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Conférence du 12 avril 2019 "La permaculture face à l'effondrement" menée par Arthur KELLER, Vincent MIGNEROT et Joris DANTHON. L'événement était organisé à Nantes par les associations Permaculture 44 et Adrastia.
Site d'Arthur Keller : http://arthur-keller.fr/
Site de Vincent Mignerot : https://vincent-mignerot.fr/
Site de Joris Danthon : https://www.atelierfertile.com/
Catégorie Organisations à but non lucratif 189 commentaires
Transcription :
Arthur Keller
6 sphères :
- lithosphère limite de flux
- hydrosphère dans un état de dégrations avancées (pollutions, déchets, acidification, réchauffement, montée des eaux, salinisation, zone mortes sans oxygène
- cryosphères (ensemble des glaces) ça fond plus vite que prévu
- atmosphère climat, pollutions
- biosphère hécatombe totale 60% des vertébrés ont disparu en 34 ans hors homme et animaux d'élevage. Les être vivants exterminés par nos modes de vies
- pédosphère (sols) dans un état critique, haut risque de pénurie alimentaire
- anthroposhère (produit/êtres humains) explose. son empreinte s'accroit très vite
vulnérables
- / flux => transports => pétrole
- / infrastructures ont besoin d'énergie
- technologie partout a complexifié mais fragilisé peut s'effondrer rapidement par propagation de chocs
- à la merci d'emballement des marchés du système financier hors intérêt général
le pb, ya pas les réponses en face. Les réponses de nos dirigeants sont inadaptées.
Ex. /cop transitions énergétiques etc accélération de l'augm des ges on s'entête /découplage croissance et ém de ges. Politiques destructrices. ex enr. /Pays bas : pb des émissions importées ya pas de découplage. / Royaume uni a diminué les ém de ges car sont sortis du charbon mais ne peuvent maintenir dans la durée la croissance sans ém de ges. on ne sait donc pas découpler durablement.
Le dérèglement climatique est un symptôme.
Changer de civilisation. La nôtre s'automaintien. En construire une nouvelle en parallèle. Ça ne peut pas venir d'en haut, même si ça vaut le coup de mobiliser élus et grandes entreprises, qui ont une énorme culpabilité. Faire basculer. à pb systémique, solution systémique.
Notre rapport au monde, respect avec le monde naturel. La résilience se fabrique au niveau collectif et à la juste échelle. Créer des réseaux de complémentarité et de solidarité.
Anticiper. Revoir nos rapports au monde naturel. Exploiter, c'est surexploiter. Dépasser opposition nature et culture. Nous réintégrer à la nature.
Être inspirants sans prosélytisme. Une osmose peut se produire si on est inspirant pour les autres.
/Permaculture a son certificat mais peu de connaissances pratiques.
Boîte à outil utile, pertinente. Principes fondateurs ++
En 1988 Bill Molison un monde sans pétrole. Une zone 5 réservée à la nature. Créer du surplus, le redistribuer. Crée des réseaux de confiance.
Prendre soin de la terre, adopter une mentalité d'écosystèmes.
Prendre soin des hommes. Limiter la population et la consommation des hommes.
Retourner les logiques. Idem techno.
Ex. gamin, rentrer dans son garage avec les vélos sur le toit = catastrophe, a tout bousillé !
Sylvain presbiski.
Vincent Mignerot
comprendre la complexité des grands processus qui nous déterminent. Rendre visible ce qu'on a tendance à occulter. Anticiper. Retourner à la pensée complexe comme les chasseurs-cueilleurs, société peu impactante.
Sources : dévoyées.
pensée systémique et holistique. irénisme, façon de rendre le réel confortable en le travestissant.
