Catégories Histoire de l'énergie, Idées et références
Le dixième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2021, sera probablement marqué par de nombreux bilans et récits rétrospectifs ... peu d’entre eux proposeront un angle aussi original que le livre Radiations et révolution, paru à la fin de février. Rédigé par Sabu Kohso, un théoricien japonais des luttes sociales et un militant anticapitaliste de longue date, il raconte comment les citoyens et les groupes sociaux se sont positionnés face à la catastrophe et comment les diverses réponses se sont inscrites dans la continuité des luttes amorcées dans la foulée de la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945.
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La thèse de l’ouvrage est assez complexe et emprunte à plusieurs courants de la pensée marxiste et altermondialiste. Elle présente l’industrie nucléaire comme le résultat d’une alliance malsaine entre le capital, l’État et l’armée et l’un des visages d’un capitalisme apocalyptique nous menant par touches imperceptibles vers un monde dystopique et hostile au vivant. En ce sens, les radiations s’accumulent et menacent la vie tout autant que les polluants chimiques, le plastique ou les changements climatiques. L’industrie nucléaire, entourée de secret et incompréhensible au commun des mortels, porte en soi les germes d’un État de plus en plus technocratique et autoritaire.
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nucléotides, les particules issues de la fission de l’uranium, qui se diffusent dans la chaîne alimentaire et ont effet permanent aux fois ingérées et fixées par les organismes vivants – y compris chez l’être humain.
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L’auteur fait de grands efforts pour relier son propos à diverses théories sociales et philosophiques. La géophilosophie de Deleuze et Guattari forme l’un des principaux fils conducteurs de l’ouvrage, mais on trouve aussi des références aux théories de la domination de la technique (notamment celle de Günther Anders) et à divers ouvrages relevant des traditions marxistes et altermondialistes. Kohso inscrit la résistance à Fukushima dans la continuité des luttes militantes des années 1960, elles-mêmes présentées comme une réaction à la mainmise de l’État capitaliste nucléarisé mis en place au Japon dans les années 1950.
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il présente le Japon autrement que sous l’angle de la société hautement consensuelle et conformiste que nous imaginons volontiers en Occident. Le parti pris en faveur des gens ordinaires et de leur expérience subjective est aussi un contrepoint bienvenu aux analyses hautement techniques et abstraites qui pullulent autour des événements de Fukushima.
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Source :
Kohso, Sabu. Radiations et révolution: Capitalisme apocalyptique et luttes pour la vie au Japon, Éditions de la rue Dorion et Éditions Divergences, 2021, 320 pages.
"La fin de la gauche n'est pas inéluctable" - Entretien avec François Morin - •11 févr. 2021 / Denis Robert
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Cet été j'ai réalisé plusieurs entretiens qui n'ont jamais été diffusés dont celui-ci avec l'économiste François Morin. C'est long comme souvent quand je suis passionné parce que je découvre. C'est aussi pas mal inquiétant. J'ai hâte de m'y remettre.
En revenant sur son parcours d’économiste et ses débuts dans le premier gouvernement de François Mitterrand comme conseiller très spécial, François Morin détricote l’histoire de l’échec de la gauche et revient sur un danger qui guette et risque de tout emporter, une crise bancaire systémique…
Professeur émérite de sciences économiques à l’université de Toulouse, François Morin a été membre du conseil général de la Banque de France et du Conseil d’analyse économique. Keynésien, spécialiste de l’industrie bancaire, dénonciateur des dangers des banques dites systémiques, il est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués et remarquables dont Un monde sans Wall Street (Seuil 2011), l’Hydre mondiale (Lux 2015), l’Économie politique du XXIe siècle (Lux 2017) et le dernier : « Quand la gauche essayait encore » (Lux 2020). C’est principalement de ce dernier récit dont il est question ici.
En mai 1981, juste après la victoire de François Mitterrand, François Morin publie une opportune tribune dans le Monde titrée « Nationaliser ? » que les leadeurs socialistes et communistes, juste arrivés au pouvoir, vont lire et adorer. Mal préparés sur la question centrale des nationalisations, le texte va leur donner des idées. Le jeune professeur d’économie de 36 ans se retrouve débauché pour devenir conseiller auprès du nouveau gouvernement, chargé de mettre en pratique et en action la question clé du programme commun de la gauche : les nationalisations des banques et des grandes entreprises.
