... le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), grande loi du quinquennat portant sur les transports, arrive dans sa dernière ligne droite. ... « Se focaliser sur les services de transport (covoiturage, véhicules en libre-service) plutôt que sur les infrastructures, c’est un vrai pas en avant », se réjouit Yves Crozet, économiste des transports. « Nous n’avons quasiment pas une virgule à changer dans le préambule de la loi », abonde Geneviève Laferrere, chargée des transports à France nature environnement (FNE).
2/ Les campagnes au même niveau que les villes… sur le papier
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La loi n’impose pas non plus d’horizon proche d’interdiction des véhicules légers consommant des énergies fossiles, comme le demandait le Réseau action climat. Ou encore n’interdit pas les publicités pour les ventes de véhicules les plus polluants, comme l’avaient proposé les députés Mathieu Orphelin et Delphine Batho.
5/ Pourquoi la réforme rate sa cible
Si les grandes orientations de la loi sont plutôt positives, la LOM « ne permet pas de sortir de notre contradiction de fond : nous voulons polluer moins, mais nous voulons permettre de bouger plus car la mobilité a été érigée au rang de valeur absolue », constate Yves Crozet. Les trajets les moins polluants sont ceux que l’on ne fait pas. Mais la loi ne dit pas grand-chose sur la façon d’éviter l’usage de l’automobile, notamment en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Dommage, car le potentiel est immense : 60 % de nos déplacements font moins de 5 km et, parmi eux, 45 % sont parcourus en voiture. De même, « le potentiel du télétravail n’est pas évoqué dans la loi, alors que nous avons montré qu’il permet de réduire l’empreinte environnementale », souligne Jérémie Almosni, spécialiste des transports à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). ... En évitant le sujet sensible de la nécessaire décroissance – ou au moins de la stabilisation – de nos déplacements, la LOM passe à côté de l’essentiel.
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Ndlr : dénoncer échecs et insuffisances ACT
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Sur le retour des vacances, sur la rocade d'Amiens, des garages, des supermarchés, des entrepôts s'étaient encore installés, avaient bouffé de la bonne terre de Picardie. Comme avec Europacity...
Entretien avec Dominique Damour et Dominique Potier.
Dominique Potier est député socialiste de la Meurthe-et-Moselle, auteur avec Pierre Blanc et Benoît Grimponprez de "La terre en commun, plaidoyer pour une justice foncière".
Dominique Damour, membre de l'association "Non à EuropCity".
François Ruffin est red'chef bénévole de Fakir, réalisateur de films et député de la Somme .
Tournage : Sébastien Verlet, Valentin Curtet, Vincent Rochette
Remerciements à Richard et au personnel du restaurant du Pavillon des Tuileries.
Retrouvez-nous sur notre site : https://www.fakirpresse.info
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B Mb il y a 4 jours
Que les Mulliez, Vinci et Cie soient d'une voracité mortifère, ce n'est pas surprenant. Mais que l’État, qui devrait représenter un bouclier face à eux, prenne systématiquement leur parti contre nous et contre l'avenir, est absolument intolérable ! Intolérable, dans le cas d'EuropaCity, que ce soit l'État qui fasse appel...
Il faut que la mobilisation soit maximale les 4 & 5 octobre !!
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Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris, défend des manifestants et des journalistes victimes de gardes à vue arbitraires, de violences policières ou d'autres atteintes aux libertés.
Dans un livre paru récemment et intitulé "Ennemis d'État. Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes", il montre comment les lois souvent adoptées sous le coup de l'émotion (attentats, événements violents), présentées comme des réponses nécessaires pour la sécurité générale, aboutissent toujours tôt ou tard à de graves restrictions des droits politiques (liberté d'opinion, de manifestation, d'organisation, de circulation) pour TOUS les citoyens.
Dans cet entretien, R. Kempf souligne en particulier comment les lois anti-terroristes de 2001, 2014, 2015 et 2017 ou encore la loi anti-casseurs de 2019, exactement comme les "lois scélérates" promulguées en 1893-1894 après des attentats anarchistes, servent en fait à tout autre chose qu'à lutter contre le terrorisme : elles créent des délits d'intention et d'opinion qui permettent d'empêcher les écologistes et tous les opposants en général, en particulier les gilets jaunes, d'exercer leurs droits fondamentaux. Elles représentent ainsi un fort recul de la démocratie en France.
