Encourageant l'économie circulaire et le travail de la terre, ces boîtes à dons accueillent plantes, semences, outils et livres de jardinage...
Preuve que nature et solidarité font très bon ménage, la ville de Rouen a installé des boîtes à dons… consacrées au jardinage. Lumière sur une très belle idée qui incite à remettre les mains dans la terre tout en dynamisant l’économie circulaire.
Ces boîtes à dons ont fait leur apparition au Jardin des plantes de Rouen au début du mois de février. Une initiative qui fait suite à un appel à projets citoyens lancé par la ville de Rouen en 2018.
Dans ces petites cabanes en bois ouvertes à tous, on trouve des boutures, des graines, des livres et des outils de jardinage. En fait, chacun peut y déposer ce qu’il souhaite… et emporter ce dont il a besoin !
Et si l’on veut faire don d’un objet trop volumineux pour entrer dans ces cabanes, on peut toujours y laisser un mot avec ses coordonnées.
La ville de Rouen, sur son site : https://rouen.fr/evenement/2020/02/jardinage-a-portee-dons
Connu / https://twitter.com/greenpeaceQC/status/1234131555989250048
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Greenpeace Québec @greenpeaceQC · 2h
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Histoire
Le "deal" imposé par Donald Trump aux Palestiniens constitue l'ultime mouture des plans qui ont émaillé un siècle de guerres successives. Retour sur les raisons d'un échec toujours recommencé.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1197 pages 64-67 http://pveventsla5.immanens.com/fr/pvPageH5B.asp?puc=003229&nu=1197#64
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Parallèlement à l'essor du mouvement sioniste - fondé par Theodor Herzl au congrès de Bâle en 1897 -, les achats de terres démarrent. ...
Pour défendre des zones sauvages ou agricoles, des citoyens créent des ZAD pour occuper ces terres ou des collectifs pour les racheter. Ici, tout un village s'est mis à racheter des terres de façon collective.
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)• Crédits : Inès Léraud
A Trémargat, dans les Côtes-d’Armor, un village où les quelque deux cents habitants sont âgés en moyenne de trente ans, la mairie a initié en 2013 une SCI (Société Civile Immobilière) pour acquérir les terres dans et autour de la commune.
La terre va appartenir aux habitants et ils pourront donc la gérer de façon collective. Ça a un sens idéologique assez fort.
Les producteurs locaux peuvent ainsi continuer leurs activités, souvent de l’agriculture biologique, et écouler leur production localement.
Nous distribuons tous nos légumes dans les alentours : l’épicerie et les restaurants du village les achètent et les enfants les mangent dans la cantine du village voisin.
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)
Habitants de Trémargat membres de la SAGA (Société Autogérée d'activités)• Crédits : Inès Léraud
Merci à Bruno Jégou, Alain le Flohic et Claude, Baptiste Gilbert et Anne-Marie, Marilia Petite et Pauline. Ainsi qu’Éric Hamon, conseiller municipal.
En savoir plus
Lien vers le site de l'association "Terre de liens" https://terredeliens.org/-un-mouvement-trois-piliers-.html
Lien vers un article du site Reporterre Les zadistes veulent acheter les terres de Notre-Dame-des-Landes https://reporterre.net/Les-zadistes-veulent-acheter-les-terres-de-Notre-Dame-des-Landes
Transcription : ... un squatt a permis de proposer un projet pour valoriser un local d'entreprise abandonnée, aux habitants. Ça a permis à chacun d'incuber ses idées et des réaliser ses projets réparation de voiture, etc
Règlement européen
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Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n'utilisent pas de terres rares. Parmi les batteries couramment utilisées, seules les batteries nickel-hydrure métallique (NiMH) comprennent un alliage de terres rares à la cathode, mais leur utilisation restera très marginale dans la transition énergétique.
A notre connaissance, aucune autre technologie de conversion des énergies renouvelables n'utilise les terres rares de manière significative.
