☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier
La France est fracturée : une bourgeoisie âgée, libérale et pro-européenne inquiète pour son argent; des classes moyennes inférieures inquiètent pour l’avenir souffrant de la mondialisation ; la France « intello précaire » et jeune des centres villes
02:22 - 27 mai 2019
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Julien Delalande Texte du Tweet
Nouvelle conversation
☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
La recomposition politique continue, LREM confirme son glissement vers la droite (en adéquation avec son électorat), avec la quasi absorption de la droite libérale. Le errements stratégiques de LFI l’ont amené à une impasse.
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
L’onde de choc du dégagisme continue et entraîne LR dans les abîmes aux côtés du PS
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
Le paysage partisan se concentre et s’organise autour de 3 blocs : un bloc social-écologique en lieu et place de l’ancien bloc de gauche, un bloc centriste-libéral-mondialisateur et un bloc conservateur-identitaire en lieu et place de l’ancien bloc gaulliste
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
.#ElectionsEuropeennes #politique #France
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Fin de la conversation
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https://twitter.com/JulienDelalande/status/1133062968038576128
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Julien Delalande @JulienDelalande 15 minil y a 15 minutes
En réponse à @sylvainbrothier
Je partage votre analyse, mais n'enterrez pas trop vite #LFI, vous risquez d'avoir des surprises :-)
.#PrendreLePartiDeLanthropocène est une voie de #Synthèse #ÉcoSocialisme #SocialeÉcologie #Écologie #Politique #GiletsJaunes #GiletsVerts #GiletsRouges #PartiDeLanthropocène
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Au lendemain du 1er mai, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice cofondatrice de la Gauche Républicaine et Socialiste, est l'invitée de la Midinale. Au menu : état de la démocratie, de la gauche et perspectives pour la France insoumise et la fédération populaire proposée par Jean-Luc Mélenchon.
VERBATIM
Sur le 1er mai
« Ce 1er mai, c’est le moment de poursuivre une offensive sociale avec des formes différentes qui permettent de mieux allier la tradition militante du syndicalisme et d’autres formes d’engagement. »
« Ce mouvement des gilets jaunes exige de tous une mutation : de nos pratiques politiques, de nos projets politiques, de nos pratiques syndicales et associatives. »
Sur l’état de notre démocratie
« On a un pouvoir qui espère se maintenir sur le recours à la peur et à l’ordre au lieu du dialogue et de l’avancée collective. »
« Le gouvernement croit pouvoir résoudre les problèmes en accentuant les tensions et en surfant sur la minorité condamnable de black-blocks. »
« J’observe que la France a été condamnée ou mise à l’index à la fois par des instances européennes et par l’ONU. Franchement, pour la terre des droits de l’homme et du citoyen, c’est quand même une honte. »
« MM. Macron et Castaner jouent aux apprentis sorciers dans une situation sociale et démocratique délicate : ils ont une vision cynique de leur intérêt politique et pas celui de la France. »
Sur Emmanuel Macron et sa politique
« Macron a été élu dans des conditions très particulières mais il fait semblant de ne pas le voir. »
« Macron crée dans le pays une frustration démocratique dramatique. »
« Macron, au lieu de percevoir l’identité spécifique de la France, veut la faire entrer coûte-que-coûte dans un moule qui n’a subi que des échecs et qui est en décalage avec ce qu’attendent les Français. »
« Macron fait preuve d’un mépris : il fait semblant de ne pas entendre les Français… comme s’ils étaient tellement bêtes qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’il fait ! »
Sur la gauche
« Est-ce que la gauche française fait son travail ? Non. »
« Le peuple ne croit plus la gauche, ne voit plus ce qu’est son projet et doute de la cohérence entre des valeurs affichées et des actions menées. »
« On dit souvent “ah, c’est de la faute de Mélenchon s’il n’y a pas l’union des forces de gauche !” mais force est de constater que, même entre eux, ceux qui n’étaient pas pour être avec Mélenchon mais parfois contre (ce que je trouve dramatique parce que pour moi, il n’y a pas d’unité des forces de gauche si ce n’est pas toute la gauche), sont divisés. »
« On fait face à une crise grave d’émiettement de la gauche ; grave parce qu’elle fait écho à ce que racontait Valls sur les deux cultures de gauche irréconciliables. »
« J’entends Glucksmann et Faure dire : “la gauche doit être à notre image parce que nous, on a une vraie culture et les autres, ce sont des populistes”. »
« Certains caricaturent le débat à la France insoumise en disant : “ils ne veulent plus la gauche, ils veulent le peuple” mais je réponds en disant que je n’ai jamais vu de gauche sans le peuple et on voit ce que ça donne quand il y a le peuple et pas la gauche… »
« La question de l’émergence populaire dans notre démocratie est quelque chose de fondamental. »
« Le mouvement des gilets jaunes a incarné une aspiration d’une partie de notre peuple à être entendue, prise en compte et à peser sur les décisions. »
Sur la proposition de fédération populaire de Jean-Luc Mélenchon
« La fédération populaire proposée par Jean-Luc Mélenchon, c’est reconnaître qu’il faut s’extraire des cadres anciens où chacun venait avec son petit logo. »
« Nous, on a cette histoire socialiste que je ne renie pas : j’ai adhéré sur les thèses de Jean Jaurès pour être à la fois une gauche de transformation, de contestation et de gouvernement. »
« Nous avons besoin de partis. D’ailleurs, à la FI, il y a le PG, Ensemble (qui n’est pas exactement un parti mais qui est un mouvement autonome)… »
« Si on avait une gauche unie qui remobilisait les couches populaires, elle serait en situation de passer devant Macron. »
