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Comment sauver l'Humanité et les autres Terriens ?
Voilà la question que nous allons nous poser dans cet exposé.
👇📕 Sources, Erratum et compléments d'information dans le commentaire épinglé sous la vidéo 📕👇
✊🌱 Résister face à l'urgence écologique ! ✊🌱
Rejoindre Extinction Rebellion https://extinctionrebellion.fr/
Rejoindre ANV-COP 21 https://anv-cop21.org/
👉 Calculer son bilan carbone:
Voici deux calculateurs, le premier est simple à prendre en main, le deuxième un peu plus complexe mais plus précis.
Ecolab de l'ADEME: https://ecolab.ademe.fr/apps/climat/fin%3Ftotal%3D6290%26details%3Dt1.92s1.28l1.26a1.19d0.58n0.06%26fbclid%3DIwAR30cAUQ4BhHv-Uu0C8w4yKQOug4NBjJ5dh3VJEmKtSCCxOrJPANiT4CKDk
MicMac d'Avenir Climatique: http://avenirclimatique.org/micmac/simulationCarbone.php
👉 SOMMAIRE:
Partie 1: Entrée en matière
0:00 Introduction
1:59 Un peu d'Histoire
3:15 La Grande Accélération
5:17 "Notre maison brûle"
Partie 2: Face à l'effondrement
5:53 La 6ième Extinction de masse
7:33 Les métaux
9:41 Le pétrole et le rôle de l'énergie
11:28 Le pic pétrolier
12:43 Les Limites à la croissance
13:57 L'Effondrement
16:12 Le dérèglement climatique
21:17 Les scénarios d'élévation de la température
26:00 Vers une planète étuve ?
Partie 3: Sauver l'Humanité et les autres Terriens
27:40 Sauver l'Humanité, vaste programme !
29:25 Diminuer les gaz à effet de serre
34:38 Changer de système
38:30 Rentrer en résistance
45:12 Nous ne demandons pas l'impossible
48:08 Un autre regard sur la transition écologique
50:10 Conclusion
Je vais rajouter pas mal de choses dans la description dans les prochaines heures, pour l'instant je laisse ça comme ça ! :D
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22 commentaires
Tr.: ... politiquement démonte même EELV et cite le seul mvt radical selon lui : URGENCE ÉCOLOGIE DE Dominique Bourg et Delphine Batho qui ont fait 1,5% des voix aux élections européennes, ce qui aura été une bonne surprise ... mais peu de chance pour qu'il gagne les élections présidentielles 2022... Donc que faire ? RENTRER EN RÉSISTANCE !
Jusqu'à maintenant, toutes les actions, même fortes comme la pétition pour le climat et les marches pour le climat n'ont quasiment pas fait bouger l'action du gouvernement.
Reste la DÉSOBÉISSANCE CIVILE "Refus assumé et public de se soumettre à une loi, à un gouvernement, ou plus globalement à une manifestation du pouvoir jugée injuste."
Dans notre contexte de déni face à l'urgence, cette désobéissance civile EST LÉGITIME. Cf appel de 1000 scientifiques : "Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire"
UNE STRATÉGIE GLOBALE D'ESCALADE CERCLE VERTUEUX RECRUTER -> CONSTRUIRE -> DÉSOBÉIR etc** pour aller + loin, consulter l'ouvrage "FULL SPECTRUM RESISTANCE de Aric Mc Bay ?"
On n'est pas démunis pour mener cette bataille. Je vous présente The Shift Project : 9 propositions pour décarboner l'europe (à 47:30).
On n'expose pas assez ce que nous avons à gagner :
- bouchons, donc pollutions, sédentarité, surpoids, boulot peu intéressants, antidépresseurs consommés massivement.
- changer d'état d'esprit et de perspective.
- fermes permaculturelles, éco-lieux, villes en transition, etc.
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire." Albert Einstein.
Ndlr : je n'ai pas trouvé ses sources :-( ACT
54 minutes
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son modèle économique quasi-décroissant, que la créatrice parisienne détonne dans le milieu de la mode. Après sa collaboration avec Pamela Anderson, Amélie Pichard a en effet eu une prise de conscience des travers de l'industrie dans laquelle elle gravite : rythmes effrénés, production déraisonnée, obsolescence, lourd impact écologique... Elle a donc accepté d'arrêter de vouloir, pour son entreprise, une croissance infinie et a ainsi choisi de réduire la voilure, de produire moins et mieux, pour se laisser le temps de vivre. Il s'agit désormais pour elle avant tout de mettre du sens dans ses créations.
J'ai décidé que je ne voulais surtout pas "grandir" tant que notre monde ne fonctionnerait pas un petit peu mieux, tant qu'il ne serait pas remis à l'endroit.
Et qu'à cela ne tienne si son entreprise n'est pas vraiment rentable : Amélie Pichard ne cherche pas à faire de l'argent.
J'espère un jour faire de l'argent : le jour où il sera possible de faire de l'argent autrement qu'au détriment des autres.
Je me vois un peu comme une sorte de laboratoire où je teste et montre l'exemple. J'espère bien qu'un jour, plein de gens feront ce chemin-là.
Transcrtiption : ... attachée à la traçabilité des matières, va s'approvisionner chez Emilie Jeannin qui travaille sur l'éthique de l'abattage de s es animaux https://www.franceinter.fr/emissions/co2-mon-amour/co2-mon-amour-10-janvier-2021
Lexique Attractivité, n.f. : capacité d’un pays, d’une région ou d’une ville à courber l’échine face à des entreprises privées en recherche de main-d’œuvre pas chère, des cadres en costume bleu et baskets blanches en quête de soleil et d’écoles privées, et des actionnaires en manque de paradis fiscal.
« Nous sommes aujourd’hui le pays le plus attractif en termes d’investissements productifs », a affirmé Emmanuel Macron devant un parterre de 200 patrons invités au château de Versailles le 17 janvier 2020.
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« une majorité des dirigeants étrangers interrogés par Business France pense que les deux mouvements [gilets jaunes et contre la réforme des retraites| ont eu un impact négatif sur l’attractivité de la France », fulmine le journal Les Echos. Les gueux ont gâché la fête, l’attractivité en a pris un coup. Rien n’est cependant perdu, apprend-t-on depuis Bordeaux, « parce que nous avons tous besoin d’une dynamique de territoire, la Région a lancé une démarche d’attractivité transversale et partagée avec les acteurs de la Nouvelle-Aquitaine. Car ensemble, nous partageons les mêmes défis, et ensemble nous serons plus forts », nous explique avec enthousiasme la région Nouvelle Aquitaine (ex-Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin – on ne vous demandera pas qui est le plus attractif parmi les ex). Heureux, ces dirigeants ont lancé un « club de l’attractivité » qui est, accrochez-vous, une « démarche partagée et fédérative qui a pour but de co-construire l’attractivité de notre territoire avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’y associer. » ce n’est plus une phrase, c’est un bingo de tous les mots creux, pardon, clefs, de notre époque.
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Attirer “les talents et les créatifs”, mode d’emploi
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« Talent » est un terme du globish d’entreprise multinationale qui désigne les salariés qualifiés qu’il faut à tout prix garder. ... « Créatif » est un terme quant à lui promu par un géographe médiatique nord-américain au nom de jus de fruit industriel : Richard Florida. ... La région Nouvelle Aquitaine se réclame directement de Florida dans son « guide de bonne pratique » pour des politiques locales d’attractivité : « L’enjeu consiste à amorcer et soutenir le cercle vertueux de l’attrait auprès de la classe créative », explique le document. Cette population que Wikipédia définit comme « urbaine, mobile, qualifiée et connectée », ne comprend clairement pas votre oncle artisan dans les Landes. Lui ne figure pas dans le cercle vertueux que la région compte « amorcer et soutenir ».
Cette classe qui monopolise diplômes, branchitude et montres connectées Apple, nous l’appelons, en France, « les CSP+ » et chez Frustration, la sous-bourgeoisie. Elle est la courroie de transmission entre les possédants et le reste de la société et utilise ses savoirs et son réseau pour garantir aux premiers le meilleur taux de remontée de dividendes. Elle sort de grandes écoles : de commerce, d’ingénieur… Bref, la classe créative ne compte ni votre cousin étudiant en socio, ni votre sœur titulaire d’un CAP.
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la mise en concurrence officielle des régions, des villes et des pays au sein du grand jeu de plateau pour riches appelé mondialisation ... mettez-moi quelques friches industrielles reconverties en salle de concert / bar à Smoothy, un campus avec un tramway, deux-trois « éco-quartiers » avec terrasses plein sud et tenez bien éloignés de ces zones « attractives » les quartiers où vivent les ouvriers et employés qui feront tourner tout ça.*
“Il faut souffrir pour être attractif”
Des tas d’organismes plus ou moins bidons ont été créés pour gagner la bataille de l’Attractivité. En 2001, L’Agence française pour les investissements internationaux ... Devenue depuis Business France ... dirigée par Muriel Pénicaud, ex ministre du Travail, qui a fait le plus grand pas en faveur de l’attractivité de la France une fois nommée au gouvernement : ses ordonnances travail permettent aux grands groupes d’embaucher en France, puis de licencier quand ça leur chante.
Emmanuel Macron, qui était en 2016-2017 le candidat le plus attractif pour les capitalistes étrangers et exilés fiscaux (envers qui il a multiplié les levées de fonds pour financer sa campagne), est un partisan enthousiaste de « l’attractivité ». Il a lancé un grand plan intitulé « Choose France » (mais pas la langue française) ... permettant aux entreprises d’embaucher et d’investir, en développant l’offre scolaire internationale et en mettant en œuvre la loi PACTE (sur la croissance et la transformation des entreprises). »
La loi PACTE, votée en 2018, est venue « alléger » à nouveau le droit du travail et a lancé la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des Jeux et ouvert encore un peu plus le capital d’Engie (ex-Gaz de France). ... les gouvernements successifs ont donné des millions d’euros – via le CICE par exemple –, continuent de virer des gens. C’est le cas de Sanofi par exemple, ou de Michelin, qui a utilisé l’argent donné pour acheter des machines et… les envoyer dans ses usines d’Europe de l’Est et d’Espagne. Désolé mais le niveau du SMIC Français n’était pas assez attractif pour leurs actionnaires.
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Grand match Paris-Bordeaux-Marseille : qui attirera le plus de connards en basket blanches ?
