153 Signatures (231 au 11/8/23)
Appel des Maires pour défendre l’existence et le rôle central de la Commune
La Cour des Comptes a choisi cette année de consacrer son rapport annuel à : « La performance de l'organisation territoriale de notre pays ».
En effet parlons-en !
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Peu à peu, couche après couche, se dessinait alors une restructuration du territoire national sans l’avis du citoyen, premier concerné.
Ce qui n’empêche pas à la Cour des Comptes d’affirmer dans son rapport de Novembre 2022 :
« Le projet de territoire apparaît indispensable à la bonne information des citoyens, dans un système où le mode d’élection ne favorise pas la tenue d’un débat démocratique sur le projet intercommunal ». Et de poursuivre : « La question de l’approfondissement du lien démocratique des EPCI avec les habitants reste posée ».
Mais quid du vote du citoyen pour la création même de cette infrastructure nouvelle ! ?
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Après avoir peu à peu supprimé les impôts et ressources souveraines des Communes, (Taxe habitation, CVAE, et bientôt Taxe d’aménagement). À cela, en février 2023, la Cour des Comptes via le Conseil des Prélèvements Obligatoires préconise de ne plus affecter de TVA vers les collectivités ! La CVAE, la taxe d’habitation, la DGF sont compensées par la TVA ! Demander de ne plus affecter cette recette compensatoire revient à acter la disparition des Communes par la privation de leurs moyens d’agir et d’investir.
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les Communes doivent disparaître ... cellule de base de la démocratie, et qu’il faut permettre leur libre association.
Revenir sur les Méga-Régions et Métropoles technocratiques et sur l’obligation d’appartenir et de transférer ses compétences à des Intercommunalités en abrogeant les lois NOTRe et MAPTAM.
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Nous rappelons le rôle essentiel de médiation que jouent les Maires au quotidien, dans un contexte de tension sociale et de perte de confiance en nos institutions, parfois même au détriment de notre personne. En effet, bien souvent, les agressions que nous subissons sont provoquées par le débat politique national pauvre, binaire et clivant ! Pourtant, nous faisons la preuve tous les jours qu’une démocratie locale dans notre République peut encore fonctionner !
Les Maires sont les garants de cette République qui fonctionne, au plus près des Citoyens !
Connu / TG le 28/07/23 à 23:09
De "DTC - Défends ta citoyenneté" à "Emmaüs Roya"
Notre association est située dans la vallée de la Roya, Alpes-Maritimes, à la frontière franco-italienne (Vintimille/Menton). A partir de 2015, la vallée a été confrontée à l’arrivée de nombreuses personnes en migration. Notre association Défends ta Citoyenneté naît en septembre 2017 pour organiser l’accueil d’urgence de ces personnes sur la ferme de Cédric Herrou, paysan à Breil sur Roya (06540). L’aide que nous apportons consiste en un abri pour la nuit, des repas chauds, un accès aux premiers soins, ainsi qu’un accompagnement juridique à la demande d'asile, ou à la prise en charge des mineurs non accompagnés, alors quasi impossible dans cette région frontalière. Cédric est poursuivi en justice pour "aide à l'entrée et au séjour irréguliers d'étrangers" , communément appelé "délit de solidarité" dans les médias. Cette saga juridique de plusieurs années (11 garde à vue, 5 perquisitions, plusieurs procès) finit bien puisqu'il est définitivement relaxé par le Tribunal de Lyon, après avoir saisi le Conseil Constitutionnel pour faire reconnaître la Fraternité comme principe à valeur constitutionnelle.
A partir de 2018, certaines personnes arrêtent leur migration et décident de rester vivre à la ferme. Les personnes trouvent un refuge, elles peuvent enfin se "reposer" et se "retaper" ; mais très vite, elles se trouvent désœuvrées car sans activité., tombent en dépression, les traumas de l'exil ressortent L'association se retrouve face à un questionnement de fond : comment passer de l'accueil d'urgence, à l'accueil pérenne ? L'association cherche alors un moyen légal, un cadre administratif pour permettre à ces personnes de vivre sur la ferme tout en participant à l'activité agricole. Nous trouvons la réponse au sein du mouvement Emmaüs : devenir une communauté Emmaüs ! Emmaüs Roya naît en juillet 2019.
Pour en savoir + sur notre combat entre 2016 et 2019 :
- le film LIBRE de Michel Toesca
- le livre Change Ton Monde de Cédric Herrou, Marion Gachet Dieuzeide et Michel Henry
Les Communautés Emmaüs
Emmaüs France est une fédération d'associations. Elle rassemble de nombreux acteurs, appelés "groupes", allant des chantiers et entreprises d'insertion aux communautés, en passant par les Comités d'Amis, les SOS famille, ou encore des foyers d'urgence ou des bailleurs sociaux.
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sont des OACAS (Organisme d'Accueil Communautaire et d'Activités Solidaires), agrément porté nationalement par la fédération Emmaüs France. Les communautés Emmaüs font de l'accueil inconditionnel, c'est à dire qu'elles accueillent les personnes quelque soit leur origine, religion, conviction, et situation administrative, mais dans la limite des places disponibles. Les personnes accueillies, sans domicile fixe ou en situation de précarité importante, sont appelées "compagnes" et "compagnons". Elles sont logées, nourries, blanchies, accompagnées socialement et elles participent à une activité (qui n'est pas du salariat) : dans notre cas il s'agit d'agriculture, les autres communautés faisant majoritairement du bric-à-brac (collecte d'objets, réparation, recyclage, et revente). Nous produisons des œufs, des légumes et des olives.
Les compagnes et compagnons touchent un pécule à la fin du mois, qui n'est pas un salaire mais une "allocation communautaire" (pour leur appartenance à la communauté) de 370€. Le montant de l'allocation communautaire est définie chaque année par le Conseil National des Compagnes et Compagnons.
Les communautés agréées cotisent à l’URSSAF sur la base de 40% du SMIC, ce qui permet aux compagnes et compagnons de bénéficier de tous les droits qui découlent du régime général de la protection sociale : arrêt de travail et indemnités journalières, accident du travail, retraite, congés, etc.
Les communautés Emmaüs revendiquent vivre de leur activité, c'est à dire sans toucher de subventions publiques. Dans notre cas, le budget de l'association n'est pas encore autofinancé par les activités agricoles. Notre objectif est d'atteindre l'autofinancement en 2024, après avoir lancé de nouvelles activités génératrices de revenus (voir ci-dessous "Les Tuileries"). Association de loi 1901, notre association est gérée par un Conseil d'Administration (huit personnes dont deux compagnons) et animée par une équipe salariée de trois personnes : Marion Gachet-Dieuzeide et Cédric Herrou, co responsables, et Margaux Maurisset, encadrante technique maraîchage. Concernant notre particularité agricole, notre association de loi 1901 est déclarée à la Chambre d'Agriculture comme association à activité majoritaire agricole, et nos salariés cotisent à la MSA.
Connu / livre de Cédric Herrou "Une terre commune" https://www.seuil.com/ouvrage/une-terre-commune-cedric-herrou/9782021520675
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Alternatives
Temps de lecture : 18 minutes #interviews #innovation politique #zad
basta! : Votre dernier livre, Ethnographies des mondes à venir, coécrit avec Alessandro Pignocchi, tout comme le documentaire dont vous êtes le sujet principal, Composer les mondes, d’Eliza Levy [1], tissent tous deux un parallèle entre ce que vous avez pu observer chez les Achuar en Amazonie, puis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Philippe Descola : Un même mouvement de refus de l’appropriation privative des communs, qui participe aussi d’une autre façon de s’attacher à son territoire. Dans leurs luttes contre la spoliation territoriale, les populations autochtones s’efforcent toujours de mettre en évidence que les territoires qu’elles habitent ne sont pas simplement des « gagne-pain »
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Vous dites que les zadistes expérimentent une « cosmopolitique inédite »...
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les non-humains font désormais partie du régime politique : ils ont un rôle à jouer dans la vie collective et dans les institutions, en tout cas il convient d’aménager celles-ci pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part.
« Il convient d’aménager la vie collective et les institutions pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part »
Et c’est inédit parce que ce registre d’attention là n’avait rien de spontané, au vu de l’origine urbaine de beaucoup d’occupants de la ZAD. D’ailleurs, au départ, le principe d’identification qui concourt à la défense du lieu résultait sans doute bien plus de l’opposition à un adversaire commun – un grand projet d’aéroport, inutile et coûteux. Mais cela ne suffit pas pour s’attacher à un lieu. Les zadistes ont appris à s’identifier progressivement à des plantes, à des animaux, au bocage et à tout un milieu de vie. Ils ont appris à reconnaître son caractère distinctif, à découvrir les singularités propres des plantes et des animaux qu’ils côtoient au quotidien. Et je trouve cet apprentissage particulièrement intéressant, car il signifie qu’il n’y a pas d’inéluctabilité à la séparation des humains avec le vivant dans ce que j’appelle le « naturalisme ».
