Nature & environnement
La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a critiqué mercredi l'Union européenne, qui "prétend" être un "leader" sur le changement climatique, l'accusant de poursuivre une politique favorable aux énergies fossiles, lors d'une intervention à Bruxelles devant les eurodéputés.
*La jeune fille s'est exprimée dans l'enceinte du Parlement européen au moment même où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présentait son projet de "loi climat" pour l'UE, destinée à inscrire dans le marbre l'objectif de neutralité carbone en 2050.
"Vous êtes ici à essayer de créer des lois et des politiques (...) en prétendant que vous pouvez être un leader en matière de climat, tout en continuant à construire et à subventionner de nouvelles infrastructures pour les combustibles fossiles", a-t-elle affirmé debout face aux eurodéputées.
"Il faut mettre un terme à cette situation", a tranché l'adolescente, sourcils froncés, en pull gris bleu.
Elle a qualifié la loi "climat" de la Commission de "capitulation", jugeant qu'elle envoyait le signal "qu'une action réelle et suffisante était en cours, alors qu'en fait, ce n'est pas le cas".
"Nous sommes toujours dans une crise qui n'a jamais été traitée comme une crise", a-t-elle dit. Or, a-t-elle lancé aux députés, "vous avez l'obligation" d'agir.
L’année 2020 a débuté sur les chapeaux de roues. Du côté climatique, l’Australie a ouvert les feux. Bien que les énergies fossiles génèrent la quasi-totalité du CO2, les douze prochains mois devraient battre tous les records de consommation de pétrole, de gaz et de charbon.
Dans l’univers gazier, la Russie devrait tenir la vedette. Avec un accord de cinq ans fraîchement paraphé avec l’Ukraine, Gazprom pourra de nouveau livrer son gaz à l’Europe via la route de Kiev.
... Si le gaz naturel est sous les feux de la rampe pour ses émissions de méthane et de CO2, sa reconversion en plastique ouvre de nouveaux débouchés. Les prévisions tablent sur un doublement de la production mondiale de plastique dans les années à venir, notamment pour assouvir les besoins des Coca-Cola, Pepsico et autres Nestlé. ... la prédominance du président américain est à relativiser. En effet, la puissance des managers de fonds d’investissement et particulièrement des deux mastodontes BlackRock et Vanguard dépasse largement celle du locataire de la Maison-Blanche. Sur les 18 membres du conseil d’administration de BlackRock, six baignent dans l’or noir. Même si les pertes pétrolières de la firme se montent à plus de 90 milliards de dollars, toute l’industrie redoute un arrêt des investissements qui conduirait à une perte systémique de 2400 milliards de dollars d’actifs et sans compter le pétrole non exploité qui ferait grimper le potentiel manque à gagner à plus de 20 000 milliards de dollars.
On comprend ainsi mieux l’engrenage.
L’Iran et les Etats-Unis sur le podium
De plus, au niveau des pays importateurs, pratiquement rien n’est entrepris pour faire plier la courbe de la consommation. En 2020, le pétrole porte à merveille son habit estampillé «too big to fail». ...
ÉNERGIE
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À l’origine de la révolte, on trouve un décret du Président Lenin Moreno. Celui-ci a accepté de supprimer les subventions aux carburants en échange d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) de 4,2 milliards de dollars. Cela a entraîné une augmentation des coûts de 123 %, qui n’a pas été supportée par la partie la population la plus pauvre, en particulier les Indiens, représentant un quart de la population équatorienne.
En Équateur, la partie de la population la plus fragile, en particulier les Indiens, a mis la rue en feu après un décret présidentiel qui a supprimé les subventions aux carburants, faisant doubler les prix. Cette condition était imposée par le FMI en échange d’un prêt de plusieurs milliards de dollars.
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ÉNERGIE
Alors que cette rentrée a été marquée par une importante séquence climatique, le dernier rapport d’Enerdata montre que 2018 a atteint un niveau record pour la consommation d’énergie et les émissions de CO2. En cause, la consommation de charbon et de pétrole qui ne diminuent toujours pas et une accélération de la demande en gaz.