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les « métropoles » ... Le passage de plusieurs grandes villes aux mains des écolos lors des dernières municipales représenterait-il un coup de frein à la concurrence entre villes pour la quête de CSP+ ? Pas si sûr. Les pistes cyclables, les défis zéro déchets et les façades végétalisées sont devenues essentielles à une classe sociale qui est la plus polluante et la moins désireuse d’en finir avec le capitalisme et qui a donc besoin de verdure et de bicyclettes pour pouvoir se regarder dans le miroir et se kiffer toujours autant. ... des zones répulsives pour tous les autres. Celles et ceux qui travaillent, celles et ceux qui créent, celles et ceux qui vivent et que nos dirigeants mettent à genoux pour produire des villes, régions et pays conformes aux désirs et appétits de la bourgeoisie.
Ndlr : Hypothèse NF a PLPDLA ? vérif ACT
1 - Agir maintenant.
Pouvons-nous attendre?
Nos modèles économiques nous formatent à penser compétitivité.
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Tant que nous ne changerons pas radicalement nos orientations politiques, nous verrons à court terme, se multiplier : le manque d'eau et de nourriture, les maladies, les guerres et les migrations. Et finalement, nous n'aurons nulle part où fuir les terres que nous aurons rendus infertiles.
Alors avons-nous le temps?
- de convaincre des populations désabusées par les discours politiques de choisir un programme radical
- de trouver le dirigeant qui sera moins préoccupé par la forme que par le fond de son engagement
- de gagner des élections conditionnées par des médias conservateurs influençant concrètement l'opinion
- de s'accorder avec les autres États du monde qui sont, eux, occupés à se mener des guerres économiques ?
Peut-être... mais souhaitons-nous faire ce pari?
2 - Les alternatives existent déjà.
Nous savons inventer de nouvelles façons de faire.
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3 - Un outil pour fédérer.
Bâtir avec les acteurs du changement.
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Il ne manque que de faire de ces initiatives un système. Il ne manque que de créer des réseaux de production et de distribution capables de répondre à la majorité des besoins de la population. Il ne manque que de développer des autonomies locales, affranchies des circuits du marché libre et non faussé.
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C'est ce projet qui vous est proposé aujourd'hui sous le nom de kunlaboras. Un réseau social qui a pour vocation de répondre à cette nécessité d'organiser les rapports humains autrement. Un réseau social comme un lieu qui serait la propriété de ces acteurs, qui se construirait et se renouvellerait avec et pour la communauté de son réseau.
4 - Votre contribution.
De quoi avons-nous besoin?
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cultiver la collaboration plutôt que la compétition? Comment retrouver des espaces de rencontre et d'échange pour se préserver de l'isolement social qui conduit aux individualismes et au mépris des solidarités? Toutes les questions de société qui se posent à nous sont autant de défis que notre démarche souhaite relever.
Connu par https://discord.com/channels/775724065327153162/776097397796896789/784153387016519691 et par https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?s8LZTA
Ndlr : PLPDLA et rejoint le pj MpT-arcdev-MdH ACT
Nichées dans un écrin de verdure, à Ligugé dans la Vienne, sur une île bordée par le Clain et ses ruisseaux secondaires, Les Usines ont mis le temps de leur côté. Une valeur cardinale pour ses fondateurs. Ce tiers-lieu d’activités, surtout artisanales, s’appuie à la fois sur le passé industriel du site, parie sur le réemploi et la remise en état des équipements d’origine, et donne le temps à cet espace à moitié en friche et à ses résidents de bâtir l’avenir. Un avenir où l’on construit ensemble, y compris avec les autres acteurs du territoire, une économie circulaire à la fois écologique et mutualisée.
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Cyril Chessé et Christine Graval, respectivement régisseur et présidente du Confort Moderne (une friche artistique de Poitiers), ont la sensation d’atteindre un plafond de verre car ils ont envie de casser les codes dictés par ceux qui tiennent les institutions depuis trop longtemps. Ils cherchent un lieu pour y habiter et travailler dans une dimension collective, avec des gens alignés sur une vision écologique et sociale commune. Denis Meunier et Franck Courtioux, amis passionnés par le patrimoine et adeptes du spectacle de rue, cherchent eux aussi un lieu pour « créer un espace de possibles sans le tampon obligatoire de la mairie ». Ces deux binômes ne se connaissent pas, mais partagent les mêmes intentions et sont mis en relation par le propriétaire de l'Usine à l'abandon
... projet de développement local possible ... Une fois le lieu acquis en février 2011 (2 hectares dont 3 000 mètres carrés de bâtiments, obtenus in fine grâce au soutien de la mairie et des habitants de Ligugé), ils doivent faire face à l’état du site, calamiteux ! Celui-ci s’avère en effet inondable, pollué ; il n’y a ni eau potable, ni électricité, ni assainissement ... quelques structures résidentes (la CAE Consortium Coopérative, l'entreprise HVO Conservation-Restauration, l'association Compost’âge et un Fab Lab) ... Financièrement limitée, l’équipe co-construit le développement des Usines avec des groupes d'individus et des projets à géométrie variable, selon les ressources disponibles sur place ou chinées dans le coin, dans le respect du patrimoine existant ... On a sauvé de la démolition un site industriel qui représentait une blessure et nous avons documenté les mémoires ouvrières… Cela a séduit un peu tout le monde ... en 2013, est lancé le Fab Lab ... Leur “Créatorium” a les allures d’une Tour de Babel, avec l’installation d’un tourneur à bois, une brasserie, une designer spécialisée en impression japonaise, trois ferronniers, un spécialiste de l’éco-habitat, une marqueterie, une maroquinière, deux pro de la récup’ et de la valorisation de jouets, un entrepreneur créatif et même un coiffeur écolo ! Toutes et tous valorisent l’autonomie, la mixité et la solidarité ... l’esprit de sobriété et de valorisation de l’existant ... remise en état des deux turbines en fonte de l’époque pour produire de l’hydroélectricité ... rénover l’existant plutôt que de repartir à zéro avec Tamysis ... gouvernance inclusive, pour construire ce site avec tous ses acteurs. En intégrant notamment des jeunes au sein de leur Conseil d'administration (CA). Ainsi, en 2019 le CA est passé à 12 administrateurs – dont 2 représentants des résidents, 2 représentants du Fab Lab, 2 de la commission culture, et le bureau, dont Franck est le seul fondateur présent. Les propriétaires ne sont donc pas les seuls moteurs du projet. Et cette gouvernance veut montrer que l’on peut fort bien développer des communs dans un espace privé.
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Tisser des liens
... mise en place d’un espace-test agricole dédié au maraîchage au sein du jardin partagé, une meilleure valorisation du marché hebdomadaire de producteurs locaux, la restructuration du groupement d’achat et la sensibilisation de tous à la permaculture. D’ici peu, Christophe (l’herboriste-résident) fera sécher ses plantes avec la chaleur résiduelle du four d’Aurélien (futur boulanger installé sur le lieu), Julien (l’apiculteur) et Pascal (qui développe un système innovant de mise sous vide des bocaux en verre) profiteront de la boutique de vente de produits confectionnés sur place, etc.
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Des impacts apparents, mais pas mesurés…
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Connu / https://reporterre.net/Le-tour-de-France-des-ecolieux
Ndlr : semble bien correspondre à l'esprit de arcdev-centre, semblent avoir PLPDLA => vérifier ACT
Une étude scientifique indique que la masse anthropique — le poids de ce qui est fabriqué par les humains — dépasse celle des êtres vivants. Premier responsable : le secteur de la construction. Le poids des bâtiments et des infrastructures dépasse même celui des arbres. Et le plastique ? Il pèse deux fois plus que l’ensemble des animaux.
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« Tous les humains ne sont pas responsables à égalité de cet impact »
« C’est une comparaison très habile, parlante pour le grand public », dit à Reporterre Jean-Baptiste Jouffray, chercheur spécialiste du développement durable au Stockholm Resilience Center. « La même équipe avait montré en 2018 que les animaux d’élevage représentaient une biomasse dix fois plus importante que celle des oiseaux et mammifères sauvages réunis. »
Mais si ce concept d’Anthropocène montre le poids, réel et symbolique, des humains sur la planète, il ne montre pas que « tous les humains ne sont pas responsables à égalité de ce poids. Une visualisation géographique d’où se répartit cette masse anthropique serait intéressante », souligne Jean-Baptiste Jouffray. Certains préfèrent ainsi parler de Capitalocène, afin de souligner que l’emprise grandissante de l’espèce humaine sur Terre a commencé au moment et là où se développait le capitalisme.
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Si on assume que l’humain a cette capacité d’influence, on constate que pour l’instant c’est pour le pire, mais cela pourrait être pour le mieux. »
[1] Emily Elhacham, Liad Ben-Uri, Jonathan Grozovski, Yinon M. Bar-On & Ron Milo, Global human-made mass exceeds all living biomass, Nature, décembre 2020. Traduction : la masse mondiale des produits manufacturés par les humains dépasse celle de toute la biomasse vivante.
Lire aussi : L’extraction mondiale de matériaux atteint... 70 millliards de tonnes par an https://reporterre.net/L-extraction-mondiale-de-materiaux-atteint-70-millliards-de-tonnes-par-an
Energie Société Ecologie
thierrydelarochelambert Actualité, écologie, énergie, éolienne, biomasse, cogénération, efficacité, géothermique, houlomotrice, hydraulique, hydrolienne, marémotrice, photovoltaïque, recyclage, renouvelable, Science, sobriété, solaire 19 février 2013 5 Minutes
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Les contraintes du changement climatique en cours depuis les dernières décennies imposent à tous les pays, à toutes les sociétés -qu’elles soient « développées » ou « émergentes », « industrielles » ou « agraires », « occidentales » ou « du Tiers-Monde » (autant de termes souvent inadaptés ou obsolètes qu’il faudrait redéfinir) – d’adopter d’urgence des modes de production, de transformation et de consommation d’énergie et de matériaux capables d’éviter le basculement irréversible du système climatique terrestre vers le déréglement et le chaos, de combattre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre et de préserver les équilibres écologiques de la biosphère, notre berceau et notre habitat.
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Si l’on ne considère que les approvisionnements énergétiques mondiaux, les tenants du libre-échange, de la mondialisation libérale, de la dérégulation généralisée, de la croissance indéfinie et des politiques BAU (« business as usual »: faire des affaires sans rien changer) ont de leur côté des arguments de poids
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Ces arguments, pris isolément, pourraient apparaître suffisamment convaincants pour rassurer les consciences, déculpabiliser les gros consommateurs et inciter élus et décideurs à différer les décisions difficiles qui doivent empêcher l’injection massive des gaz à effet de serre d’origine anthropique dans l’atmosphère.
