Laïcité et spiritualité en psychanalyse ©Getty - FANATIC STUDIO / GARY WATERS
Laïcité et spiritualité en psychanalyse - Dimanche 31 mars 2024 / L'inconscient
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Quels sont les rapports entre la théorie psychanalytique et divers aspects de la spiritualité et de la laïcité ? Ces questions font débat au sein de la psychanalyse depuis l’origine avec Freud qui s’en est expliqué dans de nombreux ouvrages tout comme d'un autre point de vue avec Françoise Dolto.
Avec Jean-Pierre Winter Psychanalyste et écrivain
De son abondante correspondance et échanges avec le Pasteur suisse protestant Pfister, Freud a écrit un livre traitant frontalement de ces questions et qu’il a baptisé : « L’avenir d’une illusion ». Dans cet ouvrage, après avoir remarqué que « la voie de l’intellect est basse, mais elle ne s’arrête pas tant qu’on ne l’a pas entendue » il conclut : « Non, notre science n’est pas une illusion. Mais ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu’elle ne peut nous donner ». Manière de dire avec le poète Heine : « Nous abandonnons le ciel, aux anges et aux petits moineaux ». Une illusion est souvent la satisfaction, la réalisation de désirs très anciens parmi les plus pressants de l’humanité. On peut corriger ses erreurs, comme le fait la science, mais on ne peut pas grand-chose contre ses illusions qu’elles soient religieuses, politiques ou amoureuses. Toutefois, et cela peut paraitre contradictoire, Freud assigne à la psychanalyse la tâche de dessiller l’homme moderne pour qu’il se sépare de ses encombrantes croyances qu’il juge infantiles voire névrotiques. C’est son point de vue de savant athée mais pourtant une psychanalyste, pourtant rigoureusement freudienne, Françoise Dolto, envisage de considérer l’affaire autrement.
Le travail de Dolto, concernant plus sa spiritualité que ses croyances, s’appuie sur des exemples bibliques dont elle se sert comme de sujets fictifs qui représentent un certain état de la psyché, et de la psychologie humaine. C’est ainsi qu’elle évoquera le cas bien connu de Caïn et Abel dont Victor Hugo a fait un poème intitulé « La conscience » . Si je devais donner un titre à son interprétation, ce serait : « Mourir pour vivre » idée assez centrale de toute son œuvre. C’est une autre formulation tout aussi parlante que le concept de « castration symboligène » employé par elle pour décrire les différentes renonciations auxquelles on se soumet au cours de notre évolution psychique : renoncement au primat de la satisfaction orale, puis anale, puis totalement pulsionnelle. C’est une certaine forme de mort qui permet une relance du désir, de la vie, et cette notion de relance, dans sa spiritualité à elle, s’appuiera sur la notion de résurrection, sans la réduire à sa dimension essentiellement religieuse. Sa compréhension de la résurrection, c’est justement l’idée que les textes sur lesquels elle s’appuie offre le matériel nous permettant de penser ce que veut dire « mourir pour vivre », donc pour renaître autrement.
Clés : Société Bien-être Psychologie Religions – Spiritualité Psychanalyse Sigmund Freud Françoise Dolto
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Hier soir, Emmanuel Macron est revenu sur la cérémonie de Hanoukka qui s’est tenue en sa présence à l’Élysée début décembre.
Clés : Politique Vie citoyenne
Tr.: ... modestie ... principes ...
Marche contre l'antisémitisme, 19 novembre 2023, Paris. ©AFP - Xose Bouzas / Hans Lucas
À chaque fois, le mécanisme est le même. D’abord, le trauma. Charlie Hebdo, en janvier 2015. Samuel Paty, en octobre 2020. L’émotion est immense et sincère.
Le coup de projecteur donné sur la majorité silencieuse rassure. On pense assister à un sursaut. En vérité, à l’échelle individuelle, la terreur accomplit son travail. À l’échelle individuelle, la trouille s’installe, et on l’appelle résilience. Depuis Charlie, soyons lucides, le droit au blasphème n’existe plus qu’en théorie. Et depuis Paty, de plus en plus de professeurs disent s’être auto-censurés : jusqu’à 64% des profs d’histoire-géo selon l’IFOP. Personne ne veut s’effacer, mais personne ne veut se faire traiter injustement d’« islamophobe ». Ni subir des menaces. Et personne – croyez-moi – ne veut passer des nuits à se demander : « à partir de quand faut-il que je m’inquiète » ? C’est ainsi qu’à chaque trauma collectif, la peur progresse. Et je crains que nous soyons encore en train de vivre un de ces moments.
Un effacement de beaucoup de Français juifs
La flambée inédite d’actes antisémites que nous vivons depuis le 7 octobre est en train d’entraîner un effacement de beaucoup de Français juifs : ils cachent tout ce qui pourrait leur attirer des menaces, des coups, voire pire. Et je ne vous parle pas seulement de signes d’appartenance religieuse, non : ils retirent jusqu’à leur nom de famille des boîtes aux lettres, ou des applications commerçantes. Écoutez cette info que nous avons publiée dans L’Express : chez Grasset, une rescapée des camps de la mort a fait retirer le mot « juive » du titre de son livre à paraître. Elle était trop terrorisée pour associer son nom et sa photo à ce qualificatif.
J’espère me tromper, mais je pense que cet effacement restera, en grande partie. À chaque fois que la peur se diffuse, elle ne repart pas. Et c’est ainsi que la norme des plus belliqueux progresse. Car tous les combats culturels sont des combats normatifs. Les minorités vindicatives font l’histoire, non par la force du nombre, mais par l’intimidation qu’elles exercent sur les plus nombreux.
Parler aux jeunes
Que faire face à cela ? D’abord, être chaque fois plus à faire entendre la voix de la majorité. Sur ce point, l’optimisme est permis. Politiques, professeurs, citoyens… la société rompt de plus en plus le silence. Ensuite, et c’est peut-être le point le plus important : il faut parler aux enfants ; aux ados. Il faut leur apprendre nos lois, nos principes et nos mœurs. Il faut leur expliquer la laïcité et l’universalisme sans s’excuser, sans avoir honte, et sans se reposer uniquement sur l’école. Nous, les adultes, nous avons la responsabilité d’éduquer. Cela paraît peut-être un truisme dit comme ça, mais j’ai l’impression que ça ne coule plus toujours de source. Les enfants sont notre avenir. Ne le gâchons pas.
Clés : Politique Vie citoyenne Antisémitisme
Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, était l'invité du Grand Entretien, ce jeudi. Il a notamment précisé que les élèves portant l'abaya ou le qamis ne seront pas acceptés en cours dès lundi. Il assure aussi qu'il y aura bien un enseignant devant chaque élève.
Avec Gabriel Attal Homme politique
À quatre jours de la rentrée scolaire, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal était l'invité de France Inter, ce jeudi matin. Son annonce, dimanche dernier, d'interdire le port de l'abaya et du qamis à l'école, ces tenues traditionnelles portées par certains élèves musulmans, fait beaucoup réagir.
Accusé, notamment par la secrétaire générale de la CGT, d'avoir instrumentalisé le sujet "pour évacuer les questions centrales de la rentrée", le ministre répond que "l'école de la République s'est construite autour de principes forts, notamment la laïcité, c'est notre responsabilité de garantir qu'elle sera toujours respectée". "Je me suis posé la question de savoir s'il fallait avancer sur ce sujet et faire cette annonce au moment de la rentrée scolaire", assure-t-il. "Et ce qui m'a convaincu, c'est mon échange avec les chefs d'établissement. C'est un sujet difficile dans beaucoup d'établissements et dans certains, l'abaya s'est installée depuis plusieurs années (...) J'ai retenu que prendre cette décision au moment de la rentrée, qui est une forme de nouveau départ annuel, serait moins difficile à faire appliquer que de le faire en cours d'année", estime le ministre.
Concrètement, lundi, les jeunes qui porteront ces tenues et leur famille seront accueillis "pour leur expliquer le sens de la règle, pourquoi on prend cette décision, pourquoi on ne peut pas porter l'abaya ou le qamis dans l'école". Mais "non", ils ne pourront pas assister aux cours, affirme le ministre de l'Éducation.
Pour accompagner les personnels dans les discussions avec les élèves, Gabriel Attal a promis une note de service, avec le mode d'emploi de cette interdicton. "Elle sera envoyée aujourd'hui aux chefs d'établissement, elle clarifie la règle, elle explique qu'on ne peut pas porter l'abaya et le qamis dans l'école de la République, elle donne des pistes pour faire ce travail d'échanges." Le ministre donnera aussi aux personnels de direction "un courrier signé de ma main à destination des familles pour lesquelles ils jugent qu'il est nécessaire de leur transmettre ce courrier". "Mais surtout, pour les établissements pour lesquels on anticipe que ce sera un sujet plus important que pour d'autres, il y aura un accompagnement humain."
Dans ce contexte, la droite et l'extrême réclament, de nouveau, le port de l'uniforme à l'école. Gabriel Attal s'est dit favorable à des expérimentations. "Je ne crois pas que ce soit une solution miracle qui permette de régler tous les problèmes de l'école, en revanche, c'est un débat qui existe et la meilleure manière de faire progresser le débat, c'est d'expérimenter les choses", précise le ministre, qui indique qu'il n'y a, pour le moment, pas d'expérimentations lancées sous son impulsion. En revanche, certains maires, comme le maire Rassemblement national Louis Aliot à Perpignan, ont annoncé vouloir le faire dans leur ville.
