6,73 M d’abonnés - 13+ - 728 vues - 8 commentaires #Européennes #extremedroite #législatives
Les élections européennes, marquées par une poussée de l'extrême droite dans plusieurs pays, ont provoqué dimanche 9 juin un séisme politique en France, sans pour autant bouleverser les grands équilibres à Bruxelles. La "grande coalition" centriste de la droite (PPE), des sociaux-démocrates (S&D) et des centristes (Renew Europe), au sein de laquelle se forgent traditionnellement les compromis au Parlement européen, devrait conserver la majorité. Les précisions d'Alix Le Bourdon, correspondante de France 24 à Bruxelles.
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tr.: le PPE arrive en tête et renforce ses positions : l'europe est à droite, et même en partie à l'extrême droite, même si cette dernière est divisée sur certains sujets comme la russie ...
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À 8h20, un Grand Entretien spécial consacré aux résultats des élections Européennes 2024, avec Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Il appelle à un "front populaire contre l'extrême droite". Il répond également à François Ruffin, député LFI de la Somme. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-du-lundi-10-juin-2024-1701767
ndlr : Ruffin sait mieux s'adapter à son public (ici sur FI ou là sur BFM populo). De plus, il prend mieux en compte la psychologie en politique. Deux conditions pour gagner dans trois semaines? Valoriser ACT
Accueil | cnajep-LIED : L'éducation populaire pour lutter contre les idées des extrêmes droites
En tant que laboratoire d'idées et observatoire de pratiques, le Cnajep a lancé cette année un chantier qui doit permettre de mieux comprendre et d’analyser ensemble les ressorts de la prolifération des idées des extrêmes droites dans nos sociétés et la progression de ce vote extrémiste, afin de mieux agir.
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sous un habillage parfois séduisant, souvent démagogique, il se concentre sur des « problématiques » qui n’en sont pas et pose des constats erronés avec des solutions qui n’en sont pas.
Il faut l’affirmer haut et fort : l’extrême droite n’est absolument pas un parti pour faire valoir les revendications des travailleur·euses, des retraité·es, des privé·es d’emploi et elle est en totale opposition avec tout ce que défend la CGT.
L’extrême droite est un danger mortel pour les travailleuses et les travailleurs !
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?2tH-Ig
Ça m’étonne ! – 13’30 - L’imposture sociale du Rassemblement national
Le 10 mai 2024
Tous les sondages annoncent une large victoire de la liste menée par Jordan Bardella aux élections européennes. De plus en plus de Françaises et de Français feraient confiance au Rassemblement national pour améliorer leurs conditions de vie, comme l’a illustré le poignant témoignage de Colombe, bénévole aux Restos du cœur, devant la caméra de TF1. Et ça, ça étonne Dillah Teibi. L’extrême droite défend-elle vraiment les intérêts des classes populaires et des petites gens ? Un rapide coup d’œil sur les votes des députés RN à l’Assemblée nationale prouve que non.
journaliste : Dillah Teibi
réalisation : Jeanne Lorrain son : Sylvain Richard
Voir aussi
- Solidaires, « L’extrême droite n’est pas du côté des travailleur.euses ! C’est une imposture ! », 16 janvier 2023 https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/lextreme-droite-nest-pas-du-cote-des-travailleureuses-cest-une-imposture/
- Confédération générale du travail, « 10 points sur lesquels l’extrême droite relève de l’imposture sociale », 8 novembre 2023 https://www.cgt.fr/actualites/decryptage-extreme-droite/10-points-sur-lesquels-lextreme-droite-releve-de-limposture-sociale
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
Clés : Agriculture ; Extrême droite
Le RN, parti des agriculteurs ? Le grand mensonge dévoilé - 14 mai 2024 - 16H40 / Par Lisa Lap
"L’inconsistance du RN et de Bardella sur l’écologie". Basta! s’est penché sur le Rassemblement National et sa, ou plutôt ses lignes politiques, à un mois des élections européennes, quand le parti d’extrême droite vante être celui du peuple que la politique politicienne a abandonné.
Sophie Chapelle a analysé la ligne politique du RN notamment sur les thématiques environnementales, et constate de gros revirements. Sur les pesticides, en 2017 Marine Le Pen était fortement contre. Cette année, épisode de colère agricole, FNSEA omniprésente, et là : le RN se positionne anti normes environnementales. Cela permet aussi de ne pas parler de la question du revenu. Sur la question du prix minimum, le "prix plancher", c’est tout aussi flou, Marine Le Pen et Jordan Bardella disent tout et son contraire. Au-delà des revirements, il y a aussi le discours qui ne se traduit pas dans les votes. C’est le cas notamment pour le pouvoir d’achat ou l'agriculture bio. Le RN a également partager le visuel “Garantir la préservation des terres agricoles face à l’urbanisation excessive”, encore dans cette stratégie d’être du côté des agriculteurs, alors que dans les votes, c'est tout l'inverse.