La demande en gaz, qui sert notamment à remplacer le charbon mais qui reste une énergie fossile, a augmenté de près de 5 % en 2018.
L’intensité carbone des pays du G20 – qui représentent 80 % de la demande énergétique mondiale - diminue beaucoup trop lentement pour respecter l’Accord de Paris. Voici la conclusion du bilan 2018 publié par le cabinet Enerdata. En cause, une économie mondiale encore très énergivore et un mix énergétique à 80 % fossile.
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La production d'énergies renouvelables a également augmenté en 2018 (+10 % pour l’éolien et +24 % pour le solaire), mais le rythme d'installation de nouvelles capacités reste stable. Et si l’électrification s’accroît aussi, elle ne répond qu’à 1 % de la demande en énergie dans les transports, un secteur qui a pourtant un fort potentiel de décarbonation.
Concepcion Alvarez @conce1
A l’occasion d’une réunion des ministres européens de l’énergie, 19 organisations de la société civile, parmi lesquels l’Aitec, Attac France, les Amis de la Terre France ou le CCFD-Terre Solidaire, ont appelé les États membres de l’UE à quitter le Traité de la Charte de l’énergie. Initié dans les années 1990, longtemps laissé dans l’oubli, ce Traité qui regroupe plus d’une cinquantaine d’États, est aujourd’hui utilisé par les multinationales de l’énergie pour attaquer les pouvoirs publics lorsque ces derniers prennent des mesures, notamment en matière de transition énergétique, qui contreviennent à leurs intérêts.
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notamment celles des énergies fossiles, et donc d’aller à l’encontre des objectifs de lutte contre les dérèglements climatiques.
Connu / https://twitter.com/StopTAFTA/status/1177105561881632768
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Maxime Combes a retweeté
Stop TAFTA/CETA @StopTAFTA · 26 sept.
19 organisations de la société civile appellent les pays de l’UE à quitter le Traité sur la Charte de l’énergie
Ce traité est aujourd’hui utilisé par les multinationales de l’énergie pour attaquer les politiques de transition énergétique
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Rules For Corporations et 9 autres
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... dépendance de la croissance à l’énergie (fossile à 80% au niveau mondial)
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La croissance reste et restera (tant qu’elle ne s’effondre pas vraiment sous divers facteurs, ce qui va se produire un jour) le plus important accélérateur des émissions de CO2, pour ne parler que de cet aspect des risques majeurs à venir et en cours.
Deuxième objection (légitime, mais fausse) : sans croissance, l’emploi va se dégrader encore plus, de sorte que les inégalités vont s’amplifier et les recettes de la protection sociale vont fondre ? Là, je vous renvoie, entre autres, à ce texte de 2014 https://blogs.alternatives-economiques.fr/sites/default/files/migrated/blogs.dir/3/files/postcroissance.pdf en forme de questions/réponses sur la croissance et la post-croissance.
Appuyer sur l’accélérateur d’émissions et de pollutions quand il faut freiner fortement, c’est la garantie d’une sortie de route. L’OCDE et le FMI, comme les dirigeants politiques en France et ailleurs, font preuve d’inconscience ou peut-être de cynisme lorsqu’ils redoutent l’effondrement d’une croissance économique qui mène tout droit à l’effondrement du vivant et des sociétés.
P.S. Voir aussi :
1) Ce billet de 2015, « Effondrement historique des gains de productivité : une bonne nouvelle… sous certaines conditions » https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2015/06/29/effondrement-historique-des-gains-de-productivite-une-bonne-nouvelle-sous-certaines-conditions ;
2) ces quatre billets https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/11/21/on-peut-creer-des-millions-d-emplois-utiles-dans-une-perspective-durable-1 qui datent de 2014, sur le thème « on peut créer des millions d’emplois utiles dans une perspective durable ». Sans croissance.
