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Dans la version complète du rapport, le CREA relève qu’une remontée des niveaux d’émissions polluantes était certes évidente, mais pas forcément à des niveaux supérieurs à la période pré-confinement, d’autant plus que cela advient alors même que tous les secteurs n’ont pas encore pleinement repris. L’organisme qualifie une telle reprise de « sale » et relève que la Chine avait déjà opéré de la même façon lors de son plan de relance après la crise financière de 2008.
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Alexis Corbière était l'invité d'Audrey Crespo-Mara ce matin sur LCI pour parler notamment du plan hôpital proposé par Olivier Véran le Ministre de la Santé, ainsi que de la crise sociale suite au covid19.
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"Au-delà de la tambouille politicienne, cette appropriation des questions environnementales est une bonne nouvelle. L’hégémonie culturelle du libéralisme s’effondre. La course au profit et la destruction de la planète ne sont plus l’horizon indépassable de l’humanité. Des millions et des millions de gens en sont convaincus : un autre monde est possible."
L’engouement soudain de la classe politique pour l’écologie et le partage, on en parle tout de suite dans le numéro 78 du p’tit coup de Bourbon.
.#Écologie #Enfumage #Futur
Catégorie Actualités et politique 557 commentaires
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Serge PAYEUR a lancé cette pétition adressée à Alain ROUSSET et à 5 autres
Suite à la crise COVID-19, Air France souhaite supprimer la liaison par avion Bordeaux-Paris qui se fait très bien en train. Il s'agit d'une mesure très écologique et de bon sens.
Des élus locaux sans aucune conscience écologique ont écris au premier ministre pour demander le maintient de cette liaison ! Ces élus sont le président de région, Alain rousset, le président de métropole, Patrick Bobet, le président de la CCI, Nicolas Florian, le Maire LR de Bordeaux, Nicolas Florian et le Maire PS de Merignac, Alain Anziani.
La position de ces élus ne représente absolument pas la majorité des citoyens !
Nous pensons que pour une fois, la position d'Air France est la bonne et qu'il faut soutenir cette démarche contre des élus déconnectés de la réalité des citoyens.
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Si le débat sur la transition énergétique en France porte souvent sur les énergies renouvelables et le nucléaire, il omet souvent le premier pilier nécessaire : celui des économies d'énergies. Or, s'il est clair pour tous que les bâtiments doivent être isolés afin de dépenser moins d'énergie dans le chauffage, la question de la consommation d'électricité, elle, est peu abordée.
L'électricité sonne aux oreilles de beaucoup de citoyens comme une énergie propre, donc dont la consommation n'aurait pas de limites, mis à part financières.
On peut pourtant affirmer ceci : aucune forme de production d'électricité n'est complètement propre. Chacune apporte son lot de pollutions : déchets radioactifs et risques d'accidents pour le nucléaire, consommation de matériaux et d'espaces pour les énergies renouvelables, ainsi que des effets sur la biodiversité.
La France, grande productrice nucléaire, a historiquement construit un parc bâti extrêmement consommateur d'électricité, bien plus que ses voisins européens. A cause de cet héritage, nous connaissons désormais chaque hiver des pics de consommations très élevés aux heures de pointes qui nous obligent à sur-dimensionner notre production, et à faire appel à de l'électricité d'appoint très carbonée (charbon, gaz).
Il semble donc impératif de prendre le problème dans le bon sens : maîtriser la demande d'électricité (chauffage électrique, électroménager etc), ainsi que celle liée aux nouveaux usages (véhicules électriques, stockage internet etc.) ; puis dimensionner le niveau de production sur la consommation, et non l'inverse comme cela est fait depuis des décennies.
Cet atelier avait donc ces questions au cœur du débat, avec un spécialiste du réseau de distribution d'électricité, Michel Derdevet, ancien secrétaire général d'ENEDIS, et un spécialiste de la maîtrise de l’énergie, Olivier Sidler, membre de NEGAWATT et directeur du bureau d’études ENERTECH.
Catégorie Actualités et politique
cet entretien constitue la suite et la fin du texte publié sur le blog des EA
https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/300420/sars2-et-anthropocene-significations-et-enjeux-pour-la-politique-publique
Connu / mel-echanges
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Le Medef veut utiliser la crise sanitaire du coronavirus pour faire avancer l'une de ses principales revendications : l'augmentation du temps de travail. Dans le viseur : la fin des 35h, la diminution des congés payés, ou encore la suppression de jours fériés. L'objectif officiel : permettre la reprise économique par l'augmentation de la production non pas en embauchant davantage mais en faisant travailler plus longtemps ceux qui travaillent déjà.
J'explique ici comment se déroule cette nouvelle offensive du Medef contre le repos et les alliés qui sont les siens à cette occasion, qu'il s'agisse de médias comme « Le Figaro », d'émetteurs pseudo-scientifiques comme l'institut Montaigne ou l'IFRAP, ou encore de personnalités politiques comme Christian Jacob et Gérard Larcher (LR) ou du parti présidentiel LREM.
