7 janvier 2017, par Benjamin Dessus, Bernard Laponche
Malgré les avertissements du GIEC, le méthane reste une préoccupation de second ordre pour la plupart des décideurs engagés dans la lutte contre le changement climatique, contrairement au CO2. Pourtant, sans effort spécifique sur le méthane, les objectifs de l’Accord de Paris n’ont aucune chance d’être respectés.
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Claude - il y a environ 2 heures / Fenyx - il y a environ 5 heures
Le HFC-23 devrait disparaître de l’atmosphère. Sa concentration ne cesse au contraire d’augmenter.
Au lieu d’une baisse, un record d’émissions de HFC-23
Connaissez-vous le trifluorométhane, ou HFC-23 ? Ce gaz provient de la production de réfrigérant pour les réfrigérateurs et les climatiseurs. Officiellement reconnu comme gaz néfaste, il devait paradoxalement remplacer d’autres aérosols jugés dangereux pour l’environnement et la couche d’ozone : les CFC ou chlorofluorocarbures.
Hélas, ce gaz s’est révélé tout aussi nocif : son impact sur le changement climatique est estimé comme étant 12.000 fois supérieur par tranche d’une tonne à celui du dioxyde de carbone. La réduction des gaz à effets de serre aurait dû entraîner sa disparition, les prévisions tablant sur une baisse de 87 % depuis 2015. Pourtant, au lieu d’une baisse, c’est un nouveau record qui a été constaté, comme le souligne le dernier rapport de Nature Communications. Elles n’ont jamais été plus hautes qu’en 2018.
Des émissions sauvages en Inde et en Chine
Selon cette étude, cette augmentation historique de ces émissions de trifluorométhane provient tout particulièrement de la Chine et de l’Inde. Ces deux pays avaient pourtant affirmé avoir procédé à une réduction drastique de leurs émissions. Au lieu des 2.400 tonnes prédites en fonction des affirmations, ce sont en fait 15.900 tonnes de HFC-23 qui ont été rejetées dans l’atmosphère terrestre.
Un tel écart équivaut à l’ensemble des émissions carbones d’un pays comme l’Espagne sur une année. De quoi supposer que la Chine et l’Inde n’ont en rien tenté de réduire leurs émissions de trifluorométhane. Ou que, comme le suppose ce rapport, il existe une « production substantielle non-déclarée (…) dans un lieu inconnu, dont résulterait une quantité non comptabilisée de HFC-23 se libérant dans l’atmosphère ».
.#environnement #climat #écologie #nature
Alerte : un gaz plus toxique que le CO2 se répand dans l'atmosphère
Alors que la présence de trifluorométhane ou HFC-23 , devrait décroître dans l'atmosphère, sa présence bat des records à cause d'émissions illégales en Asie
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La méthanisation : Une aberration écologique ?
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Andre Joffre @AndreJoffre2 · 19h
Energies : les renouvelables stockées sous forme de gaz. Trois filières de production: #méthanisation, #pyrogazéification et «Power-to-Gas» en transformant l'électricité renouvelable en hydrogène par électrolyse. Produire 460 TWh en 2050 (@Ademe
100% EnR)
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Planète - Climat - Temps de Lecture 5 min - Article réservé aux abonnés
La forte hausse de ce gaz à effet de serre, qui pourrait provenir des zones humides tropicales, risque d’accélérer le dérèglement climatique.
Le méthane est émis par la production de gaz, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides. ERIC GAY / AP
On l’a un temps qualifié de « bombe climatique ». A défaut d’en constituer réellement une – l’expression est aujourd’hui remise en cause par la communauté scientifique –, le méthane risque malgré tout de provoquer une accélération du dérèglement climatique.
La quantité de ce gaz à effet de serre, le deuxième en importance après le dioxyde de carbone (CO2), augmente en effet de manière très rapide dans l’atmosphère, bien plus qu’anticipé par les climatologues. Des données récemment publiées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) montrent que les concentrations de méthane (CH4) ont atteint un record en 2018, de quoi miner l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C.
