Image : RE - 4 commentaires
Les élections européennes se dérouleront le 9 juin prochain. Quelles sont les propositions des candidats en matière d’énergie ? Nous avons passé au crible les programmes des principaux partis politiques pour le savoir. Et comme on peut s’y attendre, les positions divergent fortement d’une liste à l’autre.
...
Ndlr : le programme de LFI est de loin le plus détaillé et le plus précis. Valoriser ACT
Entretien
Floriane Zaslavsky, Journaliste
Travailler trois heures par jour pour enfin pouvoir se reposer, voici le programme d’Emilien Long pour les élections présidentielles. Dans son roman, Hadrien Klent imagine l’aventure de ce candidat de la paresse.
...
un candidat à la présidence de la République, Nobel d’économie, place au cœur de son programme une idée originale : « le droit à la paresse » pour tous, rendu possible par l’abaissement du temps de travail à 3h/jour. Cette proposition est réduite par ses opposants politiques à de la « flemme ».
...
reprise en main de la vie : ne plus subir (tant les injonctions productives que les assauts de la consommation passive), décider de ce qu’on fait de son temps. La « paresse » pour Émilien Long, c’est prendre enfin le temps de vivre : ne plus être rivé à son travail, à ses écrans, à la consommation. Une forme de temps libre où l’on est obligés de s’interroger sur ce qu’on a envie de faire, ce qu’on aime, ceux qu’on peut aider, et ainsi de suite — tout simplement parce que tous les jours, après trois heures du travail, on est libre ! Cette liberté oblige à se reposer : se reposer la question de ce qui est bon pour nous.
...
cette histoire de « monde d’après », c’est de l’esbroufe. Et ça sera toujours de l’esbroufe tant qu’on ne s’interrogera pas sur la toute-puissance de la société de consommation dans nos vies quotidiennes, depuis maintenant quelques décennies. Car il faut être clair : alors que la productivité a énormément augmenté depuis un siècle et demi, le temps de travail ne diminue plus, ou presque plus, depuis près d’un siècle. Pourquoi ? Tout simplement parce que le capitalisme a su inventer des nouveaux « besoins » que le consommateur va ensuite chercher à combler (et donc a besoin de travailler plus pour gagner de quoi s’acheter ce « plus »). Et la spirale ne s’arrête jamais
...
tout un programme ... agglomérer, l’air de rien, pas mal de petites luttes qui peuvent se mener de manière quotidienne, ... connues par beaucoup de gens qui ne veulent pas subir le capitalisme triomphant ... :
— utiliser son vélo plutôt que n’importe quel véhicule motorisé dès qu’on fait des trajets de moins de 8 kilomètres, et ce quel que soit le climat ou la saison : c’est bon pour le corps, c’est bon pour l’esprit, et c’est bon pour la planète ! Et ça donne le juste rapport au temps : certes c’est un peu plus long, mais on perçoit mieux le trajet qu’on fait. Pareil à pied évidemment !
— refuser d’utiliser au maximum les outils numériques des GAFAM, soit en s’en passant purement et simplement (posologie idéale) soit en les remplaçant par des équivalents ouverts (ordinateurs sous Linux, logiciels libres, téléphones Android « dé-googlisés », applications de communications ouvertes, adresses email surtout pas chez gmail, etc.).
— faire, dès que l’on peut, ses propres productions vivrières : soit sur balcon, soit si l’on a chance d’avoir un jardin en pleine terre. Soit si c’est possible (et c’est souvent possible au moins de s’inscrire sur une liste d’attente) dans un jardin partagé pas loin de chez soi.
— évidemment acheter des produits bio, locaux, etc. Moins de viande (ou pas du tout !).
— refuser de parvenir : ne pas s’obliger à devenir ce que les autres ou la « société » voudraient qu’on soit (réussite sociale, matérielle). Considérer, comme Albert Thierry en son temps, qu’on est plus utile à une place qui nous semble juste qu’à une place qui « leur » semble bonne.
— ne pas accepter un boulot « qu’on n’aime pas mais qui est bien payé », ni « participer un système qu’on déteste », ni encore « bien savoir qu’on n’est pas cohérent là-dessus mais que veux-tu ? », et ainsi de suite. En gros, cesser au maximum d’être complice ; se rappeler que le monde aura du mal à aller mieux si soi-même on l’aide à aller mal.