.#GiletsJaunes #Répression #État
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Transcription : ... au 19ème siècle, la relégation / déli de vagabondage, la récidive ... mesure de sûreté ... "Généralement adoptée sous le coup de l'émotion pour gérer une situation exceptionnelle, désignant des ennemis, elles donnent un pouvoir extraordinaire et parfois temporaire à l'État, à la police, et au ministère public, avant de se normaliser et de cibler aussi les citoyens."
Les plateformes collaboratives attaquent fortement nos valeurs sociales et écologiques. Devons-nous pour autant renoncer aux mécanismes collaboratifs ? Voici trois pistes qui permettraient d'encadrer les plateformes afin de continuer à partager son logement ou sa mobilité sans détruire le droit du travail ou nos espaces publics.
Trois coursiers de plateforme sont morts de leur métier fin mai ; Uber a lancé cette semaine une flotte d’hélicoptères au dessus de New-York ; la Ville de Paris a assigné AirBnb en justice en février pour essayer de réguler son impact sur la ville.
...
Nous avons trois moyens de contraindre les plateformes collaboratives à nous respecter. Le premier moyen est politique. Le législateur, qu’il soit national ou européen, peut contraindre les plateformes en leur imposant certaines règles sociales et écologiques. Cette piste politique est pourtant peu probable au regard de la puissance des droites européennes. Ainsi, en France par exemple, le gouvernement avait une occasion historique de contraindre les plateformes VTC - au premier rang desquelles Uber - de respecter le droit du travail grâce à la Loi d’orientation des mobilités, en cours d’adoption par le Parlement. Or il ne s’en est pas saisi. Pis, il a légiféré de façon à annuler la présomption de travail salarié en indiquant, dans la loi elle même, que la relation entre plateformes et travailleurs pouvait être précisée dans une simple Charte édictée par la plateforme (article 20). Autrement dit, le gouvernement a fait sortir tous les travailleurs de plateforme du droit du travail, ce qui est catastrophique…
Le second moyen est aux mains de la justice.
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Le dernier moyen s’appuie sur le marché lui même et consiste à construire face aux plateformes collaboratives des offres concurrentes qui soient respectueuses de nos valeurs sociales et écologiques. Des offres de ce type existent déjà au demeurant : Mobicoop, Wikipedia, OpenStreetMap, Faibnb, OpenFoodNetwork… Ces offres se fondent généralement sur des coopératives ou des associations dont la gouvernance est inclusive et qui respectent le droit du travail.
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Objectif de "neutralité carbone" plutôt que de réduction des émissions de GES, recul de 10 ans de l'objectif de 50% de nucléaire, retour sur la promesse de campagne de Macron de fermeture des centrales à charbon d'ici 2022, libéralisation du marché de l'énergie et augmentation des tarifs...
Dans son nouvel édito politique sur l'actualité de l'Assemblée nationale, Clémence Guetté nous présente la nouvelle loi "Énergie Climat" du gouvernement.
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Après 26 actes des gilets jaunes, après les marches des jeunes pour le climat, le gouvernement réussit la prouesse d’une loi "Mobilité" qui ne répond ni à l’urgence sociale, ni à l’urgence écologique..
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Les députés n’ont rien corrigé. Toujours aussi inutile, la loi se contentera de renforcer la censure politique (lire notre analyse juridique https://www.laquadrature.net/2019/06/17/analyse-juridique-de-la-loi-contre-la-haine-en-ligne/, qui tient toujours). Ce désastre a des responsables identifiés.
Laetitia Avia
Laetitia Avia a été chargée par Emmanuel Macron, dont elle est personnellement proche, de « civiliser Internet », avec l’objectif de confier le Web aux grandes plateformes. Pour que ce projet réussisse, elle aura su empêcher la bonne tenue des débats, en manquant tant de rigueur que de respect pour le Parlement.
