La santé des chercheurs d’emploi, enjeu de santé publique
Colloque « La santé des chercheurs d’emploi, enjeu de santé publique » le 20/09/2018 à 9h
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Dans son rapport La santé des chercheurs d’emploi, enjeu de santé publique, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) dresse le tableau des impacts du chômage sur la mortalité, les pathologies, les habitudes de vie, les addictions, les comportements à risques et la santé psychique des individus qui vivent le chômage. Les constats présentés sont sans appel et révèlent à la fois une sous-estimation collective du problème, la complexité des réponses pour remédier à la situation et la limite des solutions actuelles.
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http://membres.snc.asso.fr/images/stories/actu/SNC-RAPPORTCHOMAGE2018.pdf
Partie 1
LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE DE LONGUE DURÉE ET LA PRÉCARISATION DE L’EMPLOI
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Au début de l’année 2018, même si les évolutions sont depuis moins affirmées, le marché du travail présente deux tendances très contrastées. L’une, positive, marque une sensible augmentation du nombre d’emplois qui engendre une tout aussi sensible baisse du chômage. L’autre, négative, confirme un marché de l’emploi dual...
Partie 2
LUTTER CONTRE LES IMPACTS NÉGATIFS DU CHÔMAGE SUR LA SANTÉ DES CHERCHEURS D’EMPLOI
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Lorsque l’on s’intéresse aux liens entre le chômage et la santé, deux théories explicatives s’affrontent régulièrement dans la littérature scientifique. La première, dite hypothèse de sélection, avance que la mauvaise santé des personnes au chômage les exclurait de fait de l’emploi et du marché du travail. La seconde, appelée hypothèse d’exposition, soutient que le chômage a des effets délétères multiples tant sur la santé physique et psychique que sur le comportement des personnes touchées...
Résumé des propositions :
https://twitter.com/AssociationSNC/status/1042714709378691072
ndlr :
il y est question de médiation, approfondir /TdM ACT
Fabrice Nicolino est journaliste et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’écologie ou l’agriculture et publie ce 13 septembre aux éditions Les Liens qui Libèrent, Nous voulons des coquelicots avec François Veillerette. Il revient avec nous sur cette ouvrage, qui constitue un manifeste contre l’utilisation des pesticides chimiques.
« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
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Les pesticides sont une tragédie pour la santé. » Voilà comment nous préviennent Fabrice Nicolino, journaliste, et François Veillerette, militant écologiste qui a notamment présidé Greenpeace France. Les deux auteurs publient un livre-manifeste, ainsi qu’un appel, intitulé « Nous voulons des coquelicots », en espérant un soulèvement pacifique contre l’effacement d’un monde.
Le Média : Pourquoi voulez-vous des coquelicots ?
Fabrice Nicolino : Le coquelicot est un symbole. C’est une fleur fragile et très belle. Avant le grand massacre des pesticides, il y avait des coquelicots partout dans les champs de blés, mais aussi des bleuets. Ce sont des fleurs que l’on qualifie de « messicoles », c’est-à-dire qui poussent pendant les moissons. La campagne en était remplie. Les pesticides qui ont déferlé à partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960 les a presque fait disparaître. Il y en a dans les bas-côtés ou dans certains champs non-traités. Mais cette fleur réapparaît dès que les pesticides arrêtent d’être répandus. Elle est résistante et possède un pouvoir de germination long. Certains disent 100 ans, d’autres 500 ans. C’est-à-dire que la graine est fertile très longtemps. Il y a donc des graines encore présentes depuis 50 ans ou plus qui peuvent repousser. « Nous voulons des coquelicots » c’est une manière de dire originalement que nous souhaitons un monde différent. Nous voulons un monde coloré, avec des lumières, des fleurs sauvages et tout ce qui s’ensuit : des abeilles, des oiseaux, etc.