Documents à télécharger
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/fiche-technique-terres-rares-energie-renouvelable-stockage-energie-2019.pdf
Comment faire prospérer les projets collectifs quand le système n’entend que la propriété privée individuelle ? À Notre-Dame-des-Landes comme à Clayrac (commune de Bio, Lot), en passant par le Réseau pour les alternatives forestières, de multiples projets communs se sont emparés d’un outil juridique né sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le fonds de dotation. ... petit bijou du libéralisme : une structure juridique, aussi facile à créer qu’une association, qui peut ensuite recevoir sans aucune limite des dons de biens ou d’argent, avec une déduction fiscale de 66 %, afin de les redistribuer à des initiatives d’intérêt général. ... c’est les pouvoirs d’une fondation avec la facilité de gestion d’une association. ... pensé comme un outil de défiscalisation massive et un levier du désengagement de l’État.
« Le droit français est réactionnaire, il ne reconnaît pas la propriété collective »
... Société civile immobilière ou groupement foncier agricole restent « des structures capitalistiques, où chacun a des parts qu’il peut vendre ». ... la foncière Antidote, « un fonds de dotation qui aide à la collecte de fonds pour racheter des lieux collectifs, dans différents endroits, et qui les met en réseau », selon Nico. Dans leur ligne de mire, l’achat d’un café associatif, d’un centre social autogéré, ou d’un tiers lieu en milieu rural comme la Talvère. ... le terrain ou la maison remis à un fonds de dotation devient un bien commun ... L’ensemble de l’économie ayant payé pour ce bien, il appartient alors à la communauté, laquelle en confie l’usage à une ou plusieurs personnes ». Et quand ces personnes s’en vont, d’autres arrivent, sans avoir à payer le ticket d’entrée de l’achat immobilier. La propriété privée se change alors en propriété d’usage. Autrement dit, celles et ceux qui habitent et usent du lieu ont des droits, une forme de propriété, mais qui prend fin dès lors qu’ils ne l’utilisent plus. Ainsi, une fois la Talvère achetée, les habitants de la fermette signeront un bail emphytéotique de 99 ans avec le fonds de dotation, un contrat qui leur donnera des droits d’usage et un devoir d’entretien contre un loyer symbolique. ... Fin 2017, le Réseau pour les alternatives forestières a lancé son fonds, Forêts en vie, « pour préserver les forêts sur le long terme ». Cette année, Mediapart a choisi de placer « 100 % de son capital dans une structure à but non lucratif qui, en le sanctuarisant, le rendra inviolable, non cessible et non achetable ». ... à Notre-Dame-des-Landes ... dès début 2017, bien avant l’abandon de l’aéroport, se rappelle Geneviève Coiffard-Grosdoy, activiste historique de la lutte. Nous voulions pérenniser la Zad, ce qui signifiait préserver les terres, afin qu’elles ne retournent pas à l’agrandissement et permettent au contraire de nouvelles installations paysannes ... les « 6 points pour l’avenir de la Zad » https://reporterre.net/IMG/pdf/6pointszad-a3-2.pdf ... Les statuts de ce fonds baptisé « La terre en commun » https://encommun.eco/ ... de nombreuses critiques, auxquelles les défenseurs de La terre en commun ont répondu dans un texte, Prise de terres https://reporterre.net/IMG/pdf/ete_livret_nb.pdf, publié cet été ... des gens se rendent compte que la logique capitalistique est nuisible à nos constructions collectives et qu’il faut s’en défaire ... moyen de « gagner en citoyenneté active » ... On va aller chercher des particuliers qui ont envie de mettre des petites et des moins petites sommes, qui se retrouvent dans les valeurs du fonds, mais on a aussi une ambition de publicité assez large, pour chercher des mécènes, des soutiens au-delà du lieu lui-même
...
Prise de terre(s), Notre-Dame-des-Landes, été 2019 - i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Z_qRoQ
Lire aussi : Autour de la Zad, la bataille politique de la propriété privée https://reporterre.net/Autour-de-la-Zad-la-bataille-politique-de-la-propriete-privee
earth-challenge - défi environnement - 150 min - tous publics
présenté par : Nagui, Anne-Elisabeth Lemoine
Sur Twitter via #LemissionPourLaTerre. Face à l'urgence climatique, France Télévisions se mobilise pour une émission spéciale en partenariat avec la fondation Nicolas Hulot. Durant cette soirée, les téléspectateurs seront invités à devenir acteur du changement et vont apprendre dix gestes simples mais fondamentaux pour répondre aux problématiques environnementales. Par exemple, acheter des fruits et des légumes de saison, remplacer les bouteilles en plastique par des gourdes ou supprimer les mails inutiles des messageries sont des actions déjà efficaces. Lors de cette soirée, les promesses de dons seront remplacées par les promesses d'actions. Les Français, les entreprises et les collectivités sont invités à s'engager concrètement en faveur de l'environnement.