Selon une dépêche de l’AFP (Agence France Presse), des scientifiques ont mis au point une technique pour extraire à grande échelle et à bas coût de l’hydrogène à partir de sables bitumeux et des champs pétrolifères. C’est ce qu’affirme Proton Technologies, une société canadienne qui développe ce processus et qui vient de le présenter à Barcelone, à l’occasion de la conférence Goldschmidt qui réunit 4.000 scientifiques. L’entreprise aurait mis au point une méthode économique et à grande échelle pour extraire de l’hydrogène à partir de sables bitumeux et de champs pétrolifères.
« Les champs pétrolifères, même ceux n’étant plus exploités, contiennent toujours des quantités significatives de pétrole », explique Grant Strem, PDG de Proton Technologies. « Les chercheurs ont trouvé qu’injecter de l’oxygène dans ces champs augmente la température et libère l’hydrogène, qui peut être séparé d’autres gaz à travers des filtres spécifiques », affirme-t-il.
Si cette technologie était mise en place à une échelle industrielle, les coûts de production se situeraient entre 10 et 15 cents par kilo, contre deux dollars le kilo actuellement. Elle permettrait d' »extraire d’importantes quantités d’hydrogène en laissant le carbone sous terre », assure Proton Technologies.
Auteur Laurent Meillaud : Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives. Sur l'hydrogène, j'ai co-écrit un ouvrage en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également à la newsletter de l'AFHYPAC.
En 2017, le plus gros fonds au monde avait annoncé vouloir se désengager de tous ses actifs liés aux énergies fossiles, ce qui représentait à l'époque plus de 37 milliards de dollars. Finalement, après les reculades du gouvernement, le montant des désinvestissements risque d'être inférieur à 6 milliards de dollars. ... En cause : une double pression. Deux partis politiques s'opposaient à cette mesure et le lobby pétrolier reste très actif dans le pays.
Tags Changement climatique, Economie d'énergie, Electricité, Energies fossiles, Gaz à effet de serre, Mines, Renouvelables, Urbanisation
L’Asie, dont les besoins croissants en énergie riment encore avec projets de construction de centrales thermiques, aura un rôle déterminant dans la réussite ou l’échec de la bataille contre le réchauffement climatique, a souligné vendredi une haute responsable de l’ONU.
« C’est vraiment dans cette région que nous allons réussir ou échouer dans la transition énergétique nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques », a déclaré Rachel Kyte, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, au cours d’une audio-conférence organisée en prévision du sommet sur le climat à New York en septembre.
Parmi ces objectifs : zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans le monde.
« L’Asie du Sud-Est est une des zones économiques du monde à plus forte croissance, c’est là que la population et l’urbanisation font que la demande en électricité devrait tripler entre 2015 et 2040. Pour répondre à cette demande elle se tourne vers les énergies fossiles », a poursuivi Mme Kyte.
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Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1158286899825586177
Penser la fin des énergies fossiles, explique l’enseignant en science politique Luc Semal dans cet entretien, c’est élaborer un projet de société avec des propositions politiques précises, le sentiment de la catastrophe à venir faisant office de carburant.
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle. Il est l’auteur du livre Face à l’effondrement (PUF).
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Quand le gouvernement a voulu alourdir la taxe carbone, il a en même temps supprimé l’impôt sur les grandes fortunes. C’est injuste et ce n’est pas viable, car cela implique de faire peser les efforts de sobriété sur les plus pauvres, pendant que les plus riches disposent d’encore plus de moyens pour y échapper ostensiblement. On ne peut pas enclencher la transition écologique sans que des efforts importants soient réclamés aux plus aisés.
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L’idée qu’il faille limiter les transports aériens, voire réduire notre mobilité, gagne du terrain. C’est important, car c’est un secteur où les perspectives de solutions techniques sont quasi nulles à moyen terme. Si on veut baisser les émissions, il faut limiter les avions. Donc le sujet est très clivant.
