David Chavalarias, Directeur de Recherche au CNRS, CAMS/ISC-PIF
Mardi dernier, la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a exprimé son souhait de missionner le CNRS pour une « étude scientifique » sur l’« islamo-gauchisme » qui, d’après ses propos de dimanche (14/02/21) sur une chaîne TV privée, « gangrène la société dans son ensemble ». « L’Université n’[y étant] pas imperméable », il s’agirait de définir « ce qui relève de la recherche et du militantisme ». La Conférence des Présidents d’Université a immédiatement exprimé sa stupeur devant de tels propos, tandis que le CNRS indiquait dans un communiqué de presse que « “L’islamogauchisme” , slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique ».
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Nous nous appuierons sur le Politoscope, un instrument du CNRS que nous avons développé à l’Institut des Systèmes Complexes de Paris IdF http://iscpif.fr/ pour l’étude du militantisme politique en ligne. Il nous permet d’analyser à ce jour plus de 290 millions de messages à connotation politique émis depuis 2016 entre plus de 11 millions de comptes Twitter.
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Epilogue
Pour revenir sur la question de l’indépendance des universitaires et des chercheurs qui a donné à cette polémique une couverture nationale, on remarquera qu’il y a là un exemple assez pur du mode opératoire de l’alt-right, que la Ministre, a priori à son insu, a accompagné. Comme le montre Simon Ridley (2020), l’alt-right n’est plus un activisme marginal, exercé sous couvert de la « liberté d’expression », mais un engagement dans des actions criminelles destinées à créer du chaos et à renverser la réalité[16]. Un mode opératoire récurrent des partisans de l’alt-right est de créer un ennemi imaginaire contre lequel ils se positionnent en rempart, espérant ainsi créer la réaction hostile à leur encontre qui justifiera leurs actions, souvent violentes.
L’alt-right cible de manière privilégiée la jeunesse et les universités. L’idée qu’il puisse y avoir au sein de l’université des groupes tels que des “islamo-gauchistes” sert précisément à légitimer leur intervention dans ce milieu. On a donc ici un parfait renversement de valeurs : un groupe qui promeut des méthodes malhonnêtes et violentes essaie de faire croire à l’existence d’un pseudo-groupe pour apparaître comme un rempart salutaire.
Ceci étant dit, il est sain de veiller à ce qu’aucune forme d’extrémisme ne se développe à l’Université ou dans la recherche, qu’elle soit religieuse, de droite, de gauche ou sectaire. Pour cela, ayons conscience que l’efficacité de leur éradication se joue dans la manière de les nommer.
Pour aller plus loin
Articles grand public
Chavalarias, D., 2018. A l’ère numérique, nos démocraties doivent évoluer pour ne pas mourir. AOC media – Analyse Opinion Critique. URL https://aoc.media/analyse/2018/11/14/a-lere-numerique-nos-democraties-doivent-evoluer-ne-mourir.
Chavalarias, D., 2018. Fake news : l’arbre qui cache la forêt. AOC media – Analyse Opinion Critique. URL https://aoc.media/analyse/2018/11/07/fake-news-larbre-cache-foret
Chavalarias, D., 2017. Avis de tempête sur notre démocratie – Le Front National bénéficie déjà du “vote” des étrangers, , Politoscope, CNRS, https://politoscope.org/2017/05/astroturfing
Chavalarias, D., 2017. Le premier tour de l’élection présidentielle a tourné au concours de beauté. Le Monde.fr.
Articles scientifiques
Chavalarias, D., Gaumont, N., Panahi, M., 2019. Hostilité et prosélytisme des communautés politiques. Réseaux n° 214-215, 67–107. (Accès libre ici https://iscpif.fr/chavalarias/?p=1577)
Gaumont, N., Panahi, M., Chavalarias, D., 2018. Reconstruction of the socio-semantic dynamics of political activist Twitter networks—Method and application to the 2017 French presidential election. PLOS ONE 13, e0201879. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0201879
McLamore, Q., Uluğ, Ö.M., 2020. Social Representations of Sociopolitical Groups on r/The_Donald and Emergent Conflict Narratives: A Qualitative Content Analysis. Analyses of Social Issues and Public Policy 20, 508–535. https://doi.org/10.1111/asap.12212
Port-Levet, F., 2020. Simon Ridley, L’alt-right : de Berkeley à Christchurch. https://journals.openedition.org/lectures/45532
Torrekens, C., 2020. Islamo-gauchisme. La Revue nouvelle Vol. 5.