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Henri Nallet, qui a été ministre de l’Agriculture de François Mitterrand à partir de 1985, est emblématique. Il est d’ailleurs maintenant impliqué dans l’Affaire du Mediator, en tant que lobbyiste pour les laboratoires Servier. Il a commencé sa carrière comme chargé de mission à la FNSEA, il est mouillé à fond dans tout cela. Nallet a ensuite été ministre de l’Agriculture. Il a toujours servi les intérêts industriels. Il a signé l’autorisation de l’utilisation du chlordécone en tant que ministre de l’Agriculture. Mais personne ne lui demande de compte. Qu’attendons-nous pour l’interpeller sur son autorisation d’utiliser un produit nuisible pour tout l’écosystème, dont les humains ? C’est pareil pour Jean-Pierre Soisson, « ministre d’ouverture » de Mitterrand en 1988. Ministres de gauche, ministres de droite, même infamie.
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À la sortie de la guerre, il y avait plein de choses à changer dans ce monde. Mais on a vendu autre chose aux paysans. On leur a faire croire que derrière la modernisation, ils vivraient plus confortablement et comme en ville. C’était de la manipulation. Derrière ce progrès promis, se cachaient des intérêts politiques et économiques. Ils voulaient détruire la paysannerie, qui leur paraissait retardataire, au profit d’une agriculture industrielle et exportatrice qui allait leur faire gagner beaucoup d’argent. Par exemple, les industriels et les politiques qui lui sont liés se sont mis en tête de vendre de la viande. Il y avait 20 millions de bovins en France. Des marchés comme l’Italie et l’Allemagne étaient très demandeurs. Quand de Gaulle est revenu au pouvoir en 1958, il voulait se servir de l’agriculture et en faire une arme industrielle, afin de financer des infrastructures lourdes. Les dirigeants voulaient liquider l’agriculture, sans que cela soit pensé. Ils n’en avaient rien à faire de ce secteur, ni des paysans. Ils ont créé un monstre, en vidant les campagnes pour remplir les banlieues. Ce pays a été déséquilibré par des millions d’emplois perdus à la campagne. Cela a donné des mégapoles comme l’Île-de-France, où s’entassent 11 millions de personnes. Parallèlement à la volonté de financer des infrastructures, ils désiraient aussi de la main-d’oeuvre pour l’industrie, pendant les Trente Glorieuses. Nous avons donc sacrifé les campagnes pour remplir les banlieues de chômeurs, pratiquement à vie.
Il y avait une autre voie possible. Elle passait par l’amélioration des conditions de vie et le maintien d’un réseau de petites villes. C’est un phénomène global. Les petites villes en France sont moribondes – les villages n’en parlons même pas. Pourquoi ? Je me balade souvent dans le pays et dans tous les centres-villes, on voit des magasin avec des enseignes « A vendre ». Tout s’effondre, parce que des crétins de politique, de tous bords, de droite comme de gauche, ont fait les mauvais choix. Ils ont vendu leurs villes aux hypermarchés, au commerce de masse et aux grands parking à la périphérie des villes. Ils ont construit des monstres commerciaux, qui attirent toute la population. Les petits commerces de proximité se sont tous cassé la gueule. Mais le drame pour moi c’est cette industrialisation à outrance, sans aucune réflexion, ni aucun débat humain. Nous pouvons appeler cela une révolution, mais au sens négatif du terme. Il s’agit d’un processus qui échappe au contrôle humain.
Le modèle paysan que vous prônez est-il possible dans une société où seuls 5% de la population travail dans le secteur agricole ? Existe-t-il d’autres moyens que l’agriculture industrielle pour nourrir une population importante avec si peu de personnes travaillant dans le secteur ?
La question est planétaire. Je refuse de la poser dans les limites de la France. Il est certain que ce modèle va faire faillite. Nous nous dirigeons vers 10 milliards d’humains sur Terre et l’industrie de l’agriculture a ruiné quantité de sol. Quand vous déversez autant de pesticides sur un sol, vous tuez sa fertilité naturelle. Un sol, c’est une couche de 10 ou 15 cm d’épaisseur, en général. Les produits chimiques la détruisent et éradiquent les insectes et micro-organismes qui lui sont indispensables. L’agriculture industrielle est aussi en train d’assécher des nappes phréatiques décisives pour le sort de tous les êtres humains. Par exemple, prenez la nappe d’Ogallala, dans le centre des États-Unis, qui fait 15 000 km de long. L’agriculture industrielle américaine l’a percée, elle ne se recharge plus au rythme où nous l’utilisons pour l’irrigation.