3000 postes à pourvoir à l'issue du concours d'enseignants
Mais la question qui préoccupe beaucoup de parents et de professeurs est de savoir s'il y aura bien un enseignant devant chaque élève à la rentrée. "Oui", répond Gabriel Attal. "On a un peu moins de postes à pourvoir à l'issue du concours, que l'année précédente, autour de 3000. C'était environ 1500 de plus l'année précédente." Ces postes qui étaient vacants "sont déjà très largement pourvus avec des contractuels, qui seront formés avant leur prise de fonction et qui, pour 90% d'entre eux, enseignaient déjà l'année dernière", assure-t-il. Au total, ces enseignants contractuels représentent "autour de 4-5% des enseignants dans notre pays".
"En septembre 2023, chaque enseignant gagnera 125 euros net de plus par mois qu'à la rentrée 2022"
L'une des grandes nouveautés de la rentrée scolaire est le "Pacte enseignant", des missions supplémentaires proposées aux enseignants en échange d'augmentation de leurs salaires. Le pourcentage d'enseignants nécessaire pour que cela fonctionne avait été évalué à 30%. Quel est-il dans la réalité ? Le ministre botte en touche : "Ça n'a pas démarré puisque la rentrée n'a pas encore eu lieu", répond Gabriel Attal. "Il faut donner sa chance à ce dispositif, c'est nouveau, il va monter en puissance progressivement."
Le président avait aussi promis une revalorisation sans condition. "En septembre 2023, chaque enseignant gagnera 125 euros net de plus par mois qu'à la rentrée 2022, et ça ira jusqu'à 250 euros net de plus par mois selon votre degré d'ancienneté, c'est pour tout le monde, pas besoin de missions supplémentaires", détaille le ministre de l'Éducation.
Au total, la promesse était qu'aucun enseignant gagne moins de 2000 euros net par mois : "Pour les néo-titulaires, on sera à 2100 euros net par mois en cette rentrée, avec la revalorisation du point d'indice." "En moyenne, on est autour de 10%" de hausse des salaires, affirme le ministre.
Clés: Politique Société Gouvernement français Éducation Gabriel Attal
Tr.: ... abaya, qamis (ou kamis) ... travail de médiation et d'échange ...
L’abaya interdite à l’école : défense de la laïcité ou police du vêtement ?28 Minutes (29/08/2023)
Dimanche 27 août, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France Gabriel Attal a annoncé l’interdiction du port de l’abaya. Que penser de cette interdiction ? On en débat avec Amine El Khatmi, Frédéric Dabi et Nesrine Slaoui.
Pays France Année 2023 Info et société Décryptages Durée 23 min
Disponible Du 29/08/2023 au 28/08/2024
Genre Émissions
résumé : deux thèses s'affrontent :
- c'est culturel et pas massif, pas grave. LFI fait un recours.
- c'est cultuel, ça met en danger la laïcité et la république, suite au traumatisme de l'assassinat de samuel paty chez les professeurs
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🗣 Invitation d'E. Macron, préférendum, rentrée scolaire, abayas : retrouvez l'intégralité de mon passage dans la matinale de Sud Radio du 30 août 2023.
Tr.: ... laïcité ...
Retrouvez la conférence des AMFIS 2022 intitulée : « Fondements de la laïcité », avec Jean-Marc Schiappa, historien.
Connu / TG 23/09/22 à 22:14
L'ARf est un mouvement laïque, sans affiliation politique ou religieuse. Les positions qui s'expriment au nom de l'ARf, au sens des visions du vivre ensemble, ne sont pas partisanes.
... s'exprimer sans prosélytisme d'aucune sorte.
... nécessité d'un double mouvement d'adaptation intérieure ("inner adaptation" dans les textes de Deep Adaptation International) et extérieure. Cela semble être au cœur même de notre conception de la "Résilience".
Certains peuvent l'interpréter comme une dimension "spirituelle" de l'Adaptation radicale. Ce terme n'a alors en notre sein, aucune connotation religieuse.
Nous cherchons ainsi à développer une conscience réflexive et critique sur la manière d'organiser notre rapport au monde, au vivant dans son ensemble et dans la diversité de son expression. Cela nous apparait comme une composante essentielle de notre capacité d'adaptation en tant qu'êtres humains.
C'est un travail qui s'articule autour d'une volonté d'orienter notre action de manière rationnelle, systémique et adaptée aux changements et événements auxquels nous devons faire face.
...
Nous sommes des femmes et des hommes, des êtres vivants sur une Terre encore vivante.
Nous contribuons à réparer le tissu déchiré du Monde. Nous sommes des tisseurs de lien.
Nous sommes conscients des effondrements en cours et que notre planète ne peut plus soutenir une croissance sans limites. Nous sommes conscients de la transformation profonde que nous devons opérer dans nos modes de fonctionnements et de pensée.
Face à cette réalité, nous nous mettons en mouvement pour anticiper, agir à la Racine.
Nous faisons souvent partis de collectifs qui réfléchissent, qui œuvrent chacun à leur niveau en fonction des contextes locaux, régionaux, territoriaux ... Nous agissons aussi individuellement.
Nous sommes également conscients que, même si de nombreux collectifs existent déjà, c'est en créant du lien entre eux que le mouvement de fond prendra de l'épaisseur, de la densité pour opérer le changement de cap nécessaire.
En mettant en lumière les points de convergence tout en tenant compte des différences, nous matérialisons une sorte de carrefour, un espace des possibles, un espace vivant de circulation des idées, un espace de respiration.
Nous choisissons de nous enrichir de la diversité pour aller plus loin, ensemble.
Nous allons vers ... plutôt que contre ... Nous privilégions le dialogue même si nous ne sommes pas totalement d'accord. L'écoute est donc au centre de notre action.
Nous nous rêvons port d'attache pour poser les choses, pour mûrir les réflexions. Un havre où se ressourcer pour mieux repartir dans l'action juste. Nous nous imaginons comme sur un pont de singe, maintenant l'équilibre dans le mouvement.
Nous nous appuyons sur nos valeurs premières : Compassion, Curiosité, Respect et sur notre Raison d'être
Notre base de réflexion, de recherche part de l 'expression des 4R par Jem Bendell : Résilience - Renoncement - Restauration - Réconciliation -
Nous facilitons ainsi les prises de conscience, soutenons les initiatives existantes et mettons en lumière les actions possibles pour reprendre notre pouvoir et notre responsabilité face à l'urgence et aux défis que nous rencontrons actuellement.
Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont le courage de se mettre en mouvement pour que la Terre
demeure un lieu dans lequel les générations futures pourront continuer à vivre.
Nous sommes reconnaissants à la Terre de nous nourrir et de nous héberger.
Notre membrane est notre capacité à opérer du lien. Nous sommes des Tisserand.e.s.
Catherine, Thierry, Nadège, Olivier
Ndlr : différences et similitudes / MpT ? ACT
... festival de bêtises anti-laïques ... on doit certes considérer que pour les croyants la loi de Dieu est toujours supérieure à celle des hommes. Mais cette certitude n’implique pas que l’on soit libéré d’obéir à ladite loi humaine du fait d’un commandement attribué à Dieu. D’ailleurs l’islam maléquiste et le christianisme des évangiles demandent de se soumettre à celle-ci. Cela est d’autant plus facile que la loi républicaine ne condamne jamais une opinion religieuse. Ni n’oblige à des comportements que la religion interdit. Le liberté du mariage des homosexuels n’oblige aucun gay croyant à se marier. Ni la liberté d’avorter n’est une obligation de le faire. Les lois républicaines sont des lois « ouvertes » chaque fois qu’elles s’approchent du domaine de l’intime conviction. Si les sectes sont sous surveillance dans notre pays c’est en raison de leur comportement fiscal ou de leur goût pour l’emprise sur les individus les plus faibles. Jamais pour leur message « spirituel ».
...
ce n’est pas faire injure de dire que le christianisme n’est pas un humanisme au sens philosophique et historique de ce mot. Car l’humanisme né de la Renaissance instaure l’être humain comme auteur total de son histoire dont il ne doit des comptes qu’à sa conscience
...
sachons tirer la leçon de l’électoralisme bigot de certains responsables politiques : l’histoire de France est celle de tous les Français et elle n’est pas l’héritage d’une religion, en France gallo-romaine, des Lumières et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen moins qu’ailleurs.
20 910 vues (61 600 au 26/11/21) - 2 k - 80 - 553 k abonnés - 451 commentaires
Avec la série « 2022 : Nos pas ouvrent le chemin », nous vous proposons d’entrer dans les coulisses de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, avec des images inédites. Vous y découvrirez, épisode après épisode, toute une partie du travail collectif réalisé pour faire vivre cette campagne et remporter la victoire en 2022.
Ce troisième épisode est consacré aux mois de janvier et de février 2021. Il revient sur l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur le séparatisme attaquant la laïcité et la loi de 1905 et la lutte des députés insoumis pour sauvegarder la séparation des églises et de l'État.
Cet épisode montre les coulisses de la préparation d'un discours de Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l'Assemblée nationale et les coulisses du premier Forum Thématique consacré aux questions de démocratie et de libertés.
Enfin, ce troisième épisode offre des images inédites de la préparation et de l'émission Balance Ton Post de Cyril Hanouna à laquelle Jean-Luc Mélenchon a participé, et explique les raisons de sa participation.
Retrouvez le premier épisode de la série, qui aborde les préparatifs du lancement de campagne ici : https://youtu.be/D4oz9nCNIIE
Et le deuxième épisode qui retrace le mois de décembre 2020 : https://youtu.be/ocr3pjaVfkg
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1426816231923978240
Religions
Saint-Chamond, la ville où les élus écolos sont les Judas de la laïcité - Natacha Devanda · Mis en ligne le 2 août 2021
« La laïcité n'est pas négociable. » C'est sous ce beau titre que le groupe politique Europe Écologie-Les Verts de Saint-Chamond a fait paraître un communiqué de presse pour défendre... l'indéfendable, c'est-à-dire des propos bien réacs de Mmadi Ahamada, l'imam de la mosquée dudit bled de la Loire.