Je parle enfin des batailles qui se mènent : la bataille matérielle (celle pour le temps de travail, pour l'impôt, pour le partage des richesses...) et la bataille culturelle (celle pour convaincre le grand nombre de la justesse de son propre point de vue).
LES LIENS
- Geoffroy Roux de Bézieux: «Il faudra se poser la question des RTT et des congés payés» (Interview dans « Le Figaro ») : https://bit.ly/3cvoOKd
- Ma vidéo sur la dette : https://youtu.be/6MSNWp84qCs
- Quand le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux se caricature tout seul : https://bit.ly/2WwK9gV
- La liste des donateurs de l'Institut Montaigne : https://bit.ly/3cAz1VS
- Rebondir face au Covid-19 : l'enjeu du temps de travail (note de l'Institut Montaigne) : https://bit.ly/3dVrnpx
- L'Ifrap d'Agnès Verdier-Molinié : faux institut de recherche et vrai lobby ultra-libéral : https://bit.ly/3fJiDo9
- Face au risque d’écroulement de notre économie, le plan choc de l’iFRAP : https://bit.ly/2Z1fOZx
- Pour compenser le confinement, la droite s'en prend aux 35 heures : https://bit.ly/2T4iYb2
- Temps de travail : “On peut être dans la limite des 40 heures ”, dit Christian Jacob : https://bit.ly/2Z0COrv
- Gérard Larcher : "La question du temps de travail devra être posée" au niveau de l'entreprise : https://bit.ly/2LodQKR
- Coronavirus : Des députés LREM veulent permettre le don de congés payés aux soignants : https://bit.ly/2WuCfol
- Geoffroy Roux de Bézieux : « La souveraineté économique n’est plus un gros mot au Medef » (interview dans « Le Monde ») : https://bit.ly/2T1rlnG
- Congés payés : réponse à Christophe Barbier : https://youtu.be/i5GSjlET4rc
- L’offensive du grand patronat et des médias contre le repos : https://bit.ly/2TjZQWX
- 1er mai : le message de Jean-Luc Mélenchon : https://youtu.be/i-NmtfYY-Hg
Catégorie Actualités et politique 399 commentaires
Guidel - © Daniel Perron
Un blog de plus, direz vous ? Non.
Un espace différent, ouvert, pluraliste, parce que nous ne voulons pas nous laisser voler le jour d’après qui ne peut pas et ne doit pas être le jour d’avant.
Alors, qui que vous soyez, quelle que soit votre profession, votre sensibilité politique, votre parcours, vous êtes les bienvenus pour nous lire, nous écrire, relayer, rédiger, proposer, débattre avec une seule exigence : le respect de la dignité de chaque personne.
L’objectif est simple : nous emparer massivement de tous les sujets, proposer, amender et construire un véritable manifeste citoyen qui influencera les décisions politiques et économiques à venir.
Nos lendemains sont dans nos mains. À nous de jouer.
Participez vous aussi à noslendemains.fr !
Ce blog vous est ouvert à toutes et tous. Vos textes, contributions, commentaires et relais sont les bienvenus pour nous emparer ensemble de ce fameux jour d’après. Malveillants s’abstenir.
En avant !
Pour nous écrire, rien de plus simple, c’est par ici. http://noslendemains.fr/contact/
Un collectif de scientifiques exprime le souhait, dans une tribune au « Monde », que le ralentissement économique provoqué par la pandémie due au coronavirus constitue l’occasion de s’attaquer enfin aux problèmes écologiques et sociaux.
Tribune. En quelques semaines, la crise sanitaire a rendu possible ce qui semblait impossible : un desserrement de l’étau budgétaire, une remise en cause des dividendes, la défense de l’Etat-providence par ceux-là mêmes qui œuvraient hier à son démantèlement, et une chute des émissions de gaz à effet de serre. Telles qu’elles se dessinent, les immenses relances économiques préparent toutefois les conditions de prochains désastres écologiques, sans régler la question sociale.
Les difficultés qui vont s’amonceler dans les prochains mois font que nous ne vivrons plus tout à fait demain comme hier. L’avenir n’est pas encore écrit, bien que certains soient prêts à reprendre « quoi qu’il en coûte », négligeant les équilibres écologiques autant que la santé physique et psychologique des humains. Les obsessions sécuritaires et l’exacerbation actuelle des inégalités, pour les personnes isolées, pour celles qui ont perdu leur emploi ou qui doivent continuer à s’exposer à la maladie dans leur entreprise, augurent du pire.
Un inventaire
Comme d’autres, nous estimons que le ralentissement économique imposé par la crise offre une opportunité inédite de s’attaquer enfin sérieusement aux problèmes écologiques et sociaux. Face aux immenses pressions qui pèsent déjà pour reprendre la course folle à la croissance, nous savons aussi qu’il faudra nous mobiliser par tous les moyens pour ne pas reprendre comme avant et ouvrir la voie d’un futur désirable.
Parmi les propositions qui ont émergé pour faire de cette crise un point de bascule écologique et social, figurent celles de Bruno Latour. Il suggère d’effectuer un inventaire de ce à quoi nous tenons et de ce que nous voulons au contraire arrêter, afin de réinventer nos façons de faire société avec la nature – et non plus contre elle.