... l’une des quatre « ontologies », c’est-à-dire l’une des quatre grandes façons d’être au monde, que vous identifiez dans votre ouvrage de référence, Par-delà nature et culture [2]. À la différence de l’animisme, du totémisme ou de l’analogisme, le naturalisme stipule une parfaite dichotomie entre nature et culture.
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a rendu possible ce mouvement de privatisation des « communs » – c’est-à-dire tous ces éléments non humains partagés par des groupes d’humains : l’eau, les forêts, les pâtures, mais aussi le savoir, par exemple – en les transformant en « ressources ». Celles-là mêmes qui ont ensuite permis, d’abord par la politique d’exploitation du travail et des matières premières dans les colonies, puis par le développement de la révolution industrielle qui en a découlé, une accumulation sans précédent de capital, avec toutes les conséquences écologiques et sociales que l’on connaît aujourd’hui. Autrement dit, par la tournure de pensée qu’il a induite chez les Européens à partir du 17e siècle et qui s’est ensuite accéléré et répandu à travers le monde, le naturalisme a été la condition de possibilité du capitalisme, son soubassement.
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l’État chinois participe complètement à la grande bataille productiviste, basée sur cette idée démiurgique de contrôle et de transformation des ressources…
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le concept d’anthropocène me paraît mal nommé, et qu’un terme comme « capitalocène » serait bien plus juste : c’est bien une petite proportion de l’humanité qui, par sa gloutonnerie, a mis la totalité des humains dans une position terrible, en remettant en cause les possibilités de l’habitabilité sur Terre.
En quoi la relation des Achuar à leur environnement est-elle donc si différente ?
... une « continuité des intériorités » : les capacités morales et cognitives ne sont pas réservées aux groupes humains, les Achuar décèlent également une subjectivité, et des intentions, chez les non-humains ... n’ont pas de terme pour désigner la nature
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L’anthropologie permet de « dés-eurocentrer » le regard, et en l’occurrence, cela m’a aussi appris à « dés-anthropocentrer » les concepts que j’utilisais.
Après tout, les sciences sociales sont des héritières directes de la philosophie des Lumières, et si tout le monde utilise à présent les concepts de « nature », de « culture », de « société », il ne faut jamais oublier qu’ils ont une histoire tout à fait singulière, qui nous est propre, en Europe. L’anthropologie invite à remettre en question toutes ces notions et à en proposer d’autres.
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l’anthropologie donne à voir des peuples contemporains qui nous offrent d’autres choix collectifs. C’est un tremplin pour imaginer d’autres futurs possibles.
... déconstruction ?
... principale qualité de l’ethnographe, c’est l’humilité ... L’anthropologue est entre deux mondes, il doit abandonner en partie celui dont il vient, sans être jamais entièrement dans celui qui l’accueille. Et c’est parce qu’il a cette distance qu’il peut être efficace, en faisant ainsi varier les paramètres de son propre monde à partir des paramètres du monde où il a choisi d’élire domicile.
Est-ce cela qui vous a conduit à vous éloigner progressivement du marxisme, dont vous avez été un compagnon de route pendant longtemps ?
... double imposture qu’a bien mis en évidence Pierre Charbonnier dans son livre Abondance et liberté ... Marx l’avait vu également d’une certaine façon, à travers la théorie du *fétichisme de la marchandise
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déconstruire le dualisme nature-culture n’offre pas beaucoup de prises concrètes, face à l’urgence de la crise écologique et l’ampleur des dégâts, voire que cela contribuerait à dépolitiser le sujet. Et que, si l’on considère le capitalisme comme le premier facteur responsable de la crise écologique, alors c’est à lui qu’il faut s’attaquer en priorité. C’est en substance ce que défend par exemple un penseur comme Frédéric Lordon [3]. Que répondez-vous à cela ?
Qu’il faut, bien évidemment, lutter contre les institutions qui propagent et rendent possibles l’accumulation capitaliste, ça va de soi. Je n’ai jamais caché mes opinions là-dessus. Mais qu’est-ce que ça veut dire, aujourd’hui, être anticapitaliste ? Quelle forme ça prend ? Est-ce que c’est le « Grand Soir », est-ce qu’on compte faire la Révolution et pendre tous les patrons au réverbère ? Il y a une erreur profonde sur l’état de la situation historique, qui ne s’y prête pas. C’était déjà le cas quand j’étais militant à la Ligue communiste révolutionnaire (ancêtre du NPA, ndlr) dans ma jeunesse, et c’est précisément la raison pour laquelle j’en suis parti. Notre espoir, complètement fou, c’était de devenir l’avant-garde du prolétariat, mais on ne s’était pas rendu compte que le prolétariat, tel qu’on le concevait, était en train de disparaître puisque la classe ouvrière elle-même était en train de disparaître…
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tout faire en même temps, à la fois se battre contre les institutions du capitalisme, mais aussi produire des alternatives concrètes
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La ZAD porte un projet de vie communal, dans lequel les terres, comme le travail, sont en commun ... forme d’entraide, de solidarité. Dans lequel les décisions politiques, c’est-à-dire celles qui concernent la vie collective, sont prises par discussion – c’est donc une démocratie participative plutôt que représentative. Ce qui est à la fois extraordinaire, avec un fort effet d’exemplarité, mais aussi très coûteux, puisque cela exige de rechercher et obtenir en permanence le consensus. Et de ce point de vue là aussi, on devine que cela peut être très inquiétant pour des politiciens qui considèrent qu’une fois que le citoyen a mis son bulletin de vote, il n’a plus le droit à la parole !
Au fond, la ZAD propose un récit alternatif qui est porteur d’enthousiasme. Ce n’est pas pour rien qu’il s’en crée un peu partout : contre les retenues d’eau pour la neige artificielle comme à La Clusaz, contre les mégabassines dans l’agriculture, contre des projets d’aménagement urbain, comme aux Lentillères à Dijon… C’est une forme d’occupation du territoire qui fait tache d’huile. Au début, c’est toujours une mobilisation contre un projet, et ensuite, cette mobilisation se stabilise en un mode de vie particulier. Cela m’a beaucoup frappé lorsque j’y étais, en juillet dernier, pour le festival « Zadenvies » : tous ces jeunes sont là en quête d’une altérité possible, d’une autre façon de voir et d’être ensemble. C’est ce qui est passionnant, ces modes d’action engendrent des modes de vie. Et de la joie, aussi, il faut voir l’enthousiasme à partager ces luttes. Tant mieux, car le militantisme ne doit pas être une martyrologie !
Ce 19 novembre, Barnabé Binctin anime une rencontre avec Philippe Descola lors du Festival du livre et de la presse d’écologie (Felipé), après la projection du documentaire Composer les mondes, d’Eliza Levy (horaires : 12h15 - 14h10).
[1] Pour la diffusion en salles et sur plateformes voir ici.
[2] Gallimard, 2005 ; réédition coll. « Folio essais », 2015.
[3] Dans un billet intitulé « Pleurnicher le vivant », qui s’en prend notamment à Bruno Latour (voir sa réponse dans nos colonnes) et à la nouvelle école de pensée qui lui est associée, Frédéric Lordon estimait par exemple que « se retrouver propulsé dans la position très politique de "la pensée-à-la-hauteur-du-péril" sans jamais prononcer la seule parole politique à la hauteur du péril, sans jamais dire que la Terre est détruite par les capitalistes, et que si nous voulons sauver les humains de l’inhabitabilité terrestre, il faut en finir avec le capitalisme, c’est un exploit ». Lire le texte complet sur Le Monde diplomatique.
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"2 h bastamedia@mastodon.social Basta! @bastamedia@mastodon.social"
... panneaux d’affichage libre, encadrés par le Code de l’environnement à l’article L581-13, et non pas de ceux sous portes vitrés dont la gestion vous est propre, et encore moins des panneaux qui seront installés lors des prochaines campagnes électorales.
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prévoit que « la surface minimale que chaque commune doit, en vertu des dispositions du deuxième alinéa de l’article L. 581-13, réservée à l’affichage d’opinion et à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif est la suivante : 1. 4 m² pour les communes de moins de 2 000 habitants ; 2. 4 m² + 2 m² par tranche de 2 000 habitants au-delà de 2 000 habitants, pour les communes de 2 000 à 10 000 habitants ; 3.12 m² plus 5 m² par tranche de 10 000 habitants au-delà de 10 000 habitants, pour les autres communes. »
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57.461 signatures
Auteur(s) : C'est Assez!, Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 Millions d'Amis et L214
Destinataire(s) : Madame Annick Girardin, Ministre de la Mer
Chaque année les plages françaises de la côte Atlantique sont le théâtre d’une triste hécatombe : des centaines de dauphins communs sont retrouvés morts échoués.
D’après les données de l’Observatoire PELAGIS en 2019, ce sont près d’un millier de ces cétacés qui ont été retrouvés sur les plages. En 2020, les chiffres ne diminuent pas avec environ 1100 échouages signalés ! Rien que depuis le début de l’année 2021, nous recensons près de 600 individus morts et échoués ! La situation est alarmante.
