... Dijon ... Essayons d’être juste et de rappeler que Jean-Luc Mélenchon n’a rien dit de farfelu ou révolutionnaire. La réflexion sur l’armement apparent de la police est engagée dans de nombreux pays, notamment l’Allemagne ou les pays scandinaves, dans le cadre d’une réflexion plus large sur la doctrine du maintien de l’ordre. Ce qui évidemment n’a rien à voir avec des attaques menées par la pègre tchétchène, à l’arme lourde type Kalashnikov, et qui, de toute façon, ne peuvent être traitées par des forces de polices classiques, aussi armées soient elles.
...
Pourquoi un tel rejet systématique, alors que la présidente du Rassemblement National semble traitée avec plus de mansuétude ? Il y a bien longtemps qu’on ne s’étrangle plus d’indignation sur ses propos outranciers, alors que la moindre déclaration de Jean Luc Mélenchon est analysée, triturée, contestée, moquée.
Pourquoi ces indignations à géométrie variable quand la première raconte a peu près n’importe quoi
...
propension à utiliser Marine Le Pen pour disqualifier Jean-Luc Mélenchon. est non seulement malsaine mais elle est dangereuse car elle donne chaque jour un peu plus de corps et de respectabilité à un mouvement, qui malgré le ripolinage de sa façade, reste profondément axé sur la préférence nationale et tout son cortège d’oripeaux.
Connu / https://twitter.com/francoisedegois/status/1273126676797546499
"
francoise degois @francoisedegois
Le mauvais procès permanent fait à #Melenchon et la prime a #Le Pen. Analyse sur @NosLendemains #ViolencesPolicieres #soignants #Dijon
Le mauvais procès permanent fait à Melenchon et la prime à Le Pen - Nos Lendemains
Les ricaneurs sont à la fête. Ils s’en donnent même à cœur joie. Depuis quelques jours, alors que les images ultra violentes de Dijon et des commandos
7:33 AM · 17 juin 2020·547 Retweets 761 J'aime
"
1 682 vues - 294 - 1 - 14,7 k abonnés - 42 commentaires
Retour sur les questions au gouvernement de la séance d'hier, où le débat s'est concentré sur les violences policières et le racisme au sein de la police. Puisque le gouvernement semble enfin disposé à reconnaître une partie du problème, c'est l'occasion de pointer les dysfonctionnements de l'institution en termes de contrôle, de formation, mais aussi de représentation syndicale et de proposer un changement dans la doctrine du maintien de l'ordre.
Avec les évènements de Dijon, une certaine officialité et tous les réseaux de la fachosphère pensent tenir une illustration de leurs fantasmes racistes et xénophobes. Bien-sûr, tous en chœur, ceux-là se dépêchent de mettre en cause ma remarque sur la nécessité de désarmer autant que possible la police. En le faisant, les uns et les autres ont donné des verges pour se faire battre. Car ils ont montré, une fois de plus, qu’ils ne comprenaient rien au fonctionnement de l’État ni à celui de la police. Et ils ont aussi manifesté un incroyable mépris pour les élus locaux.
...
Aux Grésilles les gens ont eu peur et on les comprend. Ils savaient que la police c’est juste pour les contrôles d’identité et dans leur cas ce fut vrai. Aucun policier n’est venu faire une clef d’étranglement aux Tchétchènes. Aucun n’est venu les dissuader en arborant son arme de service. Et je leur donne raison. Car ce n’était pas de leur compétence. Les tâches de police de cette nature relèvent d’abord du renseignement intérieur, en préventif, puis, pour l’action contre une bande armée, soit du RAID (police) ou GIGN (gendarmerie). Il faut être très ignorant des tâches de police ou vivre dans une série B venues des États-Unis pour se figurer qu’une police armée déboulant arme aux poings soit la réplique adaptée à une telle situation.
...
il y aurait entre 10 et 15 millions d’armes en circulation en France. Mais 4 millions d’entre elles seulement seraient déclarées
...
1 009 vues - 224 - 1 - 14,7 k abonnés
Mardi 9 juin, Ugo Bernalicis était l'invité de A l'air libre sur Médiapart pour répondre aux questions de Valentine Oberti sur les violences et le racisme présent dans la police.