Au niveau européen, la campagne de com sur la défense du petit agriculteur est mise à mal par la défense des plus gros quand il faut voter la politique agricole commune.
Basta! a décidé de se pencher sur la stratégie du RN pour qui le discours diffère fortement des actes politiques, et est bien loin du parti "proche du peuple" qui défend sa population précarisée.
Luttes Alternatiba
Mis à jour le 25 avril 2024 à 17h20 - Durée de lecture : 5 minutes
Les groupes locaux d’Alternatiba Paris, Lyon et Montpellier quittent leur organisation initiale pour créer Action Justice Climat. Avec pour idée de lier plus étroitement écologie, lutte sociale et combat contre l’extrême droite.
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officiellement un divorce à l’amiable. Une scission politique ... acronyme, AJC, à prononcer « Agissez ! ». Un nouveau nom pour de nouvelles orientations axées autour de trois piliers : l’écologie populaire, les alliances avec les syndicats et autres organisations et la lutte contre l’extrême droite. ... Léa Geindreau, 29 ans, porte-parole du groupe parisien. ... désormais parler d’urgence climatique en la liant à l’urgence sociale ... Le slogan « fin du monde, fin du mois, même combat » créé durant les manifestations des Gilets jaunes est plus que jamais d’actualité. Paris s’était également allié au Front de mères pour ouvrir la maison de l’écologie populaire de Verdragon, ainsi qu’avec les raffineurs de Grandpuits en 2021. L’an passé, ils étaient de toutes les manifestations contre la réforme des retraites
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Pour lutter contre la récupération de l’écologie par l’extrême droite, Alternatiba Lyon s’est allié à d’autres acteurs. « Nous faisons partie de l’interorganisation Fermons les locaux fascistes, réunissant des syndicats, des associations et des collectifs antifa. On fait aussi des tractages, de la sensibilisation, du plaidoyer », poursuit Justine. ... Urgence Palestine ... le militantisme soutenable afin d’éviter « de reproduire des logiques de burn out militant »
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Une médiation a été menée entre les Parisiens et le réseau national, dont les bureaux sont décentralisés
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« Pour nous, il ne s’agit pas de différences stratégiques, mais plutôt de nuances sur certains sujets comme la façon de lier écologie et justice sociale », confie Gaspard Tamagny, membre de l’équipe d’animation d’Alternatiba global. ... l’enjeu de la massification reste essentiel ... Tour Alternatiba à vélo ...
#RDLS167 : Viser l'unité du peuple dans la lutte pour la paix et contre les racismes - 15 nov. 2023 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Dans ce 167e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur les dernières actualités.
Il commence par parler du conflit au Proche-Orient, pour rappeler l’importance des frontières dans les conflits internationaux. Dans le monde, 75% des nations ont des différends frontaliers. Ils peuvent conduire à des conflits armés. Il rappelle à cet égard les conflits liés aux frontières : en République démocratique du Congo, en Arménie, au Yémen…
Jean-Luc Mélenchon revient sur la théorie du « choc des civilisations » de Samuel Huntington, soulignant ses limites conceptuelles et son utilisation pour justifier des politiques de domination. Au XXIème siècle, elle s’ajoute au concept de « guerre totale » et donne lieu à ce qu’on nomme « le nettoyage ethnique ». Voilà le contexte dans lequel se déroule le conflit au Proche-Orient.
Il explique alors l’importance des mots dans les relations internationales, rappelant que l'utilisation du terme "terrorisme" exclut le concept de "crime de guerre". Le droit international doit être la référence pour condamner les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité.
Il revient alors sur la nécessité d’un cessez-le-feu, ce qu’il soutient dès sa première déclaration suite aux attaques du 7 octobre 2023. Il critique le manque de réaction immédiate en ce sens. Il plaide donc pour une intervention forte de la France pour le cessez-le-feu et souligne les risques d'une guerre généralisée dans la région.
Jean-Luc Mélenchon souligne ensuite l'impact des conflits étrangers sur la politique nationale. Pour obtenir une majorité, le « bloc bourgeois » se rassemble sur des positions concernant le conflit, malgré leurs appartenances politiques diverses. Face à cela, la lutte contre le racisme est un élément clé de l'Union populaire et de l'unité du peuple français. Il critique ceux qui prétendent lutter contre l'antisémitisme tout en alimentant l'islamophobie, notamment le Rassemblement national.
Il critique alors l’organisation de la marche contre l'antisémitisme du 12 novembre 2023, affirmant que l'absence de l'appel à la lutte contre tous les racismes a empêché beaucoup de monde de participer. Il souligne la nécessité d'une mobilisation massive contre tous les racismes, l’antisémitisme et l’extrême droite et appelle les insoumis à manifester samedi 18 novembre à cet égard.