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Conseil d’État
Pour tenter de renforcer la crédibilité juridique d’un texte qui en manquait tant, Mme Avia a saisi le Conseil d’État pour avis. En retour, le Conseil aura pris soin de ne rien faire d’utile. Les maigres pages de son avis évitent soigneusement les vrais problèmes juridiques, tel que le délai irréaliste et contre-productif de 24h pour retirer les contenus. Il ne fallait surtout pas freiner l’émissaire de Macron.
Paula Forteza
Un temps pressentie pour remplacer Mounir Mahjoubi au secrétariat d’État au numérique, elle se dit favorable aux libertés en ligne. Elle semblait prête à apporter un peu de droit et de technique au débat et, surtout, à porter notre proposition sur l’interopérabilité https://www.laquadrature.net/2019/06/12/interoperabilite-contre-haine/. ... Quand le moment de l’éventuelle confrontation est arrivé, Mme Forteza a disparu et fui les débats. Nous restons depuis sans aucune nouvelle de sa part.
Éric Bothorel
autre député En Marche habitué des sujets numériques. C’est assez inquiets que nous sommes allés le rencontrer, l’ayant entendu reprendre la propagande de Facebook, qui assure à l’envie que la « magique intelligence artificielle » nous protège du terrorisme, sans aucun recul critique. Inquiétude fondée : M. Bothorel ne comprend manifestement aucune des critiques juridiques ou techniques contre le texte de Mme Avia, dont il se serait récemment rapproché.
La Team Facebook
Paula Forteza, Mark Zuckerberg, Eric Bothorel, Laetitia Avia, Cedric O
... En résumé, alliant amateurisme, mutisme et posture politique creuse, toute la majorité s’est unie pour ruiner nos libertés. Tout ça pour rien, si ce n’est faire parler d’eux dans la presse, en se donnant les fausses allures d’un pouvoir libéral désireux de résister au racisme, au sexisme et à l’homophobie.
George Pau-Langevin et Hervé Saulignac
Le parti socialiste a organisé une table ronde pour recueillir l’avis d’une large variété d’acteurs, allant du Syndicat de la magistrature à la LICRA, en passant par Facebook et Google. Nous mettre tous dans la même pièce n’était pas garantir la simplicité des débats, mais un consensus s’est étonnamment dégagé : nous trouvions tous la loi inutile, prenant le problème de la mauvaise façon et manquant son but.
... Ils ne valent pas mieux qu’En Marche.
Qui s’intéresse encore aux libertés sur Internet ?
Qui pense encore que la liberté d’expression mérite d’être défendue ?
Danièle Obono et Ugo Bernalicis
La France insoumise nous a reçu avec attention et a su reprendre nos arguments en commission, tant devant M. O que ce matin avant le vote. Mme Obono a défendu à l’oral nos positions et notre proposition sur l’interopérabilité et M. Bernalicis a déposé pour le groupe un amendement reprenant notre proposition législative (lire notre amendement sur l’interopérabilité, sur lequel se base celui de M. Bernalicis). ... L’amendement devra être redéposé en séance plénière, où le vote se tiendra ce 1er juillet.
Saluons par ailleurs deux autres amendements de la France insoumise qui reprennent nos critiques. Un premier amendement pour supprimer l’article 5 de la proposition de loi, par lequel Mme Avia veut renforcer la sanction pour non-conservation des données de connexion (adresses IP et autres) par les hébergeurs — cette même obligation qui viole le droit de l’Union européenne et que nous attaquons en justice. Un deuxième amendement pour supprimer l’article 6 qui, au prétexte de lutter contre les « sites miroirs illicites », donnerait à la police des pouvoirs de censure excessifs dont elle ne pourra qu’abuser. Ces deux amendements ont été rejetés.
Philippe Latombe et Frédérique Dumas
... Philippe Latombe (UDI) a signé l’amendement de M. Bernalicis sur l’interopérabilité, rappelant que la gravité de ces sujets doit conduire à dépasser les clivages politiques. Frédérique Dumas (qui vient tout juste de quitter l’UDI) avait déposé un amendement identique– lui aussi déclaré irrecevable. Deux députés que nous ne connaissions pas, et qui se révèlent des experts bien plus sérieux que ceux mis en avant par la majorité En Marche.