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Sur le retour des vacances, sur la rocade d'Amiens, des garages, des supermarchés, des entrepôts s'étaient encore installés, avaient bouffé de la bonne terre de Picardie. Comme avec Europacity...
Entretien avec Dominique Damour et Dominique Potier.
Dominique Potier est député socialiste de la Meurthe-et-Moselle, auteur avec Pierre Blanc et Benoît Grimponprez de "La terre en commun, plaidoyer pour une justice foncière".
Dominique Damour, membre de l'association "Non à EuropCity".
François Ruffin est red'chef bénévole de Fakir, réalisateur de films et député de la Somme .
Tournage : Sébastien Verlet, Valentin Curtet, Vincent Rochette
Remerciements à Richard et au personnel du restaurant du Pavillon des Tuileries.
Retrouvez-nous sur notre site : https://www.fakirpresse.info
Catégorie Actualités et politique 32 commentaires
B Mb il y a 4 jours
Que les Mulliez, Vinci et Cie soient d'une voracité mortifère, ce n'est pas surprenant. Mais que l’État, qui devrait représenter un bouclier face à eux, prenne systématiquement leur parti contre nous et contre l'avenir, est absolument intolérable ! Intolérable, dans le cas d'EuropaCity, que ce soit l'État qui fasse appel...
Il faut que la mobilisation soit maximale les 4 & 5 octobre !!
phrase prononcée par Jacques Chirac lors du IVe sommet de la Terre, en 2002, est resté gravée dans l’histoire. La formule n’est cependant pas de lui, et Reporterre a retrouvé son auteur : Jean-Paul Deléage, historien des sciences de l’environnement.
...
C’était l’un des premiers présidents à avoir conscience du problème, mais il n’a pas fait énormément de choses pour le résoudre. À mon sens, il ne s’est jamais entouré de ministres à la hauteur. Très tôt, il a écouté Nicolas Hulot, mais il n’a peut-être pas suffisamment insisté pour l’avoir comme ministre. Jacques Chirac, en tant que président, a aussi cautionné le nucléaire. C’est problématique, car la question était — et est toujours — de savoir comment sortir de ce piège
61 217 ont signé. Allez jusqu'à 75 000 !
Des terres qui n’ont jamais reçu de désherbant risquent de passer en chimie pour des raisons administratives absurdes. A l’heure où l’écologie est une priorité pour l’avenir de nos enfants et de la planète, moi Michel 57 ans, agriculteur bio depuis plus de 25 ans dans le Gard, je risque d'être obligé de vendre mes terres familiales, qui n’ont jamais reçu de désherbants chimiques, à un exploitant qui lui, travaille en chimie.
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Catégorie Science et technologie 3 commentaires
Guillo Bebe il y a 16 heures (modifié)
Sans gêne la ministre, 60 ans depuis les premières alertes, et jamais la moindre critique envers la croissance éternelle, c'est un peu honteux qu'elle profite de ce rapport pour faire sa pub politique. eurk elle devrait passer en dernier
2
Dominique Sauvebois il y a 16 heures (modifié)
Bravo Madame (à 55 mn) ! merci !!!
Mon commentaire à Elisabeth BORNE :
- Vous avez déclinez tous les investissements prévus pour sauver le capitalisme et satisfaire à la Finance " verte ".
Vous basez votre discours sur la thèse du CO2 tueur qui est la plus grande, et grave, arnaque du siècle !
Vous mélangez allègrement les vertus avec les mensonges.
Je vais essayer de transmettre dans ce fil les points clés du rapport @IPCC_CH
.#GIEC #SRCCL sur le changement climatique et l'utilisation des terres, en utilisant également les figures clés du résumé pour décideurs.
