Clés : Amérique du Nord ; Capitalisme ; Démocratie ; Discriminations ; International
Spécialiste de l'histoire des États-Unis, Nicolas Martin-Breteau revient sur la vague de protestation déclenchée par le meurtre de George Floyd. La mobilisation, qui est puissamment soutenue par le mouvement Black Lives Matter né en 2013, a un recrutement dans la population et une portée politique beaucoup plus larges que n'en ont d'habitude les émeutes régulièrement déclenchées, depuis très longtemps, par le racisme que subissent les Noirs au "pays de la liberté". Se trouve remis en cause l'ensemble du système économique et social états-unien, caractérisé par les inégalités radicales et le dénuement où se trouve reléguée une grande partie de la population (noire, mais pas seulement loin de là).
Connue / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1275103231782379520
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Le Média @LeMediaTV · 22 juin
SOULÈVEMENT AUX ÉTATS-UNIS : DE L'ANTIRACISME AU SOCIALISME ?
Spécialiste de l'histoire des États-Unis, @NMartinBreteau revient sur la vague de protestation déclenchée par le meurtre de #GeorgeFloyd. #BlackLivesMatter - 5 - 20 - 34
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Critique des médias ; Discriminations ; Répression
Dans les médias français, le vaste mouvement américain de dénonciation des violences policières racistes suite au meurtre de George Floyd par un policier fait l’objet d’un traitement qui peut étonner. On est surpris d’entendre des affirmations et des termes (“tué par un policier”, “violences policières”, “une police rongée par le racisme”) qui ne seraient pas prononcés, ou avec mille prudences et conditionnels, dans des situations françaises pourtant similaires.
On se rappelle aussi de la manière dont les médias français, tout en fustigeant les dégradations lors des manifestations de Gilets Jaunes, avaient d’emblée considéré comme évident que, dans les manifestations pro-démocratie à Hong-Kong, casser du mobilier urbain était, sinon légitime, du moins compréhensible.
Mais il y a pire encore que ce deux poids, deux mesures : dans les talk-shows sur les chaînes d’info en continu, on est carrément dans le déni total. Les intervenants commentent la mort de George Floyd, ou les événements américains en général, de la même façon qu’ils commentent les bavures meurtrières en France : “il n’y a pas de violences policières à proprement parler”, “c’est un fait divers tragique”, “la victime avait une santé fragile”, “elle avait commis des actes de délinquance”, “le racisme, s’il y en a, concerne des cas isolés, juste quelques pommes pourries dans le panier”.
Dans tous les cas on refuse de faire l'analogie avec ce qu’on a pu voir, qu’on voit encore en France (comme dans l’affaire Chouviat), sur les violences policières en général, sur les violences policières racistes en particulier.
Donc : deux pays occidentaux, deux hommes noirs d’origine populaire [George Floyd et Adama Traoré], deux institutions en charge du maintien de l’ordre, deux disparus et une même stratégie d’asphyxie. Pourtant : mettre en relation les deux drames ne vient pas à l’esprit de la presque totalité des commentateurs médiatiques et politiques hexagonaux, si prompts à dénoncer, main sur le cœur comprise, les exactions policières nord-américaines. « La France n’est pas les États-Unis » (Joseph Andras et Kaoutar Harchi, dans une tribune pour Regards)
Ce rapprochement était explicitement fait par les participants à la manifestation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama :
Rassemblement historique et massif pour dire stop à l'impunité policière
Une marée humaine a convergé ce mardi vers le tribunal de grande instance de Paris, à l’appel du comité vérité et justice pour…
En effet, pourquoi ne pas affirmer qu'il y a aussi dans la police française des problèmes de violence et de racisme, qui ne se réduisent pas à des cas isolés ?
Lors du mouvement des Gilets Jaunes, la mobilisation avait fini par imposer le thème des violences policières dans des médias mainstream qui rechignaient à mettre en avant des images que manifestants et usagers des réseaux sociaux connaissaient pourtant depuis des mois.
Mais l’élément déterminant qui a fait progresser la conscience de l'existence de violences policières dans l’opinion publique, c’est l’exposition à ces violences de sphères des plus en plus larges de la population. Car en 4 ou 5 ans, à l'occasion de mouvements sociaux, nombreux sont ceux - étudiants, retraités, militants écologistes, Gilets Jaunes - qui ont expérimenté ce que connaissent bien les habitants des quartiers populaires issus de l'immigration : les humiliations, les provocations, l'arrestation arbitraire, voire le passage à tabac. En effet on a vu se développer ces dernières années en manifestation de nouvelles pratiques de maintien de l'ordre : contacts physiques avec les manifestants, arrestations ciblées, enfermement dans des nasses, recours à des unités mobiles non formées au maintien de l'ordre (les BAC), utilisation massive d'armes mutilantes. Ces pratiques ont ceci de particulier qu'elles ont d'abord été développées et testées sur des populations considérées par l'Etat comme subalternes : jeunes de banlieues, supporters de foot, ZADistes (voir cet article du site Désarmons-les). David Dufresne le résume ainsi :
Une partie de la population française découvre aujourd'hui ce qui était à l'œuvre dans certains quartiers populaires, c'est-à-dire une police cow-boy, une police en toute impunité. C'est le fruit de politiques du ministère de l'Intérieur qui, depuis le début des années 2000, a mélangé complaisamment CRS, gendarmes mobiles, BAC dans les quartiers pour les "sécuriser". Cela entraîne un transfert d'habitudes, d'armement, de techniques, de vision du monde, et on en arrive là. (sur France Info, novembre 2019)
Dans le cas des Gilets Jaunes, les violences policières ont non seulement joué un rôle structurant dans le mouvement, façonné son identité et renforcé sa détermination, mais aussi fondé des rapprochements avec des luttes pourtant assez éloignées a priori (comme la jonction avec le comité Vérité et justice pour Adama). Partout les hommes en bleu viennent briser les luttes : cheminots, gilets jaunes, soignants, écologistes, collectifs de sans-papiers, etc. Divers mouvements sociaux se découvrent donc une adversité commune : la violence d'un Etat au service du capital et son bras armé, la police.