Sur Jean-Luc Mélenchon
« Pour l’instant, le meilleur candidat pour 2022 m’apparaît être Mélenchon. »
« Mélenchon a fait la preuve de sa capacité à être à la hauteur d’un homme d’Etat. »
« Tout est fait pour discréditer Mélenchon aujourd’hui. »
« J’ai vécu le Congrès d’Epinay en 1971 et je me rappelle les déclarations sur Mitterrand : ce pourri, ce vieux de la 4e, y’a rien à attendre de lui… Il était le point focal de toutes les critiques ! »
« Est-ce que ça veut dire qu’on est tous unis derrière Mélenchon, dès qu’il dit un truc, on dit amen ? Non. Je ne suis pas pour un président de la 5e République, ce n’est pas Dieu-le-père. »
« Ce n’est pas parce que le gouvernement fait de la provoc sur l’ordre public que la question de l’ordre social n’est pas la priorité absolue du moment. »
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.#LaMidinale
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Dans un peu plus d’un mois, les Européens sont appelés aux urnes. On fait le point avec Manon Aubry, tête de liste de la France insoumise. Elle est l’invitée de #LaMidinale. L’occasion, aussi, de revenir sur l’allocution présidentielle et les “annonces” qui ont fuit dans la presse et qui doivent clore le Grand Débat national.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur l’allocution du président de la République
« Je ne suis pas experte, ni architecte, ni bâtisseuse, mais quand j’entends les spécialistes, ils disent que c’est ambitieux. »
« Les cinq ans annoncés par Emmanuel Macron [pour reconstruire Notre-Dame-de-Paris], ça a tout l’air d’être une annonce politique plutôt que pragmatique. »
« Tout est bon pour donner l’impression qu’Emmanuel Macron est aux commandes d’une France au travail. »
« Son allocution était assez creuse. »
Sur les annonces qui ont fuité dans la presse
« Il n’y a pas de hausse du SMIC ou de revalorisation des minima sociaux. »
« Il joue sur les mots parce que peut-être qu’il ne va pas fermer d’école mais il va fermer des classes. Peut-être qu’il ne va pas fermer des hôpitaux mais il va supprimer des lits. »
« Sur les retraites, c’est un pas en avant, deux pas en arrière, on n’y comprend plus rien. »
Sur les baisses d’impôts
« Macron essaie de donner quelques cadeaux pour une population très identifiée. »
« Les niches fiscales, on ne les connait pas très bien, mais il y en a énormément et elles ont été multiplié par deux en l’espace de dix ans. Ça coute un pognon de dingue pour le coup. »
« Il faut qu’une cathédrale brûle pour que les plus riches donnent de l’argent à l’Etat. J’aurais envie de leur répondre “payez vos impôts d’abord et que LVMH rapatrie ses 300 filiales des paradis fiscaux”. »
Sur les élections européennes
« L’objectif, c’est de faire le plus possible et d’envoyer le plus de parlementaires. »
« On a l’impression que les institutions européennes sont loin de nous parce qu’on fait tout pour qu’elles soient le plus loin de nous. En réalité, elles sont présentes dans notre quotidien. »
« Quand on se lève le matin et qu’on mange des céréales, si elles ont été produites avec du glyphosate, c’est une autorisation de l’UE. Quand on prend les transports pour se rendre au travail, la fermeture des petites lignes de train et des petites gares, c’est aussi une conséquence de l’UE. »
« Notre quotidien est régulé par l’UE et c’est à nous, les citoyens, de reprendre la main. »
Sur la ligne politique de la France insoumise
« Souvent, on nous désigne du doigt de manière un peu dogmatique sur la question des traités. »
« Les traités européens empêchent d’investir massivement dans la transition écologique notamment avec la règle des 3% de déficit, alors qu’on sait que la transition écologique nécessite au moins 30 milliards d’euros par an pour aller vers 100% d’énergie renouvelable. »
« La France a un poids important dans l’UE et on peut peser dans le rapport de force pour changer ces traités européens et rompre avec ses règles. »
Sur la gauche
« Je suis de gauche, clairement. »
« Le mot gauche est relativement dévoyé dans le contexte politique actuel. »
« Le mot gauche est en jachère et il faut ressemer les graines. »
« L’entretien avec Claire Nouvian [dans Libération] était l’occasion d’exposer nos désaccords sur la vision de l’Europe. »
« Claire Nouvian et Raphaël Glucksmann, pour lesquels j’ai beaucoup de respect, ont une vision très naïve de l’Europe. »
« Leur Europe serait au-dessus de tout. Mon combat, c’est la justice sociale, fiscale et environnementale. Et je le place au-dessus de la construction européenne telle qu’elle est. Et je veux mettre la construction européenne a son service et non l’inverse. »
« Je ne fais pas confiance au PS, avec lequel s’allie Place Publique, pour opérer les ruptures dont nous avons besoin alors qu’ils sont eux-mêmes responsables de la situation et qu’ils ont gouverné pendant des années avec la droite européenne. »
Sur l’après européennes
« L’agenda de la FI, à la veille et au lendemain des européennes, ne doit pas changer : c’est un agenda qui pose un projet politique clair, élaboré dans le cadre des élections présidentielles et qui est solide avec ses livrets thématiques. Un projet qui pose une ambition climatique et sociale comme les deux faces d’une même pièce. »
« La FI est lancée dans une opération qui vise a fédérer le plus largement possible, à fédérer le peuple avec des gens qui viennent de tous horizons. »
« Il faut être très clair et c’est le désaccord que l’on a avec le reste de la gauche : il faut une rupture fondamentale avec l’UE telle qu’elle existe. »
« On doit fédérer les citoyens d’où qu’ils viennent. Il ne faut pas de tambouille, pas d’accords d’appareils et qui ont abouti aux déceptions qu’a connu la gauche ces dernières années. »
« Il faut fédérer le peuple avec la gauche. »
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Ramzi Kebaili, enseignant et membre du collectif citoyens souverains. Il a écrit un livre intitulé Quittons l'europe : Pour une souveraineté populaire et inclusive. Il vous explique pourquoi il plaide pour un frexit de gauche.
