Tribune — Étalement urbain - Durée de lecture : 6 minutes
La compensation écologique, ou comment « écoblanchir » les projets bétonneurs - 4 avril 2016 à 08h56 Mis à jour le 2 janvier 2023 à 15h08 / Harold Levrel et Denis Couvet
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23,9 k abonnés - 195+ - 4 816 vues - 8 commentaires
Le 5 novembre 2022, des militants de Greenpeace et d’autres associations se sont mobilisés dans toute la France pour éteindre les panneaux et enseignes lumineuses. Leur but, dénoncer la politique de sobriété à deux vitesses du gouvernement.
Aujourd’hui, 85% des Français·es sont pour une réduction du nombre d’écrans numériques publicitaires. La société est prête et a envie de plus de sobriété. Alors, pourquoi rien ne bouge vraiment ?
C’est ce qu’on va voir dans ce nouvel épisode de Greenwatching.
On sort une vidéo tous les mois donc abonnez-vous pour ne rien louper !
Sources :
Raworth, K. (2021). La théorie du donut, l'économie de demain en 7 principes.
Donella Meadows, D. M. (1972). Les Limites à la croissance (dans un monde fini).
Sondage panneaux lumineux : https://www.greenpeace.fr/espace-presse/sondage-sobriete-une-ecrasante-majorite-de-francaises-et-francais-favorable-a-une-reduction-des-publicites-lumineuses-plus-de-la-moitie-pour-une-interdiction-des-ecrans-numeriques/
Pour aller plus loin et agir :
- Transport : https://www.greenpeace.fr/revolutionnons-les-transports/
- Pétition contre les logements passoire : https://agir.greenvoice.fr/petitions/protegez-ma-famille-et-le-climat-stoplogementspassoires
- Budget carbone : https://cordis.europa.eu/article/id/442604-global-carbon-budget-update-highlights-difficult-path-ahead/
- Climat et dividendes : https://www.greenpeace.fr/climat-et-dividendes-largent-du-chaos/
00:00 : Intro
01:06 : La fin de l’abondance
04:06 : Sobriété = inégalités ?
05:59 : La théorie du Donut
06:49 : Un donut pour tout changer ?
08:12 : Une économie de l’équilibre
11:07 : Conclusion
Tr.: ... Donut : plancher social et plafond écologique ... le capitalisme rejette massivement la sobriété ... passer à une économie d'équilibre ... cercle vertueux "Sobriété de consommation -> renoncement de production -> Redescente sous le seuil des limites planétaires" -> Sobriété de consommation" ...
6 278 signatures
Destinataire(s) : John Mangelaars, PDG de Skyscanner
Stop au greenwashing de Skyscanner !
Campagne lancée par Guillaume J.
Un Paris-Nantes via Barcelone en avion est un trajet "éco-responsable". Vous trouvez cela absurde ? Nous aussi ! C'est pourtant ce que revendique Skyscanner sur son site internet. Calcul fait, c'est près de 355 kg de CO2 pour un aller simple, soit 394 fois plus d'impact carbone qu'un Paris-Nantes en train¹. Skyscanner jouit par ailleurs d'une audience de plus de 5 MILLIONS de visiteurs par mois², rien qu’en France. En pleine crise climatique, il est URGENT de faire interdire cette pratique, généralisée sur l’ensemble du site !
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calculer l'impact carbone
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pratique qui désinforme, induit en erreur et trompe des millions de Français chaque mois, dans l’objectif de vendre par ailleurs ces services extrêmement polluants.
Rappelons que le tourisme représente 11% des émissions de gaz à effet de serre de la France d’après l’ADEME⁴, dont 41% sont directement issues du transport aérien⁴. Des émissions qui ont été multipliées par 2.2 en 30 ans⁵ et que Skyscanner contribue à faire croître.
⛔ Interdisons cet affichage⛔
Nous citoyens, soucieux des enjeux climatiques et de notre avenir, demandons à Skyscanner de cesser son affichage qualifiant les vols d’“éco-responsables” émettant du “CO2 en moins”. Avec effet immédiat, pour TOUS les vols.
✒️ Auteur de la pétition ✒️
Guillaume Jouffre - Ingénieur, co-fondateur de GreenGo
✍️ Premiers signataires ✍️
Alexis Chailloux - Responsable engagement citoyen de GreenPeace
Charlène Fleury - Coordinatrice du réseau Rester sur terre / Stay Grounded
Guillaume Cromer - Président des Acteurs du Tourisme Durable (ATD)
Lou Welgryn - Co-présidente de Data for Good
Camille Chaudron - Conférencière, médiactiviste et influenceuse @girl_go_green
Benjamin de Molliens - Conférencier, environnementaliste et influenceur @ben_expedition_zero
Benjamin Martinie - Réalisateur/YouTubeur spécialisé dans le voyage bas carbone @globetolter
[SOURCES]
¹ ADEME - Datagir - Mon Impact Transport
² SimilarWeb pour Skyscanner.fr, en août 2022
³ Constaté sur de nombreux vols au départ de Paris, non exhaustivement : Paris-Marseille, Paris-Londres, Paris-Budapest, Paris-Berlin, Paris-Doha, Paris-Buenos Aires...
⁴ ADEME : "Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France", 2021
⁵ ADEME : "Transport aérien : 3 scénarios pour une transition écologique"
Catégories Climat ; Transports & Urbanisme
Derrière le « greenwashing » de TotalEnergies, l’expropriation de paysans au Congo
Mediapart dévoile des documents internes au gouvernement congolais et des témoignages prouvant que TotalEnergies s’est approprié ...
5 181 signatures
Campagne lancée par Romain M.