Les violences policières semblent agir comme un catalyseur de la convergence des luttes, réalisant par le bas ce que les partis de gauche n’ont pas réussi à faire : rapprocher les catégories les plus précaires du prolétariat (travailleurs ubérisés, sans-papiers), le mouvement syndical traditionnel, les nouveaux mouvements écologistes, et les franges basses des classes moyennes précarisées elles aussi, qui tous affrontent une même violence de classe, sous des visages différents : racisme ou xénophobie, antisyndicalisme, mépris de classe, sexisme.
On a vu, sur les Champs-Elysées, des "gilets jaunes" applaudir des black blocs. Pas en décembre, mais en mars. Ça montre une évolution. Ça veut dire qu'ils étaient prêts à discuter de l'utilité ou non d'utiliser la violence comme un geste politique, ce qui n'était pas du tout envisageable au début du mouvement, en novembre 2018. Il y a donc des prémices de convergence. Durant l'occupation du centre commercial Italie 2, où je suis allé début octobre, il y avait vraiment une convergence entre certains "Gilets Jaunes", le comité Adama Traoré, Extinction Rebellion et des anars. Evidemment, la grande crainte, d'un point de vue policier et du pouvoir, c'est la convergence. Et j'ai le sentiment que peu à peu, il y a des points de contact. (David Dufresne)
D’où, peut-être, l’empressement de Christophe Castaner à lâcher du lest dès les premières manifestations s’inspirant du soulèvement américain. Car le contexte social, économique et politique est particulièrement tendu pour un exécutif qui souffre d'une absence totale de légitimité, tout comme son projet néolibéral.
Pourtant, après la crise sanitaire, le capitalisme compte bien reprendre son cours momentanément interrompu, et va chercher à reconstituer ses forces en exigeant du corps social des efforts drastiques. Les autorités anticipent dès lors une résistance sociale. Le débat sur les violences policières tombe mal : il affaiblit la légitimité de la police, sur laquelle se repose un pouvoir fragilisé ; il fédère des luttes, là où l'Etat préfèrerait affronter des colères éparpillées. Le gouvernement a donc intérêt à ne pas laisser la question des violences policières s’installer dans le débat public.
Les grands médias jouent parfaitement le jeu, en niant le problème, ou en en proposant un cadrage faux ou superficiel :
D'abord en effrayant l'opinion publique avec l'idée de collusions secrètes, proches de l'entreprise terroriste, en tout cas participant d'un piège identitaire, tel ce journaliste sur LCI, qui laisse entendre sans rire que le slogan "Black lives matter" est problématique car focalisé sur les noirs (“ce n’est pas toutes les victimes").
Ensuite, en relayant cette rhétorique qui consiste à se débarrasser d'un problème en décrétant qu'il n'existe pas. “Il ne peut y avoir ni racisme, ni violences policières puisque nous sommes en République, et que la République ne tolère ni racisme ni violences.” Les bras nous en tombent face à cet argument de l’universel décrété. Frédéric Lordon confiait déjà son agacement face à un sophisme similaire :
De Lallement, Morvan (ex-DGPN), Jullien (directrice IGPN) à Macron et Philippe (mais sans passer par Castaner dont le grelot ne rend du son qu’agité au Macumba), c’est la même idée obstinée, le même entêtement buté, dernier rempart justificateur à quoi il faut impérativement tout accrocher pour que tout ne sombre pas dans l’indignité pure. « L’État détient le monopole de la violence légitime ». Il s’ensuit 1) que toute autre violence est illégitime et 2) que la violence d’État n’est jamais illégitime — puisqu’elle est légitime. On en est là de la « réflexion »… Alors il ne peut pas y avoir de « violence policière », puisque la police est l’État et que la violence d’État est légitime. Voilà le fond de casserole incrusté, qui sert de pensée à ces individus. On peine pourtant à croire que quiconque puisse voir un argument sérieux dans une pure pétition de principe, démonstration entièrement circulaire qui présuppose ce à quoi elle veut aboutir. (janvier 2020)
Enfin, en se contentant, sur la question des discriminations et du racisme, soit d’une négation des faits (alors que certains ne font plus débat), soit en se limitant à une interprétation seulement morale et individualisée : il y a des policiers racistes, il n’y a pas de problème structurel, pas de climat d'impunité généralisée entretenu par le laxisme de l'institution. Affirmation dont la pertinence se mesure à l’intensité de nos rires (jaunes) lorsqu’un officiel indique que “l’IGPN a été saisie”.
Même si on n’attend pas de médias généralistes qu’ils nous renseignent sur la subtilité des débats universitaires, on est en droit d’attendre qu’ils nous éclairent sur ces nouveaux termes, scientifiques ou militants, qui sont mis en circulation (“racisme systémique”, “racisme institutionnel”, “racisés”, etc.).
On aimerait bien également, concernant les violences policières en général, que les grands médias tordent le cou à cette idée que “les policiers sont plus sanctionnés que les autres fonctionnaires”. En effet si les policiers sont très contrôlés et/ou sanctionnés pour des manquements inaperçus du public (par exemple : irrespect pour la hiérarchie, vols de matériel administratif, mais aussi violences dans la vie privée), ils ne sont que très peu sanctionnés pour les usages abusifs de la force en service (ce qui est le plus perçu par le public). On lira sur ce sujet les travaux du sociologue Cédric Moreau de Bellaing.