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D’abord, la contre-argumentation factuelle, pour dégonfler le mythe sans cesse renaissant de la solution technique : il faut rappeler les ordres de grandeur, expliquer qu’aucune solution technique ne suffira à réduire drastiquement les émissions dans les temps impartis. Il est absurde de prétendre que le secteur aérien pourra bientôt réduire drastiquement ses émissions au prétexte qu’un avion solaire a transporté une personne autour du monde. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux et il faut le rappeler. Cela veut dire maintenir un contre-argumentaire fort face à des lobbies qui défendent leur secteur industriel. Et c’est vrai bien au-delà du seul secteur aérien : le discours écologiste assure qu’il n’y aura pas de solution purement technique. Les promesses de solutions techniques sont des illusions qui ne fonctionnent que quand on cloisonne artificiellement les problèmes. Par exemple, les scénarios de transition énergétique qui veulent nous faire passer à 100 % de renouvelables sans réduire le niveau de confort énergétique impliqueraient des conséquences dramatiques pour la biodiversité. L’écologie politique propose une approche complexe, tenant compte des interdépendances et des effets de rétroaction.
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travaux de Mathilde Szuba sur l’histoire et l’avenir des politiques de rationnement. Elle explique que le rationnement est une politique d’organisation du partage des efforts qui a souvent été acceptée, voire positivement réclamée par les populations dans les situations de crise ou de pénurie… à condition que cette politique soit perçue comme juste et justifiée.
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la démocratie. C’est celui qui est le plus à même d’accorder un peu d’importance à la voix des acteurs faibles que sont les générations futures et les non-humains. Je ne vois pas de système autoritaire et dictatorial faire cela. La dictature verte est une abstraction fictionnelle.
Propos recueillis par Laury-Anne Cholez
À l’occasion du colloque Dérèglement climatique - défi mondial, approches globales organisé par l’École normale supérieure (ENS) le 8 et 9 juillet à Paris, Reporterre a édité un magazine du même nom. Cet article, second d’une série d’entretiens autour du climat réalisées en partenariat avec l’ENS, en est issu. Relire le premier (avec Coralie Chevallier) Climat : « La culpabilité peut être un moteur pour changer de comportement »
rapport décryptant la stratégie climat du géant pétrolier Total. Cette publication, qui survient la veille de l’assemblée général du groupe, montre « une stratégie de façade, absolument incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris ». Car malgré une communication verte, « Total continue d’investir massivement et quasiment exclusivement dans le pétrole et le gaz, y compris dans l’exploration de nouveaux gisements », ont dénoncé les ONG dans un communiqué.
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D’après les ONG, « la stratégie climat de Total est criblée de fausses solutions », notamment des investissements massifs dans le gaz et les agrocarburants, ainsi que dans les technologies de capture et stockage du CO2, « dont le déploiement est risqué et dont l’effectivité repose grandement sur de la spéculation ».
« La stratégie climat de Total apparaît d’autant plus grave qu’une limitation du réchauffement climatique à +1.5 °C demeure encore possible, si une réelle transition énergétique vers les renouvelables était entamée, a déclaré Paul Mougeolle, de Notre Affaire à Tous. Total n’a d’autre choix que de changer radicalement de modèle économique. Faute de quoi l’entreprise s’expose à des risques financiers et juridiques imminents. »
Le rapport est téléchargeable ici : https://reporterre.net/IMG/pdf/rapporttotal_2019.05.28_cmjn300dpi_compressed.pdf
Source : Les Amis de la Terre, 350.org, Notre Affaire à tous.
Actualités Décryptage Energies Fossiles Energies renouvelables Politiques énergétiques
Lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat, en 2015, la communauté internationale s’est engagée à définir un cadre d’action concret permettant de contenir le réchauffement des températures terrestres en dessous de 1,5 ou 2°C d’ici la fin du siècle
Pour y parvenir, les États ont notamment souligné la nécessité de diminuer de 40 à 70% les émissions mondiales de dioxyde de carbone d’ici l’horizon 2050.
En France, la stratégie énergie-climat dans le bâtiment, premier consommateur d’énergie et deuxième émetteur de CO2, est ambitieuse. Problème, et surtout gros paradoxe : les énergies décarbonées sont pénalisées au détriment des énergies fossiles… Explications.