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Dans ce 131e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur deux franchissements de seuil inquiétants dans la vie politique et médiatique de notre pays : le non-débat Darmanin-Le Pen sur France 2 d'une part et les déclarations de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur l'islamogauchisme à l'université.
Sur le premier point, Jean-Luc Mélenchon explique comment le service public de la télévision s'est fait l'agent de communication du gouvernement en mettant en scène un prétendu débat sur l'islam entre Darmanin et Le Pen. Un « débat » dont l'unique objectif était de faire parler de ce sujet alors qu'était étudié à l'Assemblée nationale le projet de loi sur les principes républicains. Et un « débat » dans lequel Gérald Darmanin a pu donner ses points d'accord avec Marine Le Pen et dire qu'elle était plus « molle » que lui sur ce sujet.
Sur le second point, Jean-Luc Mélenchon explique pourquoi les propos de la ministre de l'Enseignement Vidal sur la recherche et l'islamogauchisme sont un franchissement de seuil et une volonté de contrôler la recherche jamais vue auparavant en France. Il explique ce que sont les études de sciences sociales et les quelques points qui suscitent du questionnement ou de la curiosité. Il appelle les universitaires à s'opposer à cette volonté de la macronie de tout contrôler, jusqu'à la recherche elle-même.
LES LIENS
L'« islamogauchisme » n'est pas une réalité scientifique : http://www.cnrs.fr/fr/l-islamogauchis...
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Des questions se sont posées à propos de notre ligne de l’unité nationale face au terrorisme islamique. En effet, maints font remarquer qu’elle a reçu pour réponse dix jours de diffamation par les ministres de Macron sur le thème lunaire de « l’islamo-gauchisme ». Certes, il ne fait pas de doute selon nos informations que cette charge a été une manifestation de « l’esprit de finesse » de Macron en personne. Mais ceux qui ont douté l’ont fait sur un malentendu.
Il ne s’agit pas « d’union nationale » au sens que ce mot prend dans la sphère politique traditionnelle. L’unité dont nous parlons et celle dont nous nous réclamons n’est pas celle de la sphère des partis politiques. Il s’agit de l’unité du peuple.
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Le peuple qui serait occupé à la lutte des dogmes religieux n’a plus d’énergie pour la lutte de classe contre l’oligarchie et la finance. L’unité dont il est question, c’est celle qui refuse aux terroristes la victoire de leurs objectifs essentiels que sont la peur dans nos rangs et la division dans le peuple. Dans le même registre, dans un passé récent nous parlions « d’unité d’action » face à l’épidémie du Covid.
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bipolarisation de la société ... le macronisme est la clef de voûte la plus friable qui soit. Son verbe est inaudible puisqu’il est mieux porté et mieux assumé par l’extrême-droite ... Après LFI, et puisque la digue était rompue, et puisque c’était désormais sans risque, la vague est passée sur les autres, l’un après l’autre : PCF, LDH, UNEF et ainsi de suite. ... Déjà un groupuscule d’extrême droite a manifesté de nuit pour « décapiter la République ». Ils ne s’arrêteront pas là comme le prouve toute l’expérience de l’histoire.
La polarisation du champ politique est loin d’être achevée, c’est certain. Mais elle se construit sous les coups de marteaux conjugués du covid, du terrorisme islamique et de l’agitation des parleurs d’extrême droite. Épisodiquement, les dégâts du changement climatique percent le blindage informatif. Angoisse à tous les étages. Voilà le véritable adversaire : la sidération, la peur, l’absence de toute perspectives d’un futur différent.
Dès lors, le moment nous commande de nous avancer drapeau et musique en tête. Il s’agit d’entrainer à rebrousse pente le peuple. Il s’agit de rendre possible la concorde sans laquelle on ne peut vivre ensemble. Car ce qui est en cause c’est quand même l’unité du pays. J’espère avoir fait comprendre qu’elle ne peut être autre chose que l’unité de son peuple. Les apprentis sorciers du moment vont finir par le disloquer si on les laisse faire sans contre-offensive.
