Reportage — Luttes
et Alexandre Bagdassarian (photographies)
Mis à jour le 15 mai 2024 à 09h17 - Durée de lecture : 7 minutes
Clés : Luttes Agriculture Mégabassines
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce weekend contre deux projets de mégabassines dans le Puy-de-Dôme. Une « randonnée festive et déterminée » où, en symbole d’un autre modèle agricole, elles ont planté semis et haies.
Vertaizon (Puy-de-Dôme), reportage
Au pays du maïs hybride et du géant de l’agro-industrie Limagrain, planter des semences paysannes est un acte politique, pour ne pas dire un acte subversif. Les discussions ont été longues pour préparer la journée de vendredi 10 mai, préambule au grand rassemblement du lendemain, porté par Bassines non merci 63 (BNM63), la Confédération paysanne, Extinction Rebellion, les Faucheurs volontaires et Les Soulèvements de la Terre.
...
Connu / TG le 14/05/24 à 23:38
Guide GreenVoice : Engager largement autour de votre lutte
Votre lutte est cruciale pour le vivant et le climat, pourtant il est difficile de la faire émerger ? Nous sommes là pour vous accompagner avec GreenVoice.
Connu / TG le 21/11/23 à 09:31
Luttes - Durée de lecture : 5 minutes Clés : Luttes Climat Monde Politique Justice
En Suisse, une association de femmes âgées – 73 ans en moyenne – a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour forcer le gouvernement à agir contre le changement climatique.
Lausanne (Suisse), reportage
Elle n’hésite pas à parler de « confinement climatique ». Quand la température augmente, Véronique Mermoud, ancienne comédienne suisse de 76 ans, doit se barricader chez elle. « La chaleur m’épuise alors je me planque, dit-elle en mimant des volets qui se referment sur elle. Sans ça, j’ai du mal à respirer, je suffoque. » Quand les vagues de chaleur durent plusieurs jours, elle reste ainsi cloîtrée, sans voir personne. « Je n’ai plus de vie sociale du tout », soupire-t-elle.
C’est pour cette raison que la septuagénaire a décidé de rejoindre l’association Les Aînées pour la protection du climat. Ce regroupement de femmes suisses retraitées — la moyenne d’âge est de 73 ans — a été créé en 2016 dans un but : contraindre le Conseil fédéral (l’équivalent du gouvernement en France) à lutter véritablement contre le changement climatique.
...
Les Aînées estiment donc que, parce qu’il n’applique pas dès maintenant des mesures écologiques fortes — la loi Climat n’entrera en vigueur qu’en 2025 par exemple — l’État suisse contrevient à son devoir de protection de la population.
« Être une vieille, ça sert à quelque chose ! »
Si ces femmes ont choisi la vulnérabilité des seniors comme angle d’attaque, c’est pour une raison pratique. « Il faut pouvoir prouver à la justice une qualité à agir, c’est-à-dire en quoi nous sommes pertinentes pour mener cette action », dit Anne Mahrer. D’où la mise en avant de témoignages comme celui de Véronique Mermoud. Mais « ce n’est pas pour nous ou notre petite santé qu’on fait ça, c’est pour les plus jeunes qui vont continuer à vivre dans ce monde », explique Gisèle Sallin.
...
Le combat des Aînées dépasse même les frontières de la Suisse. Il inspire d’autres groupes de femmes, du Luxembourg en passant par Pasadena, cette ville californienne qui subit régulièrement des températures extrêmes. « Sentir toutes ces énergies et tous ces gens qui tirent sur la même corde, ça aide à ne pas laisser tomber », se réjouit Anne Mahrer.
« Si des manifs de protestation sont organisées, j’irai avec mes béquilles ! »
...
Connu / https://twitter.com/Reporterre/status/1700138537503400048
82,1 k abonnés - 1,3k + - 20 530 vues
Ne manquez pas le meeting pour l’Union populaire en clôture des #Amfis2023, le plus grand événement politique de la rentrée !
Les luttes seront à l'honneur avec notamment les prises de parole de
- Manès Nadel, secrétaire national de la Voix Lycéenne
- Fatia Alcabelard et Christophe Sinnan, Militants contre les violences policières, collectif Justice pour Claude Jean-Pierre
- Ibrahim Sidibé, éboueur à Vitry-sur-Seine
- Raphaël Kempf, avocat des Soulèvements de la Terre
Pour conclure, Manon Aubry, Mathilde Panot et Manuel Bompard prendront la parole en direct de Valence.
Tr: début à 0:9:0 Aurélien Le COQ, coanimateur des Jeunes insoumis avec Emma Fourreau ... ... près de 4000 participants, 150 conférences, ateliers, formations, concerts dont celui de médine hier soir, pièces de théatre, projection de films, camping pour les jeunes insoumis, une superbe cantine alimentée par les bénévoles ;;; précédé par les journées jeunes (500 insoumis). Un autre monde est encore possible. Recharger les batteries ... UNITÉ ... combattre toute forme de discrimination ... avoir une mise en examen et un procès ... violences judiciaires ...taux de marge des entreprises agroalimentaires passé de 28 à 40% ... organiser des collectes de fournitures scolaires ... la dette ... plan d'austérité budgétaire européenne ... l'extrêmedroitisation du pays s'avance ... UNION POPULAIRE ... bonne nouvelle : olivier faure "je ne serai jamais un obstacle vers l'union" ... faisons mûrir les raisins de la colère ... la mortalité infantile fr rétrogradée à la 20ème place, indicateur le plus fiable du dév d'un pays, d'abord les inégalités ... l'humanité commence avec l'entraide ... ALERTE : la république est en danger ... marche du 23 septembre à l'appel d'une centaine d'organisations ... défendre le vivant ... la république sociale ... un régime de libertés ... mise à pied des policiers violents ... souveraineté du peuple ... nous avons fait un plan canicules ... lien avec le temps de travail et l'âge de la retraite ... arrêter immédiatement les mégabassines ... encadrer les climatiseurs chez les particuliers, les prioriser pour les hôpitaux ... les matériaux de construction ... terre crue ... l'urgence écologique faire bifurquer la société ... force de la cohérence de notre programme ... nous sommes prets pour la démocratie ... la politique pour changer la vie des gens .... donner du courage ... gilles deleuse "... la joie est résistante"
ndlr : excellent meeting, fier d'être insoumis et vive la NUPES ! Valoriser ACT
Les documentaires
Engagés, impressionnistes, sensibles, subjectifs… les documentaires diffusés par Le Média donnent à voir la vie comme elle va et comme elle ne va pas. Des documentaires que nous voudrions diffuser en plus grand nombre, et que nous avons aussi vocation à co-produire.
Un collectif d'associations, de militants et de chercheurs
Les personnes racisées sont les premières concernées par la crise capitaliste et ses impacts environnementaux, pourtant, celles-ci sont invisibilisées au sein de la lutte écologique mainstream. Nous les avons écouté...
Crédits :
Réalisation : Cannelle https://www.instagram.com/canoubis/ Annabelle Jérémy
Montage : Noémie Dijon noemiedijon.tumblr.com
Son : Studio Minuit https://www.instagram.com/00.minuit.00/
Musiques : Lauriem https://www.instagram.com/lauriemmusic/ Titres : Ensemble / Regarde-moi
Tr.: ... Malcom Ferdinand, chercheur au CNRS et auteur du livre "Une écologie décoloniale" ... Eric de Lucy ? ... Josette Bomaré, ancienne ouvrière ... Robert Saé, professeur d'histoire ... grève de janvier-février 1974 ... manifestation monstre ... a mis fin à l'esclavage ... Philippe Moutoussamy, ouvrier agricole de l'habitation Bochet ... retirer le virus Beké ... Jean Abaul, militant ... Se réapproprier la terre ... beaucoup de spéculation immobilière prive de terre ... Pascal Tourbillon, secrétaire général de l'Assaupamar ... Génipa ... insécurité alimentaire ... écologie maronne ... Sébastien Cadasse, agriculteur en agro-écologie ... ananas ... André-Jules Cadasse, agriculteur en agro-écologie ...
Les collectifs des luttes locales ont fait le bilan et annoncé leurs intentions après quatre jours de rencontres sur le Larzac. Des fermes-...
Connu / TG le 07/08/23 à 19:22
Les années 2015-2022 ont été les plus chaudes jamais enregistrées selon l’Organisation météorologique mondiale. Mais adapter nos modes de vie au réchauffement climatique, n'est-ce pas renoncer à la lutte écologique ?
Avec
- François Gemenne Spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne
- Flora Ghebali Entrepreneure militante et fondatrice de l'agence "Coalitions"
- Alexandre Florentin Président de Paris à 50°C et Conseiller de Paris
- Christian Clot Explorateur et ecrivain franco suisse
réécouter pour extraire le nouveau ACT
Enquête — Luttes - Mis à jour le 23 juin 2023 à 11h19 - Durée de lecture : 11 minutes
Clés : Luttes Politique Soulèvements de la Terre
Campagnes de presse, manœuvres au sommet de l’État, pressions, chantages… Le lobby agro-industriel a mené une offensive tous azimuts pour que le gouvernement dissolve Les Soulèvements de la Terre.
...
après l’action des Soulèvements de la Terre à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) le 11 juin et la dégradation de serres de maraîchers industriels, tout a changé. Le syndicat majoritaire est passé à l’offensive et a arraché à ses opposants une première victoire. Il a activé ses réseaux au plus haut sommet de l’État et mené une campagne de dénigrement massive dans les médias dominants. Quitte à dramatiser à l’excès la situation.
« Je ne suis pas sûr de tenir longtemps mes troupes »
Le 15 juin, dans Le Point, interrogé par Géraldine Woessner — une journaliste connue pour ses positions productivistes —, le nouveau président de la FNSEA, Arnaud Rousseau
...
« La FNSEA s’est construite historiquement sur la violence, rappelle la journaliste d’investigation Inès Léraud. C’est donc tout à fait normal que le gouvernement prenne ses menaces au sérieux. »
« La FNSEA ment, manipule, violente et insulte »
...
Lire aussi : L’étonnant laxisme de l’État face à la colère des agro-industriels https://reporterre.net/L-etonnant-laxisme-de-l-Etat-face-a-la-colere-des-agro-industriels
...
C’est une réaction de chien enragé, ils sont prêts à mordre, car ils voient la société se soulever contre eux et sentent que la situation leur échappe. » Récemment, Les Soulèvements de la Terre avaient appelé à une série d’actions décentralisées, « 100 jours pour les sécher », en ciblant directement les accapareurs d’eau et la FNSEA
...
Laurence Marandola, la nouvelle porte-parole de la Confédération paysanne. Autant les mégabassines sont très décriées dans l’opinion publique, autant les méfaits du maraîchage industriel sont moins connus. »
...
La journaliste Emmanuelle Ducros, accusée de faire « des ménages » avec l’agro-industrie [2], est également partie « en croisade
...
« L’État est devenu le bras armé de la FNSEA »
Le rôle de Marc Fesneau est loin d’être négligeable. Depuis sa prise de fonction, il est cul et chemise avec la FNSEA. En mars dernier, à la suite des réclamations du syndicat, il a demandé à l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) de revenir sur la volonté de celle-ci d’interdire l’herbicide S-métolachlore. Dernièrement, au Sénat, il se vantait d’« avoir dit du bien des pesticides ».
Dans son entourage, on compte de nombreuses personnes proches de l’agro-industrie. Le 2 mai, la directrice de la communication de l’Ania, principal lobby de défense des intérêts de l’industrie agroalimentaire, est devenue sa conseillère communication. Son conseiller alimentation, nommé le 12 mai, était aussi responsable auparavant des études économiques au sein de la Coopération agricole. Un an plus tôt, son ancienne cheffe de cabinet avait été recrutée par le lobby de l’agrochimie Phyteis.
...
Notes
[1] Voici d’ailleurs le type de courrier que reçoit Reporterre en ce moment :
« Bonjour les soutiens aux terroristes
Comme précédemment j’ai répondu aux soulèvements de la terre que je considère comme terroristes. Je vous mets au même plan que les jihadistes. Pour cette raison plusieurs comités de défense des paysans maraîchers vont se créer dans chaque région. Je peux vous assurer que vous allez réfléchir à deux fois avant de commettre des exactions contre les champs de culture. Et ce n’est pas le soutien des élus EELV ou autres qui vont protéger. Vous êtes des bobos qui ne connaissent rien à l’agriculture. Vous voulez nous imposer votre mode de vie. Nous allons réagir à notre manière. Ce n’est pas vos amis parisiens (avocats et autres) qui vous protégeront contre les plombs. La plupart des agriculteurs sont chasseurs. Ne vous étonnez pas s’il y a un drame. »
[2] La journaliste Emmanuelle Ducros est notamment accusée de mettre sa notoriété au service de l’agro-industrie, comme l’explique Libération.
Retraites : les français n'arrêteront pas de lutter - 7 juin 2023 - 20H30 Par Cemil Şanlı | Le Média
Les reportages - Manifestations
Soit ça repart, soit c’est le flop. C’est un peu le sentiment, l’enjeu de la journée de mobilisation nationale, 14e du nom, organisée hier mardi 6 juin contre la réforme des retraites. Loi adoptée dans la violence d’une légalité antidémocratique. 250 RDV ont été fixés un peu partout en France, deux jours avant le vote compromis de la PPL du groupe Liot, visant à abroger ladite réforme. Vote compromis, parce que la majorité relative présidentielle a vidé cette PPL en commission il y a quelques jours, en venant supprimer son principal article qui, voté ce jeudi, aurait permis de revenir sur l'âge de départ à la retraite à 64 ans imposés au pays par Emmanuel Macron. Mais rien n'est encore totalement joué. Le groupe Liot arrivera-t-il à amender sa PPL jeudi à l’AN pour réintroduire l’article supp? Ou alors la présidente macroniste jugera-t-elle la demande (comme attendu) irrecevable comme elle l'a annoncé ce matin sur BFM TV? C’est la grande question de cette semaine… mais d’ici là, c’est au tour de la rue de s’exprimer. Son rôle est très important dans une démocratie saine… mais l’est-elle encore aujourd’hui dans notre pays? A l’heure où le ressentiment (déjà important dans la population) continue de progresser, et pourrait bien finir par exploser si les choses évoluent mal, la crise est-elle encore focalisée sur les retraites ou est-elle définitivement axé sur notre régime politique somme toute malade?
Pour Le Média, Cemil Sanli nous emmène aujourd’hui au cœur de la manifestation parisienne pour tenter de trouver les réponses à nos questions et suivre cette journée. Il a tendu son micro aux manifestants, mais aussi aux responsables syndicaux et politiques. C'est parti !
Journaliste et montage : Sanli Cemil Caméraman : Manivit Andreï
Reportage — Luttes - Mis à jour le 24 avril 2023 à 15h17 - Durée de lecture : 7 minutes
Clés : Luttes Autoroutes Politique
Attendu depuis des décennies, le projet d’autoroute Toulouse-Castres bénéficie de nombreux soutiens de la gauche, dont celui de la présidente de la région Occitanie, la socialiste Carole Delga. Une position incohérente, selon la Nupes.
...
Lors du week-end de mobilisation les 22 et 23 avril des opposants à l’autoroute Castres-Toulouse, le nom de la présidente de la région Occitanie est revenu plusieurs fois dans les prises de parole pour critiquer sa position. « Nous demandons à Carole Delga d’arrêter de jouer sur deux tableaux, en communiquant sur les améliorations ferroviaires tout en soutenant la construction d’une autoroute. C’est en totale contradiction », expose Aline, porte-parole du collectif La Voie est libre, lors d’une conférence de presse le 22 avril.
...
Idées Entretien - 19 commentaires
Kristin Ross : « Les Soulèvements de la Terre ont réussi à réorienter le regard des habitants des villes vers les campagnes »
Désobéissance de masse contre les mégabassines, « manif’actions » contre des projets d’autoroutes, rassemblement contre le maraîchage industriel : les Soulèvements de la Terre sont une forme de Commune contemporaine, selon l’historienne Kristin Ross, qui publie un essai sur « la lutte comme manière d’habiter ».
...
Étymologiquement, la commune signifie l’association et le partage d’intérêts.
...
une forme très pragmatique d’intervention dans les conditions du présent, et la circonscription à une situation très locale. Les Soulèvements de la Terre ont retravaillé la forme archaïque de l’association et du travail ensemble pour l’adapter aux nouvelles conditions d’aujourd’hui et créer une boîte à outils complètement actuelle.
Cette nouveauté, on l’a découverte sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avec la fabrication d’une solidarité dans une extrême diversité. Toute personne qui a assisté à des assemblées générales à la ZAD sait qu’on pouvait y voir des naturalistes, des avocats, des paysans à l’ancienne, des paysans super modernes, des lesbiennes séparatistes, des militants, des élus, des commerçants. Un arc époustouflant de gens qui s’attelaient à la dure tâche de s’entendre les uns avec les autres, et d’essayer de faire quelque chose ensemble. C’est la forme qui crée le plus de panique dans les élites car elle suppose que les gens soient capables de faire des alliances étendues. Kropotkine [géographe militant et théoricien du communisme libertaire au XIXe siècle – ndlr] dit que la solidarité n’est pas un sentiment, n’est pas quelque chose que l’on ressent, pas une éthique personnelle. C’est une stratégie révolutionnaire. Et c’est la plus importante de toutes les stratégies.
..
Connu / TG le 23/04/23 à 12:38
Luttes - Durée de lecture : 3 minutes - Luttes Mégabassines Rencontres de l’écologie
Quatre médias indépendants, à l’initiative de Reporterre, ont organisé une soirée festive et engagée en soutien aux Soulèvements de la Terre. Tous les invités ont prôné la défense des terres, des libertés publiques et de la justice sociale. À revoir ici en vidéo.
Lieu : En ligne
Mardi 25 avril 2023 – de 10h30 à 12h
...
L’association Compagnons Bâtisseurs Rhône-Alpes accompagne les publics aux faibles ressources dans l’amélioration de l’habitat. Elle intervient notamment auprès des propriétaires occupants en milieu rural pour les accompagner tout au long de leur projet de rénovation de leur logement. Cet accompagnement est déployé dans une démarche d’auto-réhabilitation accompagnée, plaçant l’habitant.e au cœur de son projet de travaux.
L’association Enerterre a été créée en 2013 et a pour objectif de soutenir la réhabilitation et l’amélioration du confort dans le logement, notamment par la mobilisation de techniques durables et adaptées au bâti ancien (ex : terre crue). Elle est spécialisée dans la réalisation de chantiers en auto-réhabilitation accompagnée (ARA) et met aussi en place des chantiers participatifs solidaires mobilisant des bénévoles aux côtés de l’artisan et du bénéficiaire, via un système d’échange local (SEL). Pour répondre à ses propres besoins et apporter une réponse locale aux artisans et habitants restaurant du bâti en terre crue ou partisans d’une transition dans le domaine du bâtiment, Enerterre développe une production locale de matériaux en terre crue.
Intervenants :
- Julie Solenne, Directrice des Compagnons Bâtisseurs Rhône-Alpes
- Laurent Bouyer, Coordinateur de l’association Enerterre
Au programme :
- Présentation générale des associations et de leur historique d’intervention en matière de lutte contre la précarité énergétique
- Les publics concernés et méthodes de repérage
- Les actions et les outils déployés
- Exemples de chantiers réalisés
- 30 minutes de questions/réponses avec les participants est prévu.
En bref — Luttes - Durée de lecture : 1 minute
Clés : Luttes Agriculture
...
Reportage — Climat - Durée de lecture : 8 minutes - clés : Climat Luttes
L’opération « Bloquons la république des pollueurs » s’est révélée d’une ampleur inédite. Vendredi 19 avril, plus de 2.000 activistes écologistes ont bloqué les sièges d’EDF, de la Société Générale et de Total à la Défense, ainsi que le ministère de la Transition écologique. C’est la plus grande mobilisation de désobéissance civile non violente jamais organisée en France. Récit en mots et en images.
...
« La République des pollueurs, a déclaré à Reporterre la porte-parole d’Alternatiba Pauline Boyer, c’est l’alliance toxique entre les grands patrons des entreprises les plus polluantes et le gouvernement qui verrouille la lutte écologique et reste sourd à la mobilisation. Il est temps de faire de la désobéissance de masse. Tant que la politique du gouvernement se fera sous la pression des lobbies, Macron sera président de la “République des pollueurs” et on sera là pour lui barrer la route. » L’action a été pensée et organisée par Greenpeace France, Les Amis de la Terre, Alternatiba et ANV-COP21.
...
Jon Palais, l’un des porte-parole d’ANV – COP21, a précisé à Reporterre le choix des « cibles » : On bloque le siège de la Société Générale, la banque française numéro Un des énergies les plus sales. On bloque le siège de Total, qui fait partie des vingt entreprises les plus émettrices de CO2 au monde, et qui continue une logique extractiviste des énergies fossiles. On bloque le siège d’EDF, dont le mix énergétique, 10 % de renouvelables pour 70 % de nucléaire, ne permet pas de relever le défi climatique. Et on bloque le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui est le complice de ces politiques des multinationales, puisqu’il autorise des projets qui vont totalement à l’encontre de tout ce que recommandent les climatologues : il autorise l’importation d’huile de palme par Total, ce qui va aggraver la déforestation donc le dérèglement climatique. Il autorise le projet de la Montagne d’or en Guyane qui va entraîner de la déforestation. Il autorise de grands projets d’infrastructure comme le Grand contournement ouest de Strasbourg. »
Vous pouvez relire nos articles sur ces différentes entreprises :
- sur Total et la bio-raffinerie de la Mède ;
- sur le projet de mine d’or en Guyane, soutenu par le gouvernement ;
- sur la Société générale, une banque qui investit encore dans les gaz de schiste ;
- et sur EDF, qui poursuit la fuite en avant dans l’énergie nucléaire.
« On est là pour éveiller les consciences, et on recommencera »
...
Précisions
- Source :
. Lorène Lavocat, Alexandre-Reza Kokabi et Loup Barre pour Reporterre
. Camille Martin est le nom collectif de l’équipe de Reporterre - Photos : © NnoMan/Reporterre et © Loup Barre/Reporterre
Après cet article Reportage — Climat
La Défense bloquée toute la journée par les activistes du climat https://reporterre.net/La-Defense-bloquee-toute-la-journee-par-les-activistes-du-climat
avec la participation de :
- Morgan Ody : paysanne et coordinatrice générale de la Via Campesina
- Marie-Pierre Répécaud : paysanne et secrétaire nationale de la Confédération Paysanne chargée du dossier Eau
- Massa Koné : paysan au Mali et porte-parole de la Convergence Malienne contre l'Accaparement des Terres (CMAT) et de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l'Eau Afrique de l'Ouest (CGLTE-AO).
- Véronique Marchesseau : paysanne et secrétaire nationale de la Confédération paysanne, animatrice de la table ronde.
Durée de lecture : 9 minutes - Clés : Luttes Mégabassines
15 jours après la manifestation à Sainte-Soline, de nombreux manifestants gardent des séquelles de la répression policière. Des « traumatisés » qui souffrent de blessures physiques mais aussi psychologiques.
...
Connu / TG le 10/04/23 à 15:08
Mis à jour le 1er avril 2023 à 09h00 - Durée de lecture : 6 minutes
Clés : Luttes Mégabassines
Depuis des mois, le service central du renseignement territorial enquête sur Les Soulèvements de la Terre. Dans une note lue par Reporterre, les policiers décrivent un groupe d’activistes « ingénieux », ayant réussi à fédérer et radicaliser le mouvement climat.
...