22 commentaires
39 373 vues - 4,6 k - 162 - 455 k abonnés
Dans ce 116e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur les récentes menaces que fait peser le régime macronistes sur les libertés publiques avec notamment la volonté de l'exécutif de s'affranchir du contrôle parlementaire, avec l'application StopCovid ou encore avec la lettre envoyé au président de l'Assemblée nationale pour recueillir des propositions. Jean-Luc Mélenchon parle également de la police et des violences policières qui ont eu lieu pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Il appelle également à participer à la manifestation du samedi 13 juin appelée par la famille d'Adama Traore.
LES LIENS
- Le programme L'Avenir en commun mis à jour : https://lafranceinsoumise.fr/2020/04/13/le-monde-dapres-peut-commencer-maintenant-lavenir-en-commun-mis-a-jour/
- Macron juge le “monde universitaire coupable” d'avoir “cassé la République en deux” : https://bit.ly/2BV0uUJ
1 023 commentaires
Critique des médias ; Discriminations ; Répression
Dans les médias français, le vaste mouvement américain de dénonciation des violences policières racistes suite au meurtre de George Floyd par un policier fait l’objet d’un traitement qui peut étonner. On est surpris d’entendre des affirmations et des termes (“tué par un policier”, “violences policières”, “une police rongée par le racisme”) qui ne seraient pas prononcés, ou avec mille prudences et conditionnels, dans des situations françaises pourtant similaires.
On se rappelle aussi de la manière dont les médias français, tout en fustigeant les dégradations lors des manifestations de Gilets Jaunes, avaient d’emblée considéré comme évident que, dans les manifestations pro-démocratie à Hong-Kong, casser du mobilier urbain était, sinon légitime, du moins compréhensible.
Mais il y a pire encore que ce deux poids, deux mesures : dans les talk-shows sur les chaînes d’info en continu, on est carrément dans le déni total. Les intervenants commentent la mort de George Floyd, ou les événements américains en général, de la même façon qu’ils commentent les bavures meurtrières en France : “il n’y a pas de violences policières à proprement parler”, “c’est un fait divers tragique”, “la victime avait une santé fragile”, “elle avait commis des actes de délinquance”, “le racisme, s’il y en a, concerne des cas isolés, juste quelques pommes pourries dans le panier”.
Dans tous les cas on refuse de faire l'analogie avec ce qu’on a pu voir, qu’on voit encore en France (comme dans l’affaire Chouviat), sur les violences policières en général, sur les violences policières racistes en particulier.
Donc : deux pays occidentaux, deux hommes noirs d’origine populaire [George Floyd et Adama Traoré], deux institutions en charge du maintien de l’ordre, deux disparus et une même stratégie d’asphyxie. Pourtant : mettre en relation les deux drames ne vient pas à l’esprit de la presque totalité des commentateurs médiatiques et politiques hexagonaux, si prompts à dénoncer, main sur le cœur comprise, les exactions policières nord-américaines. « La France n’est pas les États-Unis » (Joseph Andras et Kaoutar Harchi, dans une tribune pour Regards)
Ce rapprochement était explicitement fait par les participants à la manifestation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama :
Rassemblement historique et massif pour dire stop à l'impunité policière
Une marée humaine a convergé ce mardi vers le tribunal de grande instance de Paris, à l’appel du comité vérité et justice pour…
En effet, pourquoi ne pas affirmer qu'il y a aussi dans la police française des problèmes de violence et de racisme, qui ne se réduisent pas à des cas isolés ?
Lors du mouvement des Gilets Jaunes, la mobilisation avait fini par imposer le thème des violences policières dans des médias mainstream qui rechignaient à mettre en avant des images que manifestants et usagers des réseaux sociaux connaissaient pourtant depuis des mois.