Antisémitisme
Houria Bouteldja, la fondatrice du Parti des Indigènes de la République, refait parler d’elle après avoir écrit un article contre Miss Provence, tellement raciste que Mediapart a dû se résoudre à le dépublier.
[Cf https://www.marianne.net/miss-provence-visee-par-des-tweets-antisemites-une-enquete-ouverte-par-le-parquet-de-paris]
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Volant au secours des haineux qui s’étaient déchaînés sur Twitter contre April Benayoun, Miss Provence, de père Israélien, Bouteldja écrit, entre autres perles, pour justifier cette déferlante : « On ne peut pas être Israélien innocemment ». C’est donner un permis d’insulter, de diffamer, voire pire.
Elle poursuit sur sa lancée :« Chez les indigènes vivant dans l’hexagone, vous trouverez, chez les moins politisés, un antijuifisme confus, à mi-chemin entre l’antisémitisme gaulois, fruit de leur grande intégration, et l’anti-israélisme, fruit de leur spontanéité anticoloniale ».L’insulte contre April Benayoun serait donc légitime, jaillie d’un charmant éthos antijuif et antisioniste-spontex, comme il y eut naguère des Mao-spontex.
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action de la Licra aux propos de la récidiviste du PIR est claire : « Nous examinons l’opportunité de saisir la justice. Car à supposer l’infraction pénale établie, on ne peut pas être antisémite innocemment » tweete l’organisation, en riposte à la formule de la provocatrice préférée des salons gauchistes.
Quant à la Ligue des droits de l’homme, elle n’a jamais attaqué car les propos et la personnalité de Houria Bouteldja confortent sa vision idéologique qui défigure depuis plus de deux décennies les anciens principes fondateurs de la LDH. Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), à l’opposé de la LDH, a émis de nombreuses protestations contre des meetings où avait été invitée la prêtresse du PIR mais ne l’a jamais poursuivie en justice. Le CRIF, non plus. « Mais cette fois je considère que la ligne rouge a été franchie et nous consultons nos avocats » déclare Francis Kalifat, le président du CRIF.
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"Galaxie islamo-gauchiste"
C’est ainsi dans une aisance totale qu’a pu se déployer et essaimer le discours d’Houria Bouteldja. « Ce qui la protège, estime le journaliste et écrivain Philippe Val, menacé de mort et placé sous protection policière, c’est vraiment la galaxie islamo-gauchiste. Elle a ses relais à la France insoumise, comme Danielle Obono et Rokhaya Diallo. Elle a aussi ses réseaux à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales ( EHESS). Dès qu’une Bouteldja ou autre est touchée, on voit fleurir des tribunes d’intellectuels dans Le Monde. Nous, esprits libres, laïques, républicains et universalistes, le monde intellectuel nous enterre alors qu’à chaque fois, il se lève pour les sauver. »
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L'embarras de Jack Lang
... Elle dénonce « l’État français raciste et colonial » mais jouit d’un poste bel et bien payé par ce même État à l’Institut du monde arabe qui ne s’est jamais ému de ses activités militantes.
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Le début de notre campagne présidentielle se déroule aussi bien qu’on pouvait le vouloir. La salve adverse initiale s’est écroulée sans trop de bruit. Tout a fait flop : « ce n’est pas le bon moment », « ce n’est pas légitime », « le compteur de signatures est truqué » (un journaliste de Marianne essayant pour le prouver de glisser deux fausses signatures) et ainsi de suite.
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l’accusation d’islamo gauchisme et ses variantes (« collabos, ambiguïté », etc.) ne sont pas des analyses mais des attributions infamantes sans preuve. Elles sont produites à l’extrême droite et relayées par leurs agents conscients ou non. Ils sont toujours animé par un racisme conscient ou non mais très prégnant. C’est donc toujours, et sans exception, un acte de militantisme politique.
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À un bout on trouvera que d’aucun sont justes des nigauds qui répètent ce qu’ils ont entendu comme ils le feraient de n’importe quel ragot. À l’autre bout on trouvera des racistes à peine masqués et des agents ouverts ou cachés de l’extrême droite. Le zemmourisme est une maladie qui doit redevenir honteuse.
"Islamogauchisme": Clémentine Autain met les points sur les i - •22 nov. 2020 / Clémentine Autain
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Débat vif entre Clémentine Autain et Anna Cabana sur I24news.