Malgré cette complaisance médiatique, il semble que la société française, elle, commence à s'apercevoir qu'il y a un problème avec sa police. C’est aussi ce que suggère la chute de la cote de confiance de la police, sans doute liée aux violences lors du mouvement des Gilets Jaunes. On adhère de moins en moins au discours de l'État, de la police, de la droite et de l'extrême droite cherchant à isoler des segments de la population pour les désigner comme ceux sur qui peut s’exercer légitimement la violence : “casseurs” versus “manifestants pacifiques”, journalistes "militants" versus "vrais" journalistes, “ultra-gauche”, “ultra-jaunes”, etc. (Sur la construction médiatico-policière de l’ennemi intérieur, voir cet entretien avec Mathieu Rigouste.)
Tout se passe comme si l'opinion publique acceptait de moins en moins l'idée que lorsqu'il y a usage abusif de la force policière, ses victimes l’ont forcément, d'une manière ou d'une autre, mérité.
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?X7YIsA
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Alors que la question de la police et du racisme se retrouve au coeur du débat public, tant aux Etats-Unis qu’en France, nous republions cette vidéo que nous avions réalisée avec la philosophe Elsa Dorlin en 2017, à l’occasion de la parution de son livre Se défendre, une philosophie de la violence. Il y est question des origines historiques et coloniales du vigilantisme et de sa continuité jusqu’à nos jours dans la figure du super-héro. Depuis cette généalogie, on saisit mieux pourquoi la police a toujours été un scandale.
Pour voir d’autres vidéos d’Elsa Dorlin :
Suffragistes et Ju-Jitsu.
Généalogie du krav maga
_Black Panthers : Le bon sens et l’autodéfense
_Retourner la violence, restaurer le monde
Connu / https://twitter.com/pretalemploi/status/1270455150864408577
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Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi
Alors que la question de la police et du racisme se retrouve au coeur du débat public @lundimat1 republie cette vidéo réalisée avec la philosophe Elsa Dorlin @elsdor
en 2017, lors de la parution de son livre : Se défendre, une philosophie de la violence.
Etats-Unis : Vigilantisme, super-héros et colonialité du pouvoir - Elsa Dorlin [Vidéo]
Pour voir d'autres vidéos d'Elsa Dorlin: Suffragistes et Ju-Jitsu. Généalogie du krav maga _Black Panthers : Le bon sens et l'autodéfense _Retourner la violence, restaurer le (...)
10:38 PM · 9 juin 2020·- 1 Retweet - 2 J'aime
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Clés : Positions Histoire vidéo -> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?6WdNSw
Clés : Discriminations ; Répression
Treizième épisode de notre module d’actu bi-hebdomadaire, diffusé aussi les vendredis, et on va parler de ce paradoxe. Au sommaire :
- la rue, qui est parvenue à lever de fait l’interdiction des rassemblements publics de plus de dix personnes, en imposant au pouvoir les manifestations antiracistes qui se sont déployées massivement ce week-end dans les grandes villes de France, en écho à un mouvement mondial ;
- la multiplication des signaux rendant impossible la réfutation des violences policières en France, notamment avec la sortie du rapport annuel du Défenseur des droits, Jacques Toubon, et de celui de l’IGPN qui évoque une augmentation importante (+41%) des saisines pour violences volontaires entre 2018 et 2019 ;
- la sortie du silence d’Emmanuel Macron, obligé de communiquer sur les faits récurrents qui éclaboussent sa police ;
- les polémiques qui déchirent une partie de l’opinion sur les réseaux sociaux, quant au regard à porter sur le mouvement “Black lives matter” et ses expressions en France. Mascarade au service “de l’agenda de guerre raciale du milliardaire et spéculateur américain d’origine hongroise, George Soros” ? Opportunité historique d’articuler des combats - la lutte contre le racisme et contre les inégalités - qui, bien posés, sont forcément complémentaires ? Et si les Français, qui ont beaucoup de choses à se dire, se parlaient franchement pour avancer ensemble ?
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1270279470352527361
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Le Média @LeMediaTV · 19h "#BlackLivesMatter est une opportunité historique d’articuler des combats - la lutte contre le racisme et contre les inégalités - qui, bien posés, sont forcément complémentaires."
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Transcription : ... penser "articulation des luttes" et non pas convergence ++ ...
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"Black lives matter. Les vies noires comptent. Proclamer la valeur de ces vies si dévalorisées partout dans le monde, y compris en Afrique, au bout de six siècles d’un capitalisme prédateur, c’est affirmer aujourd’hui et ici la primauté de la vie sur le profit. Black lives matter (les vies des noirs comptent). Me Too. Ces slogans crient, au coeur de notre monde où les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, la puissante aspiration de milliards d’êtres humains à la liberté, à l’égalité et à la fraternité."
.#BlackLivesMatter #Racisme #Nègres
952 commentaires
L'Obs Monde l'Amérique selon Trump Manifestations pour George Floyd
Temps de lecture 5 min
Comme beaucoup de personnalités du monde de la culture et du spectacle, Omar Sy a marché pour dénoncer la mort de George Floyd lors de son arrestation par la police à Minneapolis. Mais il a aussi été la première personnalité à avoir manifesté son soutien à la famille d’Adama Traoré, deux jours après son décès à la gendarmerie de Persan, le 19 juillet 2016. Le comédien n’a jamais cessé depuis d’accompagner Assa Traoré dans sa quête de vérité et de justice. En publiant « Réveillons-nous », il a décidé de prêter sa voix à une cause qui lui tient à cœur, qu’il juge universelle. Il vous invite toutes et tous à le suivre dans une démarche qu’il veut « fédératrice » en signant son appel.
...
Les images des rassemblements « Justice pour Adama Traoré » ce mardi sont impressionnantes de calme et de détermination tranquille. La colère est froide. Elle est maitrisée d’une façon spectaculaire. Les provocateurs de l’extrême droite et de la préfecture de police en sont pour leur honte. La foule a aussi crié « Liberté Égalité Fraternité » et chanté la Marseillaise. Les fachos restent collés à leur réalité : des haineux hostiles au destin commun que le peuple veut se donner malgré les racistes.
