... l’Appas (Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel) ... travail de réflexion et d’introspection pour bien comprendre ce qu’est l’accompagnement sexuel et notamment adopter la bonne posture. Le but n’est pas de devenir le/la petite amie ni même de créer une relation intime mais d’accompagner dans la (re)découverte du corps, de l’image de soi/ de l’autre, de la sexualité, les ressentis corporels, les échanges…
Il y a notamment des partages d’expériences d’accompagnant(e)s mais aussi d’accompagné(e)s pour comprendre concrètement ce que peut être un accompagnement, même si à chaque fois c’est différent ; chaque personne arrive avec son histoire, ses besoins, ses perceptions, ses attentes, ses limites.
On aborde également l’aspect juridique, la sexologie, les différents handicaps… C’est très riche, très complet et cela permet une introspection et une maturation afin d’arriver à la bonne posture, la bonne distance pour accompagner ces personnes.
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L’accompagnement intime n’est pas la solution pour tout mais peut, pour certaines personnes, être une étape pour tendre vers plus d’autonomie et de liberté.
Lire la suite sur https://informations.handicap.fr/a-benoit-accompagnant-sexuel-confidences-sur-son-activite-33269.php
Connu / https://twitter.com/CeRHeS_France/status/1552739813597618176
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Edito de mai 2020 par François Crochon – Sexologue clinicien Directeur du CeRHeS®
Ré-enchanter le monde de demain…
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La Pyramide de Maslow
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Dans un article du Media Social évoquant le spectre du « tri » des personnes prioritaires pour le soin1, l’anthropologue Charles GARDOU dénonce le retour à des pratiques eugénistes d’un autre âge.
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La prise de parole récente de Mathilde FUCHS est très forte et va dans ce sens lorsqu’elle évoque, à son tour, les textes à destination de la DGS et des ARS sur le tri.2
1 https://www.lemediasocial.fr/f33bbd187_2830_4260_a532_e1c1829aa1b3?fbclid=IwAR0XL4Gct9vlCpxtKXoJUDfKn44GtPGRCipRg3CLZhpScEdMgo39uz2yQ4Q
2 Elle est intervenue lors de la réunion du Conseil de la CNSA à distance le jeudi 23 avril 2020, en tant que représentante de la Coordination Handicap et Autonomie (CHA) – Vie Autonome France http://www.coordination-handicap-autonomie.com/index.php/actualites/editoriaux/114-intervention-lors-de-la-reunion-du-conseil-de-la-cnsa-du-jeudi-23-avril-2020#note-9
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Désormais je n’ai plus de problème à utiliser le mot handicap pour définir ma situation, ce n’est plus quelque chose que je subis. C’est davantage une réappropriation et une façon de m’affirmer3.
3 https://beaview.fr/le-mag/validisme-vois-desormais-handicap-comme-question-politique-livia/
... « Connaissez vous Marcel NUSS ? » me lança t-elle. Je lui répondit « non », elle me raconta alors une bien belle histoire d’amour entre lui et une jeune femme nommée Jill.
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Je suis alors tombé sur l’émission « Salut les terriens ! » de Thierry Ardisson à laquelle Marcel et Jill participaient. C’est ainsi que j’ai appris l’existence de l’accompagnement sexuel.
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Pétition fermée avait 3 034 signataires
Aujourd’hui, en France, l’accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie existe mais il n’est pas reconnu et sa pratique est considérée comme une activité prostitutionnelle. Pourtant, il a largement démontré qu’il est une alternative à des souffrances induites par la misère affective, sensuelle et sexuelle qu’endurent nombre de personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Du reste, l’accompagnement sexuel est reconnu et pratiqué, ou commence à l’être, dans de nombreux pays : Pays‐Bas, Norvège, Danemark, Autriche, Allemagne, Suisse, Belgique, République tchèque, Australie, Israël, Nouvelle‐Zélande, certains états des États‐Unis, etc. Sont‐ils peuplés d’irresponsables ?