« Un basculement vers la résistance civile »
... adeptes d’actions de désobéissance civile à basculer vers la résistance civile ... une vingtaine de noms ressortent du document, qui mentionne aussi des personnalités publiques comme l’anthropologue Philippe Descola, les écrivains Alain Damasio et Corinne Morel Darleux, le dessinateur Alessandro Pignocchi ou l’historien Christophe Bonneuil, qui participeraient, selon eux, à la diffusion publique du message des Soulèvements de la Terre. Il cible également « des médias alternatifs », « proches de la sphère environnementaliste », comme notre journal Reporterre.
...
c’est le concept de désarmement qui a finalement permis de propager le sabotage dans le milieu écologique et de le normaliser. Loin d’une simple trouvaille sémantique, le mot aurait réussi à rendre plus légitime la pratique, estiment-ils. Avec le désarmement, il s’agit de « rendre inopérantes des armes » et de « détruire les armes qui détruisent la planète ». Un discours bien plus porteur que la simple notion de sabotage, jugent les auteurs de la note.
...
Selon les activistes, les policiers du service central du renseignement territorial peinent « à comprendre l’effervescence du mouvement et ses raisons d’être » ... au profit d’un gouvernement qui s’obstine à détruire terres arables, forêts, fermes, cours d’eau, etc., jouissent d’une incapacité à comprendre ce que nous cherchons fondamentalement à défendre et à construire, les liens, solidarités et joies qui nous animent » ...
Connu / TG le 31/03/23 à 14:11
Connu / TG le 29/03/23 à 09:35
"
Avec l'association Terres de Luttes et les collectifs du Larzac (Conf paysanne Aveyron, habitantes et habitants, ...) nous sommes heureuses et heureux de vous annoncer que nous préparons l'événement
Les Résistantes - 2023
Rencontres des luttes locales et globales du 3 au 6 août 2023
Pendant 4 jours, nous invitons toutes les composantes des luttes contre des projets destructeurs et pour le vivant à se retrouver sur le plateau du Larzac !
Sont ainsi invitées les 577 luttes locales identifiées sur la carte de Reporterre, mais aussi des organisations paysannes, syndicales, associatives, des mouvements sociaux, climat, féministes et bien d'autres avec un objectif : se retrouver et s'organiser ensemble pour renforcer et globaliser nos luttes.
Ce temps sera bien sur une grande fête, qui montrera la vivacité et la diversité des parties prenantes de nos combats, à l’image des rassemblements qui ont rythmé tant de luttes historiques à Notre-Dame-des-Landes, Bure ou au Larzac bien sûr : ce sera d'ailleurs l'occasion de célébrer sur place les 50 ans du rassemblement du Rajal del Gorp et les 20 ans de celui contre le sommet de l'OMC, deux événements historiques massifs qui ont renforcé tout le mouvement altermondialiste.
Concrètement, ces 4 jours seront l'occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s'entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Quelques milliers de personnes sont ainsi attendues pour ça, mettre les luttes locales à l'agenda et visibiliser l'ampleur et la force de nos alliances !
Cet événement a vocation à être vraiment participatif et laisser de la place afin que chaque composante de nos luttes puisse être représentée et participer aux discussions. Que ce soit sur un thème particulier, une compétence que vous voudriez partager, une animation, un spectacle, une formation, une conférence, ... : merci de remplir ce formulaire pour proposer une activité pendant ces 4 jours.
(vous pouvez d'ailleurs le remplir plusieurs fois si vous avez plein d'idées ;) )
Le groupe programmation vous recontactera ensuite rapidement pour vous proposer des moments, et dans l'idéal de mutualiser vos temps avec d'autres collectifs aux propositions similaires pour croiser au maximum nos expériences.
Nous restons donc à votre disposition pour voir ensemble comment faire de cet événement une réussite collective,
Bonne journée et on l'espère à bientôt pour en parler !
"
->
proposition https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?u2kfxg
Durée de lecture : 4 CLÉS : Luttes ; Mégabassines
Édito — Luttes
Une manifestante samedi à Sainte-Soline, raquette de tennis à la main. Cet ustensile sportif est parfois réutilisé pour éloigner les palets des grenades lacrymogènes. - © Caroline Delboy / Reporterre
Le message de Sainte-Soline est limpide : le pouvoir est prêt à tuer pour défendre son modèle mortifère. Une violence étatique dont le mouvement social doit tenir compte pour ne pas se laisser enfermer dans la confrontation.
...
l’écologie génère le conflit, et non le consensus ... Les gouvernants savent très bien que les bassines ne répondront pas aux sécheresses à venir. Ils savent très bien que le dossier scientifique supposé les légitimer est hautement douteux. Ils savent très bien que plusieurs de ces projets sont illégaux, comme l’a rappelé Stéphane Foucart.
Ils le savent, mais ils ont choisi d’imposer les mégabassines pour maintenir à tout prix l’agriculture industrielle, aux effets sanitaires, climatiques et humains désastreux.
Clarification
De même, en ce qui concerne le climat
...
la colère populaire déborde face à ce gouvernement obtus, « abject », comme l’a dit Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci.
Surprendre l’adversaire
... « Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’a d’autre choix que de répondre par la violence », écrivait Nelson Mandela.
... monte incessamment le flot de la révolte et le désir d’insurrection, la tentation est grande d’aller à la frontalité militaire que désire le gouvernement. Mais c’est un piège ... sortir des ornières de la confrontation, surprendre, allier l’énergie du courage et l’énergie de la joie, déplacer le terrain où l’adversaire veut nous enfermer. La révolte sera inventive ou échouera.
Écologie Entretien
Andreas Malm : « Sainte-Soline est une lutte avant-gardiste »
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
...
Connu / TG le 27/03/23 à 22:14
Connu / TG le 18/03/23 à 10:55
"
La Terre au carré reçoit Jon Palais et notre chère Sylvine de GP pour parler des moyens d’action face à l'urgence climatique. Comment lutter efficacement contre le capitalisme et provoquer des changements culturels de grande ampleur ? Face à l'inaction de nos dirigeants, la stratégie à adopter se pose à présent comme une question vitale.
Podcast : 54 minutes
"
Durée de lecture : 9 minutes - Luttes Mégabassines
Julien Le Guet est porte-parole du collectif Bassines non merci. Amoureux du marais poitevin depuis l’enfance, il est engagé corps et âme dans la lutte contre ces immenses réservoirs et pour la préservation de l’eau. [5/5]
Dans les forêts du Morvan, dans le marais poitevin, à l’Assemblée nationale… Reporterre met en avant cinq personnalités qui ont fait 2022.
...
Découvrez nos visages de l’écologie en 2022 :
- Lulu du Morvan, qui tient tête aux ministres pour défendre les forêts
- Victoria Berni, qui a quitté sa position d’ingénieure pour documenter les luttes écologistes
- Léa et Mila qui s’attaquent au lobby de la chasse après la mort de leur ami
- Cyrielle Chatelain, l’écolo qui secoue l’Assemblée
Notes
[1] L’audition libre permet d’interroger une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction sans la mettre en garde à vue.
[2] Très gourmande en eau, cette culture est en partie responsable de l’assèchement du marais.
Durée de lecture : 9 minutes - Luttes Alternatives ; Luttes
Sabotage, alliance des luttes, jardins sauvés, trains de nuit de retour... Voici neuf nouvelles réjouissantes qui ont marqué 2022.
...
1 — Les Jardins d’Aubervilliers sauvés
...
2 — Les luttes s’organisent
...
Terre de luttes, une association lancée pour créer des synergies entre collectifs. « Il faut faire en sorte que ces luttes ne soient pas isolées au niveau local, car quasiment toutes se heurtent à des politiques et à des enjeux nationaux », nous expliquait Victor Vauquois.
...
Outre ces temps de réunion, des liens se sont tissés lors de journées d’action communes, comme en avril, au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron. Et surtout lors des « manifest’actions » contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres. Hasta la victoria.
3 — Amazon recule
...
4 — La papeterie de la Chapelle Darblay reprise
...
En mai, la métropole de Rouen a racheté l’usine de la Chapelle Darblay de Grand-Couronne. Depuis plusieurs années, les salariés se battaient pour la survie du dernier site français à même de fabriquer du papier journal et d’emballage 100 % recyclé. Celle-ci avait été fermée en 2020 après quatre-vingt-dix années de fabrication de papier journal.
1 000 jours de lutte pour sauver cette usine et les emplois des 217 salariés. Un combat mené par les travailleurs, soutenus par des écologistes et des syndicats, jusque dans les bureaux du ministère de l’Économie.
5 — Le retour du train de nuit
...
6 — Dans le monde, des changements politiques de bonne augure
...
En Australie, le parti travailliste (centre-gauche) a retrouvé le pouvoir en mai. Le candidat progressiste Anthony Albanese — nouveau Premier ministre — a remplacé le climatosceptique Scott Morrison, dont l’inaction face au changement climatique était largement critiquée par les Australiens.
Après dix ans de léthargie, le Parlement a ensuite voté sa première loi climat. Aux États-Unis, débarrassés de Donald Trump, un grand plan climat a également été adopté : 369 milliards de dollars (363 milliards d’euros) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.
En Colombie, Gustavo Petro est devenu le premier président de gauche de l’histoire du pays, avec sa vice-présidente Francia Marquez, leadeuse afrocolombienne et écologiste. Au Brésil, la victoire de Lula a soulagé les défenseurs de l’environnement et de la justice sociale.
...
7 — Soupes, canoë, outils : les nouveaux instruments de la lutte écolo
...
Enfin, l’année 2022 a marqué le retour du sabotage. Pneus de SUV dégonflés, golfs rebouchés, bassines débâchées. « On tend de plus en plus vers une écologie de la conflictualité », observe le sociologue Manuel Cervera-Marzal, qui voit dans le développement actuel du sabotage « une forme renouvelée de désobéissance civile ».
8 — La Montagne d’or abandonnée
...
9 — La France sort du traité sur l’énergie
Emmanuel Macron a annoncé fin octobre que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie (TCE). Ce texte, entré en vigueur en 1998, permet aux entreprises de poursuivre les pays qui modifient leur politique énergétique si elles estiment que cela menace leurs intérêts financiers. Il est actuellement signé par cinquante-deux pays.
L’Espagne, la Pologne et les Pays-Bas avaient annoncé plus tôt leur volonté de se retirer du traité. L’Allemagne nous a également emboîté le pas. Le traité a donc du plomb dans l’aile, et c’est tant mieux.
En 5 ans, la lutte contre les immenses retenues d’eau, les mégabassines, a pris de l’ampleur. Reporterre détaille comment elle est montée en puissance : soutien des scientifiques, art de la joie, ...
Connu/ TG 18/11/22 à 12:39
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Alternatives
Temps de lecture : 18 minutes #interviews #innovation politique #zad
basta! : Votre dernier livre, Ethnographies des mondes à venir, coécrit avec Alessandro Pignocchi, tout comme le documentaire dont vous êtes le sujet principal, Composer les mondes, d’Eliza Levy [1], tissent tous deux un parallèle entre ce que vous avez pu observer chez les Achuar en Amazonie, puis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Philippe Descola : Un même mouvement de refus de l’appropriation privative des communs, qui participe aussi d’une autre façon de s’attacher à son territoire. Dans leurs luttes contre la spoliation territoriale, les populations autochtones s’efforcent toujours de mettre en évidence que les territoires qu’elles habitent ne sont pas simplement des « gagne-pain »
...
Vous dites que les zadistes expérimentent une « cosmopolitique inédite »...
...
les non-humains font désormais partie du régime politique : ils ont un rôle à jouer dans la vie collective et dans les institutions, en tout cas il convient d’aménager celles-ci pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part.
« Il convient d’aménager la vie collective et les institutions pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part »
Et c’est inédit parce que ce registre d’attention là n’avait rien de spontané, au vu de l’origine urbaine de beaucoup d’occupants de la ZAD. D’ailleurs, au départ, le principe d’identification qui concourt à la défense du lieu résultait sans doute bien plus de l’opposition à un adversaire commun – un grand projet d’aéroport, inutile et coûteux. Mais cela ne suffit pas pour s’attacher à un lieu. Les zadistes ont appris à s’identifier progressivement à des plantes, à des animaux, au bocage et à tout un milieu de vie. Ils ont appris à reconnaître son caractère distinctif, à découvrir les singularités propres des plantes et des animaux qu’ils côtoient au quotidien. Et je trouve cet apprentissage particulièrement intéressant, car il signifie qu’il n’y a pas d’inéluctabilité à la séparation des humains avec le vivant dans ce que j’appelle le « naturalisme ».
... l’une des quatre « ontologies », c’est-à-dire l’une des quatre grandes façons d’être au monde, que vous identifiez dans votre ouvrage de référence, Par-delà nature et culture [2]. À la différence de l’animisme, du totémisme ou de l’analogisme, le naturalisme stipule une parfaite dichotomie entre nature et culture.
...
a rendu possible ce mouvement de privatisation des « communs » – c’est-à-dire tous ces éléments non humains partagés par des groupes d’humains : l’eau, les forêts, les pâtures, mais aussi le savoir, par exemple – en les transformant en « ressources ». Celles-là mêmes qui ont ensuite permis, d’abord par la politique d’exploitation du travail et des matières premières dans les colonies, puis par le développement de la révolution industrielle qui en a découlé, une accumulation sans précédent de capital, avec toutes les conséquences écologiques et sociales que l’on connaît aujourd’hui. Autrement dit, par la tournure de pensée qu’il a induite chez les Européens à partir du 17e siècle et qui s’est ensuite accéléré et répandu à travers le monde, le naturalisme a été la condition de possibilité du capitalisme, son soubassement.
...
l’État chinois participe complètement à la grande bataille productiviste, basée sur cette idée démiurgique de contrôle et de transformation des ressources…
...
le concept d’anthropocène me paraît mal nommé, et qu’un terme comme « capitalocène » serait bien plus juste : c’est bien une petite proportion de l’humanité qui, par sa gloutonnerie, a mis la totalité des humains dans une position terrible, en remettant en cause les possibilités de l’habitabilité sur Terre.
En quoi la relation des Achuar à leur environnement est-elle donc si différente ?
... une « continuité des intériorités » : les capacités morales et cognitives ne sont pas réservées aux groupes humains, les Achuar décèlent également une subjectivité, et des intentions, chez les non-humains ... n’ont pas de terme pour désigner la nature
...
L’anthropologie permet de « dés-eurocentrer » le regard, et en l’occurrence, cela m’a aussi appris à « dés-anthropocentrer » les concepts que j’utilisais.
Après tout, les sciences sociales sont des héritières directes de la philosophie des Lumières, et si tout le monde utilise à présent les concepts de « nature », de « culture », de « société », il ne faut jamais oublier qu’ils ont une histoire tout à fait singulière, qui nous est propre, en Europe. L’anthropologie invite à remettre en question toutes ces notions et à en proposer d’autres.
...
l’anthropologie donne à voir des peuples contemporains qui nous offrent d’autres choix collectifs. C’est un tremplin pour imaginer d’autres futurs possibles.
... déconstruction ?
... principale qualité de l’ethnographe, c’est l’humilité ... L’anthropologue est entre deux mondes, il doit abandonner en partie celui dont il vient, sans être jamais entièrement dans celui qui l’accueille. Et c’est parce qu’il a cette distance qu’il peut être efficace, en faisant ainsi varier les paramètres de son propre monde à partir des paramètres du monde où il a choisi d’élire domicile.
Est-ce cela qui vous a conduit à vous éloigner progressivement du marxisme, dont vous avez été un compagnon de route pendant longtemps ?
... double imposture qu’a bien mis en évidence Pierre Charbonnier dans son livre Abondance et liberté ... Marx l’avait vu également d’une certaine façon, à travers la théorie du *fétichisme de la marchandise
...
déconstruire le dualisme nature-culture n’offre pas beaucoup de prises concrètes, face à l’urgence de la crise écologique et l’ampleur des dégâts, voire que cela contribuerait à dépolitiser le sujet. Et que, si l’on considère le capitalisme comme le premier facteur responsable de la crise écologique, alors c’est à lui qu’il faut s’attaquer en priorité. C’est en substance ce que défend par exemple un penseur comme Frédéric Lordon [3]. Que répondez-vous à cela ?
Qu’il faut, bien évidemment, lutter contre les institutions qui propagent et rendent possibles l’accumulation capitaliste, ça va de soi. Je n’ai jamais caché mes opinions là-dessus. Mais qu’est-ce que ça veut dire, aujourd’hui, être anticapitaliste ? Quelle forme ça prend ? Est-ce que c’est le « Grand Soir », est-ce qu’on compte faire la Révolution et pendre tous les patrons au réverbère ? Il y a une erreur profonde sur l’état de la situation historique, qui ne s’y prête pas. C’était déjà le cas quand j’étais militant à la Ligue communiste révolutionnaire (ancêtre du NPA, ndlr) dans ma jeunesse, et c’est précisément la raison pour laquelle j’en suis parti. Notre espoir, complètement fou, c’était de devenir l’avant-garde du prolétariat, mais on ne s’était pas rendu compte que le prolétariat, tel qu’on le concevait, était en train de disparaître puisque la classe ouvrière elle-même était en train de disparaître…
...
tout faire en même temps, à la fois se battre contre les institutions du capitalisme, mais aussi produire des alternatives concrètes
...
La ZAD porte un projet de vie communal, dans lequel les terres, comme le travail, sont en commun ... forme d’entraide, de solidarité. Dans lequel les décisions politiques, c’est-à-dire celles qui concernent la vie collective, sont prises par discussion – c’est donc une démocratie participative plutôt que représentative. Ce qui est à la fois extraordinaire, avec un fort effet d’exemplarité, mais aussi très coûteux, puisque cela exige de rechercher et obtenir en permanence le consensus. Et de ce point de vue là aussi, on devine que cela peut être très inquiétant pour des politiciens qui considèrent qu’une fois que le citoyen a mis son bulletin de vote, il n’a plus le droit à la parole !
Au fond, la ZAD propose un récit alternatif qui est porteur d’enthousiasme. Ce n’est pas pour rien qu’il s’en crée un peu partout : contre les retenues d’eau pour la neige artificielle comme à La Clusaz, contre les mégabassines dans l’agriculture, contre des projets d’aménagement urbain, comme aux Lentillères à Dijon… C’est une forme d’occupation du territoire qui fait tache d’huile. Au début, c’est toujours une mobilisation contre un projet, et ensuite, cette mobilisation se stabilise en un mode de vie particulier. Cela m’a beaucoup frappé lorsque j’y étais, en juillet dernier, pour le festival « Zadenvies » : tous ces jeunes sont là en quête d’une altérité possible, d’une autre façon de voir et d’être ensemble. C’est ce qui est passionnant, ces modes d’action engendrent des modes de vie. Et de la joie, aussi, il faut voir l’enthousiasme à partager ces luttes. Tant mieux, car le militantisme ne doit pas être une martyrologie !
Ce 19 novembre, Barnabé Binctin anime une rencontre avec Philippe Descola lors du Festival du livre et de la presse d’écologie (Felipé), après la projection du documentaire Composer les mondes, d’Eliza Levy (horaires : 12h15 - 14h10).
[1] Pour la diffusion en salles et sur plateformes voir ici.
[2] Gallimard, 2005 ; réédition coll. « Folio essais », 2015.
[3] Dans un billet intitulé « Pleurnicher le vivant », qui s’en prend notamment à Bruno Latour (voir sa réponse dans nos colonnes) et à la nouvelle école de pensée qui lui est associée, Frédéric Lordon estimait par exemple que « se retrouver propulsé dans la position très politique de "la pensée-à-la-hauteur-du-péril" sans jamais prononcer la seule parole politique à la hauteur du péril, sans jamais dire que la Terre est détruite par les capitalistes, et que si nous voulons sauver les humains de l’inhabitabilité terrestre, il faut en finir avec le capitalisme, c’est un exploit ». Lire le texte complet sur Le Monde diplomatique.
Connu / https://mastodon.top/@bastamedia@mastodon.social/109358536430661883
"2 h bastamedia@mastodon.social Basta! @bastamedia@mastodon.social"
Après les VICTOIRES, la bataille continue (Météo Des Luttes - 10 nov. 2022 / Canard Réfractaire
189 k abonnés - 14 182 vues - 185 commentaires
✊ ACTION : APPELLE CEUX QUI FABRIQUENT LES BASSINES :
Les numéros : https://soulevements.cdn.prismic.io/s...
La carte : https://soulevements.cdn.prismic.io/s...
✊13 Novembre à Rennes "NO VOLARAN"
https://expansive.info/NO-VOLARAN-Att...
🤗 NOUS SOUTENIR : Tipeee : https://fr.tipeee.com/lecanardrefract...
Paypal : contact@lecanardrefractaire.org Chèque : Le canard réfractaire - 22 rue des ponts Saint Michel - 22200 Guingamp
Virement : ASSOC. LE CANARD REFRACTAIRE, FR76 1220 6010 0056 0237 2561 039, AGRIFRPP822, FR7612206010005602372561039
Transparence de la tréso : https://www.youtube.com/watch?v=ZLCe3...
🔎 S O U R C E S
BASSINES
https://www.revolutionpermanente.fr/M...
https://rebellyon.info/Sainte-soline-...
https://rebellyon.info/Different-reto...
CALLAC
https://www.letelegramme.fr/bretagne/...
https://www.letelegramme.fr/dossiers/...
GREVE
https://expansive.info/10-novembre-gr...
https://www.20minutes.fr/lille/400781...
https://www.la-croix.com/Economie/Fin...
https://www.revolutionpermanente.fr/L...
https://www.revolutionpermanente.fr/T...
https://www.revolutionpermanente.fr/G...
La lutte contre les mégabassines, une lutte contre les agriculteurs ? Surtout pas, assurent des paysans dans cette tribune. Ils appellent à transformer nos pratiques agricoles pour préserver la nature
...
En pompant l’eau l’hiver, les 5 % d’irrigants connectés aux mégabassines ne seront en outre plus limités par les arrêtés sécheresse et vont ainsi hypothéquer le peu d’eau que l’on aura dans nos rivières et nos nappes, aux dépens des autres agriculteurs et des besoins en eau potable de la population.
...
Les mégabassines ne sont pas un combat entre écologistes, d’un côté, et agriculteurs, de l’autre, mais bien le symbole d’un choix à effectuer entre deux visions de l’agriculture
...
Connu / TG le 28/10/22 à 16:21
Enquête — Climat - Durée de lecture : 8 minutes Clés : Climat Libertés Luttes
TF1, France TV, M6 : aucun des géants de l’info télévisée n’a échappé à l’analyse — parfois piquante — de Climat médias. Depuis plus d’un an, le collectif citoyen les appelle à mieux traiter l’actualité climatique.
« Je ne me suis jamais sentie aussi utile », se réjouit Claire Morvan. Depuis plus d’un an, avec le collectif de citoyens Pour plus de climat dans les médias, récemment constitué en association, elle traque les journaux télévisés. En ligne de mire, leur traitement de l’actualité climatique. Ces derniers mois, l’association a par exemple épinglé M6 pour avoir illustré une canicule par des vacanciers qui mangent une glace ou s’amusent dans l’eau ; TF1 pour n’avoir quasiment jamais fait le lien entre incendies et réchauffement climatique ou encore France 2 pour avoir « fait la promotion » du gaz de schiste importé en Europe, le tout sur le réseau social Twitter. Autant de choix journalistiques problématiques, alors que la crise climatique se renforce.
...