Laure de La Raudière
(UDI), dont nous connaissons l’intérêt de longue date qu’elle porte aux questions numériques, a déposé des amendements très pertinents. Un premier permettrait aux plateformes de saisir le juge en cas de doute sur le caractère « manifestement illicite » d’un contenu. Un position proche de nos revendications : seul un juge doit être en mesure de qualifier une infraction. Cette proposition a été rejetée.
Un autre amendement répond à nos critiques en exigeant l’intervention de l’autorité judiciaire pour bloquer les sites miroirs. Il a été écarté. Un troisième vise également à réduire les risques de censure politique : les signalements envoyés par la police n’obligeront plus les plateformes à un traitement sous 24h, ce qui constituait un moyen de pression excessif donné à la police, qui agit ici sans juge. Ce délai de 24h ne s’appliquera plus que pour les signalements des utilisateurs. Cet amendement de Mme de La Raudière a été adopté.
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Ils sont force de propositions pour une mobilité durable
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Mathilde Panot, Loïc Prudhomme, et le groupe France Insoumise ont proposé de supprimer la niche fiscale du kérosène http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2642, ainsi qu’une règle verte http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2625 pour n’autoriser que les projets d’infrastructures de transports bénéfiques à l’environnement. Ils ont déposé un amendement visant à supprimer les niches fiscales du fret routier qui nuit aux alternatives comme le ferroviaire http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2643. Ils ont aussi proposé d’augmenter le fonds vélo http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2645 et de donner une place aux associations environnementales dans l’Agence de financement des transports chargé de choisir les projets à financer. François Ruffin a proposé, en rassemblant des députés de différents partis, de supprimer les lignes aériennes là où une alternative performante en train existe (ici http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2845 et là http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/3).
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Les député.e.s qui mettent des freins à la transition écologique du secteur
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François Ruffin et le groupe France Insoumise ont proposé de supprimer les zones à faibles émissions http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2598, alors qu’elles sont nécessaires pour lutter contre la pollution de l’air dans les grandes agglomérations et pour réduire les impacts sanitaires et les injustices liées à la pollution de l’air.
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18 650 ont signé
FCPE Paris a lancé cette pétition adressée à Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'éducation
Adoptée le 19 février dernier en première lecture devant l’Assemblée Nationale, le projet de loi pour une école de la confiance a été transmis pour examen en avril au Sénat. -> facettes très inquiétantes.
L’instruction obligatoire à 3 ans : un très gros cadeau de l’Etat à l’enseignement privé
98 % des enfants de 3 ans sont d’ores et déjà scolarisés mais du fait de la loi Debré, les communes vont devoir verser aux maternelles privées les mêmes aides qu’aux maternelles publiques comme, par exemple, pour rémunérer les ATSEM. Ce cadeau est estimé à 150 millions d’euros. Les écoles publiques risquent d’en pâtir !
Les établissements des savoirs fondamentaux : non à la disparition des directeurs d’école !
Les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) permettront de regrouper un collège et une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement de ce collège. Les EPSF seront dirigés par des principaux de collège qui auront un ou plusieurs adjoints dont l’un chapeautera les professeurs des écoles. Le texte ne dit pas ce que deviendront les directeurs d’écoles puisque les écoles n’existeront plus administrativement parlant.
La réforme de la formation des enseignants : des étudiants de licence pourront faire cours aux enfants
La réforme de la formation des enseignants devrait permettre de confier à des étudiants de licence et de master 1ère année 8 heures de cours par semaine dans des établissements primaires ou secondaires. Il semblerait qu’il s’agisse de compenser la baisse des moyens et le manque de remplaçants en confiant les élèves à des étudiants non formés, sans offrir la moindre garantie sur les moyens d’« accompagnement » de ces derniers.
La généralisation des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) : l’inclusion des enfants à besoins particuliers à moindre coût
Le ministère veut revoir la gestion des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) en créant des PIAL. L'objectif est de limiter les affectations individuelles des AESH au profit d'affectations collectives.
La création des EPLEI (Etablissements publics locaux d’enseignement international) : l’officialisation d’une école à deux vitesses
La loi permettra la création d’EPLEI : largement dérogatoires aux programmes et règles français, ces établissements offriront des programmes et des diplômes internationaux aux enfants ayant déjà un bon niveau en langues, marqueur social par excellence. De quoi créer officiellement une école à deux vitesses et offrir un cursus d’élite aux enfants à haut capital économique.