...
Le 21 juillet, en pleine fête de l’Aïd, l’imam fait son prêche en plein air, non loin du terrain où une future mosquée est en construction. Les croyants sont au rendez-vous. « Femmes musulmanes, tâchez d’obéir aux droits d’Allah et à ceux de vos époux, restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes d’avant l’islam », déclame le prêcheur en citant l’un des versets du Coran.
...
à Charlie, on trouve bien dommage qu’en 2021, les seuls politiques immédiatement choqués par les propos sexistes d’un imam, soient des membres du RN ou un ministre de droite.
Que disent le PC, la France insoumise, les socialistes, les associations féministes des propos moyenâgeux tenus par l’imam ? Rien. ...
=>
Questionner LFI -> https://twitter.com/JulienDelalande/status/1422303044876869643
"Est-ce vrai @AQuatennens ? Prêche publié en direct sur un réseau social, donc public ? Contraire à l'égalité H/F ? Pas laïque ? Expulser l'imam ?"
ATT rép.
Connu / https://twitter.com/Charlie_Hebdo_/status/1422240780463247360
"
... 15 - 116 - 232
"
Alors que sa formation, CAP 21, vient d’être exclue de la primaire écologiste qui aura lieu en septembre, l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage fustige le comportement de la direction d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
... Jean-Marc Governatori, trop centriste à leurs yeux ... Les statuts ont été changés à la dernière minute, avec l’ajout de deux nouvelles règles auxquelles je devais me soumettre. Il s’agissait de m’interdire toute expression publique “désagréable” à l’égard de la direction du parti EELV, et de m’engager de soutenir le candidat vainqueur de la primaire, quel qu’il soit. ... En retour, j’ai donc demandé à tous les candidats de signer un engagement à défendre les valeurs républicaines et laïques. La direction d’EELV m’a répondu que ma demande était “insultante et diffamatoire”. ...
Connu / https://twitter.com/corinnelepage/status/1414611445929713665
Ndlr : on ne peut pas donner tort à EELV en lisant la charte des valeurs régissant la plateforme pour la primaire... https://projet.lesecologistes.fr/pages/chartedesvaleurs
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éléments clés relevés : intelligence collective, éthique, gauche, espaces de débat, ...
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 28 juin 2021 dans le cadre du débat sur le projet de loi séparatisme.
Le président du groupe « La France insoumise » a expliqué que la laïcité n'était pas un athéisme d'État et qu'elle était au contraire le moyen pour chaque Français de vivre libre, qu'il soit croyant ou non. Il a rappelé que la laïcité était d'abord la séparation stricte des Églises et de l'État et que la seule limite à l'exercice des religions était le respect de la loi et de l'ordre public.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un texte du gouvernement qui montrait du doigt les musulmans et dont les débats avaient pu être vécus comme humiliants par ces derniers. Il a rappelé que les musulmans n'étaient pas les ennemis de la France et qu'ils n'avaient jamais manqué à l'appel de la patrie, notamment lors de la seconde guerre mondiale quand il a fallu chasser l'occupant allemand de Notre-Dame-de-la-Garde.
Le candidat à l'élection présidentielle a fait le lien entre la laïcité, la souveraineté et la République, traçant l'histoire de la laïcité dans notre pays. Il a expliqué que la laïcité garantissait le fait qu'aucune transcendance ne pouvait s'opposer à la loi décidée par le peuple et qu'elle était donc la garantie de la souveraineté populaire.
Fabrice Rousselot, Directeur de la rédaction
Auteur Valentin Soubise Doctorant en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le président du groupe parlementaire La France insoumise mène actuellement une fronde, sur les bancs de l’Assemblée nationale, contre le projet de loi « séparatisme », finalement rebaptisé « projet de loi confortant le respect des principes de la République ».
Dans son discours du 1ᵉʳ février, Jean‑Luc Mélenchon juge « inutile » et « dangereuse » une loi qui selon lui demanderait aux associations musulmanes de prêter des « serments d’allégeance » à la République.
« Non, les chemins de la raison ne s’ouvrent pas à la faux. Non, la porte de l’universel ne s’ouvre pas à coups de pied. Non, l’amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace. »
Jean‑Luc Mélenchon réaffirme ainsi une conception de la laïcité qui ne doit pas être un « athéisme d’État », imposé par la contrainte, mais une séparation stricte où l’État, « indifférent » à la religion, garantit à chacun une liberté absolue de conscience.
La laïcité a selon lui apporté une contribution historique essentielle à la sortie des guerres de religion en France et son enjeu principal est aujourd’hui encore de garantir « l’unité du pays ».
Or, le député considère que ce projet de loi ouvre au contraire « la porte à un déferlement » contre les musulmans.
...
Au Karl Marx de La Question juive qui rejette les droits de l’Homme comme une mystification bourgeoise dissimulant l’exploitation, Jean‑Luc Mélenchon semble alors préférer le philosophe Jacques Rancière qui souligne l’efficacité et la performativité de la « phrase égalitaire » : affirmer et croire en une égalité qui n’existe pas encore est le seul moyen de la faire progresser dans la réalité.
L'auteur réalise sa thèse sous la direction de Frédéric Sawicki.
Clés : gauche Jean-Luc Mélenchon extrême gauche laïcité partis politiques discours islamophobie La France insoumise (LFI)
Connu / https://twitter.com/cremieuxrag/status/1362085129502535683
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Chômeurs insoumis a retweeté
Robert Crémieux Herbe Abeille @cremieuxrag ·17 févr.
La République laïque de Jean‑Luc Mélenchon : un débat qui fracture la gauche et bien plus encore #islamogauchisme
via @FR_Conversation - 0 - 1 - 1
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Ndlr : article très intéressant et bien documenté mais JLM n'est en aucune façon à l'extrême gauche, pourquoi ce mot-clé plutôt que de parler de radicalité ? Manipulation ? ACT
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Dans ce 130e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient d’abord sur la volonté de Facebook de diminuer l’impact des publications politiques. Il appelle à s’abonner à sa chaîne YouTube et au réseau social « Action populaire » pour s’assurer de recevoir les informations importantes.
Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, et en particulier sur la question des vaccins. Il explique que le gouvernement n’a écouté aucune des alertes qui avaient été lancées par les insoumis depuis le début de cette crise sur le déconfinement, la 2e vague, le vaccin et enfin les 3e et 4e vagues.
Le député insoumis parle ensuite sur les débats en cours à l’Assemblée sur le projet de loi visant à « renforcer les principes républicains ». Il analyse les incohérences de ceux qui accusent les insoumis un jour d’être les amis des religions et le lendemain d’être des « bouffeurs de curés ». Il défend un point de vue d’équilibre et présente sa vision des choses : protéger la liberté du culte, ne stigmatiser personne pour sa religion, rétablir l’indifférence de l’État vis-à-vis des religions. Il dénonce, aussi, la pente prise par certains d’une stigmatisation permanente des musulmans dans les débats.
Enfin, le député insoumis analyse la situation en Amérique latine où le candidat progressiste pourrait l’emporter au premier tour en Equateur. Il explique que cela permettrait de reconstituer un arc de forces progressiste en Amérique latine.
SOMMAIRE
00:00 : Intro
00:10 : Facebook censure la politique
03:48 : Covid-19 : gestion de la crise et vaccins
09:54 : Loi sur le « renforcement des principes républicains »
25:07 : Deux évènements en lien avec la 6e République
26:14 : Elections en Equateur et situation politique en Amérique latine
LES LIENS
- Commander la Revue sur la 6e République : https://bit.ly/3oNNCTf
- Rejoindre le réseau « Action populaire » : https://actionpopulaire.fr/
- Facebook va arrêter de recommander les groupes politiques à ses utilisateurs : https://bit.ly/39LYixd
- Libertés civiles : avec les mesures anti-Covid, la France classée dans les « démocraties défaillantes » : https://bit.ly/3rnNgUS
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 1er février 2021 contre le projet de loi dit de renforcement « des principes républicains ». Le président du groupe « La France insoumise a dénoncé une loi inutile et dangereuse qui va semer de la division dans le peuple français en stigmatisant les musulmans.
Après avoir rappelé que le gouvernement a réussi à mettre d'accord contre cette loi tous les cultes, le député insoumis a interpellé la majorité sur les défis qui sont devant nous. La pandémie, le dérèglement climatique, les 800 plans sociaux, les 10 millions de pauvres, l'augmentation du gaz, des péages, de l'électricité, les millions de personnes à l'aide alimentaire... Alors que le Parlement va discuter pendant deux semaines du voile, de la polygamie, des certificats de virginité, du contenu des cantines scolaires ou de la mixité dans les horaires des piscines.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ensuite l'hypocrisie du gouvernement. Il a parlé des différents séparatismes qui existent bel et bien dans notre pays dont il n'est pourtant pas question dans cette loi : le séparatisme social des riches, le séparatisme religieux du Concordat, le séparatisme institutionnel de l'Union européenne.
Le Président du groupe La France insoumise a rappelé que l'État est indifférent aux religions et que c'est le gage de notre liberté. Puis il a dénoncé l'amalgame insupportable entre islam et islamisme. Il a pris à partie l'Assemblée en demandant aux députés quand les musulmans avaient manqué à l'appel de la patrie.
Jean-Luc Mélenchon a conclu son discours en disant que la France est grande parce qu'elle fait France de tout bois et que l'amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace.