En moins de 24h, les JT de @TF1, @France2tv, @France3tv, @ARTEfr, @M6Groupe ont réussi à faire disparaitre le 3e volet du rapport du #GIEC. Celui qui discute des solutions pour avancer, celui qui nous dit qu'on n'a que 3 ans.#DontLookGIEC #ClimatMedias pic.twitter.com/l6JKERW3Ru
— Climat Medias (@ClimatMedias) April 8, 2022
Ils ont choisi de s’intéresser aux journaux télé — qui à eux seuls rassemblent plus de 12,5 millions de téléspectateurs chaque soir. Fin 2021, le film Don’t look up — qui dépeint une société incapable de réagir face à une catastrophe imminente — ainsi que les températures anormalement élevées pour un hiver classique les ont encore plus motivés. En février, grâce à la création de leur compte Twitter Climat Medias, le collectif a gagné en notoriété. Des journalistes les ont commencé à les suivre et à relayer leur travail.
72,7 k abonnés - 923 - 10 905 vues - 64 commentaires
Rendez-vous en direct le jeudi 25 août à 13h30 pour la conférence des AMFIS 2022 « Quelle rentrée sociale et politique ? Lutter ensemble pour un autre monde » avec :
- Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES, présidente du Parlement de la NUPES
- Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam
- Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne
- Benoît Teste, secrétaire général de la FSU
- Julien Rivoire, porte-parole d’Attac
Suivez le direct et partagez sur les réseaux sociaux avec #AMFIS2022.
Tr.: ... Plus Jamais Ça ! ...
Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».
...
Durée de lecture : 1 minute- Luttes Quotidien Économie - Enquête — Luttes
- © Juliette de Montvallon/Reporterre
Tout fuit de toute part. Des étudiants appellent à déserter les jobs destructeurs de la planète tandis que des millions de personnes décident de quitter leur travail. Un mouvement massif est à l’œuvre, qui pourrait fragiliser le capitalisme.
...
6 571 vues - 553 - 41,5 k abonnés - 112 commentaires
Où va la NUPES ? La nouvelle députée de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé est l'invitée de #LaMidinale.
Tr. ... le parlement NUPES ... lien avec les mouvement sociaux, participation active avec le reste de la société ... le mouvement LFI ... JLM est un repère, il va continuer à ...
Durée de lecture : 7 minutes - Corinne Morel Darleux Culture et idées Politique Luttes
Défenseurs des causes environnementales et mouvements autonomes tissent des réseaux, se réjouit notre chroniqueuse Corinne Morel Darleux. Qui prône une « archipélisation de nos îlots de résistance ».
...
J’ai souvent dit, sous forme de boutade, pour illustrer ce que j’entendais par « archipéliser nos îlots de résistance », que je rêvais de voir un jour des black blocs [1] aux procès des décrocheurs de portraits et des Colibris au chevet de Gilets jaunes mutilés. Mais dans les différentes galaxies de l’écologie sociale, nous n’avons pas toujours de vécu commun face aux violences policières, pas les mêmes contraintes matérielles, pas les mêmes possibilités d’action ni de culture politique partagée. Et la logique intrinsèque des réseaux sociaux ne nous aide pas, qui incite par le pouvoir des algorithmes à la lucrative polémique et aux postures d’indignation [2]. L’heure est au conflit survalorisé et je ne parle même pas du pouvoir de séduction du romantisme révolutionnaire ou du jugement de purisme qui nous pendent toujours au nez.
Dans ce contexte, les conflits ont été âpres entre véganisme et élevage paysan, entre « intellos », « bobos » et activistes, entre militants « déters » et non-violence, entre les partisans de l’action directe et ceux qui croient dur comme fer à la sensibilisation.
...
Notes
[1] On appelle black bloc un rassemblement éphémère, informel et décentralisé d’individus masqués et vêtus de noir lors d’une manifestation, selon La Toupie.
[2] Parfaitement illustrés par David Snug, dans la redoutablement punk et efficace bande dessinée Ni web ni master.
[3] Voir par exemple, sur la manière dont la lutte et l’occupation permettent de gagner du temps pour les actions juridiques : Recettes de Tasmanie pour faire transpirer la machine.
[4] Voir par exemple ce débat mouvant Sauvages, naturelles, vivantes, en libre évolution… quels mots pour déprendre la terre ?.
186 361 vues - 10 k - 2,13 k abonnés - 775 commentaires
Discours d'un groupe d'agros qui bifurquent à la remise des diplômes d'AgroParisTech 2022.
Contact : agros.bifurquent@protonmail.com
Quelques ressources pour trouver des voies de sortie :
Pour plus d'informations sur les Soulèvements de la Terre : https://lessoulevementsdelaterre.org/
Pour plus d'informations sur le wwoofing : https://wwoof.fr/fr/
Pour trouver des luttes autour de chez vous et partout en France : https://lutteslocales.gogocarto.fr/annuaire%23/carte/%4046.32%2C-0.68%2C6z%3Fcat%3Dall&v=SUOVOC2Kd50
Pour trouver des ateliers vélo : http://www.heureux-cyclage.org/
Plus d'informations sur la désertion : https://desertheureuses.noblogs.org/
Texte du discours en commentaire ci-dessous.
Crédit vidéo : APT Alumni.
Connu et i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?XaN9fA
Revu / https://framapiaf.org/@solidairnet/108279472202466592
Ndlr : se rapprochent du "refus de parvenir".
Leurs histoires, touchantes, révoltantes, édifiantes ou inspirantes, nous disent quelque chose de notre actualité. Ils ont accepté de venir face à la caméra du Média pour les partager, et si possible nous bousculer et modifier nos perceptions.
Face à la crise sanitaire, au mépris du gouvernement et à la précarité, la jeunesse continue de se mobiliser et d'exprimer son ras-le-bol. Lycéens et étudiants appellent à une journée de mobilisation le 3 février, partout en France, pour « passer de génération sacrifiée à génération révoltée ».
Colin Champion, président du syndicat La Voix Lycéenne, est venu sur le plateau du Média TV, pour rappeler aux jeunes l'importance de mener la lutte et de faire entendre leurs revendications dans la rue, seul moyen selon le lycéen, de se faire entendre par un gouvernement qui maltraite et réprime.
25 minutes
Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de "Mémo sur la nouvelle classe écologique" (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter. Le livre tire un constat de faiblesse de l'écologie politique.
C'est un texte vif, stimulant, polémique. Un texte d'intervention sur l'écologie, en pleine période de campagne électorale. "Mémo" livre un constat de la faiblesse de l'écologie politique. "Elle réussit l'exploit de paniquer les esprits et faire bailler d'ennui".
Bruno Latour cherche à faire réfléchir mais surtout analyser, interroger sur ce qu'est l'écologie aujourd'hui. "Il n'y a pas un sujet sur lequel nous sommes consensuel : les éoliennes, les plastiques, les manières de se déplacer... c'est une particularité de l'écologie."
Un message adressé aux écologistes
D'après le sociologue, Mémo "est entièrement pour les écologistes et leur dire : retrouvez votre capacité de vous battre comme les libéraux et socialistes se sont battus avant contre les autres classes qui les empêchaient de prendre le pouvoir". Il ajoute également que c'est aux écologistes de dicter la manière dont "_on doit définir les concepts écologiste_s." "Les écologistes ne peuvent pas espérer mobiliser sans faire le travail idéologique important de trouver exactement les termes qui suscitent des affects d'adhésion".
"La lutte idéologique, c'est une base de la lutte politique. L'extrême droite le fait depuis 50 ans, on ne peut pas dire que l'écologie le fasse avec autant d'énergie. Les masses suivraient-elles des décisions difficiles si l'écologie était au pouvoir ?"
"Aujourd'hui, tout le monde est conscient mais on ne sait pas quoi faire"
A travers ce livre, Bruno Latour souhaite faire réfléchir toute la population. "Je m'adresse à nous tous qui regardons ce débat entre écologistes et libéraux, et nous ne soutenons pas les écologistes dans les mesures qu'ils vont devoir prendre." S'il reconnaît que beaucoup ont désormais pris la mesure de l'urgence écologique, l'anthropologue estime que l"'on nous envoie un message qui nous embarrasse. Aujourd'hui tout le monde est conscient mais on ne sait pas quoi faire."
Il faut, d'après Bruno Latour, mettre en avant d'autres termes comme la "prospérité". "Prospérer, c'est un terme admirable qui ne doit pas être réduit à un sens de développement absurde, comme on essaye de nous le vendre." Le mot "dépendance" est également fondamental selon lui et nous devons apprendre à avoir une "liberté de dépendance par rapport aux être dont on a besoin."
Est-ce que nous sommes encore capable de rendre la terre habitable ?"
Etant donné la situation, "Mémo" interroge sur l'avenir, notre avenir. "La question qui intéresse tout le monde n'est pas : est-ce que vous voulez produire plus de bien mais est-ce que voulez vivre dans un monde habitable ? Est-ce que nous sommes encore capable de rendre la terre habitable ?"
Cependant, l'un des objectifs du livre, "qui n'est pas un essai mais bien un mémo", est d'évoquer la manière dont on peut faire émerger "une classe écologique". "Nous, la classe écologique, nous reprenons la question essentielle du sens de l'histoire : où allons-nous vivre ? avec qui on va vivre ? qui sont nos adversaires ?"
Concernant la nouvelle génération, Bruno Latour estime qu'il y a "une espèce d'inversion du mouvement des générations. Les jeunes disent à notre génération 'vous êtes des enfants, et vous nous privez d'avenir. Il y a un bouleversement complet des relations au sein même des générations."
Don't look up : "un film utile car il ne fait pas rire"
Enfin, il était impossible de ne pas évoquer avec Bruno Latour le film événement de Netflix, "Don't look up", avec Leonardo DiCaprio. Il raconte l'histoire de deux scientifiques qui tentent d'alerter comme ils peuvent, le monde et notamment les puissants, qu'une comète se dirige tout droit vers la Terre et va tout détruire d'ici six mois.
"Je l'ai vu deux fois et la deuxième fois, je l'ai beaucoup apprécié." Il considère ce film comme intéressant de part "la critique des politiques, des médias et des scientifiques." "Les scientifiques et écologistes n'arrivent pas à faire bouger les esprits, au sens massif." "C'est un film utile car il ne fait pas rire."
Les invités Bruno Latour, Anthropologue des sciences
Connu / https://twitter.com/FBonnifet/status/1479853272382984197 -> https://twitter.com/MALHERBEL/status/1480101078154854400
"
MALHERBE Laurence @MALHERBEL · 10h
Peut-être un début de réponse dans cette interview excellente de Bruno LATOUR
Prospérité, habitabilité, dépendance, le début d’un nouveau récit.
franceinter.fr
Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de Mémo sur la nouvelle classe écologique (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter.
"
Ndlr : à moins de 3 mois de la présidentielle, crtitique cinglante de EELV qui selon lui n'a pas fait le travail idéologique :-( A-t-il raison ? Questionner ACT
classe écologique sans parler explicitement de lutte des classes ???
Personne sur le plateau pour lui dire que LFI a fait ce travail et que la lutte des classes est devenue tri-dimensionnelle (sociale, écologique, démocratique) ?
dommage. Dénoncer ACT
Durée de lecture : 3 minutes - Clés : Luttes Agriculture Étalement urbain
Le 8 décembre, des bulldozers ont démoli les maisons adjacentes à celle qu’occupent les militants écologistes à Pertuis, dans le Vaucluse. Ils ont créé une « zone à patates » pour lutter contre le bétonnage de 86 hectares de terres fertiles.
...
Durée de lecture : 12 minutes Clés : 5G Numérique Luttes
Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.
...
Le contexte politique est en effet propice au retour de l’action directe : d’un côté le gouvernement est passé en force sur la 5G, de l’autre le mouvement d’opposition citoyen patinait depuis le début de la contestation de cette technologie imposée. Les recours juridiques comme les demandes de moratoire n’ont pas obtenu la moindre inflexion dans la mise en place de la 5G.
...
19 552 vues - 398 - 508 k abonnés - 209 commentaires
À l'air libre accueille les représentants de trois candidats de gauche à l'élection présidentielle : Manuel Bompard, Sophie Taillé-Polian et Cédric van Styvendael.
Tr.: ... Sophie Taillé-Polian, Sénatrice Génération.s du Val-de-Marne, porte-parole de Yannick Jadot ; Cédric van Styvendael, Maire PS de Villeurbanne, porte-parole d'Anne Hidalgo ; Manuel Bompard, Député européen LFI, directeur de campagne de JLM ; ... sortir de l'impuissance politique (CVS) ... revenu universel (STP) ... Chloé Gerbier, Coprésidente de l'association Terres de Luttes ... Samuel Grzybowski, porte-parole de la Primaire Populaire ... 213 000 inscrits ...
Durée de lecture : 9 minutes
Clés : Forêts Luttes
Plusieurs centaines de feuillus ont été plantés sur une parcelle coupée à blanc dans la Nièvre à la suite de l’Appel pour des forêts vivantes. Les épicéas y ont été ravagés par les scolytes et le propriétaire veut y implanter un autre résineux, le douglas. Une monoculture uniquement justifiée par le profit, selon l’association Adret Morvan, à l’origine de l’action.
...
les autres méfaits de l’enrésinement massif et des coupes à blanc qui y sont associées : l’alerte des pompiers sur le risque accru de feux de forêt avec des résineux plantés à une altitude plus basse que leur aire naturelle, ce qui les rend plus sensibles au changement climatique et au dessèchement que les feuillus, l’impact sur la biodiversité, que ce soit la flore ou la faune avec par exemple des chevreuils qui doivent migrer, les coupes précoces pour que les troncs soient adaptés aux machines forestières pas calibrées pour les gros diamètres, le fait qu’une plantation de douglas pourrait ne pas stocker de CO₂ car ils sont coupés trop jeunes [1], les sols à nu qui vont raviner aux premières grosses pluies et qui risquent de devenir des champs de cailloux, l’impact sur les sources, les aiguilles de résineux qui mettent beaucoup plus de temps que des feuilles à se dégrader et à former l’humus, etc.
« Une catastrophe écologique organisée »
...
Notes
[1] Plusieurs études semblent montrer que des plantations jeunes ne présentent pas un bilan positif d’absorption du CO₂, comme le rapporte l’INRAE (voir p. 43) https://inventaire-forestier.ign.fr/IMG/pdf/419211-628db-resource-etude-forets-bois-et-changement-climatique-annexes-au-rapport.pdf ou ce rapport de Canopée (p. 9) https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2020/02/Rapport-WEBfor%C3%AAt-climat-Fern-Canop%C3%A9e-AT_Optimizer.pdf.
Tribune — Nucléaire - Durée de lecture : 7 minutes
Alors que s’ouvre le procès de sept militants opposés au projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, à Bure, une vingtaine d’associations, organisations et collectifs pour le climat appellent dans cette tribune à sortir du nucléaire pour aller vers une transition écologique, énergétique et démocratique profonde.
... dont Greenpeace, Alternatiba, Les Amis de la Terre France, ANV-COP21 ou Attac France ... pour sortir du nucléaire.
Le nucléaire pour sauver le climat ? Le croire est au mieux une illusion techniciste, au pire une terrible hypocrisie. Si la filière nucléaire tente plus que jamais de se repeindre en vert, cela n’a rien d’un souci sincère ou vertueux. C’est le fruit d’un choix stratégique et foncièrement politique. La filière sait qu’elle joue sa survie en vantant ses faibles émissions de CO2, au moment où des centaines de milliers des personnes ont repris la rue le 9 mai dernier pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement et le sabotage des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Acculée après la faillite d’Areva, le scandale Uramin et les déboires d’EDF sur ses chantiers de construction d’EPR, elle a trouvé dans l’argument climatique le nouveau moyen d’assurer sa pérennité et son emprise.
...
Face à l’incendie climatique, Emmanuel Macron préfère allumer des contre-feux et fait comprendre depuis des mois son intention de relancer l’industrie nucléaire. En faisant diversion avec le nucléaire, le gouvernement cherche à diviser les forces au sein même du mouvement social et du mouvement écologiste.
Une technologie lente, vulnérable, polluante et chère
... nous, associations, organisations, collectifs ne sommes pas dupes. Nous luttons pour le climat et contre le nucléaire parce que nous savons que cette technologie et le modèle qui l’accompagne n’est pas une solution valable pour faire face aux urgences climatiques, sociales et démocratiques.
...
pollution des mines d’uranium, qui contamine des territoires entiers. https://reporterre.net/Les-dechets-radioactifs-des-mines-d-uranium-empoisonnent-la-Bretagne À l’autre bout de la chaîne, des centaines de milliers de tonnes de matières et déchets radioactifs s’accumulent dans des hangars, dans les sous-sols et débordent bientôt des piscines. Les pires déchets ultimes, radioactifs durant des centaines de milliers d’années, n’ont aucune solution de gestion satisfaisante à ce jour, ni à Bure, en France, ni ailleurs. On ne peut pas vouloir sauver le climat dans les dix prochaines années en léguant aux générations futures des déchets radioactifs pour cent mille ans. Et que dire de la pollution des terres en cas d’accident ?
...
Nous refusons le chantage malsain entre risque climatique et risque nucléaire. Nous ne choisirons pas entre la peste et le choléra. Le monde que porte en lui le nucléaire est inconciliable avec toute forme de transition écologique réelle. Le nucléaire n’est d’ailleurs pas seulement une énergie, c’est un ordre social et économique fondamentalement autoritaire.
Cela fait plus de cinquante ans que nos aînés le disent. Certains comme Vital Michalon ou Fernando Pereira l’ont même payé de leur vie. Partout où il s’impose, l’atome est incompatible avec la démocratie. Il s’étend par la violence et méprise les opinions des populations. Encore aujourd’hui, la manière dont le nucléaire continue de s’implanter en France est inadmissible.
À Bure, contre le projet de poubelle nucléaire, les militant·e·s subissent une répression brutale, indigne d’un État de droit. Des séries de perquisitions ont été menées, des manifestations ont été interdites et sept militant·e·s passeront en procès les 1, 2 et 3 juin pour « association de malfaiteurs ». Ils risquent plusieurs années de prison alors que leur dossier judiciaire est vide, comme l’ont révélé plusieurs enquêtes journalistiques. Le 29 juin, trente-quatre activistes de Greenpeace doivent être jugés à Valence pour le démontage symbolique de la centrale de Tricastin. En 2020, des dizaines d’activistes climatiques ont été poursuivis par un bureau de lutte antiterroriste pour avoir décroché symboliquement des portraits de Macron.
...
se battre pour dépasser un système productiviste, extractiviste et néocolonial, où le mythe de « l’énergie bon marché » s’accompagne du pillage des ressources et de la dévastation des écosystèmes et des sociétés des pays des Sud et des zones vues comme « périphériques ». Total s’arrange avec la junte militaire en Birmanie, Orano fait son business au Niger et des délits d’initiés en Namibie avec Uramin.
...
55 minutes
Prolongement de son travail déployé dans « Par-delà nature et culture », l’enthousiasmant et majeur livre « Les Formes du visible » explore sous le prisme anthropologique les figurations du monde par le biais des ontologies, ces différentes manières d'être au monde, établies précédemment.
L'anthropologue Philippe Descola publie "Les formes du visible" (ed. Seuil), un ouvrage majeur qui prolonge son travail fourni et développé dans "Par-delà nature et culture".
En s'appuyant sur les quatre ontologies (manière d'être au monde) définies, qui sont l’ontologie animiste (une continuité morale entre humains et non-humains et une discontinuité de leurs dimensions physiques), les cultures totémiques (humains et non-humains sont comparables par le corps et l’intériorité), les cultures analogiques (les humains et les non humains diffèrent à la fois par le corps et l’intériorité) et enfin, l’ontologie naturaliste, qui est celle de notre civilisation (une discontinuité morale et une continuité physique entre humains et non-humains), Philippe Descola s'attèle au champs des images et de ce qu'il appelle, les figurations de ce monde.
Le naturalisme est bien représenté par l’épistémologie néo-kantienne, quant à l'animisme il est représenté par l’ontologie des Achuar d’Amazonie. Elle est diamétralement opposé à notre façon de comprendre le monde. Le totémisme est représenté par l’ontologie des Aborigènes australiens.
Ainsi, il questionne comment naissent les mondes en fonction de telle ou telle ontologie.
Par cet ouvrage Philippe Descola invite à décentrer le regard, à décoloniser la sensibilité. Une manière de rappeler que la nature n'existe pas.
Ce sera aussi l'occasion de parler des luttes contemporaines qui l'intéressent, telle qu'a été Notre Dame des Landes, avec laquelle il fait un éventuel parallèle avec les luttes indigènes en Amazonie.
On en parle avec l'anthropologue Philippe Descola.
Pour aller plus loin :
- "COMPOSER LES MONDES" Un documentaire de création réalisé par Eliza Levy sur la pensée de Philippe Descola https://composerlesmondeslefilm.com/category/projections-rencontres/dates/octobre-2021/ Planétarium #5, Philippe Descola et Eliza Levy Lundi 27 septembre 2021, 18h30, Cinéma Dédié à croiser les regards que l’art et les sciences sociales portent sur les mutations du monde, le cycle Planétarium s’ouvre cette saison avec l’anthropologue Philippe Descola : autour de son nouveau livre Les Formes du visible (Seuil, 2021) et du documentaire qu’Eliza Levy consacré aux leçons écologiques de sa pensée, Composer les mondes.
- « Bolsonaro est en train de faire adopter un arsenal législatif qui démantèlera les droits des Indiens sur leurs terres » Tribune dans Le Monde https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/08/bolsonaro-est-en-train-de-faire-adopter-un-arsenal-legislatif-qui-demantelera-les-droits-des-indiens-sur-leurs-terres_6093832_3232.html
Les invités Philippe Descola, Anthropologue
L'équipe Thierry Dupin Programmateur musical Valérie Ayestaray Réalisatrice Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Anna Massardier Attachée de production Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse
Thèmes associés Sciences Anthropologie
39 310 vues - 3,2 k - 80 - 559 k abonnés - 394 commentaires
Le mercredi 15 septembre2021, Jean-Luc Mélenchon et une délégation d’élus insoumis étaient à Vaux-le-Pénil pour soutenir les salariés en lutte de TRANSDEV. L’occasion pour lui de dénoncer la privatisation des transports, mais également de saluer le courage des salariés en lutte contre l’exploitation du capital.
Le leader des insoumis a commencé par rendre hommage au combat syndical. « Tout d’un coup quand ça va mal, là on va chercher le syndicaliste. Tous les matins le syndicalistes se lève et se demande comment faire. Tous ceux là il faut leur faire la fraternité. Tout ce qui va chaud au cœur et aide à tenir debout. À la maison, je sais que c’est dur. C’est bien qu’il y ait une caisse de grève, nous participerons » (voir ici : https://www.cotizup.com/mec-grevistes).
Les salariés de TRANSDEV, groupe multinational français de transport, dénoncent les conséquence de la privatisation de leur groupe : des centaines d’euros en moins sur la fiche de paye à la fin du mois, des amplitudes horaires insoutenables, des journées commençant à 6 heures du matin et se terminant à 20 heures le soir (jusqu’à 14 heures travaillées dans une même journée !), pour un salaire de misère au profit des actionnaires.
Le leader des insoumis a souligné le courage de ceux qui luttent. « Je veux souligner les aspects humains de la lutte : ça fait peur. Mais quand on est plusieurs à avoir peur, on a moins peur. C’est normal d’avoir peur quand on est seul. On est toujours plus fort ensemble. Une seule limite à l’exploitation : la résistance à l’exploitation ».