Selon les chiffres de la NOAA, l’augmentation des taux de CH4 dans l’atmosphère s’est accélérée ces cinq dernières années, enregistrant une croissance deux fois plus élevée que sur la période 2007-2013.
Après une stagnation entre 2000 et 2007, la concentration de ce gaz a crû chaque année de 6 parties par milliard (ppb) entre 2007 et 2013, puis de 9 ppb/an entre 2013 et 2018. Elle a bondi à 10,8 parties par milliard en 2018, la seconde plus forte hausse depuis vingt ans.
Concentration de méthane dans l’atmosphère depuis 1980 (en parties par milliard). NOAA
Vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique
La concentration atmosphérique de méthane atteint désormais 1 866 parties par milliard, un taux inégalé depuis au moins 800 000 ans. « C’est 2,6 fois plus qu’avant l’ère préindustrielle, explique Marielle Saunois, enseignante-chercheuse (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement/université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et coordinatrice de l’inventaire mondial du méthane. Au final, le méthane contribue à hauteur de 20 % du réchauffement lié aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques. »
La principale cause du dérèglement climatique reste le dioxyde de carbone, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, et dont la concentration bat également des records.
Mais le méthane, émis quant à lui par la production de gaz naturel, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides, s’avère un gaz à effet de serre vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique sur une période de 100 ans. Même si la durée de vie du CH4 est largement inférieure à celle du CO2 – il se dégrade en neuf ans environ –, « la hausse de sa concentration constitue un gros problème pour le climat, d’autant plus inquiétant qu’on n’en comprend pas l’origine », prévient Marielle Saunois.
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Améliorer la productivité des unités de méthanisation, professionnaliser la filière en massifiant les opérations et en les standardisant font partie des actions à mettre en oeuvre pour réduire d'un tiers les coûts de production de biométhane d'ici 2030.
Energie | 08 novembre 2018 | Sophie Fabrégat
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De nombreux freins demeurent
En France, plusieurs textes de loi sont favorables à l’élaboration de solutions au plus près des producteurs. C’est le cas de la réglementation sur la valorisation des biodéchets des gros producteurs, ou encore, plus récemment, de la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte, qui instaure l’obligation de généraliser le tri à la source des déchets à l’horizon 2025.
Néanmoins, de nombreux freins existent encore et limitent le déploiement des micro-méthaniseurs urbains. Il reste, malgré les quelques démonstrations pilotes citées précédemment, à démontrer que ces technologies sont suffisamment maîtrisées et robustes pour répondre aux exigences sanitaires, environnementales et sécuritaires européennes.
La réglementation n’est d’ailleurs à ce jour pas vraiment adaptée : en France, si un arrêté est en cours de révision pour la mise en œuvre du compostage de proximité, il n’inclut pas la micro-méthanisation. Celle-ci doit donc faire l’objet d’une autorisation en tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), dont la complexité pourrait rebuter les porteurs de projets.
D’autre part, la performance environnementale et le coût global de réseaux urbains de micro-unités de méthanisation doivent être évalués. Enfin, l’implantation même de ces unités bouscule l’organisation des systèmes de gestion centralisée des déchets. Il convient donc de repenser les métiers associés à cette gestion. De même, dans un contexte décentralisé, l’exercice de la responsabilité de la collecte et du traitement de déchets doit-il rester du ressort des EPCI ou revenir aux communes ou encore à l’échelle des producteurs de déchets ?
Tous ces freins sont autant de questions que propose d’étudier le projet européen H2020 DECISIVE afin de démontrer l’intérêt et la viabilité de ce nouveau paradigme de gestion décentralisée des biodéchets urbains.
Clés : environnement développement durable recyclage pollution solutions énergies renouvelables villes déchets économie circulaire méthanisation biogaz
Thierry Salomon est membre de l’association négaWatt.
Bonne solution selon lui pour valoriser les déchets de l'agriculture => approfondir ACT