Destinataire(s) : Anne Rigail, directrice générale d’Air France
Air France dit vouloir s’engager dans la transition écologique du secteur aérien. C’est une bonne chose en soi, car les défis sont grands et tous les leviers doivent être utilisés. Mais le greenwashing est inacceptable ! Or Air France trompe ses clients en leur proposant de réduire 100% de leurs émissions ! Nous demandons à la compagnie de mettre un terme à cette communication mensongère lors de l'achat d'un billet d'avion, car l’avion pollue, et polluera encore pour longtemps.
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Aidez-nous à nous faire entendre en signant la pétition : ensemble, interpellons Air France pour l'obliger à adopter un discours honnête sur la décarbonation de l’aviation !
Romain Morizot, Ingénieur aéronautique, membre de l’association Les Ateliers ICARE
(suite du collectif ICARE, membre du PAD)
Premiers signataires:
Frédéric Berthelot, ingénieur déserteur en évolution professionnelle, membre de l’Association les Ateliers ICARE
Charlène Fleury, militante climat et porte parole d'Alternatiba / ANV-COP21
Yoann Lafficher, ingénieur aéronautique, membre de l’association Les Ateliers ICARE
Christophe Laratte, pilote de ligne, militant Europe Ecologie Les Verts, représentant syndical
Eric Lombard, coordinateur de Rester sur Terre (Stay-Grounded)
Sources :
(1) https://all4trees.org/dossiers/treewashing/
(2) https://rester-sur-terre.org/fact-sheet-climate-impact/
(3) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1352231020305689
(4) https://www.isae-supaero.fr/fr/horizons-186/referentiel-aviation-et-climat/referentiel-aviation-et-climat/
18 recommandés
Atelier d'Ecologie Politique de Toulouse, Collectif de chercheur.es, Abonné·e de Mediapart
L’Atécopol était présent au « Common Good Summit » organisé par Toulouse School of Economics et des journaux économiques, autour du prix « Nobel » Jean Tirole. Cette manifestation ne permettant pas de poser des questions, c’est donc ici que nous présentons les questions, objections et analyses qui n’ont pu être exprimées lors de cette grande opération de greenwashing.
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Conclusion
Au contraire de ce que déclarait le directeur de TSE, Christian Gollier, en introduction de ce sommet, il n’a été aucunement question de sciences concernant les questions écologiques. Aucune confrontation n’a pu avoir lieu, ni avec des scientifiques, ni avec la salle. Il s’agissait seulement d’offrir une tribune à la communication des grandes entreprises. Alors que TSE et l’Université de Toulouse Capitole se targuent d’exigences scientifiques de haut niveau et de « standards internationaux », il ne s’agit en fait de rien d’autre que d’un détournement inacceptable d’une institution publique d’enseignement supérieur et d’une instrumentalisation de la légitimité de la recherche française au profit de pratiques destructrices.
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les aspects sociétaux comme la question des politiques publiques, des choix concernant les modes de vie et les modes de production ont été abordés selon un seul angle : celui d’une régulation par les prix de tous les phénomènes, alors que l’on sait que les enjeux écologiques actuels mettent en conflit des valeurs incommensurables entre elles et irréductibles à des questions économiques. Aucune autre discipline des sciences humaines et sociales ni de tout autre domaine n’était conviée, ni aucune organisation issue de la société civile. Pourtant les enjeux du bien commun et de l’écologie doivent nécessairement croiser une pluralité d’approches et de champs du savoir si l’on veut que la transition écologique et sociale tienne compte de la complexité des enjeux et soit menée de manière démocratique.
Ce texte est issu des réflexions de l’Atelier d’Écologie Politique (Atécopol), collectif toulousain de plus de 160 scientifiques. Il a été rédigé collectivement par Frédéric Boone, Mireille Bruyère, Guillaume Carbou, Julian Carrey, Christel Cournil, Rémi Douvenot, Michel Duru, Jean-Michel Hupé, Etienne-Pascal Journet, Sylvain Kuppel, Olivier Lefebvre, Émilie Letouzey, Odin Marc, Hervé Philippe, Florian Simatos, Laure Teulières et Laure Vieu.
[1] « Un « sommet du Bien Commun » qui s’annonce comme le summum du greenwashing », Blog Médiapart de l’Atécopol, 11 mai 2022
[2] « Des scientifiques alertent : les fuites d’hydrogène sont 200 fois plus néfastes pour le climat que le CO2 », Révolution énergétique, mai 2022.
[3] « Early warnings and emerging accountability: Total’s responses to global warming, 1971-2021 », C. Bonneuil, P.-L. Choquet, B. Franta, , Global Environmental Change 71, 102386 (2021)
[4] « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[5] « “Carbon Bombs” - Mapping key fossil fuel projects », K. Kühne, N. Bartsch, R. Driskell Tate, J.Higson, and A.Habet, Energy Policy (2022)
[6] « IPCC: We can tackle climate change if big oil gets out of the way », The Guardian, 5 avril 2022
[7] 23 pays ont atteint un découplage absolu entre les émissions liées à la consommation et le PIB, et 32 entre les émissions liées à la production et le PIB, cf partie 2.3.3, chapitre 2, WGIII, AR6.