Cet inventaire serait très utile pour respecter les accords de Paris sur le climat, qui impliquent une décroissance drastique de nos émissions de gaz à effet de serre et ne sont pas compatibles avec une reprise du business as usual.
Lire aussi Le jour d’après : « Les Français se tournent de plus en plus vers les circuits alimentaires courts »
Plutôt que de relancer, comme si de rien n’était, les constructions aéronautiques, navales et automobiles, le tourisme international, l’agriculture et l’élevage intensifs, les industries agroalimentaires et du numérique https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf et, plus généralement, notre système productif fondé sur la division internationale du travail et les incitations à une consommation sans limite, nous pourrions nous demander au préalable : qu’est-ce qui est essentiel et nous rend heureux ? Qu’est-ce qui nous permet de vivre, ici, sans nuire à ceux et celles qui vivent ailleurs, ou qui viendront après ?
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Connu / https://twitter.com/AtEcoPol/status/1258291267659796480
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AtEcoPol @AtEcoPol · 7 mai
Une tribune de l'#AtEcoPol : Le monde d’après : « Il est temps de ne pas reprendre comme avant »
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Connu / https://atecopol.hypotheses.org/4062
Nous faisons partie de l’Atécopol [1], un collectif de plus d’une centaine de scientifiques de la région toulousaine, de multiples disciplines et de presque tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Comme beaucoup de Toulousaines et Toulousains, nous nous interrogeons sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et nous souhaiterions partager quelques réflexions avec vous, salarié.e.s de ce secteur stratégique.
La crise du covid-19 provoque un ébranlement immense et touche de plein fouet votre domaine d’activité. Aujourd’hui drastiquement réduit, le trafic aérien pourrait être affecté pour longtemps par le ralentissement du commerce et du tourisme à longue distance, ou par des restrictions réglementaires face aux risques pandémiques présents et futurs. Rebondira-t-il ou pas, et à quelle échéance, personne ne peut encore le dire. Dans ce contexte d’extrême incertitude, et sans doute de rupture, nous souhaitons souligner par ce courrier combien cette crise peut être l’occasion d’affronter également et conjointement les enjeux écologiques cruciaux auxquels fait face le monde tributaire de l’aviation.
Dans nos métiers de chercheurs et chercheuses, nos travaux et nos observations nous ont menés à mettre la catastrophe écologique en cours et à venir au centre de nos préoccupations. Nous avons donc décidé d’agir à notre niveau en tant que scientifiques : en organisant des conférences grand public, des formations académiques ou professionnelles, en interpellant le monde de la recherche sur ses pratiques et orientations, en publiant des tribunes de réflexion dans des journaux nationaux, et également en commençant à changer nos pratiques et nos objectifs de travail.
Avant de poursuivre cette lettre, nous souhaitons vous assurer d’une chose, très simple : nous sommes proches de vous. Vous êtes nos ami.e.s de vingt ans, vous êtes nos voisins et voisines, vous êtes les étudiantes et étudiants que nous avons formé.e.s, vous êtes des membres de notre famille, vous êtes parfois des partenaires de projet, vous êtes les passantes et passants dans les rues de Toulouse, et chacune, chacun d’entre vous n’est sans doute pas à plus d’une poignée de main de chacune ou chacun d’entre nous. En fait, cela fait longtemps que nous souhaitions vous parler, mais nous ne savions pas trop comment. Nous hésitions sur la manière. La brèche ouverte par le covid-19 nous a fait franchir le pas.
L’aéronautique face aux questions environnementales
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Que valent les promesses de verdissement ?
Face à cela, et pour défendre le maintien de la trajectoire de croissance de son activité, l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA [5] : croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation. En tant que scientifiques, nous considérons ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage.
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La compensation, qui permet à l’IATA de prétendre non seulement stabiliser mais diminuer les émissions, n’est pas une solution
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nous sommes extrêmement inquiets. Inquiets pour l’habitabilité à moyen terme de cette planète si, dès que la crise du covid-19 sera derrière nous, l’ensemble de notre monde industriel reprenait la voie du business-as-usual, si notamment l’aéronautique retrouvait les moyens de suivre ses prévisions de croissance
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Mobiliser les salariés de la recherche et de l’aéronautique pour le monde d’après
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n’hésitez pas à nous répondre à <lettre-aeronautique{at}protonmail.com>
L’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique de Toulouse) le 6 mai 2020
[1] L’Atelier d’Ecologie Politique (Atécopol). Voir notre site web pour plus de détails sur nos activités.
[2] « Honte de prendre l’avion: comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes », Courrier International, 2019. « Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs », A. Bigo, The Conversation, 2019.
[3] « Chercheurs, donnez l’exemple, prenez moins l’avion ! », X. Anglaret, C. Winmat, K. Jean, The Conversation, 2019.