Mais l’élément déterminant qui a fait progresser la conscience de l'existence de violences policières dans l’opinion publique, c’est l’exposition à ces violences de sphères des plus en plus larges de la population. Car en 4 ou 5 ans, à l'occasion de mouvements sociaux, nombreux sont ceux - étudiants, retraités, militants écologistes, Gilets Jaunes - qui ont expérimenté ce que connaissent bien les habitants des quartiers populaires issus de l'immigration : les humiliations, les provocations, l'arrestation arbitraire, voire le passage à tabac. En effet on a vu se développer ces dernières années en manifestation de nouvelles pratiques de maintien de l'ordre : contacts physiques avec les manifestants, arrestations ciblées, enfermement dans des nasses, recours à des unités mobiles non formées au maintien de l'ordre (les BAC), utilisation massive d'armes mutilantes. Ces pratiques ont ceci de particulier qu'elles ont d'abord été développées et testées sur des populations considérées par l'Etat comme subalternes : jeunes de banlieues, supporters de foot, ZADistes (voir cet article du site Désarmons-les). David Dufresne le résume ainsi :
Une partie de la population française découvre aujourd'hui ce qui était à l'œuvre dans certains quartiers populaires, c'est-à-dire une police cow-boy, une police en toute impunité. C'est le fruit de politiques du ministère de l'Intérieur qui, depuis le début des années 2000, a mélangé complaisamment CRS, gendarmes mobiles, BAC dans les quartiers pour les "sécuriser". Cela entraîne un transfert d'habitudes, d'armement, de techniques, de vision du monde, et on en arrive là. (sur France Info, novembre 2019)
Dans le cas des Gilets Jaunes, les violences policières ont non seulement joué un rôle structurant dans le mouvement, façonné son identité et renforcé sa détermination, mais aussi fondé des rapprochements avec des luttes pourtant assez éloignées a priori (comme la jonction avec le comité Vérité et justice pour Adama). Partout les hommes en bleu viennent briser les luttes : cheminots, gilets jaunes, soignants, écologistes, collectifs de sans-papiers, etc. Divers mouvements sociaux se découvrent donc une adversité commune : la violence d'un Etat au service du capital et son bras armé, la police.
Les violences policières semblent agir comme un catalyseur de la convergence des luttes, réalisant par le bas ce que les partis de gauche n’ont pas réussi à faire : rapprocher les catégories les plus précaires du prolétariat (travailleurs ubérisés, sans-papiers), le mouvement syndical traditionnel, les nouveaux mouvements écologistes, et les franges basses des classes moyennes précarisées elles aussi, qui tous affrontent une même violence de classe, sous des visages différents : racisme ou xénophobie, antisyndicalisme, mépris de classe, sexisme.
On a vu, sur les Champs-Elysées, des "gilets jaunes" applaudir des black blocs. Pas en décembre, mais en mars. Ça montre une évolution. Ça veut dire qu'ils étaient prêts à discuter de l'utilité ou non d'utiliser la violence comme un geste politique, ce qui n'était pas du tout envisageable au début du mouvement, en novembre 2018. Il y a donc des prémices de convergence. Durant l'occupation du centre commercial Italie 2, où je suis allé début octobre, il y avait vraiment une convergence entre certains "Gilets Jaunes", le comité Adama Traoré, Extinction Rebellion et des anars. Evidemment, la grande crainte, d'un point de vue policier et du pouvoir, c'est la convergence. Et j'ai le sentiment que peu à peu, il y a des points de contact. (David Dufresne)
D’où, peut-être, l’empressement de Christophe Castaner à lâcher du lest dès les premières manifestations s’inspirant du soulèvement américain. Car le contexte social, économique et politique est particulièrement tendu pour un exécutif qui souffre d'une absence totale de légitimité, tout comme son projet néolibéral.
Pourtant, après la crise sanitaire, le capitalisme compte bien reprendre son cours momentanément interrompu, et va chercher à reconstituer ses forces en exigeant du corps social des efforts drastiques. Les autorités anticipent dès lors une résistance sociale. Le débat sur les violences policières tombe mal : il affaiblit la légitimité de la police, sur laquelle se repose un pouvoir fragilisé ; il fédère des luttes, là où l'Etat préfèrerait affronter des colères éparpillées. Le gouvernement a donc intérêt à ne pas laisser la question des violences policières s’installer dans le débat public.
Les grands médias jouent parfaitement le jeu, en niant le problème, ou en en proposant un cadrage faux ou superficiel :
D'abord en effrayant l'opinion publique avec l'idée de collusions secrètes, proches de l'entreprise terroriste, en tout cas participant d'un piège identitaire, tel ce journaliste sur LCI, qui laisse entendre sans rire que le slogan "Black lives matter" est problématique car focalisé sur les noirs (“ce n’est pas toutes les victimes").