[8] Dans le technical summary, on trouve "Mitigation pathways likely to limit warming to 2°C entail losses in global GDP with respect to reference scenarios of between 1.3% and 2.7% in 2050. In pathways limiting warming to 1.5°C with no or limited overshoot, losses are between 2.6% and 4.2%." Actuellement, la croissance mondiale est autour de 3%. Dans le rapport complet, on trouve "Absolute decoupling is not sufficient to avoid consuming the remaining CO2 emission budget under the global warming limit of 1.5°C or 2°C and to avoid climate breakdown. Even if all countries decouple in absolute terms this might still not be sufficient and thus can only serve as one of the indicators and steps toward fully decarbonizing the economy and society". (...) "Economic growth (measured as GDP) and its main components, GDP per capita and population growth, remained the strongest drivers of GHG emissions in the last decade, following a long-term trend. (...) The decades-long trend that efficiency gains were outpaced by an increase in worldwide GDP (or income) per capita continued unabated in the last ten years. (...). In a systematic review, Mardani et al. found that in most cases energy use and economic growth have a bidirectional causal effect, indicating that as economic growth increases, further CO2 emissions are stimulated at higher levels; in turn, measures designed to lower GHG emissions may reduce economic growth. (...) Recent trends in OECD countries demonstrate the potential for absolute decoupling of economic growth not only from territorial but also from consumption-based emissions, albeit at scales insufficient for mitigation pathways. ». Extraits de « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC (2022)
[9] C. Gollier s’est déjà prononcé à de multiples reprises sur la nécessité de la décroissance productive, notamment dans le rapport « Les grand défis économiques » (2021). Par exemple : « Nos habitudes de consommation doivent changer radicalement pour réduire la part des produits et des services à forte intensité carbone et pour favoriser les circuits courts. » « L’urgente nécessité d’agir justifie une vaste série d’interventions, telles que (…) l’interdiction de certains produits et services » « Si nous décidions collectivement de réagir au danger, nous devrions tous accepter, d’une façon ou d’une autre, des modifications parfois dérangeantes de nos modes de vie. ». Son point de vue récent sur la compatibilité de cette décroissance productive avec la croissance économique – notamment au vu du contenu du dernier rapport du GIEC – ne nous est pas connu, et n’a pas été exprimée au cours de ce colloque.
[10] Pour respecter (avec une chance sur deux) l’objectif de l’accord de Paris d’une limitation du réchauffement climatique à +1,5°C, il faut que les émissions mondiales de CO2 commencent à décroître au plus tard en 2025 pour atteindre une baisse de 50 % en 2030 par rapport à 2019. Cela correspond à une baisse de 8%/an si les émissions commençaient à décroître aujourd’hui, et d’au moins 12 %/an si les émissions ne commencent à décroître qu’en 2025. Cf « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[11] « Banking on climate chaos », Fossil Full Finance Report, 2022.
[12] « Les ONG dénoncent le « chèque en blanc » de 8 milliards accordé par les banques à TotalEnergies », Les Echos, 17 mai 2022.
[13] Les premiers théoriciens de l’économie libérale comme Ricardo l’utilisaient déjà pour justifier les dégâts sociaux de l’industrialisation naissante. Ils déploraient explicitement la disparition de l’artisanat, l’augmentation des inégalités, l’aliénation des ouvriers, mais y voyaient un mal nécessaire pour ne pas sombrer au sein de la grande compétition mondiale.
[14] « Le cas échéant, le passage à des régimes alimentaires comportant une part plus importante de protéines végétales, une consommation modérée d'aliments d'origine animale et une réduction de la consommation de graisses saturées pourrait entraîner une diminution substantielle des émissions de GES. Les avantages comprendraient également une réduction de l'occupation des sols et des pertes de nutriments dans le milieu environnant, tout en offrant des avantages pour la santé et en réduisant la mortalité liée aux maladies non-transmissibles liées à l'alimentation ». « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022). Voir aussi « IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems », IPCC (2019).
[15] « Do grasslands act as a perpetual sink for carbon?”, P. Smith, Global Change Biology, 20, 2708 (2014).
[16] Même une prairie jeune ne permet pas de compenser les émissions de méthane des ruminants qu'elle nourrit, sachant que la densité moyenne de vaches/ha est supérieure à 1 sur la plupart des prairies françaises. En effet, une vache émet au minimum l’équivalent de 2,2 t/an en équivalent CO2 alors que la séquestration est de moins de 2t/an/ha en équivalent CO2 en moyenne les vingt premières années après la conversion d’une culture annuelle en prairie. Voir « Evaluation quantitative des émissions de méthane entérique par les animaux d'élevage en 2007 en France. », M. Vermorel, J. P. Jouany, M. Eugène, D. Sauvant, J. Noblet, J. Y. Dourmad, Productions animales 21, 403 (2008), et « Des prairies pour stocker du carbone », F. Gastal (2018)
[17] Sans oublier qu'en France, outre les prairies, les ruminants utilisent aussi 5,5 millions d’ha de cultures annuelles pour la production de grains et fourrages complémentaires.
[18] Il convient de rappeler que l'Initiative 4/1000 avait justement fait partie des exemples illustrant les « mirages techno-scientifiques » dans une conférence organisée en 2019 par l’Atécopol. Un chercheur agronome à l’INRA avait présenté le bilan de travaux de recherche plus récents qui invalident le postulat initial du 4/1000 sur le potentiel de stockage mondial des sols, et questionnent fortement sa version actuelle. Voir « Sauvés par les promesses de technoscience ? », Atécopol (2019), conférence enregistrée à regarder à partir de 32 min 30s.
[19] « Rôle des sols dans l’atténuation du changement climatique (approche agronomique) », S. Pellerin, conférence Université Grenoble-Alpes, 20 septembre 2021. Voir également « Stocker 4 pour 1000 de carbone dans les sols : le potentiel en France », INRAE (2019).