SOURCES
- Les frontières disputées et conflictuelles dans le monde : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/conflits-differends-frontaliers
- Yémen: pire catastrophe humanitaire au monde : https://press.un.org/fr/2018/cs13586.doc.htm
- RDC : près de 7 millions déplacés par les violences : https://news.un.org/fr/story/2023/10/1140132
- Les menaces de mort envers LFI font craindre une escalade des violences contre les élus : https://www.lopinion.fr/politique/les-menaces-de-mort-envers-lfi-font-craindre-une-escalade-des-violences-contre-les-elus
- Permanences et renouveau de l’antisémitisme en France : https://www.cairn.info/revue-communications-2020-2-page-63.htm
François Ruffin face à cinquante nuances de droite extrême - Publié le 10 novembre 2023
Retrouvez François Ruffin sur le plateau de L'Evénement sur France 2, jeudi 9 novembre, face à Gérald Darmanin, Jordan Bardella, Marion Maréchal Le Pen, Sabrina Agresti et Aurélien Pradié.
Les 21 et 22 octobre prochains, l’Institut La Boétie vous invite à assister à un colloque exceptionnel « Extrême droite *
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Samedi, de 10h30 à 11h : Introduction par Clémence Guetté, co-présidente de l’Institut La Boétie : « Thèses stratégiques pour vaincre l’extrême droite »
Samedi, de 11h à 12h30 : https://www.youtube.com/watch?v=PFj-2yI5LSU
- Plénière : Médiatisation de l’extrême droite et extrême droitisation des médias
Pauline Perrenot, journaliste, membre d’Acrimed, autrice de « Médias et extrême droite : la grande banalisation »
René Monzat, journaliste, auteur de « Enquêtes sur la droite extrême »
Samuel Bouron, maître de conférences en sociologie, auteur de « Entrer en politique par la bande médiatique ? »
Samedi, de 13h30 à 15h :
- Atelier 1 : Plutôt Hitler que le Front Populaire ? Les dominants et l’extrême droite
Marlène Benquet, co-responsable du département de sociologie, co-autrice de « La finance autoritaire: vers la fin du néolibéralisme »
Ugo Palheta, sociologue, spécialiste de l’extrême droite - Atelier 2 : Groupuscules d’extrême droite : implantation, idéologie, formation
Mathieu Molard, rédacteur en chef de StreetPress
Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde - Atelier 3 : Le programme économique du RN : derrière l’imposture sociale, l’offensive néolibérale
intervenant·e à venir
Samedi, de 15h30 à 17h :
- Atelier 4 : Racisme et fascisme
Ugo Palheta, sociologue, spécialiste de l’extrême droite
Solène Brun, sociologue, co-autrice de Sociologie de la race - Atelier 5 : Sociologie des militants et des cadres du Rassemblement national
Raphaël Challier, sociologue, co-auteur de « S’engager au Front national pour ne plus être des “cassos” »
Safia Dahani, docteure en sociologie, co-autrice de Sociologie politique du Front national, enquêtes de terrain sur l’extrême droite - Atelier 6 : Le style de l’extrême droite : médiévalisme et littérature réactionnaire
Vincent Berthelier, chercheur, auteur de « Le Style réactionnaire. De Maurras à Houellebecq »
Isabelle d’Artagnan, historienne médiéviste
Samedi, de 17h30 à 19h :
- Atelier 7 : Le genre de l’extrême droite : antiféminisme et fémo-nationalisme
Safia Dahani, politiste, EHESS
Fanny Gallot, historienne spécialiste du genre, co-responsable du département d’histoire
Cassandre, streameur spécialisé sur les questions de genre et LGBT - Atelier 8 : Extrême droite, Europe et Monde : visages internationaux de l’extrême droite
Thomas Portes, député LFI-NUPES, créateur de l’Observatoire national de l’extrême droite
Pablo Stefanoni, journaliste, docteur en histoire, auteur de « La rébellion est-elle passée à droite ? »
Marlène Benquet, sociologue, co-autrice de « Alt-Finance: How the City of London Bought Democracy » - Atelier 9 : Une histoire de l’extrême droite en France
Ludivine Bantigny, maîtresse de conférences en histoire
René Monzat, journaliste, auteur de « Enquêtes sur la droite extrême »
Dimanche, de 10h00 à 12h : Plénière : Qui vote pour l’extrême droite ? Structure sociale et motivations électorales du bloc d’extrême droite
Yann Le Lann, maître de conférences en sociologie, collectif Quantité Critique
Safia Dahani, politiste, EHESS
Raphaël Challier, sociologue
Violaine Girard, sociologue, co-autrice de « Le vote FN au village: trajectoires de ménages populaires du périurbain »
Félicien Faury, docteur en sciences politiques, auteur de « Vote FN et implantation partisane dans le Sud-Est de la France : racisme, rapports de classe et politisation »
Dimanche, de 13h00 à 14h30 : Plénière : L’écologie et l’extrême droite : écologie réactionnaire et climato-négationnisme
Antoine Dubiau, chercheur en écologie politique, auteur du livre Écofascismes
Ève Gianoncelli, politiste, autrice de « Des racines du socialisme à la politique chrétienne par la racine : l’union radicale conservatrice et ses limites »
Sylvain Laurens, sociologue, co-auteur de « Les gardiens de la raison. Enquête sur la désinformation scientifique »
Claire Lejeune, co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie
Connu / TG le 22/10/23 à 18:32
82,1 k abonnés - 741+ - 10 804 vues - 99 commentaires #Amfis2023
Jean-Luc Mélenchon et Yolanda Díaz, ministre du Travail espagnole et cheffe de file de Sumar, dialogueront aux #Amfis2023 le 24 août à 17h30.