Catégorie Actualités et politique 515 commentaires
ndlr :
- S'appuie sur les GJ
- Confronter au positionnement de LFI ACT
Ancien militant d'Attac, Aurélien Bernier est l’auteur de nombreux essais sur la démondisalisation ou l'écologie, dont "La gauche radicale et ses tabous" (Seuil, 2014) et "La démondialisation ou le chaos" (Utopia, 2016). Il vient de publier avec le collectif Chapitre 2 "La gauche à l'épreuve de l'Union européenne" (éditions du Croquant).
"La France deviendra un pays meilleur, à condition qu'elle retrouve la voie de sa démocratie, qu'elle soit plus juste et plus inclusive, qu'elle s'insurge contre le système de l'Union européenne, ses traités et ses institutions, qu'elle s'engage radicalement pour la décarbonation de son économie et qu'elle agisse au service de la paix dans les relations internationales", explique en mars 2016 le collectif Chapitre 2, composé de militants ou intellectuels issus de la gauche radicale, dans son manifeste. Dans La gauche à l'épreuve de l'Union européenne, le collectif montre qu'aucune politique n'est aujourd'hui possible, non seulement à cause de l'euro, mais aussi de l'ordre juridique européen. L'un des rédacteurs du livre, Aurélien Bernier, revient avec nous sur cet ouvrage important qui paraît à peine deux mois avant les élections européennes.
...
En France, les tribunaux administratifs contrôlent la conformité du droit national avec le droit européen. Or, ce droit européen est d’essence ultralibérale. La jurisprudence ne laisse aucun doute : en l’état de l’ordre juridique, toute loi contraire au droit européen prise par la gauche au pouvoir serait annulée, non pas par la Cour européenne, mais par les tribunaux français !
...
Le seul mouvement qui va centrer son propos sur le fond du débat européen est finalement l’UPR de François Asselineau. Son score sera intéressant à observer, d’autant qu’en restant flous et peu compréhensibles sur leurs stratégies, la France insoumise et le Rassemblement national lui font cadeau d’un espace politique potentiellement important.
...
Quand les Gilets jaunes réclament le référendum d’initiative citoyenne (RIC) c’est à mon avis excellent. Mais comprenons bien une chose : le RIC ne pourrait porter, en l’état du droit français, que sur ce qui n’est pas contraire au droit européen ! S’il y était acculé, Macron pourrait même accepter le RIC en étant certain que cela ne remettra pas en cause l’ordre libéral. Pour que le RIC puisse porter vraiment sur tous les sujets, il faut au préalable réformer la Constitution pour redonner une forme de primauté au droit national sur le droit européen. Voilà le sujet central. Qui est aussi celui dont personne ne veut parler.
Lire aussi
"Nous déclarons la mort du Traité de l’austérité" https://www.marianne.net/debattons/tribunes/nous-declarons-la-mort-du-traite-de-l-austerite
Clés : Union européenne ; gauche
Ndlr :
- l'affirmation que lfi aurait un discours flou sur l'europe, est fausse, pourquoi ? ACT
Redonner un avenir à l’industrie française - 13 février 2019 12 minutes de lecture - Emmanuel MAUREL
L’industrie française se porte mal. En dépit d’une productivité plutôt bonne, d’une forte diversification sectorielle (agroalimentaire, aéronautique, automobile, transports ferroviaires, armement, énergie, articles de luxe etc.) et de fers de lance mondiaux très rentables (et très convoités par leurs concurrents internationaux), sa part dans le PIB décroît.
...
S’estimant émancipées de tout cadre collectif, les multinationales utilisent la mondialisation et sa liberté de circulation des capitaux pour rémunérer les actionnaires à coups de dividendes (57,4 milliards distribués par le CAC40 en 2018) et de rachats d’actions (dont le montant, qui a dépassé celui des introductions en bourse, évoque un capitalisme autodestructeur). Au centre de ces phénomènes, la norme de 15% de rendement des capitaux propres représente une menace vitale pour l’industrie. Obligée d’accéder aux exigences des actionnaires, elle perd de vue tout horizon de long terme et les investissements d’avenir sont sacrifiés. Il faut rompre avec la financiarisation pour reprendre le contrôle du temps long. Sinon, il n’y aura jamais de transition écologique. Le premier pas sera la sécurisation des biens publics, qui devront sortir de la sphère boursière et se libérer ainsi de la dictature des « 15% de rendement ».
L’absence de vision des dirigeants français, tant du côté politique que du côté économique, se confond avec leur incapacité à saisir vraiment les enjeux de l’innovation. Les entreprises du CAC40 bénéficient pourtant de nombreux avantages. Les subventions de type CICE (20 milliards par an, aucun effet sur l’emploi) représentent des sommes considérables. L’absence de contreparties à ces subventions autorise les capitalistes à faire ce qu’ils veulent de l’argent du contribuable, mais visiblement, l’investissement ne fait pas partie de leurs plans.