La suppression du CNESCO : la fin d’une évaluation indépendante
Le CNESCO, organisme indépendant, sera remplacé par un CEE (conseil d’évaluation de l’école), organisme dépendant du ministre. C’est donc la fin de l’indépendance de l’évaluation. Le CEE n’évaluera pas la performance globale de l’ensemble du système éducatif mais les établissements en les mettant ainsi en concurrence.
Dans ce projet de loi, les moindres aspects gestionnaires passent avant tous les aspects pédagogiques, grands absents de cette législative qui, in fine, ne résout aucun des problèmes du système éducatif français. Cette loi témoigne en outre d’un fort degré d’impréparation : comment expliquer sinon la prolifération et la nature des débats sur nombre d’amendements et d’articles.
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18 650 ont signé
FCPE Paris a lancé cette pétition adressée à Jean-Michel Blanquer
Monsieur le Ministre,
Adoptée le 19 février dernier en première lecture devant l’Assemblée Nationale, le projet de loi pour une école de la confiance a été transmis pour examen en avril au Sénat. Il comporte un certain nombre de facettes que nous jugeons très inquiétantes.
L’instruction obligatoire à 3 ans : un très gros cadeau de l’Etat à l’enseignement privé
98 % des enfants de 3 ans sont d’ores et déjà scolarisés mais du fait de la loi Debré, les communes vont devoir verser aux maternelles privées les mêmes aides qu’aux maternelles publiques comme, par exemple, pour rémunérer les ATSEM. Ce cadeau est estimé à 150 millions d’euros. Les écoles publiques risquent d’en pâtir !
Les établissements des savoirs fondamentaux : non à la disparition des directeurs d’école !
Les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) permettront de regrouper un collège et une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement de ce collège. Les EPSF seront dirigés par des principaux de collège qui auront un ou plusieurs adjoints dont l’un chapeautera les professeurs des écoles. Le texte ne dit pas ce que deviendront les directeurs d’écoles puisque les écoles n’existeront plus administrativement parlant.
La réforme de la formation des enseignants : des étudiants de licence pourront faire cours au enfants
La réforme de la formation des enseignants devrait permettre de confier à des étudiants de licence et de master 1ère année 8 heures de cours par semaine dans des établissements primaires ou secondaires. Il semblerait qu’il s’agisse de compenser la baisse des moyens et le manque de remplaçants en confiant les élèves à des étudiants non formés, sans offrir la moindre garantie sur les moyens d’« accompagnement » de ces derniers.
La généralisation des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) : l’inclusion des enfants à besoins particuliers à moindre coût
Le ministère veut revoir la gestion des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) en créant des PIAL. L'objectif est de limiter les affectations individuelles des AESH au profit d'affectations collectives.
La création des EPLEI (Etablissements publics locaux d’enseignement international) : l’officialisation d’une école à deux vitesses
La loi permettra la création d’EPLEI : largement dérogatoires aux programmes et règles français, ces établissements offriront des programmes et des diplômes internationaux aux enfants ayant déjà un bon niveau en langues, marqueur social par excellence. De quoi créer officiellement une école à deux vitesses et offrir un cursus d’élite aux enfants à haut capital économique.
La suppression du CNESCO : la fin d’une évaluation indépendante
Le CNESCO, organisme indépendant, sera remplacé par un CEE (conseil d’évaluation de l’école), organisme dépendant du ministre. C’est donc la fin de l’indépendance de l’évaluation. Le CEE n’évaluera pas la performance globale de l’ensemble du système éducatif mais les établissements en les mettant ainsi en concurrence.
Dans ce projet de loi, les moindres aspects gestionnaires passent avant tous les aspects pédagogiques, grands absents de cette législative qui, in fine, ne résout aucun des problèmes du système éducatif français. Cette loi témoigne en outre d’un fort degré d’impréparation : comment expliquer sinon la prolifération et la nature des débats sur nombre d’amendements et d’articles.