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Renault. Déroute écologique et sociale totale
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Chronique enthousiaste : Gilet-jaunisation aux USA
... tout ce qui advient aux USA arrive ensuite chez nous dans la décennie qui suit. Parfois plus vite.
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Aucune alerte, aucune mise en garde n’aura jamais rien produit dans notre pays à part des heures de prêchi-prêcha haineux contre toute forme d’opposition et de dénigrement personnalisé contre les fortes têtes pourchassées sans répit les Jérôme Rodriguez, Taha Bouhafs, Drouet, Dufresne, Wamen et ainsi de suite et pour finir avec Camélia Jordana. Je ne sais comment dire combien cela me désole. Car la suite est écrite. Et ceux qui me lisent savent la lire.
Aux USA, le fil des révolutions citoyennes est resté net : fermentation politique longue depuis Occupy et les Anonymous, évènement fortuit (la mort de Georges Floyd), union sans parti ni représentant, revendication égalitaire (« la vie des Noirs compte »), mobilisation universaliste, non communautaire pour la première fois depuis longtemps, mot d’ordre polysémique fédérateur (« je ne peux plus respirer »). Oui mais voilà : il s’agit des USA et de la première saison de l’après Covid-19. Elle ouvre la crise sociale monstrueuse qui va déferler. Les USA déjà désemparés, inondés de dollars de planche à billets, sans projet collectif, labourés par les socs contraires du petit peuple social et du petit peuple facho. Les USA paralysés par la gélatine du parti démocrate qui a eu la peau de Sanders pour ce néant qu’est Joe Biden. Les USA où les latinos seront dans une poignée d’années la plus importante minorité devant les afro-américains et les beaux blancs protestants. Les USA où le catholicisme sera bientôt la première religion chrétienne du pays modifiant ainsi la matrice spirituelle d’un pays où la religion est sur chaque billet de banque avec la formule « in God we trust ». Les USA et leur dollar bidon, leur État fédéral bringuebalant. Bref, les USA chancelant vont faire vaciller le monde. Trump voudrait interdire les anti-Fas, pendant que des miliciens d’extrême-droite en armes défilent dans les rues. Ils contrôlent ici ou là et les passants, comme nos identitaires dans le métro de Lyon et dans des bus à Lille pendant que les castors pyromanes pérorent loin de toute réalité « faire barrage ! faire barrage ! ».
Les événements nord-américains sont décisifs. Ils nous obligent à faire un point réaliste. Si l’extrême droite « suprémaciste » l’emporte aux USA, ce sera bien autre chose que ce qu’elle a déjà fait en Pologne, Hongrie, Autriche, au Brésil, en Inde ou aux Philippines. Si les nôtres se donnent une expression politique capable d’être majoritaire, tout devient possible dans la civilisation humaine. Ayez grand soin de vous monsieur Bernie Sanders ! L’Histoire ne ferme jamais boutique.
Trahison : le dépeçage industriel continue
Pour certains, le monde d’après c’est pire qu’avant et ça commence tout de suite. Ainsi, en pleine crise sanitaire, l’entreprise américaine General Electric se prépare à trahir une nouvelle fois ses engagements pris devant ses salariés français et le gouvernement de notre pays. Elle a débuté ces dernières semaines des opérations de délocalisations qui annoncent son intention de fermer le site de Belfort. La construction de pièces aéronautiques sont transférées en Hongrie. Les activités de réparation de retors, pour lesquelles l’usine de Belfort est la meilleure du monde, sont délocalisées en Arabie saoudite. Et d’après les syndicats et les élus locaux, la multinationale prépare aussi le transfert de l’assemblage des turbines aux États-Unis. Il s’agit bien un dépeçage en règle du site industriel de Belfort à peine six mois après avoir signé un accord, le 21 octobre 2019, où elle s’engageait à la pérennité de cette usine.
Comble du cynisme, General Electric prend prétexte des conséquences de la pandémie de coronavirus. Selon ses dirigeants, c’est l’absentéisme des ouvriers et la diminution temporaire de l’activité qui les pousseraient à ces décisions. On peine à la croire. Le Territoire de Belfort est l’un des départements les plus touché par l’épidémie, rapporté au nombre d’habitants. Si les ouvriers sont moins allés travailler, c’est avant tout pour respecter des consignes de santé publique, ou parce qu’ils étaient malades eux-mêmes. Mais depuis leurs bureaux aux États-Unis, les chefs de GE préfère les faire passer pour des feignants.
En fait, c’est l’occasion pour la multinationale de finir le travail qu’elle avait commencé l’an dernier. En 2019, elle avait prévu un grand plan social dont l’application serait revenue à condamner la production industrielle à Belfort. Ce plan était déjà la violation de ses engagements de 2015. General Electric avait alors racheté l’entreprise française, Alstom. Le ministre de l’économie de cette époque, Emmanuel Macron, avait donné sa bénédiction. Les deux avaient alors promis la création de 1000 emplois en France en 3 ans, et l’installation du centre européen des turbines à gaz à Belfort. Mais quatre ans plus tard, le plan de GE comprenait prêt de 800 suppressions de postes et le centre européen avait été installé en Suisse.
Les salariés s’étaient mis en grève pour refuser cette condamnation à mort. Deux grandes manifestations auxquelles j’ai participé à Belfort les 22 juin et 19 octobre 2019 ont montré la mobilisation, non seulement des ouvriers mais de la ville et du département tout entier. Des élus de toutes tendances se trouvaient dans les cortèges. Face à ce front uni, General Electric avait fini par faire quelques maigres concessions, sous le patronage du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. L’entreprise américaine s’engageait à réduire à 307 le nombre de départs dans son plan social. Ce qui permettait, selon les syndicats, de conserver une usine viable.