Ecole et Extrême droite avec Laurence de Cock - Sortie le 25 juin 2023 / Gauche Ecosocialiste 34
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Lors de la journée de lancement de la Gauche Ecosocialiste 34 le 24 juin 2023, Laurence de Cock est venue nous présenter la vision de l'école par l'extrême droite et de la porosité de ses idées dans la société.
Connu / TG le 26/06/23 à 15:17
"de mon temps", égalitarisme école anti-égalitaire / tri social darwinien raciste = inégalité juste. Ennemi : la sociologie de l'éducation ; fustige la pédagogie concurente des savoirs (pédagogisme) ; rapport à l'autorité, à l'adhésion, à une militarisation ; contenu de l'enseignement : crispations fortes sur le retour du roman national en histoire (éluder la repentance, le colonial, revenir au petit français, gaulois, clovis, enseign syllabique confforme à vision verticale de l'école, caporalisant) la laïcité, outil de répression anti-musulmans ; fortes porosités avec le journal Marianne courant souverainiste, chevenementiste, a déroulé tapis rouge à l'extrême droite ... se démarquer de cette gauche. Ex. La Manif pour tous, journée du retrait de l'école, ça revient. Spectacle attaqué / éducation à la sexualité, lgbt phobie ... interruption des lectures par les dragquin les zemmouriens ; bien organisés sur les réseaux sociaux, rendre public le nom d'un enseignant = cyber harcèlement, l'admin/institution ne met rien en place ... répond par la panique ; idem années 30 ... réseau de parents vigilants, dénoncer ce qui ne va pas dans leur sens ...
Que faire ? Repolitiser la q de l'école publique dans 2 directions à gauche : - l'esprit critique face à la soumission (interdit les questions) ; les contenus d'enseignement, relégitimer le doute, la pensée, l'école, espace de la conflictualité
- 2ème axe réaffirmer l'urgence de la démocratisation scolaire, les bifurcations prématurées ex à 12 ans ! quelle école publique désirable pour ne pas la quitter, école polytechnique, non hiérarchisée,
2 chantiers possibles pour une gauche écosocialiste, ya aura d'autres.
Mis à jour le 29 mai 2023 à 14h56 - Durée de lecture : 6 minutes - Politique
Édito — Politique
L’emploi de concepts d’extrême droite par M. Macron et ses ministres révèle le vacillement du pouvoir qu’ils représentent. C’est la tentative de reprise en main d’une civilisation mortifère qui sent sa fin venir.
Emmanuel Macron et son gouvernement sont-ils en train de reprendre sans scrupule les éléments de langage de l’extrême droite ? Après une série de faits divers et la mort de plusieurs agents publics, voilà que la France plongerait selon eux, dans « un processus de décivilisation » contraire « au sens de l’histoire ».
... ce concept est également le titre d’un livre écrit en 2011 par Renaud Camus ... Il y a quelques mois, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, parlait de « l’ensauvagement » des quartiers populaires — autre terme repris à l’extrême-droite. L’usage de ces mots est un choix prémédité. Une stratégie du choc et de la sidération dans une bataille culturelle, de plus en plus acérée.
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l’ordre établi défend son modèle de société à tout prix. D’un côté, le gouvernement traite les chercheurs qui remettent en cause son hégémonie de « terroristes intellectuels », de l’autre, il vante de manière réactionnaire la civilisation occidentale et les valeurs qu’elle charrie, le progrès technique, l’individualisme ou encore la soi-disant prospérité économique.
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Aujourd’hui, les bouleversements écologiques sont tels qu’ils font voler en éclat nos certitudes et nos représentations ethnocentrées. La Terre se dérobe sous nos pieds et la Civilisation et le Progrès que l’on érigeait en emblème s’écroulent. C’est une remise en cause profonde de notre monde. Une décivilisation nécessaire. À l’ombre des catastrophes, des vérités nouvelles éclatent au grand jour. C’est notre société toxique, dans son rapport à la nature et à l’Autre, qui est profondément et imminemment violente.
