1,03 M d’abonnés - 3,3k+ - 97 644 vues - 506 commentaires
Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé à l’occasion d’une conférence avec Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et président du PASTEF, à l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar le 16 mai 2024.
Il a tout d’abord salué la solidarité de la jeunesse mondiale avec les Palestiniens de Gaza. Il a remercié le Sénégal pour avoir reconnu l'État de Palestine dès 1989, montrant ainsi son engagement précoce pour cette cause.
Jean-Luc Mélenchon a souligné le rôle essentiel du peuple sénégalais et de Ousmane Sonko, leader du PASTEF, dans la victoire de la révolution citoyenne. Son objectif central est la souveraineté du peuple. Il partage la vision du PASTEF pour une action politique inclusive et auto-organisée.
Il a évoqué le lien historique profond entre l'humanité et l'Afrique, soulignant que comprendre et valoriser ce lien est essentiel pour appréhender l'Histoire. Jean-Luc Mélenchon a également parlé de l'émergence des BRICS+ comme contrepoids aux anciennes puissances mondiales. Il a proposé une collaboration entre le Pastef et La France insoumise pour un forum sur un nouvel altermondialisme. Il a insisté sur la nécessité de libérer le savoir des contraintes financières et impérialistes, affirmant que sans éducation, il n’y a pas de solution à la crise actuelle.
En citant Henri Bergson, il a rappelé que « Le futur n'est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire ». Il a encouragé à vivre cette phrase et à persévérer dans la lutte avec la détermination de Fatou Diome, autrice sénégalaise: “Chaque pas mène vers un résultat escompté ; l’espoir se mesure au degré de combativité ».
Tr.: ... état accepte tous les cultes ... désaccord sur LGBDQI+ ... la question du genre, conditionnalité est inacceptable ... la France interdit la polygamie ... il n'y a jamais eu persécussions contre ces communautés, mais nous le gérons à notre manière ... le monde occidental nous doit respect et tolérance ... le mode de vie ne peut pas être universel ... est optimiste pour l'avenir des relations entre la fr et le sénégal, il faut que des voix comme celle de JLM soient entendues ...
Ndlr : Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF)
https://www.wikidata.org › wiki › Q57867944
Is the Okavango Delta the terminus of the East African Rift System ...
scholarly article by Anne-Morwenn Pastier et al published August 2017 in Tectonophysics. Is the Okavango Delta the terminus of the East African Rift System? Towards a new geodynamic model: Geodetic study and geophysical review (Q57867944) From Wikidata. Jump to navigation Jump to search.
Connue / TG le 15/12/22 à 12:18
Nouveau rapport sur l'expansion en Afrique d'une trentaine d'ONGs, avec Total en premier développeur, et ses soutiens financiers. (BNP, SoGé, Crédit Agricole et BPCE en tête)
• 41 vues
“Pourquoi nous détestent-ils tant ?” C’est la question que de nombreux Américains ont posé après les dramatiques attentats du 11 septembre 2001, et les réactions de joie mauvaise qui ont été enregistrées dans de nombreux pays du monde. Ce carnage inédit en moins, plus de 20 ans après, c’est ce que se demandent aussi certains observateurs en France, quand ils se rendent compte de l’hostilité que leur pays inspire de plus en plus sur le continent africain. La réponse facile peut être : “parce qu’ils sont manipulés par les Russes”.
Sans nier la guerre informationnelle qui bat son plein, le fait est que les rancoeurs accumulées sur une partie du continent contre l’ancien colonisateur sont anciennes, et souvent justifiées par l’arrogance de celles et ceux qui incarnent sa diplomatie.
C’est sur ce petit monde que le journaliste Michaël Pauron a enquêté, et de ses investigations il ressort ce livre dense et passionnant, “Les Ambassades de la Françafrique ; l’héritage colonial de la diplomatie française”. Paru chez Lux Editions.
Théophile Kouamouo le reçoit pour évoquer cet ouvrage riche et documenté, qui aborde le dur de la diplomatie, mais laboure également un sujet qui est quasiment tabou mais suscite beaucoup de rancoeurs : la politique de visas de la France, qui se caractérise par un système de quasi-spoliation des demandeurs, un système de plus en plus privatisé en plus, et par de la corruption pure et simple. Passionnant.