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Le député de la France insoumise de la Seine-Saint-Denis Alexis Corbière était l'invité de la matinale LCI. Il a répondu aux questions de Jean-Michel Apathie sur la campagne de vaccination ainsi que sur le projet de loi principes républicains du gouvernement.
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Le mardi 19 janvier 2021, le groupe « La France insoumise » tenait une conférence de presse à l'Assemblée nationale. Le président du groupe, Jean-Luc Mélenchon, a expliqué comment LREM censurait LFI à l'Assemblée nationale en déclarant «irrecevables» des amendements sur différents textes alors même que ceux-ci étaient parfaitement en lien avec le sujet de ces textes. Il a ainsi présenté des exemples concrets concernant le projet de loi sur la sécurité globale, la Sécurité sociale ou encore l'élection présidentielle.
Jean-Luc Mélenchon a également détaillé les cas concernés d'amendements censurés pour le projet de loi visant à «conforter les principes républicains». Il a ainsi évoqué des amendements jugés irrecevables concernant la lutte contre l'évitement de la carte scolaire, la volonté d'avoir une école publique dans chaque commune, l'éducation civique et morale contre les discriminations ou encore le rétablissement de la Mivilude.
Alexis Corbière a de son côté exprimé les objectifs de la France insoumise sur le projet de loi visant à renforcer les principes républicains. Il a ainsi évoqué la manière dont LFI allait défendre l'esprit de la loi de 1905 et son extension aux territoires de l'Alsace-Moselle. Il a également dénoncé ceux qui, sous couvert de laïcité et de principes républicains, s'en prennent aux musulmans.
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Tr.: ... le rapport de l'état par rapport aux religions et à la spiritualité est l'indifférence ... on n'a parlé que du voile ...
À l’air libre - 78 commentaires
Dans « À l’air libre » jeudi, la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez décrypte le projet de loi présenté la veille.
Au sommaire :
➡️La promesse de la ministre du logement Emmanuelle Wargon de reloger tous les migrants évacués de la place de la République : a-t-elle été tenue ? Réponse avec Célia Mebroukine qui a enquêté. NON
➡️Le projet de loi visant à conforter les principes de la République a été présenté hier. En filigrane, la laïcité à la française (lire ici notre article sur le texte de loi https://www.mediapart.fr/journal/france/091220/separatisme-le-gouvernement-detricote-les-grandes-lois-de-notre-republique). On l’analyse avec la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez.
Police, laïcité : Macron, ce pompier pyromane
C’est le projet de loi qui doit éradiquer l’islamisme. Annoncé le 18 février par le président Macron à Mulhouse, maintes fois remanié dans sa forme et son titre, il s’appelle désormais projet de loi “confortant le respect des principes républicains”, ce texte comporte une cinquantaine d’articles.
Pêle-mêle, on y trouve l’instauration de deux nouveaux délits, la pression séparatiste et l’incitation à la haine en ligne, une charte, encore, qui sera imposée aux associations si elles veulent bénéficier de subventions, l’obligation pour les agents des transports ou de la Sécurité sociale de se soumettre au principe de neutralité des fonctionnaires, l’interdiction des certificats de virginité sans oublier la lutte contre les mariages forcés.
La loi qui prétend conforter les principes républicains, le Beauvau de la police et le démantèlement d’EDF, on en parle tout de suite dans le numéro 98 du P’tit coup de bourbon.
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Ce mercredi 09 décembre, retrouvez en direct à partir de 14h30 une conférence de presse du groupe parlementaire de la France insoumise à l'occasion de l'anniversaire de la loi de 1905 sur la laïcité. Réagissez sur les réseaux sociaux avec #ConfPresseFi.
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Démocratie ; Discriminations ; Gouvernement
Présenté ce 9 décembre en Conseil des ministres, le projet de loi confortant les principes républicains apparaît comme un nouvel affront du gouvernement envers la communauté musulmane : le gouvernement s’attaque directement à la liberté de culte et vise spécifiquement les associations cultuelles musulmanes.
« Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est au séparatisme islamiste » : lors de son discours du 2 octobre dernier sur le thème de la lutte contre les séparatismes, le président de la République Emmanuel Macron donne le ton. Les mots sont importants : les termes islam, islamisme et islamisme radical seront prononcés à 52 reprises lors de l’allocution présidentielle. Ultime artifice langagier : en novembre, le séparatisme disparaît du titre du projet de loi, dorénavant censé conforter les principes républicains.
« Indirectement, on sait très bien qu’il s’agit de la communauté musulmane qui est visée par ce projet de loi puisqu’il s’inscrit dans une lutte antiterroriste », explique Nabil Boudi, avocat au barreau de Paris. C’est ce que confirmera le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans une interview accordée à Radio Classique le 6 octobre dernier, justifiant l’intitulé initial du projet de loi : « L’idée était bien de lutter contre le séparatisme principal qu’est l’islam radical ».
Un projet de loi "fourre-tout"
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Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1336380910795689986
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Le Média @LeMediaTV SÉPARATISME : L'ISLAMOPHOBIE D'ÉTAT CONSACRÉE
Avec le projet de loi "confortant les principes républicains", le gouvernement s’attaque directement à la liberté de culte et vise spécifiquement les associations cultuelles musulmanes.
7:43 PM · 8 déc. 2020·- 36 Retweets 4 Tweets cités 47 J'aime
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Le mercredi 03 décembre, Jean-Luc Mélenchon intervenait à l'occasion de la proposition de loi déposée par le groupe parlementaire Les Républicains visant soi-disant à garantir la prééminence des lois de la République, sous-entendu avant les lois religieuses. Cette proposition de loi prétend défendre le principe de laïcité mais discrimine en réalité une seule religion : l'islam, comme l'a soulevé Jean-Luc Mélenchon. Il a rappelé à ses collègues que la laïcité signifie que l'État ne reconnaît aucun culte et les a donc enjoint à aller au bout de leur logique en mettant fin au concordat de l'Alsace-Moselle ou en refusant que le Président de la République française soit nommé Chanoine de Latran par le Pape.
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Dans ce 127e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur le meeting en réalité augmentée qu'il a réalisé le samedi 28 novembre 2020. Une première mondiale dans le domaine politique. Il explique comment le monde réel et la réalité numérique s'entremêlent et les avantages et difficultés que pose cette forme nouvelle d'action politique.
Le président du groupe « La France insoumise » revient ensuite sur un débat qui avait eu lieu le jour même à l'Assemblée nationale dans le cadre de la niche parlementaire du groupe « Les Républicains ». Il explique comment un débat sur la prééminence des lois de la République a tourné à une suite d'attaques contre l'islam et les musulmans et pointe l'hypocrisie de ceux qui ont une vision de la laïcité à géométrie variable en refusant la suppression du Concordat en Alsace-Moselle et du statut de Charles X en Guyane.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon revient sur une proposition du programme «L'Avenir en commun» qui a fait débat : le service citoyen. En effet, la presse a rapidement transformé cette proposition en service «militaire» alors que ce n'est pas ce dont il s'agit. Le député insoumis détaille donc la proposition : un service de 9 mois entre 18 et 25 ans sur des tâches d'intérêt général, rémunéré au SMIC, comportant une formation militaire et un droit à l'objection de conscience, et comportant également un bilan de santé, un bilan et remise à niveau éventuelle en lecture, écriture et calcul, et enfin une formation gratuite à la conduite et la possibilité de passer le permis de conduire.
LES LIENS
- Le meeting en réalité augmentée : https://youtu.be/907ff1fG2ZQ
- Intervention de Jean-Luc Mélenchon sur la laïcité : https://youtu.be/GgAP7wox7Cg
- Débat sur la laïcité à l'Assemblée nationale : https://youtu.be/v2gW469lxvQ
- Interview de Jean-Luc Mélenchon sans L'Opinion : https://melenchon.fr/2020/12/01/la-france-doit-etre-independante-interview-dans-lopinion/
SOMMAIRE
00:00 : Intro
00:24 : Meeting en réalité augmenté
07:55 : Les hypocrites de la laïcité
25:58 : Service citoyen : ce que c'est vraiment
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mots-clés idéologies ; laïcité ; Marx ; religions
Il est parfois nécessaire, dans les époques troubles où certains peuvent perdre leurs repères et d'autres ajouter à la confusion des esprits, où une certaine extrême-gauche rejoint le terrain douteux anti-laïque, anti-républicain des intégristes religieux et du totalitarisme obscurantiste, de revisiter les textes fondateurs et historiques de ceux qui ont participé à la construction de la pensée socialiste et communiste, du matérialisme, du combat contre les oppressions, les féodalismes, l'exploitation de l'homme et de la nature.
Il est devenu aujourd'hui nécessaire, voire urgent, de procéder à ce retour réflexif pour contrer ceux qui, intentionnellement ou par confusion idéologique, confondent la lutte pour les opprimés, pour la justice sociale avec le soutien aux cultures oppressives et rétrogrades contre les Lumières.
L'amour du Peuple contre les oligarchies, de la République contre la Monarchie, c'est se battre pour les libérer des chaînes idéologiques qui les entravent et les instrumentalisent, des injustices qui les rabaissent, des intégrismes religieux qui les abrutissent, les maintiennent dans l'ignorance, la résignation et l'acceptation de leur oppression.
Karl Marx et Engels, contrairement à ce que certains curés d'un nouveau genre écrivent, avaient clairement analysé les religions comme l'opium des peuples qui les aident à supporter indéfiniment leur misère et leur condition d'opprimés, mais ce n'était pas pour défendre les religions ou les recommander comme moindre mal!