Pour le patriotisme économique et le « Made in France »
...
l’Etat peut agir via les marchés publics (en passant commande aux entreprises établies en France), mais aussi via une série d’écluses protectionnistes, le temps de concevoir les produits et d’amortir les investissements. Sur ce terrain aussi, la transition écologique peut être un thème privilégié, de même que les autres industries de pointe comme le numérique, les biotechnologies ou l’intelligence artificielle. Une partie de l’argent jeté par les fenêtres du CICE pourrait être affecté à ces politiques.
Abolir l’article 63 du Traité européen
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C politique S10 : Gilets jaunes : la guerre souterraine entre mouvements d'ultra gauche et d'ultra droite
diffusé le dim. 17.02.19 à 18h35 disponible jusqu'au 19.03.19 politique - 77 min - tous publics
présenté par : Karim Rissouli
Karim Rissouli, entouré de Camille Girerd, Thomas Snégaroff et ... style="font-family: 'Arial',sans-serif;">Luc Hermann, propose de revenir sur les temps forts de l'actualité en présence d'un invité fil rouge. Invitée fil rouge : Dominique Schnapper, sociologue, auteure de « La citoyenneté à l'épreuve » (Gallimard) et « L'Abécédaire de Raymond Aron » (ed. de l'Observatoire). En Coulisses : La bataille des ultras C Politique vous emmène dans les coulisses de ces mouvements d’ultra gauche et d’ultra droite qui se sont affrontés en marge des manifestations des Gilets jaunes. Qui se cache derrière ces groupuscules ? Reportage à Lyon, théâtre de violents affrontements la semaine dernière, et décryptage en plateau avec Camille Girerd. Sur le terrain : La marche du RIC Acte XIII du mouvement des Gilets jaunes ce samedi. Leur revendication principale : le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne. Certains Gilets jaunes ont donc commencé une grande marche qui part de plusieurs villes de France et qui doit tous les mener à Paris le 17 mars prochain. Maxime Darquier était sur le terrain samedi au coup d’envoi de cette marche à Marseille. Qui est Ismaël Emelien, l’ancien bras droit d’Emmanuel Macron qui a démissionné cette semaine ? C’est l’autre actu de la semaine : la démission d’un homme de l’ombre mais qui était considéré comme l’homme le plus influent dans l’entourage du président, son plus proche conseiller : Ismaël Emelien. Le stratège d’Emmanuel Macron, 31 ans seulement, n’a quasiment vu aucun journaliste depuis l’élection du président. Mais cette semaine, il a choisi une journaliste du Point pour annoncer sa démission. La femme qui l’a rencontré, Laureline Dupont, est l’invitée de C Politique.
Et la suite : https://www.youtube.com/watch?v=FaoM6pxYybQ
TRANSCRIPTION :
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la presse n'était pas neutre après guerre / choha génocide contre les juifs, antisémitisme ... grande marche du RIC
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À la veille de l’acte XIV des gilets jaunes, où va le mouvement ? Le militant écologiste et altermondialiste, Patrick Farbiaz, qui vient de publier « Les Gilets Jaunes » aux éditions du Crocquant, est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur les gilets jaunes et la social-écologie
« C’est un mouvement social-écologique de masse. »
« Y’a une écologie libérale et une écologie des pauvres et cette écologie des pauvres a été théorisée en Amérique latine où les gens se battent pour leur survie. »
« On est en train de voir surgir des profondeurs du peuple, un mouvement de masse qui pose la question du droit à l’existence qui est une question profondément écolo. »
« Au-delà des revendications, il y a un aspect de désobéissance civile. »
« La fraternité des ronds-points, les écologistes l’appellent le convivialisme. »
Sur l’éco-socialisme
« Je ne suis pas éco-socialiste. Je suis de l’écologie sociale. »
« Faire un copier/coller entre l’écologie et le socialisme n’a pas beaucoup de sens. »
« Les crises sont à la fois sociales et écologiques. Ce sont des crises qui sont totalement liées. »
Sur les suites du mouvement des gilets jaunes
« Je pense que ce mouvement prend ses racines dans la révolution française. »
« Pour les européennes, il y aura peut-être une liste - surtout si elle est soutenue par le mouvement cinq étoiles en Italie -, mais elle ne sera pas représentative des gilets jaunes. »
« L’intérêt des gilets jaunes c’est aussi que le spectre est extrêmement large : il y a effectivement des fascistes et il y a effectivement des militants d’extrême gauche mais 80/90% de ce mouvement s’est fait par des primo manifestants, par des gens qui simplement se battent pour leur survie. »
Sur la thèse de Christophe Guilluy (France périphérique)
« Christophe Guilluy a repéré un point extrêmement important dans ce mouvement c’est que ceux qui ont débuté ce mouvement, c’est des gens qui ont été piégés socialement dans les zones périurbaines. » ça veut dire que 70 à 80% de leur budget est contraint par le remboursement des traites - souvent les petits pavillons -, par le transport - ça a été la question de l’éco taxe -, et puis la question de la précarité énergétique - parce qu’il faut payer le fuel. »
« C’est une population qui a cru au slogan ‘vous pouvez choisir votre vie’ qui a été celui de Macron mais aussi de beaucoup d’autres libéraux depuis les années 80. »
« C’est une population qui n’était jamais apparu dans les radars qui est une population prolétaire à tous les niveaux et elle émerge comme une force nouvelle. »
