences humaines
Essais
Anthropocène
Date de parution 06/10/2016
20.00 € TTC
368 pages
EAN 9782021328615
Tags : changement climatique , énergie fossile , ENR , Transition énergétique
Conférences Utopia
Conférencière : Corinne Vezzoni, architecte, prix Femmes Architectes en 2015
Discutants : Christophe Laurens de l’Institut Momentum, enseignant dans le master Alternatives urbaines de Vitry/Seine et Jean-Pierre Hardy, conseiller municipal d’Auzeville
Cette conférence a eu lieu à Paris le 12 décembre 2017
La ville intensive n'est plus compatible avec l'anthropocène,
Frédéric Mas présente un point de vue intéressant mais cantonné à une vision juridique partiale.
En effet, il élude un point essentiel : sans les zadistes, les terres et la zone humide auraient été perdues pour un aéroport. Ainsi ils ont acquis un droit à poursuivre l’expérimentation. C’est un point d’autant plus précieux qu’il contribue à un Commun bien plus important: celui du climat, en amenant des pratiques de vie émettant nettement moins de gaz à effets de serre.
Conclusion : tout ce qui empêche les zadistes de poursuivre une expérimentation cadrée mais pas étouffée, sera étiqueté climaticide (ou écocide). Ce terme désignant toute personne qui aura arrêté ou retardé la mise en œuvre des mesures conservatoires pour rester en deçà de 1,5°C de réchauffement climatique à la fin du siècle.
C’est MAINTENANT que ces mesures conservatoires à la hauteur de l’enjeu doivent être décidées collectivement et mises en œuvre sans délai.
Où sont-elles listées et datées, partagées par le plus grand nombre ?
À ma connaissance, il n’y a qu’une ébauche et c’est tout : https://wp.me/p7HNdj-2x
Merci d’apporter votre pierre à l’édifice au lieu de chercher des noises à des zadistes sans doute bien imparfaits mais qui au moins ont stoppé un grand projet inutile imposé, eux.
‘les problèmes du 21ème siècles ne se règleront pas avec un droit du 20ème…’
Nous vivons une période perturbante et pourtant exceptionnelle,…
Posté par Alain Grandjean - ( 0 ) Commentaires
… confrontés à des menaces de tous ordres (terroristes, géopolitiques, politiques avec la montée de l’extrême-droite en Europe, économiques avec un chômage endémique, écologiques – changement climatique, érosion de la biodiversité ,…). Il ne s’agit pas d’une simple crise mais d’une transition majeure liée en particulier au poids croissant de l’humanité sur la biosphère qui vaut à l’ère géologique actuelle d’être dénommée anthropocène.
De cette transition peut naître le meilleur (des humains solidaires entre eux et avec la Nature) ou le pire (la multiplication et l’amplification des conflits et la destruction de la biosphère). Dans ce contexte les leviers vers une issue positive sont multiples. Mais ils sont tous de l’ordre de la rupture par rapport à un « logiciel » dominant, notamment dans le domaine économique, qui ne permet pas d’interpréter correctement le réel ni d’agir efficacement.
Ce blog nous invite à s’engager dans une véritable révolution culturelle. Elle ne va pas de soi. Qui peut prétendre aujourd’hui détenir la vérité ? En revanche nous disposons aujourd’hui de suffisamment d’informations suffisamment étayées pour fonder un diagnostic, une critique de la « pensée dominante » et proposer des pistes de solutions, que ce soit au plan économique ou financier qui sont les priorités de réflexion dans ce blog…à la frontière entre la réflexion « grand angle » et le lobbying politique qui vise à faire passer des mesures opérationnelles compte-tenu des rapports de force.
L’année 2015 qui se conclura à Paris avec la conférence sur le Climat (dite COP21) va sans aucun doute permettre d’améliorer la prise de conscience sur le changement climatique, un des fronts majeurs de la transition. Elle devrait permettre aussi de voir les initiatives se multiplier et des solutions innovantes émerger. Souhaitons donc qu’elle soit l’occasion de réaliser un « banc d’essai ».
ndlr : pour lui, la cause est la surpopulation ?! et pas les émissions massives de GES ?!
La situation est si grave qu’on ne peut plus attendre. En janvier, Reporterre et Audrey Vernon ont organisé une grande rencontre à Paris : des comédiennes et comédiens y ont lu des textes forts de Paul Watson, Fabrice Nicolino, Vandana Shiva, Hervé Kempf, Derrick Jensen… Une soirée exceptionnelle, dont voici la vidéo et les écrits. Un concentré d’énergie pour s’engager.