On dépense des sommes gigantesques pour tuer les sols, empoisonner les gens, appauvrir les pays du Sud, abattre des milliards d’animaux ou repousser des migrants à la mer. L’historien camerounais Achille Mbembe parle de « nécropolitique » pour évoquer cette civilisation moderne jonchée de cadavres où « l’administration méthodique de la mort » mobilise la science, l’armée, l’industrie et la technique.
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« La nature selon l’homme blanc est quelque chose de dangereux, de violent, un état d’avant la société, un état que la civilisation vient recouvrir et remplacer, décrit le philosophe Baptiste Lanaspeze
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Il y a 50 ans, Claude Levi-Strauss pourfendait « les tenants de l’évolutionnisme culturel » dans Race et histoire. Toutes les sociétés ne suivent pas la même trajectoire linéaire. Il n’y a pas de fin de l’histoire ou d’aboutissement logique qui nous entraînerait inévitablement vers la démocratie libérale. Après lui, son disciple Philippe Descola faisait voler en éclat la séparation entre nature et culture, cette frontière hermétique érigée par la civilisation moderne, qui nous a coupé du reste du vivant.
L’anthropologie anarchiste n’est pas non plus en reste. Dans Archéologie de la violence, Pierre Clastres relativise l’idée que les sociétés autochtones, dites proches de la nature seraient sans foi ni loi, brutales ou barbares — une manière pour les colonisateurs d’asseoir et de justifier symboliquement leur domination. Dans Homo Domesticus, James C. Scott, montre, au contraire, que c’est l’avènement des grandes civilisations qui a entraîné une régression massive de la qualité de vie, avec une montée de l’esclavage et de la faim.
David Graeber, dans son livre posthume Au commencement était… révèle que l’époque des Lumières, dont on se targue tant, n’est en rien une invention occidentale. Ses théories sur l’Égalité et la Liberté ont été nourries par le contact avec des peuples indigènes, et notamment les communautés iroquoises ou Algonquins
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Nous devons apprendre à « Rester barbare » (Louisa Yousfi) pour ne pas être écrasés par le rouleau compresseur de l’uniformité ... La décivilisation est une chance, elle nous ouvre aux autres, humains et non-humains. « Le monde que nous voulons est fait de beaucoup de mondes », affirment les zapatistes. À la Civilisation, préférons donc le « Plurivers » !
Connu / https://mastodon.top/@redfrog@mamot.fr/110451038273810933
"
Jean Gautier a partagé 6 h redfrog@mamot.fr Neoresistant@mamot.fr redfrog @redfrog@mamot.fr
"
Michaël Fœssel, philosophe et auteur de Récidive. 1938, se penche sur notre démocratie qui semble ...
Connu / TG le 5/05/23 à 19:22
Transition énergétique - Alternatives Temps de lecture : 12 minutes 4 commentaires #interviews #climat #energies renouvelables
Expert de l’énergie, le chercheur Cédric Philibert s’interroge dans un livre sur l’hostilité française aux éoliennes. Pour lui, notre retard sur les renouvelables est dangereux, alors que l’arrivée de nouveaux réacteurs nucléaires reste hypothétique.
Cédric Philibert est un analyste de l’énergie et du climat. Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, il enseigne à Sciences Po-Paris. Il a travaillé de 2000 à 2019 à l’Agence internationale de l’énergie. Il a publié en mars aux éditions les Petites Matins Éoliennes, pourquoi tant de haine ?.
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Fédération environnement durable, de l’association Vent de colère, etc ... Beaucoup des arguments que ces groupes utilisent sont nés aux États-Unis et en Australie dans les cercles d’extrême droite financés par les lobbys des énergies fossiles
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L’Allemagne a doublé sa production d’énergies renouvelables entre 2010 et 2021 et réduit dans le même temps de 35 % sa consommation de charbon.
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l’opposition du RN peut en fait sembler surprenante. Même si la France n’a plus de grands fabricants de turbines pour éoliennes, comme les Danois, les Allemands ou les Espagnols, l’industrie française demeure présente sur l’ensemble du secteur éolien. On produit des pales, des mâts, des nacelles, et nous disposons de développeurs compétents qui réalisent des projets éoliens en France et à l’étranger.
Et l’énergie éolienne, le vent, n’a pas à être importée. Comparé aux fossiles, c’est un bénéfice considérable en termes d’indépendance. On importe certes un peu de terres rares pour les éoliennes maritimes, les développeurs peuvent avoir une estampille étrangère, et les turbines ne sont pas forcément fabriquées en France. Mais une fois que les éoliennes sont en place, c’est 100% local dans la source d’énergie. Un « patriote » devrait en toute logique s’en réjouir.
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j’en veux beaucoup aux parlementaires écologistes et LFI à l’Assemblée nationale, qui n’ont pas su faire la part des choses et hiérarchiser les problèmes.