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Le paradoxe énergétique français
1 kWh d’électricité correspond donc à 2,58 kWhep. Selon les conventions établies par la RT2012, une consommation maximale de 50kWhep/m²/an équivaut donc à une consommation maximale d’électricité de 19 kWh/m²/an d’électricité. Toujours selon les mêmes conventions, les énergies fossiles ne subissent aucune majoration. En d’autres termes, la RT2012 autorise un logement fossile à consommer 50kWhep/m²/an d’énergies fossiles pour couvrir ses besoins thermiques (chauffage, eau chaude)… soit 2,58 fois plus qu’un logement électrique.
Ce mode de calcul peut paraitre particulièrement paradoxal dans un pays comme le nôtre. La RT2012 pénalise en effet l’électricité renouvelable, hydraulique et nucléaire malgré ses avantages indéniables (pas ou peu polluantes, produites sur le territoire national ce qui renforce notre indépendance énergétique et qui affichent un coût compétitif).
Pire, la RT2012 favorise le recours aux énergies fossiles qui, en plus d’être néfastes dans la lutte contre le réchauffement climatique, ne permet pas aux citoyens d’optimiser le coût de leur facture énergétique (énergie importée, prix de marché variable, taxe carbone…). Un comble lorsqu’on sait que le gouvernement encourage la fin des chaudières au fioul dans l’habitat d’ici 10 ans.
“Quand on veut sortir des énergies fossiles, il est paradoxal de demander plus d’efforts à l’électricité décarbonée produite sur le territoire national qu’aux énergies fossiles importées”, déplore Brice Lalonde, ancien ministre et président de l’association Equilibre des énergies.
“C’est pourquoi, dans une logique aussi bien climatique qu’économique, j’appelle à revoir le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire à la baisse (…). Grâce à cette mesure, un ensemble de solutions propres et économes, allant de la pompe à chaleur aux radiateurs connectés et intelligents, seront davantage accessibles aux Français, leur permettant ainsi de se désintoxiquer des énergies fossiles, tout en participant à la réussite des objectifs climatiques”.
Clés : efficacité énergétique ; électricité ; énergie ; énergie finale ; énergie primaire ; énergies décarbonées ; énergies fossiles ; kWhep ; mix électrique RT2012
Connu/ https://twitter.com/JMJancovici/status/1119139031374131201
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En pleine crise des gilets jaunes, Fakir vous propose de retracer une histoire de l'humanité à travers le pétrole !
Le journal Fakir propose une information sérieuse sur le fond, pas chiante sur la forme, combative mais pas sectaire. Nos seuls actionnaires, nos lecteurs ! Retrouvez notre dernier numéro et tous nos abonnements en ligne : https://www.fakirpresse.info/boutique
Matthieu Auzanneau est journaliste, spécialiste d'écologie et d'économie. Il est l'auteur de "Or noir, la grande histoire du pétrole", éditions La Découverte (2015).
François Ruffin est red'chef bénévole de Fakir, réalisateur de films et député de la Somme : https://francoisruffin
Réalisation image : Valentin Curtet
Réalisation son : Vincent Rochette
Image : Fantin Curtet, Kévin Soirat et Luca Rizzali
Merci à Samir et au Côte d'Azur.
Catégorie Actualités et politique 26 commentaires
Note de presse - Financer le chaos climatique - Les banques françaises addictes aux énergies fossiles - Mars 2019
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LES BANQUES FRANÇAISES DOIVENT :
- S’engager à éliminer progressivement tout soutien financier direct ou indirect aux énergies fossiles, et publier d’ici un an un calendrier explicite de sortie des énergies fossiles aligné sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
- Mettre un terme à tout soutien financier dédié aux projets d’énergies fossiles.
- Mettre un terme à tout soutien financier aux entreprises ayant une part significative de leurs activités dans le charbon, les sables bitumineux, les pétrole et gaz en Arctique, les pétrole et gaz en eaux très profondes, les pétrole et gaz de schiste, le gaz naturel liquéfié, ainsi qu’aux entreprises prévoyant de développer leurs activités dans ces secteurs.