[4] D’après IATA, les émissions mondiales de CO2 de l’aviation en 2018 étaient de 859 MtCO2, représentant 2,6 % des émissions. En raison des traînées des avions et des autres gaz à effet de serre, les émissions des avions contribuent de manière plus importante que le seul effet du CO2 au réchauffement climatique. Ainsi, en 2005, il était estimé que la contribution de l’aviation au forçage radiatif, qui est à l’origine du réchauffement climatique, était de 4,9 % (entre 2 et 14 %, avec un intervalle de confiance de 90 %) en prenant en compte les effets des cirrus générés par les avions. Cette valeur a probablement augmenté depuis, en raison de la forte croissance des émissions du transport aérien. Ainsi, entre 2013 et 2017, le taux de croissance annuelle des émissions a été estimé par l’International Energy Agency à 4,95 %, correspondant à un doublement tous les 15 ans. Au-delà des chiffres, l’aéronautique est un secteur pivot de notre monde globalisé autant du point de vue matériel que du point de vue de l’imaginaire qu’elle véhicule. Elle est ainsi une force motrice de l’hypermobilité et de ses émissions induites, par exemple celle du tourisme de masse, qui caractérise nos sociétés et dont le coût énergétique est de plus en plus insoutenable. “Aviation and global climate change in the 21st century”, D. L. Lee et al, Atmospheric environment 42, 3520 (2009).
[5] Les accords CORSIA sont un ensemble de décisions et mesures décidées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) visant à limiter les émissions du transport aérien. Il faut toutefois noter que les décisions de l’ICAO ne sont pas contraignantes.
[6] Il s’agit du scénario P1 du dernier rapport « 1.5°C » du GIEC paru en 2018, qui ne compte pas sur les technologies à émissions négatives pour ôter du CO2 de l’atmosphère, suivant ainsi le consensus scientifique actuel. Dans ce scénario, les émissions de CO2 sont réduites de 93% entre leur niveau de 2010 (31,8 GtCO2) et leur niveau en 2050. Mais depuis 2010, les émissions ont continué à augmenter, rendant la réduction nécessaire encore plus importante. “The trouble with negative emissions”, K. Anderson, G. Peters, Science, 2016.
[7] “Reducing the greenhouse gas footprint of primary metal production: Where should the focus be?” », T. Norgate, S. Jahanshahi, Minerals Engineering 24, 1563 (2011).
[8] “Trends in global CO2 emissions: 2016 Report”, J. Olivier, G. Janssens-Maenhout, M. Muntean and J. Peters, The Hague: PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (2016).
[9] «Lean ICT – vers une sobriété numérique», rapport du Shift projetct, 2018.
[10] «Greenhouse Gas Emissions and Land Use Change from Jatropha Curcas-based Jet Fuel in Brazil», R. E. Bailis, J. E. Baka, Environ. Sci. Technol 44 (2010).
[11] https://www.connaissancedesenergies.org/les-biocarburants-plafonnes-7-en-europe-150430
[12] Les scénarios prospectifs de l’ICAO conduisent à ce que l’aviation consomme entre 27 et 38 EJ/an en 2045. Le potentiel énergétique total des déchets agricoles et forestiers se situe dans la gamme de 62-80 EJ/an. Avec un rendement de conversion de 44 % vers les agro-carburants, l’utilisation de tous ces déchets produirait de 27-35 EJ/an d’agrocarburants. Il faudrait donc utiliser tous les déchets agricoles et forestiers existants pour produire l’ensemble de l’énergie dont aurait besoin l’aviation en 2045. « ICAO global environmental trends – present and future aircraft noise and emissions», ICAO, 2019. «Agricultural residue production and potentials for energy and materials services», N. S. Bentsen, C. Felby and B. J. Thorsen, Progress in Energy and Combustions Science 40, 59 (2014). « Global and regional potential for bioenergy from agricultural and forestry residue biomass», Jay S. Gregg & Steven J. Smith, Mitig Adapt Strateg Glob Change 15, 241 (2010). « Renewable bio-jet fuel production for aviation: A review», H. Wei et al., Fuel 254, 115599 (2019). «Carbon accounting of forest bioenergy : Conclusions and recommendations from a critical literature review», A. Agostini, J. Giuntoli, A. Boulamanti, L. Marelli, Publications Office of the European Union, 2014.
[13] «Impact of Aviation Non-CO2 Combustion Effects on the Environmental Feasibility of Alternative Jet Fuels», R. W. Stratton, P. J. Wolfe, J. I. Hileman, Environ. Sci. Technol, 2011.
[14] «The inconvenient truth about the carbon offset industry», N. Davies, The Guardian, 2007. «Dirty planet but a clean conscience? The truth about airplane carbon offsetting», J. Buckley, CNN 2019. «How additional is the Clean Development Mechanism ? », M. Cames et al. 2017, Öko institut.
[15] «Beyond the ICAO’s CORSIA: Towards a More Climatically Effective Strategy for Mitigation of Civil-Aviation Emissions», C. Lyle, Climate law, 2018.
[16] Toulouse, un futur Détroit ? », Université Populaire de Toulouse, 2020. “Airbus et l’aéronautique s’enfoncent dans la crise», Le Monde, 29 avril 2020.
[17] Le Haut Conseil pour le Climat s’est par exemple récemment positionné sur le sujet.
[18] « Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête », P. Merlet, La Tribune, 9 avril 2020.
[19] « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés », Atécopol, Le Monde, 3 mai 2019.
[20] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Lucas_Plan et http://lucasplan.org.uk/.
[21] Voir les textes publiés par l’Atécopol, notamment notre dernière proposition dans le contexte de la crise du covid-19 (« Il est temps de ne pas reprendre », Le Monde, 7 mai 2020).
[22] KPI est l’acronyme de Key Performance Indicator.
Ndlr : vient de https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?RIc2gA
jeudi 14 mai, à Schiphol ... Des militants de Greenpeace ont circulé à vélo sur les pistes de l’aéroport « pour demander des conditions environnementales au sauvetage des compagnies aériennes ».
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Cette action a particulièrement ciblé Air France - KLM, comme l’explique Greenpeace Pays-Bas :
KLM émet plus de CO2 que la plus grande centrale au charbon des Pays-Bas. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de fixer trois conditions importantes pour le soutien du gouvernement à KLM : un plafond de CO2 en baisse, moins de vols et le remplacement des vols courts-courriers par des trains. »
Quant à la possibilité de mener des actions de désobéissance en pleine pandémie, Greenpeace Pays-Bas s’est également expliqué : Nous restons à un mètre et demi de distance les uns des autres et il n’y a pas plus de militants présents que nécessaire pour que l’action réussisse (...) Il est important que nous agissions dès maintenant. Si nous restons silencieux, cet argent de nos impôts permettra aux grands pollueurs de s’envoler. Continuer comme avant n’est pas une option. »
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Lire aussi : Les faramineuses dépenses de l’État pour soutenir l’avion https://reporterre.net/Les-faramineuses-depenses-de-l-Etat-pour-soutenir-l-avion
13 mai 2020 - 18H30
Doit-on détruire la Macronie pour construire le monde d'après ?
Malgré le déconfinement et actualité foisonnante obligent, nous continuons cette émission en direct autour de Camille et de ses invités du jour : la politologue Virginie Martin, Bruno Gaccio et Yvan Le Bolloch, ainsi que l'avocate Caroline Mecary, baptisé « Les masques et la thune ».
L'échange du jour tournera dans une première partie du déconfinenement; et il y à dire !
Entre :
Les déclarations irresponsables du ministre de l'éducation prétendant qu'il n'était pas plus dangereux d'aller à l'école que de rester chez soi après nous avoir fait rester chez nous pendant 2 mois.
Les métros bondés et en nombre trop réduit pour permettre aux travailleurs d'arriver à temps sur leur lieu de travail et les contraignant donc à s'entasser dans les rames.
Les magasins comme Zara qui ouvrent alors que les parcs restent fermés.
Et tellement d'autres choses que le ministre de la santé Olivier Véran trouve "vraiment dommage". Tout va bien.
Dans une deuxième partie, nos invités discuteront "monde d'après" tant vendu par notre Président de la République et ses serviteurs dévoués. Beau discours ou vraie prise de conscience ? Là encore, la prise de conscience semble extrêmement lointaine quand on voit que le gouvernement :
Change le code du travail pour augmenter la durée hebdomadaire jusqu'à 60h.
Donne sans contreparties 20 milliards d'euro aux pollueurs.
Est reparti dans sa logique de destruction de l'hôpital.
Propose aux travailleurs de donner leurs jours de congé aux soignants.
Tout ça plutôt que de par exemple, remettre l'ISF ?
Nos invités parleront aussi de l'autre monde d'après qu'il est possible de construire, si on ne laisse pas les Macronistes continuer leur marche forcée.
Audio 19:30 -> https://aod-rfi.akamaized.net/rfi/francais/audio/magazines/r244/decryptage_20200508.mp3 - Les effets visibles du changement climatique. iStock/leolintang
La crise du coronavirus pose la question des enjeux environnementaux.
Avec les mesures de confinement, une baisse de 200 millions de tonnes des émissions de CO2 a été observée en février 2020 en Chine, soit l’équivalent de deux tiers de ce qu’émet la France en un an. Les images de la présence d’animaux sauvages dans le centre de grandes villes du monde ont circulé sur les réseaux sociaux. La pandémie permettra-elle de faire reculer la menace climatique ? Ou bien cette dernière s’imposera-t-elle plus fortement encore avec la reprise économique ?
Nos Invités :
- Maxime Combes, économiste et spécialiste du climat à Attac France
- Sébastien Treyer, directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
Clés : Après le Covid-19 vers un nouveau monde? Climat Coronavirus Économie Environnement
Connue / https://twitter.com/rfidecryptage/status/1258820712284000256
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RFI Décryptage @rfidecryptage @MaximCombes économiste et spécialiste du #climat @attac_fr
et @SebastienTreyer directeur général @IDDRI_ThinkTank étaient les invités de @romain_auzouy
Podcast sur @RFI 8:07 PM · 8 mai 2020·TweetDeck 29 Retweets 41 J'aime
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"Le gouvernement est en train de déployer une plateforme nationale de partage de données de santé, et qui est propriétaire de ces données ? Les serveurs de Microsoft. On est en train de forcer tous les hôpitaux, bientôt les pharmacies, les dossiers médicaux, tout va se retrouver sur les serveurs de Microsoft."