La principale cause de ces échouages est identifiée : il s’agit de captures accidentelles dans les filets des navires de pêche.
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Le gouvernement a publié le 8 mars 2021, un plan d’action pour lutter contre ces captures accidentelles basé sur 7 engagements https://www.mer.gouv.fr/les-7-engagements-de-letat-des-pecheurs-et-des-scientifiques-pour-lutter-contre-les-captures. Ces mesures sont jugées très insuffisantes par les scientifiques.
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Suivant les préconisations scientifiques, nous demandons d’accorder aux dauphins un repos biologique, en interdisant la pêche au moins 4 mois par an, pendant les périodes de reproduction et de forte densité des cétacés, et la création d’un fonds d’assurance et d'aide à la reconversion pour les pêcheurs pendant cette mise à l’arrêt.
Nous demandons aussi l’interdiction totale de la pêche dans les zones classées « Natura 2000 ».
Madame la Ministre, les Français veulent voir des dauphins libres et vivants, pas des dauphins morts et mutilés sur les plages de l’Atlantique !
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Connue / https://wegreen.fr/post/191068
Vive la Commune ! --- 18 mars 1871 - 18 mars 2021 : les 150 ans de la Commune de Paris - •18 mars 2021 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Ce 18 mars 2021, nous célébrons le 150e anniversaire du commencement de la Commune de Paris. Dans cette vidéo, Jean-Luc Mélenchon rend hommage aux communardes et communards qui ont mené une lutte pour la liberté et l'émancipation humaine dont la lumière brille encore aujourd'hui sur le monde.
Jean-Luc Mélenchon explique ici l'Histoire de la Commune de Paris et son commencement par la résistance à l'envahisseur allemand. Il explique comment les femmes ont été aux avant-postes de la lutte. Il retrace les grandes avancées de la Commune de Paris : la séparation des Églises et de l'État, la réquisition des logements vacants, la création des coopératives ouvrières.
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9438 signataires (21215 au 9/11/20)
La fin de l’été a été rythmée par les journées et universités des différents partis de gauche et du pôle écologiste. Si tous ont voulu donner des signes d’ouverture, il est clair qu’il manque d’un travail commun pour définir un projet alternatif à celui du gouvernement, la plupart des appareils politiques se focalisant sur son éventuel présidentiable et ayant la prétention de rassembler autour de celui-ci.
Nous refusons de nous résigner à cette situation.
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Qui sommes nous ?
https://www.2022encommun.fr/
Notre tribune « 2022 (vraiment) en commun » réunit des signataires venant de tous les horizons, politiques, syndicaux, associatifs et universitaires... Notre volonté est de réunir les conditions d'une candidature commune à l’élection présidentielle de 2022 sur la base d'un projet de transformation écologique et sociale, en rupture avec le macronisme, le nationalisme et les politiques menées par les gouvernements précédents. Il s'agit pour ce faire de créer une dynamique populaire qui permette de dépasser les intérêts particuliers pour pouvoir gagner ensemble en 2022. Engageons-nous pour une mobilisation citoyenne sur l'ensemble du territoire !
Cette tribune a déjà été signée par 1000 responsables associatifs, syndicaux politiques, chercheurs, universitaires
Corinne ACHERIAUX Collectif National de Generation.s
Elise AEBISCHER Conseillère Régionale de Bourgogne Franche-Comté (Génération·s)
Guillaume AGEORGES Militant écologiste
Paul AGIUS Membre de Nouvelle Donne
Christophe Aguiton Membre d’Attac
... Paul ARIES Rédacteur en chef mensuel zindigné(e)s ... Clémentine AUTAIN Députée France Insoumise ... Anne-laure BEDU Conseillère régionale Nouvelle Aquitaine ... Domnique Bourg ... pascale Brudon Membre de Médicament bien commun ... Damien CARÊME Député européen EELV ... Daniel CHATEIGNER Collectif Scientifique National Méthanisation raisonnée ... François COQ Collectif Transitions du Périgord Noir ... Maxime De Rostolan Fondateur de Fermes d'Avenir ... Cyril DION Journaliste ... Philippe DUDIOT Membre du Parti Socialiste ... Paul DUFOURNET Membre de Négawatt ... Gerard FILOCHE Porte parole de Gauche Democratique et Sociale ... Mathilde IMER Co-présidente de Démocratie Ouverte ... Hervé LE CROSNIER Economiste ... Charlotte MARCHANDISE Militante ... Dominique MÉDA Sociologue ; Philippe MEIRIEU Universitaire ... Corinne MOREL DARLEUX ... Romain MOUQUET Membre d’Et pourquoi pas Piolle ... Christian PAUL ... Thomas PIKETTY Économiste ... Marie-monique ROBIN Réalisatrice ... Jo SPIEGEL Ancien Maire de Kingersheim ... Henri STERDYNIAK économiste ... Frédéric SULTAN Membre de Remix the commons ... Vincent VERZAT Vidéaste de Partager c’est Sympas ...
Connu / mel
"
Date : Mon, 12 Oct 2020 17:23:26 +0000
De : wesign.it
"
et revue dans https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?CINF9w
signée
Déjà 23 votes exprimés. Votez la charte.
Ndlr : dans :
- "Nous souhaitons une société privilégiant le bien commun, dans la bienveillance, l'entraide et le respect.", remplacer "bienveillance" par l'accueil empathique, le sens de l'altérité, etc"
- "Fédérons-nous autour de valeurs communes : liberté, justice, sincérité et solidarité." et pourquoi pas "liberté, égalité, fraternité" ?
- Puis / "Faisons naître des lieux pour nous rencontrer et partager nos expériences, nos idées et nos savoir-faire." : proposer ARCdév-2.0 (dualité local/global, lieux en réseau sur la base mdh, médiation, cadre éthique de confrontation des points de vue, du monde actuel et du monde alternatif, etc) ACT
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Retrouvez la troisième formation aux élections municipales du mardi 15 octobre intitulée "La commune : laboratoire de la VIe République" présentée par Raquel Garrido.
Catégorie Actualités et politique 29 commentaires
Une alternative très attendue aux événements Facebook
Au printemps 2019, nous avons lancé une collecte autour du projet Mobilizon, un logiciel libre qui permettra à des communautés de s’émanciper des événements, groupes et pages Facebook.
L’objectif de la collecte était de nous donner les moyens de produire Mobilizon et de savoir jusqu’où vous vouliez que nous nous engagions sur ce projet. Plus de mille personnes ont financé ce projet, avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir : visiblement, nous sommes nombreuses et nombreux à en avoir marre que Facebook soit l’outil qui enferme les événements rythmant nos vies !
Mode d'emploi et conseils pratiques - 25 janvier 2019
Achetons les terres de notre émancipation
Face à l'effondrement en cours, la Suite du Monde acquiert puis libère des terres agricoles et biens immobiliers afin d’y développer des projets liés à l’habitat, la production agricole, l'énergie, l'organisation communaliste, l’événementiel, l’éducation, ou toute activité permettant davantage d’autonomie. Elle multiplie les activités de recherche, d'expérimentation et de conseil afin de rendre multipliables ces lieux, connectés entre-eux.
Dans le Périgord vert, quelques voisin.e.s et ami.e.s en action ces dernières années.
Chantier des Earthships de Champs-Romain, mené par Manal.
HABITER
Favoriser les alternatives économiques, sociales et écologiques sur les territoires
COOPÉRER
Blockchain et outils communs
Capitalisation de la SAS
1 décembre 2018
Première levée de fonds de 150k€ pour 20% du capital. 50% des fonds levés sont investis afin d'acquérir les premiers terrains et 50% en salaires, infrastructures et développements
2 mai-juin 2019
Seconde levée de fonds de 1,5M€ à 2M€ pour 20% du capital. 50% des fonds sont mobilisés afin d'acquérir du foncier, 50% en salaires, infrastructures et développements
3 2020
Objectif d'une cinquantaine de Commune Imaginées fédérées, levée de fonds (STO/ICO) de plusieurs millions traduisant la décentralisation et la tokenisation de la Suite du Monde
4 DAO
Chacune des Communes porte son propre développement et bénéficie d’outils, monnaies et services communs. La Suite du Monde se concentre sur la multiplication des lieux et des liens entre-eux.
DAO
Nous intégrons les meilleurs outils afin de permettre une organisation autonome et décentralisée des lieux, habitats, produits et services, tels qu'Aragon, DAOstack, Osmose - entre autres amis.
Contact* :
24360 Saint Barthélémy de Bussiere 0617266440 info@lasuitedumonde.com
En Dordogne, un collectif issu du monde de l’écologie et des technologies rachète des hectares de terres pour y développer des modes de vie autonomes, En prévision d’un monde sans pétrole ni internet. On a rendu visite à ces crypto-collapsologues.