Visibilité Publique
Publié originellement 06 novembre 2022
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes: Afrique ; colonisation ; enquête inédite ; françafrique ; visas
Durée 36min 33sec
Aucun commentaire.
Connu / TG le 24/10/22 à 17:19
Uganda has secured funding for the East Africa crude oil pipeline. The East African nation says that it received nearly $300M from the Africa Export-Import Bank and the Islamic Development Bank.
On construit un oléoduc en Afrique les amis !
Pour stopper le chantier, c'est là
Le géant pétrolier français Total et la China National Offshore Oil Corporation sont sur le point de construire un gigantesque oléoduc de pétrole brut en plein cœur de l'Afrique, déplaçant des communautés, mettant en danger la faune et la flore et rapprochant le monde d'une véritable catastrophe climatique.
L'oléoduc de pétrole brut d'Afrique de l'Est doit être arrêté et nous avons un plan pour y parvenir. Vous en êtes?
COMPTEZ SUR MOI
Plus d'un million de personnes ont déjà fait entendre leur voix - ensemble, nous pouvons #StopEACOP dans ses voies et soutenir des alternatives durables et justes menées pour et par les populations d'Afrique de l'Est.
Voici comment nous allons procéder...
AGIR LOCALEMENT
SOUTENIR LES COMMUNAUTÉS EN PREMIÈRE LIGNE
Les communautés locales, les défenseurs des droits de l'homme et les militants de l'environnement font tout ce qu'ils peuvent pour résister à l'oléoduc, mais ils sont confrontés à une pression et à des menaces croissantes pour s'être élevés contre les intérêts commerciaux et politiques qui soutiennent l'EACOP. Nous devons soutenir leur travail et veiller à ce que leurs voix soient entendues haut et fort.
VERS LE MONDE
ARRÊTER LA CIRCULATION DE L'ARGENT
Construire le plus grand oléoduc chauffé du monde est un travail coûteux. Heureusement, Total et CNOOC ne peuvent pas le faire seuls - ils ont besoin du soutien des investisseurs, des banques et des compagnies d'assurance du monde entier. Il nous incombe de mettre en évidence les risques, de faire monter la pression dans les conseils d'administration et de veiller à ce que l'EACOP soit privé du soutien des entreprises et des politiques dont il a besoin.
Connu / https://twitter.com/Pauline_Boyer_/status/1504540509238398979
6,281 supporteurs ont signé
Les grandes entreprises volent du poisson d'Afrique de l'Ouest. Ils détruisent des emplois et une source essentielle de nourriture. Mais les communautés locales ripostent et Greenpeace les soutient. Rejoignez-nous pour exiger que les importateurs de farine et d'huile de poisson ainsi que les autorités qui réglementent l'industrie changent leurs habitudes, maintenant.
Chaque année, les grandes entreprises volent plus d'un demi-million de tonnes de poisson aux habitants d'Afrique de l'Ouest. Cette quantité de poisson est suffisante pour nourrir 33 millions d'individus. Mais au lieu de cela, ces poissons sont transformés et donnés aux animaux en Asie et en Europe.
Les scientifiques disent que les stocks de poissons au large de l'Afrique de l'Ouest seront bientôt irrémédiablement endommagés. Des milliers de personnes perdront leur emploi, et des milliers de familles perdront une source essentielle de nourriture. Mais les communautés côtières ripostent. Les poissonnières - principalement des femmes - et les pêcheurs protestent et font campagne. Plus nous serons nombreux à ajouter nos voix aux leurs, plus les grandes entreprises et les autorités devront écouter. Ils ont peur que leurs actes répréhensibles soient exposés.
Dites à ces sociétés qui détruisent les océans de cesser d'importer de la farine et de l'huile de poisson d'Afrique de l'Ouest. Dites aux gouvernements du Sénégal, de la Mauritanie et de la Gambie que les communautés côtières ont besoin d'action, pas de paroles.