Désormais, la mise à mort de l’Alstom de Belfort est sur la table. General Electric est en train de pratiquer une stratégie de la terre brûlée. La crise économique déclenchée par le krach sanitaire lui a donné le prétexte pour imposer à tous ses sous-traitants de Franche-Comté et Bourgogne une baisse de prix de 20%. Le but est de tuer le tissu industriel de cette région afin d’empêcher un éventuel concurrent de le mobiliser lorsqu’elle sera partie. Il s’agit quand même d’un réseau de 270 entreprises, chacune avec leurs ouvriers qualifiés, leurs savoirs techniques accumulés. Comme le dit le responsable local de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) : « personne ne sait de toutes les façons faire avec 20 points de marge en moins. Cela ressemble à de l’abattage pur et dur ».
Le choc déclenché par la pandémie a fait réaliser, parait-il, à Emmanuel Macron l’intérêt de la souveraineté industrielle. La main sur le cœur, il a promis : « le jour d’après ne ressemblera pas au monde d’avant. Nous devrons rebâtir notre souveraineté ». C’est le moment de joindre les actes à la parole. General Electric nous a menti. Encore une fois. Nous ne pouvons pas laisser une multinationale, pour des raisons financières, détruire le tissu industriel de toute une région. Nous avons besoin de l’Alstom pour produire les turbines qui nous aiderons à réaliser la transition énergétique. Nous en avons besoin pour notre indépendance puisque cette entreprise produit aussi certains composants dans notre porte-avion. J’adjure Emmanuel Macron et Bruno Le Maire de ne pas laisser General Electric nous dépecer encore une fois.
Unité : appels à la pelle
... Elles espèrent aussi l’apparition d’un « leadership naturel » comme dit Éric Piolle, le maire de Grenoble qui a déclaré assumer ce rôle. ... « Sauf-LFI » ayant fait déjà à deux reprises des offres de « front populaire » puis de « fédération populaire », comment expliquer que les divers groupes d’unitaires pourtant divisés s’accordent à ne jamais en mentionner l’existence ni donner un avis sur le sujet ? Toute la comédie de l’unité est dans cette amnésie de commande.
...
En résumé : pour nous, la clarté mobilise davantage qu’elle ne clive. Or la méthode de bien des « unitaires » est à l’inverse
...
l’appel des 18 de « Plus jamais ça » ... une liste de dix points d’initiatives concrètes pour cela pour commencer la discussion https://lafranceinsoumise.fr/2020/05/20/appel-plus-jamais-ca-la-france-insoumise-propose-10-mesures-concretes/ -> le comité « Plus jamais ça » a publié un plan de sortie de crise https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/plus-jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise. Nous l’approuvons. Nous ne le faisons pas pour de raisons diplomatiques. Ni par culte du rassemblement. Nous le faisons parce que nous sommes d’accord avec le contenu. Nous sommes d’accord parce que nous y retrouvons les points que nous avons défendus dans « L’Avenir en commun », dans notre travail parlementaire et dans nos dix propositions. Ça c’est le bon chemin droit et stable sur lequel on peut avancer sans avoir à recompter ses doigts après une poignée de main.
Clés : Amérique du Nord ; Discriminations ; Répression
Comme tous les mercredi, Camille et ses invités du jour l'avocate Caroline Mécary, le journaliste Alexis ainsi que la sémiologue Élodie Mielczareck sont de retour pour un sixième épisode des Masques et la tune ! Pour cette nouvelle émission : "Minneapolis : point de départ d'une révolution ?" nous allons donc discuter de la situation aux USA, ainsi que des rapprochement possibles avec la France, ainsi que d'un gros ras le bol contre le racisme et les violences de la polices de Paris à New-York !
"I can't breathe", "we want justice" "fuck Donald Trump", depuis plusieurs jours, la situation est explosive aux USA. Mais pourquoi est ce que la situation explose ainsi maintenant alors que les meurtres contre la communauté noire aux États-Unis durent depuis longtemps et ont été largement médiatisés aussi ? Qu'est ce qui explique un tel embrasement cette fois ci ? Qu'est ce que ça dit de la société américaine d'aujourd'hui ? Et sur quoi va déboucher ce mouvement de personnes qui semblent très déterminées face à un Donald Trump qui montre les muscles, surenchérit, et envoie l'armée dans les rues américaines contre son peuple ?
Nous tenterons de répondre à ces interrogations, puis nous feront le rapprochement avec la France et un rejet de la police qui dure et crée aussi beaucoup de tension, avec comme point d'orgue le rassemblement pacifique d'hier porte de Clichy en soutien à Adama Traoré.
Enfin, nous parlerons des mots et termes utilisés et de ce qu'ils révèlent. Qu'est ce que la violence ? Est elle légitime ? Qui est légitime à l'utiliser ? C'est quoi un casseur ? Comment le système médiatique et politique qualifie la dissidence pour la disqualifier, bref, nous rentrerons plus dans le fond de la question de la légitimité et de la pertinence à utiliser des méthodes violentes, ou illégales.
Visible aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?wYgdSw / peertube
Vous pouvez retrouver tous les contenus de Théophile Kouamouo en consultant sa page.
Amérique du NordDiscriminationsRépressionTravail
Onzième épisode de notre tour de l’actualité bi-hebdomadaire, diffusé aussi les vendredis.
Au sommaire :
- Focus sur les rues de Maubeuge, où une manifestation historique a eu lieu samedi pour protester contre le plan d’économies engagé par la multinationale de l’automobile Renault. Un plan d’économies qui met en péril l’avenir de l’usine MCA, qui fait vivre Maubeuge et toutes les communes alentour.
- Pleins feux sur la marche des solidarités pour la régularisation des sans-papiers qui a eu lieu à Paris, à l’appel de plusieurs dizaines d’associations.
- Nous revenons sur les émeutes qui se déroulent en ce moment aux Etats-Unis, après le meurtre de George Floyd, un homme noir, par un policier dans la ville de Minneapolis.