Non pas que la biodiversité soit un moindre problème que le changement climatique. Mais les atteintes locales à la biodiversité entraînées par certains projets d’énergies renouvelables comme les éoliennes ou le solaire ne représentent rien par rapport au fait que c’est un outil majeur pour lutter contre le changement climatique. Or, le changement climatique est lui-même devenu une des grandes causes d’érosion de la biodiversité.
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Les écologistes se sont finalement abstenus sur le projet de loi sur les énergies renouvelables voté en janvier [1]. Et ont contribué avec toute la gauche à interdire pratiquement toute grande centrale solaire au sol. https://www.liberation.fr/politique/energies-renouvelables-grace-au-soutien-annonce-du-ps-le-projet-de-loi-bien-parti-pour-etre-adopte-20230110_J4TNEUFSG5F6JCSD6LB7WGOIVI/
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le coût descend à 0,5 euro par watt, contre 3 euros pour la centrale sur un toit. ... il nous faut passer de 20 gigawatts (GW) solaires installés actuellement en France à 125 GW. On ne peut le faire rapidement et sans dépenser trop que si on accepte d’en mettre la moitié au sol. Ce qui prendra 100 000 hectares ; ce sera le dixième de la surface qu’on utilise aujourd’hui pour produire des agrocarburants.
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Il en faut de la sobriété. Il faut moins de SUV, moins d’avions, manger moins de viande de bœuf. Mais ce n’est pas la sobriété qui va nous permettre de diviser par six les émissions mondiales annuelles de CO2, et au moins par dix les émissions des pays riches. On ne va pas diviser par dix la taille de l’économie française, même si on accepte d’avoir des secteurs en décroissance comme le transport aérien.
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Parmi les anti-éoliens d’extrême droite, une des inspirations est leur combat contre l’Europe
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Qu’on réussisse enfin à construire des réacteurs post-Fukushima avec des sécurités nouvelles dans des délais contrôlés et dans des coûts contrôlés, c’est hypothétique mais pas impossible. La prolongation des centrales à plus de 60 ans me semble en revanche moins probable. Et qui aujourd’hui dans le monde exporte du nucléaire ? La Russie et la Chine, et cela reste un petit marché.
L’essentiel est ailleurs. L’essentiel de la bataille mondiale contre les énergies fossiles se joue sur le plan des énergies renouvelables. Le marché des énergies renouvelables sera dix fois plus important que celui du nucléaire.
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il nous faut beaucoup d’électricité bas carbone bon marché. Et en fin de compte, les énergies renouvelables électriques ont battu les autres à plate couture, par leur flexibilité, par leur polyvalence. ... La première réponse à la variabilité des renouvelables, c’est de toujours associer l’éolien et le solaire dans des proportions qui respectent le mieux les variations saisonnières de la zone de la demande. C’est la première chose à faire avant de parler de stockage ou d’hydrogène.
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il faut aller vers l’objectif de 100 % en 2050. Et si en 2040 on a du nucléaire nouveau qui arrive et que le nucléaire ancien se porte encore très bien - ce que l’on ne peut pas prédire - on ralentira éventuellement le développement des énergies renouvelables. Mais c’est de la folie de ralentir maintenant, cela nous met dans une situation très difficile.
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ce qu’on fait actuellement – installer 1 GW d’éolien et 1 ou 2 GW de solaire par an – est loin d’être suffisant. Il faut d’urgence doubler ou tripler ce rythme. Sinon, on va être structurellement déficitaire et importateur. Ce sera peut-être de l’énergie qui sera de moins en moins carbonée parce que nos voisins seront passés aux renouvelables. Mais si on veut retrouver une forme de souveraineté énergétique, ce n’est pas ce qu’il faut faire.
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Le Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] vient de reconnaître dans son rapport de mars que c’est l’éolien et le solaire qui offrent les plus grands potentiels de réduction des émissions de CO2 d’ici 2030. Et à échéance de 2050 encore bien davantage. Je suis pro-éolien car je combats le changement climatique. Je ne peux pas attendre 15 ans pour avoir de nouveaux réacteurs nucléaires qui seront peut-être, voire pas, délivrés.
Propos recueillis par Rachel Knaebel
Photo de une : Un champ d’éoliennes en Allemagne/©MB.
Notes
[1] Les élu·es LFI ont décidé de voter contre.
L’EXTRÊME DROITE ET L’ÉCOLOGIE SONT-ELLES COMPATIBLES ? - 24 avr. 2023 / BLAST, Le souffle de l'info
755 k abonnés - 4,5k+ - 75 739 vues - 1 025 commentaires #Écologie #Politique #ExtrêmeDroite
C’est un débat qui a créé la polémique mais qui en réalité pose des questions bien plus larges sur l’écologie politique. Le 13 avril, Hugo Clément est allé débattre d’écologie avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, chez Valeurs actuelles.