— et enfin, cerise sur le gâteau, défendre un modèle de société qui diminuerait fortement le temps de travail : et pour cela, voter pour Émilien Long à la prochaine élection présidentielle !
Le 11 Février 1975 dans les colonnes du Monde, 400 scientifiques invitaient la population française à refuser l’installation des centrales nucléaires « tant qu’elle n’aura pas une claire conscience des risques et des conséquences ». Rappelant le caractère potentiellement effroyable d’un accident nucléaire, ils constataient que « le problème des déchets est traité avec légèreté », et que : « systématiquement, on minimise les risques, on cache les conséquences possibles, on rassure ».
...
Connu / TG le 08/06/23 à 18:35
224 k abonnés - 5,6k+ - 85 192 vues - 1 309 commentaires
Madame Le Pen, j’ai apporté ici votre programme « M La France », votre projet présidentiel. Et j’ai apporté également le programme d’Emmanuel Macron. Pourquoi ? Parce qu’entre vous deux, il y a un énorme point commun. Entre vous et Emmanuel Macron, il y a plus qu’un trait d’union : vous êtes d’accord sur l’essentiel.
...
1. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 1
C'est l'élément le plus saillant d'avant COP27 : les rapports publiés par les différentes agences internationales sont catastrophiques. Selon les dernières données de synthèse de l'ONU https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now, les plans climats des Etats vont encore augmenter les émissions mondiales de 10,6% d'ici à 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45% (par rapport à 2010). La faute en revient aux gouvernements des Etats – aucun n'est à la hauteur des enjeux – et non aux COP elles-mêmes.
...
Pour le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), 2022 aura été une « année gachée »
...
cet écart abyssal entre le réel et le souhaitable n'est pas nouveau : il puise sa source dans l'Accord de Paris lui-même et dans le fait que les Etats n'aient pas prévu de mécanisme pour nous garantir que cet écart soit résorbé ... Les promesses de « neutralité carbone » d'ici à 2050 des Etats et des entreprises multinationales sont donc aujourd'hui sans consistance
2. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 2
... nous font honte ... promettre 100 milliards d'euros par an ... seuls 83,3 milliards de dollars ont été comptabilisés par l'OCDE pour l'année 2020. Certes en hausse de 4% par rapport à 2019 mais il manque encore près de 20% des financements promis ... les pays pauvres, qui ne sont pas responsables du changement climatique actuel, paient donc le prix fort
3. Peut-on dès lors disculper les COP de toute responsabilité ?
... Non ... les utiliser pour ce qu'elles permettent, tout en mettant en lumière les décisions qu'il faudrait prendre par ailleurs ...
a. les COP n'ont pas mandat, et ont même l'interdiction, d'édifier des règles et institutions qui auraient pour fonction de réguler l'économie mondiale
... l'incroyable machine à réchauffer la planète que sont l'économie mondiale et les entreprises multinationales ...
b. Est-il possible de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C ou 2 °C sans ne jamais mettre à l’index les énergies fossiles pourtant à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de C02 ? Non, c'est évident. C’est pourtant ce qu'ont fait les négociations climatiques internationales depuis près de trente ans
... discuter des symptômes ... sans traiter les causes, ces quantités astronomiques d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui alimentent notre insoutenable économie mondiale. C’est insensé. Extravagant même. Mais une réalité implacable : depuis la première COP organisée en 1995 à Berlin, il n’a jamais été question de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole ... la COP26 à Glasgow pour que les énergies fossiles soient mentionnés dans un texte de décision de COP, dans une version totalement édulcorée et vidée de sa substance. Décider d'un moratoire ou interdire l'exploitation de nouveaux gisements d'énergies fossiles est pourtant requis tant par le dernier rapport du GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie ...
c. les COP ne peuvent pas réaliser ce que l'Accord de Paris a exclu qu'elles puissent faire
... contributions volontaires et déterminées au niveau national ... course de lenteur, chacun retardant autant que possible des engagements supplémentaires ...