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Mais comme je me propose de le développer dans ce blog et comme je l’ai exposé par ailleurs dans des livres, des conférences, des articles http://www.lyc-armand-mulhouse.ac-strasbourg.fr/spip.php?article139 ou dans des revues en ligne, ces arguments sont biaisés et se brisent sur les réalités physiques et écologiques incontournables, validés par des décennies de recherche scientifique indépendante et mondiale. Continuer de les tenir et de les soutenir relève soit de l’inconscience, soit de l’aveuglement idéologique, de l’égoïsme et de la recherche du profit personnel au détriment de l’intérêt général, ou bien de la non-assistance à humanité et biosphère en danger, ou encore de la complicité dans une entreprise d’appropriation privée de biens collectifs: l’air, l’eau, la terre, la nature, la vie.
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l’urgence des contraintes climatiques et énergétiques s’impose à tous. C’est un des objectifs de ce blog de les étudier, de porter à la connaissance du grand public les travaux de recherche mondiaux sur les scénarii climatiques et énergétiques, de proposer des voies possibles vers un avenir soutenable, de montrer les politiques alternatives locales, nationales et internationales mises en œuvre dans le monde. Un autre objectif de ce blog est d’ouvrir des dialogues possibles sur les enjeux énergétiques et climatiques aux échelles locales et mondiales, sur leurs implications philosophiques et morales dans la Recherche scientifique et dans les politiques publiques.
Pr Thierry de Larochelambert
Chaire Supérieure de Physique-Chimie, Docteur en Energétique
Chercheur à l’Institut FEMTO-ST http://www.femto-st.fr/fr/Annuaire//u-30064-Thierry-DE-LAROCHELAMBERT/L2ZyL0FubnVhaXJlLz9kaWR0aWQ9JmZuYW1lPXRoaWVycnkmbG5hbWU9ZGUrbGFyb2NoZWxhbWJlcnQmc3RhdHVzPTAmZnU9U3VibWl0K1F1ZXJ5/
53 minutes
En préférant la santé à la croissance et en respectant les écosystèmes qui nous font vivre, il devient possible de réorienter nos systèmes économiques en faveur d'une véritable transition écologique...
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Avec les mesures de confinement, la moitié des gouvernements de la planète ont fait le choix de préférer la santé de leurs populations à la croissance de leurs économies. Mais comment en est-on arrivés là?
Pour l'économiste Eloi Laurent, l’origine de la crise sanitaire du Covid-19 symbolise le fait que la priorité à l’économie et à la croissance est suicidaire. En effet, c’est bien la destruction des écosystèmes et de la biodiversité qui rend notre économie insoutenable, au point de nous priver des rapports sociaux et de ce qui constitue notre humanité...
Parce qu’il n’y a pas d’économie en dehors de la biosphère, il est donc urgent de remettre en question nos systèmes économiques.
Dans l'essai Et si la santé guidait le monde? http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Et_si_la_sant%C3%A9_guidait_le_monde__-9791020909275-1-1-0-1.html, publié aux éditions Les liens qui libèrent, Eloi Laurent soutient que l’espérance de vie et la pleine santé doivent désormais devenir nos boussoles communes dans ce nouveau siècle.
A l’inverse de la croissance économique et du PIB, l’espérance de vie est un indicateur qui nous permet de voir les inégalités (éducation, revenu, genre, catégorie socio-professionnelles, territoires..), et de prendre en compte la question des crises écologiques.
A l'aide de ce nouvel indicateur de développement, l'enjeu sera de construire un Etat social-écologique calibré pour le 21ème siècle, libéré de la croissance et garant de la pleine santé.
Plus nous apporterons de soin à notre santé, mieux nous saurons affronter les crises qui sont déjà là et devant nous. Et plus nous apporterons de soin aux écosystèmes qui sont la clé de notre santé, plus notre vie sera longue et plaisante ».
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Confidentialité Publique
Publié originellement 15 octobre 2020
CatégorieScience & Technologie
LicenceAttribution - Partage dans les mêmes conditions
LangueFrançais
Étiquettes : Framasoft ; design ; ethics by design ; numérique éthique
Durée 47 min 33 sec 2 Commentaires
Transcription : ... budget de k€ basé uniquement sur les dons, adhérents, 10 salariés, ... épuisement physique et mental, discours sur la toxicité du numérique a joué sur notre psyché, amis, on a tenu, mais on n'a rien résolu / système capitalisme, crises interdépendantes, victimes de boucles de rétroaction, réchauffement climatique, sécheresses, etc. Hommage à Bernard Stiegler, société de contribution, explorer d'autres continents, explorer des sous-systèmes, il nous faut du temps. On n'est pas des super héros, on ne veut pas être les portes-parole du libre. Participer au changement. La loi de 1901 est une des lois qui donne le plus de libertés dans le monde. ESS = BULL SHIT ! Aider les gens qui veulent changer le monde. enjeux de l'anthropocène pas compatibles. pas de croissance infinie. pas dépasser 10 salariés, asso à taille humaine, transmettre, essaimer. équité salariale, notre propre stabilité. accueil l'impermanence, les dons peuvent sa tarir. construire la fram-indépendance, lutter contre centralisation, lutter contre les égos, espace pour projets désirés, laisser des traces sous licence libre, réfléchir, requestionner, corinne morel-darleux bernard Moitessier navigateur, refus de parvenir. confucius, bonheur dans façon de gravir la montagne, vivre aventures de façon collective.
Q.
/Mobilizon /gilets jaunes, marches pour le climat gr facebook faire alternative hors gafam : penser un logiciel /inclusion, modération, sort mi-octobre.
/taille asso limitée : combat pas perdu /impact, période schyzo les pratiques collectives, apprendre entre nous, pj outils valeurs, entraide, inclusion, partage, contribution.
/marie-cécile design : les dev LL pas communauté la plus ouverte. démarche individuelle. le processus de dév est démarche d'émancipation. On sort de l'écon startup nation.
/compostabilité de laurent marceau animacoop s'assurer que pas perdu. Nos prod perdurent. poléniser avec chatons advient l'inattendu. ce qui peut naitre sur le terreau. Lâcher prise met en oeuvre résilience.
Ndlr : la transcription officielle
https://twitter.com/pyg/status/1326583016379080705
"
@pyg@framapiaf.org @pyg · 5h
Hop, la vidéo où j'explique un peu plus les modèles (sociaux, économiques, politiques, etc) de #Framasoft vient d'être transcrite.
Il est question d'archipelisation, de compostabilité, d'effondrement, de refus de parvenir, de société de contribution…
0 - 3 - 6
"
Mark Z. Jacobson (@mzjacobson)
For 11 years, I've been saying, please focus on the BEST solutions (#WindWaterSolar) based on science - don't get distracted by less or non-beneficial solutions - biofuels, nuclear, CCS.
https://t.co/Q5k1FvYYva
Reality is listening https://t.co/qc3mRFNUN3
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 26/10/20 à 17:37 de SraM (livret énergie de LFI)
Est-il déjà trop tard pour faire face à la crise climatique ?
Texte de Loïc Giaccone
Loïc était autrefois journaliste spécialisé dans le ski. Après avoir fait un master « changement climatique et médias », il travaille maintenant dans l’adaptation au changement climatique et suit de près l’actualité scientifique du climat. Il nous aide aujourd’hui à y voir plus clair sur les risques que nous encourons face à la crise climatique. A l’opposé des discours climatosceptiques, d’autres proclament qu’il serait d’ores et déjà « trop tard » pour atténuer le changement climatique à venir, et qu’un « emballement climatique » dévastateur est déjà acté. Qu’en est-il réellement ?
...
des « tipping points », ces points de basculement (ou seuils) qui feraient entrer le climat de la planète dans un autre état, bien plus dangereux
...
Ce qui se joue avec le changement climatique, c’est l’équilibre planétaire à long, voire très long terme.
Ces points de basculement sont nombreux et variés, on retrouve notamment la fonte de la banquise Arctique, la fonte partielle (Antarctique) ou totale (Groenland) des calottes glaciaires, les changements de la circulation thermohaline, la modification de la forêt amazonienne, l’affaiblissement de la mousson estivale indienne, le dégel du pergélisol (qui libèrerait des gaz à effet de serre), etc.
...
ces points de bascule sont difficiles à définir précisément, et une fois déclenchés, ils ne mènent pas forcément à un changement abrupt et immédiat du climat : le changement est bel et bien acté une fois le « seuil » passé, mais les conséquences peuvent s’étaler sur des siècles voire des millénaires, comme dans le cas de la hausse du niveau marin.
...
Conclusion
Les discours « catastrophistes » reposent ainsi souvent sur un mix, ou plutôt un cumul anxiogène
...
la situation est loin d’être réjouissante. Il n’est pas encore « trop tard » pour éviter une catastrophe climatique, mais l’urgence climatique est là, c’est maintenant, aujourd’hui, et non dans quelques années ou décennies. Dans le point n°6, on observe que le réchauffement actuellement « embarqué » par les émissions passées (gaz à effet de serre et aérosols) est de +0,2-0,3°C en 2100 en plus du réchauffement actuel d’environ +1,1-1,2°C. On se rend compte qu’effectivement, la « frontière » des +1,5°C est très proche, et elle sera franchie autour de l’année 2040 si la trajectoire n’est pas infléchie.
Cette trajectoire nous mène aujourd’hui à un réchauffement de plus de +3°C en 2100 d’après le rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement. Cela signifie qu’il y a encore une marge entre les deux valeurs, et cette marge est politique ... les différences d’impacts pour un demi degré de réchauffement (entre +1,5°C et +2°C) sont énormes
....
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1293932753562607616
Ndlr : DONC agir SANS DÉLAIS, VITE ET FORT ! ACT
Audition de M. Gaël Giraud, économiste avec :
- Mme Valéria Faure-Muntian, président, M. Gaël Giraud, économiste
- Questions des représentants des groupes
. Mme Annaïg Le Meur
. M. Nicolas Turquois
. Mme Delphine Batho
. M. Dominique Potier
. M. Philippe Huppé
. Mme Stéphanie Do - M. Gaël Giraud, économiste
Transcription :
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architecture, coworking et télétravail, 2013 pierre ducret i for see ? facture totale de 100 milliards, 300 milliards de garantie publique. 2 banques étaient prêtes en 2014. C'est du hors bilan, fléché pour la rénovation des bâtiments, /agriculture /eau aider véolia à construire une banque de l'eau en partenariat avec les agences de l'eau montant global 30 milliards, /état stratège x m3 gratuits, le reste payé au coût de revient, décision politique ; renégocier la PAC, circuits courts, agriculteurs victimes de ??? suicides des agriculteurs, dettes colossales agri capitalistique rompre, sortir du surendettement, comment sortir le secteur privé fr du surendettement
/suspension pacte de stabilité, aucun fondement scientifique, ++
/750 milliards sur 3 ans très insuffisant 0,5% /pays dette communautaire acceptée /allemagne mais bien trop faible comment les rembourser ? taxe carbone /gafam ou transactions fin.