Chantier participatif pour la construction d’un earthship, une maison autonome construite à base de matériaux recyclés, dans le village de champs-romain, à quelques kilomètres de Saint-Barthélemy-de-Bussière, sur un terrain de La Suite du Monde. (Crédit : SideWays)
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apprendre à vivre sans pétrole, sans réseau électrique ni internet ? En Dordogne, entre Limoges et Périgeux, c’est le projet que mène un collectif d’acteurs issus de l'écologie et des nouvelles technologies. La revue We Demain raconte leur histoire dans son numéro 25.
Au départ de l’aventure, il y a Nicolas Voisin, entrepreneur (notamment fondateur du média en ligne Owni), familier des lieux alternatifs ; et Adrien Lafourcade, spécialiste de cryptomonnaies. Désormais ils sont 12, cofondateurs de la "Commune imaginée du Bandiat" https://www.facebook.com/CommuneDuBandiat/, une fédération qui vise l’autonomie à travers des activités (maraîchage, artisanat, commerce local…), des lieux de vie (tous accessibles à pieds), des terres "libérées" – comprenez indépendantes et accessibles à ceux qui ne possèdent pas de capital.
Pour "libérer" un tel territoire – qui pourrait accueillir entre 50 personnes et 150 familles et serait duplicable partout France – il faut d’abord racheter des terres. C’est pourquoi le collectif a lancé une entreprise, une SAS aux statuts un peu bricolés dans laquelle chacun peut investir (sans forcément s’installer sur place). Cela se fait par le biais d’une cryptomonnaie, l’une de ces devises numériques basées sur la technologie blockchain. Une dizaine de terrains et forêts sont déjà acquis ou en cours d’acquisition.
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Vers un nouveau modèle économique
lundi 6 août 2018 by Tom in Activités de l'association
Face aux enjeux sociaux et climatiques vous êtes nombreu·ses·x, comme nous, à vouloir vous réunir localement pour changer de système.
Il y a 5 ans un collectif de citoyen·ne·s a imaginé, conçu puis amélioré un outil permettant d’avoir un espace d’échange et de partage dans chacune de nos villes, tout en restant relié d’une commune à l’autre. Nous sommes fiers du travail accompli durant ces cinq années de développement et de rencontres. Mais Communecter c’est aussi des doutes, des remises en questions et surtout une incertitude permanente sur l’avenir du projet.
Notamment grâce au travail bénévole de Jérôme, nous avons pu obtenir des finances nécessaires au développement de Communecter. Mais le financement exclusif par du service en logiciel libre, des appels d’offres ou des appels à projets n’est pas idéal. Ce modèle économique demande un travail constant, pénible, répétitif, et nous impose d’équilibrer notre volonté de produire un outil de changement sociétal avec les besoins des financeurs. Ceci dit, les règles étaient claires : le moindre développement effectué dans le cadre d’une prestation doit améliorer Communecter dans une optique de bien commun.
Nous amorçons une transition vers un nouveau modèle économique basé notamment sur le don récurrent d’une part et le cofinancement de fonctionnalités d’autre part.
Le don mensuel devrait nous permettre d’animer et de maintenir la plateforme : payer l’hébergement, rectifier les bugs, répondre aux questions, documenter, communiquer, aller à la rencontre de nouveaux acteurs, … Les nouveaux projets, eux, seront proposés et sélectionnés par la communauté, puis financés collectivement. Concrètement, la communauté décide des projets qu’ils seraient bon de mettre en place, et des co-financeurs se positionnent sur l’une ou l’autre de ces actions. Lorsque la somme nécessaire est réunie, nous lançons son développement. Ainsi, nous espérons inclure de petites structures ne pouvant payer l’entièreté du développement d’une fonctionnalité.
Nous pensons que ce modèle nous permet d’être encore plus transparent et inclusif sans perdre la spontanéité et l’ouverture qui nous fait grandir chaque jour. C’est également une étape de plus vers la SCIC Pixel Humain qui est en cours de montage et dont nous vous parlerons ces prochaines semaines.
Tom
Médiateur numérique et ambassadeur Communecter pour Open Atlas.
.#LaMidinale - 5 094 vues - 277 - 23
Lendemain de vote chez les communistes où la direction sortante a été battue par la motion du député André Chassaigne. Pierre Laurent peut-il rester à la tête d'une organisation divisée ? Où va le Parti Communiste français ? La députée Elsa Faucillon est l'invitée de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur les résultats du vote sur les motions du Parti communiste français
« On peut constater qu’il y a toujours un peu moins de militants. »
« Le vote est net donc il faut l’acter et le respecter. »
« C’est un désaveu pour la direction sortante pour ses tergiversations, ses impasses, le flou voire l’absence stratégique depuis quelques années. »
« Il y a un côté rassurant au Manifeste [pour un communisme du XXIè siècle, le texte défendu par André Chassaigne]. »
« Il reste des ambiguïtés très importantes dans le texte [défendu par André Chassaigne.] qui sont à peu près identiques à celles du texte proposé par Pierre Laurent. »
Sur le secrétaire national du PCF Pierre Laurent
« Je suis certaine que Pierre [Laurent] va s’exprimer dans les prochains jours. »
« Celles et ceux qui ont signé le Manifeste veulent proposer quelqu’un d’autre. »
« Il serait très compliqué pour Pierre Laurent, vu le désaveu, de rester. »
Sur l’avenir du PCF
« On a eu des candidats à la présidentielle et ça n’a pas empêcher que l’on constate notre affaiblissement. »
« On a toujours été plus fort et plus audible dans le cadre du rassemblement : Front de Gauche, 2005… »
« Il faut trouver la démarche unitaire qui permette de construire l’élan que nous avons construit au fur et à mesure. »
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Actualités et politique
133 commentaires
L'Archonte
il y a 1 jour
Il faut VRAIMENT distinguer la philosophie "porteuse" et identitaire (le marxisme-léninisme NECESSAIRE) ET l'action politique concrète ! Et là... force est de mesurer que la seule voie de rassemblement qui vaille est celle de la France Insoumise, qui - désormais - ne se résume plus à Mélenchon (avec tout mon respect à sa personne - mais ratisse beaucoup plus large : déçus du socialisme, radicaux de gauche, ex MODEM etc. etc. Donc... un large rassemblement REPUBLICAIN opposé à ceux qui se prétendent tels et ne sont - en fait - que l'expression politique du libéralisme, avatar "nécessaire" du capitalisme. Notre adversaire.
Cinq mois après l’évacuation partielle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ses habitant·e·s appellent leurs soutiens à revenir sur la zone les 29 et 30 septembre afin de défendre l’usage collectif des terres. Pour la chercheuse Sarah Vanuxem, la propriété de la terre peut se fonder en droit sur la faculté d’habiter.
...
ils ont un « droit à l’existence » même s’ils n’ont pas la « propriété territoriale ». Surtout s’ils ont pris soin de la terre et ont permis à l’État de respecter les lois et les règlements qui lui incombent. Celui qui est incontestablement privilégié par rapport à une terre, parce qu’il en est le dénommé « propriétaire », ne saurait, dans cette vision, méconnaître entièrement le droit de la communauté des habitants sans titre.
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Faire des Cabanes
from Jonas M. on Vimeo
https://vimeo.com/291501146
Depuis 2016 tous les hôpitaux publics ont dû intégrer un groupement hospitalier de territoire (GHT).
Deux ans après la parution de la loi de « modernisation du système de santé » créant la notion de GHT, peut-on faire un bilan de la création de ces entités ?
Cadre réglementaire
Les GHT n’ont pas de personnalité juridique mais un établissement, dit support, assure les fonctions et les activités déléguées. A chaque GHT est associé un CHU au titre des activités hospitalo-universitaires. Les établissements privés, à but lucratif ou non, sont éventuellement partenaires mais ne sont, jusqu’à présent, pas membres à part entière des GHT (le plan « Ma Santé 2022 » prévoit d’ouvrir les GHT aux établissements privés). La convention constitutive entre les établissements du GHT (conclue pour 10 ans) décrit les modalités d’organisation et de fonctionnement des instances communes ainsi que les compétences déléguées à l’établissement de support. Elle définit en théorie le projet médical partagé. Un comité stratégique et un comité territorial des élus locaux sont théoriquement chargés de veiller à la mise en œuvre de la convention et du projet médical partagé.
Absence de projet médical partagé
La convention constitutive de chaque GHT doit définir un projet médical partagé. Une instance médicale propre au GHT devrait donc valider le projet médical et organiser la permanence des soins. Ce projet médical partagé devrait sous tendre en profondeur chaque GHT. Force est de constater que dans l’immense majorité des cas, ce projet médical n’existe pas ou bien a été rédigé à la va-vite par quelques technocrates déconnectés des réalités médicales de terrain. Ici on cherche à fusionner deux plateaux techniques de tailles équivalentes qui sont distants de 60 km, sont séparés par des montagnes et ne se concurrencent donc pas (Bourg en Bresse et Oyonnax) alors que le petit hôpital de Saint Claude esseulé dans le Jura à 30 km d’Oyonnax ne fait pas partie du même GHT ! A Guigamp (coupe du Monde oblige, le Maire étant président de la fédération de foot) on maintien une maternité de faible activité envers et contre tous les avis concordants de la communauté médicale et des instances représentatives, obligeant les médecins à jouer aux « bouche-trou » entre deux gardes sur place pour remplir les tableaux de permanence. Là où une logique sécurité – efficacité médicale devrait présider aux décisions, il semble que la technocratie comptable et le lobbying politique l’ai emporté. Cette absence de réel projet médical dans l’immense majorité des GHT est le principal échec du programme dans son ensemble. C’est la principale cause des nombreux conflits qui surgissent un peu partout dans les hôpitaux.