4. Que peut-on attendre de la COP27 ?
... résumé ... :
- maintenir les enjeux climatiques dans l'arène internationale à l'heure où les conflits géopolitiques (Ukraine, Corées et Asie en général, etc) s'intensifient et la crise économique pointe son nez ;
- renforcer la pression sur les pays riches pour la reconnaissance et la mise en œuvre d'un dispositif de pertes et dommages qui permette aux pays pauvres victimes des conséquences du réchauffement climatique d'obtenir des financements et soutiens adéquats ;
- augmenter les financements des politiques et mesures d'adaptation, jusqu'ici trop souvent oubliées des priorités des négociations climatiques ;
- atteindre enfin les 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays du Sud, avec une primauté pour les dons plutôt que pour les prêts tels qu'actuellement (71%)
- obtenir des débuts de négociation sur la mise en œuvre de l'article 2.1(c) de l’Accord de Paris, laissé en suspend jusqu'ici, qui promet de rendre “les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques” ;
- peser pour empêcher au maximum que les dispositifs de finance et de compensation carbone s'étendent encore ;
- concrétiser les engagements des Etats en matière de fin des subventions aux énergies fossiles ;
- commencer à préparer la COP28 en 2023 qui est celle visée par l'Accord de Paris pour établir un « bilan Mondial » des politiques climatiques et, à cette occasion, concourir à augmenter la pression sur les Etats pour qu'ils donnent plus d'ambition à leurs politiques climatiques
...
une COP d'entre-deux, entre une COP26 à Glasgow en 2021 qui aurait du permettre de plus grandes avancées et une COP28 en 2023 qui doit faire la démonstration que les mécanismes de l'Accord de Paris permettent effectivement une progression des politiques climatiques nationales. Ce qui n'est pas gagné.
...
Pour ce qui concerne la France, je vois trois débats :
- puisque l'année 2022 s'annonce comme la plus chaude ... accroître la pression sur l'exécutif français pour obtenir des politiques climatiques bien plus ambitieuses (financement des mobilités collectives et douces ; politiques d'isolation du bâti ; mesure de réduction des « inégalités-carbone », etc) ;
- ... continuer à mettre à l'index les insoutenables investissements de TotalEnergies, Engie & co dans le pétrole et le gaz ;
- puisque Emmanuel Macron vient d'annoncer que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie ... l'une des toutes premières fois que des règles ou institutions nés avec la mondialisation sont officiellement reconnues comme antinomiques avec la lutte contre le réchauffement climatique ... revoir de fond en comble les institutions et les règles qui organisent la mondialisation et l'économie mondiales.
Le programme partagé de gouvernement ici présenté est le fruit d’un travail collectif associant plusieurs organisations politiques, sur la base de programmes eux-mêmes élaborés en associant des milliers de citoyennes et citoyens, acteurs associatifs, syndicaux, environnementaux, politiques.
Sommaire
Introduction de Jean-Luc Mélenchon
Un programme partagé de gouvernement
Chapitre 1 : Progrès social, emplois et retraites
Chapitre 2 : Écologie, biodiversité, climat, biens communs et énergie
Chapitre 3 : Partage des richesses et justice fiscale
Chapitre 4 : Services publics : santé, éducation, culture, sport
Chapitre 5 : 6e République et démocratie
Chapitre 6 : Sûreté et justice
Chapitre 7 : Égalité et lutte contre les discriminations
Chapitre 8 : Union européenne et international
...
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?y42sXg
et vidéo à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Zg26bw
Durée de lecture : 4 minutes - Politique
650 mesures composent le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), présenté le 19 mai. Les questions climatiques et les libertés y sont au cœur. Le nucléaire, lui, est l’un des points de divergence.
...
Composée du groupe de La France insoumise (LFI), des écologistes, du Parti socialiste (PS) et du Parti communiste français (PCF), la Nupes souhaite en premier lieu reconquérir les droits des travailleurs, avec la défense d’un Smic à 1 500 euros, une retraite à 60 ans ou encore l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
L’écologie au centre
... baisse de 65 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. » Un objectif bien au-delà de celui de la Commission européenne (-55 %) et de la France (-40 %).
...