Ensuite, en relayant cette rhétorique qui consiste à se débarrasser d'un problème en décrétant qu'il n'existe pas. “Il ne peut y avoir ni racisme, ni violences policières puisque nous sommes en République, et que la République ne tolère ni racisme ni violences.” Les bras nous en tombent face à cet argument de l’universel décrété. Frédéric Lordon confiait déjà son agacement face à un sophisme similaire :
De Lallement, Morvan (ex-DGPN), Jullien (directrice IGPN) à Macron et Philippe (mais sans passer par Castaner dont le grelot ne rend du son qu’agité au Macumba), c’est la même idée obstinée, le même entêtement buté, dernier rempart justificateur à quoi il faut impérativement tout accrocher pour que tout ne sombre pas dans l’indignité pure. « L’État détient le monopole de la violence légitime ». Il s’ensuit 1) que toute autre violence est illégitime et 2) que la violence d’État n’est jamais illégitime — puisqu’elle est légitime. On en est là de la « réflexion »… Alors il ne peut pas y avoir de « violence policière », puisque la police est l’État et que la violence d’État est légitime. Voilà le fond de casserole incrusté, qui sert de pensée à ces individus. On peine pourtant à croire que quiconque puisse voir un argument sérieux dans une pure pétition de principe, démonstration entièrement circulaire qui présuppose ce à quoi elle veut aboutir. (janvier 2020)
Enfin, en se contentant, sur la question des discriminations et du racisme, soit d’une négation des faits (alors que certains ne font plus débat), soit en se limitant à une interprétation seulement morale et individualisée : il y a des policiers racistes, il n’y a pas de problème structurel, pas de climat d'impunité généralisée entretenu par le laxisme de l'institution. Affirmation dont la pertinence se mesure à l’intensité de nos rires (jaunes) lorsqu’un officiel indique que “l’IGPN a été saisie”.
Même si on n’attend pas de médias généralistes qu’ils nous renseignent sur la subtilité des débats universitaires, on est en droit d’attendre qu’ils nous éclairent sur ces nouveaux termes, scientifiques ou militants, qui sont mis en circulation (“racisme systémique”, “racisme institutionnel”, “racisés”, etc.).
On aimerait bien également, concernant les violences policières en général, que les grands médias tordent le cou à cette idée que “les policiers sont plus sanctionnés que les autres fonctionnaires”. En effet si les policiers sont très contrôlés et/ou sanctionnés pour des manquements inaperçus du public (par exemple : irrespect pour la hiérarchie, vols de matériel administratif, mais aussi violences dans la vie privée), ils ne sont que très peu sanctionnés pour les usages abusifs de la force en service (ce qui est le plus perçu par le public). On lira sur ce sujet les travaux du sociologue Cédric Moreau de Bellaing.
Malgré cette complaisance médiatique, il semble que la société française, elle, commence à s'apercevoir qu'il y a un problème avec sa police. C’est aussi ce que suggère la chute de la cote de confiance de la police, sans doute liée aux violences lors du mouvement des Gilets Jaunes. On adhère de moins en moins au discours de l'État, de la police, de la droite et de l'extrême droite cherchant à isoler des segments de la population pour les désigner comme ceux sur qui peut s’exercer légitimement la violence : “casseurs” versus “manifestants pacifiques”, journalistes "militants" versus "vrais" journalistes, “ultra-gauche”, “ultra-jaunes”, etc. (Sur la construction médiatico-policière de l’ennemi intérieur, voir cet entretien avec Mathieu Rigouste.)
Tout se passe comme si l'opinion publique acceptait de moins en moins l'idée que lorsqu'il y a usage abusif de la force policière, ses victimes l’ont forcément, d'une manière ou d'une autre, mérité.
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?X7YIsA
Alors que la question de la police et du racisme se retrouve au coeur du débat public, tant aux Etats-Unis qu’en France, nous republions cette vidéo que nous avions réalisée avec la philosophe Elsa Dorlin en 2017, à l’occasion de la parution de son livre Se défendre, une philosophie de la violence. Il y est question des origines historiques et coloniales du vigilantisme et de sa continuité jusqu’à nos jours dans la figure du super-héro. Depuis cette généalogie, on saisit mieux pourquoi la police a toujours été un scandale.
Pour voir d’autres vidéos d’Elsa Dorlin :
Suffragistes et Ju-Jitsu.
Généalogie du krav maga
_Black Panthers : Le bon sens et l’autodéfense
_Retourner la violence, restaurer le monde
Connu / https://twitter.com/pretalemploi/status/1270455150864408577
"
Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi
Alors que la question de la police et du racisme se retrouve au coeur du débat public @lundimat1 republie cette vidéo réalisée avec la philosophe Elsa Dorlin @elsdor
en 2017, lors de la parution de son livre : Se défendre, une philosophie de la violence.