La première partie du livre se lit comme un polar politique. La seconde propose des solutions et met en perspective le témoignage du jeune Morin d’alors. « La période que je vais aborder est exceptionnelle, puisqu’elle correspond au moment où le gouvernement prendrait enfin, de façon définitive, position sur des sujets qui taraudaient la gauche depuis près d’une dizaine d’années. L’affrontement fut rude, intense, néanmoins, il restera très largement ignoré de l’opinion publique… » écrit l’auteur, décrivant en détails la lutte à mort que se sont livrés ceux que Morin appelle les réformistes rassemblés autour de Jacques Delors, Michel Rocard et Jacques Attali le jeune sherpa du Président et les radicaux comme Pierre Mauroy, Jean Pierre Chevènement et l’oublié Jean Le Garrec. On lit Morin avec délectation et effarement et on se rend compte que les affres et fractures de la gauche d’aujourd’hui sont nés dans ces années-là. Morin explique implacablement comment, influencés par le lobby bancaire, en particulier la banque d’affaires Lazard, la (vraie) gauche a perdu la bataille. Et pourquoi quarante ans plus tard, elle ne s’en est toujours pas remise.
Ce n’est pas le seul intérêt de ce formidable et instructif entretien où François Morin dit aussi sa terrible inquiétude face à la crise systémique qui, pandémie aidant, pointe à l’horizon plus tôt que prévu. Un an, deux ans, quelques mois : selon l’universitaire toulousain, il fait peu de doute que les trente banques systémiques – dont quatre françaises- to big to fail, surendettées, ne vont pas pouvoir tenir longtemps en abusant de crédits et de créances douteuses. A côté du chaos qui vient, la crise des subprimes et la chute de Lehman brothers pourrait n’être qu’une aimable plaisanterie.
Notre conseil boursier du jour : vendez tout, achetez de l’or mais surtout des conserves…
Cet entretien a été réalisé le 27 juillet dernier. Désolé du délai de diffusion indépendant de ma volonté. Mais à vrai dire, les vérités de François Morin sont intemporelles…
Clés : #Entretien #Économie #Politique 135 commentaires
Tr.:* ... crises financières en : 1987 - 1997 - 2007-2008 - la prochaine arrive.
... Blackrock est le principal investisseur américain ... épargne-retraite USA fonds de pension ... 30 banques systémiques dont 4 chinoises ... Au dernier moment sur interv de j attali on n'a nationalisé que 30 banques sur 120, avec un arbitrage de 1 milliard. La banque Lazar a échappé à la nationalisation. Nationalisation, démocratisation, décisions citoyennes, Or la loi de démocratisation n'est pas allée loin. /Loi d'expropriation au nom de l'intérêt général est tout à fait possible. Il faut indemniser. On contrôle à 51% des actions. Nationaliser à 100% coûte moins cher car par les actions, les actionnaires font monter le cours des actions. J'ai discuté avec Lionel Jospin. Échec. Si une crise survient, on rachète à bon compte par nationalisation intégrale. Sinon, pour quoi faire ? Toucher à la décision du crédit. Codétermination entre capital et force de travail. Olivier Favreau est aussi au MNR. Montebourg reprend cette idée de codétermination. Ya donc au moins deux parties constituantes. Organisons la co-décision. [cocoricos en fond !!] IMportante pour les banques pour distribuer le crédit surtout en matière de transition écologique.
/Visa boite USA veut la suppr de la monnaie papier. 1 monnaie mondiale, on peut bloquer tous les comptes. Donc garder du liquide. Souveraineté nationale.
Inquiet ? Oui, milite pour faire passer la démocratie économique, croit à la force du mouvement social. On ne peut pas souhaiter une crise, mais si elle advient, on s'y prépare et les instrumentaliser.
L'ACTU
Alors que plus d'un jeune sur deux dit ne pas avoir confiance en la police et que les mouvements sociaux semblent sur le point de s'intensifier en 2021, Michel Kokoreff, sociologue et professeur à l'université Paris 8 publie "Violences policières : généalogie d’une violence d’État" aux éditions Textuel. Il propose une généalogie des violences policières depuis la seconde guerre mondiale.