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la privatisation des transports : « la concurrence ne règle absolument rien dans les situations de monopole. La concurrence va baisser les prix ? Ce n’est pas vrai. La concurrence va baisser les prix ? Ce n’est jamais vrai. Ils ont privatisé le gaz, son prix a augmenté de 50% en 10 ans. Pareil pour l’électricité. » Le leader des insoumis a pris l’exemple de l’Angleterre et de l’Écosse, deux pays « où ils ont tout privatisé, et rien ne marche ». Et a rappelé à juste titre, que l’Angleterre et l’Écosse étaient en train de renationaliser le transport. L’inverse de la France, conséquence notamment de la loi de privatisation de la SNCF du début du quinquennat, avec des traductions concrètes comme la récente privatisation de la ligne de train Marseille / Nice.
Le candidat à la présidentielle, a ensuite prononcé un véritable hommage au combat du travail contre l’exploitation du capital. « Il n’y a pas de vain travail. Même si il est dur, même si il est ingrat, on aime bien faire son travail. Quand vous vous battez, vous ouvrez un cycle. Ils (le capital) reçoivent un signal : tout n’est pas permis, il y a une résistance, une classe ouvrière, des travailleurs capables de se défendre. Je vois la jeune génération, sa composition sociale, il y a de plus en plus de femmes. La population s’unifie dans la lutte ».
Le leader des insoumis a ensuite dénoncer la vision du monde d’Emmanuel Macron, résumée par sa sortie du 7 janvier 2015 « il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ». Un seul rêve, l’accumulation du capital qui détruit l’humain et la planète ? Jean-Luc Mélenchon : « Rêver d’être milliardaire ? C’est immoral. Moi je n'ai jamais rêvé d’argent. Vous vous êtes déjà vu une nuit rêver de faire un chèque ? On rêve de tout, on rêve d’amour, de ci, de ça, mais de fric ? Être milliardaire ? Pour quoi faire ? Je connais des gens qui rêvent de devenir ingénieur, médecin, qui veulent se rendre utile aux autres, mais un milliardaire ça ne sert à rien, c’est un parasite. Il est milliardaire parce qu’il a beaucoup pris aux autres ».
Le candidat à l'élection présidentielle a conclu sur ces mots : « On avait envie d’être là. Je vous parle franchement. Quand je vois vos têtes, je vois la France comme moi je l’aime. Celle de Jean Ferrat. On sait que le monde qu’on prépare, c’est nous qui le faisons. Si on ne fait rien, rien ne sera fait. Si on ne se bat pas, ils nous dépouillerons autant qu’ils peuvent. Avant nous, les aînés ont fait le travail. Je pense à la résistance, à la longue histoire des luttes. Jamais rien n’a été acquis dans la vie, autrement que par la lutte des travailleurs. Aucun progrès n’a été acquis, autrement que par la lutte des travailleurs. Leur visage, simple et humble, leurs mains usées, leurs corps et leurs esprits, tout cela a été donné pour construire le monde qui nous entoure ».
1:57:01 - 2,6 k vues
En 2009, Corinne Morel Darleux a rejoint le Parti de gauche, cofondé par Jean-Luc Mélenchon sur la base d’un rassemblement « des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskystes et même des libertaires1 » ; en sa qualité de secrétaire nationale, elle a bientôt supervisé le courant écosocialiste en son sein. Dix ans plus tard, l’élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes n’officie plus à la direction du PG et a quitté la France insoumise. Le péril écologique exige à ses yeux de s’ouvrir à tout ce que la société produit de luttes au quotidien. Son premier livre, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, n’est pas un bilan à mi-parcours : une virée politique et littéraire, plutôt, une réflexion à la fois individuelle et collective sur le techno-capitalisme et l’« effondrement » — celui de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles —, dont elle envisage la venue sans baisser la garde. Nous avions publié l’an passé son carnet de bord au Rojava ; nous discutons aujourd’hui de la résistance à l’air du temps.
...
de nombreuses fautes ont été commises. L’écosocialisme comme cap politique a été délaissé, la démocratie sociale dans l’entreprise n’est plus portée, la lutte des classes comme marqueur de gauche a été écartée alors que la nécessité d’une écologie anticapitaliste et idéologiquement sans ambiguïtés n’a jamais été aussi essentielle face à l’essor de la collapsologie et aux menaces d’effondrement. Même sur l’environnement, il y a eu régression. On avait construit une approche beaucoup plus systémique…
...
Il y a aujourd’hui un rétrécissement de la pensée dans le champ traditionnel de la politique, et le centre de gravité de l’action politique est en train de s’éloigner des partis et des syndicats, des formes traditionnelles de mobilisation. Tout est à revisiter de fond en comble. J’espère que tout le monde y est prêt, maintenant.
...
vous n’exaltez plus la conquête du pouvoir central mais vous ne vous en remettez pas uniquement aux marges. On peut avancer sur deux tableaux, ménager la chèvre électorale et le chou de la sécession ?
On est bien obligés. Même si c’est aujourd’hui dans les interstices que je sens la plus grande vitalité, pour l’instant l’État existe, et c’est encore lui qui assure, de moins en moins correctement certes, les réseaux de soins et de distribution dont on a besoin. Je crois toujours que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, que l’impôt devrait être redistributif et que l’État est censé être le garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas parce que les gouvernements sont de plus en plus contaminés et faillissent à ces tâches qu’il faut rejeter ces missions-là, et encore moins les leur abandonner. Il n’y a qu’à voir le désastre qui se produit quand les services de santé de proximité, des maternités ou des gares ferment. Très peu de personnes sont autonomes aujourd’hui en termes de subsistance, et dans certains domaines aucune communauté isolée ne le sera jamais. On a donc besoin de mécanismes de solidarité et d’organisation à des échelles plus larges. Et on a aussi besoin d’une stratégie de conquête du pouvoir, pour s’assurer que la loi qui régit la vie en société ne contrevient pas aux besoins les plus fondamentaux, qu’elle ne tue pas les alternatives… une loi émancipatrice qui protège le faible du fort. Tout le contraire de ce qu’on voit aujourd’hui avec la présidence Macron, en somme, que ce soit sur le plan social, démocratique, économique ou environnemental. Et comme on n’arrivera ni à infléchir ni à convaincre les pouvoirs en place, le choix est simple : il faut prendre leur place.
...
je doute de plus en plus que le bulldozer d’en face nous laisse un jour la chance de gagner par la voie institutionnelle. Jouer le jeu, c’est se faire piéger : les dés sont fournis par les vainqueurs. Mais même si mes affinités me portent plus du côté révolutionnaire que de celui de la co-construction de la norme, il ne s’agit pas de se faire plaisir avec des postures romantiques : tous ces scénarios doivent être envisagés, dans un souci d’efficacité.
...
l’abandon du terme de gauche continue à me sembler une erreur et le « populisme » un signifiant vide qui peut être repris par n’importe qui, à commencer par le RN. Se réclamer du peuple ne fait pas un projet politique. Et je ne crois pas qu’il existe aujourd’hui un peuple constitué dans le pays. Développer une conscience de classe pour que ce peuple se forme et puisse se soulever, ça a toujours été une des missions de la gauche. Passer de la gauche au populisme, c’est sauter cette marche par facilité. C’est un choix dangereux.
...
la présence de notre groupe d’élu·es en Auvergne-Rhône-Alpes est essentielle, pas juste symbolique. D’abord, parce qu’on arrache quand mêmes de petites victoires jubilatoires qui font du bien à un tas de gens, on le voit aux retours qu’on reçoit, mais surtout parce qu’on peut relayer, informer de ce qui se passe, fédérer des luttes et les mettre en réseau, se faire l’écho d’autres manières d’envisager la politique et d’exercer un mandat
...
Dans certains milieux, on a tendance à confondre radicalité et radicalisme. J’ai été très marquée récemment par un texte issu du livre Joyful militancy et publié sous forme de brochure https://expansive.info/Defaire-le-radicalisme-rigide-1364 par le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il part de la célèbre anecdote d’Emma Goldman https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/ envoyant balader un militant qui lui reprochait de danser, attitude jugée trop frivole pour une agitatrice révolutionnaire ... C’est ce que les auteurs de Deep Green Resistance appellent aussi l’« hostilité horizontale » : cette capacité à se taper dessus en famille pendant que le camp d’en face détruit tout ce qu’on n’a pas déjà cassé nous-mêmes ... si on les regarde bien en face, ces divergences ne suivent plus les lignes de clivage partidaire. Il y en a au sein de chaque mouvement. La laïcité à la FI, le rapport au libéralisme ou à la politique des petits pas à EELV, l’écologie et le productivisme au PCF, le rôle de l’État ailleurs… Il ne faut pas les minimiser ... Quand, en revanche, on s’organise sur le terrain pour mener des luttes de résistance, contre la privatisation des barrages, la fermeture d’une maternité, un bétonnage de terres agricoles, pour le référendum ADP, en soutien aux gilets jaunes ou à des syndicalistes condamnés, c’est plus facile. Sur les actions Alternatiba ou Extinction Rebellion, il y a des drapeaux noirs, des insoumis, des écolos, des déçus et des perdus. Récemment, j’ai aidé à la constitution d’un appel de soutien aux décrocheurs de portraits présidentiels : ont signé des gens aussi différents que Frédéric Lordon, Pablo Servigne, Alain Damasio, Jean-Luc Mélenchon, Cyril Dion ou Juan Branco. C’est encore dans la solidarité qu’on est les meilleurs.
Pour avancer vers ce « but commun », vous proposez trois axes : refuser de parvenir, cesser de nuire, dire la dignité du présent ... une émancipation de la tutelle et de l’autorité, qu’elle soit exercée par l’État ou par une communauté d’intérêts. Un petit coup d’Opinel dans la toile des conventions. Il a donc une portée subversive. Refuser de parvenir dans ce système, c’est réinvestir sa souveraineté d’individu, passer de la soumission à l’action. C’est une première brique de l’émancipation collective. Cesser de nuire a un intérêt collectif clair : celui de la lutte contre l’hubris2 qui est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. Notre avenir commun passe fatalement par une réduction des consommations globales. Plus on tarde, plus cette réduction s’apparentera davantage à une pénurie subie, plus elle sera violente et inégale. C’est déjà le cas. Et entre l’augmentation de notre empreinte écologique et la réduction de la biocapacité de la planète, ça ne peut qu’empirer. Il y a donc un impératif à la fois éthique et politique à effectuer une meilleure répartition des ressources qu’il nous reste, celles qu’on n’a pas encore saccagées. Refuser de parvenir, cesser de nuire, peuvent servir de principes dans ce grand partage à établir. C’est le sens le plus profondément politique de l’émancipation humaine : celui de transformer ses difficultés individuelles en une force collective. Emma Goldman l’a magnifiquement formulé : les moyens employés pour mener la révolution doivent être à l’image du projet poursuivi. Je ne vois pas comment on pourrait dissocier l’éthique individuelle de l’exercice politique, la fin des moyens. Ou plutôt je le vois très bien, hélas, et ça produit des monstres.
...
se replonger dans l’« individualisme social » de l’anarchiste Charles-Auguste Bontemps, qui prônait « un collectivisme des choses et un individualisme des personnes ». Il est en tout cas certain que cette réconciliation des deux dimensions individuelle et collective a cruellement manqué aux grandes « familles » politiques, coincées entre le choix binaire de l’émancipation par le groupe ou de l’individualisme libéral. Nous avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle matrice politique sur laquelle puisse se développer une éthique de l’émancipation qui soit à la fois d’intérêt individuel, collectif et, in fine, terrestre. La dignité du présent, enfin, est un moteur essentiel de l’action quand tout semble vain, une raison de poursuivre les luttes même quand l’effondrement semble inéluctable, une tentative de réhabiliter l’élégance du geste.
...
Il n’est jamais trop tard. Même s’il est aujourd’hui certain que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin, on sait aussi que chaque dixième de degré supplémentaire aura des impacts pires que le précédent, et que les plus précaires seront les premiers à en souffrir. Il suffit de regarder ce qui se passe déjà en Inde ou au Mozambique
...
les multinationales se paient https://blogs.mediapart.fr/c-morel-darleux/blog/080519/business-du-chaos-pinkerton-se-leche-les-crocs les services de compagnies de sécurité et affrètent des avions blindés de munitions, de nourriture et de gardes armés. Les milliardaires de la Silicon Valley se préparent des bunkers sécurisés, les puissances internationales achètent des terres arables à l’étranger et préparent la guerre de l’eau après avoir envahi des pays pour s’accaparer leurs puits pétroliers… la lutte des classes n’a jamais été aussi aiguisée
...
Que l’effondrement arrive ou non, qu’il soit brutal et systémique ou sectoriel et progressif, tout ce qu’on aura mis en œuvre pour ralentir la destruction du vivant et trouver d’autres manières de faire société ne sera pas vain. ... ce qu’on peut encore faire pour relocaliser la production, développer l’autonomie et la sobriété, refonder la manière dont sont prises les décisions, retrouver notre place dans les écosystèmes, tout ça reste valable, effondrement ou non. C’est juste de plus en plus ardent. Le risque d’effondrement en fait une obligation.
...
On ne peut tout de même pas accuser Pablo Servigne d’être à l’origine du dévissage culturel, de la disparition de l’esprit critique et de l’avènement de cette société contre-révolutionnaire, qui n’a pas attendu l’essor de la collapsologie pour se développer ! Ce que je vois, moi, c’est que cela a été un incroyable accélérateur de conscience parmi des gens, et notamment beaucoup de jeunes, que nous n’avons jamais réussi à toucher avant. Il faut le reconnaître honnêtement. Après, oui, je rejoins Daniel Tanuro sur certains risques — le meilleur texte critique que j’ai lu sur ce sujet, moins surplombant et plus affûté, est sorti dans Barricade http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_1.pdf. Tout l’enjeu est d’« organiser le pessimisme », selon les mots de Walter Benjamin, de transformer l’émotion en lutte politique ... parler d’écosocialisme, à faire le lien entre la destruction du vivant et le capitalisme, à organiser des actions collectives, à soutenir résistances et alternatives
...
sans être antispéciste, vous avez fait « un grand pas de côté » sur la question ... des réflexions que j’approfondis notamment au contact de l’équipe de la revue Terrestres, très empreinte des travaux de Descola, ou par mes activités à la Région sur la forêt, la chasse, le loup, le pastoralisme, les réserves biologiques intégrales et les espaces en libre évolution de l’ASPAS [Association pour la protection des animaux sauvages]. Mais je me méfie aussi des phénomènes de contre-balanciers qui sacralisent la Nature et voudraient la couper des humains, ou tout placer sur un pied d’égalité en gommant la notion d’altérité et d’interdépendance ... mon slogan préféré de ces dernières années reste celui repris sur la ZAD : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »
Renvois
1 . Lire le discours de lancement du PG.
2 . Démesure.
3 . Civilisation fondée sur une économie et une industrie qui fonctionnent grâce aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc.).
4 . Immunisation, insensibilisation à quelque chose par la force de l’habitude.
REBONDS Lire notre
- entretien avec Daniel Tanuro : « Collapsologie : toutes les dérives idéologiques sont possibles », juin 2019
- article « Dire le monde à défendre », Roméo Bondon, juin 2019
- entretien avec Pierre Charbonnier : « L’écologie, c’est réinventer l’idée de progrès social », septembre 2018
- abécédaire « L’abécédaire de Murray Bookchin », septembre 2018
- entretien avec Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse », juillet 2017
- entretien avec Jean-Baptiste Comby : « La lutte écologique est avant tout une lutte sociale », avril 2017
Ndlr : jugement sévère, excessif sur LFI, pourquoi ? sa déception ? Approfondir ACT
Durée de lecture : 6 minutes
Clés : Climat Luttes
La crise du coronavirus démontre qu’il est possible de changer rapidement le fonctionnement du système ... Afin de forcer nos dirigeants à prendre la mesure de l’urgence, ils proposent d’entrer sans attendre en résistance climatique.
...
Notre objectif : une neutralité carbone effective en 2050 (accords de Paris, COP21) via une décroissance énergétique mondiale perceptible dès 2025. Attendu sans succès depuis des décennies, le miracle technologique ne nous sauvera pas. Nous devons quitter le business as usual, synonyme de mort précoce pour des milliards d’humains et d’espèces vivantes.
Nous travaillons à bâtir un rapport de force politique pour sortir du productivisme et du consumérisme destructeurs qui structurent le système économique actuel. Notre ennemi est cette norme sociale actuelle et non les individus
...
La stratégie de résistance climatique consiste en cinq phases qui se cumulent :
- Phase 1 - les 4 actions. Nous invitons celles et ceux prêts à adopter ce socle fondateur à nous rejoindre. Ces quatre actions — non exhaustives — sont indispensables à la bascule vers un mode de vie à moins de 2 tonnes de eqCO2, dans les 5 années à venir :
. (1) repenser sa manière de se déplacer et ne plus prendre l’avion, redécouvrir les transports doux et rouler moins de 2.000 km/an en voiture,
. (2) développer la cuisine végétarienne et se nourrir d’aliments biologiques, locaux et de saison, avec de la viande maximum 2 fois/mois,
. (3) réinterroger ses véritables besoins pour limiter les achats neufs au strict minimum,
. (4) agir collectivement en portant des actes politiques traduisant ces choix à l’échelle de la société.
... développer de nouvelles solidarités et à trouver collectivement les adaptations qui constitueront les modes de vie post-pétrole ... cohérence personnelle et action collective se renforcent l’une l’autre.
- Phase 2 - Alliances et influence ... construction d’un nouvel imaginaire donnant à voir ce futur frugal et désirable.
- Phase 3 - Conflictualité et premières victoires. Cette bascule semble encore impossible à beaucoup. La porter et l’incarner est source de tensions avec son entourage ou ses envies immédiates. Cette conflictualité assumée et génératrice de débat s’incarne dans des campagnes ciblées sur des thèmes structurants. Pour commencer : abolir l’aviation de masse (l’avion est le mode de transport le plus émissif et inégalitaire)
- Phase 4 - Mise en œuvre d’une décroissance énergétique nationale coordonnée massive et rapide ... refondre nos sociétés en accompagnant les plus fragiles.
- Phase 5 - Passage à l’échelle mondiale ... atteindre la division par deux d’ici 2030 des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ...
... Compte tenu des effets d’emballement, dépasser les + 2 °C, c’est jouer à la roulette russe avec le vivant. Cette bataille conditionne toutes les autres, il faut impérativement la gagner ! Par la cohérence personnelle DANS l’action collective, nous pouvons y arriver.
...
Liste des 20 premiers signataires soutiennent cette stratégie mais tous n’ont pas encore pleinement mis en œuvre les quatre actions de la phase 1.
Yann Arthus Bertrand, photographe, Aurélien Barrau, astrophysicien, Dominique Bourg, professeur Honoraire à l’Université de Lausanne, Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes d’avenir, Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste, Gaël Giraud, directeur de recherche CNRS, Delphine Grinberg, cofondatrice de Paris sans voiture, Bruno Latour, sociologue, anthropologue, philosophe, Charlotte Marchandise, entrepreneuse, Marie-Antoinette Mélières, physicienne, climatologue, Stéphanie Monjon, enseignante-chercheuse en économie, Magali Payen, fondatrice d’On est prêt, Pierre Rabhi, paysan, agroécologiste et écrivain, Cécile Renouard, philosophe, fondatrice Campus de la Transition, Marie Sabot, cofondatrice de We Love Green, Pablo Servigne, chercheur interdépendant, Agnès Sinai, fondatrice de l’Institut Momentum, Marie Toussaint, fondatrice de Notre affaire à tous, Gildas Véret, permaculteur, cofondateur de Résistance climatique, Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme.
Liste complète sur resistanceclimatique.org.
Ndlr : Moins de 2 tonnes de eqCO2, c'est par an ? ACT
Un plan sensé est proposé, il place cette orga dans celles qui PLPDLA+
Mais depuis plus d'un an, qu'a donné cette idée de "forcer" ? Rien ou presque ?!
N'est-ce pas notamment parce qu'il manque une articulation et une synthèse de toutes les propositions (celle-ci, la politique élective, le militantisme, etc), alors que l'intention était là (bâtir un rapport de force politique pour sortir du productivisme et du consumérisme) ?
La notion de phase laisse entendre un séquencement des actions. Y a-t-il une raison qui empêcherait de tout mener en parallèle ? N'est-ce pas l'intérêt d'une approche HOLISTIQUE ET HOLOMIDALE ?
La crise COVID-19 avait démontré qu'on pouvait financer massivement. Cela a-t-il changé durablement la trajectoire économique carbonée ? Malheureusement non, le "business as usual" est toujours là.
Et ne manque-t-il pas la médiation, soit le contraire de l'idée de forçage ?
=> accompagner, questionner ACT
Publié : 19 juillet 2021 à 14 h 30 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories : Santé, médecine...
Quelques réflexions sur la contestation à la politique sanitaire La situation actuelle - en France mais surtout, « dans la rue », dans les réactions aux annonces, dans les polémiques - amène à la réflexion. Et surtout, devrait inviter un peu plus à l'action de la « gauche de lutte » dans son ensemble. À mon avis il faut calmement mais […]
Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Luttes Énergie
Dom 2 jours
Une petite cinquantaine de personnes rassemblées, ce mercredi soir devant le TAP. ... présence de 8 personnes en uniforme.
Comme le précise le communiqué des occupant.es du TAP, l’expulsion est effective et le matériel (banderoles, pancartes, etc.) est stocké au parc des expo de Poitiers. Quelque chose a changé dans la mise en œuvre de la contre-réforme de l’assurance-chômage ? Casteix l’a retiré ? Non, mais pour des raisons de « sécurité », le TAP est maintenant silencieux… en attente des spectacles qui vont redémarrer,… si, si, c’est pour bientôt. Avec des précaires et des intermittent.es pour faire tourner la machine et la contre-réforme de l’assurance-chômage pour alimenter la machine à fabriquer des précaires, sans statut et sans ressources pour vivre…
... surprise, grille qui bloque l’esplanade du TAP ... fait penser aux grilles qui sont maintenant devant les véhicules des « forces de l’ordre » lors des manifestations, à Poitiers et ailleurs… Entre l’aération des salles qui étaient « déficientes » (et depuis un bon moment !) et cette installation, on a peine à comprendre où se situe l’engagement des « autorités politiques » locales dans leur soutien concret aux luttes en cours. Les paroles s’envolent, les actes restent
Connu / https://twitter.com/web86info/status/1392549928837255175
Connu / https://twitter.com/86Greenpeace/status/1393249718772412417
"
Greenpeace Poitiers @86Greenpeace · 11 min
#Poitiers articuler lutte #Artistes/#Précaires/#intermittents/#Chômeurs/#Citoyens&crise sociale politique sanitaire
"un quartier populaire qui souffre depuis des années"
#Musique 2 #Rue… un bol d’air à #BelAir
#VendrediDeLaColère/@web86info /dénoncer réforme #AssuranceChômage
web86.info @web86info · 4h [Photos-Vidéos] Colère à “Bel Air” ce 14 mai
"
Durée de lecture : 9 minutes Clés Monde ; Luttes ; Politique
Une délégation d’environ 150 zapatistes va quitter le Chiapas, au Mexique. Direction : l’Europe. Des milliers de personnes s’activent pour les accueillir : zadistes, Gilets jaunes, collectifs féministes ou de sans-papiers, militants contre la violence policière... Objectif du voyage : relier les luttes, partout dans le monde.
...
Depuis le début de l’insurrection, en 1994 https://www.universalis.fr/evenement/1er-21-janvier-1994-insurrection-zapatiste-dans-le-chiapas/, les zapatistes n’ont quasiment jamais quitté leur territoire. Cette traversée de l’Atlantique est une première. Avec ironie, ils l’ont baptisé « la conquête inversée »
...