Échange en intégralité à voir ici : https://youtu.be/RumMaiZAKB0
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Tr : ... son livre "À gauche en sortant de l'hypermarché" ...
Durée de lecture : 5 minutes
Derrière l’accusation d’"islamo-gauchisme", les classes dirigeantes veulent cacher leur propre responsabilité dans le terrorisme islamique, lourde du fait de leurs liens avec les pétromonarchies et leur radicalisation néolibérale. Ce qui émerge, en fait, c’est un « capitalo-fascisme », qui abandonne les idéaux républicains de liberté, d’égalité et de fraternité pour maintenir un ordre inégal, destructeur de la biosphère, et écrasant les libertés publiques.
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l’abominable meurtre de Samuel Paty perpétré, sus au prétendu responsable de l’attentat, l’« islamo-gauchisme ». Pendant que les trolls droitistes se déchaînaient sur les réseaux sociaux, le ministre Blanquer accusait nommément le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, tout comme un ex-Premier ministre PS, Manuel Valls, tandis que d’anonymes imbéciles taguaient « collabo » sur le siège du Parti communiste et que d’autres mettaient en cause des élus d’EELV.
Il ne devrait y avoir au sein du mouvement émancipateur et écologiste aucune crainte devant un tel déferlement de haine, sinon de l’effroi devant tant de capacité à mentir. Car ce que veulent cacher ces lanceurs de fatwa, c’est leur propre responsabilité, eux dont le camp est au pouvoir depuis 2002 : leur incapacité en tant que responsables de la police à cibler les islamistes, malgré la régression constante des libertés publiques qu’ils ont promu au nom de « la lutte contre le terrorisme », leur amitié constante et financièrement intéressée avec les régimes d’Arabie saoudite et du Qatar, régimes qui ont soutenu politiquement et économiquement l’islamisme radical, leur vindicte constante et anxiogène contre les musulmans, qui ne peut que pousser les esprits les plus faibles de cette religion à tomber dans la haine en retour, leurs complicités douteuses — des proches de Marine Le Pen manifestant en 2009 avec Abdelhakim Sefrioui, mis en examen dans l’enquête sur l’attentat de Conflans, ou le directeur du Point — dont un fonds de commerce est la dénonciation de l’islam —, Franz-Olivier Giesbert, présentant en 2014 Tariq Ramadan comme « un grand philosophe international ».
Mais il faut, pour comprendre ce qui se passe et surmonter ces tombereaux de fiel, prendre du champ. Comme je l’ai expliqué dans Tout est prêt pour que tout empire (Seuil, 2017) https://hervekempf.net/Tout-est-pret-pour-que-tout-empire-12-lecons-pour-eviter-la-catastrophe, l’islamisme radical est intimement entremêlé avec l’évolution du capitalisme des quarante dernières années : pour faire pièce à l’invasion soviétique dans les années 1980, les États-Unis ont, par l’intermédiaire de l’Arabie saoudite, armé les factions musulmanes les plus radicales, les aidant à prendre de l’envergure. De surcroît, nonobstant le tournant rigoriste pris par l’Arabie saoudite après l’occupation de La Mecque par des extrémistes musulmans en 1980, les pays occidentaux ont maintenu les meilleurs liens avec ce pays et les autres pétro-monarchies, en raison de leurs fournitures de pétrole, alors qu’ils savaient que ces pays soutenaient le développement d’un islamisme radical. L’invasion criminelle de l’Irak en 2003 par les États-Unis et leurs alliés a encore contribué à jeter de l’huile sur le feu du terrorisme international. Autrement dit, le refus de s’affranchir de la dépendance pétrolière et de mener une vraie politique climatique a conduit les dirigeants occidentaux à fermer les yeux sur ce qui allait devenir, à partir du 11 septembre 2001, un cauchemar.
Il faut cibler les causes du phénomène, à savoir ces alliances coupables et notre dépendance au pétrole qui en est le ressort
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l’islamisme radical, malgré les crimes abominables qu’il peut susciter, est un péril secondaire par rapport à la catastrophe écologique planétaire en cours, et dont les chiens hurlants du moment négligent si opportunément l’existence.