Si le programme de la Nupes confirme vouloir « planifier le passage à 100 % d’énergies renouvelables et la sortie du nucléaire », avec un abandon des projets d’EPR et un démantèlement des sites nucléaires — des positions soutenues par LFI et les écologistes —, le PCF, lui, propose une trajectoire qui combinerait les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire. Quant au PS, il aimerait optimiser la durée de vie des centrales, et ce, sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et du Parlement.
Justice sociale et liberté
...
Sur l’Union européenne et l’international, dernier chapitre du programme, LFI et le PCF sont « héritiers du non de gauche au Traité constitutionnel européen en 2005 », le PS est « attaché à la construction européenne et ses acquis » et EELV est « historiquement favorable à la construction d’une Europe fédérale ».
18 585 vues - 640 - 388 k abonnés - 149 commentaires
Mardi 19 avril, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était l’invité de franceinfo. Il est revenu sur certaines mesures phares, comme l’interdiction du port du voile dans l’espace public et l’interdiction de l’abattage rituel. Des propositions fortes… mais qui ne sont pas exemptes de contradictions.
Dans "Entre les lignes", Clément Viktorovitch décrypte les discours, analyse les paroles des politiques qui font l'actualité.
Dans cette élection, Macron incarne le capitaliste décomplexé dont la première mesure sera de nous faire tous bosser plus, et plus longtemps. Zemmour quant à lui a pris avec joie le rôle de l’obsédé de la race et de la haine des arabes. Marine Le Pen a fait nettement moins parler d’elle, son programme ou ses idées sont peu commentées, ou alors sous l’angle de son “sérieux” et de son assagissement. Pourtant, cette femme appartenant à la bourgeoisie défend un programme politique permettant d’enrichir sa classe sociale, comme ses deux rivaux. Et elle ne renonce en rien à ses idées racistes. Elle a changé, dit-on ? Oui, elle a laissé de côté les quelques idées sociales de son programme de 2017. A Frustration, contrairement à Léa Salamé, on s’en fout de ce que Marine Le Pen a pu ressentir quand sa nièce l’a trahie. Par contre, on aimerait savoir quel est son programme.
1 – Pouvoir de vivre : Marine ne vous aiderait pas à sortir la tête de l’eau
...
Aucune mesure de « pouvoir d’achat » de son programme ne concerne les indépendants, les fonctionnaires, les chômeurs et les allocataires des minima sociaux.
...
2 – Une bourgeoisie enrichie et confortée
...
3 – La lutte contre le réchauffement climatique est carrément abandonnée
...
4 – Les étrangers, les réfugiés et les quartiers populaires comme bouc émissaires
...
...
Connu / https://twitter.com/NicolasFramont/status/1512111613268144130
"
"
43 423 vues - 947 - 540 k abonnés - 191 commentaires
Quel est le programme de Jean-Luc Mélenchon ?
Le candidat de La France insoumise est bien décidé à se qualifier dimanche 10 avril pour le deuxième tour de la présidentielle. La rédaction interroge Manuel Bompard et Clémence Guetté, respectivement directeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon et co-responsable de son programme.
EXCLUSIF. Crise climatique : on a épluché les programmes des candidats à la présidentielle pour voir s'ils respectent l'accord de Paris
Celui ou celle qui remportera l'élection présidentielle devra prendre des décisions importantes pour limiter le réchauffement climatique. En collaboration avec l'association Les Shifters, franceinfo vous propose une analyse détaillée des mesures proposées par les prétendants à l'Elysée.
Article rédigé par
franceinfo
Temps de lecture : 9 min.
Connu / https://twitter.com/Cha_de_L/status/1508727604089659393
"
Charles de Lacombe @Cha_de_L
Intéressant passage de Jancovici ce matin sur @franceinfo
. À retenir :
- selon @theShiftPR0JECT, le programme "L'avenir en commun" de @JLMelenchon
est le plus en adéquation avec les enjeux environnementaux - le débat ne doit pas être restreint à la seule question énergétique
10:47 AM · 29 mars 2022· - 282 Retweets 35 Tweets cités 497 J'aime
...
Charles de Lacombe @Cha_de_L · 7h À noter que @theShiftPR0JECT
arrive globalement à la même conclusion que le @RACFrance : à part ceux de Jadot et Mélenchon, les programmes sont terriblement déconnectés des enjeux environnementaux.