Connu / https://twitter.com/mclucal/status/1532058254452617216
"AtEcoPol a retweeté LucAl @mclucal · 19h
Une fois de plus, TSE (Toulouse School of Economics) et son directeur Christian Gollier ont servi de marchepied à l’éco blanchiment des firmes multinationales les plus nocives pour l’environnement en organisant un colloque… Super récit de @AtEcoPol. - 0 - 8 - 7"
Connu / https://wegreen.fr/post/194150
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Sophie M a partagé un post dans le groupe Climat il y a 15 heures Public - 3 likes
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8 836 ont signé
Eva SADOUN a lancé cette pétition adressée à Bruno Le Maire (Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance) et à Emmanuel Macron, Président de la République française, Commission des finances de l'Assemblée Nationale, Commission des finances du Sénat, Laurent Saint-Martin
Je suis Eva et je milite depuis plusieurs années pour que l’épargne soit utilisée en faveur d'une économie qui protège, qui prend soin de notre environnement, et qui lutte contre la précarité. Et comme plus de 24 millions de français, j’ai voulu ouvrir un Livret Développement Durable et Solidaire dans ma banque. J’ai découvert qu’au moins 70% des sommes versées sur ces livrets ne financent pas le développement durable et solidaire.
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Il est question de notre argent, de nos livrets, mais surtout de notre survie et celle de nos enfants. Le rapport du GIEC publié début septembre nous montre que nous n’avons plus le temps d’attendre et que nous avons besoin d’investissement pour faire la transition. L’argent est là, c’est le nôtre, nous disons #stopaugreenwashing des Livrets Développement Durable, et oui à #NotreEpargneNotreAvenir.
Eva Sadoun, Présidente de RIFT et de LITA.co, co-présidente du Mouvement Impact France
Lien de notre tribune publiée dans La Tribune : https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/stop-au-greenwashing-de-nos-livrets-d-epargne-892765.html
Parmi les signataires de la tribune :
- Thibaut Ghirardi, Directeur général, 2° Investing Initiative France
- Léo Garnier, Directeur Général de Rift
- Cyril Dion, auteur, réalisateur et militant écologiste
- Marie Toussaint, eurodéputée écologiste
- Priscillia Ludosky, Auteure de la pétition sur la taxe carbone et co-initiatrice du mouvement des Gilets jaunes
- Caroline Neyron, DG Mouvement Impact France
- Magali Payen, fondatrice d'On est prêt!
- Camille Etienne, activiste pour la justice sociale et écologique
- Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac France
L'étude technique sur le site de RIFT : https://ldds.riftapp.fr/
Épisode 3 - 23 min
Total se rend au musée bien plus souvent que vous ne le croyez. Souvent discrète, sa présence est pourtant loin d'être anodine. Total s'incruste, s'installe et se rend indispensable dans le monde de la culture. Pourquoi ? Pour se racheter une virginité, certes. Mais pas uniquement…
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Les contreparties dont bénéficie Total lui rapportent bien plus que ce que Total n'apporte à l'institution culturelle qui les lui accorde. En plus de cela, Total finance majoritairement des expositions qui concernent les territoires et les pays dans lesquels elle souhaite s'implanter. La diplomatie culturelle est une tactique parfaitement maîtrisée par le groupe pétrolier. Total, le “grand mécène”, a toujours un agenda caché.
Connu / https://twitter.com/greenpeacefr/status/1391708124843843584
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Greenpeace France @greenpeacefr · 11h
Vous connaissez le greenwashing. Il y a aussi l'#artwashing
Palette de peinture. Dans ces deux domaines, @Total excelle.
Télévision
On vous en dit plus dans l'épisode 3 de la série documentaire L'#EmpriseTotal.
[ENQUÊTE] Total : de l’art de s’infiltrer
Les stratégies d’influence de Total sont entourées d’opacité. Faites la lumière en partageant cette vidéo !
greenpeace.fr
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Un collectif de jeunes engagés pour le climat s'insurge contre la « stratégie grossière de communication » du gouvernement autour de sa loi Climat, indigne de l'urgence environnementale. « Alors que la crise sanitaire nous aveugle à court terme, le gouvernement nous sacrifie à long terme. Nous ne pouvons plus "faire confiance" au futur, ni aux élu·e·s qui s'affranchissent des limites planétaires à grand coup de peinture verte. »
16 commentaires 24 recommandés
« Faire avancer l’écologie, c’est toujours défricher un monde inconnu. »
C’est comme ça que le gouvernement commence sa tribune parue dimanche dernier, dont l’unique objectif est de justifier une loi “climat-résilience” décevante et loin du compte https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/18/loi-climat-sortir-du-temps-des-caricatures-c-est-de-cela-dont-l-urgence-environnementale-a-besoin_6077170_3232.html.
Faire avancer l’écologie, c’est surtout écouter la science
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Après nous être rendus devant l’Élysée le 10 février pour dénoncer le manque d’ambition du projet de loi, après avoir envoyé des centaines de mails aux parlementaires, après avoir manifesté devant les permanences des députés, après avoir marché partout en France le 28 mars, nous nous sommes rendus quotidiennement devant l’Assemblée nationale pour exiger une vraie loi climat, et jusque dans le bureau de la ministre de la transition écologique pour exprimer notre incompréhension face au décalage entre le contenu du texte et la nécessité d’agir.
Malgré tout cela, le texte qui sort de l’Assemblée nationale n’est toujours pas à la hauteur.
D’une réduction de 112 millions de tonnes de CO2eq d’ici à 2030[1], nécessaires pour respecter nos objectifs, ce gouvernement se réjouit des 6 à 10 millions de tonnes de CO2eq[2] qui vont être évitées par les mesures du projet de loi.