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tout en stimulant le désastre écologique, poursuivent le projet néolibéral de privatisation généralisée et veulent un déploiement illimité des techniques numériques. Comme ce projet est de plus en plus inacceptable, les classes dirigeantes ont choisi d’aller vers des formes de gouvernement toujours plus autoritaires. Elles reprennent aussi sans barguigner les thèmes d’islamisme, de sécurité, d’immigration, pour détourner vers ces boucs émissaires la colère populaire. Le but de la manœuvre est de refouler toute idée de se tourner vers une gauche revigorée qui voudrait s’attaquer à la réforme de la fiscalité des riches, à l’évasion fiscale des multinationales, et entreprendre une politique écologique.
Ce qui se fait ainsi jour est un capitalofascisme, qui abandonne les idéaux républicains de liberté, d’égalité et de fraternité pour maintenir un ordre inégal, destructeur de la biosphère, et écrasant les libertés publiques. Plutôt que de se défendre d’un « islamogauchisme » sans substance réelle https://www.liberation.fr/debats/2020/10/23/en-finir-avec-l-islamo-gauchisme_1803361, le mouvement émancipateur et écologiste doit faire front dans l’unité, et attaquer sans broncher les politiques désastreuses menées par les capitalistes et par leurs laquais.
Publié il y a 1 jour • 33 vues Avatar du compte Le Média Par lemediatv
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où le professeur Samuel Paty a été assassiné après avoir montré des caricatures de Mahomet, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une série d’actions répressives, parmi lesquelles la volonté de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie (CCIF). Qualifié de “ennemi de la République”, selon Darmanin, le CCIF serait “manifestement impliqué” dans le meurtre de Samuel Paty, ce que l’association dément.
A gauche comme à droite, plusieurs personnalités ont salué cette initiative, en accusant le CCIF d’être un relais de l’islamisme, voire de soutenir des imams rigoristes ou impliqués dans des procès pour terrorisme. Nombre d’associations, elles, soulignent le fait que le CCIF est une organisation laïque qui participe à des nombreuses initiatives anti-racistes, et s’inquiètent pour les attaques portées à la liberté associative. Nous avons invité Marwan Muhammad, ancien directeur du CCIF et fondateur de la plateforme L.E.S. Musulmans, pour discuter de la répression qui s’abat sur l’association et des accusations dont elle fait l’objet.
.#CCIF #SamuelPaty #Darmanin
Vie privéePublique Publié originellement 25 octobre 2020 CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes : Actualité ; Attentat ; CCIF ; France ; Samuel Paty
Durée19 min 12 sec 1 Commentaire
Nous sommes plus républicains que les tartuffes qui nous accusent ! | Adrien Quatennens - •Première diffusée il y a 9 heures / Adrien Quatennens
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Le 25 octobre 2020, Adrien Quatennens était l'invité de BFM Politique sur BFM TV. #BFMPolitique
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/islamo-affairisme comme ventes à l'arabie saoudite, le gouv ne dit rien !
Depuis l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty par un terroriste islamiste, les « complices » sont désignés. Ce sont les «islamo-gauchistes », qui seraient principalement incarnés dans le champ politique par la France insoumise. A ce titre le président de son groupe parlementaire, Jean-Luc Mélenchon, a été traité de « collabo » par deux députés de la majorité, en séance, lors de son intervention solennelle appelant à l’unité du pays après ce meurtre abject. Au-delà de l’Assemblée, dans les medias, tout un petit monde politico-médiatique répète en boucle le même mantra : « c’est la faute aux islamo-gauchistes » érigés en cibles.
Arnaud Le Gall, membre de l'équipe du Monde en commun, rassemble de nombreux faits qui pointent les responsabilités et l'hypocrisie de la droite, de l'extrême droite et d'une partie du PS français ayant gouverné dans leurs rapports aux islamistes.
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Pour les éditorialistes, chiens de garde et autres politiciens en roue libre, c’est la faute à Mélenchon. Et peu importe pour ces porteurs de haine que la France Insoumise ait depuis des années, dans les interventions de ses élus et dans le programme l’Avenir en commun, été le mouvement politique le plus productif en propositions concrètes, opérationnelles, de lutte contre le terrorisme. L’histoire jugera. Et en attendant, nous ne cesserons pas le combat au service de notre pays dans l’unité quand les circonstances l’exigent, sans céder à la haine.
Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1319663134844592134