- L'inquiétante proposition de loi de Monsieur Ciotti
Nous tentons d’établir des liens entre ces trois événements qui témoignent des colères post-confinement, et nous annoncent peut-être les déchirures du monde qui vient. Leur traitement médiatique, en France, est riche d’enseignements sur les postures et les impostures de nos éditocrates, mais aussi de notre classe politique. Par exemple, à droite et à l’extrême droite, on feint de croire qu’il est rationnellement possible de défendre les travailleuses et les travailleurs de Maubeuge, pris à la gorge par le grand jeu de la mondialisation néolibérale, et de n’avoir aucun égard pour les travailleuses et les travailleurs sans-papiers, qui sont victimes de la même logique de la division internationale du travail, qui est tout simplement plus avancée dans leurs pays d’origine.
En France et aux Etats-Unis, les politiques, que l’on a coutume d’opposer - progressistes d’un côté, populistes de l’autre - ont les mêmes réflexes de stigmatisation et de brutalisation du corps social dès lors qu’ils sont mis à l’épreuve. Et c’est assez instructif de l’observer.
L'inquiétante proposition de loi de Monsieur Ciotti qui vise à rendre illégal le fait le filmer la police en pleine action. Pour signer la pétition contre cette proposition de loi :
https://www.change.org/p/gouvernement-fran%C3%A7ais-refus-de-la-loi-visant-%C3%A0-emp%C3%AAcher-la-diffusion-des-images-de-violences-polici%C3%A8res
->
210 253 ont signé
C dans l'air Violences, émeutes... la grande fracture américaine
diffusé le sam. 30.05.20 à 17h48 - disponible jusqu'au 06.06.20 - magazines - 66 min - tous publics - présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Cette semaine, les États-Unis se sont embrasés. Lundi, George Floyd, un afro-américain de 46 ans est mort suite à son arrestation par la police, qui le soupçonnait de vouloir écouler un faux billet de 20 dollars.
Une vidéo de son arrestation montre un des policiers, Derek Chauvin, le maintenir au sol en appuyant son genou sur son cou. “Je ne peux pas respirer”, répète George Floyd dans cette position, en vain.
La nouvelle du meurtre de George Floyd, puis la publication de la vidéo de son arrestation, ont provoqué énormément d’émotions et de colère chez beaucoup d’Américains. Des manifestations, parfois pacifiques, parfois plus violentes, se sont multipliées dans les jours qui ont suivis. A Minneapolis, dans la nuit de jeudi à vendredi, des émeutes ont éclaté et au cours de celles-ci, un groupe a brisé les vitres et incendié un des commissariats de la ville, qui avait été précédemment évacué.
Le lendemain, la nouvelle, tant attendue par les manifestants, de l’arrestation du policier Derek Chauvin est enfin arrivée. Le policier a été inculpé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire.
Au Minnesota, le policier risque 25 ans de prison pour le premier chef d’accusation. En dix-neuf ans de service, le policier avait fait l’objet de 18 plaintes… Suite à cette inculpation du policier, la famille de George Floyd a parlé d’une “nécessaire mais tardive sur le chemin de la justice”.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Donald Trump a de son côté réagi aux émeutes avec un tweet qui a fait naître une nouvelle polémique : “Quand les pillages commencent, les tirs commencent” (“when the looting starts, the shooting starts”, en version originale). Twitter a décidé de limiter la visibilité de ce tweet et d’enlever la possibilité pour les utilisateurs de le partager ou d’y répondre. “Ce tweet est contraire à nos règles sur l’apologie de la violence”, a expliqué Twitter, “il porte le risque qu’il puisse inspirer d’autres actions violentes”.
En parallèle de sa querelle avec le réseau social, Donald Trump continue de s’en prendre à son ennemi favori : la Chine.
Lors d’une conférence de presse organisée hier dans les jardins de la Maison Blanche, le président américain a annoncé qu’il demandait à son gouvernement “de lancer le processus d'élimination des exemptions qui accordent à Hong Kong un statut spécial”.
La Chine n’a selon lui “pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong-Kong”.
Au cours de la même conférence de presse, Donald Trump a annoncé qu’il sortait les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’OMS et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, a déclaré le président américain.
Quelles peuvent être les conséquences d’un retrait des États-Unis de l’OMS ? A quoi joue Donald Trump avec la Chine ? Toujours lourdement touché par le coronavirus, le pays est-il au bord de la rupture sociale ? Comment éviter qu’un drame comme le meurtre de Georges Floyd se reproduise ?
Invités :
- Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis
- Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue Esprit et chercheure associée à l’IFRI
- Nicole Bacharan, politologue et historienne spécialiste des Etats-Unis
- Célia Belin, chercheure à la Brookings Institution
Résumé : il est dit sans ambigüté que Trump se comporte comme les blancs se comportaient du temps de la ségrégation. il mise sur les hommes blancs armés parfois racistes, pour sa réélection. Des manifs partout dans le monde pour dénoncer ce comportement, plus que pour soutenir les hong-kongais par exemple ?!
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Notre tour de l’actualité bi-hebdomadaire, enregistré et diffusé le vendredi 29 mai 2020.
Au sommaire :
-La dénaturation de la proposition de loi de François Ruffin à l’Assemblée nationale, et de ce qu’elle nous dit sur le groupe parlementaire La République en marche.
-Les derniers développements de ce qui est désormais un feuilleton - celui de la dérive autoritaire de l’Etat français.
-Donald Trump, qui part en guerre contre Twitter et la mort de George Floyd, tué par la police américaine.