/bce obligée de tels cadeaux au secteur bancaire profite peu à l'économie réelle, crise de solvabilité -> crise de liquidités, on maintient la fiction qu'elles sont solvables, banques zombi, /TLTRO, alimente la bulle spéculative, finira par exploser dégâts colossaux, l'union bancaire europ ne protège pas nos banques de la faillite
assouplissement quantitatif, annuler la dette publique de la bce, nous pouvons décider de ne pas nous rembourser à nous-mêmes, la bce peut faire des pertes, elle n'a pas besoin de fonds propres, on crée ce qu'on veut, aucune autre conséquence, relancer un grand contrat social européen ex en 2021, 2400 milliards soit 420 Milliards / fr
/15 milliards sur 2 ans /macron très très insuffisant, d batho : source des milliards (néo monnaie ?) sinon catastrophique et vérif atterrissent au bon endroit /bpi bon outil
/d Potier /mots utilisés enjeu central de la démonétisation des mots génère l'abstention, la perversion du langage tue la démocratie ++
/commun : CENTRAL >16è l'homme de vitruve de léonard de vinci +++ mâle, blanc, adulte, dénaturé, armé de science et géométrie = prgm anthropologique ROMPRE AVEC => antropo relationnelle ++ avec nature non naturaliste l'humanité non exception cf laodato si, ect -> les communs a des racines anciennes dans le codex de justinien 5è siècle des romains, res comunis, res privata, le droit, c'est de la théologie, usus fructus abusus (droit de détruire) la modernité avec la décl des droits de l'homme 3 idées : - démocratie - le droit instrum de protection du citoyen contre tyranie d'état - propr privée
en période post-libérale, a dévoyé cela ; lieu du pouvoir vide, les marchés financiers ont attributs de DIEU divin ! ancien régime payen, droit détourné au service d'intérêts privés, en retirant l'usus /fonds communs de placement, retrait de la responsabilité, maximiser le rendement donc que l'abusus et le fructus, droit de propriété démantelé. Les communs offrent un autre rapport aux autres. 2 cat de biens - privés ou - publics. consommation rivale, régulé /prix. public non rival, non régulé. Elinor orstreum pas économiste. 2autres catégorie : - bien commun : conso révale mais pas régulé ++ ex tribu guinéenne vit de la pisciculture ; pour en prendre soin sagesse institutionnelle : nous savons conflit donc métarègle pour régler les conflits herméneutiques /un tiers, le vieu ++ nous avons détruit le commun européen +++ eau à naples bien commun refus privatisé inscrit dans la constitution, sortir du naturalisme car aucun bien n'est intrinsèquement privé ou public. c'est politique. on reprivatise l'éducation en fr avoir réflexion là dessus. Privatiser l'envi conduit à la catastrophe. l'ascenseur est déjà un bien commun ++ /michelin /pneu usager d'un bien commun, vélib, coopératives agricoles, autogestion, revitaliser, remettre à jour; wikipedia, biens communs informationnels, logiciel libre
/taxe carbone /commission stern stiglitz marché du droit à polluer a échoué +++ taxe carbone OUI pb d'assiette, niveau de la taxe doit être COLOSSALE 500€ en 2040 ; aux frontières de la zone euro, de la fr ? protectionnisme social, écologique et sanitaire ;n'a rien à voir avec la guerre, le libre-échange ne garantie pas la paix. Un protectionnisme INTELLIGENT, industrie verte émerger en fr
/élus locaux /hommes urbains >60 ans éduqués bénéficiaires n'ont pfas d'intérêt à changer, difficulté de se représenter le futur.
reste que autre lieu de résistance : le secteur bancaire. /reflet du passé continuent de prêter davantage /fossiles 7/10 !!! du crédit brun, actifs pourris non valorisés /marché, l'essentiel des réserves devrait être valorité à zéro d'où situation intenable now sinon faillite
donc paradoxe /obligations vertes n'ont rien de vert !
Valéria Faure-Muntian, présidente : c'était PARFAIT +++
Nouvelle thèse sur la Décroissance, « Imaginer l’économie de demain : la décroissance », par Thimothée Parrique
Publié le juin 10, 2020 par Vincze
Thimothée Parrique, compagnon de route, publie une thèse remarquable sur la Décroissance : The Political Economy of Degrowth https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02499463/document
Retrouver ici le résumé en français de cette thèse en anglais, qui fait la part belle aussi à notre Projet de Décroissance et aussi, ci-dessous, une longue interview qu’il a donné au Bon Pote, Imaginer l’économie de demain : la décroissance https://bonpote.com/imaginer-leconomie-de-demain-la-decroissance-par-timothee-parrique/
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Étiquettes chômage Crise Dette DIA Décroissance démocratie démographie grève Hongrie publicité recherche Relocalisation Retraite SMIC territoire transition transport travail élection énergie
Divisée en trois parties, cette thèse explore le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance. La première partie (De la croissance et des limites) étudie la nature, les causes, et les conséquences de la croissance économique. Chapitre 1 : Comprendre la croissance économique répond à plusieurs questions : Qu’est-ce qui croît exactement ? À quelle vitesse ? Quand et où est-ce que ça croît ? Comment est-ce que ça croît ? Et pourquoi est-ce que ça devrait croître ? Les trois chapitres suivants développent une triple objection à la croissance économique qui n’est plus possible (Chapitre 2 : Limites biophysiques de la croissance), plausible (Chapitre 3 : Limites socioéconomiques de la croissance), et souhaitable (Chapitre 4 : Limites sociales à la croissance).
La deuxième partie (Éléments de décroissance) porte sur l’idée de la décroissance, en particulier son histoire, ses fondements théoriques, et ses controverses. Le Chapitre 5 : Origines et définitions retrace l’histoire du concept de 1968 à 2018. Le Chapitre 6 : Fondements théoriques présente une théorie normative de la décroissance comme déséconomisation, c’està-dire une réduction de l’importance de la rationalité et des pratiques économiques. Le Chapitre 7 : Controverses passe en revue les attaques reçues par le concept. Si la première partie a diagnostiqué la croissance économique comme étant le problème, cette partie propose une solution. L’argument principal est que la décroissance n’est pas seulement une critique mais aussi une alternative complète à la société de croissance.
La troisième partie (Recettes de décroissance) concerne la transition d’une économie de croissance à une société de décroissance. La partie s’ouvre sur un inventaire des politiques mobilisées par les décroissants jusqu’à aujourd’hui (Chapitre 8 : Stratégies de changement). Les trois chapitres suivants, sur la propriété (Chapitre 9 : Transformer la propriété), le travail (Chapitre 10 : Transformer le travail) et l’argent (Chapitre 11 : Transformer l’argent) passent de la théorie à la pratique et transforment les valeurs et les principes de la décroissance en stratégies de transition. Le Chapitre 12 : Stratégie de transition décrit une méthode pour étudier l’interaction entre plusieurs politiques de décroissance, et cela pour mieux planifier la transition.
Le message central de cette troisième partie est que la décroissance est un outil conceptuel puissant pour réfléchir à une transition vers la justice sociale et écologique.
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je suis en train de condenser le contenu de la thèse en un livre grand public, plus court… Il y a déjà beaucoup de livres sur la décroissance en français, mais aucun que je trouve entièrement satisfaisant. J’espère écrire ce qui deviendra le classique de la décroissance. D’ailleurs, je n’ai pas encore trouvé d’éditeur – à bon entendeur !
Souhaites-tu aborder un dernier point que nous n’avons pas abordé ? Tu as carte blanche !
La décroissance est un mouvement florissant et une idée qui bouge. Sa force, c’est qu’elle rassemble un écosystème d’idées, par exemple la philosophie Amérindienne du buen vivir, l’Économie du Bien Commun, l’éco-socialisme, les commons, l’économie perma-circulaire, l’Économie Sociale et Solidaire, l’économie stationnaire, le mouvement des Villes en Transition, et bien d’autres. Le but n’est pas de choisir un concept pour les gouverner tous mais plutôt de rassembler une large palette de couleurs qui nous permette de peindre de nombreux futurs désirables.
« Plutôt que l’amour, l’argent ou la gloire, donnez-moi la vérité. »
Henry David Thoreau
Genèse & évolution du blog
créé en 2014 pour montrer que des alternatives étaient possibles afin de construire un modèle économique vertueux.
Au cours de ce parcours, j’ai eu l’occasion de me rendre sur le littoral de la Mer du Nord en Allemagne à Bremerhaven, une région en pointe sur l’éolien offshore. J’ai rencontré des entrepreneurs dans plusieurs salons et conférences, Produrable et VivaTech pour en citer deux.
Après toutes ces années, un constat implacable s’impose : le développement durable, l’économie verte, le biomimétisme ou encore la blue economy, tous ces concepts économiques et les entreprises les mettant en pratique n’ont jamais permis de réduire notre consommation énergétique, les émissions de CO2, l’érosion de la biodiversité et des ressources naturelles.
Durant les dernières décennies :
- la concentration atmosphérique en CO2 ne s’est jamais stabilisée et a continué d’augmenter
- les émissions de CO2 ont continuellement progressé
- La crise financière des subprimes en 2007-2008 et la récession mondiale qui s’en est suivie a provoqué l’unique chute des émissions de CO2 depuis plusieurs décennies
- la croissance s’est systématiquement réalisée aux dépens du monde sauvage, le recyclage, l’économie circulaire, le biomimétisme n’y changent rien
- l’artificialisation des terres se poursuit à toute vitesse, partout dans le monde
- la déforestation accélère au Brésil et en Afrique
- les espèces animales et végétales disparaissent par centaines chaque jour
- la pollution plastique a contaminé tout l’écosystème marin, même la fosse des Mariannes à près de 11 000 m de fond…
- les green bonds ou obligation vertes sont utilisées pour financer des plantations d’eucalyptus industrielles ou des centrales charbon
- etc, etc, etc,
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Nous ne pouvons plus nous permettre ce mensonge de la croissance verte. Il faut un changement radical sur le plan systémique, et cela commence par mettre un terme au dogme d’une croissance infinie dans un monde fini en ressources. Nous devons dès maintenant entamer une ambitieuse phase de décroissance pour limiter les dégâts, préserver les derniers écosystèmes encore fonctionnels, les ressources en eau, etc. Plus nous repoussons cette décision, plus la chute sera brutale car l’effondrement systémique est dans tous les cas inévitables.