Ce qui est nouveau c'est que Jancovici assume préférer celui de @JLMelenchon
"
Connu / https://wegreen.fr/post/194945
"
Quel candidat dispose du meilleur programme sur l’écologie ? Une vidéo signée Blast :
Classement des candidats par Réseau Action Climat :
Elections 2022 : 7 axes pour le climat
Elections 2022 : 7 axes pour le climat
Pour les élections présidentielle et législatives, le Réseau Action Climat et ses organisations membres proposent un ensemble de mesures ambitieuses pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs des transports, de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie, de l’international, du bâtiment et de la fiscalité verte.
Réseau Action Climat
Classement de Greenpeace : https://www.greenpeace.fr/presidentielle-2022-ecolo-ou-pas-les-candidat·es/
1 like"
10:27 - 78 k vues
237 165 vues - 12 k - 709 k abonnés - 1 243 commentaires
Le samedi 12 mars 2022, l’Union populaire réalisait une émission sur le chiffrage du programme de Jean-Luc Mélenchon, « L’Avenir en commun ». L’émission était présentée par Clémence Guetté, co-responsable du programme et Julie Maury, journaliste aux Jours Heureux.
Le candidat de l’Union populaire a introduit cette émission en expliquant comment il voulait gouverner par les besoins. Il a d’abord commencé par décrire les échecs de la politique de l’offre consistant à produire n’importe quoi n’importe comment pourvu que cela ne soit pas cher. Il en a décrit les conséquences néfastes sur le plan social, écologique et géopolitique, mais aussi le gouvernement par le temps court. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’en partant des besoins, on pouvait reconquérir le temps long par la planification et mettre en place une culture du durable et non du jetable. Présentant un schéma résumant ses mesures, il a expliqué que l’augmentation de la dépense publique occasionnée par la mise en œuvre du programme L’Avenir en commun serait compensée par une augmentation des recettes. Il a par ailleurs rappelé que la révolution fiscale qu’il mettrait en place permettrait à tous ceux qui gagnent moins de 4000€ par mois de payer moins d’impôt.
Plusieurs intervenants et experts se sont ensuite succédé. Anne-Laure Delatte a présenté les principales mesures pour les salaires et faire face à la pauvreté. Elle a en particulier parlé du coût pour l’État de l’augmentation du SMIC et de la revalorisation du salaire des fonctionnaires, ou encore de la mise en place de l’allocation d’autonomie pour les jeunes à 1063 euros par mois. Elle a aussi présenté le coût de deux mesures centrales : la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et la gratuité des premières quantités d’énergie.
Manon Aubry, Éric Coquerel et Hadrien Toucel ont ensuite présenté les grandes lignes des mesures pour une révolution fiscale. Manon Aubry a ainsi expliqué ce que rapporterait le rétablissement de l’ISF, la réforme de la taxe foncière ou encore l’héritage maximum. Éric Coquerel a quant à lui parlé de la réforme de l’impôt sur le revenu, de la suppression des niches fiscales inutiles, mais aussi des changements sur la TVA. Enfin, Hadrien Toucel a conclu cette séquence en présentant les gagnants des réformes que mettra en oeuvre Jean-Luc Mélenchon.
Hugo Harari-Kermadec et Hadrien Toucel ont présenté les grandes mesures pour les jeunes et l’éducation. Hugo Harari-Kermadec a parlé du recrutement des enseignants et de la revalorisation de leur salaire. Hadrien Toucel a quant à lui parlé des mesures pour les jeunes : garantie d’autonomie, rénovations, emplois jeunes, conscription.
Maëlle Chacé a présenté les principales mesures pour la santé et l’hôpital, affirmant qu’il ne s’agissait pas de coûts mais d’investissements. Elle a en particulier parler du 100% Sécu et du plan de recrutement dans l’hôpital.
Bernard Pignerol a de son côté parlé des grandes mesures pour la police et la justice. Il a en particulier décrit la volonté de rendre la justice réellement gratuite pour les démarches courantes, mais aussi celle de lutter pour de bon contre les violences faites aux femmes.