Peut-on parler d’une escalade de la violence, ces violences sont-elles systématiques ou ne sont-elles le fait que de quelques policiers ?
Du massacre de Charonne, aux émeutes de 2005 en passant par mai 68 ou les manifestations des Gilets jaunes, le sociologue identifie des continuités et des ruptures dans les pratiques policières.
A travers son approche sociologique, fruit d'un travail de plus de vingt ans d'observation des pratiques policières et des banlieues.
Son constat est sans appel, les Français qui ont une bonne image de la police sont ceux qui ne sont pas en contact avec cette police au quotidien, et les violences policières sont un phénomène "récurrent et ancien".
Retour sur plus de 70 ans d'Histoire de la police en France.
Il y a tout juste un siècle, fin décembre 2020, naissait le parti communiste français, avec la décision du parti socialiste, prise au Congrès de Tours, d'adhérer à l'Internationale Communiste. Sociologue et historien, Julian Mischi a écrit un histoire du parti DES communistes, envisagée, donc, du point de vue de ceux qui ont milité dans ses rangs ou derrière sa bannière, et non pas seulement du point de vue de son appareil institutionnel.
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diffusé le ven. 05.01.18 à 21h45 france-5 art & culture 50 min 2017
tous publics réalisé par Alain Brunard, Vanessa Pontet - indisponible
Au début de la Renaissance, Charles Quint est en passe de devenir l'homme le plus puissant d'Europe. Héritier du royaume d'Espagne, il envisage aussi de porter la couronne du Saint Empire romain germanique. Mais François Ier, le nouveau roi de France, convoite aussi le trône impérial et entend bien défendre ses possessions italiennes. Guerres, trahisons, emprisonnement : tous les coups sont permis.
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?08H-bA
Homme de foi et de convictions, le religieux dominicain Bartolomé de Las Casas a proclamé pour la première fois, il y a un demi-millénaire, l'universalité des droits de l'Homme.
Né à Séville, il participe d'abord à la colonisation des Amériques aux côtés de Nicolas de Ovando, lequel a remplacé Christophe Colomb à la tête de la colonie d'Hispaniola (Saint-Domingue) en 1502. Décidé à rompre avec les pratiques coloniales, il entre plus tard dans l'ordre religieux des dominicains. Il est ordonné prêtre à Saint-Domingue puis devient en 1544 évêque de San Cristobal, dans la pauvre province du Chiapas, au Mexique.
Au nom de l'Évangile
... s'indigne du sort fait à ses habitants, les « Indiens » et, pour leur défense, rédige une Très brève relation sur la destruction des Indes qu'il lit à l'empereur Charles Quint, à Burgos, en 1540, en vue de le convaincre de mettre un terme aux exactions des colons et de corriger le système des encomiendas, qu'il connaît bien pour avoir lui-même reçu une encomienda en 1510.
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Las Casas arrive en 1544 à San Cristobal, capitale du Chiapas (aujourd'hui San Cristóbal de Las Casas). Heurtant de front les colons et aussi les Indiens, échouant à convertir ceux-ci par la douceur, il est contraint de quitter son diocèse deux ans plus tard.
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La réalité de la colonisation
À la demande de Charles Quint, Las Casas participe d'août 1550 à avril 1551, à Valladolid, au couvent dominicain de San Gregorio, à une controverse sur le point de savoir si les Indiens doivent être convertis par la contrainte. Contrairement à une idée convenue, nul ne doute qu'ils aient une âme...
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L'empereur, ému par sa plaidoirie, décide de sévir contre les abus en Amérique. Mais les colons protégés par l'éloignement contournent ses injonctions. Tout juste ont-ils su saisir au vol une suggestion malheureuse de Las Casas. Celui-ci, du temps où il était en Amérique, avait proposé de bonne foi de recourir à des travailleurs africains, considérant qu'ils étaient plus aptes que les Indiens au travail dans les plantations (il s'en repentira plus tard, dans son Histoire des Indes publiée en 1560). Ce fut l'origine de la traite atlantique https://www.herodote.net/La_traite_atlantique-synthese-14.php.
Ndlr : quelle ironie de l'histoire...