Décroissance, décentralisation, désindustrialisation
... Les sociologues du XIXème siècle relataient déjà les dégâts ... démantèlement de tous les verrous qui nous empêchent de construire de vraies alternatives au niveau local
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le pouvoir centralisé est depuis toujours favorable aux élites économiques ... On sait que la pollution atmosphérique tue 50 000 personnes par an en France, il n’y aucun début de commencement d’une décision courageuse. RIEN. Au contraire, on continue à autoriser la vente de SUV en masse ou à promouvoir les fausses solutions vertes comme la trotinnette électrique, la voiture électrique. ... L’UE est d’ailleurs la seconde destination pour les exportations agricoles du Brésil de Bolsonaro. Nous finançons donc la déforestation et l’extermination des peuples indigènes.
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depuis 1972 et la publication du rapport Meadows qu’ils savent que l’effondrement systémique de notre société industrielle est inéluctable. Et qu’ont-ils fait ? Ils se sont empressés de propager la pandémie néo-libérale sur tous les continents dans les années 1980.
...
Se désintoxiquer du pétrole, se réapproprier la technique à travers le low-tech, construire des territoires autonomes sur le plan alimentaire avec la permaculture, ces évolutions impliquent de reconquérir le pouvoir à l’échelle locale. Elles ne seront jamais possibles à développer si nous conservons le système centralisé actuel guidé par les intérêts purement égoïstes d’une petite minorité.
Philippe Oberlé, rédacteur
Ndlr :
- "green bonds ou obligation vertes sont utilisées pour financer des centrales charbon", "échec de la blue économy" : demander des preuves ACT
- "peuples indigènes" je n'aime pas ce terme => creuser ACT
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Les "2èmes Rencontres de l'économie circulaire" organisées par la CCI Quimper Cornouaille se sont tenues le 18 septembre à Quimper, dans le cadre du Festival Breizh Transition. Près de 400 invités au Pavillon et plus de 1300 spectateurs sur internet ont participé à ce temps fort, signe d'un intérêt grandissant pour cette démarche synonyme de croissance, d'innovation et de respect de nos ressources naturelles.
Invité d'honneur de cette 2ème édition, l'entrepreneur belge Gunter PAULI a marqué les esprits en nous transmettant une certaine idée de entrepreneuriat : audacieuse, innovante, éthique et pleine d'espoir pour l'avenir de notre région !
En 2ème partie:
- quelques images de la rencontres de Gunter PAULI avec des élèves de Quimper Communauté le 18 septembre après midi
- la conférence de Gunter PAULI, serial entrepreneur visionnaire, à l'origine du concept d'Economie bleue, créateur de la Fondation ZERI (Zero Emission Research & Initiatives).
Transcription : ... avec écovert, en visitant l'indonosie, il a pris conscience de la déforestation par l'huile de palme, composant de ses produits. Il a tout de suite arrêté en voyant les conséquences pour 'l'orang outang
... augmenter la valeur ajoutée par les déchets ne nécessite pas de capitaux ! ...
52:20 il n'y a que du bioraffinage en italie ! ... déchets des anciennes mines d'or d'afrique du sud pour fabriquer du papier pierre recyclable pour toujours car des minéraux (ouvert en chine il y a 3 ans) recycle les déchets du passé. ++ plan d'affaire par l'éthique
Orénoque il y a 200 ans les espagnols ont détruit la terre / bétail but restaurer la forêt ++ biodiversité passée de 8 à 258 espèces, un hôpital a fermé par manque de patients car l'eau issue de la forêt et les vélos distribués gratuitement aux enfants les mettent en bonne santé
/fables pour enfants réveiller l'enfant qui est en nous ++ Le gouv chinois les met à la disposition de tous ses enfants ++
Conclusion : les fables fixent des obj de vie dans la tête des enfants des obj ambitieux, des stratégies pour les atteindre -> >>futur si que ipad, pas de futur, inspirer les enfants
nelson mandela "il ne savait pas que cétait impossible, ils l'ont fait"
Ndlr : en optimisant les ressources disponibles en consommant un minimum d'énergie, ils augmentent la valeur ajoutée économique tout en créant de très nombreux emplois et en résolvant des problèmes générés par l'économie d'avant. Si cette promesse est effective, ils ont pris le parti de l'anthropocène comme personne... VÉRIFIER ACT
En ce début février 2020, nous avons fait le choix de cesser définitivement notre activité d’économie circulaire portant sur la collecte innovante d’emballages. Après plus de 3 ans, nous n’avons pas su rendre notre entreprise pérenne et surtout, nous avons perdu beaucoup d’intérêt pour notre projet.
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retour d’expérience critique ... faire part au grand public des conclusions que nous avons tirées quant à la durabilité de notre modèle de société, notamment en ce qui concerne le recyclage et l’idée de croissance verte. Enfin, nous vous donnerons notre vision actualisée de ce que devrait être un avenir souhaitable et du changement de mentalité que cela implique pour y parvenir de bon cœur.
1) La naissance du projet, son développement, sa mort
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nous commencions à peser dans le start-up game ... s’associer à notre image écolo OUI, notre service NON ! ... nous avons complètement oublié que pour vendre quelque chose il faut répondre au besoin propre à un individu ou une entreprise et qu’un besoin « sociétal » comme l’écologie ne suffit pas. ... la majorité des structures n'étaient prêtes à payer pour un service de collecte que si elles en étaient contraintes par un marché réglementaire. ... nous avons également perdu confiance dans le secteur tout entier du recyclage et dans cette idée de croissance « verte ». La Boucle Verte mourut.
2) Les réalités de la filière emballages et du recyclage
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ce secteur, en très lente évolution, ne répondra pas aux enjeux de la crise écologique et qu’il promeut malgré lui la production d’objets peu durables et donc le gaspillage de ressources. Comme se plaisent à le répéter bon nombre d’associations « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas » et dans un monde idéal, le seul déchet que nous devrions produire est celui d’origine naturelle, celui qui peut retourner à la terre n’importe où pour l’enrichir. La vision de La Boucle Verte était de créer des modèles d’économie circulaire qui fonctionnent comme la nature, mais quelle arrogance ! Lorsqu’une feuille tombe d’un arbre, elle ne part pas en camion au centre de tri. Et lorsqu’un animal meurt dans un bois, il n’est pas incinéré. La vraie économie circulaire, ce n’est pas celle qui tente d’imiter la nature, c’est celle qui tente d’en faire partie.
3) L’illusion de la croissance verte
Mais ne soyons pas trop durs avec le secteur du tri et du recyclage ... ce que cette recherche constante d’innovation a apporté, c’est une complexification extrême de notre société, rendant au passage le travail de nos dirigeants infernal. Et dans un même temps, ces innovations technologiques successives ont eu un autre effet néfaste, nous pousser à consommer. ... Par exemple, internet ... entre 2000 et 2020, notre consommation de papier est restée quasiment la même et à côté de cela, l’ère du numérique a créé une infinité de nouveaux besoins et de nouvelles pratiques générant des consommations faramineuses d’énergie, la création de milliards de terminaux composés de métaux rares, et la fabrication d’infrastructures climatisées pour héberger des serveurs. ... n’est pas à jeter à la poubelle ... tous contents d’aller chez le médecin du 21ème siècle. ... grands défis à base de Green Tech, de Green Finance et de Green Energy… Le problème, c’est que la logique fondamentale reste inchangée : complexifier le système, corriger inlassablement les dégâts causés par les innovations précédentes et se trouver une excuse pour continuer de consommer autant qu’avant voire plus ! Pire encore, ces initiatives ont même un effet inverse délétère dans la mesure où elles ralentissent la transition en laissant penser aux gens qu’un avenir durable sans concessions et sans modification de nos comportements est possible ... depuis 50 ans, la croissance du PIB a été parfaitement couplée à la consommation d’énergie (notamment fossile). ... Le problème de la croissance en math, c’est qu’elle suit une courbe exponentielle ... Nous sommes en 2020, et malgré une économie tertiarisée depuis longtemps, nous n’avons toujours pas perçu de découplage entre croissance du PIB et consommation d’énergie ... incapacité à produire et stocker de l’énergie proprement rend donc notre fameuse voiture électrique aussi nuisible que la voiture thermique ... dans un monde limité où PIB et consommations de ressources sont liées, nous devrons décroître, de gré ou de force. ... maintenant nous avons atteint les limites alors il faut changer de modèle ...
4) Une décroissance choisie et non subie
... en gros diviser par 3 notre consommation d’ici 2050 ... train de vie qu’avaient nos grands-parents quand ils étaient jeunes ... privilégier des axes assez simples comme l’intérêt pour la société et l’impact sur l’environnement. ... pour parvenir à nos objectifs dans la joie et la bonne humeur, tout se résume en quelques mots : il faut simplement changer de culture, changer d’idéal de vie ... tuer l’américain qui sommeille en nous et réveiller le poète ... On se désintoxique de ce monde consumériste et on apprend à créer de nouveaux plaisirs, de nouvelles tendances ... des moutons ... encore aujourd’hui sur cette planète, il y’a des tribus de gens avec des plumes plantées dans le derrière qui chassent à la sarbacane ... Homos Sapiens (Hommes Sages parait-il) sommes très malins mais aussi très bêtes ... drastiquement réduire notre consommation et aller acheter des carottes bio en vélo le samedi matin ne suffira pas. Il faut arrêter de prendre la voiture tous les jours, ne plus prendre l’avion et arrêter d’acheter des engins téléguidés ... transition écologique, une fête, une volonté commune de changer de vie ... apprécier la beauté de la nature au pied de notre porte ... retournons vivre dans les villages au lieu de s’agglutiner en ville et redevenons des paysans, ce sera bien plus dépaysant ! ... les gens stylés sont des artisans, des artistes ou des agriculteurs ... des milliers de petites mains qui travaillent la terre, qui produisent de la vraie nourriture, qui comprennent la nature, qui vivent de petites récoltes mieux valorisées et en circuits courts ... en relocalisant les productions au plus près ... préférant les produits durables à l’obsolescence programmée, en favorisant le réemploi plutôt que le recyclage, et en préférant les bonnes vieilles astuces de grand-mères aux artifices technologiques ... C’est difficile de construire quelque chose pendant longtemps, de dépenser beaucoup d’énergie pour finalement devoir repartir à zéro. Et pourtant c’est bel et bien ce que nous devons faire collectivement et dès maintenant. Bien que tragique, cette crise du Coronavirus est une chance inouïe ... saisissons cette chance et ne reprenons pas tout comme avant le 11 mai.