Illusion d’équipes médicales communes
La constitution d’équipes médicales communes, sous la forme de pôles inter-établissements, devait permettre d’écrire le projet médical propre à la discipline, de définir les activités mutualisées et le cas échéant, transférées entre les établissements.
En pratique la médecine d’urgence a été tout de suite lourdement mise à contribution pour constituer des équipes de territoires. L’application du référentiel de temps de travail spécifique aux urgentistes (limitation à 39 heures postées) a constitué un enjeu (pour ne pas dire un chantage) pour la constitution d’équipes médicales de territoire. Les primes d’exercice territorial prévues sont une mince compensation pour les praticiens ayant concrètement une activité multi-établissement. Les jeunes urgentistes sont d’emblée affectés comme « volontaires désignés d’office » sur ces postes multi-sites. Les plannings communs à plusieurs services et plusieurs établissements concernent souvent 40 ou 50 praticiens et même si tous ne « tournent » pas (et ne touchent donc pas tous la prime d’exercice territorial), tous sont sollicités en permanence (emails quotidiens, soirs et WE compris) pour boucher des trous qui impactent en cascade les plannings de chacun.
Déclinaison selon les spécialités
Pour les spécialités qui dépendent d’un recrutement et d’un suivi personnalisé (par exemple la chirurgie, la cancérologie, …) le partage d’activité d’un praticien entre deux établissement n’est pas non plus la panacée car au quotidien le praticien n’est « jamais dans le bon hôpital » pour le suivi de ses patients, le contact avec les correspondants etc …. Il est difficile dans ces conditions de stabiliser une patientèle et de prétendre à des soins d’une qualité optimum. Ceci pénalise le recrutement, l’activité et au final les finances de l’hôpital !
Les départements d’information médicale ont été intégralement transférés à l’établissement support du GHT et les médecins DIM sont pour la plupart intégrés aux pôles de direction. Ces confrères sont plus que jamais devenus les otages des Directions d’établissement.
Les disciplines médico-techniques (pharmacie, biologie) sont regroupées à marche forcée. Malgré une certaine logique d’évolution technologique pour ces regroupements, une forte inquiétude existe chez les personnels qui craignent pour la pérennité de leurs emplois d’autant que très peu d’information n’est fournie par les Directions garantissant le maintien d’emplois en regard d’éventuels transferts d’activités.
La psychiatrie estime ne rien avoir à gagner dans les GHT. Les syndicats et organisations représentatives de la psychiatrie publique ont demandé la création de GHT propres à la psychiatrie ou au moins la garantie de leur spécificités fonctionnelles et les allocations de financements spécifiques à la santé mentale.
Les plateaux techniques (bloc opératoires, maternité, plateaux d’imagerie) restent au cœur des restructurations potentielles avec les plus forts enjeux. Les difficultés de démographie médicale et de conditions d’exercice (permanence des soins) doivent conduire à repenser d’urgence l’organisation de ces plateaux techniques. Pour être acceptable le projet médical devrait être discuté au cas par cas en fonction d’impératifs géographiques, de qualité et de sécurité des soins. Il devrait recueillir un consensus global et aboutir à une organisation lisible pour tous.
Pour l’instant il semble que l’on assiste le plus souvent à regroupements d’activité dictés par une logique comptable et pour alimenter quelques « éléphants blancs » hospitaliers ; voire que l’on se satisfasse d’un status-quo politiquement correct confortant les élites locales. Moins lisibles encore sont les projets publics-privés souterrains (Groupement de Coopération Sanitaires) n’apparaissant pas clairement dans les GHT et leurs prétendus « projets médicaux partagés ». Par exemple Voiron et le CHU de Grenoble font partie du même GHT. Mais à ce jour la CME du CHU de Grenoble n’est pas informée de l’avancée du projet de partenariat public privé visant à reconstruire un nouvel hôpital à Voiron en partenariat avec une clinique privée de l’agglomération. Mme Jacqueline Hubert, Directrice du CHU établissement support, était pourtant rédactrice (avec M. F. Martineau) du rapport ministériel sur la création des GHT !
Comment réfléchir à un projet médical commun lorsque l’on est confronté à de telles opacités ? Ceci illustre bien le peu de cas que font les technocrates de la logique médicale. Les GHT sont pour l’instant leurs jouets et ils n’ont absolument pas l’intention d’en partager la gouvernance avec qui que ce soit !
Au final
Les GHT pourraient être une opportunité pour des restructurations harmonieuses, sous conditions d’un projet médical consensuel pour ses acteurs et du respect des intérêts des patients et des personnels hospitaliers. S’il est logique que la constitution des GHT conduise à restructurer certaines activités, ces restructurations ne doivent pas conduire à mettre en difficulté les personnels des établissements concernés, faute de quoi elles seront vouées à l’échec. Les moyens de fonctionnement des équipes de territoire devraient être suffisants et largement incitatifs
L’impression actuelle est que le programme GHT est en panne car les équipes médicales ne sont pas associées aux projets et à la gestion territoriale. Il est urgent de changer de modèle managérial sous peine de voir le programme GHT s’enliser définitivement.
Dr. Raphaël Briot
Maître de Conférence des Universités – Praticien Hospitalier
CHU Grenoble
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Exemple d'indexation de
https://www.liberation.fr/debats/2018/09/26/maurice-godelier-jamais-et-nulle-part-la-famille-n-a-ete-le-fondement-de-la-societe_1681416
Libération" par "Riff's Links" via shaarli2mastodon connu par https://framapiaf.org/@riff/100808426511609260
donc une instance privée de chaarly ? ACT
Extrait :
"
Ce qui fait société, ce ne sont jamais les rapports de parenté, même dans les sociétés tribales : ce sont les rapports politico-religieux. Ceux-ci englobent tous les groupes de parenté et leur octroient une identité et une unité communes. Ils instituent la souveraineté des groupes humains - clans, castes ou classes - sur un territoire, ses habitants et ses ressources. C’est le politico-religieux qui fait société et non la famille.
[...]
L’humanité est naturellement une espèce sociale. Nous n’existons qu’en société. C’est la nature qui nous a donné ce mode d’existence, et notre cerveau nous permet d’inventer de nouveaux rapports sociaux, de nous transformer. Nous sommes une espèce sociale qui a la capacité - par rapport aux chimpanzés ou aux bonobos - de transformer le point de départ de notre existence, de nous faire autres. L’essence de l’homme, c’est tout ce que l’humanité a inventé pour elle-même. Et ce n’est pas fini : il n’y a pas de principe de clôture.
[...]
Mais ce qui m’a frappé, en tant qu’anthropologue, dans toutes les sociétés que j’ai fréquentées, c’est qu’une grande partie des rapports sociaux, c’est de l’imaginaire pétrifié. La mosquée, l’Eglise, l’art de Goya ou du Greco : une grande partie de ce que nous sommes, de notre vie, c’est de l’imaginaire transformé en réalités sociales, psychologiques et matérielles. [...] Philosophie fondamentale. La croyance à des choses qui n’existent pas constitue une grande part de notre vie, de notre univers mental. Ce n’est pas de l’irréel ordinaire, c’est du surréel, c’est, pour ceux qui croient, plus réel que la vie réelle.
"
WECF, réseau d’une centaine d’organisations d’Europe et d’Asie centrale, fait entendre la voix des femmes et ses projets apportent des solutions sûres et écologiques à des problèmes locaux dans les domaines suivants : assainissement, énergie, environnement, santé, production alimentaire et substances toxiques. Ses plaidoyers sont portés auprès des décideurs politiques sur le plan national, européen, international et auprès de l’ONU.
Source : https://reseauactionclimat.org/association/associations-membres/?association=wecf
WECF France
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Anne Barre, Fondatrice et Présidente d'honneur WECF France Email : anne.barre@wecf.eu
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Elisabeth Ruffinengo, Health and Environment Advocacy Manager/Responsable plaidoyer WECF France Email : elisabeth.ruffinengo@wecf.eu
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- économie
- résistance
- communs
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L'universitaire américain Yochai Benkler fait partie de ces intellectuels qui pensent l'impact d'Internet sur nos sociétés depuis les années 1990. Le professeur d'études juridiques entrepreneuriales à Harvard est aujourd'hui membre d'une commission lancée le 11 septembre 2018 par l'ONG Reporters sans frontières et chargée de travailler à la rédaction d’une future « déclaration sur l’information et la démocratie ». Nous avons à cette occasion pu échanger avec l'auteur de The Wealth of Networks (La Richesse des Réseaux) autour de ses thèmatiques de prédilection : les communs, le rôle du domaine public informationnel et de la collaboration décentralisée dans l’innovation et la place de la liberté dans une économie et une société en réseau. Sans oublier de faire le point sur les évolutions récentes du Web, et ce qu'elles impliquent sur nos démocraties et nos sociétés.
...
Des années 1970 jusqu'à la crise économique de 2008, que l'on subit encore, on avait une période de néolibéralisme à droite, accompagnée d'une croissance spectaculaire de l'individualisme à gauche. La combinaison des deux a mené à ce que j'appelle l'oligarchie pluraliste : un ensemble d'engagements à l'individualisme et au pluralisme aux côtés d'une liberté économique qui a conduit à l'émergence d'une oligarchie globalisée. Cela s'est effondré, et nous n'en avons pas perçu les implications jusqu'au mouvement Occupy.
À présent, le politique se situe entre deux tentatives concurrentes visant à remplacer cette oligarchie pluraliste. L'une est le nationalisme économique, et la montée de la droite incarnée par Trump. L'autre pourrait être ce que j'analyse comme les communs pragmatiques : l'idée de construire une économie qui est enchâssée dans la société. Une économie dans laquelle les entreprises seraient contraintes de respecter les individus, et de créer des relations de confiance en ayant un sens de notre destin commun. Tout ceci est contenu dans la notion de communs, qui rejette l'idée que tout est centré sur la propriété individuelle et atomisée et sur les échanges financiers.
Quand j'évoque les échecs cubiques, c'est de ça dont je parle. Pour moi, la gestion des communs ne peut s'envisager sans l'Etat et les entreprises. Et la suite à donner aux communs passe par l'alliance entre les communs ouverts et des communautés autonomes qui offriraient un complément aux systèmes fondés sur la propriété et le marché. Rien n'est binaire, mais nous allons devoir mettre une limite à l'autonomie des marchés afin que l'on ne se considère plus comme étrangers les uns aux autres, mais comme ayant un destin commun au sein d'un espace commun.
.#Société #Internet
Connu par
https://twitter.com/Calimaq/status/1039792056376471552
"
Hervé Le Crosnier a retweeté
S.I.Lex @Calimaq 1 jil y a 1 jour
Très belle interview de Yochai Benkler, notamment ce qu'il dit sur la question des #Communs, très proche de la vision de @mbauwens sur les rapports Etat/Marché/Communs :
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"
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.#AMFiS2018 - Stéphanie Andral et René Revol ont présenté ce réseau de dialogue et de débat entre les collectivités, lors d’une conférence pour l’université d’été de La France insoumise. L’Avenir en Commun(e) veut décliner le programme « L’Avenir En Commun » (AEC), dans ses dimensions locales et municipales.
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Actualités et politique
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Connu /
https://twitter.com/lesguytwo/status/1035444976447119360
"
GG @lesguytwo 2 hil y a 2 heures
.#AMFiS2018 Avenir en Commune https://youtu.be/dUExV-zIzvA
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Francophone
Depuis 2009, ce collectif de paysan⋅ne⋅s, de salarié⋅e⋅s et de structures citoyennes et du développement agricole développe une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique.
Fabrice CLERC est co-gérant de l’Atelier Paysan. Il a bien voulu répondre aux questions de Michel Bauwens pour faire le point sur le développement du collectif et sur ses projets.
L’évolution de l’Atelier Paysan : comment passer un cap de croissance ?
Notre structure est jeune, elle a connu un développement significatif ces dernières années qui s’est accompagné d’ajustements nécessaires mais qui ne suffisent plus. Nous avons dépassé le stade de l’artisanat. Aujourd’hui, nous avons pris conscience de manière aiguë que nous étions arrivés à une limite logistique, humaine et économique de notre organisation. Il nous faut travailler à l’Atelier Paysan de demain. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme nous le faisions jusqu’à présent.
Il y a cinq ans, nous avons investi dans notre mobilité (fourgons mobiles avec des remorques) pour tenir des formations, des sessions de prototypages, etc… (soixante à quatre-vingt déplacements par an). Nos camions sont maintenant épuisés, nous n’avons pas de transpalette pour les charger et les décharger (car il n’y a pas de cour bétonnée devant les locaux). Tout se fait à la main, nos colis se réalisent dans notre cage d’escalier, il n’y a pas l’ergonomie nécessaire pour une inscription dans la durée.
Nous sommes dans une aventure de transformation sociale sur une thématique singulière mais avec une visée politique forte (transformation radicale des modèles agricoles et alimentaires). C’est donc un effort considérable, qui n’est pas facile à porter. La structure se place dans des rapports de force qui ne nous sont pas forcément favorables, dans une précarité de moyens matériels et humains. Il nous faut changer de monture. Cela fait partie d’une crise de croissance, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Il nous faut d’autres moyens.
Nous ne pouvons plus être seuls à porter ces thématiques là, il faut renforcer l’émergence de dynamiques locales, dans toute leur diversité. Nous sommes dans de la transmission de savoir, le colportage de communs, nous sommes des passeurs, et l’essaimage se fait de manière organique. Nous avons testé des dizaines de modalités d’essaimage. Mais cette diversité dans notre essaimage n’a pas encore atteint un degré d’autonomie suffisant. Par exemple, le nombre de paysans qui se rendent dans des centres de formation pour transmettre le projet de l’Atelier Paysan augmente de plus en plus. Mais les gens qui reçoivent le discours se tournent ensuite vers l’Atelier Paysan, et on ne peut pas dire que c’est satisfaisant si la responsabilité de l’accompagnement se concentre sur nos seules épaules.
Nous avons donc trois pistes majeures de consolidation de notre structure pour le long terme :
travailler au renforcement de notre essaimage et mieux mettre en mots ce que signifie essaimage, créer des conditions d’animations locales (visites chez des paysans par exemple) avec l’Atelier Paysan en soutien mais pas en intervention ;
Repenser notre modèle de formation continue, et former les futurs accompagnants locaux avec un cycle complet, dont les contenus seraient apportés par nous et par nos partenaires. Cela pourrait passer par la mise en place d’une formation diplômante sur plusieurs mois.
Faire émerger un centre l’Atelier Paysan qui nous permette de nous bénéficier d’un outil de travail raisonnablement adapté à nos besoins logistiques et stratégiques.
Au niveau du financement, nous sommes toujours en progression. Nous arrivons à trouver des moyens qui nous cantonnent à la frugalité. Car il y a une constante : pour rentrer 100, il faut travailler 130 ou 140. Le financement de nos travaux d’intérêt général est structurellement déficitaire, et ne résiste que par le fait qu’il y a des hommes et des femmes qui s’investissent plus que la moyenne dans l’aventure. Sinon, on n’existerait pas.
Dans l’immédiat nous avons intégré de nouveaux bureaux, mis en place de nouveaux locaux techniques, créé deux postes de coordination et nous avons des perspectives de renfort avec profils très expérimentés.
La dimension collective du portage d’un projet politique est importante. A plus d’épaules on va plus loin. Cela fait 3 ans que nous nous investissons dans le Pôle Inpact national (collectif composé de dix des principales structures qui pensent la question agricole et alimentaire autrement au niveau national).
Le projet USAGES : pour faire émerger des communs issus d’innovations ascendantes
Le Réseau Rural Français (il en existe dans chaque pays d’Europe) animé par le Ministère de l’Agriculture et le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires a lancé en 2015 un appel à propositions intitulé “Mobilisation Collective pour le Développement Rural” afin de stimuler l’émergence d’initiatives collectives. Nous y avons répondu pour faire plus et mieux que ce que nous faisions jusqu’à présent, pour faire émerger des communs issus d’innovations ascendantes, avec une implication intense des paysans dans ces technologies.
Le projet s’est construit sur quatre axes :
renforcer les travaux de recherche et développement et de recensement des innovations qui existent déjà, accompagner des groupes pour la conception de machines pour lesquelles ils ont un besoin d’accompagnement.
diffusion : production des livrables issus de la partie R&D : tutoriels, chroniques d’innovations paysannes, documents thématiques (auto-construction de bâtiments en grumes, transformation à la ferme et technologies appropriées, ergonomie et technologies appropriées, gestion des couverts), exposition “Machines et bâtis agricoles, des communs en exposition” (120 planches disponibles version imprimée en prêt ou accessibles en ligne qui présentent la démarche, le projet politique et une centaine de bâtiments).
analyse : s’associer avec des acteurs de la recherche académique pour venir analyser la réalité de nos travaux, d’un point de vue sociologie, économie, efficacité collective. Nous avons beaucoup affiné les questions de recherche et avancé dans les prises de contacts pour traiter cet impensé scientifique. Un collectif de chercheurs va se lancer à l’automne prochain dans un gros programme de recherche autour de la question de l’économie de la machine agricole de 1945 à aujourd’hui, avec pour objectif de décortiquer les tenants de l’élaboration des politiques publiques, les histoires des développements technologiques à marche forcée, etc…
décloisonnement : beaucoup de dynamiques rurales et agricoles relèvent de ce type d’approche ascendante, nous souhaitions recenser les citoyens qui se penchent sur ces problématiques. Notre projet politique est global.
Un des nombreux thèmes que nous avons abordé via ce projet est celui de la transformation alimentaire. Celle-ci est aujourd’hui massivement industrialisée. Notre agro-industrie, basée sur une agriculture de flux, a centralisé la transformation alimentaire dans des usines. Progressivement, les technologies ont été adaptées à la transformation industrielle. Cela a entraîné un assèchement de la diversité des technologies de transformation à la ferme. Or cette transformation à la ferme est un enjeu important : celui de contribuer à un rapatriement de la valeur ajoutée sur les fermes, quand une partie significative des paysans en France vit sous le seuil de pauvreté. Une grande part de la richesse y compris gustative, organoleptique a disparu au profit de ces usines qui ont concentré les outils de production. De plus, les normes de production, d’hygiène ont été conçues et mises en place pour et par le monde industriel. Il y a un vaste enjeu à faire en sorte que les paysans puissent disposer à nouveau d’une gamme technologique simple, accessible d’un point de vue conception, et dont l’utilisation fait appel à un haut niveau de savoir-faire, au sensible, à l’expérience. Mieux vaut des cerveaux que des serveurs.
L’Atelier Paysan : un réseau qui se développe dans d’autres pays
En France (y compris l’Outre-Mer)
Un collègue est parti ce matin en Guyane pour donner une première formation aux techniques de l’auto-construction (une semaine), puis tester et permettre de s’approprier les concepts aux champs (essais, réglages, etc) pendant une deuxième semaine.
Il y a également des perspectives à la Martinique, en Guadeloupe, à la Réunion, la question agricole étant très importante dans les DROM, et particulièrement des technologies paysannes appropriées, d’autant plus avec l’éloignement territorial.
Nous testons avec ces expérimentations si le modèle est applicable dans d’autres contextes. Pour cela, il y a un gros temps de préparation, puis une transmission de savoir-faire et savoir-être. C’est un galop d’essai pour le moment. Nous mettrons en main des groupes de paysans des technologies qui sont modifiables, y compris sur le terrain durant la 2ème semaine. Ensuite nous ferons le point.
Nous n’allons pas là-bas au hasard. Ces structures nous ont contacté. Les propositions technologiques qui leur sont actuellement accessibles ne sont pas adaptées aux besoins locaux et ne sont que prétexte à l’import-export de machines qui ne leur servent à rien.
Dans le reste du monde
Au Québec : c’est notre essaimage à l’international qui a été le plus efficace. Nous avons donné une formation, et depuis ils font chaque année des formations avec des supports produits localement. Des producteurs se sont réunis pour faire de la R&D à la ferme. En y allant, nous avons contribué à faire en sorte que ce soit une démarche qui s’autonomise, ils n’ont plus besoin de nous. Ils ont été force de proposition, et un certain nombre des variantes technologiques qu’ils ont créées nous ont inspirés ici. Ca a bien marché parce qu’on est allé là-bas juste avec nos plans (convertis au système impérial d’unités). Ils se sont chargés de trouver un local et la mise en place des conditions logistiques pour que ça puisse avancer. Cette configuration est idéale : on y va une fois, et l’autonomie se met en place naturellement, à la sauce locale.
En Europe, et au-delà (Afrique) : nous sommes sollicités de plus en plus souvent, à tel point que nous en avons tiré la conclusion que nous sommes mal à l’aise avec l’idée de nous rendre dans ces pays avec une approche “développementiste”. Les technologies appropriées, il faut les voir et entendre un témoignage là où elles sont mises en oeuvre. Donc le préalable à nos déplacements à l’étranger est maintenant que les demandeurs viennent ici en France pour découvrir ce que nous faisons, puis c’est à eux d’imaginer les conditions de notre intervention sur place, ou d’une reproduction autonome et adaptée localement. Toute cette logistique nécessaire au développement de la pratique, si elle n’est pas directement prise en main, élaborée localement, ne peut durablement émerger.
Deux membres d’un collectif grec sont venus l’hiver dernier pour une visite et un stage d’auto-construction, afin de vivre notre approche. Ils ont le projet d’investir dans un centre localement, adapté à leurs problématiques.
Des projets pour le futur
Comme évoqué dans la première partie de cet entretien, nous avons pris conscience collectivement de nos limites et l’objectif est de mener à bien notre changement de monture (essaimage et mise en place d’animations locales, formations plus autonomisantes, faire émerger un centre adapté à nos besoins logistiques et stratégiques) pour créer les conditions de la durabilité et la soutenabilité de notre projet.
Bien sûr, nous souhaitons que des personnalités politiques sensibles à nos travaux s’en emparent en respectant la singularité de notre approche. Mais il nous faudrait des relais qui ne soient pas dans la récupération et les apparences. C’est un gros travail que nous n’avons pas le temps de faire pour le moment.
Nous souhaitons également diversifier nos explorations en termes de thématiques de travaux comme par exemple la transformation alimentaire où nous avons intensifié nos travaux depuis six mois à un an.
Plus d’un millier de bâtiments/technologies/machines sont recensés et partagés sur notre site internet et dans notre forum. Sur cet aspect documentaire, encyclopédique, la stratégie logique est d’aller de plus en plus vers une complétude sur le plan technologique de l’ensemble des systèmes de production. Exemple : brasserie paysanne, boulange paysanne (avec des documents complets pour accompagner le cheminement des projets de A à Z). L’idée est de développer une cohérence et une autonomie des communautés paysannes sur l’ensemble des processus techniques, technologiques. Il est dommage par exemple de produire du blé de qualité puis de l’envoyer dans une minoterie où il sera mélangé avec d’autres grains industriels.
Nous voulons aussi participer à faire émerger une véritable contre-expertise paysanne, critique des technologies agricoles. C’est un des enjeux du programme de recherche qui sera lancé à l’automne prochain autour de la vaste question de l’Économie de la machine agricole en France. Ce travail passera par la mise en place de travaux d’enquête de paysans citoyens pour comprendre les déterminismes des choix en matière d’agro-équipements.
Dans les prochains mois, nous développerons une méthodologie d’accompagnement à la restructuration des friches agro-industrielles. Il y a un gros phénomène de renouvellement des populations paysannes, avec de nombreuses personnes qui ont envie de s’investir, et partant de l’existant, reprennent les grandes infrastructures agricoles désormais anachroniques pour en faire autre chose.
Nous allons travailler notre capacité d’accompagnement sur ce point précis, y compris pour accompagner des paysans qui sont en difficulté parce qu’ils subissent un fonctionnement qui leur a été imposé. Une part significative des populations paysannes vivent en dessous du seuil de pauvreté. En changeant de modèle, en re-configurant une ferme, il existe une chance de se restructurer et de repartir du bon pied en s’affranchissant du système en place. Nous devons accompagner ces personnes dans la difficulté ayant la possibilité de se projeter sur autre chose : c’est ce que nous appelons l’auto-reconfiguration accompagnée.
Le modèle contemporain tue le tissu social paysan. Dans le cas des paysans qui lâchent l’affaire, leur système n’est pas reprenable en l’état, et la vaste majorité des terres agricoles part à l’agrandissement. Les modes de production agro-industriels ne correspondent plus aux aspirations d’aujourd’hui, ne constituent plus un horizon désirable. Cette reconfiguration / transition n’a pas été pensée et il y a peu de capacité d’accompagnement. S’il y avait quatre ou cinq fois plus de travail agricole en France, ça ne serait pas grave, au contraire…
Propos recueillis par Maïa Dereva
Photo L’Atelier Paysan sous licence CC BY-NC-SA 2.0
Isabelle Stengers, philosophe, enseignante à l'Université Libre de Bruxelles et Serge Gutwirth, juriste, professeur à la faculté de droit et à la criminologie de Vrije Universiteit Brussel analysent la situation à Notre-Dame-des-Landes. «Là-bas, on a appris à s’attacher au lieu où l’on habite et à en faire un lieu d’hospitalité pour celles et ceux qui passent – quitte à décider de rester – parce qu’ils aspirent en effet à changer de mode de vie».
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Un spectre hante le monde d’aujourd’hui, celui des «communs» dont l’éradication correspond avec l’impératif sacré de la modernisation, avec l’industrialisation qui absorbe ceux qui ont été séparés de leurs moyens de vivre et la colonisation qui détruit ainsi la culture vive des peuples « à civiliser ». De fait, ce qui nous semble aujourd’hui «normal», l’individu isolable, pour qui la propriété est synonyme de liberté, de droit de faire, sans scrupule mais en toute sécurité juridique, ce que la loi et les juges n’interdisent pas, est une bizarrerie anthropologique au vu de la multiplicité des manières éco-sociales de «faire commun» qu’ont cultivées les peuples partout sur terre. Et un large mouvement se dessine aujourd’hui qui plaide pour une renaissance des communs en tant que manière de répondre au ravage de la terre mais aussi de nos modes de faire société (2). Nous préférons quant à nous parler de «résurgence», de ce qui revient après éradication ou destruction, pour souligner que ce qui tente de faire retour le fait dans un milieu hostile, où prévalent le droit des propriétaires (qu’ils soient individus, entreprises ou États) et les habitudes apprises d’attendre du progrès qu’il répare ce que nous détruisons.