Etats-Unis : Vigilantisme, super-héros et colonialité du pouvoir - Elsa Dorlin [Vidéo]
Pour voir d'autres vidéos d'Elsa Dorlin: Suffragistes et Ju-Jitsu. Généalogie du krav maga _Black Panthers : Le bon sens et l'autodéfense _Retourner la violence, restaurer le (...)
10:38 PM · 9 juin 2020·- 1 Retweet - 2 J'aime
"
Clés : Positions Histoire vidéo -> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?6WdNSw
il y a 4 jours • 52 views lemediatv
LOI CIOTTI, UNE CARTE BLANCHE À L'IMPUNITÉ POLICIÈRE
Publié il y a 4 jours • 52 vues
3
Partager
Channel avatarAccount avatar
Un Petit Coup de Bourbon
Par lemediatv
Souvent, la présence d’une caméra à proximité des policiers tempère les ardeurs de ces derniers et les empêche de s’abandonner à des violences illégitimes. Si, demain, ces policiers sont assurés de ne pas être reconnaissables à l’écran, qu’en sera-t-il de leur comportement ? Une pétition contre cette proposition de loi a été lancée, n’hésitez pas à aller la signer. Il en va de nos libertés et de la bonne santé de la démocratie."
La République en marche qui s’allie à la droite pour le second tour des municipales, l’opposition de gauche écartée de la Commission d’enquête parlementaire sur la crise sanitaire et la liberté de la presse menacée par une proposition de loi d’Éric Ciotti. C’est le sommaire du P’tit coup de Bourbon numéro 80.
La pétition : https://www.change.org/p/gouvernement-français-refus-de-la-loi-visant-à-empêcher-la-diffusion-des-images-de-violences-policières
.#Police #Impunité #LoiCiotti
ConfidentialitéPublique Publié originellement 04 juin 2020
CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : carte blanche ; ciotti ; loi police ; violences policières
Durée10 min 8 sec
ASSEMBLÉE NATIONALE
513 vues - 66 - 2 - 14,6 k abonnés - 12 commentaires
Jeudi 4 juin, la commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance de la justice présidée par Ugo Bernalicis auditionnait le général Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale et Frédéric Veaux, directeur général de la Police nationale.
Rassemblement « Justice pour Adama Traoré », 2 juin, Paris. Photo : Pierre Joigneaux pour L'insoumission
Article rédigé par le groupe thématique « Antiracisme » de La France insoumise.
« Justice pour Adama ! I can’t breathe ! Pas de justice pas de paix ! Justice pour Georges Floyd ! Black Lives Matter ! » Ils et elles étaient des dizaines de milliers à hurler à pleine voix, à tenir bras tendu leurs pancartes, à imposer leurs paroles, leurs visages, leurs mots aux politiques et aux médias français.
...
Le problème des violences policières s’est retrouvé aggravé par la période de confinement et la loi d’urgence sanitaire
...
Comme le précise l’article 12 de la Déclaration des droits de l’Homme, la force publique policière est instituée « pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».
Mais comment faire pour que cela change ?
En introduisant le récépissé de contrôle d’identité, en interdisant certaines méthodes d’immobilisation létales comme le plaquage ventral ou le pliage qui sont responsables de la mort par asphyxie, en démilitarisant les équipements des forces de sécurité (interdiction des LBD, des grenades GLI-F4), en limitant le recours aux drones et à la surveillance numérique mais aussi en protégeant les droits des personnes filmant les contrôles policiers, ainsi qu’en formant les policier·es pour déconstruire les préjugés et les habitudes. Sans ces vidéos, les gens n’ont aucun moyen de contester la parole des policier·es sur les circonstances d’une intervention policière. Amal Bentounsi l’a bien compris en créant l’application UVP (Urgence Violences Policières) qui permet de sauvegarder à distance les images filmées par un téléphone portable.
La suppression de l’IGPN (l’inspection générale de la police) s’impose aussi, alors qu’elle représente aujourd’hui un super syndicat de la police qui la couvre systématiquement. L’ONG l’ACAT ou la CEDH (Convention Européenne des Droits de l’Homme) prônent son remplacement par un organisme indépendant de contrôle.
Pour imposer ces changements, il faut poursuivre la dynamique enclenchée par le Comité Adama avec cette mobilisation du 2 juin. « Le peuple est sorti » nous dit Assa Traoré. Soyons encore plus nombreuses et nombreux pour desserrer l’étau de la répression policière et du racisme systémique qui écrase et divise nos luttes.