Un grand merci à ... nos compères toulousains Les Alchimistes Occiterra et En boîte le plat ... nous allons profiter de cette période pour prendre un peu de repos à la campagne ... nous reviendrons ... peut-être à base de low tech ou d’agriculture ...
Ndlr : remarquables de lucidité, courage. Ils vivent EXACTEMENT ce que j'ai vécu :-) MERCI D'AVOIR ÉCRIT POUR MOI AUSSI :-) => informer, valoriser, partager etc : Dire à Cyril Dion que l'HISTOIRE est RACONTÉE et BIEN BIEN. Reste à PARTAGER LA BONNE PAROLE ! ACT
Un regret : le concept de décroissance me semble trop vague et ne pas prendre en compte les besoins de croissance de nombreux secteurs centrés sur les communs notamment et comme l'isolation des bâtiments
La méthanisation suggère des évolutions dans les pratiques agricoles, et modifie ainsi l’équilibre de l’agrosystème existant. Comment cet agrosystème évolue-t-il ? Devient-il nécessairement plus intensif ? Quelles incidences sur la fertilité des sols ? Sur les choix culturaux ? Sur le bilan environnemental global de l’exploitation ? Des retours de terrain et des études importantes menées ces dernières années nous donnent des éléments de compréhension et des premières réponses pour approfondir ces enjeux.
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cet article présente les résultats de l’étude MéthaLAE1. Cette étude est la seule qui ait à ce jour posé les bases d’une comparaison entre « l’avant » et « l’après méthanisation » pour les systèmes agricoles.
Au regard de l’ensemble des retours des agricultrices et agriculteurs sondés dans cette étude, la méthanisation représente avant tout un levier vers le développement d’une agriculture plus écologique.
Certaines situations, telles que le développement possible de cultures dédiées à la production d’énergie, nécessitent cependant de la vigilance afin d’éviter une utilisation peu vertueuse et non durable de la méthanisation.
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Achevée en 2018, MéthaLAE1 a enquêté pendant 3 ans, auprès de 46 exploitations qui ont fait le choix de la méthanisation. ... 23 méthaniseurs en voie liquide (19 unités individuelles et 4 collectives), d’une large gamme de puissance (30 kilowatts à 2,1 mégawatts).
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la taille du méthaniseur ne dit rien du modèle agricole dans lequel il s’inscrit. Un « gros » méthaniseur peut être au service d’un collectif de petits éleveurs et un « petit » méthaniseur peut être construit par un seul agriculteur à la tête d’un troupeau de 300 vaches qui ne pâturent jamais.
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n’a pas entraîné sur les fermes enquêtées un agrandissement massif des fermes
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a permis aux fermes de reconquérir des marges d’autonomie en azote, facteur clé des rendements, et donc des résultats économiques
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moins de fuites d’azote dans l’environnement
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méthaniser les fumiers et les lisiers / composter
... Tous deux sont des amendements et des fertilisants intéressants. Le compostage s’adresse plutôt à des matières ligneuses, la méthanisation s’adresse à des matières plus facilement biodégradables et fermentescibles, riches en azote.
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études depuis 2012 par l’INRA3 -> n’appauvrit pas les sols
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l’azote méthanisé est plus rapidement assimilable par les cultures et peut être apporté aux moments clés de la croissance des plantes.
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une voie d’accès intéressante [à l'AB] ... démarche d’optimisation et de pilotage fin de la fertilisation
Sur la production d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre
... substitution d’énergies fossiles par des énergies renouvelables ... [MAIS] tous les paramètres ne peuvent pas s’améliorer en même temps, compte tenu de la profondeur des changements à opérer ...
Sur les pratiques et les systèmes
... diversifié leurs assolements et allongé leurs rotations. La surface fourragère est restée stable, ou a augmenté. ... des couverts d’inter-culture ... parfois récoltés pour l’énergie (on parle alors de cultures intermédiaires à vocation énergétique, ou CIVES, cf. encadré ci-dessous) ... Pour justifier le coût de la récolte, la production de biomasse doit être de l’ordre de quatre tonnes de matières sèches par hectare. Les CIVES peuvent atteindre des rendements bien plus élevés (de 10-12 tonnes de MS/ha selon les régions). ... tous les minéraux exportés par la CIVE sont récupérés dans les digestats.
...
Les CIVES, comme les couverts, n’entrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires. ... généralisation des couverts végétaux d’ici à 2050, soit le double des surfaces couvertes aujourd’hui.
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Sur le stockage du carbone par les sols
... enrichissement en carbone du retour au sol, via le digestat, et du fait du foisonnement racinaire produit par les CIVES. ... les pratiques (travail du sol, diversité des assolements, etc. ) semblent plus impactantes que le fait de méthaniser ou pas. Ces travaux exploratoires doivent toutefois être consolidés.
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Sur la dissémination d’éléments traces métalliques
... fait partie des sujets d’inquiétude ... déjà présents dans les matières entrantes ... les engrais phosphatés de synthèse apportent pour leur part du cadmium dans les sols. ... => des contrôles, de la transparence, des mesures
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Sur le bien-être animal
... augmentation de la fréquence des curages des bâtiments, l’enjeu étant de faire entrer les effluents le plus tôt possible en méthanisation. Cette pratique réduirait la mortalité juvénile et l’occurrence de certaines maladies du cheptel, du fait d’une meilleure hygiène générale des étables.
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Vers une méthanisation plus végétale ?
Dans les bassins traditionnels céréaliers ... Les méthaniseurs digèrent des couverts, des déchets verts, des tontes de bord de route, des résidus de cultures, des grains déclassés. ... récupérer un engrais organique de proximité [AB] ... -> rendements ~idem conventionnel.
Points de vigilance
... Outre-Rhin années 2000 maïs ... a fragilisé les élevages traditionnels et la production alimentaire. Apprenant de leurs erreurs, les pouvoirs publics allemands ont révisé leur système d’aide depuis.
En France, ... ~NON
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Un agriculteur peut-il essayer de contourner la législation et mettre des cultures principales dans son méthaniseur en cas d’effondrement des cours par exemple ?
... dérives et des dévoiements sont toujours possibles ... n’ont pas réellement d’intérêt économique ... les cultures énergétiques dédiées représenteraient 8 % des apports, et les CIVES 30 %.
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CONCLUSION
... Comme toute technologie, c’est l’usage qui permettra d’évaluer sa durabilité. Chaque projet est unique, et il doit être évalué au cas par cas. ... il semble que le choix d’un système plutôt qu’un autre – stabulation versus pâturage – soit déconnecté de la méthanisation.
...
La méthanisation semble s’adapter au système en place, plus qu’elle ne l’induit. En revanche, elle peut le faire évoluer, et accompagner positivement les agriculteurs qui souhaitent s’engager dans une démarche de transition agroécologique.
Il revient à l’ensemble des acteurs – aux agriculteurs, aux associations citoyennes, institutions et organismes techniques, chercheurs -, de promouvoir et défendre ensemble un modèle de méthanisation durable, basé sur le dialogue, la transparence, transparence sans laquelle il ne peut y avoir de confiance.
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Cet article est issu d’un travail collectif mené par Enercoop, Énergie Partagée et Terre de liens pour comprendre et donner des clés de réponse sur les liens entre transitions agricole et énergétique, en s’appuyant sur le travail de décryptage de l’Association négaWatt et Solagro, et avec le soutien de l’Ademe. En savoir plus https://energie-partagee.org/transition-agricole-transition-energetique-les-citoyen-ne-s-font-le-lien/.
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Sources et références
- Retrouvez l’étude sur le site de Solagro https://solagro.org/travaux-et-productions/references/methalae-comment-la-methanisation-peut-etre-un-levier-pour-lagroecologie
- Carte des unités de méthanisation et de biogaz https://carto.sinoe.org/carto/methanisation/flash/
- Outil SIMEOS – simulation de l’évolution des teneurs et stocks en carbone organique des sols http://www.simeos-amg.org/ – INRA, Agro-Transfert RT, Arvalis, le LDAR, et avec la collaboration de Terres Innovia depuis 2016.
- Projet Opticive soutenu par l’Ademe mené par ARVALIS, avec EURALIS, Terres Univia et Terres Inovia.
- Règlement (CE) n°1069/2009 (abrogeant le règlement (CE) n°1774/2002). Règlement (UE) n°142/2011. Note de service du 26 août 2013, portant dérogation sur l’hygiénisation des lisiers sur avis de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations). Arrêté du 8 décembre 2011 sur le contenu des dossiers d’agrément sanitaire : BPH (bonnes pratiques d’hygiène) un dossier HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points ou analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise).
- Retour Ademe et témoignages à dire d’expert.
. Voir dans la médiathèque méthanisation de l’Ademe : Suivi technique, économique et environnemental d’installations de production et d’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel, ENEA Consulting, APESA, Ademe, 2017 / Suivi technique, économique environnemental et social d’installations innovantes de petite méthanisation à la ferme. S3D, APESA, Biomasse Normandie, 2016 / Suivi technique, économique, environnemental et social d’installations de méthanisation : Installations à la ferme, centralisées, industrielles et en station d’épuration, APESA, Biomasse Normandie.
Clés : agriculture ; méthanisation ; gaz à effet de serre ; méthane
Connu / https://twitter.com/nWassociation/status/1267383418838540289
Ndlr : cet article semble HONNÊTE ET SINCÈRE confirme mes ressentis : très utile pour la "transition agricole" mais [/but zéro fossile en 2050 et même AVANT SI POSSIBLE] fait-elle le "poids" par rapport à une approche intégrant mieux l'agroforesterie ou mieux, l'approche intégrée des indiens d'amazonie, sachant que cela doit dépendre de la latitude ? => Questionner ACT
Nous faisons partie de l’Atécopol [1], un collectif de plus d’une centaine de scientifiques de la région toulousaine, de multiples disciplines et de presque tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Comme beaucoup de Toulousaines et Toulousains, nous nous interrogeons sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et nous souhaiterions partager quelques réflexions avec vous, salarié.e.s de ce secteur stratégique.