Politique
300.000 victimes emportées par une pandémie mondiale, des émeutes mortelles, et un président qui s’accroche au pouvoir. Qui aurait pu imaginer un tel scénario pour les États-Unis en 2020 ? Peter Turchin, lui, l’a fait. C’était il y a 10 ans. Mobilisant les méthodes de sa discipline, la cliodynamique, il prédisait un pic de violence politique pour la décennie 2020 dans le pays. Peter Turchin est-il un prophète ? En tout cas, ses idées pourraient bien nous aider à comprendre la trajectoire des puissances de ce monde.
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chercheur, professeur aux départements de biologie, d’anthropologie et de mathématiques à l’Université du Connecticut ... est surtout l’initiateur de la cliodynamique, une discipline récente à l’intersection de plusieurs domaines des sciences humaines tels que l’histoire, l’anthropologie, et l’économie. ... objet l'étude quantitative des dynamiques profondes de l’histoire, avec pour ambition la découverte de mécanismes universels à travers les époques. Dans cette perspective, les événements historiques sont considérés comme des processus aléatoires favorisés ou inhibés par le contexte social dans lequel ils surviennent, et donc des manifestations apparentes de phénomènes plus profonds.
Cette discipline met ainsi au second plan le rôle des personnages historiques, considérés comme des produits de leur époque plutôt que l’inverse. À ce titre, la cliodynamique poursuit le mouvement initié par l’école des Annales, qui, sous l’impulsion de Lucien Febvre et Marc Bloch, a importé les sciences sociales dans la démarche de l’historien.
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Sa théorie s’inspire des analyses d’Ibn Khaldoun (1332-1406), historien arabe dont les travaux sont considérés comme précurseurs dans la sociologie et l'économie. Selon Ibn Khaldoun, les empires trouvent leur moteur dans l’asabiyya, un terme qui désigne la cohésion sociale de leurs populations. Une forte asabiyya permet un niveau de coopération élevé, donc des politiques expansionnistes fructueuses et une meilleure résistance aux agressions.
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les fondements du raisonnement sont discutables : certaines notions, comme celle d’”élites”, sont vagues et difficiles à cerner au cours de l’histoire. Par ailleurs, Turchin s’appuie sur une idée très malthusienne de la société et de l’économie (du nom du démographe et économiste anglais Thomas Malthus, qui a souligné, au XIXe siècle, les effets potentiellement catastrophiques de la disjonction entre l'évolution linéaire du volume des ressources disponibles et celle, exponentielle, des effectifs de population). Cette vision ne prend en considération ni les luttes politiques, ni l’évolution technologique, et ne rend pas compte des changements profonds des sociétés humaines : les contraintes ne sont sans doute pas les mêmes dans des sociétés agraires et dans des sociétés hyperconnectées et ultra-technologiques. Peut-on vraiment appliquer le même modèle à l’Empire romain et aux États-Unis du XXIe siècle ?
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En dépit des critiques, la démarche de Turchin, qu’il légitime par une réflexion épistémologique https://escholarship.org/uc/item/82s3p5hj#main, est à l’origine d’un programme de recherche en plein développement.
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Malgré une certaine tendance à la spéculation et au-delà des détails mathématiques et historiographiques, le travail de Turchin est intéressant pour son approche en contradiction ouverte avec l’idéologie néo-libérale. Si celle-ci glorifie la compétition et l’individu, pour Turchin, c’est la coopération qui est le vrai fil conducteur de l’histoire humaine. Elle est en particulier l’objet de son ouvrage Ultrasociety : How 10,000 Years of War Made Humans the Greatest Cooperators on Earth, dans lequel il avance que la capacité extraordinaire des hommes à coopérer à grande échelle est le résultat d’un mécanisme évolutif, les guerres ayant éliminé les groupes incapables d’atteindre de hauts niveaux de coopération ...
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Bienvenus dans ce 3e épisode de la série sur la société de l'information.
Dans l'épisode 1, nous avons abordé l'électricité, l'électromagnétisme et l'électronique, et dans le 2,
les premières télécommunications, du télégraphe Morse au Téléphone. Aujourd'hui, nous allons découvrir comment la Radio a été inventée et avec elles les réseaux électriques, les tubes à lampes, pour s'arrêter au transistor, élément fondamental de la révolution numérique.