Pourtant, depuis la création de l’Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel (APPAS), l’accompagnement sexuel se pratique et s’organise. En effet, depuis mars 2015, l’APPAS propose, en toute légalité, des formations pour accompagnant‐es sexuel‐les. L’APPAS met également en relation, en toute illégalité, des personnes formées et des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Le président de l’association, Marcel NUSS, assume ainsi de soutenir une activité qui, aux yeux de la loi, est qualifiée de proxénétisme bénévole, prenant le risque d’être condamné à sept ans de prison et à 150 000 € d’amende. En 18 mois, l’association a reçu plus de 500 demandes d’accompagnement sexuel et formé 35 personnes issues d’horizons différents.
Cependant, seules 20% des demandes d’accompagnement sexuel ont pu être satisfaites, faute d’un nombre suffisant d’accompagnant‐es sexuel‐les pour le moment. Et seulement 5% des demandes ont été formulées par des femmes.
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nous estimons que la liberté d’expérimenter et de découvrir la sexualité et le plaisir sans discrimination, ni contrainte, y compris dans le cadre de relations tarifées, doit être légalisée, nous revendiquons : une exception à la loi sur le proxénétisme et un statut pour les accompagnant(e)s sexuel(le)s.
Ndlr : amélioration ? questionner ACT
Cela fait plus de trois mois maintenant que l’APPAS a refermé un chapitre de son histoire. Ses membres cofondateurs , Jill et Marcel NUSS, ont fait le choix de s’éloigner du milieu associatif et donc de l’association.
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Le Conseil est composé de dix membres :
Gérald FOUR, Président
Willy ROUGIER, Vice président
Nadine MESROBIAN, Secrétaire
Christine PIETERS, Secrétaire adjointe
Zinedine GRAIAOUI, Secrétaire adjoint
Michael SABATIE, Trésorier, (Membre Fondateur)
François CROCHON, Trésorier adjoint
Fabrice FLAGEUL, Membre de l’association et Accompagnant sensuel et sexuel
Romain FRILLAY, Membre de l’association
Pierre DROUET, Membre de l’association
Bruno PY est invité par le Conseil et nous apporte son soutien juridique.
En savoir plus sur l’équipe https://www.appas-asso.fr/index.php/accueil/nos-membres/
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Pour ma part, et comme bon nombre d’entre vous, j’ai une vie privée et j’exerce une activité professionnelle prenante. Je ne souhaite sacrifier à l’APPAS ni l’une ni l’autre, mais quand je serai en mode « Président de l’APPAS » je le ferai avec conviction. Cet équilibre entre vie personnelle et engagement associatif est selon moi le seul moyen de pouvoir s’inscrire dans la durée et de nourrir un travail d’équipe sain.
Gérald FOUR , Président de l’APPAS
« Souffrances » à la place de « Handicaps » ? Normalement à l’APPAS on parle de Handicaps, c’est notre raison d’être, on aime même dire les choses, ne pas euphémiser, notre ex Président-fondateur Marcel NUSS n’a lui-même jamais mâché ses mots. Une nouvelle équipe a pris le relais (je suis néanmoins un reliquat de l’ancienne) et les « Handicaps » sont toujours là, nombreux et requérant autant d’accompagnement. Pourtant, quelque chose a changé depuis un moment et bien avant le Covid : l’irruption de plus en plus régulière de «handicaps» bien différents de ceux qui donnaient initialement droit à prestations (les guillemets sciemment employés n’engageant que moi).
Référent : Gérald FOUR, président de l’association
L’accompagnement sexuel est un engagement humaniste et humanisant ... amener la personne accompagnée à se reconnecter à sa corporalité, à sa charnalité, à se réapproprier son corps, à se réincarner, afin de retrouver de l’estime de soi et de la confiance en soi, donc davantage d’autonomie. ...
Assistance sexuelle pour les personnes handicapées : le débat est relancé
... Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, s’y est déclarée très favorable. Elle a même saisi le Comité consultatif national d’éthique sur le sujet.