(adaptation de la conférence de presse en 🇫🇷, graphes en 🇬🇧
dont
"
Les principaux messages de ce rapport sont :
- nous dépendons étroitement des terres
- les terres sont sous pression croissante
- les changements d'usage des terres font partie des solutions
- mais le potentiel de solutions dans le secteur des terres est limité
La croissance démographique, les changements dans la consommation de denrées alimentaires, de nourriture pour les animaux d'élevage, de fibres, de bois et d'énergie entraînent des rythmes d'utilisation croissante des terres et de l'eau douce sans précédent.
Nos activités affectent plus de 70% des terres non englacées. 1/4 des terres sont dégradées. La façon dont nous produisons ce que nous mangeons contribue à la perte d'écosystèmes naturels et au déclin de la biodiversité.
La dégradation des terres réduit leur capacité à stocker du carbone, ce qui aggrave le changement climatique. En retour, le changement climatique aggrave la dégradation des terres de multiples manières.
Aujourd'hui, 500 millions de personnes vivent dans des zones touchées par la désertification. Les personnes vivant dans les zones où les terres subissent dégradation ou désertification sont de plus en plus affectées négativement par le changement climatique.
La température moyenne à la surface des continents a déjà augmenté presque deux fois plus que la température moyenne à la surface de la terre (continents et océans).
Les risques pour les sociétés humaines et les écosystèmes liés à la pénurie d'eau, l'érosion des sols, à la dégradation du pergélisol, aux incendies, augmentent avec le niveau de réchauffement moyen à la surface de notre planète.
Dans un climat plus chaud, la capacité des terres à stocker du carbone peut être réduite.
Par ailleurs, la dégradation des terres affecte aussi négativement les rendements agricoles, et le carbone stocké dans les sols.
à l'échelle planétaire, l'augmentation de la température moyenne et ses conséquences entraînera des baisse de rendements, en particulier dans les tropiques, une baisse de la qualité nutritionnelle de certaines céréales,
et des risques élevés (1,5°C) à très élevés de perturbations des chaînes d'approvisionnement en denrées alimentaires. Aujourd'hui, 821 millions de personnes souffrent de la faim.
ar ailleurs, l'usage des terres contribue à 23% de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre liés aux acivités humaines.
La déforestation et la destruction des tourbières contribuent à environ 13% des émissions de CO2 liées aux activités humaines.
Dans son ensemble, le système alimentaire (qui comprend également la production, la transformation, le transport, la vente, le stockage, la cuisson et les pertes et déchets alimentaires) pèse pour près d'un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre.
L'amélioration de notre utilisation des terres et de notre système alimentaire a un rôle important à jouer pour aider à lutter contre le changement climatique, tant pour l'adaptation que pour la réduction des rejets de gaz à effet de serre.
" -> Lien du rapport https://www.ipcc.ch/srccl-report-download-page/
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L' association LESA en temps que personne morale ne soutient aucun mouvement politique. Notre but est de promouvoir la terre crue dans la construction et d'interpeller aussi les politiques sur ce sujet.
Catégorie Organisations à but non lucratif
Vidéos sources
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1 commentaire treflestrocs il y a 2 ans
Pour ceux qui pensent encore que le programme de Mélenchon est utopique, il est possible d'aller consulter le chiffrage du programme, une émission de 5h sur YouTube, mais pour ceux qui ne veulent pas tout regarder cela a été divisé en petites vidéos par thèmes, et c'est visible ici : https://www.youtube.com/playlist?list=PLnAm9o_Xn_3AS6K-4pCPjsXDp3UqXERwd
Achetons les terres de notre émancipation
Face à l'effondrement en cours, la Suite du Monde acquiert puis libère des terres agricoles et biens immobiliers afin d’y développer des projets liés à l’habitat, la production agricole, l'énergie, l'organisation communaliste, l’événementiel, l’éducation, ou toute activité permettant davantage d’autonomie. Elle multiplie les activités de recherche, d'expérimentation et de conseil afin de rendre multipliables ces lieux, connectés entre-eux.
Dans le Périgord vert, quelques voisin.e.s et ami.e.s en action ces dernières années.