« L’expérience zapatiste est une utopie réelle, dit l’historien Jerôme Baschet à Reporterre. Elle est une source d’inspiration indéniable. Sa dimension artistique, l’importance qu’elle accorde aux rites et sa manière de lier culture, créativité et révolte sont très originales. Elle peut nous apporter de la force et nous faire réfléchir à nos manières d’agir ici en Europe. »
...
rien n’a été officiellement déclaré si ce n’est une manifestation le 13 août 2021 à Madrid. Les zapatistes souhaitent commémorer « à leur manière » la chute de la capitale aztèque Tenochtitlan face aux conquistadors [1], il y a cinq siècles
...
Les communautés indigènes ont déclaré la guerre « au productivisme mortifère » du gouvernement, qui se dit pourtant de gauche. Leur écologie assume la conflictualité. Elle est foncièrement anticapitaliste et ancrée dans une quête d’autonomie.
...
Comme un pied de nez à « la gauche hétéropatriarcale » [2]. Lorsqu’elle touchera terre, après trois semaines de navigation, c’est une personne transgenre, Marijosé, qui débarquera en premier sur le continent européen — « una otroa », « une personne autre ». Cinq cents ans plus tôt, Christophe Colomb s’était empressé de planter sa croix et de rebaptiser l’île de Guanahaní au nom de San Salvador. Dans une sorte de réplique inversée, Marijosé, elle, affirmera d’une voix solennelle :
« Au nom des femmes, des enfants, des hommes, des anciens et, bien sûr, des zapatistes autres, je déclare que le nom de cette terre, que ses natifs appellent aujourd’hui “Europe”, s’appellera désormais : SLUMIL K’AJXEMK’OP, ce qui signifie “Terre rebelle”, ou “Terre qui ne se résigne pas, qui ne défaille pas”
...
Notes
[1] « Le 13 août 1521, la cité de Tenochtitlán (l’actuelle Mexico) cède sous les assauts répétés du conquistador espagnol Hernán Cortés et de ses troupes après trois mois de siège, signifiant l’écroulement de l’empire aztèque et les débuts effectifs de la colonisation espagnole au Mexique », selon Universalis.
[2] Pour reprendre une expression zapatiste.
L’éco à contre-courant Entretien
Entretien avec Frédéric Lordon, économiste et philosophe, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Figures du communisme. Une réflexion autour de la fermeture de l’espace social-démocrate, de sa vision du communisme et de la convergence des luttes.
Mots-clés Capitalisme communisme Frédéric Lordon
...
Pour lui, la conjonction d’une crise organique au sens gramscien du terme et de la transition écologique rend impossible toute tentative d’aménagement du processus d’accumulation capitaliste
...
Selon lui, « l’espace intermédiaire de compromis négocié » qui était le « lieu de la social-démocratie » s’est refermé
...
pour définir son « communisme », Frédéric Lordon s’inspire très fortement des idées de Bernard Friot, notamment de son idée de « salaire à vie », rebaptisé « garantie économique générale ». Cette rémunération à la qualification et non plus à l’emploi permet, selon ces deux auteurs, de libérer les travailleurs du marché du travail et de modifier en profondeur le mode de production. Pour Frédéric Lordon, la rupture est donc fondamentale.
...
le luxe « de la camelote » capitaliste laisserait la place au luxe du temps, celui qui permet la création. Ce luxe viendrait compenser la nécessité d’une sobriété nécessaire. Contrairement à ce que pense la doxa libérale, Frédéric Lordon, comme Bernard Friot, défend l’idée que la libération des besoins matériels permettra de développer la créativité. Mais il soutient que, dans certains cas, des « contraintes » seront nécessaires et devront donner lieu à des rémunérations en conséquence.
...
tente de définir une position concernant l’articulation entre les luttes ...
Vive la Commune ! --- 18 mars 1871 - 18 mars 2021 : les 150 ans de la Commune de Paris - •18 mars 2021 / JEAN-LUC MÉLENCHON
43 569 vues - 4,7 k - 512 k abonnés
Ce 18 mars 2021, nous célébrons le 150e anniversaire du commencement de la Commune de Paris. Dans cette vidéo, Jean-Luc Mélenchon rend hommage aux communardes et communards qui ont mené une lutte pour la liberté et l'émancipation humaine dont la lumière brille encore aujourd'hui sur le monde.
Jean-Luc Mélenchon explique ici l'Histoire de la Commune de Paris et son commencement par la résistance à l'envahisseur allemand. Il explique comment les femmes ont été aux avant-postes de la lutte. Il retrace les grandes avancées de la Commune de Paris : la séparation des Églises et de l'État, la réquisition des logements vacants, la création des coopératives ouvrières.
1 026 commentaires
... mesure a été adoptée par le Conseil municipal, le vendredi 18 décembre 2020 ... bannir entièrement les publicités liées à l’industrie fossile (comme le gaz, le pétrole ou encore le charbon), ainsi que pour les vols aériens.
...
Etiquettes Amsterdam Avion Changement climatique Climat Pays-Bas Publicité Réchauffement climatique Urgence climatique
Connu / https://twitter.com/86Greenpeace/status/1350575523093770245
"
Greenpeace Poitiers @86Greenpeace · 3 min
Amsterdam, modèle / la lutte contre le #RéchauffementClimatique
Occasion ratée de faire la course en tête, Mr @EmmanuelMacron
Vous n'êtes pourtant pas un #Looser d'habitude... #ChangementClimatique #UrgenceClimatique #ZéroPub #Avion #ÉnergiesFossiles #Fr
À Amsterdam, zéro pub pour l’avion et les énergies fossiles : une première mondiale
La capitale hollandaise montre l'exemple en prenant une décision symbolique contre le réchauffement climatique.
"
Une Semaine en France - 41 minutes
Ses combats vont de la déontologie des forces de l’ordre à la lutte contre les discriminations en passant part les droits de l’enfant et la protection des droits individuels en général. En ces temps de crise sanitaire, c’est tout sauf un détail…
Portrait de Claire Hédon, journaliste et Défenseure des droits à Paris le 20 juillet 2020. © AFP / Joël Saget
Depuis neuf mois, des mesures sont prises pour tenter d'enrayer la pandémie de Covid-19. Neuf mois d'un régime d'exception, de restrictions. L'état d'urgence sanitaire se prolonge, les fêtes de fin d'année auront lieu sous couvre-feu à l'exception de Noël. On comprend la difficulté qu'il y a à concilier impératif sanitaire et libertés publiques. L'équilibre est-il respecté ? Les restrictions aux droits et aux libertés sont-elles proportionnées ?
Elle a récemment rendu un avis sur le régime juridique de l'état d'urgence sanitaire. Elle y précise que "la banalisation de l'état d’urgence conduit à l’érosion progressive de l’Etat de droit", en insistant sur le fait que le parlement doive continuer d'exercer un rôle de contrôle, que la justice fasse son travail et que l'accès aux services publics soit garanti. Elle nous donne ici son avis sur le contrôle effectué par le parlement, sur le fait de prendre des décisions en Conseil de Défense et sur la prise en compte des avis des citoyens.
Outre la crise sanitaire, nous connaissons actuellement une crise sécuritaire dans une période marquée à la fois par la menace terroriste et des débats sur la déontologie des forces de l'ordre. Si Claire Hédon n'aime pas le terme de "violences policières", elle tente d'oeuvrer en faveur d'un contrôle des forces de l'ordre pour rétablir la confiance entre la population et ces forces de l’ordre.
Enfin, Claire Hédon revient avec nous sur l'ensemble de ses missions : défense des droits des enfants, des libertés individuelles et surtout la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes, qu'elles soient liées à la couleur de peau, à un handicap ou à la pauvreté.
Aussi au sommaire de cette émission
Les bonnes ondes, par Sandrine Oudin : quand des commerçants collectent des jouets pour les redistribuer à Noël : c'est l'initiative "range ta chambre !"
Le mix de l'actualité : le résumé sonore de l'actualité de la semaine
Programmation musicale Tiken-Jah Fakoly - Africain à Paris
Thèmes associés Info Politique état d'urgence Claire Hédon
Les références
- En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté écrit par Marie-Aleth Grard (Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/en-finir-avec-les-idees-fausses-sur-les-pauvres-et-la-pauvrete
- Zéro chômeur ! Dix territoires relèvent le défi écrit par Claire Hédon(Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/zero-chomeur-dix-territoires-relevent-le-defi
Tr.: ...
les correspondants locaux font de la médiation bénévolement
...
Convaincue qu'on est plus malins à plusieurs que seuls (intelligence collective). 09 69 39 00 00 ou https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/office#76 (avec 76 comme ex de n° de département)
Les dirigeants français, comme récemment Emmanuel Macron, vantent l’excellence de la filière nucléaire nationale et son caractère indispensable à notre pays. Sauf que cette rengaine n’a plus lieu d’être, pour l’autrice de cette tribune, qui explique en quoi le nucléaire, aujourd’hui, empêche la France de mener une politique énergétique ambitieuse.
Corinne Lepage est présidente de Cap21/Le Rassemblement citoyen ancienne ministre de l’Environnement et avocate.
...
les objectifs qui sont les nôtres dans le cadre de notre besoin de développement économique compatible avec l’épuisement des ressources et la priorité à la lutte contre le dérèglement climatique sont contrecarrés par le nucléaire.
ouvrage On n’est pas DUP – Témoignages et récit de la lutte contre la centrale nucléaire du Pellerin relate le combat victorieux contre un projet de centrale à une vingtaine de kilomètres de Nantes, de 1976 à 1983.
Manifestation du 5 décembre : les forces du désordre à l'oeuvre - 6 décembre 2020 - 18H00 | Le Média
Samedi 5 décembre avait lieu une nouvelle journée de mobilisation nationale contre la loi de sécurité globale. A Paris, le cortège rassemble également ceux qui luttent contre la précarité. Mais dès le départ des tensions très importantes ont lieu, provoquées en partie par la lourdeur du dispositif policier.
Au départ de la porte des Lilas, près du périphérique, les organisateurs de la manifestation sont plutôt joyeux. Lundi, la majorité a reculé devant la forte mobilisation du week-end. Elle a annoncé une réécriture totale de l’article 24 en s'enlisant par la même, dans un imbroglio législatif puisque la loi a déjà été votée. Et vendredi, Emmanuel Macron sur Brut, reconnaît enfin que les violences policières existent après l’avoir nié pendant des mois. Cette déclaration provoque d’ailleurs l’ire des policiers qui menacent d’arrêter les contrôles.
Ce contexte explique peut-être en partie l’encadrement dont bénéficie la manifestation. Nasse mobile, gendarmes au contact qui font avancer les gens au pas, dès le début les tensions sont vives. Les forces de l’ordre bloquent la manifestation et subissent des jets de projectiles. Chaque intersection est synonyme de nouveaux heurts avec les policiers. Au bout d’une heure le cortège n’a fait que quelques centaines de mètres et la situation dégénère définitivement. Les forces de l’ordre coupent la manifestation en deux. Une barricade est dressée par des Black Blocs et des voitures sont incendiées. Les manifestants se dispersent pour la plupart sur le lieu même du départ. Quelques-uns arriveront à la place de la République où de nouveaux affrontements auront lieu. Les images des violences ont pu faire le tour des télévisions. Mais si l’objectif de la préfecture était de permettre à la manifestation de bien se dérouler, l’échec est complet.
AFP
1 630 ont signé
Solidarité Femmes a lancé cette pétition adressée à Adressée à Mme Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes
Strasbourg, 1973. Une jeune femme se défenestre pour échapper aux coups de son conjoint et meurt des suites de ses blessures. Une poignée de proches de la Ligue du droit des femmes se regroupent alors. Armées de colle et de rouleaux, à la nuit tombée, elles inondent la ville de posters affichant « SOS Femmes battues » ainsi qu’un numéro de téléphone. Ainsi naît l’une des premières lignes d’écoute destinées aux femmes victimes de violences domestiques.
...
Cette histoire militante coule dans les veines du 3919, désormais ligne nationale unique d’écoute pour les femmes victimes de violences, aujourd’hui porté par un réseau de 73 associations de terrain présentes sur l’ensemble du territoire français : la Fédération nationale solidarité femmes, qui est de plus appuyée par douze associations nationales et leurs réseaux respectifs. Une trentaine d’écoutantes professionnelles viennent recueillir la parole d’environ 2 000 victimes chaque semaine (et même 7 000 appels hebdomadaires pendant le premier confinement).
Solidarité Femmes et son réseau accomplissent depuis 30 ans un travail remarquable au plus près des femmes et des enfants victimes de violences. Le gouvernement veut transformer le soutien financier qu'il versait jusqu'à présent au 3919 en un marché public ouvert à la concurrence alors que les associations réclamaient une hausse de cette aide financière pour permettre de passer à un service 24h/24.
...
En signant, je rejoins les signataires de la tribune publiée le 17 novembre 2020 dans le journal Le Monde « Demain, qui répondra aux appels des femmes victimes de violences ? » (lire la tribune sur le site de FNSF) https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/16/mettre-en-concurrence-le-3919-c-est-prendre-le-risque-de-faire-vaciller-un-reseau-national-d-associations-de-terrain-et-de-leurs-partenaires_6059945_3232.html.
Liste des premièr·es signataires : Maïté Albagly, ancienne déléguée générale de la FNSF Rebecca Amsellem, économiste et militante féministe Michèle André, ancienne secrétaire d'État chargée des Droits des femmes et de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes (1998-1991) Marie-Pierre Badré, présidente du Centre Hubertine Auclert Lauren Bastide, journaliste Catherine Beaunez, dessinatrice et autrice Odile Belinga, avocate
Pascale Boistard, ancienne secrétaire d'État chargée des Droits des femmes (2014-2016) Anne Bouillon, avocate Carmel Castillo, cinéaste Hélène Cixous, écrivaine et dramaturge Caroline De Haas, collectif #NousToutes Marie-Dominique de Suremain, ancienne déléguée générale de la FNSF Edouard Durand, co-président de la commission violences du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes Eric Fassin, sociologue, université Paris-8 Julie Gayet, comédienne et productrice Christelle Hamel, chercheure Natacha Henry, écrivaine féministe Danièle Kapel-Marcovici, PDG du groupe Raja et présidente de la fondation Raja Jean-Louis Laville, chercheur et professeur au CNAM Sylvie Le Bon de Beauvoir, professeure de philosophie et éditrice Valérie Létard, ancienne secrétaire d'État chargée de la Solidarité (2007-2009) et vice-présidente du Sénat Noël Mamère, ancien journaliste et homme politique Patricia Mercader, professeure émérite Ariane Mnouchkine, metteure en scène Janine Mossuz-Lavau, politologue et sociologue Michelle Perrot, historienne, professeure émérite Pascal Picq, paléoanthropologue, Collège de France Nicole Questiaux Laurence Rossignol, ancienne ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes (2016-2017) et vice-présidente du Sénat Ernestine Ronai, co-présidente de la commission violences du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes Suzy Rotjman, militante féministe Moira Sauvage, journaliste et essayiste Isabelle Steyer, avocate Nadine Trintignant, réalisatrice et écrivaine Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre des Droits des femmes (2012-2014) Fatima Zénati, chargée de mission à l'égalité femmes-hommes à l'Université Paris 8 Alice Zeniter, écrivaine
Connue / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?BAS7qw
1 865 vues - 347 - 5 - 16,4 k abonnés
Le député insoumis de la Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a présenté la motion de rejet du groupe parlementaire La France insoumise quant à la loi SILT, relative à la sécurité intérieure et à
la lutte contre le terrorisme. Il a expliqué pourquoi La France insoumise votera contre ce texte.
61 commentaires
L’élevage est la principale cause de la déforestation en Amazonie. La surconsommation mondiale de viande et de produits laitiers détruit la forêt amazonienne à petit feu.
Agissons ensemble pour mettre fin à la destruction des forêts par les monstres de l’agro-industrie.
...
En soutenant notre association, vous contribuez à agir contre les pesticides et la pollution, à promouvoir la lutte contre la déforestation, à soutenir la pêche durable et la transition énergétique.
Ce soutien nous permet de dénoncer et de proposer des solutions alternatives concrètes. C’est grâce à vous uniquement que nous pouvons tenir ce rôle car 100% de nos ressources proviennent des dons des particuliers.
...
Connue / https://wegreen.fr/post/187671
"
Ce court film d’animation met en scène un jaguar qui sème la pagaille dans la cuisine d’un jeune garçon.
...
L’élevage est la première cause de la déforestation en Amazonie. La surconsommation mondiale de viande et de produits laitiers détruit la forêt amazonienne à une vitesse alarmante, menaçant ainsi les espèces qui y vivent.
...
Vidéo réalisée pour Greenpeace UK par l'agence de création Mother et produite par le studio Cartoon Saloon (2020), adaptation française de Greenpeace France, avec la voix de Jean-Pierre Michaël.
"
@LeMediaTV Niveau 1 :
LA LUTTE DEVIENT NATIONALE CONTRE BIOCOOP
"On est solidaire parce qu'on a déjà vu les conditions de travail se dégrader dans nos magasins qui vont vers une gestion clairement capitaliste, et ca, c'est pas un problème local, c'est un problème national." #Biocoop #Bio
On est solidaire parce qu'on a déjà vu les conditions de travail se dégrader dans nos magasins qui vont vers une gestion capitaliste, c'est pas un problème local, c'est un problème national.
6:30 PM · 22 sept. 2020
103 Retweets 4 Tweets cités 122 J'aime
Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi · 1h
La santé en lutte : «Le délabrement des soins de santé a été préparé» | Entretien avec Alice & Leila du Collectif @SanteLutte sur @RevueBallast
https://bit.ly/2DWI4Et #Belgique #Europe #France
BALLAST | La santé en lutte : « Le délabrement des soins de santé a été préparé »
« Tenir tête, fédérer, amorcer »
revue-ballast.fr - 0 - 1 - 0
Auteur(s) : François Rousseau , Magali Audes, Marie-Pierre Grange, Raphaël Daufresne
Des solutions concrètes pour faire cesser ou prévenir les maltraitances envers les personnes vulnérables
Cette troisième édition de l’ouvrage a été profondément remaniée et comprend de nombreux compléments et actualisations : législatives, avec notamment les apports de la loi ASV, théoriques, au regard de l’avancée de nos connaissances gérontologiques et sociologiques sur le vieillissement et de la meilleure compréhension que nous avons des facteurs de risque, prospectifs.
La prévention de la maltraitance en direction des aînés et son éradication nécessitent une action qui s’inscrit dans la durée. Elle suppose des approches systémiques permettant d’anticiper les impacts possibles des mutations démographiques, technologiques, sociétales, institutionnelles sur son évolution….comme d’apporter des réponses permettant d’agir à différentes échelles (le territoire, le milieu familial, l’institution d’accueil…), et en premier lieu dans nos interactions quotidiennes avec les aînés.
Extrait du sommaire
Préface du Professeur Robert MOULIAS, Comité scientifique de la Fédération 3977 contre la maltraitance
1- État des lieux de la maltraitance
2-Les caractéristiques de la maltraitance en institution et à domicile
3-Les politiques et les mesures gouvernementales
La lutte gouvernementale contre la maltraitance
Les obligations réglementaires
Les nouvelles orientations législatives gouvernementales
4-Les nouveaux enjeux de la prévention de la maltraitance en direction des personnes âgées vulnérables
Mieux comprendre le vieillissement pour prévenir la maltraitance
Mieux cerner les enjeux à long terme de la prévention de la maltraitance
Appréhender la maltraitance comme un construit social en vue de mieux la prévenir
5-Les solutions, les outils et les procédures en matière de signalement et de gestion de situations de crise
Le signalement : une démarche d’écoute et de déontologie
Le signalement d’une situation de maltraitance, les obligations et la procédure
Les ESSMS : obligations et rôle de la direction en matière de signalement
Les formes de soutien à apporter aux acteurs
Libérer la parole
6-Les solutions pour promouvoir une politique de bientraitance institutionnelle
Définir et faire vivre un projet d’établissement
Veiller à la qualité d’accueil et d’accompagnement dès l’admission
Garantir la liberté d’aller et venir
Favoriser la reconnaissance, les formes de soutien et de formation des personnels travaillant auprès des personnes âgées
Mettre en place un dispositif de veille et d’évaluation partagée des risques de maltraitance
Renouveler l’approche de l’évaluation
Accompagner le projet de fin de vie
Magali AUDES est titulaire d’un DESS de psychologie gérontologique spécialisée en neuropsychologie. Elle a mené toute sa carrière auprès d’un public présentant des troubles cognitifs : du diagnostic, en participant à la création d’une consultation mémoire, à la vie à domicile, en créant des ateliers de stimulation cognitive. Elle exerce actuellement en EHPAD au Havre.
Raphaël DAUFRESNE est chargé de projet et coordinateur de formation à l’Institut de formation d’éducateurs de Normandie. Il mène des actions de conseil et de formation auprès des établissements sociaux, médico-sociaux et de collectivités locales et territoriales. Docteur en sociologie du travail et des organisations, il participe à des actions de recherche à l’IFEN. En partenariat avec l’Université du Havre-Normandie, il coordonne un master sur « l’innovation et le développement dans le champ de l’ESS ».
François ROUSSEAU est prospectiviste et expert en innovation sociale territoriale. Il accompagne des institutions nationales et régionales, des collectivités, des structures de l’économie sociale et solidaire, des organismes de sécurité sociale et de prévoyance, des comités d’entreprise, des collectifs d’habitants, dans la définition et la mise en œuvre de leur projet et dans la conduite du changement. Intervenant tant en France qu’à l’étranger, il est directeur du cabinet FR Consultants et membre fondateur et administrateur de la Société française de prospective.
Marie-Pierre GRANGE, assistante de service social de formation initiale, est titulaire d'un master 2 AGIS (action gérontologique et ingénierie sociale). Elle travaille au conseil départemental du Rhône.
Les plus de l'ouvrage : Interroger et améliorer ses pratiques pour lutter contre la maltraitance
Connaître les repères et outils nécessaires pour offrir des environnements sécurisants
Mettre en œuvre des actions et développer une véritable éthique de l'accompagnement
Pour qui ? : S’adressant aux professionnels du soin, aux intervenants des structures spécialisées, aux aidants, cet ouvrage s’adresse plus largement à l’ensemble des acteurs des politiques mises en œuvre en direction des aînés : élus, responsables de CCAS, organismes de sécurité sociale, bénévoles, acteurs de l’Économie sociale et solidaire, citoyens….
Ndlr : est-il question de la maltraitance par manque de moyens ? Vérifier ACT
91 9487 signatures
Moustac à oreilles rouges dans la forêt d’Ebo au Cameroun (© Robbie Whytock, San Diego Zoo Global)
La forêt d’Ebo au Cameroun est un trésor de biodiversité. Elle abrite chimpanzés, gorilles et de nombreuses autres espèces menacées. Alors que des actions sont menées de longue date pour la classer et la protéger comme parc national, le gouvernement camerounais a décidé d’en ouvrir 150 000 hectares à l’exploitation forestière.
Appel
Au Président de la République du Cameroun Paul Biya
“La forêt d’Ebo est l’un des lieux possédant la plus grande diversité biologique de la planète. Elle ne doit pas être sacrifiée à l’exploitation forestière.”
...
ses 700 chimpanzés du Nigeria-Cameroun semblent les seuls au monde à maîtriser à la fois le cassage des noix à l’aide de pierres et de marteaux en bois et la pêche des termites avec des bâtons. Dans les autres régions, les chimpanzés maîtrisent uniquement l’une ou l’autre des deux techniques.