=> retrait immédiat de cette loi
Société
Natacha Polony Directrice de la rédaction
« Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. » La phrase de Friedrich Nietzsche résonne étrangement pour qui a entendu ces derniers jours s'exprimer les certitudes et la bonne conscience autour de Vincent Lambert, comme des corbeaux en vol circulaire, pour qui a entendu les cris de liesse et les expressions de supporteurs de foot de ces militants catholiques apprenant la suspension du processus d'arrêt des traitements sur décision d'une énième cour d'appel. Les « on a gagné » hurlés avec rage, la « remontada » revendiquée par l'avocat des parents de Vincent Lambert, donnent une idée non pas seulement de l'indécence mais surtout de la folie à laquelle peuvent conduire des convictions quand elles veulent effacer la complexité du réel. En face, l'évidence est la même. La solution est simple : appliquer en France la loi belge, qui autorise le suicide assisté. Qui autorise aussi l'euthanasie sur des mineurs. Et même sur des personnes dépressives…
L'affaire Vincent Lambert parle à notre humanité commune. La situation tragique de cet homme, les déchirements de sa famille, réveillent en nous des angoisses universelles. C'est précisément pour cette raison que les certitudes des uns et des autres nous agressent. Pour cette raison que les discours politiques nous semblent d'un clientélisme déplacé.
Quiconque s'aventure en ces contrées intimes et incertaines ne peut le faire qu'avec l'humilité de celui qui ne sait pas. Nous ne savons pas ce que vit, ressent ou ne ressent pas Vincent Lambert. Aucun médecin, même, ne le sait véritablement, tant les contours de la conscience nous sont encore flous. Evitons donc de projeter nos fantasmes sur ce visage dans lequel nous ne pouvons lire que l'insondable mystère du vivant. Quelles que soient nos convictions, ce corps nous bouscule, nous déstabilise, nous pousse dans nos retranchements. La plupart d'entre nous, sans doute, y voient l'image même de ce qu'ils ne veulent pas vivre, de sorte que, si cette affaire aune...
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 13 mars 2019 sur le projet de loi PACTE qui prévoit la privatisation des Aéroports de Paris, de la Française des jeux et d'Engie.
Il a dénoncé une pratique dont le bilan n'est jamais fait et qui a accompagné la désindustrialisation du pays et la perte des biens communs de la patrie. Face aux macronistes, Jean-Luc Mélenchon a défendu un modèle où l'entreprise n'est pas une machine à faire du cash mais un collectif de travail destiné à produire des choses utiles pour les êtres humains. Il a plaidé pour un modèle coopératif. Enfin, le président du groupe « La France insoumise » a expliqué qu'il était temps de faire la planification écologique et que celle-ci exigeait à la fois la fin des privatisations et l'investissement massif de l'État pour mobiliser les entreprises vers un même objectif.
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ndlr :
- BRILLANTISSIME DÉMONSTRATION, merci Mr Mélenchon => valoriser ACT
Pour voir le contexte de l'intervention : http://videos.assemblee-nationale.fr/direct.7378794_5c890afd152bb
Fiche wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_d%27action_pour_la_croissance_et_la_transformation_des_entreprises
Routier |
Hervé Maurey, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, et Didier Mandelli, rapporteur du projet de Loi d’orientation des mobilités, ont présenté le 7 mars les principales orientations des travaux de la commission lors de l'examen du projet de Loi d’orientation des mobilités. L’amendement sur la vignette poids lourd, que dénonçaient les organisations du transport routier, n’a pas été adopté.
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale le 13 février 2019 dans le cadre de la proposition de loi qu'il déposait pour interdire le travail détaché en France. Il a dénoncé un régime qui favorise le dumping social, qui ne respecte pas les droits des travailleurs, qui crée des inégalités en Europe et qui favorise la fraude. Le président du groupe « La France insoumise » a ainsi expliqué que ce statut était désavantageux et pour les travailleurs et pour les petites entreprises en raison du fait que les cotisations sociales continuent d'être payées dans le pays d'origine du travailleur.
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Cette semaine, Adrien Quatennens revient sur la 13ème semaine de mobilisation des Gilets Jaunes et apporte son soutien aux Stylos Rouges qui manifestent aujourd'hui !
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Au lendemain du vote par l’Assemblée Nationale de la loi « anticasseurs », le droit de manifester est-il menacé ?