Chantier des Earthships de Champs-Romain, mené par Manal.
HABITER
Favoriser les alternatives économiques, sociales et écologiques sur les territoires
COOPÉRER
Blockchain et outils communs
Capitalisation de la SAS
1 décembre 2018
Première levée de fonds de 150k€ pour 20% du capital. 50% des fonds levés sont investis afin d'acquérir les premiers terrains et 50% en salaires, infrastructures et développements
2 mai-juin 2019
Seconde levée de fonds de 1,5M€ à 2M€ pour 20% du capital. 50% des fonds sont mobilisés afin d'acquérir du foncier, 50% en salaires, infrastructures et développements
3 2020
Objectif d'une cinquantaine de Commune Imaginées fédérées, levée de fonds (STO/ICO) de plusieurs millions traduisant la décentralisation et la tokenisation de la Suite du Monde
4 DAO
Chacune des Communes porte son propre développement et bénéficie d’outils, monnaies et services communs. La Suite du Monde se concentre sur la multiplication des lieux et des liens entre-eux.
DAO
Nous intégrons les meilleurs outils afin de permettre une organisation autonome et décentralisée des lieux, habitats, produits et services, tels qu'Aragon, DAOstack, Osmose - entre autres amis.
Contact* :
24360 Saint Barthélémy de Bussiere 0617266440 info@lasuitedumonde.com
Qu’est-ce que le mouvement des Gilets jaunes révèle de l’épuisement de l’organisation politique et économique de notre société ? Quel est le rôle de l’État ? De la société civile ? Quelle place occupe l’écologie dans la transformation de la société ? Dans cet entretien, Bruno Latour livre ses réflexions sur ce moment politique « enthousiasmant ».
Bruno Latour est sociologue, anthropologue et philosophe des sciences.
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Aujourd’hui, ces plaintes tout à fait légitimes sur la réorganisation de la société s’adressent à un État incapable de se transformer rapidement faute d’une société civile active et détaillée. Par exemple, les débats des Gilets jaunes lors de l’assemblée de Commercy restent à un niveau de généralité extraordinaire. C’est compréhensible. Mais cela ne résout en rien le problème d’ajuster l’analyse à cette situation où les gens ont un vocabulaire politique centré soit sur l’identité quand s’ils sont plus à droite, soit sur l’imaginaire révolutionnaire quand ils sont plus à gauche.
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On est obligé de recommencer au niveau individuel puisqu’on a individualisé les gens. Aujourd’hui, un village ne serait absolument pas capable d’écrire un cahier de doléances comme en 1789 parce que les habitants ne se connaissent pas, ou parce qu’ils ont des statuts complètement différents et des intérêts totalement divergents ! C’est incroyable, la diversité d’un village. Et je ne parle pas d’une ville.
Donc, le problème est qu’il faut renouer le lien, l’ancrage ... de quelles ressources dépendez-vous ? La description de votre dépendance va révéler que ce dont vous avez besoin, vous en êtes privé par quelqu’un que vous nommez et qui est là ... nommer les adversaires aussi bien que les alliés dans un paysage que l’on commence à peupler de lieux, d’institutions, de gens
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Sans argent, le néolibéralisme est une immense source de frustration
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Le « grand débat » recueille des opinions ; c’est un vaste sondage sans même le respect des statistiques.
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Le néolibéralisme a individualisé la perception par tout le monde de soi-même et dissous nombre de liens sociaux. Mais ce qui se passe dans le mouvement des Gilets jaunes, par exemple à Commercy, c’est la tentative de refaire un sujet collectif.
Bien sûr !
Il faut passer par là, non ?
Oui bien sûr, mais enfin, vous auriez étonné les vieux militants des années 1960 si vous leur aviez dit qu’un mouvement social, « c’est formidable parce qu’on se retrouve ensemble et qu’on se parle chaleureusement ». De la chaleur, ils en avaient à foison dans d’innombrables cellules, associations, comités, etc. Cela fait penser à Nuit debout, en 2016. C’est important que les malheureux sujets néolibéraux retrouvent des liens de parole et de solidarité, oui, mais ce n’est pas leur faire injure que de reconnaître que c’est juste le début. Ensuite, il faut passer à la description des situations concrètes pour qu’on commence à repérer les intérêts divergents et voir avec qui on s’allie contre qui. Cela m’étonnerait beaucoup que, dans un rond-point, si on poursuivait la description des conditions de subsistance de chacun, on maintiendrait la chaude unanimité que nous décrivent les journaux.