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De respecter ce milieu où s’apprennent des modes de vie que l’on dit «alternatifs», sachant que les nôtres nous condamnent à détruire la majeure partie des vivants terrestres et, lorsque nous devrons reconnaître qu’«il n’y a plus d’autre choix» », à nous résigner à la folie irresponsable qu’on appelle «géoingénierie».
Frédéric Mas présente un point de vue intéressant mais cantonné à une vision juridique partiale.
En effet, il élude un point essentiel : sans les zadistes, les terres et la zone humide auraient été perdues pour un aéroport. Ainsi ils ont acquis un droit à poursuivre l’expérimentation. C’est un point d’autant plus précieux qu’il contribue à un Commun bien plus important: celui du climat, en amenant des pratiques de vie émettant nettement moins de gaz à effets de serre.
Conclusion : tout ce qui empêche les zadistes de poursuivre une expérimentation cadrée mais pas étouffée, sera étiqueté climaticide (ou écocide). Ce terme désignant toute personne qui aura arrêté ou retardé la mise en œuvre des mesures conservatoires pour rester en deçà de 1,5°C de réchauffement climatique à la fin du siècle.
C’est MAINTENANT que ces mesures conservatoires à la hauteur de l’enjeu doivent être décidées collectivement et mises en œuvre sans délai.
Où sont-elles listées et datées, partagées par le plus grand nombre ?
À ma connaissance, il n’y a qu’une ébauche et c’est tout : https://wp.me/p7HNdj-2x
Merci d’apporter votre pierre à l’édifice au lieu de chercher des noises à des zadistes sans doute bien imparfaits mais qui au moins ont stoppé un grand projet inutile imposé, eux.
‘les problèmes du 21ème siècles ne se règleront pas avec un droit du 20ème…’
... Les réponses à cette question du financement de l’open-source (et des communs en général) sont multiples. À Codeurs en Liberté, nous avons tenté d’en explorer une : financer nos propres contributions.
Voici donc un premier retour d’expérience concret sur notre « pot à cookies ».
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Le média web indépendant ayant pour but de donner une visibilité aux multiples initiatives, publications et débats liés au mouvement des Communs.
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Le site est un commun, maintenu techniquement par le Collectif PointCommuns, hébergé par la LSC-L1, et édité par une communauté ouverte que vous pouvez rejoindre.
Le PAD de nos rencontres téléphoniques
Le kanban de la salle de rédaction
La liste de diffusion par mail
Petite histoire du blog
Le 12 mai 2016, l’association VECAM organisait une rencontre intitulée « Soirée reboot VECAM » afin de réfléchir à son avenir.
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collectif ouvert de personnes motivées venues de divers horizons (Collectif SacoirsCom1, Fabrique lyonnaise des Communs, Assemblée des Communs de Lille, Collectif Point Communs,…). De l’idée à la réalisation, plusieurs mois se sont écoulés, jusqu’à la sortie officielle du blog en janvier 2017.
Framasoft vous invite à embarquer dans une aventure commune : explorer les mondes numériques où l’humain et ses libertés fondamentales sont respectés, et ce jusque dans la conception des outils.
Dans ce voyage prévu de 2017 à 2020, cherchons ensemble comment concrétiser des outils numériques qui faciliteront les contributions de chacun·e, dans tous nos domaines d’action et de création.
2017-2018 : Créer et proposer des outils
À Framasoft, fort·e·s de trois années passées à Dégoogliser Internet en proposant plus d’une trentaine de services alternatifs, on sait que les services en ligne des géants du Web ne font pas que siphonner nos vies numériques : par leur conception même, ils façonnent nos usages, nos actions et notre pensée.
Dans ce premier monde à explorer, les services en ligne sont conçus différemment, et respectent les vies de chacun·e et les diversités qui composent nos réseaux. Un monde où sont conçus des outils numériques facilitant l’exposition commune de nos idées, nos opinions, nos rencontres… et même de nos vidéos !
2018-2019 : Transmettre les savoir-faire
Les géants du Web se sont créés en centralisant nos données, avec des services séduisants qui enferment nos existences numériques dans de gigantesques silos emplis de nos data : des traces de nos clics, de nos échanges et de nos vies. Reproduire ce modèle centralisateur, ce serait concentrer les pouvoirs et les dangers qui vont avec.
Allons découvrir ensemble un monde où l’on ne met pas toutes nos vies dans le même panier numérique ! Un monde où, face aux centres commerciaux de nos données, s’organisent des « AMAP » du numérique, qui proposent des services web dans la proximité et l’échange. Un monde où fleurissent CHATONS, nuages personnels, entraides à la formation et pollinisations internationales.
2019-2020 : Inspirer les possibles
Il y a une vision derrière les services que nous proposent les géants du Web. Celle qui réduit notre intimité à de la marchandise pour les annonceurs publicitaires. Celle qui nous réduit au rôle de consommatrices et de consommateurs qui abandonnent leurs libertés pour plus de confort. De fait, il n’y a pas de place dans leurs propositions pour des outils numériques facilitant les possibles, la contribution et l’éducation populaire.
Reste un monde encore bien inconnu à co-créer et défricher ensemble, garni d’outils pensés pour développer de nouvelles façons de faire en commun, de faire des communs. Un monde qui s’inspire des pratiques de nombreuses communautés (dont celles du logiciel libre), pour aider chacun·e à choisir les outils qui lui correspondent, atteindre l’autonomie numérique, collaborer différemment et partager les connaissances.
Campagne commencée le 09/10/2017
Cours commun de culture numérique 2015-2016 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i, Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-Green
Amphi S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi, de 14h à 16h
Ces cours sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)
Date de réalisation : 16 Octobre 2015
Durée du programme : 75 min
Classification Dewey : Internet
Catégorie : Vidéocours
Auteur(s) : LE CROSNIER Hervé
Mots-clés : édition électronique, culture numérique, cyberculture, numérique, pratiques culturelles
né dès décembre 2011, quelques jours après la généralisation du prélèvement de commission par covoiturage.fr devenu Blablacar. Notre site n’est pas né de la dernière pluie, il n’est pas une Nième application comme il s’en est lancé plusieurs depuis quelques mois : il est donc actif depuis plus de cinq ans et c’est le deuxième site en France en termes de nombre de trajets effectués (plus de 670 000 depuis la création) et de nombre de visiteurs sur le site (plus d’un million/an).
Surtout, ce n’est pas une startup à but lucratif. Dès le départ, le principe a été acté : un site collaboratif, ouvert, sans commission, animé par une association à but non lucratif de type loi 1901. Notre plateforme est un bien commun.
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Blablacar est le résultat d’un hold-up sur le bien commun constitué par la plateforme covoiturage.fr jusqu’en 2011 de manière gratuite. Progressivement, pas à pas, tous les trajets ont été soumis à une commission, celle-ci d’un niveau de plus en plus élevé, jusqu’à atteindre 20% sur certains trajets. On a assisté à la privatisation de la valeur produite de manière volontaire par une communauté fondée sur le partage et la solidarité.
Le #5 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème du numérique. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Enora Naour, étudiante, Matthieu Faure, docteur en informatique. Thomas Champigny, ingénieur R&D en informatique, en était le rapporteur.
Il a été diffusé à l’heure où les grandes multinationales du numérique évitent l’impôt et où certains constituent des grands fichiers de données personnelles des gens honnêtes (fichier TES).
Pour nous faire part de vos remarques sur le document, suggérer un évènement de campagne thématique, merci d’écrire à l’adresse suivante : livret-numerique@jlm2017.fr
ndlr : excellent programme qui prend bien en compte les points majeurs ciblés par les associations pour l'intérêt général et les communs informationnels.
Livret agriculture du programme de la France insoumise
Programme de la France insoumise à l'élection présidentielle 2017
30/10/2016
Les sols : un bien commun à protéger
Pollué, étouffé, rongé… le sol est pourtant l'un des rares milieux naturels à ne faire l'objet d'aucune protection juridique dédiée. Cet écosystème en péril livre pourtant, quand il est sain, une myriade de bienfaits. Avec France Nature Environnement, exigez une protection des sols en participant à l'Initiative Citoyenne Européenne People4Soil.
Action citoyenne pour les sols : top départ
Un million de signatures en un an, c’est l’objectif que s’est fixé People4soil, un réseau européen de plus de 350 organisations européennes, dont 31 françaises, pour qu’enfin les sols soient protégés en Europe.
L’Initiative Citoyenne Européenne (I.C.E.) est un nouvel outil de démocratie participative à l’échelle européenne.
i/1x le 16/11/16