La crise du covid-19 provoque un ébranlement immense et touche de plein fouet votre domaine d’activité. Aujourd’hui drastiquement réduit, le trafic aérien pourrait être affecté pour longtemps par le ralentissement du commerce et du tourisme à longue distance, ou par des restrictions réglementaires face aux risques pandémiques présents et futurs. Rebondira-t-il ou pas, et à quelle échéance, personne ne peut encore le dire. Dans ce contexte d’extrême incertitude, et sans doute de rupture, nous souhaitons souligner par ce courrier combien cette crise peut être l’occasion d’affronter également et conjointement les enjeux écologiques cruciaux auxquels fait face le monde tributaire de l’aviation.
Dans nos métiers de chercheurs et chercheuses, nos travaux et nos observations nous ont menés à mettre la catastrophe écologique en cours et à venir au centre de nos préoccupations. Nous avons donc décidé d’agir à notre niveau en tant que scientifiques : en organisant des conférences grand public, des formations académiques ou professionnelles, en interpellant le monde de la recherche sur ses pratiques et orientations, en publiant des tribunes de réflexion dans des journaux nationaux, et également en commençant à changer nos pratiques et nos objectifs de travail.
Avant de poursuivre cette lettre, nous souhaitons vous assurer d’une chose, très simple : nous sommes proches de vous. Vous êtes nos ami.e.s de vingt ans, vous êtes nos voisins et voisines, vous êtes les étudiantes et étudiants que nous avons formé.e.s, vous êtes des membres de notre famille, vous êtes parfois des partenaires de projet, vous êtes les passantes et passants dans les rues de Toulouse, et chacune, chacun d’entre vous n’est sans doute pas à plus d’une poignée de main de chacune ou chacun d’entre nous. En fait, cela fait longtemps que nous souhaitions vous parler, mais nous ne savions pas trop comment. Nous hésitions sur la manière. La brèche ouverte par le covid-19 nous a fait franchir le pas.
L’aéronautique face aux questions environnementales
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Que valent les promesses de verdissement ?
Face à cela, et pour défendre le maintien de la trajectoire de croissance de son activité, l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA [5] : croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation. En tant que scientifiques, nous considérons ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage.
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La compensation, qui permet à l’IATA de prétendre non seulement stabiliser mais diminuer les émissions, n’est pas une solution
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nous sommes extrêmement inquiets. Inquiets pour l’habitabilité à moyen terme de cette planète si, dès que la crise du covid-19 sera derrière nous, l’ensemble de notre monde industriel reprenait la voie du business-as-usual, si notamment l’aéronautique retrouvait les moyens de suivre ses prévisions de croissance
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Mobiliser les salariés de la recherche et de l’aéronautique pour le monde d’après
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n’hésitez pas à nous répondre à <lettre-aeronautique{at}protonmail.com>
L’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique de Toulouse) le 6 mai 2020
[1] L’Atelier d’Ecologie Politique (Atécopol). Voir notre site web pour plus de détails sur nos activités.
[2] « Honte de prendre l’avion: comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes », Courrier International, 2019. « Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs », A. Bigo, The Conversation, 2019.
[3] « Chercheurs, donnez l’exemple, prenez moins l’avion ! », X. Anglaret, C. Winmat, K. Jean, The Conversation, 2019.
[4] D’après IATA, les émissions mondiales de CO2 de l’aviation en 2018 étaient de 859 MtCO2, représentant 2,6 % des émissions. En raison des traînées des avions et des autres gaz à effet de serre, les émissions des avions contribuent de manière plus importante que le seul effet du CO2 au réchauffement climatique. Ainsi, en 2005, il était estimé que la contribution de l’aviation au forçage radiatif, qui est à l’origine du réchauffement climatique, était de 4,9 % (entre 2 et 14 %, avec un intervalle de confiance de 90 %) en prenant en compte les effets des cirrus générés par les avions. Cette valeur a probablement augmenté depuis, en raison de la forte croissance des émissions du transport aérien. Ainsi, entre 2013 et 2017, le taux de croissance annuelle des émissions a été estimé par l’International Energy Agency à 4,95 %, correspondant à un doublement tous les 15 ans. Au-delà des chiffres, l’aéronautique est un secteur pivot de notre monde globalisé autant du point de vue matériel que du point de vue de l’imaginaire qu’elle véhicule. Elle est ainsi une force motrice de l’hypermobilité et de ses émissions induites, par exemple celle du tourisme de masse, qui caractérise nos sociétés et dont le coût énergétique est de plus en plus insoutenable. “Aviation and global climate change in the 21st century”, D. L. Lee et al, Atmospheric environment 42, 3520 (2009).
[5] Les accords CORSIA sont un ensemble de décisions et mesures décidées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) visant à limiter les émissions du transport aérien. Il faut toutefois noter que les décisions de l’ICAO ne sont pas contraignantes.
[6] Il s’agit du scénario P1 du dernier rapport « 1.5°C » du GIEC paru en 2018, qui ne compte pas sur les technologies à émissions négatives pour ôter du CO2 de l’atmosphère, suivant ainsi le consensus scientifique actuel. Dans ce scénario, les émissions de CO2 sont réduites de 93% entre leur niveau de 2010 (31,8 GtCO2) et leur niveau en 2050. Mais depuis 2010, les émissions ont continué à augmenter, rendant la réduction nécessaire encore plus importante. “The trouble with negative emissions”, K. Anderson, G. Peters, Science, 2016.
[7] “Reducing the greenhouse gas footprint of primary metal production: Where should the focus be?” », T. Norgate, S. Jahanshahi, Minerals Engineering 24, 1563 (2011).
[8] “Trends in global CO2 emissions: 2016 Report”, J. Olivier, G. Janssens-Maenhout, M. Muntean and J. Peters, The Hague: PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (2016).
[9] «Lean ICT – vers une sobriété numérique», rapport du Shift projetct, 2018.
[10] «Greenhouse Gas Emissions and Land Use Change from Jatropha Curcas-based Jet Fuel in Brazil», R. E. Bailis, J. E. Baka, Environ. Sci. Technol 44 (2010).
[11] https://www.connaissancedesenergies.org/les-biocarburants-plafonnes-7-en-europe-150430
[12] Les scénarios prospectifs de l’ICAO conduisent à ce que l’aviation consomme entre 27 et 38 EJ/an en 2045. Le potentiel énergétique total des déchets agricoles et forestiers se situe dans la gamme de 62-80 EJ/an. Avec un rendement de conversion de 44 % vers les agro-carburants, l’utilisation de tous ces déchets produirait de 27-35 EJ/an d’agrocarburants. Il faudrait donc utiliser tous les déchets agricoles et forestiers existants pour produire l’ensemble de l’énergie dont aurait besoin l’aviation en 2045. « ICAO global environmental trends – present and future aircraft noise and emissions», ICAO, 2019. «Agricultural residue production and potentials for energy and materials services», N. S. Bentsen, C. Felby and B. J. Thorsen, Progress in Energy and Combustions Science 40, 59 (2014). « Global and regional potential for bioenergy from agricultural and forestry residue biomass», Jay S. Gregg & Steven J. Smith, Mitig Adapt Strateg Glob Change 15, 241 (2010). « Renewable bio-jet fuel production for aviation: A review», H. Wei et al., Fuel 254, 115599 (2019). «Carbon accounting of forest bioenergy : Conclusions and recommendations from a critical literature review», A. Agostini, J. Giuntoli, A. Boulamanti, L. Marelli, Publications Office of the European Union, 2014.
[13] «Impact of Aviation Non-CO2 Combustion Effects on the Environmental Feasibility of Alternative Jet Fuels», R. W. Stratton, P. J. Wolfe, J. I. Hileman, Environ. Sci. Technol, 2011.
[14] «The inconvenient truth about the carbon offset industry», N. Davies, The Guardian, 2007. «Dirty planet but a clean conscience? The truth about airplane carbon offsetting», J. Buckley, CNN 2019. «How additional is the Clean Development Mechanism ? », M. Cames et al. 2017, Öko institut.
[15] «Beyond the ICAO’s CORSIA: Towards a More Climatically Effective Strategy for Mitigation of Civil-Aviation Emissions», C. Lyle, Climate law, 2018.
[16] Toulouse, un futur Détroit ? », Université Populaire de Toulouse, 2020. “Airbus et l’aéronautique s’enfoncent dans la crise», Le Monde, 29 avril 2020.
[17] Le Haut Conseil pour le Climat s’est par exemple récemment positionné sur le sujet.
[18] « Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête », P. Merlet, La Tribune, 9 avril 2020.
[19] « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés », Atécopol, Le Monde, 3 mai 2019.
[20] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Lucas_Plan et http://lucasplan.org.uk/.
[21] Voir les textes publiés par l’Atécopol, notamment notre dernière proposition dans le contexte de la crise du covid-19 (« Il est temps de ne pas reprendre », Le Monde, 7 mai 2020).
[22] KPI est l’acronyme de Key Performance Indicator.
Ndlr : vient de https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?RIc2gA
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Michael Moore presents Planet of the Humans, a documentary that dares to say what no one else will this Earth Day — that we are losing the battle to stop climate change on planet earth because we are following leaders who have taken us down the wrong road — selling out the green movement to wealthy interests and corporate America. This film is the wake-up call to the reality we are afraid to face: that in the midst of a human-caused extinction event, the environmental movement’s answer is to push for techno-fixes and band-aids. It's too little, too late.
Donate: https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr...
(100% of donations go to translation, further articles and viewing & maintaining wide distribution)
Interview with Jeff, Michael, and Ozzie (1hr 16min): https://youtu.be/HBGcEK8FD3w
Hill TV Response to critics with Jeff, Michael and Ozzie (17min): https://youtu.be/Bop8x24G_o0
FAQ, Discussion Guide, Media: https://planetofthehumans.com/
Removed from the debate is the only thing that MIGHT save us: getting a grip on our out-of-control human presence and consumption. Why is this not THE issue? Because that would be bad for profits, bad for business. Have we environmentalists fallen for illusions, “green” illusions, that are anything but green, because we’re scared that this is the end—and we’ve pinned all our hopes on biomass, wind turbines, and electric cars?
No amount of batteries are going to save us, warns director Jeff Gibbs (lifelong environmentalist and co-producer of “Fahrenheit 9/11” and “Bowling for Columbine"). This urgent, must-see movie, a full-frontal assault on our sacred cows, is guaranteed to generate anger, debate, and, hopefully, a willingness to see our survival in a new way—before it’s too late.
Featuring: Al Gore, Bill McKibben, Richard Branson, Robert F Kennedy Jr., Michael Bloomberg, Van Jones, Vinod Khosla, Koch Brothers, Vandana Shiva, General Motors, 350.org, Arnold Schwarzenegger, Sierra Club, the Union of Concerned Scientists, Nature Conservancy, Elon Musk, Tesla.