...
on ne fait pas une société avec des individus
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refaire maintenant, avec la question écologique, le même travail de réinscription dans les liens et les attachements que le marxisme a fait à partir de la fin du XIXe siècle. Sachant que les êtres auxquels on est relié pour subsister, ce ne sont plus les êtres dans la chaîne de production ou dans les mines de charbon, mais tous les êtres anciennement « de la nature ». Et que c’est beaucoup plus compliqué, et donc, c’est mon argument, beaucoup plus nécessaire.
Donc, ce travail, qui va le faire ? Pas l’État. Pas des experts, même s’il faut des experts, des sociologues, des économistes… Il n’y a que les gens eux-mêmes !
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Dans l’ancien régime, le climat n’était pas intégré à la politique. Maintenant, il est intégré à la politique comme un des enjeux essentiels. Et ce n’est pas tant par la question du CO2 que par celle des conditions de subsistance. Le terme de « crise de subsistance » est un terme de la Révolution française qui n’est pas inexact quand on l’applique à notre situation. Nous vivons bien une « crise de subsistance ». Nous nous apercevons qu’il faut se poser la question : « Que fait-on quand les insectes, les glaces, les êtres vivants disparaissent ? »
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se poser trois questions : « Quels sont les êtres et les choses qui vous permettent de subsister ? » Et pas seulement d’argent. Puis : « De quoi dépendons-nous ? Qui dépend de nous ? » Et ensuite : « Que sommes-nous prêts à défendre ? Qui sommes-nous prêts à attaquer ? Avec qui se défendre ? »
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quand 1789 est arrivé, il y avait eu trente ou quarante ans de discussions dans toutes les élites et dans le Tiers État sur les réformes à faire. Aujourd’hui, l’État français n’a pas la moindre idée de comment sortir du système de production et passer à une situation écologico-compatible. En fait, ce n’est pas à l’État de le penser, il n’en est pas encore capable.
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On n’a jamais eu de révolution qui attendait de l’État sa transformation…
Il y a quand même un jeu par rapport à l’État. Il organise le « grand débat », en espérant que cela va affaiblir le mouvement social.
C’est du petit machiavélisme !
C’est la bataille du moment.
Oui, mais elle ne m’intéresse pas. Moi, je suis plutôt tourné vers le futur, et ce n’est pas la peine d’être prophète pour prévoir que la crise actuelle préfigure toute celles qui vont venir : comment concilier justice sociale et atterrissage sur la terre… ou ce que j’appelle le terrestre.
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des milliers de gens, dont beaucoup de jeunes, ont totalement changé de direction dans la vie. Il se produit une reterritorialisation, une réimplantation. C’est ce que doit faire la société : s’ancrer.
Le problème est qu’elle ne sait pas où elle est. Si on change de Terre, avec le nouveau régime climatique, c’est comme de déclarer que la Terre tourne autour du soleil. C’est une mutation de même ampleur. C’est ce qui est à la fois excitant et angoissant. Mais ne nous plaignons pas : enfin ça bouge !
13 étapes pour un Système de Transports Juste et pour une Réduction Rapide de l’Aviation
L’aviation est le mode de transport le plus néfaste [1] pour le climat et une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la croissance est la plus rapide [2]. Dans les vingts prochaines années, l’industrie espère doubler le nombre de voyageur.euse.s aériennes [3]. Une vague massive et globale d’expansion de l’aviation est en place, avec la prévision [4] de près de 1200 projets d’infrastructures aéroportuaires. Beaucoup de ces projets d’aéroports sont parmi les plus coûteux et les plus gros des méga-projets, un certain nombre étant imposé par des gouvernements servant des intérêts privés.