On en parle avec Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des droits de l’homme, Frédérique Dumas, députée UDI (ex-LREM), Adélaïde Jacquin, avocat et membre du réseau « État d'urgence / antiterrorisme » et Jean-Pierre Mignard, avocat et membre de La République en marche.
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Le projet de loi dit "anticasseurs", visant à interdire aux casseurs identifiés de manifester et à créer un fichier dédié au recensement de ces individus, sera étudié à l'Assemblée à partir du 29 janvier. Pour en débattre, Les Matins de France Culture reçoivent l'avocat Henri Leclerc, Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme.
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Transcription :
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rien n'est pire que de faire une loi de circonstance ... c'est une loi de propagande ... le terrorisme est jugulé par les lois classiques
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/grand débat
on ne résoud pas les pb avec la parole mais avec des actes ... les droits de l'homme, c'est aussi les droits économiques et sociaux ... faire un monde libéré de la terreur et de la misère ... la dudh faire des lois pour que les hommes ne soient pas contraints à la révolte
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fichier atteinte à une liberté fondamentale ... pour citoyens de seconde zone ... "je préfère une injustice à un désordre" Gueuthe?? ... les forces de l'ordre doivent être parfaitement organisées ... ya une enquête judiciaire, les résultats doivent venir très vite ... ronds-points évacués ... lieux d'expression collective, éruption collective approuvée par une majorité de l'opinion. Moi je préfère la justice à un désordre, la question est celle posée par l'éruption, réponse politique ... le drame est la faiblesse de l'opposion politique. Le phénomène Macron a nié le politique. écrassement complet est un drame. La réponse est la rue,, ya plus d'intermédiaire, on a nié les syndicats /droit du travail, ya pas eu de dialogue sans négociations donc ya plus de réprésentants. il faut une révolution politique ... le drame d'E. Macron est sa jeunesse politique, il n'a pas compris la 5ème république, il a cru que le miracle de son élection et que sa parole suffisait ... capitalisme libéral mondialisation ... l'injustice existait ... s'attaquer de fond ... il faut que ceux qui sont en place résolvent le pb ... les gens ressentent misère, isolement, incertitudes. Ya eu un élan de fraternité ... impression qu'on n'en sortira pas ... à Souillac /fin de l'anonymat sur internet ... préserver l'intimité de la vie privée ...laisser les gens s'exprimer. Ramener l'expression à ce qu'elles sont ex faxenews /ND Aignan ... élévation du niveau de violence ... l'anonymat peut être un droit de l'individu. Poursuivre l'anonymat est difficile et non souhaitable on ne peut pas couper l'expression. C'est un sujet de discussion. Réprimer les abus, ya des frontières. C'est par une personne d'autorité qu'il faut sévir. /alsace Lorraine la désintox marche mieux que supprimer l'anonymat. ... réguler la liberté de la presse existe encore 140 ans après /Clémenceau ... un débat
Sous la Troisième République avaient été votées trois lois qui connues sous le nom de "lois scélérates". 125 ans plus tard, Emmanuel Macron entrera dans l’histoire en ayant fait voter quatre lois scélérates en un peu plus de 18 mois.
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Les députés LFI avaient dénoncé ce projet de loi initialement rejeté par le gouvernement en début de quinquennat car jugée "liberticide". Le mouvement des Gilets Jaunes lui a fait changé d'avis...
Retour sur le projet de loi avec Danièle Obono, députée LFI de Paris, qui était l'invitée de notre émission spéciale GJ le samedi 26 janvier 2019. La loi a depuis été votée dans la nuit de mercredi à jeudi (31 janvier).
Trois dispositions en particulier suscitent la polémique autour d'une nouvelle atteinte à la liberté de manifester :
- La possibilité d’effectuer des fouilles aux abords de la manifestation, sur décision du préfet ;
- L’interdiction de manifester, là aussi pouvant être prononcée par un juge ;
- La création du délit de dissimulation du visage, passible de 15.000 euros d’amende et de 1 an de prison (ce n’est aujourd’hui passible que d’une contravention).
Voir l'émission dans son intégralité : https://www.youtube.com/watch?v=WP2ac...
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