En 2002, la primatologue Bethan Morgan a fait une découverte sensationnelle : repérer des gorilles dans la forêt d’Ebo, à plus de 200 km des autres groupes de gorilles connus. Ils pourraient être une nouvelle sous-espèce !
Les habitants de plus de 40 communautés vivent dans et autour de la forêt d’Ebo, sans la mettre en danger, depuis plusieurs siècles. Génération après génération, ils vont y chasser, pêcher, cueillir des plantes alimentaires et médicinales, pratiquer l’agriculture à petite échelle. La forêt revêt pour eux une importance spirituelle pour les rituels traditionnels. On y trouve de nombreux sites funéraires.
La nature et les moyens de subsistance de la population sont aujourd’hui menacés !
Le gouvernement camerounais a décidé le 4 février 2020 la création de deux concessions d’exploitation forestière sur 150 000 hectares dans la forêt d’Ebo, sans consulter ni en informer la population et en ignorant ses droits sur ses terres ancestrales.
L’exploitation forestière causerait des dommages écologiques, sociaux et climatiques dévastateurs : elle constitue souvent la première étape vers la destruction à grande échelle des écosystèmes et précède l’invasion des braconniers, colons et spéculateurs fonciers. Les habitants perdraient leurs moyens de subsistance et seraient davantage exposés aux nouvelles maladies.
Population locale, scientifiques et écologistes luttent pour la protection de la forêt d’Ebo et de ses habitants. Merci de les soutenir avec votre signature.
PAUVRETÉ Entretien 3 commentaires
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Mots-clés ATD Quart Monde Frédéric Viguier pauvreté sécurité sociale social
...
Revenant sur les débuts du père Wresinski dans le bidonville de Noisy-le-Grand, la volonté jamais démentie de « faire avec » les populations concernées, l’internationalisme, l’étanchéité idéologique avec la gauche travailliste, cette monographie foisonnante permet de comprendre la difficile position des acteurs associatifs aujourd’hui : incontournables pour leur rôle de pare-feu, radicaux dans leurs critiques, mais impuissants à inverser le rapport de force.
...
clivage entre artisans de la cause des pauvres et artisans de celles des travailleurs ou des salariés ... La cause des pauvres est avant tout défendue par des associations regroupant des gens de classe moyenne, éduqués. Celle des travailleurs par eux-mêmes. Il s’agit donc dans le premier cas d’une forme de délégation, que les associations s’efforcent, ATD Quart monde la première, d’effacer, en impliquant au maximum les concernés.
Par ailleurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y a un fort attachement du monde ouvrier à sa dignité sociale, au pouvoir de la lutte dans le monde du travail. Au fond, existe un rejet de toute vision un peu misérabiliste sur ce que l’on considère comme étant en deçà de la condition ouvrière. Et notamment ces plus pauvres qui continuent d’exister car ils n’ont pas accès au salariat, qui vivent dans des conditions déplorables, que les organismes représentatifs du monde ouvrier n’ont pas envie de voir ou de prendre en compte. Pour eux, il s’agit juste de la forme la plus extrême du dénuement de la classe ouvrière, pas un groupe qui nécessite un combat spécifique.
Enfin, ce sont des habitus politiques qui se cristallisent autour de ces causes. La cause des pauvres est davantage dans l’attention « ici et maintenant » à l’autre, dans un style de revendications moins inscrites dans un registre de confrontation, dans un système d’alliance dans lequel ne se reconnaît pas la nébuleuse communiste ou travailliste. Inversement du côté des associations, il s’agit de la mouvance de la gauche chrétienne, qui a le souci de trouver du pragmatisme, dans la négociation avec l’État, pour des résultats immédiats.
...
La dimension assurantielle de la Sécurité sociale en a fait la chose des salariés : ils y contribuent par des cotisations sur leurs salaires, cela leur donne des droits, ce n’est pas de la charité. Et ils ont donc même le droit d’en déterminer la direction. La Sécurité sociale est une institution du salariat, sauf qu’une partie des classes populaires n’a pas accès au salariat, y compris pendant les vingt ou trente années de grande croissance économique après la Seconde Guerre mondiale. Cette affirmation doit être nuancée, bien sûr. Ce n’est pas une assurance entendue au sens strict ; la Sécurité sociale a aménagé des formes d’intégration du non-salariat, pour les indépendants, pour les ayants droit, à l’époque les femmes et les enfants des travailleurs salariés, par exemple.
Mais il reste néanmoins que les marges du salariat n’avaient pas accès à la protection sociale de tous. C’est donc bel et bien un vice initial dont les fondateurs avaient conscience et qu’ils espéraient résorber. Jusqu’aux années 1970, la salarisation a progressé, l’intégration des non-salariés dans le régime de Sécurité sociale aussi. Et puis, le mouvement s’est inversé et les marges du salariat se sont élargies. La Sécurité sociale a donc couvert de moins en moins de gens et n’a pas su penser ces marges et ces trous de la couverture sociale. L’une des raisons centrales à cet échec, c’est que le chômage n’a pas reçu dans la Sécurité sociale de l’après-guerre le traitement qu’il aurait mérité. Or il s’agissait d’une grosse menace sur l’avenir des institutions du salariat. In fine, le traitement du chômage, d’autres que moi l’ont écrit, est toujours resté réservé à des salariés stables et n’a pas su ou pas voulu donner une vraie sécurité aux précaires et aux salariés atypiques.
ATD Quart monde, une assocation radicalement démocratique
Un péché originel, qui s’est répété dans la construction de l’assurance-chômage, voire amplifié ces dernières années ?
Absolument. On est de plus en plus dans une logique assurantielle où les droits à indemnisation sont liés à des cotisations préalables, même s’il y a des nuances, des hauts et des bas, des efforts, comme dans les années 1980, pour intégrer le précariat, offrir des droits nouveaux. Mais in fine, l’assurance-chômage s’est scindée en deux, d’une part une espèce d’assurance dont bénéficient très largement les salariés les plus indemnisés, avec des taux parfois très généreux au vu des comparaisons internationales, et un filet très minimal et des contrôles de plus en plus tatillons pour les classes populaires (lire à ce sujet ces travaux http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020).
...
Pierre Laroque effectivement, le « père » de la Sécurité sociale, René Lenoir, le père de l’action sociale et l’inventeur de l’exclusion, et Martin Hirsch, l’homme du RSA. La comparaison entre eux renseigne sur la manière dont l’État social s’est transformé.
...
il y a une telle file d’attente devant l’emploi… Le RSA déplace ainsi la question structurelle de l’absence de travail pour tous à celle de la responsabilité individuelle.
...
Nicole Questiaux, conseillère d’État, entrée en politique chez les socialistes, et qui a écrit avec Jacques Fournier un Traité du social https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-26.htm. En le lisant, trente ans plus tard, j’étais stupéfait par leur niveau de connaissances sociologiques, philosophiques, leur capacité de penser la société, d’avoir des utopies, leur forte volonté de régulation.
...
intéressant de comparer ATD au Secours populaire français, qui a adopté une forme de timidité politique, décrite par Axelle Brodiez dans un beau livre. Le SPF a fini par considérer que son rôle était d’apporter un sparadrap utile mais que la lutte devait être structurelle et politique et que seuls le parti ou les syndicats pouvaient la conduire.
ATD est tout à fait à l’opposé et a promu une parole associative libre. Mais pour le coup, c’est une parole qui est à la fois très attentive, présente, radicale mais qui n’est pas associée à une pensée et à une pratique des rapports de force et des rapports de classe. Et donc mon regard extérieur, c’est que les associations comme ATD, si politiques soient-elles, sont un peu orphelines d’autres mouvements sociaux à même de changer les rapports de force. Il y a des liens et des efforts, ce n’est pas de l’indifférence, mais ces associations sont parfois esseulées.
...
L’exclusion est une catégorie d’État, inventé par René Lenoir, qui est le premier à l’utiliser dans un livre devenu une référence, Les Exclus, un Français sur dix. Il s’agissait de commencer à penser ensemble des catégories hétéroclites, les handicapés, les immigrés, les personnes âgées, etc., qui avaient en commun de ne pas entrer dans la protection sociale. Dans les années 1980, on commence à y attacher des vertus morales : on pense alors « l’exclusion des pauvres » comme on pense l’exclusion des personnes racisées : c’est une affaire de préjugés à combattre.
Je pense que ce qui se passe avec ce genre d’évolution sémantique, c’est que l’on glisse d’une vision structurelle, politique des rapports sociaux et des inégalités qui produisent de la pauvreté, à une vision plus moralisatrice, où il s’agit de combattre les préjugés contre les pauvres. Et donc s’installe une espèce de glissement qui empêche de penser le caractère systémique de la pauvreté, qui n’est que la pointe extrême des autres inégalités.
...
on n’a pas besoin d’une théorie spécifique de l’exclusion. On a besoin d’une protection sociale universelle, y compris l’indemnisation du chômage, et d’une théorie intersectionnelle des inégalités, attentive aux différentes manières dont s’exercent les rapports de pouvoir, en fonction de l’âge, du sexe, de la classe et de la race.
La Cause des pauvres, Frédéric Viguier, Les Presses de Sciences-Po, 2020, 362 pages.
.#Climat #Environnement
Faut-il dépasser la rhétorique de la « transition » écologique ? C’est ce qu’avance le collectif Désobéissance Écolo Paris, qui a notamment participé aux grèves scolaires lancées en 2019 dans la capitale, dans son ouvrage Écologie sans transition (éditions Divergences).
...
Créée par l’enseignant anglais en permaculture Rob Hopkins à la fin des années 2000, l’expression « transition écologique » désigne, selon ce dernier, le passage (nécessairement « progressif » et « apolitique ») du mode actuel de production et de consommation à un mode « plus écologique », qui passerait entre autres par une réduction massive des émissions de CO2.
...
Dans Écologie sans transition, un ouvrage collectif récemment paru aux éditions Divergences, le collectif propose au contraire l’interruption « dès maintenant » de « l’œuvre destructrice de l’économie », en annonçant « ne pas vouloir d’une écologie qui serre la main à tout le monde ». Explications.
La volonté d'une rupture « dès maintenant »
... L'ancien maire de Bègles lui préfère le terme de « reconstruction », formulé notamment par l’économiste Gaël Giraud.
L’impossible transition énergétique ?
... Dans une conférence sur la question publiée sur la chaîne du Média, Jean-Baptiste Fressoz évoque des périodes de très fortes décrues d'émission de CO2 rares et, surtout, exceptionnelles. Les seuls exemples historiques de moments où se produisent ces « transitions » ? « La crise de 1929, c'est un moment où effectivement, au niveau global, les émissions de CO2 baissent très fortement, ironise l'intéressé. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays vaincus comme l’Allemagne opèrent aussi une magnifique transition énergétique, mais bon… »
...
« Dans le mix énergétique mondial, la part des énergies fossiles est de 80 % depuis 30 ans, alors que sur la même période on s’est beaucoup vanté de transitionner vers les énergies renouvelables, renchérit le premier chapitre du livre Écologie sans transition. À moins d’une rupture, il n’y aura donc pas de sortie des énergies fossiles. »
Le « ravage » plutôt que la « crise »
Qu’entendre par le mot « rupture » ? Pour Désobéissance Écolo Paris, la question est d’abord sémantique. Car au-delà de l'enjeu énergétique, c’est un véritable changement de vocabulaire que souhaite opérer le collectif. Au lieu de parler de « crise », ce dernier privilégie par exemple le terme de « ravage ». « Une crise est temporaire, peut-on lire dans les premières pages du livre. En revanche, un ravage est un processus, actif, agressif, mené par un sujet identifiable. C’est pour souligner ce lien entre une activité ravageuse, celle de l’économie capitaliste, et ses effets destructeurs sur les milieux vivants, que nous préférons ce terme à tous les autres. »
...
Écologie sans transition entretient au contraire un rapport très conflictuel avec l’État, accusé « de garantir et de réguler l’ordre économique qui détruit activement la planète » ... on ne peut obtenir des gains conséquents de sa part qu’en instaurant d’abord un rapport de force. ...
Connu / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1282343642615644161
"
Damien CAREME Globe terrestre Europe-Afrique a retweeté
Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS · 12 juil.
En effet, ce dont il s'agit, c 'est de reconstruction écologique : non pas 1 transition "lisse" & sans heurts mais 1 combat politique pour mettre fin au désastre, créer des emplois...
Pour cela, l'Etat doit devenir 1 allié & non plus le complice du pire - 12 - 221 - 489
"
Aéroports, fermes-usines, barrages, entrepôts, centres commerciaux… Les grands projets inutiles et dévastateurs prolifèrent en France. Face à eux, des collectifs citoyens se mobilisent pour défendre leur environnement. Cette carte des luttes locales servira d'outil de mobilisation afin d'inciter celles et ceux qui veulent s'engager à rejoindre ces collectifs.
- Bétonnage
- Transport 3
- Énergie
- Industrie
- Agriculture 2
- Déchets 1
- Commerce
Carte réalisée par Reporterre, ~ le mouvement & Partager C'est Sympa
Ndlr : zad fiquet retirée ? ACT
Édouard Philippe vient de présenter la démission de son gouvernement. Fragilisé par sa mauvaise gestion de la crise sanitaire, le Président de la République prépare un remaniement… qui ne sert à rien. Emmanuel Macron peut changer ou non ses Ministres, le cap reste le même. En pire ! Retour de la réforme des retraites, remise en cause des 35 heures : la fin du quinquennat ne présage rien de bon.
Après l’Affaire Benalla, le mouvement des gilets jaunes, le plus long mouvement social de la Vème République contre la réforme des retraites, le chaos gouvernemental pendant la crise du coronavirus… ce remaniement est censé être une nouvelle étape dans le quinquennat Macron. Mais après la démission d’Édouard Philippe le casse-tête commence pour le président.
...
Plus que jamais, les droits sociaux des salariés semblent être dans le viseur du Président de la République. Plus que jamais, il faudra donc être solidaires dans la lutte pour faire face aux attaques de la macronie.
7 vues - 0 - 0 - 52 abonnés
Isabelle Flandin colistière et habitante du Rond-Point va vous parler de la lutte contre les discriminations.
Le 28 juin on vote Un Havre Citoyen avec Jean-Paul LECOQ
47 078 vues - 3 k - 126 - 388 k abonnés
Dans le cadre de la date anniversaire de la première réunion du CNR, nous vous proposons une série d'interviews généreusement cédées au Média par le collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, réalisées dans le cadre du rassemblement des Glières de cette année qui a du être annulé. On termine aujourd'hui cette série avec Olivier Besancenot, porte parole du NPA.
"On est dans une situation inédite, à la croisée des chemins, il s'agit pas seulement de résister ou penser au monde d'après, il va falloir le bâtir".
Pour Olivier Besancenot, la crise économique mondiale qui arrive à cause de la pandémie de Covid-19 sera pire que celle de 2008 ou celle de 1929, car elle sera mondiale, simultanée, et surtout, car le système capitaliste était déjà, sans que le Covid-19 pointe le bout de son nez, au bord du gouffre.
"Les capitalistes ont une bombe à retardement entre les mains".
Pour autant, même si le système capitaliste risque d'exploser, cela ne veut pas dire qu'il sera remplacé par les jours heureux, et Olivier Besancenot craint que la réponse des capitalistes ne soit d'inventer un système encore plus brutal. Il va donc falloir se battre pour bâtir le monde d'après.
Et pour bâtir le monde d'après, il faut selon Olivier Besancenot être dans la continuité historique du CNR sans pour autant tenter d'en faire un copié collé, mais en retenir l'expression affirmée d'un rapport de force, et de l'idée de sécurité sociale et du modèle de fond solidaire qui a été mis en place grâce à ce rapport de force.
.#Besancenot #Crise #Capitalisme
563 commentaires
25 092 vues - 2,7 k - 18 - 386 k abonnés
"Elle ne restera pas confinée notre colère. Nous allons l’exprimer de plus en plus fort et nous allons l’exprimer tous ensemble ! Pendant le confinement on nous parlait d’un plan massif pour les hospitaliers et maintenant qu’on a commencé à déconfiner, on nous a présenté ce plan Ségur qui laisse la situation se dégrader encore plus. On ne va pas laisser passer ça."
.#Hôpital #Santé #Covid
Catégorie Actualités et politique 377 commentaires
9 012 vues - 1 k - 16 - 51,3 k abonnés
« La souveraineté du peuple, telle est la grande question qui dorénavant va occuper toute l’Europe qui se voit une nouvelle fois engagée dans une entreprise qui commet la même erreur qu’aux précédentes saisons de l’Histoire : c’est qu’on l’a construit sans les peuples et sans la démocratie. »
Jean-Luc Mélenchon, 2012.
Du non de 2005 à aujourd'hui, 15 ans de lutte contre l'arnaque européenne.
Catégorie Actualités et politique 177 commentaires
Blog : Sarah Roubato, écrivain France et Québec - 17 commentaires 14 recommandés
Notre mode de résistance n'est-il pas, dans le fond, très confortable? Nous sommes les enfants du monstre que nous combattons. À chaque minute de nos vies, nous l'engraissons. Peut-être faudrait-il aller plus loin. Le «système» n'est pas un monstre caché. C'est le pacte que nous signons avec un système de croyances et de valeurs...Notre combat mérite mieux qu'un enthousiasme médiatique.
...
est-ce que la résistance est réellement une affaire de se sentir bien ?2
...
Notre société a créé des individus en quête perpétuelle de leur plaisir, et cela jusque dans leurs révoltes. Quelle bizarrerie.
...
même parmi ceux qui font attention à chacun de leurs gestes, combien sont bien obligés d’avoir un téléphone portable contenant des métaux extraits par des enfants africains, combien doivent bien utiliser Google et Facebook, combien payent leurs impôts aux villes qui maintiennent les lumières allumées le soir, combien envoient des mails et sauvegardent leurs fichiers dans des clouds. La voici, cette vérité inexorable : nous sommes les enfants de ce monstre que nous combattons et que nous nommons néolibéralisme, consommation de masse, croissance infinie. Même les milliers de messages que nous envoyons pour organiser une marche pour le climat génère une pollution gigantesque dans les centres de données, ces bâtiments perdus dans des zones loin de tout et qui consomment tant d’énergie4.
...
il ne s’agit pas de réduire notre plaisir et nos joies, il s’agit d’apprendre d’autres manières de cultiver notre plaisir et nos joies, non plus basés sur des plaisirs temporaires qui appellent d’autres besoins, mais basés sur la pure jouissance qui nourrit le corps l’esprit et l’âme.
...
Chaque individu devrait être responsable pour l’humanité entière. Lorsque je sors mon sac de recyclage une fois par mois, et que je vois la poubelle du voisin pleine de cartons et d’emballages inutiles, puis-je vraiment rentrer chez moi et me dire Ce ne sont pas mes affaires, chacun est libre, chaque personne suit son chemin à son rythme. N’ai-je pas le devoir d’aller lui parler, d’amorcer un dialogue ?
...
Le système est le pacte que les individus font avec une série de croyances et leurs manifestations dans le réel qu’une poignée met en œuvre.
...
est-ce que ces foules seraient encore prêtes à t’écouter si, après les avoir félicité de la beauté de leur geste, tu les mettais face à leurs contradictoires ?
...
La définition que donne Thoreau de la désobéissance civile mériterait qu’on s’arrête sur chaque mot : « L’individu a obligation à ne pas être injuste et à ne pas offrir à l’injustice son soutien8. Thoreau a refusé de payer ses impôts pour protester contre l’esclavage, et pour cela, il a passé une nuit en prison. « Que votre vie soit la contre friction pour arrêter la machine. Je dois m’assurer de ne jamais, à aucun moment, participer à ce que je condamne. »
...
J’ignore si nous, enfants de ce système élevés dans l’individualisme, savons encore ce qu’agir collectivement peut vouloir dire. Si nous saurions nous organiser sans confondre distribution des rôles selon le talent de chacun et prise de pouvoir, sans confondre horizontalité et interchangeabilité des individus. Si la seule réponse que nous savons apporter aux menaces qui pèsent sur le vivant et de marcher et de nous sentir bien, d’écrire des slogans sur des cartons et d’en être satisfaits, alors je ne suis pas sûre que nous méritions le combat que nous portons.
La Via Campesina gardera la mémoire du massacre #EldoradoDosCarajás au Brésil et de notre lutte continue contre l’impunité des entreprises et des États. La crise COVID-19 nous montre que le moment est venu d’exiger des réformes structurelles des systèmes agroalimentaires au niveau mondial.
...
a Via Campesina marque cette journée en publiant une version illustrée de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP). Nous avons choisi de relayer leur tribune ici. https://viacampesina.org/fr/illustrations-droitspaysans/
Cette terre, cette eau, cette forêt – c’est nous !
...
COVID 19 n’est pas un problème en soi, mais simplement un symptôme. L’espèce humaine vivait déjà au bord du gouffre, les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteignant un niveau record et la terre se réchauffant à un rythme sans précédent.
...
Poussés par la cupidité humaine et favorisés par de puissants intérêts corporatifs – les défenseurs du capitalisme ont remplacé la nature par des briques d’usine, des cheminées et des serres industrielles. Ils ont conçu les villes comme moteurs de l’activité économique, en se souciant peu de la biodiversité de la planète. Ce faisant, ils ont négligé les villages, les côtes, les forêts et les gens qui y vivent.
...
Le capitalisme a créé ce monde polarisé, où la concurrence a remplacé la solidarité.
Cependant, tout espoir n’est pas perdu. Une riposte des peuples, menée par les personnes les plus touchées par ces crises et s’appuyant sur la force de l’internationalisme, de la solidarité et de la diversité, peut démanteler le capitalisme et nous redonner un monde socialement juste et égal. ... La Via Campesina a proposé et commencé à faire campagne pour un instrument juridique international qui défend les droits des peuples sur leurs territoires, leurs semences, leur eau, leurs forêts.
...
Le 18 décembre 2018, ces efforts ont finalement porté leurs fruits et l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·ne·s et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
...
Le cœur de la Déclaration est centré sur le droit à la terre, aux semences et à la biodiversité, ainsi que sur plusieurs “droits collectifs” ancrés dans la Souveraineté alimentaire.
...
Il incombe désormais aux États membres des Nations unies, aux mouvements sociaux et à la société civile de tous les coins du monde d’adapter et de mettre en œuvre cette déclaration dans différents contextes nationaux.
7 janvier 2017, par Benjamin Dessus, Bernard Laponche
Malgré les avertissements du GIEC, le méthane reste une préoccupation de second ordre pour la plupart des décideurs engagés dans la lutte contre le changement climatique, contrairement au CO2. Pourtant, sans effort spécifique sur le méthane, les objectifs de l’Accord de Paris n’ont aucune chance d’être respectés.
« Il se trouva même des enragés pour rêver à un virus vengeur qui bloquerait tout, réussissant là où ils ont toujours échoué... »
Quelles seront les conséquences à moyen et long terme de cette « crise » du Coronavirus sur nos vies ? Personne ne le sait pour l’instant. Pourtant deux grandes tendances semblent se dessiner, l’une que l’on pourrait qualifier d’« optimiste » est convaincue (ou s’auto-convainc) que plus rien ne pourra être comme avant et qu’une reconfiguration de l’organisation sociale est inévitable. L’autre plus « pessimiste », perçoit tous les signes d’une mise au pas sans précédent et d’une recomposition brutale du capital. Ce dont nous sommes convaincus, pour notre part, c’est que la situation est extrêmement ouverte, qu’il n’y aura pas de retour à la normale mais une lutte entre deux états d’exception : celui du gouvernement et de l’économie d’un côté, celui de la plèbe et du commun de l’autre. Ce texte que nous avons reçu nous a néanmoins beaucoup plu, comme son auteur nous l’indique « dans mon esprit, la forme-de-vie-vaincue est celle qui pourra reprendre le combat d’aussi bas qu’elle se trouve, Si souvent dans l’histoire des mondes les humbles furent vaincus sans que jamais pourtant le pouvoir parvienne à dormir en paix. ».