« Les gens se sentent d’abord solidaires en tant que bloc populaire et ceux qu’ils identifient comme l’ennemi, c’est le bloc bourgeois. »
Sur la mobilisation des quartiers populaires
« Il y a une multiplication des collectifs sur Paris et la région parisienne donc ça commence à évoluer. »
« Quand vous écoutez les jeunes des quartiers, ils n’ont pas la mémoire courte : il disent qu’il n’y avait personne pour nous aider en 2005 lorsqu’il y avait les émeutes. Ils l’avaient dit déjà au moment de Nuit Debout. »
« Ce que je trouve formidable dans ce mouvement, malgré la pression des médias, malgré la présence de groupe fascistes avérée, il n’y a pas de stigmatisation ni des banlieues, ni des immigrées à l’intérieur, ça n’est pas une question qui est posée par le mouvement - ou alors de façon extrêmement minoritaire. »
« La question de l’unité du bloc populaire est posée par les gilets jaunes parce qu’ils posent massivement la question sociale mais elle n’est pas posée encore politiquement et c’est ça qui fait la force de Macron. »
« Ce qui fait la force de Macron c’est qu’il a unifié le bloc bourgeois. »
Sur la contradiction entre revendications des gilets jaunes (plutôt de gauche) et la percée dans les sondages du RN
« Il faut constater qu’il y a une antériorité du RN et de Marine Le Pen sur la question de l’antisystème et les gilets jaunes se sont construits dans cette idée de l’antisystème. »
« Il faut aussi reconnaitre qu’il y a une crise de la gauche qui est à la fois assimilée au quinquennat de François Hollande et en même temps dans sa fraction des Insoumis, le populisme de gauche, théorisé par Chantal Mouffe, à travers l’incarnation d’une personne, ne fonctionne pas. »
« Ce qui est préoccupant c’est que, à gauche, il n’y a pas d’alternative. »
« Ce qui est notable dans les sondages, c’est que Macron est en train de se renforcer. Il consolide le bloc bourgeois. Il bouffe la droite libérale classique. »
« Notre rôle, c’est d’arriver à construire un bloc populaire. »
« On est dans une période absolument historique, et le mouvement des gilets jaunes est en train de recomposer le paysage politique, beaucoup plus fortement que ne l’a fait Nuit Debout. »
« On vit avec les gilets jaunes, un nouveau mouvement de cette résistance contre la mondialisation capitaliste. »
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Actualités et politique
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Un retour au réel. Voilà ce que les « gilets jaunes » sont depuis trois mois : un retour des classes populaires dans le débat public, dont elles avaient été consciencieusement chassées. Cette exclusion des classes populaires du champ politique, les tenants de l’ordre néolibéral l’ont pensée, théorisée. L’ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn l’écrivait noir sur blanc dans son livre La Flamme et la Cendre (Grasset, 2002 ) : « les couches sociales regroupées dans le terme générique d’“exclus” ne votent pas pour (la gauche), pour cette raison simple que, le plus souvent, elles ne votent pas du tout. Au risque de l’impuissance, (la gauche) se voit dans l’obligation de trouver à l’intérieur d’autres catégories sociales le soutien suffisant à sa politique. »
Dix-sept ans plus tard, cette résurgence des classes populaires fait peur, elle fait peur aux élites, sous les fenêtres desquelles les « gilets jaunes » manifestent, comme le montre la carte publiée par Le Monde diplomatique. Une carte des « lieux de pouvoir à Paris » qui a suscité des cris d’orfraie
...
Alors que la gauche part plus que jamais divisée vers les élections européennes, les députées insoumise et communiste dévoilent leur initiative commune pour « tracer la voie » : le Fil.
Gauches
Vos réactions (16)
« Passerelle, cohérence, invention ». Voilà le triptyque du "Fil des communs", une initiative commune des députées insoumise et communiste Clémentine Autain et Elsa Faucillon – par ailleurs co-directrices de la revue Regards.
...
l’analyse suivante : « L’esprit public se meurt, les inégalités sociales et territoriales explosent. […] Dans ce moment où le brun a le vent en poupe à l’échelle internationale, notre capacité à tenir tête et à affronter les droites dures est clairement posée. » D’où la nécessité de « travailler, encore et toujours, pour imaginer des réponses renouvelées. Le fil permet de tisser, et donc de créer ».
Avec le Fil, Clémentine Autain et Elsa Faucillon entendent « contribuer à cet effort de mise à jour, d’invention » à gauche, avec une « obsession » : « La cohérence des combats contre les oppressions, dominations, aliénations ».
Elles assurent vouloir « mener tous [l]es combats » :
« Entre les travailleurs qui se suicident au travail et les migrants qui peuvent mourir en traversant la Méditerranée, entre les précaires victimes de la dérégulation économique et les femmes victimes de violences, entre la lutte pour l’emploi et la préservation de l’environnement, entre le combat contre le racisme et la défense des droits LGBTI, nous ne choisissons pas. »
...
Sandra Regol : « L’écologie, c’est l’avenir de la gauche et il serait temps que les autres partis s’en aperçoivent »
Européennes : à quoi joue Europe Ecologie Les Verts ? Quelle stratégie, pour quelle Europe ? EELV est-il de gauche ? Quel regard sur la politique écologique du gouvernement ? La porte-parole d’EELV, Sandra Regol, est l’invitée de #LaMidinale.