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Info et société - Décryptages - 13 min
Prochaine diffusion le vendredi 4 décembre à 06:00
Entre l’Afrique du Sud et l’Angola, le long de l’océan Atlantique, s’étend un pays peu connu, la Namibie. Entre montagnes et déserts, ce pays d’Afrique australe s’est bâti sur un double passé colonial, celui de la colonisation allemande et du génocide que celle-ci a fait subir à la population locale, puis celui de la colonisation sud-africaine avec l’expérience de l’apartheid. Quelles traces a laissées cette histoire douloureuse dans le pays ?
Et quel avenir pour la Namibie à la pauvreté endémique et aux inégalités records mais dont les paysages somptueux et les parcs animaliers séduisent touristes et visiteurs ?
Présentation : Emilie Aubry - Pays : France - Année : 2020
Histoire
Les grands personnages
Friedrich Engels - Dans l'ombre de Marx
52 min
Disponible du 19/11/2020 au 17/02/2021
Éclipsé au fil des décennies par l’immense héritage de Karl Marx, Friedrich Engels (1820-1895) se décrivait lui-même comme un "second violon". Il faut pourtant se garder de minimiser son rôle dans l’élaboration de l’œuvre théorique du communisme.
Issu de la grande bourgeoisie industrielle de Wuppertal, le jeune Friedrich préfère de beaucoup la philosophie et la politique aux affaires. Ayant observé dans les usines textiles familiales, notamment à Manchester, les conditions de vie épouvantables des ouvriers, il théorise les rapports entre bourgeoisie et prolétariat en s’appuyant sur la dialectique hégélienne, étudiée à Berlin. La rencontre en 1844 avec Karl Marx, dont il partage les idées, scellera une amitié indélébile, ponctuée de voyages, et une collaboration intellectuelle parmi les plus fructueuses de l’histoire. Du Manifeste du parti communiste jusqu’au Capital, dont Engels retravaillera et publiera les derniers volumes après la mort de son ami, leurs deux noms resteront indissociables. Retour sur le parcours de ce penseur aux mœurs libres, resté dans l’ombre, dont on fête cette année le bicentenaire de la naissance.
Réalisation : Martin Becker Nina Koshofer - Pays : Allemagne - Année : 2020
Connue / https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/topic/2063/theophile-kouamouo-rwanda-congo-cette-journaliste-accuse-kagame-et-les-etats-unis/2
Ndlr : Le podcast de l'émission La Grande Hache. Les universitairesStéphane Audoin-Rouzeau et Hélène Dumas ont demandé que leur vidéo soit retirée de Youtube par opposition au travail de Judi Rever https://www.lemediatv.fr/podcasts/2020/rwanda-la-france-et-le-genocide-des-tutsi-stephane-audoin-rouzeau-helene-dumas-fR6qBjUySiK8Op54cS23dg
&
https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/post/47320
"
Théophile Kouamouo ( @kouamouo ) Équipe du Média 9 nov. 2020 à 17:02
@etcheto-jean-pi le problème avec le génocide au Rwanda est qu'il a eu lieu il y a 26 ans, que les sources ne sont pas ouvertes car il est impossible d'enquêter sur les crimes du régime rwandais. Le Tribunal pénal international sur le Rwanda s'est refusé à enquêter sur ces crimes (absolument massifs). Les chercheurs qui contredisent la vulgate officielle sont interdits de séjour au Rwanda. De nombreux opposants ou ex membres du régime qui se sont mis à parler ont été froidement assassinés, y compris à l'étranger. On ne peut donc pas parler de révisionnisme sur la base d'une histoire non encore écrite. C'est une manière de figer les connaissances historiques, et d'empêcher toute contradiction. Quelques liens utiles :
- https://theconversation.com/ecrire-sur-le-rwanda-les-compagnons-de-route-du-president-kagame-85546
- https://theconversation.com/un-second-genocide-au-rwanda-retour-sur-un-debat-complexe-98269
- https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/02/rwanda-shocking-death-of-gospel-singer-in-custody-must-be-effectively-investigated/
- https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/07/rwanda-decades-of-attacks-repression-and-killings-set-the-scene-for-next-months-election/
https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/post/47325
"
etcheto.jean-pierre ( @etcheto.jean-pi ) 9 nov. 2020 à 17:44 @kouamouo
Loin de moi l'idée de mettre en doute la réalité des crimes du régime de Kagame et du FPR; mais là on parle du génocide. Judi Rever affirme, entre autres, que pendant le génocide, des Tutsis FPR assassinaient d'autres Tutsis, dans la région de Bisesero notamment, afin de permettre l'arrivée au pouvoir du FPR. Elle dit, dans son livre, qu'il ne s'agit pas de cas isolés mais de massacres cyniques massifs perpétrés par des milliers de Tutsis FPR infiltrés dans les milices Hutus et que c'est le FPR qui a tiré le missile sur l'avion présidentiel pour provoquer la colère des Hutus contre les Tutsis. C'est bien ça ou je fais un contresens?