Le « Je n’arrive plus à respirer » d’Adama Traoré doit raisonner ici comme le « I can’t breathe » de Georges Floyd là-bas. Avec la même force, avec la même rage, avec la même détermination.
Qu’ils reposent en paix ! Let them breathe !
Connu / https://twitter.com/FranceInsoumise/status/1270021459944013824
"
La France insoumise @FranceInsoumise · 6h
Face à l’évidence des faits et aux nombreuses condamnations de la France par des instances internationales, les gouvernements et les médias opposent le mur du déni.
Mais comment faire pour que cela change ?
Contribution du groupe thématique Antiracisme. 3 - 26 - 35
"
77 408 vues - 9,9 k - 266 - 454 k abonnés - 1 474 commentaires
Dans ce 115e numéro de la Revue de la semaine tourné à Marseille, Jean-Luc Mélenchon revient sur les suites en France du meurtre de George Floyd par un policier aux États-Unis. Il explique comment cet évènement a eu des conséquences dans notre pays par des mobilisations populaires. Il revient aussi sur le racisme qui existe chez certains policiers dans notre pays et comment cela mine l'ordre républicain que la police est censée assurer.
Dans un deuxième temps, Jean-Luc Mélenchon traite d'un tout autre sujet : l'industrie et particulièrement l'industrie automobile. Il explique qu'il faut trouver un compromis entre les organisations syndicales et les organisations patronales pour déterminer le sens vers lequel orienter une bifurcation écologique de notre industrie. Enfin, il revient sur le lancement (réussi) de sa chaîne Twitch.
SOMMAIRE
- 01:05 : Racisme dans la police et violences policières
- 11:03 : Planifier pour faire bifurquer l'industrie
- 23:36 : Le calendrier économique de la fin d'année
- 31:57 : Lancement de la chaîne Twitch
LES LIENS
- Des milliers de policiers s’échangent des messages racistes sur un groupe Facebook : https://bit.ly/3h3uaPQ
- Pour une police républicaine, il faut faire cesser les violences et le racisme qui s’y perpétuent : https://bit.ly/2BHpZch
- Un mort de plus, un mort de trop (note de blog à la mort d'Adama Traore) : https://melenchon.fr/2016/08/09/mort-...
- La Revue de la semaine 114 : https://youtu.be/c1FrJwW61qo
- Action choc à Marseille contre la pollution des bateaux de croisière : https://youtu.be/wvYZhYl_s_g
- La chaîne Twitch de Jean-Luc Mélenchon : https://twitch.tv/jlmelenchon
4 930 vues - 867 - 15 - 18,6 k abonnés
Réaction de @JEAN-LUC MÉLENCHON le 6 juin 2020 aux nouvelles révélations sur le racisme dans la police. Le président du groupe «La France insoumise» a dénoncé les violences policières survenues les années passées et est notamment revenu sur les éborgnés et estropiés du mouvement des Gilets Jaunes, mais aussi sur la mort de Zineb Redouane, Cédric Chouviat et Adama Traore. Il a également évoqué le cas de George Floyd aux États-Unis. Jean-Luc Mélenchon a aussi dénoncé le comportement du syndicat d'extrême droite Alliance ou encore du préfet Lallement.
127 commentaires
Clés : Violences policières Aucun commentaire
A Paris mais aussi à Aulnay-sous-Bois ou à Beaumont-sur-Oise, peut-on dire que la couleur de peau n’est pas un signe distinctif ? C’est aujourd’hui évident qu’elle l’est. C’est un fait que la République doit changer.
Ce printemps, suite à l’affaire Chouviat, après avoir auditionné syndicats de policiers, hiérarchie, familles de victimes, ONG, je rédigeais un rapport intitulé « Pour une police de la confiance » http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_lois/l15b2741_rapport-fond#. Car le diagnostic est posé, clairement : la crise de confiance est évidente, entre la police et la population, et encore davantage avec la population des quartiers populaires. Et pour cause : les contrôles d’identité sont, en France, massifs, ciblés. Faute de contrôler les contrôles, ils peuvent donner lieu à des violences, jusqu’à entraîner, parfois, la mort. Ces noms qui résonnent, « Adama Traoré », « Lamine Dieng », sont devenus les symboles, les symptômes, d’une crise avec la police. Dont on ne se réjouit pas. Et dont la République doit sortir par le haut.