...
Petit détail sémantique à l’adresse d’aucun, être vaincu ne suppose pas que l’on aurait pu faire mieux, c’est même un peu le contraire…
Pascal Mathis, un vieil homme dont la forme-de-vie se réduisait à travailler, aller voir la mer, traîner dans les musées de sa région, ballade en voiture et prendre un verre… et aussi à rêver un peu aux fabuleuses formes-de-vie dont il entendait la geste portée par l’air du temps, un vieil homme qui n’accepte pas la vie-nue et lui préfère encore la forme-de-vie-vaincue.
Positions
Beaucoup de questions et quelques perspectives par temps de coronavirus
Il n’est sans doute pas faux de dire que le Covid-19 est une maladie du Capitalocène et qu’il nous fait entrer de plain-pied dans le XXIe siècle. Pour la première fois sans doute, il nous fait éprouver de façon tangible la véritable ampleur des catastrophes globales des temps à venir [1].
...
survient une nouvelle rupture. A partir des années 1980 et plus encore depuis le début du XXIe siècle, on constate un emballement du rythme des nouvelles zoonoses : VIH, grippe aviaire H5N1, qui refait surface périodiquement depuis 1997 et notamment en 2006, SARS en 2003, grippe porcine en 2009, MERS en 2012, Ebola en 2014, jusqu’au Covid-19 (la liste n’est pas exhaustive). Cette fois, les causalités anthropiques jouent un rôle décisif. Un premier facteur tient à l’essor, amorcé dans les années 1960, de l’élevage industriel, en particulier en ce qui concerne le porc et le poulet, les deux chairs les plus consommées à l’échelle mondiale (au point que les os de poulets sont, avec le plastique et les radiations nucléaires, l’un des trois marqueurs géologiques les plus sûrs de l’Anthropocène).
...
second facteur, c’est l’expansion de l’urbanisation et notamment l’essor des grandes métropoles. Combinée à d’autres causes de déforestation et d’artificialisation des milieux naturels, elle conduit les chasseurs en quête d’animaux sauvages à s’aventurer dans des zones jusque-là largement préservées de l’intervention humaine ; mais surtout, en réduisant les habitats des animaux sauvages, elle les contraint à se rapprocher des zones occupées par les humains. Il en résulte une multiplication des sauts d’espèce. C’est le cas du VIH, virus provenant de singes se déplaçant en raison de la déforestation, et c’est aussi le cas d’Ebola, virus provenant de chauves-souris chassées des forêts d’Afrique occidentale et centrale. Ce sont donc bien des transformations induites par l’expansion démesurée de l’économie mondiale, avec ses logiques de marchandisation et son absence manifeste d’attention aux équilibres du vivant, qui favorisent la multiplication actuelle des zoonoses.
...
Qu’en est-il dans le cas du SARS-CoV-2 ? Il est trop tôt pour le dire, car on ne dispose d’aucune certitude en ce qui concerne la chaîne initiale de transmission du virus. La thèse généralement admise met en cause le marché de Wuhan, le rôle de la chauve-souris (d’autant plus vraisemblable que cette espèce est un formidable réservoir viral) et peut-être d’autres animaux sauvages qui y étaient vendus. Mais ces données ne sont peut-être pas aussi assurée qu’il y paraît. Le marché de Wuhan pourrait avoir été le lieu à partir duquel l’épidémie s’est propagé, mais pas forcément son premier point d’apparition. Au vu des enjeux politiques et géopolitiques de la question, et compte tenu du verrouillage de l’information par les autorités chinoises, il se pourrait qu’on ne dispose jamais de données fiables à ce sujet. On peut simplement suggérer que, dans ce cas, il n’y a pas nécessairement de lien entre la diffusion du SARS-CoV-2 et l’essor de l’élevage industriel (sauf si le virus est passé par l’intermédiaire d’animaux d’élevage). Il n’est pas sûr non plus qu’un lien avec l’expansion urbaine puisse être établi (encore que Wuhan est une métropole de 12 millions d’habitants). En revanche, un troisième facteur est ici décisif : c’est l’intensification des flux mondiaux associés à la production des biens et à la circulation des personnes. A l’évidence, le coronavirus ne se serait pas diffusé comme il l’a fait si Wuhan n’était devenue l’une des capitales mondiales de l’industrie automobile. La causalité est en fait double : elle tient à l’essor de la Chine, devenue deuxième puissance économique mondiale (16% du PIB mondial, contre seulement 4% en 2003), mais aussi à l’expansion démesurée du trafic aérien (le nombre de passagers a doublé en quinze ans). De fait, la diffusion du coronavirus correspond très exactement à la carte de densité du trafic aérien mondial
...
Ce sont bien les zones les plus interconnectées et les plus « centrales » du capitalisme globalisé qui ont été d’abord touchées.
...
une maladie comme le paludisme touche 200 millions de personnes et fait environ 400 000 victimes chaque année, sans provoquer beaucoup d’émois.
...
il existe bien d’autres causes de mortalité provoquées par le productivisme capitaliste, qui sont loin de susciter une mobilisation aussi générale que l’actuelle pandémie. On pense à l’effondrement de la biodiversité (combien d’espèces disparues ou décimées ?) ou encore à l’holocauste d’un milliard d’animaux dans les méga-incendies australiens, en 2019. Et même en s’en tenant à la mortalité humaine, la liste est longue et douloureuse : multiplication des cancers liés à l’usage des pesticides ou d’autres substances toxiques ; troubles causés par les perturbateurs endocriniens ; le syndrome métabolique (surpoids, diabète et hypertension) associé à l’alimentation industrialisée et au mode de vie moderne, et affectant désormais un tiers de l’humanité (c’est d’ailleurs la principale co-morbidité entraînant le décès d’un nombre considérable de malades atteints du Covid-19) ; résistance bactérienne liée à la surconsommation d’antibiotiques (dont on estime qu’elle provoque 30 000 morts chaque année en Europe) ; ou encore les morts prématurées provoquées par la pollution atmosphérique (9 millions par an, pour les seules particules fines), etc.
...
conditions systémiques du Capitalocène : le rythme accéléré d’apparition de nouvelles zoonoses (presque une tous les deux ans, désormais), ce qui veut dire que les barrières d’espèces sont de plus en plus ténues ; le fait qu’un bon nombre de ces zoonoses impliquent des espèces sauvages, ce qui était rarement le cas dans le passé (et ce qui signale les effets d’une destruction sans limite des milieux naturels autrefois préservés) ; enfin, la diffusion généralisée et extrêmement rapide de la pandémie, ce qui fait du Covid-19 la première pandémie véritablement globale du monde globalisé. Cela conduit aussi à affirmer que, quelle que soit la mortalité plus ou moins élevée qu’il aura in fine provoqué, le Covid-19 ne sera pas la dernière des grandes pandémies du XXIe siècle, ni sans doute la plus ravageuse
...
puissance de destruction plus ample encore : celle d’un capitalisme pathogène, à la fois écocide et humanicide. Aucune civilisation n’avait jusque-là produit autant de facteurs de multiplication et de généralisation de maladies graves, en même temps que de destruction des milieux vivants. Moyennant ces précisions, on peut bien affirmer que le SARS-CoV-2 est, avec de nombreuses autres causes de mortalité et de destruction, une maladie du Capitalocène. Et si l’on peut dire que le XXIe siècle commence en 2020, c’est parce que le Covid-19 nous fait éprouver, pour la première fois à une échelle aussi globale et avec une brutalité aussi soudaine, ce que seront les catastrophes propres à une époque marquée par la venue à échéance des lourdes factures du Capitalocène. Enfin, dire que le SARS-CoV-2 est une maladie du Capitalocène, c’est aussi, sans minimiser sa dangerosité spécifique, pointer un agent pathogène bien plus meurtrier encore et dont il dépend des humains que nous sommes de débarrasser la planète : le capitalisme lui-même.
...
caractère hautement inégalitaire du confinement. ... l’inégalité est double, face à la maladie et face aux conditions de confinement. Bien des dualités ont été amplement décrites et dénoncées [12] ... Les inégalités raciales recoupent et renforcent bien souvent les clivages sociaux ... flagrante surreprésentation des afro-descendants parmi les victimes du Covid-19 aux États-Unis (70% des décès dans de nombreux états où ils ne représentent qu’un tiers de la population). La surexposition des femmes à la maladie a aussi été soulignée, même si les formes graves et la mortalité touchent, au final, davantage les hommes ... En Afrique, le Covid-19 est aussi apparu comme une maladie des élites, car ce sont bel et bien les membres de celles-ci, habitués aux voyages en avion et intégrés à la jet set transnationalisée, qui ont été les premiers touchés. ... Cela contraste fortement avec Ebola, une maladie venant des zones rurales ... cette pandémie frappe d’abord à la tête. En cela, elle est bien une maladie de la globalisation
...
le fonctionnement déficient de rouages locaux de l’État chinois [20] et la corruption généralisée qui l’affecte, tout autant que la volonté de maintenir à tout prix la vie du Parti ont causé une diffusion de l’épidémie qui aurait pu être réduite de 95% si trois précieuses semaines n’avaient pas été perdues.
...
Hong Kong et la Corée du Sud, semblent être parvenus à mettre en œuvre des mesures de contention précoce et d’atténuation, qui ont permis, du moins dans un premier temps, de contrôler l’épidémie sans bloquer radicalement l’économie. Mais il existe un ensemble de conditions bien particulières qui rendaient cette réponse possible : des caractéristiques géographiques spécifiques, avec des territoires de faible extension et en situation d’insularité ou de quasi-insularité ; une préparation rigoureuse, notamment du fait de l’expérience du SARS de 2003, ce qui a permis d’agir à un stade très précoce de l’épidémie ; des moyens matériels importants permettant notamment le port généralisé du masque, une très grande capacité de test ou encore une pratique massive de la désinfection urbaine (à Séoul, les métros sont entièrement désinfectés après chaque voyage) ; un système de santé performant (7 lits de soins intensifs pour 1 000 personnes, soit un peu plus qu’en Allemagne et plus du double de la France) ; mais aussi l’emploi immédiat de techniques de contrôle de la population (traçage des malades et de leurs contacts par application numérique) [21]. Ainsi, alliant puissance économique et efficience étatique, la Corée du Sud est citée en exemple pour avoir réussi à « aplatir » la courbe de l’épidémie sans trop affecter la machine productive.
c) Les hyperlibéraux darwinistes et les populistes illuminés ont longtemps refusé de sacrifier l’économie aux exigences sanitaires. ... le coût humain de l’inaction sanitaire allait dépasser ce qui était socialement supportable ... tout comme Trump qui, sans prendre toutes les décisions attendues du chef de l’exécutif fédéral, a fini par accepter les mesures sanitaires préconisées par ses conseillers, Bolsonaro a perdu la partie. Il s’est mis à dos tous les gouverneurs et a même vu fondre le soutien de l’armée, comme en témoigne l’épisode assez ubuesque au cours duquel les généraux de son cabinet l’ont empêché de limoger son ministre de la santé, manifestant ainsi qu’il avait perdu la main sur les décisions gouvernementales [22]. Ainsi, les adeptes les plus cyniques d’une économie pure, ne craignant pas d’avouer leur complète indifférence à la vie humaine, ont fini par manger leur chapeau et ont dû se rallier à la tendance globale au confinement général. ... président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador. Considéré par certains comme un héraut de la gauche progressiste, il n’en a pas moins égalé Trump et Bolsonaro par sa façon de mépriser les consignes de prévention, de continuer à faire des meetings, d’embrasser ses admirateurs et de repousser ostensiblement le gel hydroalcoolique tendu à ses ministres. ... parfaite incarnation du « développementisme », qui en est la version progressiste. ... Au total, les cas de Lopez Obrador, Trump et Bolsonaro, montrent combien le fanatisme de l’économie (dans ses diverses variantes) et le fanatisme de la religion se rejoignent et s’entremêlent à merveille. L’hypothèse benjaminienne du capitalisme comme religion n’a jamais paru aussi avérée [24].
...
Il y a dans l’impréparation et le déficit d’anticipation un trait éminemment présentiste qui, notamment en France, a atteint des dimensions criminelles, mais il y a aussi, tout simplement, une forme de déni, lié à la volonté de croire qu’on pourra éviter de prendre des mesures portant atteinte à la bonne marche de l’économie. En France, le revirement est intervenu entre le 12 et le 16 mars, soit entre les deux interventions d’Emmanuel Macron, la seconde annonçant le confinement général du pays [25]. On dit volontiers que les projections de l’Imperial College auraient, là aussi, joué un rôle déterminant : l’ampleur de la mortalité prévisible élève soudainement le coût politique de l’inaction ou du déficit de l’action publique ; la primauté du souci économique n’est plus tenable. ... C’est ici que la responsabilité des politiques de santé passées est considérable ... pas de masques, pas de test, pas assez de lits, pas de culture de la prévention. ... l’Allemagne, dont, curieusement, on parle fort peu. Organisation efficace, moyens matériels importants et qualité du système hospitalier (deux fois plus de lits par habitant qu’en France) explique sans doute un niveau de mortalité plus faible, alors même que les mesures de confinement y sont plus souples (comme c’est aussi le cas en Suède). Le statut d’exception de la puissance dominante en Europe expliquerait-il la possibilité d’une voie en quelque sorte intermédiaire entre celle de ses voisins et celle de la Corée du Sud ?
...
trois pôles principaux : le minimalisme sanitaire libéral-darwiniste ; l’atténuation mise en place par des États bien préparés et dotés de puissants moyens matériels et techniques ; les mesures de confinement généralisé, mises en œuvre de façon plus ou moins autoritaire. ... confinement, qui concerne désormais plus de 4 milliards de personnes dans le monde.
...
Voilà donc bien le plus incroyable. ... Ils ont fait l’impensable et mis l’économie mondiale presque à l’arrêt, entraînant ainsi une récession – et bientôt une crise économique – bien plus considérable que celle de 2008 et qui impose déjà, aux dires du FMI lui-même, la comparaison avec 1929.
...
« sauver des vies » vaut moins en soi que parce que c’est une nécessité pour l’économie elle-même.
...
les zapatistes du Chiapas ont surpris par la précocité et la clarté de leur réaction. Dans son communiqué du 16 mars, l’EZLN déclare l’alerte rouge dans les territoires rebelles, recommande aux conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes de fermer les caracoles (centres régionaux) et invite les peuples du monde à prendre la mesure de la gravité de la maladie et à adopter « des mesures sanitaires exceptionnelles », sans pour autant abandonner les luttes en cours [29]. Cette annonce est d’autant plus remarquable que les autorités de l’État fédéral n’étaient pas alors les seules voix à minimiser le danger de l’épidémie ... les responsables de la santé autonome zapatiste ont partagé les informations disponibles concernant les symptômes de la maladie et ses modes de contagion ; et ils ont recommandé des mesures de prévention et de contention, telles que la suspension des réunions ou la mise en quarantaine des personnes revenant d’autres régions. Mais c’est aux communautés elles-mêmes qu’il est revenu de prendre les décisions qu’elles considéraient pertinentes, en fonction de la situation particulière de chaque lieu.
...
La pandémie provoquée par le SARS-CoV-2 est venue ouvrir une faille entre l’exigence sanitaire de protection des populations et la poursuite du fonctionnement de la machinerie économique. La voie permettant de concilier avec le moins de heurts possibles ces deux préoccupations s’est avérée inaccessible à la plupart des pays, par manque de préparation et de moyens matériels – présentisme, néolibéralisme et asymétries planétaires conjuguant ici leurs effets. La voie cynique d’un sacrifice affiché des vies humaines au dieu Économie a fini par apparaître politiquement intenable. Les mesures drastiques d’endiguement et de confinement qui ont donc dû être prises ont mis à l’arrêt une part considérable de l’économie mondiale. Même si la nouvelle version de l’idéologie dominante globalisée s’emploie à affirmer qu’il n’y a pas de contradiction entre mesures sanitaires et souci de l’économie – la lutte contre la pandémie étant la condition du retour à la bonne marche de la seconde – , il est patent que les politiques adoptées mondialement sont allées, à court terme, à l’encontre des impératifs strictement économiques, au point d’amorcer la plus grave crise économique depuis presque un siècle.
Dans ce contexte, il est évident que les États cherchent à tirer tout le parti possible d’une situation d’urgence sanitaire imposant un contrôle strict des populations : renforcement de l’emprise policière (voire militaire), perfectionnement des techniques de surveillance et de contrôle, notamment à travers le traçage numérique des contacts, mesures d’exception tendant à se pérenniser, dérogations au droit du travail, généralisation du télé-travail et du télé-enseignement, isolement permettant de briser les solidarités et les mobilisations collectives émergentes, etc. La « stratégie du choc », chère à Naomi Klein et consistant à justifier l’imposition de mesures impopulaires par la nécessité de répondre à la gravité de la crise en cours [30], est plus que jamais à l’œuvre
...
plutôt que de considérer uniquement les mesures de confinement comme l’expression abstraite du caractère autoritaire de l’État, comme la quintessence du contrôle biopolitique des populations ou comme la simple perpétuation de la toute-puissance de l’économie (toutes analyses qui sont au demeurant sans doute nécessaires), il serait peut-être bon d’admettre que les mesures drastiques de contention de la pandémie sont, pour les dominants eux-mêmes, lourdes de tensions et de contradictions – comme le sont aussi les enjeux du déconfinement. Malgré le caractère écrasant des formes de domination et leur tendance à se renforcer sans cesse, il ne faudrait pas oublier que les gouvernants et les élites mondiales agissent sous la menace constante d’un niveau de discrédit, de perte de confiance, d’insatisfaction et de colère qui a conduit, au cours des deux dernières années, à des soulèvements populaires d’une ampleur tout à fait inattendue – tendances dont il y a tout lieu de penser qu’elles ne peuvent que s’accentuer à la faveur de la crise du coronavirus.
...
les forces systémiques qui ont conduit le système-monde globalisé au point où il en est n’ont pas magiquement disparues, par la seule vertu d’un virus vengeur . Elles sont toujours à l’œuvre et à la manœuvre – et toujours dominantes. Il est donc plus que probable qu’elles imposent, dès que les conditions sanitaires le permettront, un retour au business as usual – si possible plus sécurisé encore qu’auparavant. ... la tendance à la reprise du cours ordinaire de l’économie devrait l’emporter, en jouant de la nécessité de la récupération et peut-être aussi d’un consumérisme de rattrapage. ... relégueront au second plan les enjeux climatiques et écologiques ... Cependant Deux points d'inflexion semblent presque faire l’unanimité : - la nécessaire relocalisation de certaines productions vitales ; - une revalorisation des services publics, voire un retour de l’État-Providence. ... (néo-)libéralisme autoritaire [34]. ... Trois dimensions se rejoignent ici : une perte de crédibilité des gouvernants et une insatisfaction croissante à l’égard d’une démocratie représentative à bout de souffle (les causes profondes de ces processus étant très directement liées à la subordination structurelle des États vis-à-vis des forces de l’économie transnationalisée) ; un degré d’accentuation des inégalités sociales qui les rend désormais de plus en plus inacceptables ; et, enfin, la conscience devenue aiguë, surtout parmi les plus jeunes générations, des dégâts écologiques induits par le productivisme capitaliste. ... condamnation sans appel des politiques néolibérales appliquées au secteur de la santé, dès lors qu’elles sont la cause directe d’un manque de moyens et d’une impréparation dont la dimension criminelle est apparue aux yeux de tous. A l’inverse, s’est fait jour un immense besoin de services publics, afin de répondre aux exigences de soin, de solidarité et de protection des plus vulnérables. Par ailleurs, les niveaux d’inégalités engendrés par des décennies de néolibéralisme sont apparus avec plus de violence encore au prisme des situations créées par la crise sanitaire ... classes populaires contraintes à travailler pour des salaires devenus doublement indécents, au regard des risques encourus et des morts au champ du labeur, mais aussi du caractère de haute nécessité soudainement reconnue à des tâches jadis méprisées ou mal considérées. En outre, il n’est pas exclu que l’urgence absolue de la crise sanitaire donne plus de consistance sensible à la menace du réchauffement climatique, cette « urgence lente » mais plus redoutable encore que le Covid-19.
...
La colère, pour l’heure contenue, déborde déjà. Colère face au caractère criminel de l’action des gouvernants qui ont soumis l’hôpital public à des cures d’austérité répétées et sont restés sourds aux revendications insistantes des soignants. Colère suscitée par l’impréparation face au risque épidémique ... Les motifs de colère noire ne manquent pas. Certains médecins en appellent à « l’insurrection générale de tous les professionnels de santé » [36]. D’autres entreprennent de traduire en justice les membres du gouvernement. Les actions à venir sont légions. Sous la contention du confinement, gronde une déferlante de colère. Une colère qui n’a rien d’aveugle et qui, au contraire, s’emploie à dévoiler ce que les gouvernants tentent de masquer. Une juste colère, une digne rage, comme disent les zapatistes. De quoi, peut-être, raviver la flamme de la révolte des Gilets Jaunes.
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1249692656894173187
"
corinne morel darleux @cmoreldarleux - 0 - 5 - 9
Tour d'horizon conséquent de Jérôme Baschet sur la double tendance à l'oeuvre entre délégitimation croissante des politiques néolibérales et poursuite de celles-ci, aboutissant à une tension de plus en plus explosive et à l'issue incertaine (appel à la lutte et à la digne rage)
"
Thèmes associés Sciences architecture coronavirus santé
Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont contribué à façonner nos villes. Pendant des siècles, l’un des enjeux majeurs de l’architecture et de la conception des villes a été de permettre la circulation de l’air, jugé coupable de porter avec lui les mauvaises odeurs la peste, le choléra ou la tuberculose.
Le boulevard Saint Germain à Paris lors des travaux haussmanniens en 1887 (gravure) Haussmann a changé la physionomie de Paris, son but était de faire disparaître le choléra. © Getty / Apic
Nous en parlons avec Philippe Rahm, architecte suisse, diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1993.
Il est l'auteur de Le jardin météorologique et autres constructions climatiques (ed. B2).
Hippocrate disait « si on est malade tout seul, c’est qu’on a mangé quelque chose de mauvais. Mais si on est malades à plusieurs c’est que l’air n’est pas bon. Donc il faut changer l’air, le faire circuler ».
Pour tous les médecins du Moyen-Âge, la corruption de l’atmosphère est la cause première de la peste, comme l’affirme par exemple Aldobrandini à Sienne ou Ibn Khatimah à Grenade.
En 1853 Napoléon III et Haussmann font le projet d’assainir Paris grâce à des réalisations architecturales et d’urbanisme mieux adaptées aux contraintes de l’hygiène publique.
Ainsi les transformations urbaines à Paris sont essentiellement dues au choléra.
En l’absence de compréhension des mécanismes épidémiques du cholera qui se propage en réalité dans l’eau, et ignorant l’existence des bactéries, c’est l’air que l’on rend responsable jusqu’en 1883 de la maladie. Mais c’est en fait grâce aux travaux d’Haussmann en sous-sol avec la construction des égouts, la gestion de l’eau potable et des eaux usées que les grandes épidémies de choléra ont disparu dans la capitale.