L’agriculture industrielle ne nourrira pas 10 milliards d’êtres humains. Dans ce monde fou, de plus en plus de gens veulent manger de la viande. Or, elle exige des pâturages massifs et des millions d’hectares. Il y a déjà 70% des terres agricoles en Europe qui sont destinées au bétail. En exportant ce modèle délirant en Chine et en Inde, nous sommes sûrs d’arriver à une impasse totale. Il y aura une fracture énorme entre ceux qui ont de l’argent et vont consommer de la viande et ceux qui n’en ont pas et ne mangeront pas. Nous allons vers une vraie tragédie planétaire. Il n’y a qu’une seule solution, certes compliquée. Il s’agit de l’agriculture paysanne, c’est-à-dire celle qui se passe de pesticide et qui est économe en eau. C’est l’agroécologie, pour aller vite, c’est-à-dire un système avec des gens à la campagne, qui bossent, avec une main-d’œuvre abondante. En France, nous pourrions très facilement le faire, dans des conditions nouvelles, avec internet, le numérique, etc. Mais nous pourrions imaginer qu’avec ce chômage de masse, qui pourrit tant de vies, nous pourrions recréer de l’activité dans les campagnes, avec un ou deux millions d’emplois supplémentaires. Beaucoup de calculs ont été réalisés dans plusieurs études. Ce n’est pas intouchable mais c’est sérieux. Il est presque certain que l’agriculture biologique, l’agroécologie et l’agriculture paysanne, qui ne forment qu’un seul et même système, sont les seules capables de nourrir la planète, en mobilisant une main-d’œuvre très importante. La robotisation et la numérisation du monde sont en train de détruire par centaines de millions les emplois.
Plastique, la grande intox - diffusé le mar. 11.09.18 à 21h10 - Replay Cash Investigation - France 2
magazines d'actu | 134min | tous publics
En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer. Sur les dix tonnes produites dans le monde chaque seconde, une tonne finit sa route dans les océans. Le continent plastique n'en finit pas de grandir. Les grandes marques, qui ont rendu le consommateur dépendant de ce matériau, se dédouanent souvent. Une équipe a enquêté sur les stratégies secrètes d'un des géants mondiaux des sodas et ses promesses de recyclage. Certains plastiques sont contaminés par des substances chimiques dangereuses pour la santé. Lesquelles ?
Le transport maritime achemine plus de 90% des marchandises dans le monde et transporte plusieurs millions de personnes chaque année. Mais derrière l’image cultivée par les armateurs d'un mode de transport propre, se cache une réalité beaucoup plus nuancée. Gourmands en énergie, chacun de ces monstres flottants génèrent autant de pollution aux particules ultra-fines qu'un million de voitures. Peu connue du grand public, cette pollution porte atteinte à la santé des habitants des villes portuaires. À Marseille, France Nature Environnement, France Nature Environnement PACA et l'ONG
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Conséquences :
- Particules ultra-fines : un air jusqu'à 70 fois plus pollué sur le navire
- Europe : 60 000 morts prématurées par an à cause du transport maritime
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Propositions - Arrêtons d'user de fuel lourd, carburant extrêmement polluant
- Installons des épurateurs pour réduire les pollutions
- Le contrôle des émissions des navires, un outil indispensable
- Face à la pollution de l'air, réduisons les émissions de chaque acteur
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Contient vidéo https://www.youtube.com/watch?v=7bpSM0mrHu8
Enquête de :
- Axel Friedrich, ingénieur spécialiste des transports
- Daniel Rieger et Sönke Diesener NABU
- Joseph Wolfers FNE PACA
- Adrien Brunetti FNE
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=> indexer et valoriser les propositions ACT
Cet appel à projets de recherche participative s’adresse aux chercheurs et organisations de la société civile qui souhaitent s’engager ensemble dans un processus de co-construction de connaissances favorisant la transition écologique et solidaire.