La présence du journaliste à une soirée organisée par un média d’extrême droite condamné pour injure raciste et provocation à la haine a enflammé les réseaux sociaux. D’un côté, les personnes qui le soutiennent et trouvent courageux et nécessaire d’aller débattre avec l'extrême droite sur ces sujets, de l’autre celles qui l’accusent de banaliser et légitimer le Rassemblement national. Au-delà des affrontements, cet événement raconte l’évolution de l’écologie politique. Le Rassemblement national comme tous les autres partis commencent aujourd’hui à parler d’urgence écologique. Ses figures comme Jordan Bardella, mettent de plus en plus en scène leur volonté d’agir sur le sujet tout en décriant les autres partis et donc en cherchant à s'approprier l’écologie.
L’urgence écologique redéfinit les lignes politiques et oblige les partis à se positionner mais elle devient aussi une porte d’entrée au confusionnisme dès lors qu’elle est présentée comme un combat pur. Pour le dire autrement, le défi écologique ne doit pas faire oublier les droits humains ou la démocratie. Et surtout il est profondément politique. Il amène donc avec lui son lot de débats et de conflits. Car si aujourd’hui tous les bords politiques reconnaissent que la planète brûle, ils ne proposent pas du tout les mêmes solutions, la même ambition ou encore la même vision du monde. Et surtout les programmes n’ont pas la même efficacité face aux défis actuels.
Peut-on penser que tous les partis politiques seront en mesure un jour de proposer des mesures ambitieuses sur l’écologie ? Une écologie d’extrême droite peut-elle exister ? L’écologie peut-elle être transpartisane ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz.
Pour aller plus loin :
https://reporterre.net/N-en-deplaise-a-Hugo-Clement-l-ecologie-est-forcement-politique
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/21/dominique-bourg-et-cyril-dion-le-dereglement-climatique-n-est-pas-une-realite-naturelle-mais-un-probleme-hautement-politique_6170397_3232.html
https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/200423/lutter-pour-le-climat-est-inherent-au-combat-contre-l-extreme-droite
https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-eco-intellectuels-100-penseurs-pour-comprendre-l-ecologie-4374606
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/14/l-enjeu-du-manque-d-eau-trou-noir-de-la-pensee-du-rassemblement-national_6169442_823448.html
https://www.lagrandeconversation.com/ecologie/le-programme-energetique-de-marine-le-pen-tout-pour-les-energies-fossiles-rien-pour-le-climat/
• RALENTIR OU PÉRIR...
Entretiens Blast :
Une dictature verte n’est pas la solution avec Dominique Bourg • UNE DICTATURE VER... https://www.youtube.com/watch?v=QTcUGdXmWv4&t=0s
Effondrement : est-ce que tout est vraiment foutu ? Avec Pablo Servigne • EFFONDREMENT : ES... https://www.youtube.com/watch?v=hP_mZQy2djg&t=1904s
50 ans de sabotage : la responsabilité criminelle des lobbies fossiles avec Christophe Bonneuil • 50 ANS DE SABOTAG... https://www.youtube.com/watch?v=FK7Qr4HOgJk&t=0s
Partition
00:00 : Introduction
02:20 : L'écologie est politique
08:26 : Le RN : un parti écologiste ?
14:22 : Le RN doit-il devenir écologiste ?
19:27 : Les limites d'une écologie transpartisane
22:41 : Conclusion
Journaliste : Paloma Moritz
Assistance, recherches : Lison Segue
Monteurs : Alexandre Cassier, Camille Chalot
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat
Production : Sophie Romillat
Directeur du développement : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
748 k abonnés - 21k+ - 374 481 vues - 2 381 commentaires #Darmanin #Intérieur #ExtrêmeDroite
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Entre son débat avec Marine Le Pen, son rapprochement avec les syndicats de police ou ses remarques jugées antisémites, qui est le ministre de l'Intérieur ? Portrait signé Salomé Saqué.
Journaliste : Salomé Saqué
Montage : Camille Chastrusse Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Adrien Colrat Réseaux Sociaux : Maxime Hector Production : Thomas Bornot Direction des programmes : Mathias Enthoven
Connue / https://mastodon.top/@jbouchez@mstdn.social/110216524826030187
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Bertrand P a partagé 1 h *
jbouchez@mstdn.social InsoumisCbv@mamot.fr JBouchez @jbouchez@mstdn.social
Gérald #Darmanin, ministre de l'Intérieur français, accusé de viol, catho intégriste-nationaliste et d'extrême-droite. Et après on se demande pourquoi la flicaille est de plus en plus violente en France...
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L'entretien d'actu
« FRDETER », c’est le nom du canal d’extrême-droite sur Telegram qui incitait à des actions violentes notamment à l'encontre de la communauté musulmane du Wazemmes, à Lille. Mais pas seulement. Des élus de gauche, des journalistes ou encore des militants associatifs nommément désignés, figurent parmi la liste des cibles potentielles de cette organisation que l'on pourrait qualifier de terroriste.