Connue / https://twitter.com/GreenpeaceAfrik/status/1501211291817500679
"
Greenpeace Afrique@GreenpeaceAfrik·12h⛔ En cette journée internationale du 8 mars, le REFEPAS réitère ses demandes pour une meilleure reconnaissance, considération et protection des femmes de la pêche artisanale
#PoissonVolé - 0 - 10 -7
"
Social - Alternatives Economiques n°419 - 13 min - 0 Commentaire
Insertion par l’activité économique, accueil des migrants, droits des femmes, inclusion numérique, logement… : les associations innovent pour lutter contre la pauvreté.
En Haute-Garonne, les paniers bio solidaires des Jardins de Cocagne
...
Dans la Somme, une permanence emploi pour les migrants primo-arrivants
Cofondée en 1962 par Stéphane Hessel, l’Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches (Aftam), devenue en 2012 le groupe Coallia, propose aux migrants des hébergements, un accompagnement socio-éducatif et des contrats d’insertion
...
L’accompagnement psychiatrique est très spécifique, puisqu’avant 25 ans les symptômes peuvent beaucoup évoluer. Il est souvent difficile pour ces jeunes d’admettre leurs troubles, vécus comme « une condamnation sociale ». Il faut donc les sortir du déni tout en évitant la stigmatisation.
Souvent, il s’agit de jeunes quittant un foyer ou qui ne sont plus pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du fait de leur âge. « On fluidifie l’articulation entre l’adolescence et l’âge adulte, qui exige plus d’autonomie », explique Mathilde Ferrier, coordinatrice du dispositif Un chez-soi d’abord jeunes au sein du GCSMS de Lille. Une initiative appelée à essaimer.
1. Conclu entre l’Etat français et tout étranger non européen admis au séjour en France souhaitant s’y installer durablement, il engage notamment le signataire à « suivre des formations pour favoriser son insertion dans la société française ».
Idées Tribune Collectif
A l’occasion du sommet Afrique-France qui s’ouvre le 8 octobre à Montpellier, des philosophes, des économistes, des responsables d’institutions et d’ONG, dont la présidente du CCFD-Terre solidaire Sylvie Bukhari-de Pontual, l’avocat Guy Aurenche et le député européen Pierre Larrouturou dénoncent le soutien de la France aux projets du géant pétrolier en Ouganda et au Mozambique.
Temps de Lecture 3 min. Article réservé aux abonnés
... l’urgence de réduire drastiquement l’extraction des énergies fossiles se fait chaque jour plus pressante, il est temps que la France cesse d’encourager les projets climaticides que TotalEnergies veut lancer en Afrique.
Le président de la République Emmanuel Macron annonçait sur Twitter à propos de la dernière évaluation des Nations unies : « +2,7 °C à l’horizon de 2100. Ce scénario est dramatique. » Il n’y a pas de fatalité, ce scénario dépend avant tout des décisions qui seront prises dans les semaines et les mois à venir. Or, la France s’apprête à entériner de nouvelles extractions fossiles qui, elles, vont s’avérer réellement dramatiques.
En effet, en Ouganda et au Mozambique, TotalEnergies est en passe de faire exploser deux « bombes climatiques » avec le soutien actif de nos institutions et de notre appareil diplomatique.
Quatre cents puits de pétrole
En Ouganda, ce sont quatre cents puits de pétrole et un oléoduc de 1 443 km de long que TotalEnergies souhaite construire jusqu’à la côte tanzanienne, afin d’exploiter des réserves pétrolières (générant 34 millions de tonnes de CO2) au sein d’un parc naturel protégé et sur les rives du lac Albert, à la source du Nil. Au Mozambique, la mise en exploitation des 9es plus grandes réserves gazières du monde émettra autant que sept années d’émissions de gaz à effet de serre de la France.
Alors que l’Agence internationale de l’énergie nous enjoint désormais de cesser tout nouveau projet d’extraction d’énergie fossile pour espérer maintenir le réchauffement sous la barre des 1,5 °C décidée par l’accord de Paris, l’envergure de ces nouveaux projets dépasse l’entendement : plus de 11 milliards de dollars (environ 9,53 milliards d’euros) d’investissement en Ouganda et en Tanzanie, 24 milliards de dollars au Mozambique.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Total tente de résister aux hyperactivistes du climat
Malgré ses déclarations vertueuses, l’Elysée a envoyé, en mai, une lettre au président ougandais pour lui affirmer son soutien au projet pétrolier de TotalEnergies, alors même qu’un recours en justice avait été déposé par six ONG françaises et ougandaises au titre de la loi sur le devoir de vigilance en raison des multiples violations des droits humains et des dommages environnementaux qu’implique ce projet.