Le Parti de l’anthropocène est un projet né en France en novembre 2017 des Centristes insoumis affiliés au mouvement « La France insoumise ». Il a pour vocation de rassembler toutes celles et ceux – insoumis ou non – qui ont compris l’importance du temps long pour faire advenir les conditions de vie sur terre pour tous les êtres humains sous la nouvelle ère géologique appelée « anthropocène ». Conséquence des émissions inconsidérées de gaz à effet de serre, l’humanité est entrée dans une course contre la montre où chaque minute compte pour réussir à changer individuellement ET collectivement nos modes de vie avant qu’il ne soit trop tard. Point majeur : cesser au plus vite d’exploiter les ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz, etc). Pour ce faire dans la joie et la bonne humeur, inventer l’avenir… Créer les conditions d’une vie heureuse sobre en énergie et matières, mettre l’accent sur la condition humaine, la biologie, l’écologie, toutes sciences qui auront démontré leur capacité à avoir un meilleur rendement et des propriétés physico-chimiques, mécaniques, etc, tout à fait capables de permettre à l’homme d’avoir des conditions de vie adaptées et dignes des civilisations les plus avancées qui auront jamais vécu sur terre.
Première version
(l'idée de parti politique est laissée de côté. Définitivement ? L'avenir le dira...)
Le Parti de l'anthropocène est un projet de parti politique né en France en novembre 2017 au sein du mouvement "La France insoumise". Il a pour vocation de rassembler toutes celles et ceux - insoumis ou non - qui ont compris l'importance du temps long pour faire advenir les conditions de vie sur terre pour tous les êtres humains sous la nouvelle ère géologique appelée "anthropocène". Conséquence des émissions inconsidérées de gaz à effet de serre, l'humanité est entrée dans une course contre la montre où chaque minute compte pour réussir à changer individuellement ET collectivement nos modes de vie avant qu'il ne soit trop tard. Point majeur : cesser au plus vite d'exploiter les ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz, etc). Pour ce faire dans la joie et la bonne humeur, inventer l'avenir... Créer les conditions d'une vie heureuse sobre en énergie et matières, mettre l'accent sur la biologie, l'écologie, toutes sciences qui auront démontré leur capacité à avoir un meilleur rendement et des propriétés physico-chimiques, mécaniques, etc, tout à fait capables de permettre à l'homme d'avoir des conditions de vie adaptées et dignes des civilisations les plus avancées qui auront jamais vécu sur terre.
Lien court : https://frama.link/parti-de-lanthropocene
les discours majoritaires, confortés par le concept indifférencié d’anthropocène, escamotent la différenciation des responsabilités selon les groupes sociaux, comme si une personne aux revenus modestes polluait autant qu’un patron d’une multinationale. Nous verrons dans un premier temps que l’approche indifférenciée est inique en plus d’être injuste.
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on sait bien que les dégradations écologiques et leurs impacts sur le climat ne sont pas le fait de la majorité de la population mondiale. L’effet pervers du concept d’anthropocène est qu’il évacue la différenciation des impacts et des responsabilités entre les peuples, les classes et les genres en plus de passer sous silence des choix politiques historiques comme la prééminence du pétrole en matière énergétique.
Voilà pourquoi certains scientifiques ont estimé qu’il était nécessaire de compléter le concept d’anthropocène en répondant qu’il s’agit avant tout, et jusqu’à une période récente d’un « occidentalocène ».
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Alors que la moyenne tolérable d’émission de gaz à effet de serre est de 600 kg par an et par habitant, un habitant des États-Unis émet en moyenne 5 tonnes de GES, contre 2 tonnes pour un européen, et… 60 kg pour un habitant du Bangladesh.
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pendant que la population humaine décuplait, le capital était multiplié par 134 entre 1700 et 2008 selon Thomas Piketty2, ce qui a conduit des auteurs3 à émettre la thèse d’un « capitalocène ». Serait-ce donc cette logique d’accumulation des capitaux aux mains d’une minorité qui serait en grande partie responsable de la transformation de la terre ?
Première édition des Rencontres de France Audacieuse avec Madame Corinne Lepage, Avocate, ancienne ministre, ancienne députée européenne, autour du thème « Industrie et Développement Durable », le 28 septembre 2017, en partenariat avec la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale.