Reportage — Agriculture - Mis à jour le 7 juillet 2023 à 15h16 - Durée de lecture : 10 minutes
Photo Dans ce jardin partagé, Pierre Hénon rationne l'eau pour cultiver son potager. - © Mathieu Génon / Reporterre
Récupérer l’eau de pluie, semer différemment dans l’année, utiliser du compost humide... Des jardiniers partagent leurs astuces pour gérer les cultures lorsque l’eau manque.
Hauts-de-Seine, reportage
... Pierre Hénon, passionné par la biologie du sol ... MSV, l’acronyme de maraîchage sur sol vivant ... Olivier Puech ... Hérault ... Le Potager d’Olivier https://www.youtube.com/@LepotagerdOlivier/videos ...
Paillage et ombrage
... des ombrages amovibles, comme des canisses, des filets d’ombrage (en plastique, vendus en magasin) ou des voiles d’ombrage fabriqués avec une toile ou un simple drap.
... des légumes racines — betteraves, céleris, radis noirs ... graines anciennes ... des variétés nouvelles pour un climat nouveau
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Adapter la surface de culture à la quantité d’eau de pluie récupérée
Didier Helmstetter ... Auteur du livre à succès Le Potager du paresseux, l’ingénieur agronome a publié en 2022 la suite : Le Potager du paresseux frappé par le changement climatique. Dans ses conférences et vidéos, il plébiscite le mulch, à savoir un généreux paillage de foin. Cette technique lui permet de réduire son intervention au minimum : pas de travail de la terre, pas d’ajout de compost, réduction des « mauvaises » herbes, conservation de l’humidité, protection du sol ... le « loto potager » en semant plus tôt et en quantité. Si la météo s’avère clémente, la production sera très abondante. Dans le cas contraire, il a toujours l’espoir d’une récolte, même maigre. Il mise aussi sur les légumes qui ne montent pas en graines en cas de sécheresse, « comme le poireau ou les côtes de bettes qui attendront la première pluie pour repartir » ... réduire la perte d’eau par tous les moyens : en favorisant la rétention d’eau dans le sol, en limitant le phénomène d’évaporation et en récupérant la moindre goutte. Olivier a par exemple installé un évier dans son potager afin de récupérer toute l’eau de lavage de ses légumes ...
Reportage — Agriculture
Dans les champs de Juliette et Guillaume, les fleurs sauvages longent les rangées de légumes. - © Charlie Delboy / Reporterre
Mis à jour le 3 juillet 2023 à 16h31 - Durée de lecture : 12 minutes
Dans la Drôme, un réseau d’agriculteurs réintroduit de la vie sauvage dans leur ferme. Ces exploitations deviennent des refuges de biodiversité, où le nombre d’espèces se multiplie.
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Plaine de Valence (Drôme), reportage
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Des mares où poussent des nénufars agrémentent une ferme pas ordinaire. © Charlie Delboy / Reporterre
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ferme du Grand Laval https://reporterre.net/Un-ornithologue-paysan-transforme-une-ferme-en-ecrin-de-biodiversite
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Les vers de terre aménagent le sol, les pollinisateurs assurent la fécondation des plantes à fleur, les champignons capturent les nutriments, les bactéries fixent l’azote…
« La vitalité de notre ferme est liée à des espèces qui ne sont ni domestiquées, ni contrôlées. Nous devons apprendre à leur laisser de la place », disent-ils.
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ferme en polyculture élevage, diversifiée, avec des fruitiers, un troupeau de brebis, des poules et de grandes cultures.
Sur près de vingt hectares, une dizaine de mares ont été creusées et des centaines de nichoirs posés. Des bandes enherbées et des haies touffues séparent les cultures et servent de corridors écologiques.
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Le sauvage y est pleinement intégré et associé. Il est vu comme un allié avec qui il faut apprendre à composer. À égalité.
« Ce n’est pas la ferme qui abrite la vie sauvage, c’est cette dernière qui tient le monde et le rend habitable », explique le couple d’agriculteurs.
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Plus de 1 500 espèces ont été comptabilisées : 60 abeilles sauvages, 130 de papillons, 33 libellules… Le nombre de passereaux a doublé et une colonie de moineaux (200 couples !) est arrivée.
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volonté de faire voler en éclat le dualisme entre domestique et sauvage. Avec le désir de concilier agriculture rentable et hospitalité active pour le vivant. Avec l’envie d’agir à son échelle : être paysan mais aussi gardien de nature. ... collectif Ferme paysanne et sauvage https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/
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autre association, L’hirondelle au champ https://hirondelleauxchamps.fr/, accompagne les agriculteurs dans le sud du département pour créer des aménagements susceptibles de faire revenir la faune et la flore sur leur propriété. En creux, c’est un mouvement social qui s’esquisse. Un changement d’ordre politique, une bataille culturelle.
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Les agriculteurs sculptent le territoire ... le naturaliste Maxime Zucca ... Il accompagne aussi d’autres fermes du réseau https://reensauvagerlaferme.fr/lexploration-du-vivant/
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goût nouveau pour l’exploration ... mi-naturalistes, mi-agriculteurs. ... fierté retrouvée ... une curiosité d’enfant qui m’enchante au quotidien
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La charte des fermes paysannes et sauvages repose sur un principe simple, résumé ainsi : « Il est interdit de tuer un animal ou un insecte, d’arracher une plante si on ne connaît ni son nom, ni son rôle écologique. On peut détruire mais seulement en conscience et en connaissance. »
https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/notre-charte/
Avec le philosophe Baptiste Morizot, qui vit sur les contreforts du Vercors, les paysans et paysannes ont charpenté théoriquement leur pratique. Ils ont développé ensemble le concept « d’hospitalité active ». https://reporterre.net/Baptiste-Morizot-Le-vivant-n-est-pas-une-petite-chose-fragile-mais-un-allie
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viser l’abondance du vivant ... tout ce qui vit compte ... l’interaction qu’elles tissent entre elles ... Seule la densité de la vie permet de recréer des équilibres féconds ... recréer des chaînes de prédations, de compétitions et d’entraide pour éviter le pullulement d’une espèce en particulier. C’est tout l’inverse des pesticides qui luttent contre la présence en l’éradiquant ... lutter contre de soi-disant « nuisibles », maintenir les champs « propres » ou faire disparaître « les mauvaises herbes ».
« On hérite d’un imaginaire qui survalorise le contrôle alors qu’on devrait apprendre à lâcher prise »
... créer un élan ... inarrêtable. ... changer l’agriculture en profondeur ... créer des connectivités entre nos fermes, des corridors pour que la faune puisse circuler
Peu après la manifestation contre le projet de mégabassine à Sainte-Soline dans l'ouest de la France, notre reporter Bryan Carter se rend sur place pour comprendre les raisons de la colère et les répercussions potentielles de ces enjeux à l'échelle de l'UE.
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François Pétorin est l'administrateur de la Coop de l'eau 79. Cette coopérative regroupant 220 exploitations agricoles porte un projet de seize réserves de substitution, sur un territoire qui comprend le Marais Poitevin et les cours d'eau qui l’alimentent. Une seule est achevée à ce jour. ... Je suis agriculteur, producteur de céréales et de semences,"
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Vous allez effondrer l'eau et tout le vivant" (Emma Haziza, hydrologue) ... Une dérogation dénoncée par l'hydrologue Emma Haziza qui y voit non seulement une forme de privatisation de l’eau, mais également un danger pour tout l'écosystème. ... Une dérogation dénoncée par l'hydrologue Emma Haziza qui y voit non seulement une forme de privatisation de l’eau, mais également un danger pour tout l'écosystème.
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Un "intérêt" de la part de la Commission européenne
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Marco Contiero, director of agricultural policy, Greenpeace EU / lobbying de COPA-COGECA
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Un problème structurel lié à la politique agricole commune
Un homme pourtant essaie de faire bouger les lignes. Benoît Biteau est ingénieur agronome, propriétaire d'une ferme biologique en France et l'une des figures de proue du mouvement anti-bassines. Il est également député européen et vice-président de ladite commission Agriculture. Selon lui, la transition agricole se heurte aussi à un problème structurel, lié à l'attribution des aides financières.
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Face à une crise climatique que nos sociétés aggravent chaque jour un peu plus, les bassines sont devenues le symbole d'un modèle agricole qui illustre la difficulté de l'Union européenne à concilier ses objectifs environnementaux avec ses priorités économiques.
Connu / TG le 10/06/23 à 23:22
À l’occasion du congrès de la Confédération paysanne en Haute-Vienne ...
Connu / TG le 28/04/23 à 18:23
Rendez-vous d'actualités
La gestion de l'eau au cœur de la mission parlementaire menée par René Pilato député LFI de la Charente
Mercredi 24 mai 2023 à 7:45 - Mis à jour le mercredi 24 mai 2023 à 10:58
Par France Bleu La Rochelle
L'été approche et le risque de sécheresse est toujours aussi élevé en Charente. Et dans ce contexte toujours tendu, malgré des pluies importantes en avril, le député charentais René Pilato mène une mission parlementaire sur la gestion de l'eau pour les activités économiques en France.
René Pilato, député LFI de la 1ère circonscription de la Charente © Radio France - Pierre Marsat
Il a bien plu ces dernières semaines dans un département comme la Charente, davantage même en ce printemps qu'en temps normal, mais ce ne sera pas suffisant. Les nappes phréatiques comme dans 68% des départements français restent très basses. La seule bonne nouvelle, relative, c'est que ces pluies ont rechargé les lacs de Haute-Charente qui assurent le niveau estival du fleuve Charente.
Et c'est sur fond de crise de l'eau que René Pilato, député LFI de la première circonscription de la Charente, mène avec son collègue député du parti présidentiel Renaissance dans la Nièvre Patrice Perrot une mission d'information sur l'eau pour les activités économiques. 4 thématiques sont retenues : l'énergie, l'agriculture, l'industrie et le tourisme.
Le rapport de la mission parlementaire sur la gestion de l'eau sera rendu au mois de juin 2023.
Connu / TG le 24/05/23 à 16:10
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?56pE4A
Tr.: ... *Stocker dans la végétation
- L’agriculture syntropique ou agroforesterie successionnelle est née au Brésil. Elle a été conceptualisée dans les années 80 par Ernst Götsch, agriculteur et chercheur suisse, qui
a tout au long de sa vie développé des techniques qui concilient production agricole et régénération du paysage et des sols au Brésil. - Anaëlle THERY à Fleurac (24). En France des pionniers de la syntropie, comme Anaëlle THERY, se
sont regroupés au sein du Hub Syntropique, un projet porté par l’Ecole d’Agroécologie Voyageuse. - « C'e st dans un désert américain, que je réalisais soudain que la pluie ne tombe pas des cieux ; elle provient du sol. La formation des déserts n'e st pas due à l'absence de pluie ; mais plutôt, la pluie cesse de tomber parce que la végétation a disparu. » Masanobu Fukuoka
Stocker dans les cycles évaporation / condensation
Connaissez-vous le phénomène des « rivières volantes » en Amazonie ?
Motif fuyant centrifuge / Motif condensateur centripète
Ces paysages sont capables de créer des courants ascendants qui renvoient l’humidité du sol vers l’atmosphère et forment les nuages.
Source : Comprendre les cycles hydrologiques et cultiver l’eau - Jean-Luc Galabert, juillet 2022
Des bactéries qui créent la pluie
Température
70 à 100% des gouttes de pluie, flocons de neige ou cristaux de glace sont formées à partir d’un noyau de condensation biologique.
Source : Biological Rainfall triggers, C. Morris - INRAE, 2017 - https://www.youtube.com/watch?v=gFyNMUY1zgA
Des plantes condensatrices
Dans les systèmes multi-étagés, l’activité de condensation peut permettre de recycler autant d’eau que l’ensemble des précipitations de l’année.
Source : Comprendre les cycles hydrologiques et cultiver l’eau - Jean-Luc Galabert, juillet 2022
Un guide et allié ultime : le castor
Dans son rapport de 2022, le GIEC préconise la réintroduction des castors comme solution pour lutter contre le réchauffement climatique (et pas seulement ses effets).
Source : https://www.sauvonsleau.fr/ article de Chris E. Jordan et Emily Fairfax, traduit par Suzanne Husky et Hervé Covès
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Nous allons devoir repenser l’aménagement du territoire dans sa globalité, afin d’organiser nos paysages en « boîtes à oeufs », mais aussi protéger le castor et accompagner son retour dans
toutes nos rivières...
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Dans cette tribune, plus de 650 signataires, aux côtés du Collectif contre la ligne 18, appellent à la mobilisation les 13 et 14 mai contre les menaces contre Zaclay. Objectif : s’opposer à l’artificialisation de terres agricoles au sud de Paris et défendre une agriculture paysanne sur le plateau de Saclay.
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Le camp de Zaclay a été créé par des habitant·es, étudiant·es, scientifiques, agriculteur·trices ou paysan·nes, actif·ves ou retraité·es avant tout soucieux·ses du devenir des quelque 4 000 hectares d’espaces naturels, forestiers et agricoles du plateau de Saclay, dont 2 300 dédiés à l’agriculture.
Ces terres extrêmement fertiles font l’objet, avec celles de Gonesse, d’une demande de classement au patrimoine mondial de l’humanité par des personnalités du monde de la culture et de la recherche. Avec 20 % de surfaces déjà en agriculture biologique et de nombreuses installations agricoles récentes, ce territoire a le potentiel de développer aux portes de Paris une agriculture paysanne vivante et nourricière. Stockant le carbone atmosphérique, régulant les pics de chaleur et le cycle de l’eau, et abritant une riche biodiversité, les sols et espaces naturels du plateau de Saclay sont un bien commun inestimable, appelé à jouer un rôle crucial dans la résilience de la métropole parisienne face aux chocs climatiques.
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entre Saclay et Versailles
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Alors que le réseau ferré francilien, notamment les RER B et C, souffre d’un sous-investissement chronique, on préfère construire à travers champs un nouveau métro de prestige d’un coût de plusieurs milliards d’euros.
Ce projet est donc un non-sens, tant aux plans écologique que financier, qui ne bénéficierait qu’aux spéculateurs et aux multinationales du BTP. Depuis 2006, des associations, collectifs et habitant·es se mobilisent sans relâche. Leurs mises en garde, ainsi que celles de nombreux experts, n’ont jamais été entendues par les décideurs, et leurs recours juridiques ont été systématiquement rejetés sans être examinés sur le fond. Si les zad existent aujourd’hui, c’est en dernier ressort face à l’échec répété des procédures de débat public en France et au déni de démocratie que constituent ces projets imposés et nuisibles.
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Connue / https://twitter.com/nonalaligne18/status/1658489987065872384
Cette vague de chaleur précoce n’est qu’un avant-goût de ce que va vivre l’Espagne les prochaines années, c’est l’un des pays européens les plus touchés par le changement climatique à un niveau tel que 75% de son territoire est en voie de désertification selon l’Onu.
Texte: Laurie Debove Photographie: Adri Salido / Anadolu Agency via AFP
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A tel point que « les indices hydriques des sols agricoles espagnols vont atteindre les niveaux du Sahara », alerte l’agro-climatologue Serge Zaka
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La Coordination des Organisations d’Agriculteurs et d’éleveurs (COAG) estime que 60 % des terres agricoles espagnoles sont asphyxiées par des pertes « irréversibles », les terres sèches étant pratiquement entièrement dégradées.
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En finir avec un système économique mortifère est devenu prioritaire. Les conditions de Vie sur Terre telles que nous les connaissions sont en train de changer radicalement, et chaque dixième de degré supplémentaire évité sera une victoire cruciale pour l’ensemble du Vivant.
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Connu / https://wegreen.fr/post/197071
LES DÉCODEURS Agriculture & Alimentation - Temps de Lecture 5 min.
L’irrigation du maïs représente-t-elle un quart de l’eau douce consommée en France ?
La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.
Photo Un champ de maïs dévasté en raison de la sécheresse, près de Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes), le 24 août 2022. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Interrogée, le 14 avril, sur la question du partage de l’eau lors de l’émission « Extra local », sur Public Sénat, la députée La France insoumise (LFI) de la Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, ingénieure agronome de formation, a critiqué la culture du maïs, en déplorant que « 25 % de l’eau consommée en France est consommée par la culture du maïs ».
Le raisonnement de Mme Trouvé est relativement simple : l’agriculture représente 57 % de la consommation de l’eau en France, et « la moitié des surfaces irriguées le sont pour le maïs ». Ce qui équivaut à un quart de la consommation totale.
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environ 90 % de l’eau consommée par l’agriculture l’est pour l’irrigation. Le reste (10 %), sert à l’abreuvage du bétail et au nettoyage des installations. Le poids réel de l’irrigation dans la consommation de l’eau en France a donc été, en 2019, d’environ 54 %.
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Si les 25 % cités par Aurélie Trouvé relèvent d’un calcul rapide, l’ordre de grandeur est le bon. Le chiffre réel se situe probablement entre 20 % et 24 %, même s’il est difficile de le déterminer avec précision. Et comme l’analyse Marc Dufumier, agronome et professeur honoraire à AgroParisTech, contacté par Le Monde : « Ce n’est pas tant le chiffrage global du litrage qui importe que la question de l’origine de l’eau : est-ce de l’eau de pluie ou est-ce qu’on a été la puiser ? »
Les besoins en eau du maïs concentrés en saison sèche
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Le réchauffement climatique et l’augmentation de la fréquence des sécheresses en France risquent d’aggraver la situation en engendrant des conflits d’usage autour de l’eau douce dans ces territoires si cette irrigation se poursuit au même niveau. La moyenne des ressources en eau douce a déjà décliné de 14 % entre 1990 et 2018, et cette baisse risque de se poursuivre. L’augmentation des températures va favoriser l’évaporation, notamment pendant la saison de recharge des nappes phréatiques qui s’étale de septembre à février, ce qui risque de l’écourter significativement.
De nouvelles projections climatiques parues à l’automne 2022 montrent que le réchauffement pourrait atteindre + 3,8 °C d’ici à la fin du XXIe siècle. « Il est certain qu’un tel réchauffement va entraîner des canicules plus fréquentes, longues et sévères, un assèchement important des sols et une forte baisse des ressources en eau », notait alors Julien Boé, directeur de recherche (CNRS) au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique, et l’un des auteurs de l’étude.
Lire la synthèse : Article réservé à nos abonnés En France, le réchauffement climatique s’annonce pire que prévu, selon de nouvelles projections
Connu / TG le 24/04/23 à 16:57
346 ont signé (623 au 5/6/23)
Solidarité Paysans Jura a lancé cette pétition
Depuis plus de 30 ans, les bénévoles et salariées de Solidarité Paysans Jura accompagnent et défendent les agriculteurs en difficulté qui font appel à l’association.
Jusqu’en 2022, cette mission réalisée en partenariat avec les acteurs de terrains (Mutualité Sociale Agricole, Chambre d‘Agriculture, Tribunaux) était soutenue financièrement par le département.
Le Président du Conseil Départemental, sans débat ni consultation de l'assemblée, a décidé de ne plus verser la subvention qui maintenait l'équilibre de l'association et représentait seulement 0,45 % de l’ensemble des subventions versées aux associations par le Département.
Nous ne pouvons accepter cette décision qui va mettre fin à l'accompagnement de 80 familles et supprimer 2 emplois !
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- Pour vivre ou revivre la mobilisation que nous avons organisé le 27 février 2023 devant le Conseil Départemental : vidéo https://youtu.be/s7GhLriI-nw
- Pour faire un don à l'association, vous pouvez vous rendre sur notre page Hello Asso : https://www.helloasso.com/associations/solidarite-paysans-jura
Connu / TG le 17/04/23 à 13:35
Le vote formel des membres du conseil d’administration du syndicat, jeudi, a entériné la nomination ...
Connu / TG le 13/04/23 à 15:04
Enquête — Numérique - Mis à jour le 25 janvier 2022 à 09h58 - Durée de lecture : 6 minutes
Numérique Agriculture Alternatives
Comment réparer des machines ultrarobotisées, aux logiciels complexes ? La numérisation accroit la dépendance des agriculteurs à l’industrie, dénoncent les partisans d’outils simples, libres et reproductibles.
[4/4 L’agriculture numérique ou la fin des paysans] — Le gouvernement l’assure : la numérisation de l’agriculture, c’est l’avenir. Robots et applications la rendraient plus économe en eau, en pesticides, plus résistante au changement climatique... Vraiment ? Reporterre démonte ce mythe dans une enquête en quatre volets https://reporterre.net/Agriculture-numerique. ... une ferme pilote high-tech dans le Gard, est à lire ici https://reporterre.net/Plus-de-campagne-ni-d-agriculteur-bienvenue-dans-une-ferme-high-tech
...
Avec son manifeste Reprendre la terre aux machines (Seuil, 2021), la coopérative d’auto-écoconstruction d’outils agricoles l’Atelier paysan affirme que la lutte pour l’agriculture paysanne passe par les outils.
https://reporterre.net/L-agriculture-malade-de-la-technologie
https://reporterre.net/VIDEO-A-l-Atelier-paysan-les-maraichers-fabriquent-leurs-propres-outils
...
être capable de réparer et d’adapter son outil ... Hugo Persillet, formateur
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Photo Un chariot à clôtures inspiré des caddies de golf fabriqué par « Les Elles », un groupe d’agricultrices. © Célian Ramis/Reporterre
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Julien Ancelin, agriculteur et ingénieur d’étude à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), développe un service en open source [1] (disponible pour tous, donc) pour les agriculteurs voulant améliorer la précision des outils de géolocalisation GPS, notamment l’autoguidage des tracteurs ... réseau Centipède https://docs.centipede.fr/
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« Le numérique est un bélier incroyable de l’industrie »
... une proposition de loi pour limiter la puissance à l’hectare. ... Privilégier des machines simples et polyvalentes, donc, mais qui font appel à un haut niveau de savoir-faire paysan, dans des systèmes cultivés complexes. Cette démarche va à l’encontre d’une standardisation des écosystèmes favorisés par les modèles industriels.
« Installer un million de paysans en dix ans »
... Aurélien Leray, éleveur laitier, président du réseau Civam (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)
...
Photo Cet outil — des rouleaux « croskigage » — a été créé par l’Atelier paysan.
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Connu / https://reporterre.net/Comment-la-low-tech-peut-echapper-a-la-recuperation-capitaliste i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?vdeZQQ
En bref — Agriculture - Durée de lecture : 2 minutes
Agriculture Animaux
En bref — Agriculture - Durée de lecture : 2 minutes
C’est un homme qui multiplie les postes à responsabilités. Arnaud Rousseau, 49 ans, a été élu le 13 avril à la tête de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) — premier syndicat agricole français (212 000 adhérents), particulièrement écouté des dirigeants politiques. Il était le seul candidat à la succession de Christiane Lambert, éleveuse dans le Maine-et-Loire.
Diplômé d’une école de commerce, Arnaud Rousseau est déjà à la tête d’une exploitation céréalière de 700 hectares, en Seine-et-Marne. Depuis 2014, il est maire (sans étiquette) de sa commune de Trocy-en-Multien (240 habitants). Il est également président, depuis 2017, du gros groupe agro-industriel Avril Gestion (qui commercialise notamment les huiles végétales Lesieur ou encore l’agrocarburant Diester). Il avait succédé à Xavier Beulin — par ailleurs également président de la FNSEA à l’époque. En termes de chiffre d’affaires, Avril est le quatrième groupe agroalimentaire français. Arnaud Rousseau dirige aussi la Fédération des producteurs d’oléagineux et protéagineux (FOP).
Et ce n’est pas tout : comme l’a relevé Mediapart, Arnaud Rousseau détient également des sociétés « para-agricoles », comme une entreprise de méthanisation et une société de production d’énergie photovoltaïque. En clair, Arnaud Rousseau cumule. Son CV colle à l’image « productiviste », généralement associée à la FNSEA. Comme souligné par Libération, son exploitation et celle de son épouse représentent 700 hectares, soit dix fois la taille moyenne d’une exploitation française. « Il faut qu’on continue à produire [pour que les Français mangent davantage de produits français], et dire cela, ce n’est pas du productivisme », a déclaré Arnaud Rousseau lors d’un entretien accordé à l’AFP.
Arnaud Rousseau a déjà exprimé publiquement son soutien pour la réintroduction des semences enrobées de néonicotinoïdes, ou pour la mise en place de mégabassines.
Mégabassines, la guerre de l’eau Enquête - 142 commentaires
Mediapart a enquêté sur les douze agriculteurs directement raccordés à la mégabassine de Sainte-Soline. Ces exploitants, qui possèdent de grandes surfaces, veulent coûte que coûte maintenir leurs rendements, en répondant aux exigences de l’agro-industrie.
Vue aérienne de la mégabassine en cours de construction à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 11 avril 2023. © Photo Damien Meyer / AFP
« Nous faisons face à une opacité totale quant au projet », se désole Julien Le Guet, figure de la contestation antibassine. Membre du comité scientifique qui accompagne le suivi du protocole scellant la création de la retenue de Sainte-Soline, le chercheur Vincent Bretagnolle confirme : « Concernant les exploitants connectés à cette bassine, un diagnostic a été réalisé, mais il n’a pas été communiqué au comité scientifique. Nous ne savons pas ce que cultivent aujourd’hui ces irrigants. Seule la Coop de l’eau 79 a ces données… »
...
Des exploitations sous perfusion d’argent public
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les douze agriculteurs connectés à la mégabassine ont une exploitation qui mesure en moyenne 147 hectares. Des tailles d’exploitation plus grandes que la moyenne française, estimée à 69 hectares, et à la moyenne du département, qui est de 89 hectares.
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Sept des douze agriculteurs investis dans la mégabassine de Sainte-Soline sont des céréaliers. Les cinq autres sont éleveurs bovins, caprins ou ovins.
... Aucune en agriculture biologique ... l’objectif de réduction de 50 % des pesticides ne sera pas tenu ... Seuls quatre agriculteurs sur douze, à l’instar de Jany Bordevaire, éleveur de vaches à viande, se sont exprimés dans les médias ... le bénéficiaire du projet Emmanuel Villeneuve
...
Aucune mention n’est faite durant ces interventions médiatiques que Jany Bordevaire est le deuxième adjoint au maire de Sainte-Soline. Ou qu’Emmanuel Villeneuve est élu à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, mais aussi administrateur à la fois d’Océalia, un géant agro-industriel de l’ouest de la France qui a en 2022 engrangé plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, et d’une de ses filiales, Alicoop, importante coopérative de nutrition animale.
De l’eau pour maintenir les rendements
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irriguer une surface totale de 847 hectares – l’équivalent de 1 186 terrains de football.
En croisant les futurs points de livraison d’eau connectés à la mégabassine et des bases de données géographiques agricoles de 2020 et 2021, Mediapart a estimé, sur les parcelles dotées prochainement d’une pompe à eau, qu’environ 30 % d’entre elles comportaient du maïs et que deux tiers des parcelles étaient occupées par du blé tendre d’hiver, en rotation avec d’autres cultures notamment du pois et de l’orge – sachant que de ces points de livraison d’eau pourront être tirés des tuyaux pour irriguer d’autres parcelles.
...
Porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres, l’éleveur Benoît Jaumet explique pourquoi ce blé tendre pourrait être irrigué à Saint-Soline. Il précise que l’agro-industrie impose pour ce type de blé une haute teneur en protéines pour être vendu au meilleur prix sur les marchés français et internationaux ... épandent du nitrate ... le blé peut mourir d’overdose d’engrais ... l’eau stockée par la mégabassine de Sainte-Soline servira à répondre aux exigences du marché.
La rentabilité comme boussole
... ils nourrissent avant tout leur portefeuille ...
Connu / TG le 12/04/23 à 19:27
L'agriculture n'aura pas à baisser ses prélèvements pour irriguer les cultures, a affirmé le ministre de l'Agriculture ...
Et pourtant : L'agriculture est la première activité consommatrice d'eau en France avec 58% du total, devant l'eau potable (26%) ...
Connu / TG le 03/04/23 à 10:17
Mis à jour le : 2 avril 2023, 18:05 CEST
auteurs et Déclaration d’intérêts
- Michel-Pierre Faucon Enseignant-chercheur en écologie végétale et agroécologie - Directeur à la recherche UniLaSalle Beauvais, UniLaSalle. Membre du conseil d'administration du pôle de compétitivité Bioeconomy For Change. Il a reçu des financements de la Région des Hauts de France, de l'Europe (FEDER) et de AGCO SAS.
- Marc Legras Directeur des Formations - UniLaSalle, . A reçu des financements de la Région Normandie. Il est membre du conseil scientifique de la SFR Normandie Végétal
- Romain Gloaguen Enseignant-Chercheur en Agronomie, UniLaSalle. A reçu des financements de la Région des Hauts-de-France, de l'Europe (FEADER) et de l'ADEME.
Ces dernières années, on entend de plus en plus parler d’« agrivoltaïsme », dont l’Ademe recense environ 200 projets en cours pour la France. Un cadre réglementaire et législatif a également été récemment adopté pour cette filière émergente.
https://presse.ademe.fr/2022/04/photovoltaique-et-terrains-agricoles-un-enjeu-au-coeur-des-objectifs-energetiques.html
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0443_projet-loi
...
Une étude publiée dans la revue Nature estime que si 1 % de la surface utilisée pour l’agriculture était combinée à la production photovoltaïque, la totalité de la demande mondiale en électricité serait couverte. https://www.nature.com/articles/s41893-019-0364-5.
...
*Des effets contrastés sur la production agricole
...
Sur quelles parcelles agricoles s’installer ?
...
Quels impacts sur la biodiversité ?
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Actuellement, la législation française considère que les exploitations agricoles concernées par une installation agrivoltaïque ne sont pas comptabilisées « dans la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dès lors que les modalités de cette installation n’affectent pas durablement les fonctions écologiques du sol ».
Ceci peut s’expliquer par des techniques d’installations et de démantèlement spécifiques qui ne modifieraient pas de manière irréversible la vocation initiale du terrain et les fonctions du sol.
Freins et leviers à l’échelle de l’exploitation agricole
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Des risques de spéculation
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Quel avenir ?
... la priorité du photovoltaïsme reste la valorisation des friches et les zones d’activités économiques dont les sols ont largement été artificialisés.
... peut trouver sa place dans les territoires ruraux au regard de la filière des biocarburants (éthanol de blé et de betterave, diester de colza), consommateurs de surfaces agricoles (plus d’un million d’hectares en France), d’énergie et davantage émetteurs de GES
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La filière agrivoltaïque doit ainsi se structurer en s’assurant du maintien de la vocation première de l’agriculture (produire des aliments) ; pour cela, elle peut notamment s’appuyer sur le label « Projet agrivoltaïque » créé par l’Afnor, le guide pour l’agrivoltaïsme appliqué à l’élevage des ruminants par l’Idele, et le développement de travaux de recherche réalisés avec une diversité d’acteurs (énergéticiens, conseillers, agriculteurs et habitants).
https://certification.afnor.org/energie/label-agrivoltaique-positif
https://idele.fr/detail-article/guide-pratique-lagrivoltaisme-applique-a-lelevage-des-ruminants -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?ScmD-A
Clés : agriculture énergie solaire élevage panneaux solaires
Connu /* TG le 02/04/23 à 18:01
Le week-end du 25 et 26 mars 2023 a été une nouvelle démonstration d’une opposition large et diverse aux mega-bassines. Ces projets au service de l’agro-industrie sont décriés, critiqués, car ils ne sont en rien une vraie solution aux problématiques actuelles, environnementales et sociales.
Pour défendre, comme la dernière fois, en octobre 2022, un trou, un cratère, des cailloux, pour défendre l’accaparement de l’eau, pour défendre la privatisation du bien commun, le gouvernement a mobilisé des moyens incroyables, inimaginables. Plus de 3000 gendarmes mobilisés, « 5 015 grenades lacrymogènes, 89 grenades de désencerclement GENL, 40 dispositifs déflagrants ASSD, et 81 tirs de LBD », selon les données officielles... Les opposants étaient nombreux, très nombreux. Entre 20 et 30 000 personnes. 4 km de cortège le long de la D55 entre Vanzay et Ste Soline. Un cortège bigarré, hétérogène, diversifié, des drapeaux de syndicats, d’organisations, de partis politiques, des individus qui en ont juste marre... Des écolo, des radicaux, des porte-drapeaux, des égo, mais une énorme solidarité, une capacité géniale à prendre soin les un.es des autres. Réellement. Malgré les divergences, l’union de la diversité des modes d’action, des populations comme on dit pour les semences. Nous ne sommes pas des hybrides F1. Nous avons la joie de ne pas toujours être d’accord mais d’espérer un monde plus doux, plus égalitaire.
Clés : Agriculture | Climat | France | Manifestation politique |
Connu / 5 avril 2023, liste crieur