...
Sébastian Roché commente ainsi : « Les polices françaises souffrent d’une sorte d’infirmité relationnelle : elles échouent à l’épreuve du contact avec les citoyens. Cumulée à une seconde faiblesse : des failles dans l’impartialité du service. Les polices publiques, dont la fonction est de répondre de manière égale aux attentes de tous les citoyens, souffrent d’un déficit particulier auprès de la population la plus fragile socialement, appartenant aux milieux modestes et résidant dans les banlieues. Celle-ci se confond largement avec la minorité ethnique. Même la population majoritaire perçoit une police française marquée par des préjugés et dérogeant à l’impartialité.
Le contrôle d’identité
... Les agents qui se servent fréquemment du contrôle en France l’utilisent plus comme un outil de soumission que pour verbaliser.
...
Le pilote politique
Dans mon rapport, pour sortir de face à face, j’ouvre des pistes : former davantage les policiers, revoir leur modèle d’autorité, favoriser le contrôle externe (par le Parlement, par la presse…), faire entrer d’autres métiers dans les commissariats, etc. Mais toutes ces réformes ne sont possibles, imaginables, que si la police est dirigée.
...
Clés : Coronavirus ; Justice
L’histoire retiendra-t-elle que l’épidémie de COVID-19 a été un moment-clé dans un processus de basculement autoritaire de la société française ? De fait, ces dernière semaines, l’attention de l’opinion publique française a surtout été captée sur la crise sanitaire, et sur la sordide comptabilité des morts. Certes, les images de violences policières “radicales” continuaient de se propager sur les réseaux sociaux en plein confinement. Mais ce n’était manifestement que la face émergée de l’iceberg. C’est en tout cas ce que pense Raphaël Kempf.
Raphaël Kempf est avocat au barreau de Paris, spécialisé en droit pénal, auteur du livre “Ennemis d’état” paru aux Editions La Fabrique. Il est aussi auteur d’un article intitulé "Et le gouvernement décida de confiner les libertés", paru dans la dernière édition du Monde Diplomatique. Pour lui, le choix du gouvernement, qui a été celui d’installer un état d’urgence, comme après des attentats terroristes, ne s’imposait pas. Et ce choix a accouché de nombreuses violations de nos droits fondamentaux. Il pointe notamment la prolongation administrative de la détention provisoire pour les prévenus. Pendant le confinement, explique Raphaël Kempf, la police a été mise en situation de fabriquer la loi et d’exercer la justice. Un confinement qui est en train d’être progressivement levé, alors que l’état d’urgence sanitaire demeure. Pour éviter une seconde vague, le gouvernement a mis en place des dispositifs de traçage du virus, comme l’application StopCovid et les bridages sanitaires. Pour Raphaël Kempf, ces dispositifs sont de vraies menaces pour les libertés publiques.
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Gh1n-A
prolong(ation)(é)(e)(ment)(s) arbitr(a)(g)(é)(ir)(e)(s)
Le gouvernement s’en remet à Facebook, Twitter et Youtube pour faire le ménage sur Internet. Au mépris des fondements de la justice républicaine.
C’est le premier texte adopté par les députés depuis le confinement, hormis les dispositions de l’état d’urgence. La très controversée proposition de loi réprimant les contenus haineux sur Internet, examinée en 3e lecture, est devenue, hier soir une loi.
Ce texte contraint les opérateurs des plateformes en ligne à retirer dans un délai de 24 heures les contenus jugés « manifestement illicites » par une ou plusieurs personnes et signalés comme tels. À défaut, ils encourent une amende pouvant dépasser le million d’euros.
On le devine, faute de pouvoir apprécier dans un délai aussi court si ces contenus sont vraiment illicites, les plateformes vont tout simplement les supprimer.
Le juge est écarté au profit des algorithmes. Toute parole à contre-courant sera préventivement écartée. C’est la liberté d’expression qui est ainsi étouffée.
La loi doit être maintenant examinée par le Conseil constitutionnel. Puis viendront les décrets d’application. Une chose est certaine : ce texte n’empêchera pas les contenus abjects de prospérer sur Internet. En revanche, il sera utilisé pour museler davantage tous ceux qui s’opposent aux dérives du pouvoir. Le jour d’après, c’est comme avant. En pire !