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[1]Étude d’impact : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3875_etude-impact.pdf
[2]Estimation de Matthieu Orphelin et son équipe : https://matthieuorphelin.org/pour-une-vraie-loi-climat/
[3]https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2021/04/def-tableau-comparatif-evolution-pjl-climat-resilience.pdf
[4]https://www.nausicaa.fr/article/la-montee-des-eaux-en-france-en-2040/
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Avec le soutien de :
Cyril Dion, des citoyens de la Convention Citoyenne pour le Climat : Agnes Catoire, William Aucant, Vita Evenat, Isabelle Robichon, Benoit Baubry, Claire Morcant, Rachel
CliMates, le REFEDD, Youth For Climate France, Forum français de la jeunesse, Together For Earth, Résilience France, la FAGE, Déclic, Avenir Climatique, Sillage, Greenpeace France, Attac France, Les Amis de la Terre, Alternatiba, ANV-COP21, Notre Affaire À Tous, BLOOM, Greenlobby, Combat Monsanto, Alofa Tuvalu, Anv-Cop21 Montpellier, United4Earth, Le Monde d'Après, Résistance à l'Agression Publicitaire, Penser L'après, Notre Maison Brûle, Nous sommes vivants, Réseau Foi & Justice Afrique Europe antenne France, Wild Legal, ZEA
Connu / https://twitter.com/Hugo_28vl/status/1385525637939699714
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Pierre Larrouturou a aimé Hugo Viel @Hugo28vl · 14h
Après la tribune d'autocongratulation du gouvernement sur la #LoiClimat, nous devions répondre.
Une tribune signée par plus de 50 jeunes venus sur la place Herriot, à lire sur @Mediapart
@CamilleEtienne @Stacy_algrain @cdion @CliMates_intl @RACFrance
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Le réseau SYNAPSE, réseau national des acteurs de l’Ecologie Industrielle et Territoriale, réunit l’ensemble des acteurs engagés dans l’EIT, qu’il s’agisse de réseaux d’entreprises, de collectivités, d’acteurs consulaires, etc.
Retrouvez dans cette vidéo un exemple inspirant de démarche d’EIT, déployée sur le territoire de Caux Seine agglo. Caux Seine agglo est membre du club « Synergie Normandie », réseau de territoires normands engagé dans des démarches d'écologie industrielle et territoriale. Facteurs de réussite : la coopération publique-privée, la mutualisation des ressources énergétiques, la professionnalisation des compétences dans l’insertion sociale.
Rejoignez-nous sur www.reseau-synapse.org
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Ndlr :
- images utilisables pour valoriser la région "estuaire de la saine partie Port-Jérôme à la mer" ACT
- ex. sur le bois qualifié de non utilisé, sans citer la fonction écologique et biodiversitaire du bois dans la nature, on peut avoir des doutes sur la crédibilité de leur démarche. Questionner, challenger/défier ACT
Non, le train n’est pas écologique
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de transport écologique, notamment en raison des flux de matières et d’énergie astronomiques inhérents à l’industrie ferroviaire, mais il repose aussi sur des techniques autoritaires. Le chemin de fer n’aurait pu voir le jour sans une société de masse obsédée par la mobilité et l’accélération, une culture caractérisée par le refus pulsionnel des limites physiques imposées par notre matrice biologique.
La SNCF, premier consommateur d’électricité et grand consommateur d’énergie fossile
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Infrastructures de transport, un fléau pour le monde sauvage
Alors que le Shift Project de Jean-Marc Jancovici propose de tripler le réseau des trains à grande vitesse pour « décarboner » l’Europe, il convient de rappeler que le Vieux Continent figure, avec l’Amérique du Nord, au rang des zones les plus fragmentées au monde par les infrastructures de transport : 50 % du continent européen se trouve à une distance inférieure ou égale à 1,5 km d’une route ou d’une voie ferrée et 95 % à moins de 10 km. Sans surprise, cette omniprésence des voies de circulation affecte considérablement le comportement des animaux sauvages et des oiseaux.
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Parmi ses neufs propositions « pour que l’Europe change d’ère », le Shift Project propose de « généraliser la voiture à moins de 2L/100 km » en proposant des « systèmes pérennes de subventions pour faciliter l’achat de véhicules neufs (prime à la casse, bonus-malus, vignette) ». Les « experts » du Shift Project ignorent consciemment ou non les conséquences de telles mesures pour les habitants humains et non humains des pays du Sud. Car les matériaux (plastique, acier, aluminium, cuivre, verre, etc.) entrant dans la fabrication d’une automobile ne tombent pas du ciel, il faut bien les extraire du sous-sol, quelque part sur la planète, et de préférence chez les pauvres. Avec le programme de Jancovici et de ses partisans, l’Empire français continuera donc de participer à la dévastation du delta du Niger au Nigéria (11,7 % du pétrole importé), de l’Angola (7,6 %) ou de l’Irak (4,9 %), l’Empire français continuera à sponsoriser des régimes autoritaires comme l’Arabie Saoudite (18,6 % du pétrole importé), le Kazakhstan (13,8 %) et la Russie (7,9 %). Précisons encore que la France collabore aussi avec le Kazakhstan pour son approvisionnement en uranium, un partenariat qui a nécessité de raser une forêt protégée afin d’extraire le combustible cher aux pro-nucléaires du Shift Project.
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La SNCF, premier consommateur de glyphosate en France
... L’économiste Niko Paech critique longuement le progrès technique, la division du travail et leurs effets dans son livre Se libérer du superflu
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Le progrès technique produit donc deux effets : il déplace le problème (par exemple la pollution) et fait appel à des nouveaux flux de matières et d’énergie. Par conséquent, il est hautement improbable que l’on améliore la situation sociale et écologique globale en cherchant à se débarrasser du glyphosate sans remettre en cause le train comme moyen de transport.
Industrie ferroviaire : des flux colossaux de matière et d’énergie
... Ces 3 millions de tonnes de ballast de la LGV Est devront donc être en plus renouvelées tous les 15 à 40 ans ... toujours s’approvisionner en granulats de roches neufs, donc poursuivre le prélèvement de matière dans l’environnement naturel à l’aide d’explosifs et/ou d’escavatrices géantes. Et peu importe que le ballast soit économisé et/ou recyclé, extraction et logistique font de toute façon appel à d’innombrables esclaves énergétiques carburant au pétrole. ... paradoxe de Jevons ou effet rebond.