Pour aller plus loin :
- AOC media : Coronavirus ou le retour à la normale https://aoc.media/opinion/2020/03/09/coronavirus-ou-le-retour-a-la-normale/
- Le Monde : Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont modelé nos villeshttps://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/03/30/comment-les-epidemies-ont-modele-nos-villes_6034868_4811534.html
Ndlr: intuition de l'air vicié
Connu / https://www.youtube.com/watch?v=D--MzO47lA4
"
81 vues - 5,89 k abonnés
Avis présenté par Marie Trellu-Kane (Groupe des Associations) et Olivier Mugnier (Groupe de la Coopération) au nom de la section des Affaires européennes et internationales présidée par Jean-Marie Cambacérès.
Saisi par le Gouvernement le 29 janvier 2020, d’un avis sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, en amont de sa présentation en Conseil des Ministres le 4 mars, et en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrtéiare d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,le CESE a adopté son avis en séance plénière du 26 février avec voix pour, contre et abstentions.
Le CESE constate plusieurs avancées : l’intégration d’un volet programmatique réel, avec des objectifs financiers en développement jusque 2022, l’inscription de la politique de développement dans l’agenda 2030, et un effort certain dans les outils consacrés à l’évaluation. Dans le même temps, il met l’accent sur des pistes d’améliorations qui pourraient accroitre la portée et la cohérence du projet de loi présenté.
Ce présent projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales a vocation à remplacer la loi du 7 juillet 2014 qui prévoyait dans son article 15 une révision obligatoire de ses dispositions, après une période de cinq ans.
Plus d'informations sur la politique de développement de la France sur le site du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Catégorie Actualités et politique 1 commentaire
justinvideoman il y a 1 semaine (modifié)
A faire :
1) éducation des filles
2) planning familial
3) aider à la création d'un système de retraite
4) aider à la création d'une banque de microcrédit réservé aux femmes
Avec ça, moins d'enfants, plus de bonheur, moins de réchauffement climatique, moins de dégradation de la nature...
55 923 vues - 6,1 k - 123 - 421 k abonnés
Le samedi 29 février après l'annonce de l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement pour faire passer en force le projet de réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon était en direct sur Facebook pour dénoncer cet acte antidémocratique. Il a expliqué que cela signifiait une volonté de faire taire l'opposition et a décrypté la malhonnêteté du gouvernement qui a utilisé un conseil des ministres prétendument dédié au coronavirus pour faire passer en réalité le 49.3.
Le président du groupe «La France insoumise» à l'Assemblée nationale a appelé à se rassembler pour ne pas se laisser faire. Il a expliqué que la défense des retraites était une défense de la solidarité entre les femmes et les hommes, indépendamment de leur genre, de leur religion ou de leur couleur de peau. Il a lancé un appel à la lutte et à la résistance.
Catégorie Actualités et politique 1 206 commentaires
Félix Noblia teste des pratiques agricoles alternatives
Une agriculture sans pesticides de synthèse ni labour, des vaches au pâturage…
Pour cet agriculteur, un changement de pratiques agricoles s’impose. Voilà les techniques qu’il expérimente au Pays Basque.
Un agriculteur du Pays Basque expérimente des nouvelles techniques d’agroécologie
Félix Noblia, un agriculteur du Pays Basque, veut faire avancer les choses en terme de pratiques agricoles. Il expérimente de nombreux modèles afin de régler les problématiques de réchauffement climatique. Voilà comment il s’y prend.
Dans le sud-ouest de la France, Félix Noblia expérimente de nombreuses pratiques agricoles qui pourraient régler certaines problématiques de réchauffement climatique. Les techniques d'agroécologie utilisées sont la valorisation des sols, l'association des cultures et l'élevage en pâturage.
L’une de ces pratiques, le « pâturage tournant dynamique », consiste à découper un îlot en de nombreuses parcelles afin de pouvoir déplacer ses vaches. Cela permet d’avoir une viande riche en Oméga 3, d'améliorer la biodiversité avec des prairies permanentes et une meilleure infiltration d’eau dans le sol.
Le choix de Félix Noblia en tant qu’agriculteur est « d’arriver à essayer de concilier l'agriculture biologique avec les pratiques de conservation et de régénération des sols ». Alors que l’atelier d’élevage est parfaitement maîtrisé, il est très « complexe » de ne pas travailler les sols en respectant le « cahier des charges de l’agriculture biologique ».
Ce cahier indique qu’il ne faut pas utiliser d’engrais de synthèse et de pesticides. Cependant, l’agriculteur rencontre de nombreux dilemmes : « On a des difficultés pour gérer l’enherbement, pour avoir suffisamment de fertilité pour faire pousser les plantes. Avoir un système qui concilie tout ça pour produire des calories alimentaires en améliorant la planète, en stockant du carbone, en préservant les ressources en eau, en améliorant la biodiversité et en amenant de la santé dans les assiettes, c'est du travail. »
Afin de régler les problématiques de réchauffement climatique, il est important de coupler le « modèle d’agriculture de conservation des sols » et le « modèle bio ». Toutefois, peu d’agriculteurs français se consacrent à cette expérimentation.
Face à l’urgence, Félix Noblia souhaite contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique : « Si on rapporte ça à des surfaces très importantes, le changement de pratiques agricoles peut régler les problématiques de réchauffement climatique »
visible en + grand écran à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Dx1Y7A
3 960 vues - 491 - 4 - 105 k abonnés
Almir est un chef amazonien. Et sa tête est mise à prix. Son crime? Vouloir protéger la forêt et son peuple… Entretien.
Catégorie Actualités et politique 59 commentaires
Marie Pio il y a 3 heures
Voilà un échange exceptionnel et très enrichissant qui mérite la continuité....
Merci Monsieur Ruffin.
*Transcription : ... ruffin lui propose renc avec coordination rurale ...
16 594 vues - 2,1 k - 9 - 420 k abonnés
Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 17 février 2020 pour rejeter le projet de réforme des retraites d'Emmanuel Macron. Voici la retranscription de cette intervention :
« Aujourd’hui commence le débat parlementaire sur la plus terrible régression sociale de toute la Vème République. Entendons le cri qui monte du pays contre elle. Celui des traminots, des cheminots, des gaziers, des électriciens, des danseurs, des professeurs, des avocats, des égoutiers. Ils donnent l’écho de cette interminable bataille dans la chaîne du temps pour réduire le temps de travail dans la journée, dans la semaine, dans l‘année et dans la vie.
Cette aile de l’Assemblée s’honore d’avoir toujours entendu ce message et d’en avoir été souvent l’avant-garde. La journée de travail à 8 heures, c’est nous. La semaine à 40 ou à 35 heures, c’est nous. Les 5 semaines de congés payés, c’est nous. La retraite à 60 ans, c’est nous. Et toutes ces choses sont défaites par vous.
Renoncez à l’inhumanité de forcer le travail après l’âge. Essayez la souveraineté du peuple. Demandez lui par voix référendaire d’avoir le dernier mot et de trancher le désaccord complet qu’il y a entre nous. Quelle que soit l’ampleur de vos vociférations et de vos propagandes mensongères, nous tiendrons la tranchée aussi longtemps qu’il le faudra et jusqu’à la victoire. Parce que le peuple a toujours eu raison contre vos visées réactionnaires.»
Catégorie Actualités et politique 239 commentaires
18 168 vues - 2,2 k - 15 - 420 k abonnés
Le lundi 17 février 2020, Jean-Luc Mélenchon tenait un point presse à l'Assemblée nationale alors que s'ouvrait le débat parlementaire en hémicycle sur le projet de loi de réforme des retraites. Il a dénoncé une loi bricolée et un pouvoir macroniste dans la confusion la plus totale.
Le président du groupe parlementaire « La France insoumise » a expliqué que la stratégie de dépôt de plus de 20 000 amendements permettrait à la fois de ralentir l'examen du texte pour mener une bataille implacable tout en développant des arguments de fond.
Catégorie Actualités et politique 307 commentaires
Connu / https://wegreen.fr/post/185374
14 010 vues - 2,1 k - 11 - 419 k abonnés
Ah la retraite !
Va-t-on laisser Macron finir le sale boulot ?
30 ans que la droite et ses alliés sociaux-démocrates s’acharnent contre la retraite. Les députés insoumis se battent à l’Assemblée, article après article de loi, pour empêcher la fin du régime de solidarité par répartition. Ils ont déposé plus de 19 000 amendements.
Cette vidéo revient sur 30 ans de mensonges, de manipulations... et montre qu'un autre chemin est possible : celui de la retraite des jours heureux. Pour cela, il faut se battre encore, dans la rue, dans les médias, au Parlement pour les empêcher de tout saccager.
Catégorie Actualités et politique 176 commentaires
10 691 vues - 987 - 11 - 20,1 k abonnés
Une nouvelle journée de mobilisation doit avoir lieu demain contre la réforme des retraites. Où en est le mouvement social ? Le gouvernement peut-il encore reculer ? Que peut l’opposition parlementaire ? Quelle issue à la motion de censure déposée par La France insoumise ? Eric Coquerel, député LFI de la Seine-Saint-Denis, est l’invité de #LaMidinale.
Sur les chiffres du chômage
« C’est le meilleur des mondes : c’est ce que nous propose le gouvernement. À en croire le gouvernement, on se demande pourquoi les Français sont mécontents parce que depuis qu’il est là tout va mieux. »
« Je peux vous annoncer que dans les prochains mois, les chiffres du chômage vont encore s’améliorer. Avec les nouvelles règles d’allocation qui vont sortir des centaines de milliers de personnes des ASSEDIC et de Pôle Emploi, il y aura moins de demandeurs d’emploi en France mais il n’y aura pas plus de personnes au travail. »
« C’est pas le chômage qui baisse, c’est les statistiques du gouvernement. »
« Il y a une misère et une colère qui montent dans le pays et le gouvernement fait mine de ne pas l’entendre. »
Sur le climat social
« On exagère pas quand on parle de dérive autoritaire de régime. »
« Il y a une volonté de vengeance contre les salariés en grève. »
« Je voudrais faire un appel : il faut être solidaire jusqu’au bout de ceux et celles qui luttent [et qui se retrouvent convoqués devant des conseils de discipline]. »
« Je vois une colère, une détermination et une combativité toujours aussi forte chez ceux qui luttent. »
« Il y a une combativité très forte mais il y a aussi une tristesse de ne pas y être encore arrivé [à faire céder le gouvernement avec une grève générale]. »
« Il y a une très grande majorité des Français qui sont contre la réforme des retraites et pour le mouvement. »
« Il y a de nombreuses professions qui rejoignent le mouvement : des professeurs, EDF, des plateformes, des jeunes, des avocats, des pompiers… cet effet tâche d’huile n’est pas terminé. »
« La lutte pour le retrait de la réforme des retraites n’est pas terminée. »
Sur Laurent Berger et la « folie collective »
« Je n’ai pas l’impression d’une folie collective, j’ai l’impression d’un régime néolibéral qu’on a rarement vu aussi brutal en France. Macron c’est Thatcher et Blair à la fois. »
« La folie c’est la mise à bas de notre système social. »
« Il y a un climat détestable et Macron met des braises sans arrêt dans le feu. Tout ça va exploser. »
« Traditionnellement, on a toujours veillé à ne pas taper les syndicats (…). Maintenant force est de constater qu’avec l’épisode sur le vrai/faux âge pivot qu’on a fait mine de retirer (…) on peut penser que Laurent Berger a joué un rôle vis-à-vis du gouvernement qui est un rôle d’appui. »
« Sur la conférence de financement, on fait mine que le jeu est ouvert alors que tout est fermé. C’est indécent. »
Sur la motion de censure LFI refusée par le PCF et le PS
« On a redéposé une motion de censure et les autres groupes doivent en rediscuter aujourd’hui. J’espère qu’ils vont accepter. »
« Les droits du Parlement sont bafoués. »
« On a pas compris ce refus du PCF ou du PS. »
« J’ai tendance à penser que le PCF s’est aligné derrière le PS, ce que je trouve dommage. »
« J’espère que tout ça va être réparé aujourd’hui parce qu’il y a un refus unanime des partis de gauche sur cette réforme des retraites. »
Sur la proposition de référendum du PCF
« Le mouvement social pense qu’il peut obtenir le retrait pur et simple (…). En faisant cette proposition, vous anticipez d’un certaine manière l’échec du mouvement social. Moi je pense que le mouvement social peut faire reculer le gouvernement. »
Sur la journée de mobilisation du 29 janvier
« La grève est l’arme fatale des travailleurs. »
« Si ce pays se met trois jours en grève, secteur public et privé, le gouvernement plie. Il ne tiendrait pas plus longtemps. »
« On travaille avec Olivier Besancenot - que je vois beaucoup en ce moment sur les AG - de créer un comité national de soutien qui pourrait mettre sur la table l’idée d’une marche nationale. »
« Il faudrait une marche nationale à Paris avec un million de personnes : ça permettrait d’amplifier le rapport de force en faveur des grévistes. »
Sur l’unité à gauche et la question de l’alternative politique
« Quand on a un mouvement dont le candidat a fait 19% et a échoué à 600.000 voix près, on se pose la question [d’entrer en campagne pour 2022]. »
« Il faut travailler à la création d’une force politique a vocation majoritaire. »
« Le plus urgent, c’est que quelque chose naisse de ce mouvement social. »
« C’est pas parce que vous additionnez dix logos, que vous êtes assuré de gagner. »
« Jean-Luc Mélenchon est le meilleur candidat pour 2022. »
« Notre problème n’est pas d’incarner déjà une candidature pour 2022 (…), mais de faire en sorte que les gens se fédèrent, se rassemblent, s’impliquent : il nous faut une véritable fédération populaire. »
Catégorie Actualités et politique 166 commentaires
5 446 vues - 972 - 15 - 107 k abonnés
Retrospective 2019, dédicacée à toutes celles et ceux qui luttent. Que cette vidéo soit la hache qui brise la mer gelée en nous.
INVICTUS est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley, qui a soutenu Nelson Mandela dans sa lutte contre l'apartheid. Nous remercions Taranis News, Nnoman, le collectif Justice pour Adama, les Femens, Cerveaux Non Disponible, Extinction Rebellion France, Sea Shepherd France, et Greenpeace pour leurs images et leur combat.
Catégorie Actualités et politique 70 commentaires
28 576 vues - 2,9 k - 39 - 270 k abonnés
Raoul Hedebouw est l’invité de Denis Robert pour un TPA franco-belge spécial « Retraites ».
L’idée d’inviter ce biologiste de 42 ans, porte-parole du PTB le parti des travailleurs de Belgique, est venue au lendemain de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo devenue virale où on voit le député liégeois interroger, au parlement de Bruxelles, son « ministre des pensions » et lui demander de conseiller Emmanuel Macron pour qu’il sorte de l’impasse sociale dans laquelle il met notre pays. En Belgique, où, malgré une retraite prise autour de 67 ans, après plusieurs journées de grèves et de manifestations massives, la retraite à points a été rejetée par la population. Et le gouvernement a du suivre.
En une heure d’échanges intenses, Raoul Hedebouw explique bien pourquoi toute l’Europe des salariés a les yeux fixés sur la France « Si vous échouez et si le projet de réforme passe en France, la contre-offensive libérale va déferler partout où ça résiste encore, à commencer par chez nous. C’est le souhait de la commission européenne.».
Le député belge dont le parti pèse pour environ 20% du corps électoral belge soutient la lutte des grévistes français en allant lui-même manifester chaque week-end avec ses camarades du PTB à Lilles. Il se dit sidéré par les violences policières. Il évoque aussi dans ce TPA la corruption endémique de son pays, les faiblesses médiatiques et la joie de lutter quand les causes sont justes mais difficiles.
.#Europe #Retraites #Lutte
Catégorie Actualités et politique 537 commentaires
Thot - Cursus @thot · 20 min
Forces et faiblesses de l’intelligence artificielle dans la lutte contre la désinformation par @lafropolitain
http://ow.ly/TYQ230qb91c - #IA #infox #désinformation
Forces et faiblesses de l’intelligence artificielle dans la lutte contre la désinformation
cursus.edu
Discussion générale Mme Carole Grandjean M. Stéphane Viry M. Patrick Loiseau M. Joël Aviragnet M. Francis Vercamer M. Philippe Vigier M. Adrien Quatennens M. Jean-Philippe Nilor Mme Fadila Khattabi Mme Muriel Pénicaud, ministre
QUESTIONS
Questions du groupe La République en Marche M. Patrice Anato Mme Albane Gaillot Questions du groupe Les Républicains Mme Isabelle Valentin M. Guillaume Larrivé Question du groupe du Mouvement démocrate et apparentés M. Cyrille Isaac-Sibille Question du groupe Socialistes et apparentés M. Régis Juanico Question du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Stéphane Demilly Question du groupe Libertés et Territoires M. Paul Molac Question du groupe La France insoumise M. Alexis Corbière Question du groupe de la Gauche démocrate et républicaine M. Jean-Paul Dufrègne Question Non inscrit M. Sébastien Chenu
Suspension
QUESTIONS SUR LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE M. le président de séance Questions du groupe La France insoumise M. Adrien Quatennens M. Ugo Bernalicis M. Éric Coquerel Mme Mathilde Panot uestions du groupe de la Gauche démocrate et républicaine Mme Elsa Faucillon M. Pierre Dharréville Questions du groupe La République en Marche Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas Mme Danielle Brulebois Mme Sophie Panonacle M. Nicolas Démoulin M. Gaël Le Bohec Questions du groupe Les Républicains M. Stéphane Viry M. Julien Dive Mme Brigitte Kuster Questions du groupe du Mouvement démocrate et apparentés M. Sylvain Waserman Mme Justine Benin Mme Sarah El Haïry Question du groupe Socialistes et apparentés Mme Marie-Noëlle Battistel Mme Valérie Rabault Questions du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Paul Christophe M. Christophe Naegelen Question du groupe Libertés et Territoires Mme Sylvia Pinel M. M'jid El Guerrab Question Non inscrit M. Sébastien Chenu
Suspension
DÉBAT SUR LA MISE EN OEUVRE DES ORDONNANCES DE LA LOI TRAVAIL Discussion générale M. Boris Vallaud M. Pierre Dharréville M. Bruno Fuchs M. Adrien Quatennens M. Paul Christophe Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas M. Gérard Cherpion M. Michel Castellani Mme Valérie Rabault Question du groupe Socialistes et apparentés M. Boris Vallaud Questions du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Paul Christophe Question du groupe Libertés et Territoires M. M'jid El Guerrab Questions du groupe La France insoumise M. Alexis Corbière Questions du groupe de la Gauche démocrate et républicaine M. Stéphane Peu Questions du groupe La République en Marche Mme Mireille Clapot Mme Marjolaine Meynier-Millefert Questions du groupe Les Républicains M. Fabien Di Filippo Questions du groupe du Mouvement démocrate et apparentés Mme Sarah El Haïry
Connue / https://twitter.com/Federation_MNCP/status/1216747193366974464
"
MNCP @Federation_MNCP · 1h | ASSEMBLÉE NATIONALE |
🏛 La député @MathildePanot a interpellé la ministre du travail sur la politique menée en matière de chômage: "Quand allez-vous arrêter de stigmatiser les chômeurs et les chômeuses pour enfin vous attaquer au chômage !?"
10 - 13
"
Comment peut-on répondre aux violences depuis une vision antipatriarcale et anticapitaliste, pour construire de la vie devant tant de morts ? Comment peut-on construire depuis nos réalités et nos outils une base commune qui nous permette de renforcer l’organisation entre nous, entre les peuples, les collectifs, les quartiers et les organisations ?
... Cette rencontre de femmes a eu lieu dans le village de San Juan Volador, situé au bord de l’océan Atlantique dans la région de Vera Cruz ... « El son del caracol » ... dans l’émission féministe Langues de Fronde de décembre 2019 ... réseau de solidarité entre de nombreuses luttes menées dans tout le pays, fondées sur des objectifs et des valeurs similaires à celles des zapatistes : démocratie directe, solidarité, autonomie. ... En attendant la 2e rencontre internationale de femmes qui luttent appelée par les zapatistes, qui aura lieu fin décembre 2019 au Chiapas ! http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2019/10/31/invitation-a-la-deuxieme-rencontre-internationale-des-femmes-en-lutte/
P.-S.
Le caracol, c’est un escargot ou un coquillage, et surtout leur coquille, dont la spirale fait le lien entre l’intérieur et l’extérieur. C’est l’image choisie par les zapatistes pour représenter le lien entre leurs communes autonomes et le reste du Mexique et du monde. C’est dans cette optique qu’ils et elles ont créé les Caracoles, sortes de chefs-lieux régionaux zapatistes : des lieux de coordination entre municipalités autonomes de la région, où se déroulent les Conseils de bon gouvernement (composés de délégué.e.s élu.e.s des dites municipalités), certaines activités (écoles et cliniques de santé notamment), et qui sont une porte d’entrée pour les personnes extérieures.
Documents associés à l'article : https://rebellyon.info/IMG/pdf/declaration_finale_de_la_2eme_rencontre_de_femmes_du_cni_-_version_francaise.pdf
plateforme internet trouver les fruits et légumes cultivés localement près d’un code postal, qu’ils soient en provenance des producteurs locaux mais aussi des jardins ou vergers de particuliers. L’objectif étant d’arriver à consommer local et donc responsable mais aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire et de (re)créer des liens entre personnes d’un même quartier ou d’un même village.
Les producteurs eux aussi ont la possibilité de vendre leurs déclassés et surplus afin de lutter contre le gaspillage.
Comment soutenir cette démarche?
– Proposer vos surplus de jardins et arbres fruitiers, vous ferez des heureux(ses) c’est certain ! (si vous n’êtes pas intéressé(e) par l’aspect pécunier, vous pouvez reverser les gains générés à une association qui lutte pour la protection de l’environnement).
– Achetez les fruits et légumes sur Le Potager d’à côté c’est participer à la lutte contre le gaspillage alimentaire, consommer de bons fruits et légumes locaux et soutenir un producteur qui dédie son énergie et son temps à mieux vous nourrir.
– Parlez de la plateforme et motivez vos proches de passer à l’action 🙂
En 5 mois, près d’une tonne de fruits et légumes locaux vendus et 200 kilos de surplus pas allés à la poubelle
22 place du champs de mars Ruelle sur Touvre ( itineraire )
Corinne morel darleux @cmoreldarleux · 1h
« Il faut remettre la dignité du présent au cœur de l’engagement : rester debout, digne, ne pas renoncer à la lutte. On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. »
Merci @FrancoisCarrel , notre entretien dans @libe
Corinne Morel Darleux : «Refuser un poste, sortir de la surconsommation, c’est affirmer que...
Après avoir participé à presque tous les partis de gauche, Corinne Morel Darleux est une déçue de l’action partisane, qui n’est plus adaptée, selon elle. Elle se sent désormais à une place plus just…
liberation.fr i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?KimEbg
LYON TURIN @Voiexistante · 7h
Deux mois de boulot pour exclure le #LyonTurin de la liste des projets inutiles? C quoi votre argument?@Laury_anne
@ContactIbanez @fabrizzoli @PatriceSalini @LaurentMauduit
Citer le Tweet
Laury-Anne Cholez @Laury_anne · 16 oct.
Deux mois de boulot pour recenser les luttes contre les #GPII dans toute la France. Et le résultat final est à lire ce matin dans @Reporterre
.#enfin
https://reporterre.net/La-carte-des-luttes-contre-les-grands-projets-inutiles