.#Confinement #Ruffin #Tump
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Transcription : ... prédiction de Peter Turching / début d'une période d'intenses violences politiques aux états-unis à partir de 2020, en étudiant sur de très longues périodes, diverses sociétés comme la Rome Antique ou la France médiévale, cet historien a observé une alternance entre des phases de prospérité et des phases d'appauvrissement caractérisées par de fortes inégalités, un niveau élevé de violence et d'instabilité politique. Il en a déduit un modèle prédictif des phases de violence qu'il a longuement décrit dans son livre "Ages of discord". Mais ce n'est pas tout. En 2008, il avait déjà estimé que des pandémies avaient une chance accrue de survenir à l'amorce de ces phases de violence. Pour lui, le COVID-19 n'avait rien d'une surprise. ...
Laurent Horvath @2000Watts_Org · 20h
La crise sanitaire mondiale se double d’une crise pétrolière qui touche le Texas de plein fouet
Excellent reportage de la #RTS #ToutUnMonde. A écouter
https://rts.ch/play/radio/tout-un-monde/audio/la-crise-sanitaire-mondiale-se-double-dune-crise-petroliere-qui-touche-le-texas-de-plein-fouet?id=11316999
.#Pétrole #Texas #schiste #USA #coronavirus
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Michael Moore presents Planet of the Humans, a documentary that dares to say what no one else will this Earth Day — that we are losing the battle to stop climate change on planet earth because we are following leaders who have taken us down the wrong road — selling out the green movement to wealthy interests and corporate America. This film is the wake-up call to the reality we are afraid to face: that in the midst of a human-caused extinction event, the environmental movement’s answer is to push for techno-fixes and band-aids. It's too little, too late.
Donate: https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr...
(100% of donations go to translation, further articles and viewing & maintaining wide distribution)
Interview with Jeff, Michael, and Ozzie (1hr 16min): https://youtu.be/HBGcEK8FD3w
Hill TV Response to critics with Jeff, Michael and Ozzie (17min): https://youtu.be/Bop8x24G_o0
FAQ, Discussion Guide, Media: https://planetofthehumans.com/
Removed from the debate is the only thing that MIGHT save us: getting a grip on our out-of-control human presence and consumption. Why is this not THE issue? Because that would be bad for profits, bad for business. Have we environmentalists fallen for illusions, “green” illusions, that are anything but green, because we’re scared that this is the end—and we’ve pinned all our hopes on biomass, wind turbines, and electric cars?
No amount of batteries are going to save us, warns director Jeff Gibbs (lifelong environmentalist and co-producer of “Fahrenheit 9/11” and “Bowling for Columbine"). This urgent, must-see movie, a full-frontal assault on our sacred cows, is guaranteed to generate anger, debate, and, hopefully, a willingness to see our survival in a new way—before it’s too late.
Featuring: Al Gore, Bill McKibben, Richard Branson, Robert F Kennedy Jr., Michael Bloomberg, Van Jones, Vinod Khosla, Koch Brothers, Vandana Shiva, General Motors, 350.org, Arnold Schwarzenegger, Sierra Club, the Union of Concerned Scientists, Nature Conservancy, Elon Musk, Tesla.
Website: https://planetofthehumans.com/
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Ndlr : fondé sur des éléments factuels, révèle à quel point la situation est gravissime notamment aux USA, en matière d'écologie et de climat, de nocivité du capitalisme, avec mise en avant d'un avenir passant par la baisse du nombre d'habitants sur terre, la sobriété dans une approche globale et holistique. En d'autres termes, M.Moore a pris le parti de l'anthropocène ++ Il tacle également magistralement les écolos de salon ou maqués avec les financiers. L’appât du gain est à combattre. À valoriser ACT
Le cours du baril, passé en-dessous de zéro dollar pour la première fois lundi 20 avril face à une chute vertigineuse de la demande et à des réserves américaines proches de la saturation, a légèrement augmenté mardi 21 avril en Asie, pour revenir au-dessus de zéro.
Faute d’espace pour stocker l’excédent sans précédent de l’offre, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai a fini en baisse de 306 % à -37,63 dollars lundi 20 avril, c’est-à-dire que les vendeurs proposaient de payer les acquéreurs pour ce contrat. Ce mardi 21 avril, la tendance s’est légèrement inversée puisque le contrat du WTI s’échangeait à l’ouverture du marché à 0,56 dollar et a rebondi de 103 % pour revenir à 1,38 dollar vers 7 h (heure française). Le contrat pour livraison en juin a lui gagné plus de 5 % à 21,51 dollars. La négociation des contrats pour mai s’achève ce mardi.
Pour la branche étasunienne de l’ONG 350.org, cette chute inédite du prix du pétrole est « une preuve supplémentaire que les combustibles fossiles sont une matière première trop volatile pour alimenter nos économies à l’avenir ».
Brett Fleishman, de 350.org, a déclaré :
« Depuis le début de cette crise, les lobbyistes des entreprises ont été très actifs, et les dirigeants du secteur pétrolier et gazier ont demandé — et reçu — des cadeaux du gouvernement américain. (...) Il est temps que l’industrie des combustibles fossiles reconnaisse que, dorénavant, le meilleur et le moins cher des lieux pour stocker le pétrole se trouve dans le sol. »
Source : Ouest-France et 350.org. Photo : Pixabay.
Environnement
Business Developper dans le secteur de l'énergie - Basée aux Etats-Unis
Les idées reçues collent à la peau du Texas. Pourtant, le « ol’ money » ou vieil argent des compagnies gazières et pétrolières du Lone Star State s’éclipse peu à peu. Le Texas est aujourd’hui le premier état producteur d’énergie éolienne aux Etats-Unis, loin devant la Californie, qu’il concurrence déjà avec une politique très agressive en faveur des énergies renouvelables. La pandémie que le monde traverse actuellement ébranle également le secteur pétrolier, qui peine à renouer avec des perspectives de croissance à long terme.
...
Tout est plus grand au Texas.