- Adopter une stratégie d’engagement robuste auprès de leurs clients non couverts par les critères ci-dessus et conditionner le maintien de leurs soutiens financiers à :
a . la prise d’un engagement immédiat à s’aligner sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ;
b. la publication d’ici 2020 d’un calendrier explicite de sortie des énergies fossiles aligné sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
contact : Lorette Philippot
lorette.philippot@amisdelaterre.org - 06 40 18 82 84
Le rapport complet : https://www.ran.org/bankingonclimatechange2019/#casestudies-panel
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Le récap : 18:52
Sources, résumé de l'épisode et erratum potentiel : https://heu7reka.github.io/
La finance accessible à tous http://portfoliance.fr/
Catégorie Éducation 518 commentaires
Parier sur le pétrole : mission impossible - Heu?reka #29-2
36 127 vues - nbre de commentaires ???? ACT
La fin de l’âge du pétrole ? - Heu?reka #29-3 - Ajoutée le 18 mars 2019
23 361 vues - 2,7 k - 9
Transcription :
... la fin du pétrole / le TRE (rendement énergétique) qui évolue à la baisse ... la fusion devienne rentable ou le contraire ... panique des producteurs de pétrole (changements de prix de plus en plus fréquents et de plus en plus importants)
ndlr :
- amène des éléments importants sur les mécanismes de régulation des marchés et de formation des prix, en rapport avec les contraintes et stratégies des professions du pétrole dans le monde ; Et aussi sur la prépondérance des mécanismes de spéculation financière dans le monde. => valoriser, questionner ACT
- va-t-il intégrer le changement climatique la prochaine fois ? ATT
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Entre des datacenters alimentés par des centrales à charbon et des smartphones au bon goût d'obsolescence programmée, notre internet virtuel s'ancre dans le réel avec un bilan carbone bien pourrave ! 2 ans après "La pollution du Web" Lénie et Mathieu font le point sur notre consommation et notre pollution numérique. Spoiler Alert : ça s'est pas arrangé... mais alors, pas du tout !!! Pour vous remonter le moral, une belle surprise vous attend en fin de vidéo !
Merci à La Maison de Canaux qui nous a généreusement prêtés ses locaux pour le tournage : http://lescanaux.com/
Spécial Big Up à Franck Epaud pour son aide.
Pour aller plus loin :
LA POLLUTION DU WEB : https://www.youtube.com/watch?v=pOpTw...
Audrey Ginisty (LA PSY QUI PARLE) : https://www.youtube.com/channel/UCjFD...
https://theshiftproject.org/lean-ict/
https://commown.fr/
https://digitalfortheplanet.com/
https://www.youtube.com/watch?v=FKzvZ...
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Une coproduction FRANCE TELEVISIONS - IMAGINE 2050
Avec le soutien du CNC
Catégorie
Humour
218 commentaires
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Chronique Bienveillante
il y a 2 jours
Trop bien ! Super concept ! Hâte de voir la suite !
(M**de, en laissant ce commentaire je pollue... Est-il plus intéressant de sauver 1 octet de data ou de vous envoyer de l'amour via ce commentaire ?... Mmmh, après réflexion, je préfère vous envoyer mon amour et mes encouragements !)
La suite très critiquée :
- https://www.youtube.com/watch?v=9LWlW97a1T4
(écosia en conflit d'intérêt et moteur de recherche basé sur la pub : bonne idée ???) - GREEN WEB #2 : COMMENT DEVENIR UN GREEN-SURFER ? https://www.youtube.com/watch?v=bcMbl7brv24 introduit (un peu) la sobriété (enfin !)+ une pub pour theshiftprojet ! :-(
Clés : énergies fossiles changement climatique nucléaire gaz naturel énergies renouvelables électricité décarbonation réseaux intelligents croissance verte France politique énergétique
Ce blog, consacré aux limites physiques à la croissance, a été laissé en sommeil depuis janvier 2017. Ayant pris la direction du Shift Project, une association qui cherche à fournir des clés pertinentes pour réussir la transition énergétique, il me semblait utile de me concentrer sur l’action : le diagnostic était clair, et les premiers jalons posés par la signature de l’accord de Paris sur le climat. Mais mes pires craintes sont en train de se réaliser. Inconséquence, incurie, naïveté : si l’urgence de la transition commence enfin à être comprise, la nécessité de dessiner une stratégie cohérente pour mener à bien cette transition, non seulement à travers une confrontation des opinions à son sujet, mais avant tout par une confrontation de ces opinions aux faits, continue d’être esquivée. C’est grave. C’est dangereux. Alors je recommence à écrire. J’espère que ça servira à quelque chose.]