Selon une étude américaine, le train pollue (parfois) plus que l’avion
... si l’électricité est générée par la combustion d’énergies fossiles ... le taux de remplissage influence le niveau d’émissions ... un des fondamentaux de la civilisation industrielle : concentrer un maximum d’habitants en un minimum d’espace, ce qui se traduit par la naissance et la croissance de centres urbains, un environnement nuisant au bien-être de l’animal humain. Alors que l’état psychologique des membres du monde industrialisé est déjà catastrophique (amnésie environnementale, dépression, narcissisme pathologique, syndrome d’hubris, empathie en chute libre, multiples comportements addictifs, etc.), la situation pourrait encore empirer avec la course à la « décarbonation » et à l’efficience énergétique. L’éco-fascisme a de beaux jours devant lui.
À cela, le mouvement éco-capitaliste dominant – les pro-nucléaires comme les partisans du Green New Deal – mettent en avant l’exception nucléaire française permettant la production d’une énergie « bas carbone ». Problème, ça n’a rien à voir avec les infrastructures dont j’ai fait le détail plus haut. D’autre part, l’obsession de la « décarbonation » fait perdre de vue l’essentiel : la civilisation techno-industrielle détruit la vie sur cette planète en consommant et en exploitant ce qu’elle considère comme des « ressources naturelles » et des « ressources humaines ». L’urgence majeure de l’époque – stopper le pillage écologique planétaire – se retrouve ainsi dans l’angle mort de l’écologie mainstream.
Connu / https://twitter.com/PatriceSalini/status/1271336761571119104
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LYON TURIN a retweeté
patrice salini @PatriceSalini · 21h
A lire...« Non, le train n'est pas écologique » Greenwashing Economy
Non, le train n'est pas écologique - Greenwashing Economy
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de... - 1 - 5 - 1
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Ndlr : confirme la thèse que seuls les peuples autochtones ont la clé de l'avenir de l'humanité sur terre...
Nous faisons partie de l’Atécopol [1], un collectif de plus d’une centaine de scientifiques de la région toulousaine, de multiples disciplines et de presque tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Comme beaucoup de Toulousaines et Toulousains, nous nous interrogeons sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et nous souhaiterions partager quelques réflexions avec vous, salarié.e.s de ce secteur stratégique.
La crise du covid-19 provoque un ébranlement immense et touche de plein fouet votre domaine d’activité. Aujourd’hui drastiquement réduit, le trafic aérien pourrait être affecté pour longtemps par le ralentissement du commerce et du tourisme à longue distance, ou par des restrictions réglementaires face aux risques pandémiques présents et futurs. Rebondira-t-il ou pas, et à quelle échéance, personne ne peut encore le dire. Dans ce contexte d’extrême incertitude, et sans doute de rupture, nous souhaitons souligner par ce courrier combien cette crise peut être l’occasion d’affronter également et conjointement les enjeux écologiques cruciaux auxquels fait face le monde tributaire de l’aviation.
Dans nos métiers de chercheurs et chercheuses, nos travaux et nos observations nous ont menés à mettre la catastrophe écologique en cours et à venir au centre de nos préoccupations. Nous avons donc décidé d’agir à notre niveau en tant que scientifiques : en organisant des conférences grand public, des formations académiques ou professionnelles, en interpellant le monde de la recherche sur ses pratiques et orientations, en publiant des tribunes de réflexion dans des journaux nationaux, et également en commençant à changer nos pratiques et nos objectifs de travail.
Avant de poursuivre cette lettre, nous souhaitons vous assurer d’une chose, très simple : nous sommes proches de vous. Vous êtes nos ami.e.s de vingt ans, vous êtes nos voisins et voisines, vous êtes les étudiantes et étudiants que nous avons formé.e.s, vous êtes des membres de notre famille, vous êtes parfois des partenaires de projet, vous êtes les passantes et passants dans les rues de Toulouse, et chacune, chacun d’entre vous n’est sans doute pas à plus d’une poignée de main de chacune ou chacun d’entre nous. En fait, cela fait longtemps que nous souhaitions vous parler, mais nous ne savions pas trop comment. Nous hésitions sur la manière. La brèche ouverte par le covid-19 nous a fait franchir le pas.
L’aéronautique face aux questions environnementales
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Que valent les promesses de verdissement ?
Face à cela, et pour défendre le maintien de la trajectoire de croissance de son activité, l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA [5] : croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation. En tant que scientifiques, nous considérons ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage.
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La compensation, qui permet à l’IATA de prétendre non seulement stabiliser mais diminuer les émissions, n’est pas une solution
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nous sommes extrêmement inquiets. Inquiets pour l’habitabilité à moyen terme de cette planète si, dès que la crise du covid-19 sera derrière nous, l’ensemble de notre monde industriel reprenait la voie du business-as-usual, si notamment l’aéronautique retrouvait les moyens de suivre ses prévisions de croissance
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Mobiliser les salariés de la recherche et de l’aéronautique pour le monde d’après
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n’hésitez pas à nous répondre à <lettre-aeronautique{at}protonmail.com>
L’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique de Toulouse) le 6 mai 2020
[1] L’Atelier d’Ecologie Politique (Atécopol). Voir notre site web pour plus de détails sur nos activités.
[2] « Honte de prendre l’avion: comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes », Courrier International, 2019. « Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs », A. Bigo, The Conversation, 2019.
[3] « Chercheurs, donnez l’exemple, prenez moins l’avion ! », X. Anglaret, C. Winmat, K. Jean, The Conversation, 2019.