Quatrième épisode de notre module “L’actu confinée”. Diffusé le 8 mai 2020, 53ème jour du confinement en France, 3ème jour avant le début du déconfinement façon Macron-Philippe - et enregistré la veille.
Au sommaire :
- Le coup d’éclat de l’Allemagne et de son tribunal constitutionnel qui semble prêt à tout pour empêcher la Banque centrale européenne (BCE) de venir directement en aide aux Etats les plus fragilisés par l’épidémie. Parmi ces Etats, qui risquent la banqueroute, l’Italie et l’Espagne.
- Les réactions de tribu assiégée de l’exécutif LREM et de l’administration qui, face aux contradictions qui s’élèvent, excommunient, menacent et censurent. Une députée du groupe La République en marche en a fait les frais. Les journalistes se rendent de plus en plus compte qu’avant le début du retour à l’école, des pressions sont exercées sur les enseignants pour qu’ils ne leur parlent plus.
- L’application StopCovid, les brigades de traçage du virus et des menaces qui s’accumulent chaque jour sur le droit à la vie privée.
- L’édito-clash entre Maurice Szafran, éditorialiste de l’hebdomadaire pro-business Challenges, et l’historien Emmanuel Todd, qui nous dit beaucoup de choses sur nos conceptions de la justice et de l’impunité.
.#Déconfinement #Enfer #Foutur
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En cette fin de confinement, alors que beaucoup de questions sur "L'Après" se posent, Jean-Marc Jancovici a répondu à certaines des questions des abonnés de sa page Facebook via un live le 8 mai 2020
Version audio : https://soundcloud.com/effondrement-i...
Liste des questions
00:01:18 Quels seront les métiers utiles à la société d’après-demain?
00:13:25 Qu'en est-il de la prise en compte de la parole scientifique après la période covid?
00:25:00 Comment faire perdurer et progresser la connaissance dans une société en décroissance?
00:29:55 Pourquoi ne pas envisager de créer un parti politique pour donner plus de poids à votre vision de l'après?
00:40:50 Pensez-vous qu'il y ait une chance que la décroissance à venir soit autre chose qu'une foire d'empoigne généralisée?
00:51:45 Est-ce qu'une réindustrialisation de la France est réaliste, possible, et souhaitable avec une logique bas carbone?
00:57:29 Face à l'Allemagne. puissance industrielle et poids lourd de la chimie, est-ce réaliste d'envisager une réindustrialisation de la France?
01:09:05 Précisions concernant la migration des villes vers les campagnes comme partie de la solution de décarbonation
01:25:38 Peut-on faire travailler 30 millions de personnes dans un pays visant la sobriété et la décroissance?
01:35:11 Pensez-vous que la TVA soit un outil fiscal efficace pour faire évoluer les comportements et renchérir les produits forts consommateurs d'énergie fossile tout en allégeant le coup des produits vertueux?
01:43:43 Quelles sont les perspectives possibles pour le retraitement du combustible nucléaire?
02:01:48 Que va-t-il se passer sur le pétrole et est-ce que ça va nous poser quelques soucis dans les années à venir?
Catégorie Science et technologie 793 commentaires
Ndlr : m'a convaincu sur la majeure partie des sujets, sauf le nucléaire /dangerosité et déchets (aucune empathie avec les gens de bure, allusion abusive ? des réacteurs nucléaires naturels d'afrique).
Par ailleurs, il élude la question des communs et notamment la possiblité d'avoir une MNC - Monnaie des communs. Cependant et pour résumer, il reste précieux pour convaincre les entreprises de l'urgence d'agir contre le changement climatique.
— Rien n’arrête une idée dont le temps est venu.
La crise tragique du Covid-19 a démontré notre fragilité, la communauté de nos destins d’humains où que nous vivions, et la capacité de s’affranchir des dogmes politiques et financiers face à un danger imminent. Alors que d’autres dangers nous menacent - dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, inégalités sociales - #LeTempsEstVenu d’opérer un changement culturel et structurel majeur.
Ensemble, faisons résonner ces 100 principes et 5 propositions.
Partageons-les pour que chacun, chacune, entende que “Le temps est venu” :
- ensemble, de poser les premières pierres d’un nouveau monde.
- de transcender la peur en espoir.
- pour une nouvelle façon de penser.
- de la lucidité.
- de dresser un horizon commun.
- de ne plus sacrifier le futur au présent.
Ils·elles pensent aussi que le temps est venu
— Prix Nobel, scientifiques, penseurs, artistes, économistes du monde entier lancent un appel mondial pour dire que “Le temps est venu de poser les premières pierres du nouveau monde”.