Dans la partie «une économie au service du peuple», Cédric Durand, économiste spécialiste de la planification et des enjeux industriels a présenté le plan d’investissements de 200 milliards d’euros dans la bifurcation écologique. Il s’agit notamment de passer à 100% d’énergies renouvelables, de développer le ferroviaire, d’isoler thermiquement les logements, d’adapter nos infrastructures et de rénover les canalisations d’eau. Clément Carbonnier, lui aussi économiste, a présenté l’évolution de la fiscalité pour les entreprises pour faire moins payer les PME, et faire payer davantage les multinationales, notamment en mettant fin à leur évasion fiscale.
Aurélie Trouvé, président du parlement de l’union populaire et Eric Berr, membre de ce parlement, tous deux économistes ont présenté les effets macroéconomiques de l’Avenir en Commun. Ainsi, l’application du programme aboutira à 2,7% de croissance par an et la création de 2,8 millions d’emplois publics, privés et dans le secteur non marchand. Ainsi, au global, le choc de demande appliqué pour répondre aux besoins permettra non seulement de mieux répartir la richesse mais également de relancer l’économie.
Dans une dernière séquence de l’émission, Jean-Luc Mélenchon a fait face à quatre journalistes spécialisés, Ghislaine Ottenheimer de Challenges, Jean-Chistophe Catalon d’Alternatives économiques, Pascal Perri de LCI et Jade Grandin de l’Épervier de L’Opinion. Ces derniers avaient suivi l’intégralité de l’émission et ont interrogé Jean-Luc Mélenchon sur plusieurs aspects du raisonnement économique qui sous-tend le chiffrage présenté. Cet échange a notamment permis à Jean-Luc Mélenchon de revenir sur le mécanisme général de la relance, sur la dette, l’inflation, la création de nouveaux indicateurs économiques et sociaux et la relocalisation.
... commence dès le 5, se poursuit le 6 et le 14 mars. (voir aussi chaque date dans l’agenda).
Le 8 mars : « Grève féministe, déferlante pour l’égalité » . Rendez-vous à 14 h 30, place d’Armes (devant la mairie) à Poitiers.
...
Connu / https://twitter.com/web86info/status/1497891322522484738
"
web86.info @web86info - 12:08 PM · 27 févr. 2022·- 1 Retweet 1 Citer le Tweet 2 J'aime
"
Services publics en zones rurales : on a passé les programmes des candidats au crible
Déserts médicaux, dématérialisation des services publics, déclassement… Que proposent les candidats à l'élection présidentielle ...
Une fois n’est pas coutume. Je me félicite des évolutions de Yannick Jadot dans notre direction : protectionnisme, relocalisation, nationalisation ! Un vocabulaire plutôt inhabituel auparavant. Les drapeaux français ont même fait leur apparition dans ses réunions. Ce n’est pas tout. Sur les questions européennes aussi, Yannick Jadot fait son chemin. Tout ce qui nous rapproche est utile tout en sachant parfaitement bien ce qui nous sépare. Mais ces évolutions facilitent ce que nous aurons à faire en cas de deuxième tour
...
Yannick Jadot assume son projet : celui d’une « Europe fédérale ». Il a le droit. Les gens doivent savoir pour quoi ils votent. Mais cela veut dire également qu’aussi longtemps qu’une telle Europe fédérale n’existe pas, tous ces engagements sont remis.
Y a-t-il un moyen terme avant cette Europe fédérale ? Pourquoi pas. Mais il ne le décrit pas.
...
des propositions de rupture avec la logique de marché et les dogmes absurdes de l’Union européenne. Or, ces propositions sont incompatibles avec les traités européens
...
Exemple : comme nous et les communistes, il compte renationaliser EDF. Cela est contraire aux directives de libéralisation de l’énergie et aux principes du marché unique européen. Il veut parvenir au 100% bio et local à la cantine. Mais les règles européennes en matière de concurrence interdisent de favoriser des produits nationaux et locaux. Tout protectionnisme est impossible dans ce cadre.
Ce n’est pas fini. Il veut mettre fin au pacte de stabilité et de croissance pour pouvoir investir dans la transition écologique. C’est impossible sans remettre en cause la fameuse règle austéritaire dite des 3%. Il compte aussi lutter contre le dumping social entre les pays européen ou encore imposer un moratoire sur les nouveaux accords de libre-échange. Cela signifie contester le fondement même des traités européens qui consacre le libre-échange, y compris entre les États-membres.
...