[4] D’après IATA, les émissions mondiales de CO2 de l’aviation en 2018 étaient de 859 MtCO2, représentant 2,6 % des émissions. En raison des traînées des avions et des autres gaz à effet de serre, les émissions des avions contribuent de manière plus importante que le seul effet du CO2 au réchauffement climatique. Ainsi, en 2005, il était estimé que la contribution de l’aviation au forçage radiatif, qui est à l’origine du réchauffement climatique, était de 4,9 % (entre 2 et 14 %, avec un intervalle de confiance de 90 %) en prenant en compte les effets des cirrus générés par les avions. Cette valeur a probablement augmenté depuis, en raison de la forte croissance des émissions du transport aérien. Ainsi, entre 2013 et 2017, le taux de croissance annuelle des émissions a été estimé par l’International Energy Agency à 4,95 %, correspondant à un doublement tous les 15 ans. Au-delà des chiffres, l’aéronautique est un secteur pivot de notre monde globalisé autant du point de vue matériel que du point de vue de l’imaginaire qu’elle véhicule. Elle est ainsi une force motrice de l’hypermobilité et de ses émissions induites, par exemple celle du tourisme de masse, qui caractérise nos sociétés et dont le coût énergétique est de plus en plus insoutenable. “Aviation and global climate change in the 21st century”, D. L. Lee et al, Atmospheric environment 42, 3520 (2009).
[5] Les accords CORSIA sont un ensemble de décisions et mesures décidées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) visant à limiter les émissions du transport aérien. Il faut toutefois noter que les décisions de l’ICAO ne sont pas contraignantes.
[6] Il s’agit du scénario P1 du dernier rapport « 1.5°C » du GIEC paru en 2018, qui ne compte pas sur les technologies à émissions négatives pour ôter du CO2 de l’atmosphère, suivant ainsi le consensus scientifique actuel. Dans ce scénario, les émissions de CO2 sont réduites de 93% entre leur niveau de 2010 (31,8 GtCO2) et leur niveau en 2050. Mais depuis 2010, les émissions ont continué à augmenter, rendant la réduction nécessaire encore plus importante. “The trouble with negative emissions”, K. Anderson, G. Peters, Science, 2016.
[7] “Reducing the greenhouse gas footprint of primary metal production: Where should the focus be?” », T. Norgate, S. Jahanshahi, Minerals Engineering 24, 1563 (2011).
[8] “Trends in global CO2 emissions: 2016 Report”, J. Olivier, G. Janssens-Maenhout, M. Muntean and J. Peters, The Hague: PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (2016).
[9] «Lean ICT – vers une sobriété numérique», rapport du Shift projetct, 2018.
[10] «Greenhouse Gas Emissions and Land Use Change from Jatropha Curcas-based Jet Fuel in Brazil», R. E. Bailis, J. E. Baka, Environ. Sci. Technol 44 (2010).
[11] https://www.connaissancedesenergies.org/les-biocarburants-plafonnes-7-en-europe-150430
[12] Les scénarios prospectifs de l’ICAO conduisent à ce que l’aviation consomme entre 27 et 38 EJ/an en 2045. Le potentiel énergétique total des déchets agricoles et forestiers se situe dans la gamme de 62-80 EJ/an. Avec un rendement de conversion de 44 % vers les agro-carburants, l’utilisation de tous ces déchets produirait de 27-35 EJ/an d’agrocarburants. Il faudrait donc utiliser tous les déchets agricoles et forestiers existants pour produire l’ensemble de l’énergie dont aurait besoin l’aviation en 2045. « ICAO global environmental trends – present and future aircraft noise and emissions», ICAO, 2019. «Agricultural residue production and potentials for energy and materials services», N. S. Bentsen, C. Felby and B. J. Thorsen, Progress in Energy and Combustions Science 40, 59 (2014). « Global and regional potential for bioenergy from agricultural and forestry residue biomass», Jay S. Gregg & Steven J. Smith, Mitig Adapt Strateg Glob Change 15, 241 (2010). « Renewable bio-jet fuel production for aviation: A review», H. Wei et al., Fuel 254, 115599 (2019). «Carbon accounting of forest bioenergy : Conclusions and recommendations from a critical literature review», A. Agostini, J. Giuntoli, A. Boulamanti, L. Marelli, Publications Office of the European Union, 2014.
[13] «Impact of Aviation Non-CO2 Combustion Effects on the Environmental Feasibility of Alternative Jet Fuels», R. W. Stratton, P. J. Wolfe, J. I. Hileman, Environ. Sci. Technol, 2011.
[14] «The inconvenient truth about the carbon offset industry», N. Davies, The Guardian, 2007. «Dirty planet but a clean conscience? The truth about airplane carbon offsetting», J. Buckley, CNN 2019. «How additional is the Clean Development Mechanism ? », M. Cames et al. 2017, Öko institut.
[15] «Beyond the ICAO’s CORSIA: Towards a More Climatically Effective Strategy for Mitigation of Civil-Aviation Emissions», C. Lyle, Climate law, 2018.
[16] Toulouse, un futur Détroit ? », Université Populaire de Toulouse, 2020. “Airbus et l’aéronautique s’enfoncent dans la crise», Le Monde, 29 avril 2020.
[17] Le Haut Conseil pour le Climat s’est par exemple récemment positionné sur le sujet.
[18] « Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête », P. Merlet, La Tribune, 9 avril 2020.
[19] « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés », Atécopol, Le Monde, 3 mai 2019.
[20] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Lucas_Plan et http://lucasplan.org.uk/.
[21] Voir les textes publiés par l’Atécopol, notamment notre dernière proposition dans le contexte de la crise du covid-19 (« Il est temps de ne pas reprendre », Le Monde, 7 mai 2020).