Le dilemme :
Alors que moins de 10 % de la population mondiale a déjà mis les pieds dans un avion [5], ce sont principalement les non-voyageur.euse.s qui sont le plus durement touché.e.s par la crise climatique et les effets négatifs de l’extension des aéroports tels que l’accaparement des terres, le bruit ou les problèmes de santé. Les communautés des pays appauvris [6], qui n’ont pratiquement pas contribué à la crise, sont les plus affectées. Le problème de l’aviation est une petite partie d’une histoire bien plus large d’injustices : il est contraire à la nécessité d’éliminer l’utilisation d’énergie fossile ; il est étroitement lié au complexe militaro-industriel ; il est aussi en lien avec l’influence excessive des grandes entreprises sur les politiques publiques, concernant le commerce, le développement économique et le climat. L’aviation reste dépendante des énergies fossiles même si l’industrie fait la promotion de fausses solutions comme de nouveaux aéroplanes qui n’existent pas encore. De même, les compensations ( voir plus loin) et les agrocarburants ne permettent pas de limiter les émissions sans mettre en danger la production alimentaire, la biodiversité et les droits humains.
Qui nous sommes ?
des personnes, des communautés, et des organisations du monde entier, concernées par les multiples impacts de l’aviation : certain.e.s d’entre nous sont directement touché.e.s par les infrastructures aéroportuaires et les effets négatifs sur la santé du bruit et de la pollution de l’aviation. Certain.e.s d’entre nous sont des activistes pour une justice climatique et de jeunes personnes qui veulent habiter sur une planète vivable. Certain.e.s d’entre nous vivent dans des communautés, et défendent leurs maisons, leurs terres et les écosystèmes contre l’accaparement des terres pour la construction ou l’agrandissement d’aéroports, la production d’agrocarburants ou des projets de compensation d’émissions des GES de l’aviation.
Certain.e.s d’entre nous sont des universitaires, des syndicalistes et des travailleur.euse.s du secteur des transport, mais aussi des organisations environnementales ou pour les transports, favorisant les initiatives pour d’autres modes de transports comme le rail, partout dans le monde.
« Business as usual » n’est pas une option. C’est pourquoi nous luttons pour les 13 étapes suivantes pour transformer les transports, la société et l’économie pour être juste et répondre à des critères environnementaux.
Ce qu’il faut ...
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4ocJkw
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Les mobilisations sociales récentes ont donné lieu à un nombre d’interpellations record, des arrestations préventives et beaucoup de blessures. Le maintien de l'ordre se fait-il au prix des libertés ? Pour en parler sur Mediapart : Vincent Brengarth, avocat au Barreau de Paris ; Florent Compain, président des Amis de la Terre ; Karl Laske, journaliste à Mediapart ; et Fatima Ouassak, représentante du « Front de mères ».
Catégorie Actualités et politique
58 commentaires
zaknoune hamed
il y a 6 jours
Nos droits humains et sociaux sont clairement bafoués par un Etat autoritaire ! Que tous les acteurs qui luttent pour la justice sociale et la liberté d'expression populaire appellent à manifester contre les violences de l'Etat, contre la violence de la télévision, contre les armes et contre les guerres ! D'ailleurs, pourquoi l'Etat a intégré la loi de l'état d'urgence dans la loi ordinaire, au moment du démantèlement de notre modèle de protection sociale et solidaire, alors que cette action est inefficace contre le terrorisme ?
Agissons avec l'aide de citoyens du droit pour que l'urgence reprenne sa place et retrouve son sens. Hors de la loi ordinaire !
Nous sommes des citoyens libres, non violents qui se préoccupent du bien être de L'HUMAIN qui se dégrade depuis 40 ans. Nos enfants, par manque de moyens pour un travail éducatif de qualité, sont les premiers touchés. SOS pour les métiers du tendre comme les nomme François Ruffin qui sont dans un état pitoyable ! Parents et professionnels mobilisons nous pour nos enfants qui commencent à souffrir dés la petite enfance !
Merci pour cette émission.
Transcription :
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Karl Laske journaliste Médiapart, l'usage massif des armes est sans précédent, sentiment de panique des forces de l'ordre. Lancée pour disperser est illégal. Sur les champs élysées, de manière indiscriminée, dont sur la tête, etc.