C’est Tajmaât, qui se présente comme une « plateforme collaborative pour les Maghrébins » qui a révélé l’existence de groupuscule néonazi FRDETER après l’avoir infiltré pendant deux semaines. Dimanche 2 avril, Tajmaât a publié une longue série de messages qui nous renseigne sur le fonctionnement de ce canal, plutôt bien organisé, et publie la teneur de certains échanges qui glacent le sang. Dans sa présentation, la boucle Telegram aux 7 300 abonnés, indique qu’ont été créées « plusieurs groupes de discussions menant aux 95 départements, pour pouvoir s’aider entre [nationalistes] dans toute la France ». En guise de logo, le canal arbore une croix celtique, un symbole repris par les mouvements d’extrême droite en Europe. Les modérateurs du groupe sont chargés de surveiller et de recruter les personnes plus actives.
Les différents groupes liés à FRDeter ont été fermés à la demande de Gérald Darmanin, le ministère de l’intérieur « travaille aux suites judiciaires à donner ». Quel est le profil de ces identitaires abonnés au groupe FRDETER décidés à commettre des attentats ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles actions violentes étaient en préparation ? Est-ce que la menace est aujourd’hui écartée ? On en parle avec Emma Audrey journaliste Grand Reporter notamment à Média 25, un média indépendant dans le Doubs et à Radio bip, une radio associative qui émet à Besançon. Elle travaille notamment à l’archivage des échanges qui ont circulé dans ces boucles Telegram.
Connu / TG le 20/02/23 à 20:32
Premier article dans la presse pour l'ODED32 (observatoire des extrêmes droites)
Catherine Couturier a été agressée pour la quatrième fois. Cette fois-ci, les murs sont affichés, la porte a été murée et des inscriptions d’extrême droite ont été taguées de toute part autour. L’une d’elles dit clairement « ferme-là ». Les voyous d’extrême droite s’adressent […]
⚠️ La permanence de la députée insoumise de la Creuse Catherine Couturier a été agressée pour la quatrième fois https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/les-syndicats-fdsea-et-ja-de-la-creuse-murent-la-permanence-de-la-deputee-catherine-couturier-on-veut-des-excuses-publiques_14237373/. Il est temps que paix et sûreté soient clairement garanties par l’État républicain. Sinon une escalade est à redouter.
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ils annoncent leur but : la faire taire. Ce type de menace en direction d’un parlementaire est puni sévèrement par la loi. Comme on le sait, depuis l’antiquité puis depuis les États généraux de 1789, la personne d’un parlementaire est « sacrée », inviolable, in-menaçable. Il y a donc de lourdes amendes (jusqu’à quinze mille euros) et de la prison ferme prévue pour ceux qui tentent d’obtenir un vote ou une action d’un député sous la menace. Ce n’est donc pas une affaire personnelle que celle-ci. C’est alors au procureur de la République de se saisir pour que la démonstration soit faite que la liberté d’expression d’un parlementaire est une cause d’intérêt général en République. Des relevés d’identité ont été faits. La procureure peut donc se saisir sans erreur.
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ce sont ses propos tenus dans l’hémicycle qui lui valent la vindicte de l’extrême droite « paysanne ». Elle a déjà été attaquée pour la même intervention dans le débat sur les énergies renouvelables et la méthanisation. L’ancien député LREM de la circonscription s’est aussitôt indigné et exprimé par tweet et vidéo contre elle
https://twitter.com/moreaujb23/status/1605322211963072512
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Cette nuit a eu lieu une première opération de collage contre la permanence. Ce matin, le murement de la porte sous les yeux des policiers présents. Mais sans réaction… « pour ne pas attiser » ! On en est là. Des policiers regardent murer une permanence parlementaire sans rien faire. N’est-il pas urgent de voir l’État affirmer son existence en Creuse ? Surtout pour défendre les bases élémentaires de la démocratie républicaine quand elle est mise en cause comme ici de façon ouverte et délibérée contre la liberté de parole d’une députée.
Il est urgent que la macronie condamne ces comportements et que son ancien député, monsieur Jean-Baptiste Moreau, le fasse lui aussi pour distinguer son droit à polémique de la méthode de l’agression physique. Il est urgent que le garde des Sceaux donne des instructions générales pour réprimer les actes qui mettent en cause la sécurité et la liberté des parlementaires. Il est temps que les voix républicaines s’expriment venant de tous bords. Il est temps que paix et sûreté soient clairement garanties par l’État républicain. Sinon une escalade est à redouter et il est prouvé qu’une telle pâte, quand elle sort du tube, n’y revient plus ensuite. La défense de Catherine Couturier, députée de la Creuse, est un avant-poste et peut être la dernière station avant le royaume de la violence d’extrême droite banalisée et donc autorisée.