Selon un rapport de l’ONG Les Amis de la Terre, le gouvernement français a également accentué ses efforts diplomatiques et économiques au Mozambique pour y défendre les intérêts de TotalEnergies (visites diplomatiques, financements publics, missions d’affaires, coopération militaire…), engageant de facto la France, et l’ensemble de nos concitoyens, dans cette aventure climaticide.
Il vous reste 43.98% de cet article à lire.
Connu / https://twitter.com/86Greenpeace/status/1446552820434493440
"
Greenpeace Poitiers @86Greenpeace · 14 min
#Poitiers : avec #Greenpeace
Venez découvrir "l'emprise Total" en jouant avec nous ce samedi au marché Notre Dame
#TotalEnergies Projets #Climaticide(s #Total #ÉmissionsDeGazÀeffetDeSerre #GreenpeacePoitiers - 0 - 0 - 1
"
24 410 vues - 1,6 k - 65 - 537 k abonnés
Le mercredi 21 juillet 2021, Jean-Luc Mélenchon donnait une conférence à l’université Ki-Zerbo de Ouagadougou, au Burkina-Faso, autour de la question : « Y a-t-il un avenir en commun pour la francophonie » devant une salle bondée.
Le député insoumis a d’abord détaillé le point de vue depuis lequel il parlait : celui de la France qui s’est toujours opposée au colonialisme, à l’impérialisme, au paternalisme et aux rapports de domination entre les peuples. Il a donné son point de vue sur la question brûlante de la sécurité au Sahel et a rappelé la question qu’il avait posée à la tribune de l’Assemblée nationale française : qui finance les terroristes ? Il a dit de nouveau qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire à des problèmes politiques.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite dénoncé les « usages politiciens et les pratiques prébandières » de la Francophonie officielle actuelle. Il a expliqué ce que l’on pourrait faire de cette « langue commune », dans une période où le monde entier fait face aux enjeux posés par le néolibéralisme et le changement climatique. Il a ainsi proposé de faire une francophonie d’opinion et de projets autour de plusieurs grands enjeux : la levée des brevets sur les vaccins, la lutte contre les élevages intensifs, la reconquête de la souveraineté alimentaire, la riposte à mener face au changement climatique ou encore l’exploration en commun des nouvelles frontières de l’humanité.
Jean-Luc Mélenchon a en particulier détaillé la question de la souveraineté alimentaire, expliquant qu’elle posait des sujets transversaux allant de la production au protectionnisme solidaire en passant par la relocalisation des industries de transformation. Il a expliqué qu’à l’heure où le climat français se « tropicalisait », les échanges dans la langue commune pourraient être renforcés afin que les Français puissent apprendre de l’expérience des pays comme le Burkina-Faso, qui connaissent déjà ce type de climat et ont appris à y faire face, notamment pour ce qui concerne la préservation de l’eau.
À propos des nouvelles frontières de l’humanité, le président du groupe « La France insoumise » a développé trois dimensions : la mer, l’espace et le numérique, donnant des exemples précis de ce qui pouvait être accompli en commun. Concernant la mer, il a évoqué la dépollution des océans des plastiques que l’humanité y a répandus, ou encore la question des grands fonds marins, biens communs mondiaux. Sur l’espace, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que les États-Unis avaient décidé qu’il était désormais possible d’y créer de la propriété privée là où les traités internationaux l’interdisaient jusqu’à il y a peu. Il a en particulier proposé la création d’une « Université de la langue commune de l’espace » pour partager les savoirs sur le sujet entre francophones. Il a fait le lien, également, entre cette question et la question des réseaux numériques qui pourraient être mis en place depuis l’espace à l’heure où les GAFAM installent leurs propres réseaux privés en Afrique.