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Au programme de l'Autre 20h, présenté par Yanis Mhamdi :
▶ UN P’TIT COUP DE BOURBON - MACRON : L’ORDRE PAR LA PEUR
Par Serge Faubert
▶ FACE CAM - UNE COLLECTE DE LIVRES POUR LE ROJAVA
Par Yunus et Ebru
▶ LA GRANDE H. - L’HISTOIRE DES GAUCHES - PEUPLE, RÉPUBLIQUE, LUTTE DES CLASSES, DE LA RÉVOLUTION À NOS JOURS
Avec Jean-Numa Ducange
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Actualités et politique
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ndlr :
- analyse historique avec mise en perspective du présent des forces de gauche en europe et amérique => valoriser ACT
Politique Gauche
Habitué à louvoyer sur la laïcité, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a confié le cours de son école de formation sur le sujet à Henri Peña-Ruiz. Celui-ci s'est employé à démonter méthodiquement certaines thèses portées à l'intérieur même de la France insoumise.
Dans le contexte de crise interne qui agite la France insoumise (LFI), la moindre initiative devient un signal politique. Le cours donné par l'école de formation du mouvement le mardi 4 décembre était-il un nouveau virage significatif ? Il constitue en tout cas le dernier épisode d'une série d'indications contradictoires envoyées par LFI sur l'enjeu de la laïcité. Et diffuse un message d'une tonalité fort différente de celle des dernières semaines.
Les communautaristes ont le vent en poupe
A l'origine, le mouvement issu du Parti de gauche s'est avancé avec une ligne résolument républicaine et sans ambiguïté : le programme L'avenir en commun met en avant des propositions "à l'offensive sur la laïcité" couplées à une volonté de "combattre tous les communautarismes et l'utilisation politique des religions". C'est cette ligne qu'a porté avec conviction Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle de 2017. Mais LFI, mouvement "gazeux" qui agrège plusieurs formations et personnalités politiques d'horizons divers, compte également des partisans d'une vision fort différente de la laïcité. La figure la plus identifiée est Danièle Obono : proche de certains membres du Parti des indigènes de la République (PIR), la députée de Paris est opposée à la loi de 2004 sur l'interdiction du port de signes religieux à l'école. Dans le média anglais Counterfire, elle a écrit que depuis 20 ans, "le concept de laïcité inscrit dans la Constitution et la loi de 1905 ont principalement été utilisés contre les musulmans". Le mouvement Ensemble, affilié à LFI (la députée Clémentine Autain en est membre), se dit lui favorable à l'abrogation de la loi de 2004. Bref, si la ligne laïque a le dessus en matière de programme à LFI, plusieurs cadres défendent des convictions à l'opposé.
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De surcroît, les dernières semaines ont indiqué que la voix du camp communautariste portait davantage à LFI que durant la présidentielle. Un groupe de militants du 18e arrondissement de Paris, en pointe sur les sujets de laïcité a ainsi été exclu de la plateforme numérique de la France insoumise pour avoir organisé une réunion sur l'entrisme islamiste dans le milieu syndical. Dans leur courrier adressé à Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, les membres du groupe dénoncent "la complaisance de la direction de la FI avec [des] groupes islamistes". Peu après leur exclusion, c'était au tour des cadres Djordje Kuzmanovic et François Cocq, aux positions notoirement laïques, d'être écartés de la liste LFI aux européennes. Le premier a pris la décision de quitter définitivement le mouvement. Dans une tribune à Marianne, il dénonce les choix stratégiques de LFI qui ont d'après lui laissé "s’installer une approche quasi communautariste, proche du modèle anglo-saxon et profondément contraire au républicanisme français".
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Les thèses antilaïques méthodiquement démontées
Pour le neuvième cours, intitulé "Vive la laïcité", LFI a choisi de mettre en avant deux personnalités : Elliott Aubin, adjoint Insoumis à la mairie du 1er arrondissement de Lyon, ayant participé à la rédaction du chapitre laïcité du programme, est identifié comme comme un des défenseurs de la ligne républicaine au sein du mouvement. Surtout, l'essentiel du cours est effectué par Henri Peña-Ruiz, philosophe et écrivain, auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité - et par ailleurs contributeur hebdomadaire à Marianne. Pendant plus d'une heure, l'intellectuel s'est livré à une ardente défense de la laïcité mais s'est aussi employé à répondre à tous les arguments prononcés à son encontre… notamment à gauche, et à l'intérieur-même de LFI.
Combat contre une "collusion du religieux et du politique mortifère pour les libertés, mortifère pour l'égalité des êtres humains", défense de la liberté de conscience, de l'égalité des droits, interdiction de "tout privilège pour les religions, l'athéisme ou l'agnosticisme" : le début du cours fait dans le classique, et rappelle les bases du principe de laïcité. Mais très vite Henri Peña-Ruiz s'attaque à quelques "contre-sens" et "malentendus" colportés au sujet de la laïcité, n'hésitant pas à taper fort contre plusieurs thèses défendues dans le camp communautariste.