L'article de Survie.org qui la met en cause pour marcher aux côtés des négationnistes et des génocidaires me semble tout à fait argumenté et sourcé (décisions du tribunal international- TPIR). Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste de cette monstruosité et beaucoup de choses restent sûrement à établir mais on ne peut balayer d'un revers de main des années d'enquête et de décisions judiciaires sans preuves plus solides que des conversations anonymes rapportées des décennies après.
"
Donc controverse historique :-(
Actualités, Billets, Billets d'Histoire, histoire contemporaine - 3 commentaires
Lors de l’hommage national rendu à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020, des extraits de la lettre de Jean Jaurès aux Instituteurs et Institutrices (1888) ont été lus. Nous vous proposons de retrouver ce texte dans son intégralité.
=> Lire ici le texte dans la version extraite de l’ouvrage Action socialiste (1899) https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/3640/files/2020/10/Aux-instituteurs-et-institutrices-Action-socialiste-Jean-Jaures-Gallica-BnF.pdf
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Ses grandes thématiques futures sur la question scolaire sont déjà présentes : la lecture pour toutes et tous, clé incontournable de l’accès au savoir ; la liberté pour les enseignants de constituer leur propre bagage intellectuel ; la critique des méthodes d’enseignement par trop formatées, etc.
En juin 1892, Jaurès offre un autre grand texte à La Dépêche sur l’instruction morale à l’école dans lequel il définit la « morale laïque, c’est-à dire indépendante de toute croyance religieuse, et fondée sur la pure idée du devoir5 ».
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Pour aller plus loin :
- le dossier « la laïcité en questions » sur le portail classes.bnf
- la page « la laïcité à l’école » sur le site éduscol du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports
- sur France Culture : « diversement interprétés, parfois difficilement appliqués, les principes de la laïcité font toujours l’objet de débats. Une sélection d’émissions pour comprendre son histoire, ses sources philosophiques et son actualité ».
- le « Gallica vous conseille » sur Jean Jaurès
Citer ce billet : Agnès Sandras, "La lettre « aux Instituteurs et Institutrices » de Jean Jaurès (1888)," in L'Histoire à la BnF, 23/10/2020, https://histoirebnf.hypotheses.org/10211, [consulté le 02/11/2020].
1- Catherine Moulin, « Repères biographiques », in De l’éducation [Anthologie]/ Jean Jaurès ; introduction de Gilles Candar ; postface de Guy Dreux et Christian Laval ; textes présentés par Gilles Candar et Catherine Moulin ; édition établie par Madeleine Rebérioux, Guy Dreux et Christian Laval. Paris, Éd. Nouveaux regards, Éd. Syllepses, impr. 2005. [↩]
2- Gilles Candar, « Le prof Jaurès », in Jean Jaurès, De l’éducation [Anthologie], op. cit. [↩]
3- Voir Jaurès : l’intégrale des articles de 1887 à 1914 publiés dans « La Dépêche » / une édition dirigée par Rémy Pech et Rémy Cazals ; avec Jean Faury, Alain Boscus, Jean Sagnes… [et al.], Toulouse, Éd. Privat, « La Dépêche du Midi », 2009. [↩]
4- De l’éducation ; anthologie, op.cit. [↩]
5- Jean Jaurès, « L’instruction morale à l’école », La Dépêche, 8 juin 1892. [↩]
6- Péguy passera de l’admiration sans bornes à la haine pour Jaurès. Voir Christophe Prochasson, « Le miroir brisé : retour sur la relation Péguy-Jaurès », Cahiers Jaurès, 2015/3 (N° 217), p. 89-115. [↩]
7- Géraldi Leroy, « Péguy-Jaurès : bref essai de synthèse », Cahiers Jaurès, 2009/2 (N° 192), p. 51-64. [↩]
8- Charles Péguy, évoquant les jeunes normaliens et leurs uniformes, parle de « hussards noirs » puis de « hussards de la République » – et non pas de « hussards noirs de la République »- dans L’Argent publié par Les Cahiers de la quinzaine en 1913. Voir ici. [↩]
Connu / https://twitter.com/alboissinot/status/1322804714405322752
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François BOCQUET a retweeté alain boissinot @alboissinot · 1 nov.