Un point sur le pic pétrolier / Cohérence et incohérence des démences ambiantes / Que faire ?
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La demande mondiale de brut croît chaque année d’environ 1,5 Mb/j, l’équivalent de la production de l’Algérie.
Rentabilité économique incertaine et perspectives géologiques inconnues pour le shale oil américain, pic de production historique probablement en passe d’être franchi par un nombre croissant de producteurs importants découvertes de plus en plus faibles de pétrole conventionnel : pour continuer à alimenter le carburateur de la croissance économique mondiale, la situation n’est jamais apparue aussi incertaine. Sans parler de l’impact des nouvelles sanctions américaines à l’encontre d’un autre vieux pays producteur à l’avenir incertain : l’Iran…
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Bref, les limites physiques à la croissance économique, telle qu’elle est alimentée depuis 150 ans par le pétrole, me paraissent se dessiner de plus en plus nettement.
Il serait judicieux d’être prudent, et prévoyant, et consistant, mais non…
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Que faut-il opposer à cette triviale folie ?
Pas le « en même temps » consistant à poser en champion du climat tout en misant par exemple sur la croissance du trafic sur les routes et dans les aéroports de l’Hexagone. Il manque à cette démence-là la cohérence de celle de Donald Trump.
Des millions de Français commencent à pâtir sérieusement de l’augmentation du prix du gazole, et en particulier de la Contribution climat-énergie (la « taxe carbone »), qui va continuer à alourdir fortement dans les années qui viennent les taxes sur les carburants.
La TICPE devrait rapporter l’an prochain quelque 19 milliards à l’Etat, mais lorsqu’on met bout à bout les aides publiques pour acheter des véhicules moins polluants ou des vélos, ou encore pour réaliser chez soi des travaux d’isolation, on arrive aux alentours de 1,5 milliard, d’après le projet de loi de finance en cours d’examen au Parlement.
Où est la stratégie systémique cohérente de la France pour sortir des énergies fossiles ? Où est le débat démocratique pour y parvenir (débat que le think tank que je dirige, The Shift Project, réclame jour après jour depuis les promesses faites par le candidat Macron) ?
Où sont passées la raison et l’audace qui ont fondé la République française ?
La France n’est pas à la hauteur de l’accord de Paris sur le climat. Nous pouvons encore répondre au devoir moral et saisir l’opportunité historique d’ouvrir la voie vers un monde nouveau, débarrassé de l’emprise mortelle des énergies fossiles.
« La France est le pays des lumières, mais ça fait longtemps qu’on n’a pas changé l’ampoule », blague avec justesse je ne sais plus qui. Ce pays aurait tout à gagner en montrant qu’il est possible de sauver l’humanité du prix de son inconséquence. Et tout le monde perdra durant de nombreuses générations, si aucune société développée n’est capable de faire la démonstration qu’il est possible d’éviter le chaos climatique et les conséquences d’un monde en perpétuel manque de pétrole. C’est maintenant, ou jamais.
Nous avons résolu la crise de la dette de 2008 en accumulant davantage de dettes.
Pourquoi ne pas renverser la perspective ?
Une société plus sobre est une société plus économe, autrement dit une société plus riche, plus robuste, plus « résiliente » (et potentiellement plus juste, voire même, qui sait… plus chouette).
La sobriété dont je parle n’est pas juste une somme de choix individuels. Il est question de la sobriété des grands systèmes complexes qui nous permettent de vivre, d’une réorganisation favorisant systématiquement la simplicité et la robustesse de nos modes de production et de nos modes de vie. Ceci réclame une conversation collective historique, adulte et raisonnable. Nous sommes de plus en plus nombreux à percevoir clairement cela. Faisons-le savoir, et vite.
...