Website: https://planetofthehumans.com/
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Ndlr : fondé sur des éléments factuels, révèle à quel point la situation est gravissime notamment aux USA, en matière d'écologie et de climat, de nocivité du capitalisme, avec mise en avant d'un avenir passant par la baisse du nombre d'habitants sur terre, la sobriété dans une approche globale et holistique. En d'autres termes, M.Moore a pris le parti de l'anthropocène ++ Il tacle également magistralement les écolos de salon ou maqués avec les financiers. L’appât du gain est à combattre. À valoriser ACT
The Shift Project vous présente son chantier d’urgence dans le contexte de la crise du COVID-19, et la campagne de financement participatif qui vise à le financer.
- Découvrez le chantier d’urgence auquel le Shift propose de s’atteler : « Crise(s), climat : vers un Plan de transformation de l’économie » https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/Crises-climat_chantier-du-Plan_Shift-Project.pdf
- Pour contribuer au financement de ce chantier : en tant que particulier, rendez-vous sur la plateforme Lumo https://lumo-france.com/philanthropie/the-shift-project?wsc=tsp ; en tant qu’entreprise écrivez directement à l’équipe du Shift (preparerlavenir-entreprises@theshiftproject.org).
La publication fait l’objet d’une vidéo-conférence de présentation ce mercredi 6 mai 2020 au soir : rdv à 18h30 sur la page Facebook du Shift, et à défaut sur Zoom.
Un chantier pour un plan concret
Téléchargez le chantier d'urgence du ShiftNous voici dos au mur. Ne reprenons pas la vie comme avant. Nous ne le pourrions sans doute pas, et nous ne le devons pas.
L’association d’intérêt général The Shift Project propose un plan de transformation de nos activités essentielles (se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, travailler, comprendre, échanger), afin de les rendre saines et robustes pour les temps de crise économique et écologique dans lesquels nous entrons.
Mettre en œuvre une transformation de notre organisation sans miser sur le pari de la croissance
La croissance, sur laquelle reposent toutes les politiques mises en œuvre jusqu’ici, risque ne pas revenir en Europe avant longtemps. Cette croissance n’a jamais fait autre chose que recourir aux énergies fossiles et tarissables, pétrole, gaz naturel, charbon, qui bouleversent déjà le climat et menacent les conditions de vie sur Terre.
Il est prudent – et il est possible ! – de concevoir, de débattre et de mettre en œuvre une transformation de notre organisation sans miser sur le pari incertain et périlleux de la croissance.
Un but clair et une méthode
Avec la pandémie de Covid-19, les Français redécouvrent ce que signifie une pénurie, et voient que l’argent se trouve toujours, mais ne suffit pas à résoudre une crise : ils s’aperçoivent à nouveau que sans organisation au service d’un but clair, la « puissance économique » n’est rien.
Les débats autour de la transition écologique se sont surtout focalisés jusqu’ici sur des montants d’investissements et des tuyaux de financement. Très peu sur l’objectif, quasiment jamais sur la méthode. C’est mettre la charrue avant les bœufs, tout simplement.
La méthode que nous voulons échafauder s’intéresse à l’économie concrète :
- pas « euros », « croissance » et « dette », mais « métiers », « tonnes », « joules » ;
- pas « Combien ça coûte ? », mais « Que fait-on ? »
Une transformation qui peut être vertueuse…
Elle parlera de ce que les gens font aujourd’hui et de ce qu’ils pourront faire demain, et des moyens matériels nécessaires pour opérer le passage d’un monde à l’autre.
La transformation que nous envisageons réclamera dans bien des cas de simplifier ou de ralentir. Souvent aussi, elle aura besoin de davantage de têtes et de bras.
Un système économique plus sobre n’a pas à être un système demandant aux pauvres de se serrer plus encore la ceinture. Au contraire, il peut donner de l’air aux budgets les plus modestes, en organisant des économies d’énergie et de matière. Et il peut ouvrir d’importantes possibilités nouvelles de travail.
…et qui doit être planifié
Un tel cercle vertueux, pour être bouclé, doit être pensé, discuté, organisé : planifié.
En partant de la situation de ceux qui vivent et travaillent aujourd’hui en France, The Shift Project pose les jalons d’un plan de transformation de l’agriculture, du bâtiment, de l’énergie et de l’industrie, des transports, de la santé, des services, de la culture et des médias.
Le but : lancer un débat sur les actions que la République devra mener à bien pour tenir ses engagements devant l’Histoire, et offrir à chacun une place dans une société durable.
La France est capable d’ouvrir à nouveau le chemin du progrès.
Une méthode pratique
L’équipe du Shift Project et ses nombreux bénévoles ne prétendent évidemment pas développer à eux seuls tous les détails d’un tel plan. Mais nous nous croyons en mesure de rassembler les compétences nécessaires pour en ébaucher des bases consistantes, suffisamment détaillées pour que le débat démocratique ne se limite pas à discuter de pétitions de principe.
Ce sont ces bases que nous voulons aujourd’hui nous donner les moyens de poser.
Depuis sa création en 2010, le Shift Project soutient par ses analyses que les lois de la physique s’imposent aussi à celles de l’économie, que là réside la cause de l’étiolement de la croissance – et la modification de sa composition – depuis les chocs pétroliers des années 1970, et que nous sommes rentrés depuis dans un régime de croissance économique sous contrainte physique globale. Un régime subi mais pas compris, qui a conduit la finance à prétendre résoudre la crise de la dette de 2008 – l’année du pic de la production mondiale de pétrole conventionnel – par seulement davantage de dettes…
Pour élaborer notre méthode de construction d’un pont de transformation de l’économie française, nous avons constitué deux équipes :
- une équipe de « pontiers », chargée de proposer où et comment commencer le pont.
Elle proposera notamment des contreparties « décarbonantes » aux aides de l’État dans la cadre de la crise du COVID-19, détaillées par filière, par territoire ou par acteur. Des contreparties destinées en premier lieu aux gens qui maîtrisent des savoir-faire puissants, mais travaillent dans des activités risquant a priori d’avoir beaucoup à perdre, telles que l’aéronautique et l’automobile. - une équipe d’« architectes », chargée de dessiner la forme et la structure du pont.
Elle décrira les possibilités de transformation concrète de chaque secteur, de chaque organe vital de la société, en termes d’emploi et de besoins de formation, d’organisation et de flux physiques.
Nous mettrons en cohérence de nos propositions sectorielles avec un certain nombre d’axes transversaux et de paramètres décisifs, notamment :
Paramètres principaux
- Climat et dépendance aux énergies fossiles : notre plan proposera une trajectoire cohérente avec une baisse des émissions de 4 % par an, nécessaire pour limiter le réchauffement à 2°C.
- Emploi et macroéconomie : nous tâcherons de décrire comment l’emploi sera affecté globalement, territorialement et par filière. Nous déterminerons, en tendance, si ce que nous proposons risque d’aboutir à un PIB décroissant, croissant ou stable dans les années qui viennent. (Nous traiterons le paramètre PIB comme une résultante parmi d’autres, non comme une fin en soi, ce qui n’empêchera pas de tenir compte de boucles de rétroaction – en termes de revenus et de disponibilité de l’épargne, notamment.)
- Résilience des catégories sociales : nous tenterons de prendre le point de vue de différentes catégories sociales, qui seront affectées de façon différente, afin d’évaluer comment l’effort à fournir peut être justement réparti.
- Résilience aux chocs exogènes : nous chercherons à estimer si notre plan est résilient à des troubles dans d’autres pays, ou encore à de nouvelles crises sanitaires majeures.
- Biodiversité & écosystèmes : nous estimerons qualitativement les impacts (positifs ou négatifs) de la mise en œuvre du plan sur la biodiversité et sur les écosystèmes.
- Ressources et usages de l’eau : nous décrirons également comment les usages de l’eau évolueront dans le cadre du plan, en lien notamment avec le changement climatique.
Axes transverses principaux
- Gouvernance du plan & qualité du débat démocratique : quelles règles pratiques instituer pour que le long-terme intègre les instances de décision ? Comment améliorer la qualité du débat (légitimité de l’expertise, évolution et réaction de l’opinion publique, rôle des médias, place de la publicité, etc.) ?
- Épargne et fiscalité : comment flécher les moyens financiers des particuliers, des entreprises et de l’État pour financer les actions à entreprendre.
- Gestion des « effets rebonds » : comment maitriser le résultat des mesures de réduction de la consommation d’énergie qui seront mises en place.
- Urbanisme : comment adapter et faire évoluer les territoires urbains et périurbains.
Tout ceci ne sera qu’une esquisse, mais une esquisse qui doit permettre de lancer une conversation nationale pratique. Cette conversation, nous l’estimons urgente et vitale. Pour que cette esquisse soit réussie, nous avons besoin d’intelligence et de moyens.
Nous sommes une association d’intérêt général financée par de grandes et moins grandes entreprises, ainsi que par les pouvoirs publics. Nous cherchons à servir cet intérêt général de notre mieux.
Une campagne participative pour financer ce chantier exceptionnel
Nous estimons que la sortie de cette crise sera une occasion majeure de mettre enfin la France sur les rails d’une politique climatique audacieuse, cohérente, et surtout résiliente. Mais cela requiert que nous pesions de tout notre poids pour que les idées portées par le Shift trouvent un public large et puisse atteindre les décideurs économiques et politiques.
Et quel meilleur vecteur qu’un plan de transformation cohérent, multisectoriel, s’adressant aux citoyen.ne.s et aux professionnel.le.s de tous les secteurs, leur permettant d’entrevoir ce que pourrait être la transition (vue par le Shift) pour eux et leur métier ?
C’est l’élaboration et le portage de ce Plan que nous vous proposons de soutenir : chaque don nous permet de mieux construire nos propositions et de peser un peu plus sur les décisions économiques et politiques.
Comment faire pour aider ? Pour recevoir des nouvelles des travaux du Shift sur la « relance », inscrivez-vous à notre Newsletter. Si vous avez quelque chose de très concret à nous proposer, de nature à nous aider à préparer l’avenir dans ce nouveau contexte du COVID-19, écrivez-nous à preparerlavenir@theshiftproject.org. Si vous souhaitez soutenir nos travaux sur un « Plan de transformation de l’économie française » en faveur du climat et de la résilience, vous pouvez participer à la campagne de financement participatif qui le finance, où à sa diffusion avec le « Kit de communication ».