...
il faut cesser de faire croire à une compassion, voire un soutien de Marx aux aliénations religieuses.
Vive la Laïque et les Lumières! Vive l'égalité de tous et de toutes devant la loi humaine, égalité des femmes et des hommes, égalité des peuples, sans particularisme ni communautarisme diviseur, inégalitaire et anti-républicain. Contre la propagande religieuse, pour l'éducation scientifique et humaniste de toutes et tous, le partage du savoir, des connaissances et de l'histoire.
Actualités, Billets, Billets d'Histoire, histoire contemporaine - 3 commentaires
Lors de l’hommage national rendu à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020, des extraits de la lettre de Jean Jaurès aux Instituteurs et Institutrices (1888) ont été lus. Nous vous proposons de retrouver ce texte dans son intégralité.
=> Lire ici le texte dans la version extraite de l’ouvrage Action socialiste (1899) https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/3640/files/2020/10/Aux-instituteurs-et-institutrices-Action-socialiste-Jean-Jaures-Gallica-BnF.pdf
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Ses grandes thématiques futures sur la question scolaire sont déjà présentes : la lecture pour toutes et tous, clé incontournable de l’accès au savoir ; la liberté pour les enseignants de constituer leur propre bagage intellectuel ; la critique des méthodes d’enseignement par trop formatées, etc.
En juin 1892, Jaurès offre un autre grand texte à La Dépêche sur l’instruction morale à l’école dans lequel il définit la « morale laïque, c’est-à dire indépendante de toute croyance religieuse, et fondée sur la pure idée du devoir5 ».
...
Pour aller plus loin :
- le dossier « la laïcité en questions » sur le portail classes.bnf
- la page « la laïcité à l’école » sur le site éduscol du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports
- sur France Culture : « diversement interprétés, parfois difficilement appliqués, les principes de la laïcité font toujours l’objet de débats. Une sélection d’émissions pour comprendre son histoire, ses sources philosophiques et son actualité ».
- le « Gallica vous conseille » sur Jean Jaurès
Citer ce billet : Agnès Sandras, "La lettre « aux Instituteurs et Institutrices » de Jean Jaurès (1888)," in L'Histoire à la BnF, 23/10/2020, https://histoirebnf.hypotheses.org/10211, [consulté le 02/11/2020].
1- Catherine Moulin, « Repères biographiques », in De l’éducation [Anthologie]/ Jean Jaurès ; introduction de Gilles Candar ; postface de Guy Dreux et Christian Laval ; textes présentés par Gilles Candar et Catherine Moulin ; édition établie par Madeleine Rebérioux, Guy Dreux et Christian Laval. Paris, Éd. Nouveaux regards, Éd. Syllepses, impr. 2005. [↩]
2- Gilles Candar, « Le prof Jaurès », in Jean Jaurès, De l’éducation [Anthologie], op. cit. [↩]
3- Voir Jaurès : l’intégrale des articles de 1887 à 1914 publiés dans « La Dépêche » / une édition dirigée par Rémy Pech et Rémy Cazals ; avec Jean Faury, Alain Boscus, Jean Sagnes… [et al.], Toulouse, Éd. Privat, « La Dépêche du Midi », 2009. [↩]
4- De l’éducation ; anthologie, op.cit. [↩]
5- Jean Jaurès, « L’instruction morale à l’école », La Dépêche, 8 juin 1892. [↩]
6- Péguy passera de l’admiration sans bornes à la haine pour Jaurès. Voir Christophe Prochasson, « Le miroir brisé : retour sur la relation Péguy-Jaurès », Cahiers Jaurès, 2015/3 (N° 217), p. 89-115. [↩]
7- Géraldi Leroy, « Péguy-Jaurès : bref essai de synthèse », Cahiers Jaurès, 2009/2 (N° 192), p. 51-64. [↩]
8- Charles Péguy, évoquant les jeunes normaliens et leurs uniformes, parle de « hussards noirs » puis de « hussards de la République » – et non pas de « hussards noirs de la République »- dans L’Argent publié par Les Cahiers de la quinzaine en 1913. Voir ici. [↩]
Connu / https://twitter.com/alboissinot/status/1322804714405322752
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François BOCQUET a retweeté alain boissinot @alboissinot · 1 nov.
Il faut lire le texte dans sa version intégrale... 2 - 57 - 89
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Alexis Corbière, député La France insoumise de la Seine-Saint-Denis était l'invité de Francis Letellier sur LCP ce soir, dans son émission Audition Publique.
Ont notamment été abordés les thèmes de la crise covid-19, la laïcité, les néonicotinoïdes, le nucléaire, le drame de Conflans et le terrorisme islamiste.
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Nous sommes plus républicains que les tartuffes qui nous accusent ! | Adrien Quatennens - •Première diffusée il y a 9 heures / Adrien Quatennens
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Le 25 octobre 2020, Adrien Quatennens était l'invité de BFM Politique sur BFM TV. #BFMPolitique
496 commentaires
/islamo-affairisme comme ventes à l'arabie saoudite, le gouv ne dit rien !
.... rendre l'universalisme laïque et républicain attrayant ...
Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon Niveau 1 : #Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité. #ConflansSaintHonorine #SamuelPaty
150 k vues - 5:47 / 8:34
Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité - Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 17 octobre 2020 au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'Histoire, à Conflans-Saint-Honorine par un terroriste islamiste.
3:44 PM · 17 oct. 2020·- 931 Retweets 284 Tweets cités 2,2 k J'aime
... mise en scène politicienne du président de la République visant à épouser l’idée selon laquelle l’islam serait le problème de notre pays.
Jean-Luc Mélenchon a rappelé tous les manquements à la laïcité du chef de l’État et a aussi expliqué qu’il aurait mieux fait de représenter la France au Conseil européen plutôt que de laisser madame Merkel, la chancelière allemande, représenter la France. Il a appelé à fermer toutes les écoles hors contrat si l’on voulait agir contre l’embrigadement religieux des plus jeunes de nos enfants.
Mais si Jean-Luc Mélenchon était dans le Doubs, c’était d’abord et avant tout pour parler de l’eau. En effet, la rivière qui donne son nom au département est à sec en plusieurs endroits. ... sortir l’eau de la gestion des mains du privé afin de protéger ce bien commun et planifier, de l’échelon communal à l’échelon national, pour régler les problèmes qui se posent.
À la suite de l’université d’été 2019 de La France Insoumise (LFI), l’UFAL avait apporté publiquement son soutien à Henri Pena-Ruiz, objet d’un lynchage politico-religieux pour des propos parfaitement républicains tenus à cette occasion sur la notion piège « d’islamophobie ».
Or cette année, aux « Amfis d’été » de LFI, un atelier consacré à « un nouvel antiracisme populaire » sera animé notamment par le nommé Taha Bouhafs, celui-là même qui s’était illustré l’an dernier comme l’un des meneurs de la cabale contre Henri Pena-Ruiz. Ce personnage a par ailleurs joué un rôle actif dans la marche « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019 qui a vu défiler derrière des militants islamistes et fréristes, et sur leurs slogans, certaines personnalités politiques ou syndicales précédemment étiquetées « progressistes » — dont des dirigeants de LFI.
Outre qu’on voit mal en quoi l’antiracisme devrait être « nouveau », ni surtout ce que cache l’épithète « populaire » (1), l’atelier prévu aux Amfis d’été de LFI donnera également la parole à quelques activistes du racialisme, du postcolonialisme, de l’indigénisme, et à d’autres intervenants connus pour leur refus de la laïcité et de l’universalisme républicain.
Certes, un atelier laïcité sera animé aux mêmes Amfis d’été par un responsable de LFI dont on ne peut critiquer les positions. Certes, le programme de LFI comporte un chapitre laïcité plutôt sympathique. Au demeurant, l’UFAL a été auditionnée à plusieurs reprises par LFI sur le sujet. Mais comment les militants se retrouveront-ils dans ce grand écart avec le supposé « nouvel antiracisme populaire » et ses promoteurs anti-laïques ? On ne peut servir deux maîtres. En se laissant aller au courant anti-universaliste à la mode, on s’expose à toutes les dérives.
...
La complaisance envers les islamistes, indigénistes, ou autres racialistes n’apportera aucun avantage à ses auteurs, et ne se fera qu’au détriment de l’universalisme et de la laïcité.
- ↑ Par exemple, le droit de qualifier Jean Castex « d’homme blanc » ?
Ndlr : au final, y a-t-il, y a-t-il eu "complaisance, ou non ? ACT
=> visionner la conf ACT
C’est nier que le communautarisme est l’enfermement des individus dans une supposée communauté uniforme et que, justement, le communautarisme nie les appartenances multiples et surtout changeantes.
... les mesures annoncées mardi par le Président de la République sont bonnes. Elles constituent un préalable à toute action de reconquête républicaine.