[22] KPI est l’acronyme de Key Performance Indicator.
Ndlr : vient de https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?RIc2gA
Notre chroniqueuse a vécu plusieurs années en Laponie suédoise et a présidé le groupe d’amitiés France-Suède à l’Assemblée nationale. C’est donc avec un regard attendri qu’elle s’est penchée sur l’histoire de la jeune militante écologiste Greta Thunberg...
Isabelle Attard a été députée écologiste du Calvados. Elle se présente comme « écoanarchiste ».
... Derrière ces moments forts, on trouve un petit génie suédois des « public-relations », Ingmar Rentzhog. L’envers du conte de fées est moins joli, mais plus intéressant.
Le journaliste d’investigation suédois Andreas Henriksson est, d’après mes recherches, le premier à avoir enquêté sur ce sujet et son article a été publié sur le blog de Rebecca Weidmo Uvell, le 11 décembre 2018. https://uvell.se/2018/12/11/pr-spinnet-bakom-greta-thunberg/
La belle histoire de Greta Thunberg commence le 20 août 2018. Ingmar Rentzhog cofondateur de la start-up We Don’t Have Time (Nous n’avons pas le temps) croise Greta Thunberg devant le Parlement suédois et publie un post émouvant sur sa page Facebook. Nous sommes le 1er jour de la grève commencée par Greta. Le 24 août, sort en librairie une autobiographie mêlant crise familiale et crise climatique, Scener ur hjärtat, corédigée par Malena Ernman la mère de Greta, Svante Thunberg son père, Beata, sa sœur, et Greta. Les parents artistes - chanteuse lyrique et acteur - sont très connus en Suède ; Greta, pas encore.
En fait Ingmar Rentzhog et la famille de Greta se connaissent déjà et ont participé ensemble à une conférence sur le climat le 4 mai 2018. Peu de place au hasard donc, dans la rencontre à Stockholm, sur le trottoir devant le Parlement entre Ingmar et Greta.
Tout a été finement programmé pour transformer la jeune Suédoise en héroïne internationale, et ce, dès le 1er article paru dans le quotidien le plus lu dans le pays, Aftonbladet, quelques heures seulement après le post Facebook de Rentzhog.
We Don’t Have Time, la start-up qu’il a cofondée en 2016, a l’ambition de créer un réseau social de plus de 100 millions de membres, qui influencera les hommes et femmes politiques et les chefs d’entreprise pour qu’ils agissent davantage contre le réchauffement climatique.
... Parmi les actionnaires de la start-up, on trouve les membres de deux familles interconnectées : les Persson, enfants du milliardaire Sven Olof Persson, qui a fait fortune, entre autres, dans la vente de voitures (Bilbolaget Nord AB) et les Rentzhog. Les deux familles d’investisseurs, qui se sont rencontrées dans la région du Jämtland, n’ont aucun lien avec l’écologie, ce sont des spécialistes de la finance.
Sauver la planète tout en maintenant la croissance économique et en réclamant encore plus de mondialisation
... En mai 2018, Ingmar Rentzhog est recruté comme président-directeur du think tank Global Utmaning https://www.globalutmaning.se/ingmar-rentzhog-ny-ordforande-global-utmaning/, faisant la promotion du développement durable et se déclarant politiquement indépendant. Sa fondatrice n’est autre que Kristina Persson, fille du milliardaire et ex-ministre social-démocrate chargée du développement stratégique et de la coopération nordique entre 2014 et 2016. Via l’analyse des tweets du think tank, on observe un engagement politique fort, à l’aube des élections européennes, envers une alliance qui irait des sociaux-démocrates à la droite suédoise. L’ennemi étant « les nationalismes » émergeant partout en Europe et dans le monde. Des idées qui ne déplairaient pas à notre cher président Macron.
Le 16 janvier 2019, Global Utmaning était fière d’annoncer sur les réseaux sociaux sa nouvelle collaboration avec Global Shapers, une communauté de jeunes dirigeants de 20 à 30 ans « dotés d’un grand potentiel pour jouer un rôle dans l’avenir de la société et qui travaillent à améliorer la situation des populations autour d’eux ». Ce réseau a été créé de toutes pièces par le Forum économique mondial en 2011. Ses leaders entendent bien sauver la planète tout en maintenant la croissance économique et en réclamant encore plus de mondialisation. Tout un programme.
Je résume. Nous avons d’un côté une plateforme numérique en construction, We Don’t Have Time, qui a pris un réel essor il y a quelques mois grâce à Greta Thunberg, « jeune conseillère » de la fondation dirigeant cette plateforme. J’ai oublié de préciser au passage que les centaines de milliers d’adresses mail collectées par Rentzhog valent de l’or. Et de l’autre, nous avons une famille de milliardaires comptant une ex-ministre qui investit dans cette start-up, puis qui embauche Ingmar Rentzhog dans un think tank développant les thèmes de la croissance verte, de l’économie circulaire, bref, de greenwashing.
... Greta Thunberg se retrouve à conseiller ceux qu’elle fustige. Comme disait l’auteur du Guépard, « si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change » (Guiseppe Tomasi Di Lampedusa).
... le combat de cette adolescente et de tous les jeunes qui lui emboitent le pas, partout dans le monde, est sain et une formidable source d’espoir pour la prise de conscience écologiste.
Par contre, je pense qu’il ne faut pas être dupe du rôle de certains adultes autour d’elle, spindoctor, mentor, spécialistes du greenwashing, de la croissance verte et du capitalisme. Pour lutter efficacement, ne pas être dupe est une nécessité.
La jeune militante du climat Greta Thunberg répond à ses détracteurs* https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ktUflQ