Darwin : "La lutte pour l'existance, lutte universelle pour la vie. Rien de plus difficile que d'avoir toujours ce principe à l'esprit. Hors, à moins qu'il en soit ainsi ou bien on verra mal toute l'économie de la nature, on se méprendra sur le sens qu'il convient d'attribuer à tous les faits relatifs à la distribution, à la rareté, à l'abondance, à l'extinction et aux variations des êtres organisés. Nous contemplons la nature brillante de beauté et de bonne heure. Nous remarquons souvent une surabondance d'alimentation. Mais nous ne voyons pas, nous oublions que les oiseaux qui chantent perchés nonchalamment sur une branche se nourrissent principalement d'insectes ou de graines. Et que, ce faisant, ils détruisent continuellement des être vivants. Nous oublions que des oiseaux carnassiers ou des bêtes de proies sont aux aguets pour détruire des quantités considérables de ces charmants chanteurs. Et pour dévorer leurs oeufs ou leurs petits. Nous ne nous rappelons pas toujours que s'il y a en certain moment surabondance d'alimentation, il n'en est pas de même pendant toutes les saisons de chaque année. Je dois faire remarquer que j'emploie le terme de lutte pour l'existance dans un sens général et métaphorique. Ce qui implique les relations mutuelles de dépendance des êtres organisés et ce qui est plus important, non seulement la vie d'un individu, mais son aptitude ou sa réussite à laisser des descendants. On peut certainement affirmer que deux animaux carnivores en temps de famine luttent l'un contre l'autre à qui se procurera les aliments nécessaires à en existance. Mais on dit qu'une plante dans le désert lutte pour l'existance contre la sécheresse, alors qu'il serait plus exact de dire que son existance dépend de l'humidité. On pourra dire plus exactement qu'une plante qui produit annuellement un million de graines sur lesquelles une seule en moyenne parvient à se développer et à mûrir à son tour, lutte avec les plantes de la même espèce ou d'espèces différentes qui recouvrent déjà le sol. Le gui dépend du pommier et de quelques autres arbres. Hors, c'est seulement au figuré qu'on pourra dire qu'il lutte contre ces arbres car si ces parasites s'établissent en trop grand nombre sur le même arbre, ce dernier languit?? et meurt. Mais on peut dire que plusieurs guis poussant ensemble sur la même branche et produisant des graines, luttent l'un avec l'autre comme ce sont les oiseaux qui disséminent les graines du gui, leur existance dépend d'eux. On pourrait dire au figuré que le gui lutte avec d'autres plantes portant des fruits car il importe à chaque plante d'amener des oiseaux à manger les fruits qu'elle produit pour en disséminer les graines. J'emploie donc pour plus de commodité le terme général de lutte pour l’existance dans ses différents sens pour les confondre les uns avec les autres. Il faut donc lorsque l'on contemple la nature, se bien pénétrer des observations que nous venons de faire. Il ne faut jamais oublier que chaque être organisé s'efforce toujours de se propager, que chacun d'eux soutient et lutte pendant une certaine période de son existance, que les jeunes et les vieux sont si inévitablement exposés à de lourdes pertes, soit durant chaque génération, soit de certaines intervalles. Car de ces freins viennent à se relâcher, que la destruction s'arrête si peu que ce soit, et le nombre des individus d'une espèce s'élève rapidement à un chiffre prodigieux. Le visage de la nature peut être comparé à une surface friable où se pressent dix mille coins acérés, poussés par des coups incessants l'un des coins, puis un autre, s'enfonçant parfois avec une plus grande force. 150 ans, ce texte rappelle toute la méthodologie en fait de la permaculture et aussi les conséquences de la réinscription dans un sytème - on va dire - respectueux des interactions de l'humain avec son milieu. Et, Arthur l'a parfaitement rappelé, c'est notre plus grande interrogation, la réinscription de l'humain dans son milieu dans un plus grand respect des flux, la distribution de la matière organique, de la ressource énergétique - c'est aussi une régulation démographique et Molison le disait, Arthur l'a rappelé - et c'est notre grand skotum??? - presqu'un cécité, un skotum, c'est un point aveugle dans le champ de vision, mais c'est presque une cécité pour nous, en fait. On est encore dans un modèle de pensées qui fonctionne toutes choses égales par ailleurs. On imagine que nous allons pouvoir convertir notre société, notre civilisation, à un nouveau mode de relations au milieu sans avoir d'impacts majeurs par exemple sur la démographie, et éventuellement même -et ça c'est le grand fantasme - sur nos niveaux de vie ou notre niveau de confort, de bonheur - celui-ci étant bien sûr quelque part indépendant de la matérialité, mais pas totalement. ..."