Il faut lire le texte dans sa version intégrale... 2 - 57 - 89
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Essai Société Histoire
Par son histoire, propose François Héran, moins républicaine qu’on ne croit et plus respectueuse des croyances. Au lieu d’en faire un absolu, il est temps d’observer que ses conditions d’exercice se déploient dans un temps et un espace déterminés.
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Connu / https://twitter.com/TardifJulien/status/1322101642133704704
On a entendu cette semaine, à la suite de l'assassinat de Samuel Paty, un concert de propositions fascisantes. Toutes avancées au nom d’une “République” qu’on ne prendra jamais le soin de définir. Il est nécessaire, dans ces circonstances, de faire un pas de côté historique et philosophique pour réfléchir au sens du mot qui est dans toutes les bouches : "République".
Qu'est-ce que "la République" ? Si l'on devait se plier à l'exercice du micro-trottoir cela mettrait assurément en évidence le flou qui entoure cette notion pour la plupart d'entre nous. On parlera de démocratie, on citera la devise, on évoquera la laïcité. On sera probablement en peine de formuler la différence avec d'autres concepts comme la Nation ou l'Etat. Mais quoique difficile à définir, l'idée est perçue comme positive : il faut être républicain. La « République » est le concept consensuel par excellence, elle est vue comme un cadre qui organise la libre coexistence des individus.
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Au fond la meilleure manière de rendre hommage à Samuel Paty, c'est de prendre au sérieux son métier de professeur d'histoire-géographie dans l'Education nationale. En rappelant la conflictualité passée et présente entre les républicanismes, au lieu de tenter soigner les fractures de la société française en rabâchant mécaniquement un cathéchisme républicain creux et dépolitisé.
il y a 8 heures • 8 vues
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François Delpla, historien du nazisme et biographe d’Adolf Hitler, vient de faire paraître la première biographie non journalistique de Martin Bormann, qui fut le secrétaire personnel du Führer et se suicida peu après lui en 1945. Julien Théry s’entretien avec lui de l’itinéraire du personnage, dont les archives montrent en particulier qu’il n’a pas été l’éminence grise (ou plutôt brune) maléfique et manipulatrice que l’on a souvent décrit, mais un simple nazi ordinaire, apprécié par le Führer pour ses qualités de rigueur bureaucratique et sa fidélité sans faille.
Abondamment mise à contribution dans le livre, sa correspondance montre que Bormann n’était pas un antisémite spécialement zélé ni obsessionnel, contrairement à sa femme Gerda Bormann-Buchs. En revanche, Bormann nourrissait une haine particulièrement à l’encontre du christianisme et de ses valeurs. Cela explique son rôle dans les crimes médicaux accomplis par les nazis contre les handicapés, éliminés parce qu’inutiles à la société et à la race aryenne.
François Delpla revient aussi sur les circonstances de la mort de Bormann, dont le corps fut enterré anonymement, ce qui permit longtemps de le croire encore vivant, caché en Amérique du Sud ou ailleurs, jusqu’à ce que des analyses scientifiques permettent d’identifier ses restes.
Cet entretien avec Julien Théry est aussi l’occasion pour François Delpla de développer ses points de désaccord avec la tendance historiographique récente (illustrée notamment par Johann Chapoutot et Christian Ingrao) à mettre en avant le rôle d’Hitler pour expliquer l’émergence et le succès du nazisme en Allemagne, plutôt la dimension structurelle des principaux aspects de son idéologie, enracinée dans la culture raciste, coloniale et utilitariste de l’Europe de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Pour François Delpla, la personnalité du Führer et ses choix stratégiques personnels demeurent des éléments explicatifs clefs.