Visible aussi sur https://www.youtube.com/watch?v=jgBQ25RjEzg
1.773 signatures
Auteur(s) :
Mouvement Utopia
Destinataire(s) :
Edouard Philippe (Premier Ministre)
Emmanuel Macron (Président de la République)
La pétition
Loin de la fiction d'une égalité de tous devant l'épidémie, les preuves s'accumulent d'une surexposition des habitant.e.s des quartiers populaires au covid-19. Les chiffres de la surmortalité en Seine-Saint-Denis sont, par exemple, alarmants. Ils s'expliquent par l'état du logement, le surpeuplement, des facteurs de comorbidité élevés, tels que l'obésité ou le diabète, une renonciation fréquente aux soins pour raisons financières, une offre de soins insuffisante, ainsi que par le fort taux d'ouvriers et d'employés dont les missions ne peuvent être exercées en télétravail.
...
Ne faisons pas de cette crise sanitaire une catastrophe sociale qui viendra détruire un peu plus notre idéal d'égalité républicaine. Exigeons des mesures adaptées à la situation spécifique que vivent les habitant.e.s des quartiers populaires au regard de l'épidémie et du confinement.
- Prioriser le rappel à la loi à visée pédagogique plutôt que les sanctions financières et adapter les sanctions financières du non-respect du confinement aux revenus pour les multi-récidivistes
- Autoriser des sorties plus longues aux familles vivant dans des logements insalubres ou surpeuplés, en sécurisant et en balisant l’accès aux promenades et aux espaces verts.
- Livrer nourriture et produits de base aux familles situées sous le seuil de pauvreté, fortement impactées par la suspension de la cantine
- Organiser un dépistage systématique des habitant.e.s des quartiers
- Fournir gratuitement des masques et des gants aux travailleurs dans l'incapacité de télétravailler
- Proposer des cours particuliers à distance ou à l'école, en garantissant la sécurité des enfants, pour les élèves en difficulté
L’attitude du gouvernement à l’égard du dépistage du coronavirus est révélatrice de son incapacité à analyser correctement les situations. Elle souligne l’urgence de changer un système politique fondée sur la verticalité et le pouvoir d’une oligarchie. Instaurer la 6e République sera une priorité de l’après confinement.
...
les dirigeants français avaient tous les canaux d’information possibles pour comprendre ce qui se passait en Chine dès décembre 2019 et savoir dès fin janvier que la question des tests est cruciale. La ville de Wuhan, d’où est partie la pandémie, est très bien connue de la France, puisque une centaine d’entreprises françaises, et non des moindres, y ont des activités https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus-psa-accor-lvmh-ces-entreprises-francaises-presentes-wuhan-dans-l-expectative-6712767. La situation biologique de la métropole chinoise aussi pouvait être bien connue, puisque la France a activement participé à la construction du laboratoire P4 implanté à Wuhan https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-enquete-sur-le-p4-de-wuhan-ce-laboratoire-en-partie-finance-par-la-france-ou-a-ete-identifie-le-virus_3920783.html. Et le réseau diplomatique français, souvent vanté comme un des plus étendus du monde, a des antennes dans des pays aussi exotiques que l’Allemagne et aurait pu faire remonter la description sur les stratégies de lutte adoptées. Mais, soit l’information n’a pas été remontée, soit elle n’a pas été entendue d’en haut, en tout cas l’appareil de décision est resté cafouilleux et sans vision claire.
Une sixième République, vite !
...
Police partout, tests nulle part
...
Écologie : après l’urgence sanitaire, l’urgence économique
...
26 258 vues - 1,4 k - 15 - 297 k abonnés
Entretien avec Sébastian Roché, qui décortique les dimensions de la «crise systémique» de la police en France. Directeur de recherches au CNRS, il avertit contre le risque de «sud-américanisation» des forces de l'ordre.
Catégorie Actualités et politique 225 commentaires
Connue / https://twitter.com/pretalemploi/status/1236588844734132224
"
Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi · 14h
.#Photo #Paris Manifestation des #GiletsJaunes Samedi 7 mars | Une illustration parlante... par @outofmychest_
https://flic.kr/p/2iBQtbt La démesure de la présence policière (de sa violence aussi) serait-elle à la mesure de la peur qui sourde parmi les dominants ?
[Paris] Manifestation des Gilets Jaunes - Samedi 7 mars
Explore g.vdb2611's 303 photos on Flickr!
1 - 2 - 3
"