Marion Cotillard, Actrice - Nicolas Hulot, Écologiste et président d'honneur de la FNH - Joaquin Phoenix, Acteur - Pierre Rabhi, Paysan, agroécologiste et écrivain - Muhammad Yunus, Prix Nobel de la paix ...
100 principes à partager. — Agissez avec nous, diffusez ces messages pour mieux construire demain, dès aujourd'hui.
ensemble, de poser les premières pierres d’un nouveau monde.
de transcender la peur en espoir.
pour une nouvelle façon de penser.
de la lucidité.
de dresser un horizon commun.
de ne plus sacrifier le futur au présent.
de résister à la fatalité.
de ne plus laisser l’avenir décider à notre place.
de ne plus se mentir.
de réanimer notre humanité.
de la résilience.
de prendre soin et de réparer la planète.
de traiter les racines des crises.
d’appréhender l’ensemble des crises écologiques, climatiques, sociales, économiques et sanitaires comme une seule et même crise : une crise de l’excès.
d’entendre la jeunesse et d’apprendre des anciens.
de créer du lien.
de miser sur l’entraide.
d’applaudir la vie.
d’honorer la beauté du monde.
de se rappeler que la vie ne tient qu’à un fil.
de nous réconcilier avec la nature.
de respecter la diversité et l’intégrité du vivant.
de laisser de l’espace au monde sauvage.
de traiter les animaux en respectant leurs intérêts propres.
de reconnaître l’humanité plurielle.
d’écouter les peuples premiers.
de cultiver la différence.
d’acter notre communauté de destin avec la famille humaine et tous les êtres vivants.
de reconnaître notre vulnérabilité.
d’apprendre de nos erreurs.
de l’inventaire de nos faiblesses et de nos vertus.
de nous concilier avec les limites planétaires.
de changer de paradigme.
d’opérer la mue d’un système périmé.
de redéfinir les fins et les moyens.
de redonner du sens au progrès.
de l’indulgence et de l’exigence.
de s’émanciper des dogmes.
de l’intelligence collective.
d’une mondialisation qui partage, qui coopère et qui donne aux plus faibles.
de préférer le juste échange au libre-échange.
de globaliser ce qui est vertueux et de dé globaliser ce qui est néfaste.
de définir, préserver et protéger les biens communs.
de la solidarité universelle.
de la transparence et de la responsabilité.
d‘une économie qui préserve et redistribue à chacun.
de mettre un terme à la dérégulation à la spéculation et à l’évasion fiscale.
d’effacer la dette des pays pauvres.
de s’émanciper des politiques partisanes.
de s’extraire des idéologies stériles.
des démocraties inclusives.
de s’inspirer des citoyens.
d’appliquer le principe de précaution.
de graver dans le droit les principes d’une politique écologique, sociale et civilisationnelle.
de faire mentir le déterminisme social.
de combler les inégalités de destin.
de l’égalité absolue entre les femmes et les hommes.
de tendre la main aux humbles et aux invisibles.
d’exprimer une juste gratitude à celles et ceux, souvent étrangers, qui dans nos pays hier et aujourd’hui exécutent souvent des tâches ingrates.
de valoriser prioritairement les métiers qui permettent la vie.
du travail qui épanouit.
de l’avènement de l’économie sociale et solidaire.
d’exonérer les services publics de la loi du rendement.
de relocaliser des pans entiers de l’économie.
de la cohérence et de réorienter nos activités et nos investissements vers l’utile et non le nuisible.
d’éduquer nos enfants à l’être, au civisme, au vivre ensemble et de leur apprendre à habiter la Terre.
de nous fixer des limites dans ce qui blesse et aucune dans ce qui soigne.
de la sobriété.
d’apprendre à vivre plus simplement.
de nous réapproprier le bonheur.
de nous libérer de nos addictions consuméristes.
de ralentir.
de voyager près de chez nous.
de nous défaire de nos conditionnements mentaux individuels et collectifs.
de faire naître des désirs simples.
de distinguer l’essentiel du superflu.
d’arbitrer dans les possibles.
de renoncer à ce qui compromet l’avenir.
de la créativité et de l’impact positif.
de lier notre je au nous.
de croire en l’autre.
de revisiter nos préjugés.
du discernement.
d’admettre la complexité.
de synchroniser science et conscience.
de l’unité.
de l’humilité.
de la bienveillance.
de l’empathie.
de la dignité pour tous.
de déclarer que le racisme est la pire des pollutions mentales.
de la modestie et de l’audace.
de combler le vide entre nos mots et nos actes et d’agir en grand.
où chacun doit faire sa part et être l’artisan du monde de demain.
de l’engagement.
de croire qu’un autre monde est possible.
d’un élan effréné pour ouvrir de nouvelles voies.
sur cette matrice de choisir, encourager et accompagner nos dirigeants ou représentants.
pour chacun de faire vivre ce manifeste.
de créer un lobby des consciences.
Ndlr : sur le "changement de paradigme" : il a déjà eu llieu par notre faute, c'est l'anthropocène. L'assumer et en tirer les conséquence !