Une chose encore : la Syrie et le Yemen, le Venezuela et peut-être même le Mexique démontrent aujourd’hui avec quelle soudaineté et quelle cruauté peuvent s’effondrer des nations à la suite (à cause ?) d’un déclin de leurs ressources énergétiques. A Dieu ne plaise que demain une chose similaire se produise, mettons, en Algérie, où la production d’hydrocarbures, et donc les ressources en devises, s’étiolent lentement mais sûrement depuis plusieurs années maintenant. Que dirait alors un Laurent Wauquiez ?…
Un historien russo-américain, Peter Turchin, a démontré de façon convaincante l’existence de cycles historiques de croissance et d’effondrement des sociétés liés à la capacité – ou à l’incapacité – des ressources naturelles à perpétuer le développement de ces sociétés. A travers les exemples de l’empire romain, de la France du Moyen Age, ou encore de la Russie impériale, on y voit les sociétés d’abord croître sans développement des inégalités entre le peuple et les élites, puis la population et les revenus des classes populaires passer par un maximum, permettant aux élites de proliférer grâce à la captation d’une rente abondante comme jamais.
Puis : les guerres, les famines, longtemps. Non.
MEL
"
Pas un euro de plus pour le charbon !
Date : Hier 18:20:36
De : "Clémence Dubois - 350.org" <350 350.org>
À : Julien Delalande
Répondre à : clemence 350.org
Cher·e Julien,
Fermer des centrales à charbon en France mais soutenir l’extraction du charbon en Allemagne : c’est la politique climatique d’Emmanuel Macron.
Certes, les trois centrales à charbon françaises seront fermées d’ici quatre ans. Mais la France continue d’investir des dizaines de millions d’euros d’argent public dans les activités charbonnières en Allemagne. Jusqu’à être impliquée dans l’extension d’une mine de lignite, qui doit conduire à la destruction des restes de la forêt primaire de Hambach, dans la Rhénanie. Des opérations de police sont en cours depuis plusieurs jours pour en évacuer les occupant·e·s.
Nous pouvons mettre fin au soutien de la France : [ https://act.350.org/go/59591?t=1005&akid=a51876%2E2413410%2EkO8a44 ] écrivez à Emmanuel Macron, à Bruno Le Maire et aux dirigeant·e·s de la Caisse des dépôts et consignations pour leur demander de ne pas investir un euro de plus dans les énergies fossiles.
La France investit notamment l’argent de nos retraites dans l’entreprise allemande RWE, opératrice de cette mine de charbon, qui constitue déjà, à elle seule, la principale source d’émission de CO2 de toute l’Europe, et que l’entreprise veut encore agrandir. Le Fonds de réserve pour les retraites détient ainsi près de 12 millions d’euros d’obligations émises par RWE.
RWE n’est pas seulement propriétaire de cette mine de lignite : elle possède une quinzaine de centrales à charbon, ce qui en fait l’une des entreprises les plus polluantes d’Europe.
La France ferme donc d’un côté trois centrales à charbon, mais en finance de l’autre le fonctionnement d’une quinzaine… En investissant dans l’entreprise qui opère les mines de lignite de la région de Rhénanie, elle permet ainsi l’extension du projet le plus climaticide d’Europe.
[ https://act.350.org/go/59591?t=1006&akid=a51876%2E2413410%2EkO8a44 ]Nous pouvons y mettre fin, en disant haut et fort que la destruction du climat ne doit pas se faire avec notre argent !
Exigeons de la France qu'elle cesse sans attendre de soutenir la destruction de la forêt d’Hambach.
N’hésitez pas à le faire savoir, en partageant le tweet suivant :
[ https://act.350.org/go/59593?t=1007&akid=a51876%2E2413410%2EkO8a44 ].@EmmanuelMacron s’engage à fermer les centrales à charbon mais investit l’argent public dans le charbon en Allemagne.
Ecrivez lui pour lui demander que la France désinvestisse des combustibles fossiles ! #zerofossile zerofossile.org/hambach-charbon/ #IlEstEncoreTemps
Merci d'avance,
Clémence
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soutenir - Fait.