L’objectif fondamental du dispositif CO3 communément mis en place est de donner une place plus visible à la recherche participative dans l'espace public et de soutenir des projets de recherche. Il s'agit de dynamiser ces nouvelles formes de recherche participative, par des partages d’expériences, la mutualisation des moyens et l’innovation dans l’accompagnement. Au-delà de la production de connaissances sur le sujet spécifique de chaque recherche, le soutien apporté aux projets aura donc pour ambition :
de faciliter la construction scientifique des projets de recherche et faire reconnaître la robustesse des résultats acquis,
de capitaliser sur les méthodes et démarches de co-construction de la recherche entre acteurs de sphères différentes engagés au service de l'action sociétale,
de diffuser les enseignements sur la recherche participative auprès des différentes scènes d'acteurs afférentes (institutionnelles, académiques, professionnelles, citoyennes).
Le dispositif soutiendra deux types de projets, ayant des maturités différentes :
des projets en émergence, pour un accompagnement de leur maturation d'une durée maximale d'un an,
des projets de recherche participative déjà consolidés, pour un soutien et un accompagnement d'une durée inférieure ou égale à 3 ans.
Cette première édition portera un intérêt particulier, mais non exclusif sur les thématiques suivantes :
Agroécologie, agriculture et alimentation durables
Gestion intégrée des milieux
Santé et environnement
Mots-clés : recherche participative, Transition écologique et solidaire, agroécologie, alimentation, ecosystèmes, Services écosystémiques, Sols, santé, Conditions environnementales
Courriel : aprp.co3@ademe.fr
ndlr : fournir 30% de la somme sur fonds propres ? ACT
Qui sommes-nous ?
Voilà plusieurs années que nous observons chez nos patients une recrudescence de maladies chroniques : cancers, troubles de la fertilité, maladies neurologiques, diabète… Médecins du travail, médecins libéraux et hospitaliers, toutes spécialités confondues, nous faisons ce même constat.
Nous découvrons, dans le même temps, dans les publications scientifiques médicales, que les pesticides sont largement incriminés dans cette recrudescence.
Nous considérons donc qu’il est de notre devoir de médecins de mettre en garde les agriculteurs, les plus exposés, d’alerter les pouvoirs publics, et d’informer plus largement toute la population sur la dangerosité de ces produits.
L’appel du 15 mars, pour une réduction de l’usage des pesticides, concrétisait cette prise de conscience. Signé par 160 médecins limousins, il a été répercuté pendant quelques semaines dans les médias régionaux et nationaux.
Il a soulevé ici et là quelques questions. Il a eu le don d’agacer certains agriculteurs qui, sans les « phytosanitaires », sont convaincus d’aller à la faillite.
Mais il a fait naître un petit espoir chez les personnes victimes des pesticides – les associations de riverains des zones d’épandages, les malades des pesticides – voyant dans notre démarche un soutien à leurs doléances.
Il a bien sûr aussi été accueilli favorablement par les médecins épidémiologistes et toxicologues qui alertent, depuis des années, sur leurs dangers.
Puis, l’effervescence médiatique retombée, une vingtaine de signataires ont rapidement pris conscience que cet appel ne pouvait être qu’un début. Il fallait renouer avec les agriculteurs, ne pas abandonner les riverains, revenir à la charge auprès des décideurs, informer et sensibiliser le public, soutenir ceux qui se battent pour améliorer les règlementations vis à vis des pesticides….
Une association s’est donc créée, en juin 2013, composée de médecins issus du collectif des signataires de l’appel de mars, pour promouvoir et prolonger cet appel. Et pour tenter de réaliser les projets pré-cités.
COMPOSITION DU BUREAU :
– Président : Pierre-Michel PERINAUD pierre-michel.perinaud@orange.fr
– Vice-Président : Michel NICOLLE ma.nicolle@wanadoo.fr
– Secrétaire : Joseph MAZÉ
– Secrétaire-adjoint : Dominique GUINOT
– Trésorier : Jean MACLOUF
SIEGE SOCIAL: AMLP, 18, rue Séverine, 87000 LIMOGES