Première clarification, sur la notion d'islamophobie, très utilisée à gauche, que Peña-Ruiz s'emploie à démonter avec méthode : "Le mot islamophobie ne recouvre pas un délit, il recouvre, étymologiquement, le rejet de l'islam (...). Ce n'est pas un délit. Des croyants vont rejeter l'athéisme, on ne va pas les accuser de racisme pour ça. Il ne faut pas, comme le regrettait Charb, confondre le rejet d'une religion avec le racisme. Utilisons le terme racisme anti-musulman, ce sera clair, univoque, et non pas le mot 'islamophobie' qui est équivoque. Le racisme s'en prend aux personnes, pas aux doctrines. Il est invraisemblable qu'un obscurantisme ait pu faire passer le rejet d'une religion pour un acte de racisme." Un discours laïque offensif, inhabituel dans les rangs de LFI. L'auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité n'hésite d'ailleurs pas à livrer une position claire concernant le port du voile : "Les femmes qui veulent aller tête nue dans la rue pour montrer leurs cheveux et éventuellement séduire n'ont pas à être considérées a priori comme séductrices." En choisissant d'insister sur la pression exercée sur les femmes pour les forcer à se voiler, le philosophe se place aux antipodes de la rhétorique en vogue chez une bonne partie de la gauche, uniquement centrée sur la défense du hijab.
Deuxième mise au point d'importance : la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école, ouvertement critiquée au sein de LFI et accusée par certains d'être une loi anti-musulmans. "Si on la lit bien, au lieu d'en dire n'importe quoi, on voit qu'elle concerne aussi bien la kippa, la croix charismatique que le voile. Alors qu'on arrête de dire que c'est une loi raciste et anti religieuse", cingle le philosophe. "D'autre part les enfants qui sont dans le processus éducatif ne sont pas encore maîtres de leur jugement, donc il est légitime qu'on les protège du prosélytisme religieux ou d'en faire des étendards d'une religion particulière." Ce sujet donne l'occasion à Peña-Ruiz de rappeler que "ce n'est pas parce que la laïcité pose des règles, des limites, et qu'elle distingue des lieux pour la neutralité vestimentaire qu'elle est anti-religieuse."
Piques à Danièle Obono et Ensemble
Suite de l'inventaire du philosophe, bien décidé à démolir une à une les théories du courant "décolonial" : l'assimilation du régime laïc républicain à un "racisme d'Etat". Un rapprochement que Peña-Ruiz juge "insensé", "invraisemblable". "La laïcité a été conquise à rebours de la tradition cléricale, catholico-centrée de l'Ancien Régime. Donc ce n'est pas un produit culturel qui serait propre à la culture de la France, comme certains le disent. (...) Les personnes qui disent cela et qui se prétendent par ailleurs progressistes devraient un petit peu réviser leurs concepts, et s'interroger sur ce qu'ils ou elles disent".
Tout le vocabulaire de la gauche racialiste y passe. La pratique de la non-mixité ? "Je suis très surpris que des gens progressistes parlent de commissions non-mixtes racialement. Utiliser le concept de races à propos des êtres humaines est complètement aberrant." La défense des "racisés" et la dénonciation d'une République universaliste "coloniale" ? "Cet universalisme qui est banni par certains au nom d'une identité culturelle 'racisée', il faut le défendre. Il n'a rien à voir avec le pseudo-universel colonialiste. Ce n'est pas parce que l'universel a été usurpé par les colonialistes qu'il serait colonialiste par essence." De quoi faire sérieusement tiquer Danièle Obono…
Lors de sa leçon, Henri Peña Ruiz s'en prend d'ailleurs frontalement à l'un des maîtres à penser de la gauche communautariste en matière de laïcité : Jean Baubérot, historien et sociologue défenseur d'une "laïcité inclusive". "Arrêtons avec l'idée qu'il y a plusieurs laïcités", peste de son côté Peña-Ruiz. "Quand je lis un livre qui s'appelle 'Les sept laïcités françaises' (écrit par Jean Baubérot, ndlr), je me précipite sur ce livre et je lis 'laïcité concordataire' : c'est un cercle carré (...). Quand on ajoute des adjectifs, quand on va chercher plusieurs laïcités, le but est toujours le même : invalider, relativiser un idéal." Dans un entretien à la revue Ballast accordé l'an dernier, Danièle Obono déclarait justement "préférer Jean Baubérot à Henri Peña-Ruiz", mais c'est au second que la France insoumise a décidé de donner tribune pour enseigner la laïcité à ses militants. Le signe que, malgré plusieurs signaux alarmants et une division interne évidente, le camp républicain n'a pas encore dit son dernier mot au sein du mouvement populiste de gauche.
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des exemples, une opposition de type : Jean-Pierre Chevènement contre Clémentine Autain ; Christophe Guilly contre Éric Fassin, etc.
TAGS : Chantal Mouffe Ernesto Laclau France insoumise Gramsci hégémonie Podemos Populisme première gauche rouge brunisme volonté collective
Auteur
Stéphane François
Politiste, historien des idées, chercheur associé, École pratique des hautes études (EPHE)
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En France, il y a deux grandes formations populistes : le Rassemblement national (Jean‑Marie Le Pen excellait dans cet exercice) et La France Insoumise. D’ailleurs, cette dernière formation met en avant des théoriciens du populisme, en l’occurrence d’un populisme de gauche : Chantal Mouffe et Ernesto Laclau.
Le populisme est divers, d’où la difficulté d’en cerner les contours : son expression dépend du lieu où il est né, elle est liée à l’histoire du pays dans lequel il se développe. En outre, ce terme est abondamment utilisé comme disqualifiant –, ce qui ne facilite pas sa compréhension.
