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Le modèle de l’élevage industriel nous conduit droit dans le mur : il contribue à la déforestation et alimente directement la crise climatique. Il est urgent de transformer ce mode de production en profondeur. Pour réaliser ce changement, nous avons besoin de vous ! Les engagements des entreprises de l'agro-industrie sont insuffisants : face à l'urgence environnementale, sociale et sanitaire, le temps manque. Plus que jamais, il est nécessaire d’adopter des régulations politiques fortes. Notre gouvernement doit agir. Vous en êtes convaincu.e ? Nous aussi. Ensemble, à travers des actions collectives, nous pouvons enclencher la transition écologique qui s'impose et ainsi mettre fin à l'élevage industriel.
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- une des principales causes du dérèglement climatique. A l’échelle mondiale, il représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, soit autant que le secteur du transport.
- l’élevage industriel européen détruit les forêts d’Amérique du Sud. La majorité des animaux d’élevage sont nourris en partie par le soja sud-américain. Sa production, qui plus est dopée aux pesticides et aux OGM, contribue largement à la déforestation. La culture du soja met ainsi en péril des écosystèmes uniques et précieux comme l’Amazonie ou le Cerrado, trésors de biodiversité qui constituent de véritables remparts face à la crise climatique.
- l’élevage industriel est un danger pour nos campagnes et celles et ceux qui les font vivre. Dépendant des cours mondiaux, les paysans et paysannes traversent une crise sans précédent. Ils disparaissent de nos campagnes avec l’essor de fermes-usines qui défigurent nos paysages et qui sont un cauchemar environnemental et sanitaire pour les riverain.e.s. Les conditions d’élevage des animaux dans les exploitations industrielles sont par ailleurs catastrophiques : elles engendrent cruauté et souffrance, et sont tout simplement inacceptables.
- l’élevage industriel et la surconsommation de viande posent un grave problème de santé publique. Les quantités astronomiques de denrées alimentaires produites par ce modèle et la recherche des coûts les plus bas favorisent l’apparition de scandales sanitaires. Cette surconsommation de viande, en particulier de viande rouge, aggrave le risque d’apparition de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète. L’élevage industriel utilise massivement des antibiotiques ce qui favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques transmissibles aux humains. Cette résistance constitue un problème de santé publique majeur car elle rend les traitements de moins en moins efficaces.
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L’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire : nous devons nous diriger rapidement vers une consommation essentiellement végétale, durable, saine, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains.
Aujourd’hui nous voulons des actes, des mesures fortes et concrètes pour sortir de l’impasse.
Nous exigeons :
un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air ;
un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ;
une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.
Élus, responsables politiques, serez-vous au rendez-vous ?
59 692 ont signé
Isabelle CREPIAT a lancé cette pétition adressée à Madame Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc (Préfète du Puy-de-Dôme)
Nous, citoyens, conscients des conséquences éthiques, environnementales, sanitaires et sociétales de l’élevage intensif, ne voulons pas d’un élevage de ce genre de plus en Auvergne.
L’implantation de nouveaux élevages intensifs est en total décalage avec les attentes sociétales. En effet, 88 % des Français se sont déclarés opposés à l'élevage intensif (3). 90 % d’entre eux considèrent que la protection des animaux d’élevage devrait être renforcée et 94 % pensent qu’il est important de les protéger. À ce jour, plus de 95 000 personnes ont signé l’Appel contre l’élevage intensif https://stop-elevage-intensif.com/.
Nous nous opposons à ce projet pour des raisons éthiques, sanitaires et environnementales.
- ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), 2018. Suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2017, 104 p. (p.16). Disponible en ligne : https://miniurl.be/r-2iix (consulté le 10 octobre 2019).
- The Review on Antimicrobial Resistance, dir. O’Neill J., 2016. Tackling Drug-Resistant Infections Globally, Final Report and Recommendations. Disponible en ligne : https://miniurl.be/r-2iiy (consulté le 10 octobre 2019).
- Yougov, 2019. Étude élevage intensif réalisée pour L214 les 20 et 21 juin 2019. Disponible en ligne : https://miniurl.be/r-2iiz (consulté le 10 octobre 2019).
Commentaire : "Je signe non seulement pour le retour à un élevage qui respecte le bien-être des animaux, mais aussi pour relocaliser la production au plus près des consommateurs en favorisant la vente directe pour que les éleveurs paysans aient des revenus suffisants."