...
comment des élus de la République, comme Jean-Christophe Lagarde à Drancy, ont pu, pendant si longtemps, acheter la paix sociale en laissant des représentants d’une religion compenser le retrait de l’Etat et la destruction des services publics. ... jouer sur les mots pour ne fâcher personne. Quitte à oublier qu’il n’y aura pas de reconquête républicaine si l’on ne comprend pas ce qu’est la République et ce qui la menace. ... nier que le communautarisme est l’enfermement des individus dans une supposée communauté uniforme et que, justement, le communautarisme nie les appartenances multiples et surtout changeantes. La République, au contraire, oppose au « droit à la différence » le droit à être différent de sa différence, à n’être pas réduit à elle. ... Le séparatisme que le Président n’ose dire islamiste est celui des salafistes quiétistes dont une certaine gauche nous prétend qu’il n’est pas dangereux puisque, justement, ils sont quiétistes. Il n’est qu’une petite partie du problème. Le Président a raison de le refuser fermement, mais si l’objectif est de mettre tout le reste sous le tapis, il échouera. Quand des élèves expliquent à un professeur que le Coran contient des vérités scientifiques et que « lui croit ce qu’il veut » mais qu’eux garderont leur croyance, quand un sondage nous explique que 59% des 15-24 considèrent, façon Belloubet, qu’insulter une religion est une atteinte à la liberté de conscience, s’agit-il de séparatisme ? ... ceux qui défendent un Islam théologico-politique, pour lequel la religion a une emprise globale sur la vie des croyants, s’engouffrent dans les brèches creusées par le recul de la civilisation européenne en général et de la République en particulier. La République comme organisation de citoyens libres, guidés par leur seule raison et non par leurs déterminismes sociaux, identitaires ou religieux. La reconquête est donc plus vaste, parce qu’elle nécessite de retrouver et d’affirmer, par delà la diversité des croyances et des origines, une vision européenne de l’Homme et de sa liberté.
Lire aussi
Le président du CFCM sur l'affaire Mila : "Nous devons accepter que l'islam soit critiqué" https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-president-du-cfcm-sur-l-affaire-mila-nous-devons-accepter-que-l-islam-soit
Clés : islamisme - laïcité
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Le mardi 18 février, Jean-Luc Mélenchon répondra en direct à l'intervention d'Emmanuel Macron sur le communautarisme et le séparatisme. Participez avec le hashtag #JLMLaicite.
Catégorie Actualités et politique 199 commentaires
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Mercredi 5 février, Ugo Bernalicis était l'invité de LCI dans l'émission "Audrey & Co" pour débattre de l'actualité face à Bruno Bonnel (député LREM) et Philippe Val (ancien directeur de Charlie Hebdo).
Catégorie Actualités et politique
À Bayonne, la haine anti-musulmans a franchi un cap dans la violence. On a tenté d’assassiner des personnes en raison de leur religion. Cette attaque ignoble a prouvé que la répétition des discours de défiance et de haine à l’égard des croyants d’une religion, quelle qu’elle soit, finissent par trouver une traduction dans des actes criminels.n sont les deux manifestations les plus fondamentales. Elles sont garanties par la laïcité. Nul ne doit être inquiété en raison de ses opinions religieuses ni de ses opinions « irréligieuses ».
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Dans la situation actuelle où la stigmatisation des musulmans continue à prendre de l’ampleur, relayée par des irresponsables politiques et des médias complaisants, la France insoumise juge que les autorités politiques de notre pays ne sont pas à la hauteur. Aucun acte fort d’unité nationale n’a été posé ni par l’exécutif, ni par l’Assemblée nationale. Nous refusons d’attendre que la haine fasse des morts pour réagir.
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Nous avons donc apporté son soutien au principe d’une manifestation unitaire large permettant de donner concrètement à voir que, par-delà les désaccords, il existe aussi en France un lien incassable qui peut unir notre peuple par le respect des principes proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
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La France insoumise a déjà dit les raisons pour lesquelles elle n’emploie pas dans sa propre communication le terme « islamophobie ». Il y a parmi les défenseurs de la liberté de conscience une divergence sur ce point.
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Le mercredi 23 octobre 2019, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de Ruth Elkrief. Concernant l’élection présidentielle de 2022, il a indiqué qu’il prendrait sa décision en temps voulu en pensant aux 4 millions puis aux 7 millions de personnes qui ont voté pour lui en 2012 et 2017. Il a également affirmé qu’il ne serait plus candidat à une élection à part, peut-être, l’élection présidentielle.
Le débat portait ensuite sur la question des élections municipales. Jean-Luc Mélenchon a expliqué que la France insoumise ne présenterait pas de liste en mettant partout son drapeau et ses logos même si des insoumis venaient à être tête de liste. Concernant les listes dites « communautaires », il a affirmé qu’il préférait qu’il n’y ait pas de politique en religion et pas de religion en politique.
Ruth Elkrief a ensuite longuement interrogé Jean-Luc Mélenchon sur la question du voile. Il a dénoncé l’ambiance de haine anti-musulmans qui a cours dans notre pays. Il a plaidé pour la laïcité, c’est à dire le respect de la foi de chacun à condition que celle-ci ne trouble pas l’ordre public. Mais il a aussi dit que la République elle-même devait s’astreindre au respect de la laïcité, notamment lors du décès d’anciens présidents, comme Jacques Chirac. Il a ainsi plaidé pour que les cérémonies concernant les anciens présidents se tiennent au Panthéon et non à l’église.
Jean-Luc Mélenchon a aussi dénoncé la diversion qui était faite avec le voile alors que les sujets qui intéressent les Français sont sociaux. Il a ainsi appelé à participer à la manifestation et à la grève du 5 décembre pour défendre le service public.
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Dans ce 98e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur le conflit en Syrie et fait un point sur la situation après le départ des forces d'élite françaises présentes sur place. Il explique que suite aux retraits américain et français, la Russie devient l'arbitre du conflit entre les Turcs d'un côté et les Kurdes et Syriens de l'autre. Jean-Luc Mélenchon parle ensuite des problèmes posé par la police après la répression de la manifestation des pompiers et la mort du jeune Ibrahima. Il appelle à un sursaut républicain dans la police. Enfin, il aborde la question du voile et défend la laïcité après qu'une maman a été insultée par un élu du Rassemblement national au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
SOMMAIRE
00:35 : Conflit en Syrie : la France ne se fait pas respecter, la Russie arbitre du conflit
16:03 : Répression des pompiers et des Gilets jaunes, mort d'Ibrahima : pour un sursaut républicain dans la police
26:52 : Voile : pour le respect de la laïcité
LES LIENS
Attaque d'Erdogan en Syrie : «Notre pays veut voir sa parole et ses armes respectées» : https://youtu.be/2PHgH2LlhjQ
Vladimir Poutine, arbitre du chaos syrien : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/16/vladimir-poutine-arbitre-et-grand-gagnant-du-chaos-syrien_6015654_3210.html
Affaire Dupont de Ligonnès : comment les policiers écossais et français se renvoient la responsabilité de la méprise : https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/xavier-dupont-de-ligonnes/affaire-dupont-de-ligonnes-comment-les-policiers-ecossais-et-francais-se-renvoient-la-responsabilite-de-la-meprise_3660215.html
Val-d’Oise : la famille d’Ibrahima, mort sur sa moto à Villiers-le-Bel, « veut connaître la vérité » : http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/a-sarcelles-la-famille-d-ibrahima-veut-connaitre-la-verite-07-10-2019-8167962.php
"Pourquoi a-t-on donné des instructions pareilles ?" Pompiers et policiers s'interrogent après les incidents lors de la manifestation des soldats du feu : https://www.francetvinfo.fr/societe/mobilisation-des-pompiers/pourquoi-a-t-on-donne-des-instructions-pareilles-pompiers-et-policiers-s-interrogent-apres-les-incidents-lors-de-la-manifestation-des-soldats-du-feu_3661715.html
Chez certains policiers, un sentiment de malaise après la manifestation de pompiers réprimée : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/16/la-strategie-de-maintien-de-l-ordre-face-aux-pompiers-fait-debat-chez-les-policiers_6015780_3224.html
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Dans ce 96e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon parle de son livre « Et Ainsi de suite ». Il revient ensuite sur le décès de Jacques Chirac et explique qu'il est favorable à la tenue d'une cérémonie laïque au Panthéon lors du décès d'un ancien président de la Ve République. Défendant la laïcité, il condamne également les propos d'Éric Zemmour qui appelle à la haine contre les musulmans. Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur l'interpellation de la députée Mathilde Panot en Algérie. Il parle également de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen et appelle le gouvernement à être transparent sur cette affaire. Enfin, il évoque le suicide de Christine Renon et explique combien le rôle d'enseignant est important à ses yeux.
SOMMAIRE
00:44 : Remerciements pour les commentaires sur la RDLS et le livre
04:13 : Décès de Jacques Chirac
07:50 : Condamnation des propos d'Éric Zemmour
09:27 : Pour une cérémonie laïque au Panthéon lors du décès d'anciens présidents de la République
17:00 : Mathilde Panot interpellée en Algérie
25:55 : L'explosion de Lubrizol à Rouen : le gouvernement doit faire la transparence
30:25 : Le suicide de Christine Renon, directrice d'école épuisée
LES LIENS
- Commander le livre «Et Ainsi de suite» : https://www.leslibraires.fr/livre/16108693-et-ainsi-de-suite--jean-luc-melenchon-plon
- Interventions de Jean-Luc Mélenchon sur le projet de loi dit «bioéthique» :
https://www.youtube.com/watch?v=StaTn_sBA5I, https://www.youtube.com/watch?v=JscjZiEKnik, https://www.youtube.com/watch?v=zvxbibz4D30 - Question de François Ruffin au gouvernement sur Lubrizol : https://youtu.be/RwNwbNyswmQ
- Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable : https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/03/lubrizol-l-inventaire-inexploitable-des-produits-brules_6014050_3244.htmlredir_token=FHiw1yAMCTkIXTGSI00zpCeRG1B8MTU3MDMyNjQ0OUAxNTcwMjQwMDQ5
- Question de Bastien Lachaud au gouvernement sur le suicide de Christine Renon : https://www.youtube.com/watch?v=UWM5eyxkzzM
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Une conférence qui s'est déroulée lors des AMFiS2019 avec Henri Peña-Ruiz (philosophe)
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Wib il y a 5 jours
Soutien indéfectible au camarade Peña-Ruiz.