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Invités :
Laurence de Cock, historienne
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Yazid Arifi, candidat France Insoumise (suppléant) aux législatives en 2017, membre du Collectif des Citoyens Souverains
Eric Fassin, sociologue, auteur de "Populisme, le grand ressentiment"
Bastien Faudot, porte-parole du MRC
La naissance en Allemagne d’un courant politique de gauche appelant à réguler l’immigration, aura suffi à rallumer la guerre des gauches dans notre pays. A nouveau la France Insoumise se retrouve sous le feu des critiques de la quasi totalité des autres forces progressistes. Aujourd’hui certains évoquent un risque de régression populiste des mouvements émancipateurs, tandis que se lancent des appels de personnalités pour exiger l’accueil inconditionnel des migrants. Cet été pourtant, le pouvoir macronien a fait voter la loi la plus dure qu’un gouvernement de la 5ème République ait promulgué contre l’immigration, mais la gauche semble plus préoccupée par ses propres dissensions.
L’immigration sera-t-elle à nouveau le sujet interdisant tout rassemblement ? Faut-il abandonner la question du contrôle des flux migratoires aux droites extrêmes qui pointent désormais partout en Europe ? Jusqu’à quand laisserons-nous la Méditerranée se transformer en cimetière marin ?
Voici quelques-unes des questions qui seront abordées dans cette nouvelle édition de « Vraiment Politique », le grand live mensuel de la rédaction du Média.
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Actualités et politique
294 commentaires
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Guillaume TANNEUX
Guillaume TANNEUX
il y a 1 mois
Pourquoi toutes les forces de gauche sont tombés sur Jean-Luc Mélenchon et ses déclarations vous demandez ?
Parce que lui et la France Insoumise ont pris le leadership de la gauche et ceci leur pose problème. Il profite donc de la moindre aubaine pour pouvoir le descendre.
C’est aussi simple que ça. Et leurs critiques sont intellectuellement malhonnêtes, car ils savent pertinemment que ni le candidat, ni le mouvement la France Insoumise sont racistes ou nationalistes.
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Place publique est un nouveau mouvement politique, qui tiendra son premier meeting le 15 novembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis). À la veille de ce premier rendez-vous public, nous recevons plusieurs de ses initiateurs dont Raphaël Glucksmann (essayiste), Claire Nouvian (militante écologiste) ainsi que Thomas Porcher (économiste).
269 commentaires
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thomas mang
il y a 4 jours (modifié)
Quand les petits bourgeois sentent qu'ils vont aussi se faire tondre par Macron mais qu'il ne veulent pas lutter avec les pauvres et les précarisés.
Pour se défendre ils créent leur mouvement en mode "on veux rassembler tout le monde mais sans aller vers les autres", "quand seuls les pauvres et les bronzés étaient dans la merde ça pouvait aller mais là on est aussi dans la merde donc faut pas déconner (mais sans les pauvres et les bronzés...)", "ensemble c'est sans les autres"...
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Dan Krasela
il y a 5 jours
Si vous avez aimé vous faire envaseliner par le PS vous adorerez Place Publique. Un magnifique ramassis de bobo qui se pensent "de gauche". Et quel meilleur endroit que Mediapart pour tenir le crachoir ! Les grands esprits se rencontrent LOL Bon allez moi je vous laisse vous tirer mutuellement sur la nouille pendant que les gens "d'en bas" sont au bord du gouffre. Continuez à ne rien faire, vous faites ça très bien.
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TheNeon
il y a 4 jours
La gauche bobo idéale pour mediapart
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val denfer
il y a 4 jours
La méthode de travail pour la construction du programme telle que décrite par C Nouvion vers la mn 46 c'est du copié collé FI. Certains pamis vous ont-ils seulement pris la peine d'aller explorer le site et les livrets programmatiques ? Je veux bien être "bienveillante" mais là ça m'agace. Putain on perd le temps qu'on n'a pas... c'est dingue.
Source :
https://www.mediapart.fr/journal/france/141118/quoi-va-servir-le-mouvement-place-publique/
Mots-clés : Claire Nouvian gauche française Place publique Raphaël Glucksmann Thomas Porcher
vidéo aussi à
https://www.youtube.com/watch?v=fWLpUoJBA8w&feature=youtu.be
Le mouvement des gilets jaunes contre la hausse des carburants prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Plus de 700 blocages, opérations escargot et rassemblements sont annoncés le 17 novembre. Si les initiateurs assurent n’être affiliés à aucun parti politique, l’extrême-droite tente de récupérer le mouvement. Face à ce risque d’instrumentalisation, des syndicats et associations environnementales appellent aussi à se mobiliser, en défendant une transition écologique et sociale, avec des mesures de justice fiscale et sociale immédiate ainsi que des propositions sur le long terme. Tour d’horizon des appels et propositions.
Tout est parti d’une pétition réclamant « une baisse des prix du carburant à la pompe ». Créée le 29 mai par Priscilla Ludosky, une automobiliste en colère, la pétition a depuis recueilli plus de 835 000 signatures. Priscilla Ludosky dresse plusieurs pistes comme la mise en place d’un « système permettant aux employés de travailler depuis leur domicile afin de limiter la circulation des travailleurs » ou l’allocation d’aides aux entreprises afin qu’elles s’installent en banlieue et en province, ce qui permettrait de désengorger les grandes villes et limiter les longs déplacements en voitures.
En parallèle à cette pétition, deux chauffeurs routiers trentenaires originaires de Seine-et-Marne, Eric Drouet et Bruno Lefevre, ont lancé un appel à bloquer les routes de France le 17 novembre (voir l’événement facebook) [1]. « Nous ne somme pas anti-écolo », précise Eric Drouet dans une vidéo. « Ce mouvement est un mouvement contre la taxation abusive à tout point. » Ces dernières semaines, de nombreux collectifs et événements se sont créés dans toute la France. Le site www.blocage17novembre.com dresse une carte de l’ensemble des blocages prévus (voir en bas d’article)
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