« Je suis très favorable à ce qu’on puisse accompagner cette vie intime, affective et sexuelle », a déclaré Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. Elle relance ainsi le débat sur ce sujet qui divise, même parmi les personnes concernées. Sophie Cluzel a par ailleurs annoncé avoir saisi le Comité consultatif national d’éthique. L’instance devrait apporter ses conclusions dans quelques mois.
« Les personnes en situation de handicap demandent de découvrir leur corps »
« Les personnes en situation de handicap demandent de découvrir leur corps au moins une fois, qu’on leur dise ce que c’est l’amour, ce que c’est que d’avoir des relations sexuelles. Il s’agit vraiment de retrouver confiance. On veut valoriser la personne dans la découverte et la reconnexion à son corps. Pour être plus équilibré, plus serein, plus apaisé », détaille l’écrivain Marcel Nuss. Lui-même lourdement handicapé par une amyotrophie spinale, il milite depuis plus de 20 ans pour que la France autorise un accompagnement sexuel adapté aux personnes en situation de handicap qui le désirent.
L’Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel (Appas), qu’il a créée, met en relation des personnes en situation de handicap et des accompagnants sexuels formés par l’association. « Aujourd’hui, il y a déjà beaucoup de travailleurs du sexe qui rencontrent des handicapés. Le problème, c’est que tout est caché, tout se fait de façon hypocrite », témoigne Thierry Schaffauser, travailleur du sexe. En France, ces prestations sont en effet assimilées à de la prostitution, et la mise en relation à du proxénétisme. « La personne handicapée est de fait cliente d’une prostituée, donc on peut la pénaliser », résume Marcel Nuss.
Le Conseil national consultatif des personnes handicapées s’y dit favorable
... (CNCPH) se dit pour sa part favorable à la mise en place d’assistants sexuels pour les personnes le désirant. C’est ce que développe Jérémy Boroy, président du CNCPH : « Être assistant sexuel d’une personne handicapée, ça consiste à porter une attention sensuelle, intime ou sexuelle à une personne handicapée qui en fait la demande. L’assistance sexuelle, c’est aussi aider deux personnes à accomplir l’acte sexuel. Il y a beaucoup de personnes qui, sans cette aide, n’y parviennent pas. »
Toutefois, le Collectif lutte et handicaps pour l'égalité et l’émancipation (CLHEE), ne partage pas cet avis. « Pour nous, l’assistance sexuelle, c’est un pansement sur une jambe de bois, affirme Lény Marques, co-porte-parole du CLHEE. C’est arriver avec une solution miracle qui ne va rien régler du tout. À partir du moment où on vit dans une société où des milliers de personnes sont en institution et où l’accessibilité n’est toujours pas aux normes, quand on n’a pas accès à l’emploi, quand on n’a pas accès aux études, il faut aussi réfléchir sociologiquement. »
« Nous créer une solution spécifique, comme si on avait une sexualité spécifique »
« Les gens se rencontrent sur le lieu de travail, sur le lieu d’études, ou à travers la vie active, poursuit Lény Marques. À partir du moment où on rejette les personnes handicapées, on nous empêche d’agir sur la société comme des citoyens lambdas, on ne peut pas s’attendre à ce qu’on ait aussi les mêmes chances que les autres citoyens de ce pays. C’est, encore une fois, nous créer une solution spécifique, comme si on avait une sexualité spécifique, au lieu de nous permettre de vivre dans la société. »
Il conclut : « Il y a aussi un enjeu philosophique : est-ce qu’on considère que le sexe est quelque chose qui doit être garanti ? Pour le CLHEE, le sexe, c’est pas un droit de l’être vivant. Et si on regarde les gens qui demandent, l’extrême majorité, ce sont des hommes. Et l’extrême majorité des personnes qui font de l’assistance sexuelle, ce sont des femmes. À un moment, on voit aussi que se reproduit le concept patriarcal de base comme quoi les hommes expriment leur besoin et attendent que des personnes le leur donnent. »
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