Les sceptiques rappelleront que 223 des 254 contés de l’Etat produisent aujourd’hui soit du pétrole, soit du gaz et que le Texas représente à lui seul près de 30% de la production de pétrole américaine. Ce secteur est d’ailleurs toujours en développement au vu de l’investissement massif dans le gaz de schiste. Pour autant, l’ombre des « stranded assets » ou actifs bloqués planent sur ces projets. La pression croissante d’une décentralisation de la production énergétique vers des sources vertes et de leur prix à la baisse pourrait vite rendre ces investissements caduques.
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Une situation alarmante. Aux États-Unis, le Covid-19 continue sa progression à une vitesse exponentielle : à ce jour, près de 505 000 cas de contamination ont été confirmés et 18 763 personnes sont décédées. Et le président Donald Trump est vivement critiqué pour son déni affiché au début de la crise.
Le pays, devenu le nouvel épicentre de la pandémie, est en passe de devenir le plus endeuillé devant l’Italie. La ville de New-York, à elle-seule, compte près d’un tiers du nombre total de victimes du coronavirus dans le pays. « La ville qui ne dort jamais » est à l’arrêt : le 20 mars, le gouverneur de l'État de New York Andrew Cuomo a annoncé la fermeture de tous les commerces non essentiels et le confinement généralisé dans son État. Dans la foulée, les malades sont arrivés en masse et les hôpitaux ont vite été débordés. Mais tous les habitants ne sont pas égaux face à la maladie : certaines populations, comme les afro-américains, sont moins bien prises en charge, faute d’assurance maladie. "Certains retardent le plus possible le moment de se faire soigner, parce qu'ils redoutent le montant des factures médicales", explique un urgentiste new-yorkais à franceinfo. Dans les quartiers populaires comme le Bronx ou le Queens, le confinement et les mesures de distanciation sociale sont plus difficiles à faire respecter.
Pourtant, dans d’autres États comme la Louisiane, certains semblent faire fi des mesures imposées par le gouvernement. C’est le cas de ce Pasteur, très virulent, qui invoque la liberté religieuse, convaincu que les croyants « n’ont rien à craindre ». Ce dernier continue de rassembler des centaines de fidèles pour des offices religieux, ignorant ainsi l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, y compris pour le week-end de Pâques.
Au Brésil, le président Jair Bolsonaro minimise, lui aussi, l’impact de la crise et s’oppose encore fermement au confinement, préconisé par son ministre de la Santé, pour des raisons économiques. Le 10 avril, le pays comptait plus de 17 000 cas confirmés et 941 morts. Les cas augmenteraient de 20% chaque jour, précise la presse brésilienne. Pourtant, son président semble peu inquiet et s’affiche même dans des bains de foule, s’abstenant de tout geste barrière. Mais là-bas, ce sont les gouverneurs des États de choisir et d’appliquer ou non les mesures nécessaires et pour l’heure, ces derniers vont à l’encontre des directives du chef de l’État, qui est de plus en plus isolé face à la crise.
Comment les États-Unis répondent-ils face à la crise sanitaire ? Pourquoi certains font-ils fi des règles imposées ? Que faire face à des chefs d’État irresponsables ?
Catégorie Divertissement 222 commentaires
yo yo il y a 7 heures
ouais enfin je suis pas sûr qu'on ai des conseils à donner à ce jour : Si on parle d'hécatombe aux États-Unis, comment appelle t'on ce qui se passe en France ?
D'après les chiffres du 11 avril : États-Unis 20283 décès - France 13851 décès
maintenant si je rapporte au nombre d'habitants :
États-Unis 6.18 décès pour 100,000 habitants - France 20.7 décès pour 100,000 habitants
je dirais que JUSQUE Là notre situation est trois fois pire (bien sûr à relativiser car l'épidémie ne s'est pas propagée à partir de la même date ni dans les mêmes conditions et que la situation pourrait s'inverser)
56 - 31 rép.
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Dans cette 110e Revue de la semaine spéciale coronavirus, Jean-Luc Mélenchon revient sur la situation nationale et internationale due à la crise sanitaire du coronavirus. Il commence par parler de la crise économique dont le coeur se trouvera aux États-Unis avant d'aborder la situation en France. Il rappelle que cette crise est le symptôme d'une société, à la fois parce qu'il est le fait d'une crise écologique et de l'urbanisation du monde, mais aussi parce que les problèmes que nous rencontrons viennent du manque d'investissement dans les services publics.
Jean-Luc Mélenchon explique dans cette Revue de la semaine pourquoi l'opposition doit garder des espaces d'expression libre, tout en faisant avancer des causes communes comme la planification de la mobilisation sanitaire, la réquisition des entreprises textile, la nationalisation de Luxfer et Famar, pour produire les masques, tests et médicaments dont non seulement notre pays a besoin mais encore dont auront besoin bientôt d'autres pays, notamment dans l'espace francophone. Il parle aussi de la planification du déconfinement, de la préparation du monde d'après ou encore de la manif en ligne #PlusJamaisCa.
LES LIENS
- Audition d'Edouard Philippe : https://youtu.be/vR4yiSb8hXc
- Mélenchon et les Insoumis alertent sur le déconfinement : "Le monde d’après doit commencer dès maintenant" : https://bit.ly/3c55qDs
- Pétition - Covid 19 : rétablissez l’ISF d’abord ! : https://bit.ly/2JO24IV
- La manif en ligne #PlusJamaisCa proposée par La France insoumise est un succès : https://bit.ly/2UWJ8Op
- Rejoindre l'évènement Facebook de la prochaine manif en ligne #PlusJamaisCa
Catégorie Actualités et politique 671 commentaires
Épinglé par JEAN-LUC MÉLENCHON il y a 3 heures
Deux actions utiles à faire dès maintenant :
1) Rejoindre et partager l'évènement Facebook de la prochaine manif en ligne #PlusJamaisCa : https://www.facebook.com/events/2501468376625663/
2) Signer la pétition - Covid 19 : rétablissez l’ISF d’abord ! : https://bit.ly/2JO24IV