.#Bormann #Hitler #Histoire
Vie privéePublique Publié originellement 26 octobre 2020 CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : bormann ; entretien ; françois delpla : génie ; hitler
Durée51 min 28 sec Commentaires 0
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Retrouvez la retransmission de la conférence d'Emmanuel Todd enregistrée le jeudi 15 octobre 2020 à La Base à Chambéry.
Les luttes de classes en France au XXIème siècle
Emmanuel Todd est l’auteur d’une œuvre originale d’anthropologie historique. Il a notamment publié L’Invention de l’Europe (Seuil, 1990), L’Origine des systèmes familiaux (Gallimard, 2011) et Où en sommes-nous ? (Seuil, 2017).
Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l’euro, regain démocratique et menace autoritaire.
Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupuleusement et sans a priori, l’évolution rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide, consommation d’antidépresseurs, etc.
Les faits surprendront. Les interprétations que propose l’auteur doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis « sous surveillance statistique ». À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession conduit même Emmanuel Todd à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.
À la lecture de ce livre riche, stimulant, provocateur, la vie politique des années 1992-2019 prend tout son sens : une longue comédie politique où s’invitent les classes sociales.
Bienvenue donc dans cette France du XXie siècle, paralysée mais vivante, où se côtoient et s’affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l’individu-roi, avant l’inéluctable retour de la lutte des classes.
En partenariat avec Les Amis du Monde Diplomatique et La Base
10 commentaires
Transcription : ... 3 couches : conscient - subconscient - inconscient
Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon Niveau 1 : #Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité. #ConflansSaintHonorine #SamuelPaty
150 k vues - 5:47 / 8:34
Conflans : la riposte du peuple de France, c'est l'unité - Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 17 octobre 2020 au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'Histoire, à Conflans-Saint-Honorine par un terroriste islamiste.
3:44 PM · 17 oct. 2020·- 931 Retweets 284 Tweets cités 2,2 k J'aime
89 vues - 3 - 0 / CetF Editions - 95 abonnés - 0 commentaire
https://cfeditions.com/masutti
« Analyser l'impact de la surveillance sur la société, c'est aussi en faire l'histoire. Il nous faut comprendre comment l'utilisation de la donnée a su s'imposer comme un modèle d'affaire. »
Christophe Masutti présente son ouvrage « Affaires privées : aux sources du capitalisme de surveillance ».
Connu / https://twitter.com/hervelc/status/1315934961648762881
"
Hervé Le Crosnier @hervelc Niveau 1 :
« Au-delà d'une activité économique, il se crée dans la société une culture de la surveillance. » Seconde vidéo de la série par Christophe Masutti pour son livre "Affaires privées : aux sources du capitalisme de surveillance".
Affaires privées, épisode 2 : l'économie de la surveillance
« Au-delà d'une activité économique, il se crée dans la société une culture de la surveillance. » https://cfeditions.com/masutti Christophe Masutti présente ...
10:38 AM · 13 oct. 2020·- 1 Retweet 1 J'aime
"
&
https://www.youtube.com/watch?v=VSJCvPSE0Nc
"
Affaires privées, épisode 4 : le capitalisme de surveillance selon Shoshana Zuboff
18 vues - •15 oct. 2020 - 1 - 0 - 95 abonnés
« Pour Shoshana Zuboff, le capitalisme de surveillance est le résultat mécanique d'une transformation néfaste du capitalisme. Pour elle, il faudrait réguler le capitalisme de surveillance pour qu'il soit plus moral et plus soutenable. »
0 commentaire
"
Dont "Foster et McChesney, mise en cause du capitalisme lui-même ..."
5 777 vues - 392 - 30
Mardi 13 octobre à 18h30, DDD recevra le député et président de La France Insoumise à l'Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon en Amphi Edgar Faure ! Le débat sera centré autour de la VIème République et du nouvel humanisme.
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Soirée spéciale de présentation du Manuel d'histoire du futur - mardi 25 août 2020, par Attac France
Mots-clés Éducation, Education populaire, Propositions des altermondialistes
Connu / https://wegreen.fr/evenement/conf-presentation-du-manuel-dhistoire-du-futur