Les Insoumis entendaient profiter des AmFis 2019 pour couper court à toute ambiguïté sur leur ligne en matière de laïcité. Mais le philosophe Henri Peña-Ruiz, au cours d’un exposé sur la laïcité, a été victime d’un absurde procès en racisme. Un mal pour un bien ?
...
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C'est la suite du "Grand débat des idées" animé par Guillaume Erner, producteur sur France Culture. Emmanuel Macron débat face à 64 intellectuels français des questions de laïcité, de djihadisme, de laïcité, et de l'Algérie, avec notamment Gilles Kepel et Benjamin Stora.
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Transcription :
... Dominique Schapper ... Rachid Dasil ? ... Valentine Zuber ?
Voir AUSSI
- 29:35 2e partie : la place de l'homme, la démocratie, le rôle des intellectuels 515 vues https://www.youtube.com/watch?v=CMfm3Pgrasc
- 1:03:54 - 4e partie, les sciences 92 vues https://www.youtube.com/watch?v=stG1yfU4EbY
*ndlr : que vient faire l'algérie dans ce thème ??? dénoncer ACT
By Collectif on 1 janvier 2019 Laïcité
Depuis 113 ans, la Loi de séparation des Églises et de l’État est un texte fondateur de notre République. Cette loi et nulle autre, assure la liberté de conscience et affirme sans ambiguïté ni faux-semblants que la République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. Elle garantit le libre exercice des cultes assuré par des associations dont l’objet et le patrimoine doivent être strictement cultuels.
Par l’esprit et la lettre, elle œuvre au rassemblement des êtres humains par-delà leurs différences. Avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, elle est au cœur du fonctionnement de notre vie collective, elle est le moteur du développement de nos libertés, elle contribue de manière décisive à l’égalité entre tous les citoyens quelles que soient leurs convictions.
La Loi de 1905 est la clé de voûte de l’édifice démocratique et républicain qui nous abrite et l’expression de l’idéal de justice et de fraternité universelle qui nous anime. Le principe de laïcité qui en découle est si fondamental qu’il a été inscrit à l’article 1er de notre Constitution.
Par l’universalité des principes qu’elle affirme et des dispositions qu’elle édicte, la Loi de séparation s’applique à tous les cultes et pose le principe de leur adaptation à la société républicaine. Non l’inverse.
Les signataires de l’appel sont conscients des inquiétudes soulevées par les menées communautaristes et par les dérives intégristes de l’islamisme politique, qui affaiblissent la société française. L’organisation du culte musulman, la transparence de ses financements et le contrôle du respect de l’ordre public par les organes cultuels sont les trois préoccupations que met en avant le gouvernement pour envisager la révision de la Loi de séparation.
En aucun cas la modification de cette Loi ne saurait être l’un des moyens de droit permettant de résoudre ces graves problèmes. L’organisation d’un culte et a fortiori ses principes théologiques ne regardent pas l’État mais les croyants et les pratiquants. La transparence du financement privé des cultes peut être assurée par des mesures de police fiscale et par des contrôles étroits autorisés par les lois françaises. La police des cultes est déjà entièrement contenue dans la Loi de 1905. Quant à la lutte contre les menées subversives et terroristes, elle ne relève pas de cette loi.
Au moment où l’unité citoyenne et la paix sociale sont mises en péril, il ne peut être question d’affaiblir leurs fondations en ouvrant la voie aux exigences de tous les groupes de pression et en relativisant le caractère inviolable de leurs principes.
C’est pourquoi les signataires demandent à tous les citoyens et toutes les citoyennes, toutes les associations, tous les syndicats, tous les partis politiques républicains de se rassembler autour de cet appel pour en faire une très large pétition nationale exigeant le respect de la Loi de Séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905.
ASSOCIATIONS
Agir pour la laïcité et les valeurs de la République ; Association des libres penseurs de France (ADLPF) ; Association Européenne de la Pensée Libre (A.E.P.L) ; C.A.E.D.E.L. – Mouvement Europe et Laïcité ; Comité 1905 PACA ; Comité Laïcité République (CLR) ; Conseil National des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L) ; EGALE ; Esprit Laïque ; Fédération française du Droit Humain ; Fédération nationale des DDEN ; Forces Laïques ; Fraternelle parlementaire (FRAPAR) ; Grand Orient de France ; Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité ; Grande Loge Féminine de France (GLFF) ; Grande Loge Mixte de France (GLMF) ; Grande Loge Mixte Universelle (GLMU) ; la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) ; Laïcité Liberté ; Le Chevalier de la Barre ; Les VigilantEs, réseau féministe universaliste et laïque ; Libres MarianneS ; Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) ; Lumières laïques – Cercle Maurice Allard ; Ni Putes Ni Soumises ; Observatoire de la Laïcité de Provence (O.L.P.A) ; Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis ; Observatoire de la Laïcité du Val d’Oise ; Regards de Femmes ; Réseau 1905 ; Syndicat de l’inspection de l’Éducation nationale (SI.EN-UNSA) ; Union des Familles Laïques (UFAL) ; Viv(r)e la République
univers(a)(e)l(i)(s)(m)(t)(é)(l)(e)(s)
Qu’est-ce que la laïcité ? - Mise en ligne le 8 nov. 2018 / Campus Lumières d'Islam
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Transcription :
Philippe Gaudin, professeur de philosophie, directeur adjoint de l'IESR.
...définition la plus simple possible et si possible complète en peu de mots. Je définis la laîcité de la manière suivante, plus particulièrement dans le contexte qui est celui de la France, comme étant "La protection et l'encadrement de la liberté de conscience et de culte, par un État non confessionnel. Ou encore par une loi qui est de nature politique et non pas religieuse."
Autrement dit, cette définition générale que je propose, on peut quand même tirer quelques enseignements et quelques conséquences.
Premier enseignement : quand il est question de laïcité, il est question de liberté. Très clairement. Et d'une liberté protégée. D'une liberté à laquelle on attache la plus grande importance.
Et cette liberté s'exprime de deux manières ; liberté de conscience d'abord. Liberté de conscience, historiquement, il faut le dire, il faut le rappeler, la liberté de conscience a d'abord été la liberté de croire autrement. Et d'ailleurs en général, la liberté de croire autrement permet - a permis - la liberté de ne point croire. Et je crois que quand la liberté intra-religieuse, le pluralisme interne aux grandes religions est possible, alors, ceux qui ne croient pas, ceux qui ne veulent pas suivre une religion, trouvent une place égale à celle des autres. Liberté de conscience, donc liberté de croire autrement, liberté de croire ou de ne pas croire. Et l'article 10 de 1789 dit déjà que nul ne peut être inquiété par ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. Pas simplement la liberté de conscience, mais la liberté de culte. Et il est remarquable que, en France, la liberté de culte soit un sous-ensemble de la liberté de conscience. Et plus particulièremenet depuis l'article premier de la loi de 1905, puisque cette loi dit dans l'article premier que la république assure la liberté de conscience et garantie la liberté de culte. Autrement dit, on a un ordre : d'abord la liberté de conscience, ensuite la liberté de culte. Et on a deux verbes différents. Dans le premier cas, la république s'engage. Elle assure. Dans le deuxième cas, elle garantie. Son rôle n'est pas de promouvoir la liberté de culte, mais précisément, de la rendre toujours possible et de la protéger. Donc la liberté de culte, ça renvoie pour le coup à quelque chose qui peut avoir une dimension matérielle. Le culte, s'est pas simplement l'intime, ça suppose la capacité de s'organiser matériellement et la capacité de concrétiser sa foi d'une manière collective.
Et l'autre aspect de la définition de la laïcité - protection de deux libertés fondamentales - mais encadrement de ces deux libertés. il n'y a pas de liberté qui n'ait de limite - tout le monde peut quand même le comprendre me semble-t-il - donc la liberté ce n'est pas faire tout et n'importe quoi. La liberté, c'est ce qui rend possible la liberté d'autrui en face de la mienne, ce qui n'est possible que si on se donne une règle commune.
Et là, c'est un point où il ne faut pas négliger qu'il peut y avoir une difficulté. Notre loi est de nature politique et non pas religieuse. Notre loi est celle de la république. Et la déclaration de 1789 dit déjà que la loi est l'expression de la volonté générale, et non pas le défaut d'une révélation.
Si je lis dans un grand texte religieux "tu ne tueras point", je n'en déduirai pas que c'est un commandement stupide puisqu'il est religieux, bien évidemment. Mais par contre, ce n'est pas parce qu'il est dans un texte réputé et révélé, que ce commandement sera nécessairement adopté. Ne sont adoptés dans notre pays que des lois qui sont votées par des parlementaires représentants du peuple qui sont conformes à notre droit, sous la protection du juge. Et notre droit a lui-même comme fondement ce que l'on pourrait appeler les droits humains fondamentaux. C'est-à-dire des libertés individuelles comme la liberté d'avoir ou de ne pas avoir de religiion. Voila.
Politique Gauche
Habitué à louvoyer sur la laïcité, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a confié le cours de son école de formation sur le sujet à Henri Peña-Ruiz. Celui-ci s'est employé à démonter méthodiquement certaines thèses portées à l'intérieur même de la France insoumise.
Dans le contexte de crise interne qui agite la France insoumise (LFI), la moindre initiative devient un signal politique. Le cours donné par l'école de formation du mouvement le mardi 4 décembre était-il un nouveau virage significatif ? Il constitue en tout cas le dernier épisode d'une série d'indications contradictoires envoyées par LFI sur l'enjeu de la laïcité. Et diffuse un message d'une tonalité fort différente de celle des dernières semaines.