Le monde sortira un jour de la pandémie du Covid-19 et devra relever un système économique exsangue, voire le transformer en profondeur pour que les mêmes maux n’apparaissent plus. Afin de préparer dès maintenant la suite, les initiatives fleurissent : parlementaires, associatifs, syndicats…
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« Le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant », a promis Emmanuel Macron lors de son intervention télévisée du 16 mars dernier. Pourtant, les premières décisions gouvernementales ne laissent rien présager de bon : détricotage du Code du travail, refus de restaurer l’impôt sur la fortune, soutien à l’industrie fossile et aéronautique…
https://reporterre.net/Le-gouvernement-attaque-le-Code-du-travail-mais-refuse-que-les-riches-fassent-un-effort
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/coronavirus-trop-tot-pour-avoir-un-debat-sur-la-fiscalite-le-maire-1243bee38f3a56a5ca03cb655537cf34
https://reporterre.net/Face-a-la-chute-des-cours-du-petrole-l-Etat-pret-a-soutenir-le-parapetrolier-Vallourec
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Selon un sondage publié par le quotidien Libération mardi 31 mars, 84 % des sondés appellent de leurs vœux la relocalisation en Europe d’un maximum des filières de production ; 69 % veulent « ralentir le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité » ; 88 % réclament un « accès à l’eau et à un air de qualité » et 76 % à la « biodiversité ».
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tour d’horizon des initiatives en cours.
- « Plus jamais ça », la pétition des organisations pour un « jour d’après écologique, féministe et social »
- « Le jour d’après », la plate-forme de contributions citoyennes lancée par les parlementaires
- Le Réseau action climat livre ses propositions « pour une plus grande résilience face aux crises »
- Vers une « convention citoyenne » de l’après-crise, à l’appel de Démocratie ouverte ?
Dans un copieux document de sept pages mis en ligne vendredi 3 avril, le Réseau action climat (RAC) propose de grandes orientations pour gérer l’urgence et préparer la suite : sauver un maximum d’entreprises à court terme certes, mais préparer un plan de sortie de crise de moyen terme qui favorise les relocalisations, conduise les industries à diminuer leurs pollutions et leurs émissions de gaz à effet de serre et incite les consommateurs et les pouvoirs publics à favoriser les produits respectueux de l’environnement et à lutter contre l’obsolescence programmée. Le tout dans un esprit de justice sociale — en accélérant la rénovation énergétique des logements et en accompagnant dans la transition les travailleurs des industries les plus polluantes notamment — dans un cadre économique où la règle d’airain des 3 % de déficit public serait durablement assouplie et où tous les investissements seraient fléchés vers la transition écologique.
« On ne prétend pas savoir quand on sortira de la crise et la priorité reste la solidarité avec les malades, l’hôpital public et le secteur de la santé, précise à Reporterre Neil Marakoff, du RAC. Mais après, comment ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’en 2008 ? Car nous sommes face à une crise sanitaire qui a une source environnementale — le trafic d’animaux sauvages —, aggravée par la mondialisation — comme le montrent les pénuries de médicaments — et qui touche plus gravement les ménages les plus précaires et les plus pauvres — revenus précaires, mal-logés, etc. On ne pourra pas faire un reset du vieux monde après cette crise, qui a mis en lumière les vulnérabilités de notre société. » Pour l’heure, le document a été envoyé aux différents ministères dont ceux de l’Économie et de la Transition écologique et solidaire. « Il est surtout destiné à nourrir le débat public. Nous essaierons d’apporter des propositions concrètes plus tard, tout en discutant avec les autres acteurs qui mènent des travaux similaires. »
Connu / https://reporterre.net/Crise-sanitaire-les-propositions-se-multiplient-pour-penser-un-apres-plus-ecologique
Tribune Un collectif de personnalités, dont Madonna, Cate Blanchett, Philippe Descola, Albert Fert, lancent dans une tribune au « Monde » un appel, initié par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, aux dirigeants et citoyens pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies.
Tribune. La pandémie de Covid-19 est une tragédie. Cette crise, pourtant, a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles.
Le bilan est simple : les « ajustements » ne suffisent plus, le problème est systémique.
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La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.
Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.
Point de rupture
Le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture.
Pour ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il nous semble inenvisageable de « revenir à la normale ».
La transformation radicale qui s’impose – à tous les niveaux – exige audace et courage. Elle n’aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé. A quand les actes ? C’est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence.
Lynsey Addario, grand reporter ; Isabelle Adjani, actrice ; Roberto Alagna, chanteur lyrique ; Pedro Almodovar, réalisateur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Angèle, chanteuse ; Adria Arjona, actrice ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, réalisateur ; Josiane Balasko, actrice ; Jeanne Balibar, actrice ; Bang Hai Ja, peintre ; Javier Bardem, acteur ; Aurélien Barrau, astrophysicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Mikhail Baryshnikov, danseur, chorégraphe ; Nathalie Baye, actrice ;
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Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; David Wineland, Prix Nobel de physique ; Xuan Thuan Trinh, astrophysicien ; Muhammad Yunus, économiste, Prix Nobel de la paix ; Zazie, chanteuse.