Un médecin urgentiste persuadé que les algues vertes ont tué à plusieurs reprises sur les plages bretonnes, et une victime, racontent les difficultés auxquelles ils ont dû faire face dans les Côtes d'Armor pour rompre le silence qui entoure ce phénomène écologique…
Depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes ont trouvé la mort sur les plages bretonnes. Les algues vertes ont toujours existé mais dans les années 60, avec l’intensification de l’agriculture, le nitrate venant des déjections animales et des engrais chimiques s’est mis à polluer les rivières. La première marée verte a été observée en bretagne en 1971. Si, fraiches, les algues vertes sont inoffensives, en couche épaisses elles pourrissent et développent un gaz très toxique, l'hydrogène sulfuré qui en grande quantité peut tuer aussi rapidement que du cyanure.
Algues vertes : le déni (2/2) - 14/06/2019
https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/algues-vertes-le-deni-22
Retour sur "l'affaire Morfoisse", ce transporteur d'algues vertes retrouvé inanimé au pied de son camion en 2009, et dont la mort a été tue pendant plusieurs mois ... C’est seulement en 2018, neuf ans après les faits, que son épouse parvient à faire reconnaître sa mort comme un accident du travail. ...
Le chef deux-étoiles propose des solutions actuelles pour améliorer la gastronomie de demain. Interview.
... pose avant tout la question de l’eau ... la première problématique est l’élevage intensif ... règle de conduite simple : consommer 80% de produits d’origine végétale et seulement 20% de protéines animales ... il faut vraiment réduire les intrants chimiques qui appauvrissent nettement les sols. Par exemple, la terre de la Beauce est passée de 2 tonnes de lombrics par hectare en 1955, à moins de 200 kg aujourd’hui ! Avec des sols vivants, la production est vivante ; alors qu’avec trop de la chimie lourde, les risques à long terme pour la santé augmentent.
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Le développement durable ne peut pas reposer sur une logique de prix. Il faut arrêter de voir la théorie du low cost comme une logique sociale : cela n’a jamais profité aux pauvres, mais uniquement à quelques riches.
On est tous acteurs de la consommation mondiale, et cette échelle de valeurs nous aiderait à mieux comprendre ce que nous consommons. Par exemple, une baguette de pain à 80 centimes n’a pas de sens : cela ne protège pas la santé du client, cela ne protège pas la filière agricole, et cela ne protège pas la filière artisanale. Mieux vaut consentir une baguette à 1,20 euro pour préserver tout le monde.
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Le prix n’est pas l’important en gastronomie, c’est plutôt l’impact social et environnemental. Il est essentiel pour protéger les producteurs, l’environnement et la santé. En ce sens, il y a beaucoup de choses à changer. Par exemple, il faut arrêter la déforestation en Amazonie juste pour produire plus d’avocats moins chers.
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La gastronomie a toujours d’abord été un plaisir alliant le bon goût et les bienfaits pour la santé. ... on va très certainement vers plus de flexitariens, qui sont déjà dans cette prise de conscience environnementale et sociétale. ... on va vers la fin de grandes chaînes de fast food comme KFC, basées sur une surexploitation de bétail, particulièrement polluante, avec des produits de piètre qualité. ... réinventer les circuits pour une économie courte, avec de moins en moins de distance entre la production et la consommation.
Le réchauffement est non négociable et va faire évoluer la production. Déjà là, j’ai pu acheter des fraises jusqu’à la mi-octobre et, la semaine dernière, des tomates de Marmande. Le climat bouscule nos modèles. ... à terme, on pourra développer une véritable production, capable de nourrir tout un immeuble.
Et en plus, cela a une vertu pédagogique énorme pour redonner le cycle des saisons aux consommateurs. ... les jeunes ... l’enjeu n’est pas de gauche ou de droite, mais bien de comment vivre sur cette planète. ... on ira de plus en plus dans des food halls, qui peuvent être portés par des marques de qualité comme Eataly. En parallèle, les formules de snacking et de livraison vont continuer à se développer. ... qu’à des agriculteurs bio dans un rayon de 250 kilomètres
Interview de Thierry Marx, chef multi-étoilé et directeur de la restauration du Mandarin Oriental, réalisée en novembre 2018 par Boris Manenti
Ndlr : TM n'a-t-il pas une vision élitiste de l'alimentation ? Aucune allusion au pouvoir d'achat, n'élude-t-il pas la lutte des classes ?