Les communautaristes ont le vent en poupe
A l'origine, le mouvement issu du Parti de gauche s'est avancé avec une ligne résolument républicaine et sans ambiguïté : le programme L'avenir en commun met en avant des propositions "à l'offensive sur la laïcité" couplées à une volonté de "combattre tous les communautarismes et l'utilisation politique des religions". C'est cette ligne qu'a porté avec conviction Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle de 2017. Mais LFI, mouvement "gazeux" qui agrège plusieurs formations et personnalités politiques d'horizons divers, compte également des partisans d'une vision fort différente de la laïcité. La figure la plus identifiée est Danièle Obono : proche de certains membres du Parti des indigènes de la République (PIR), la députée de Paris est opposée à la loi de 2004 sur l'interdiction du port de signes religieux à l'école. Dans le média anglais Counterfire, elle a écrit que depuis 20 ans, "le concept de laïcité inscrit dans la Constitution et la loi de 1905 ont principalement été utilisés contre les musulmans". Le mouvement Ensemble, affilié à LFI (la députée Clémentine Autain en est membre), se dit lui favorable à l'abrogation de la loi de 2004. Bref, si la ligne laïque a le dessus en matière de programme à LFI, plusieurs cadres défendent des convictions à l'opposé.
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De surcroît, les dernières semaines ont indiqué que la voix du camp communautariste portait davantage à LFI que durant la présidentielle. Un groupe de militants du 18e arrondissement de Paris, en pointe sur les sujets de laïcité a ainsi été exclu de la plateforme numérique de la France insoumise pour avoir organisé une réunion sur l'entrisme islamiste dans le milieu syndical. Dans leur courrier adressé à Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, les membres du groupe dénoncent "la complaisance de la direction de la FI avec [des] groupes islamistes". Peu après leur exclusion, c'était au tour des cadres Djordje Kuzmanovic et François Cocq, aux positions notoirement laïques, d'être écartés de la liste LFI aux européennes. Le premier a pris la décision de quitter définitivement le mouvement. Dans une tribune à Marianne, il dénonce les choix stratégiques de LFI qui ont d'après lui laissé "s’installer une approche quasi communautariste, proche du modèle anglo-saxon et profondément contraire au républicanisme français".
...
Les thèses antilaïques méthodiquement démontées
Pour le neuvième cours, intitulé "Vive la laïcité", LFI a choisi de mettre en avant deux personnalités : Elliott Aubin, adjoint Insoumis à la mairie du 1er arrondissement de Lyon, ayant participé à la rédaction du chapitre laïcité du programme, est identifié comme comme un des défenseurs de la ligne républicaine au sein du mouvement. Surtout, l'essentiel du cours est effectué par Henri Peña-Ruiz, philosophe et écrivain, auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité - et par ailleurs contributeur hebdomadaire à Marianne. Pendant plus d'une heure, l'intellectuel s'est livré à une ardente défense de la laïcité mais s'est aussi employé à répondre à tous les arguments prononcés à son encontre… notamment à gauche, et à l'intérieur-même de LFI.
Combat contre une "collusion du religieux et du politique mortifère pour les libertés, mortifère pour l'égalité des êtres humains", défense de la liberté de conscience, de l'égalité des droits, interdiction de "tout privilège pour les religions, l'athéisme ou l'agnosticisme" : le début du cours fait dans le classique, et rappelle les bases du principe de laïcité. Mais très vite Henri Peña-Ruiz s'attaque à quelques "contre-sens" et "malentendus" colportés au sujet de la laïcité, n'hésitant pas à taper fort contre plusieurs thèses défendues dans le camp communautariste.
Première clarification, sur la notion d'islamophobie, très utilisée à gauche, que Peña-Ruiz s'emploie à démonter avec méthode : "Le mot islamophobie ne recouvre pas un délit, il recouvre, étymologiquement, le rejet de l'islam (...). Ce n'est pas un délit. Des croyants vont rejeter l'athéisme, on ne va pas les accuser de racisme pour ça. Il ne faut pas, comme le regrettait Charb, confondre le rejet d'une religion avec le racisme. Utilisons le terme racisme anti-musulman, ce sera clair, univoque, et non pas le mot 'islamophobie' qui est équivoque. Le racisme s'en prend aux personnes, pas aux doctrines. Il est invraisemblable qu'un obscurantisme ait pu faire passer le rejet d'une religion pour un acte de racisme." Un discours laïque offensif, inhabituel dans les rangs de LFI. L'auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité n'hésite d'ailleurs pas à livrer une position claire concernant le port du voile : "Les femmes qui veulent aller tête nue dans la rue pour montrer leurs cheveux et éventuellement séduire n'ont pas à être considérées a priori comme séductrices." En choisissant d'insister sur la pression exercée sur les femmes pour les forcer à se voiler, le philosophe se place aux antipodes de la rhétorique en vogue chez une bonne partie de la gauche, uniquement centrée sur la défense du hijab.
Deuxième mise au point d'importance : la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école, ouvertement critiquée au sein de LFI et accusée par certains d'être une loi anti-musulmans. "Si on la lit bien, au lieu d'en dire n'importe quoi, on voit qu'elle concerne aussi bien la kippa, la croix charismatique que le voile. Alors qu'on arrête de dire que c'est une loi raciste et anti religieuse", cingle le philosophe. "D'autre part les enfants qui sont dans le processus éducatif ne sont pas encore maîtres de leur jugement, donc il est légitime qu'on les protège du prosélytisme religieux ou d'en faire des étendards d'une religion particulière." Ce sujet donne l'occasion à Peña-Ruiz de rappeler que "ce n'est pas parce que la laïcité pose des règles, des limites, et qu'elle distingue des lieux pour la neutralité vestimentaire qu'elle est anti-religieuse."
Piques à Danièle Obono et Ensemble
Suite de l'inventaire du philosophe, bien décidé à démolir une à une les théories du courant "décolonial" : l'assimilation du régime laïc républicain à un "racisme d'Etat". Un rapprochement que Peña-Ruiz juge "insensé", "invraisemblable". "La laïcité a été conquise à rebours de la tradition cléricale, catholico-centrée de l'Ancien Régime. Donc ce n'est pas un produit culturel qui serait propre à la culture de la France, comme certains le disent. (...) Les personnes qui disent cela et qui se prétendent par ailleurs progressistes devraient un petit peu réviser leurs concepts, et s'interroger sur ce qu'ils ou elles disent".
Tout le vocabulaire de la gauche racialiste y passe. La pratique de la non-mixité ? "Je suis très surpris que des gens progressistes parlent de commissions non-mixtes racialement. Utiliser le concept de races à propos des êtres humaines est complètement aberrant." La défense des "racisés" et la dénonciation d'une République universaliste "coloniale" ? "Cet universalisme qui est banni par certains au nom d'une identité culturelle 'racisée', il faut le défendre. Il n'a rien à voir avec le pseudo-universel colonialiste. Ce n'est pas parce que l'universel a été usurpé par les colonialistes qu'il serait colonialiste par essence." De quoi faire sérieusement tiquer Danièle Obono…
Lors de sa leçon, Henri Peña Ruiz s'en prend d'ailleurs frontalement à l'un des maîtres à penser de la gauche communautariste en matière de laïcité : Jean Baubérot, historien et sociologue défenseur d'une "laïcité inclusive". "Arrêtons avec l'idée qu'il y a plusieurs laïcités", peste de son côté Peña-Ruiz. "Quand je lis un livre qui s'appelle 'Les sept laïcités françaises' (écrit par Jean Baubérot, ndlr), je me précipite sur ce livre et je lis 'laïcité concordataire' : c'est un cercle carré (...). Quand on ajoute des adjectifs, quand on va chercher plusieurs laïcités, le but est toujours le même : invalider, relativiser un idéal." Dans un entretien à la revue Ballast accordé l'an dernier, Danièle Obono déclarait justement "préférer Jean Baubérot à Henri Peña-Ruiz", mais c'est au second que la France insoumise a décidé de donner tribune pour enseigner la laïcité à ses militants. Le signe que, malgré plusieurs signaux alarmants et une division interne évidente, le camp républicain n'a pas encore dit son dernier mot au sein du mouvement populiste de gauche.
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Au programme de L'Autre 20h ce soir, présenté par Rémi-Kenzo Pagès :
▶️ POINT FINANCIER
Comme promis, nous revenons vers vous pour faire un point hebdomadaire sur la situation financière du Média. Le nombre de socios, les dons,
les moyens de nous aider : on en parle dans ce point financier ! Avec Katerina Ryzhakova.
▶️ FACE CAM - PMA : POURQUOI ÇA BLOQUE
La PMA fait débat, à l'aube de la discussion sur la loi sur la bio éthique. Elle reste inaccessible en France aux femmes célibataires et lesbienne en couple. On a voulu comprendre pourquoi ça bloque encore ici avec Alice Coffin, membre très active de L'AJLGBT, l'asso des journalistes LGBT, entre beaucoup d'autres.
▶️ DANS LA GUEULE DU LOUP : LA LAÏCITÉ, LIBERTÉ OU SERVITUDE ?
A l’heure où toutes les religions veulent peser sur le politique, orienter les choix de société, entraver les libertés, à l’heure où certains politiques au plus haut niveau de l’état prêtent une oreille attentive aux exigences religieuses,
à l’heure où les communautarismes veulent s’imposer comme mode d’organisation et de pensée, la laïcité se trouve au cœur des priorités… La laïcité, trop contraignante pour certains, rempart pour d’autres… La Laïcité, Liberté ou servitude? C’est à cette question que DLGL pour son 6ème numéro tente de répondre, avec spécialistes, politiques de bords différents, UMP, Modem, FI, et questions sans concessions…
Animé par Jacques Cotta.
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