Jean-Luc Mélenchon a repris, pour conclure, les mots de Thomas Sankara qui affirmait que « la francophonie peut-être un instrument de notre libération ». Il a expliqué que c’était précisément parce que Sankara parlait français qu’il était plus facile pour les francophones en général, et pour les insoumis en particulier, de « devenir sankaristes ».
Après sa conférence, le député insoumis a ensuite répondu à une dizaine de questions des étudiants portant notamment sur la souveraineté, la décolonisation, la monnaie et le Franc CFA, la présence militaire française au Sahel, ou encore la réalité numérique de la francophonie.
SOMMAIRE
00:00 : Début de la conférence
01:08:04 : Fin de la conférence et réponse aux questions
505 commentaires
Paisible Renard il y a 13 heures (modifié)
Au-delà des idéologies, des camps politiques ou des opinions, j'admire la parole de cet homme. Bravo Monsieur JLM
Sustainable woodfuel value chains in Africa: Governance, social, economic and ecological dimensions
Woodfuel (charcoal and firewood) constitutes over 70% of the energy needs for cooking and heating in sub-Saharan Africa
...
the African Forestry and Wildlife Commission (AFWC) requested FAO to support the compilation, analysis and dissemination of good practices for sustainable charcoal production as well as the adoption of alternative sources of energy and recommended that FAO support countries in the formulation and implementation of national charcoal strategies
...
The conference focuses on the following themes:
- Wood fuel production and use: Environmental impacts and sustainable pathways.
- Socio-economics of wood fuel value chains: Resilience, trade, livelihoods and health.
- Governance, including policy, legislation, institutional mechanisms and justice in the wood fuel sector.
...
Connu / https://twitter.com/CIFOR_forets/status/1415673515735322628
"
CIFOR Afrique centrale @CIFOR_forets · 15 juil. #RendezVous
Nous organisons en collaboration avec d'autres institutions, une conférence hybride (physique et virtuelle) sur les chaînes de valeur durables du bois-énergie en Afrique.
Calendrier Du 23-25 novembre 2021
Punaise ronde À Kumasi au GhanaDrapeau du Ghana
Enregistrez vous ici ➡ https://bit.ly/3nGXIX7
Image
0 - 1 - 3
"
515 signatures
Les femmes en Afrique de l’Ouest sont en première ligne de la bataille pour le respect des droits fondamentaux pour nourrir et assurer le bien être de leur famille.
Elles s’opposent à l’expansion des usines d’huile et de farine de poisson qui menacent leur sécurité alimentaire, leur travail et les écosystèmes marins.
La majorité des usines de farine et d’huile de poisson est détenue par des compagnies étrangères.
Elles détournent la nourriture des populations d’Afrique de l’Ouest pour nourrir des poissons d’élevage comme les saumons, des porcs, le bétail en général et même des animaux de compagnie (chiens, chats…) en Europe et en Asie.
Connue / https://twitter.com/GreenpeaceAfrik/status/1410965420408918027
"
Greenpeace Afrique @GreenpeaceAfrik · 2 juil.
Les poissons frais propres à la consommation humaine ne doivent pas être utilisés pour la fabrication de farine et d'huile de poisson. C'est la nourriture du peuple ! >> https://act.gp/3yVaQgi
Soutenez les familles d'Afrique de l'Ouest >> https://act.gp/3tD7gUt
#PoissonVolé - 10 vues 0:33 / 0:55 - 0 - 4 - 2
"
Clés : Économie ; Gouvernement ; Inégalités ; Politique
Au programme de L’instant Porcher cette semaine : la dernière enquête IFOP/L’Humanité qui met en lumière les attentes des Français en matière de justice sociale, le sommet sur l’avenir des finances africaines, et enfin la conférence sur l’avenir de l’UE.
À quoi aspirent les Français ? Cette question est évidemment centrale dans une démocratie mais elle l’est d’autant plus que les élections présidentielles auront lieu dans moins d’un an. C’est une question simple posée par le journal l’Humanité et l’institut de sondage de l’IFOP à un panel de Français. Et la réponse pourrait en étonner : les Français aspirent à de la justice sociale.
Quel destin pour l’Afrique ? Ce continent a particulièrement souffert de la crise sanitaire sur le plan économique. C’est sur ce constat que s’est tenu un sommet en France sur l’avenir des finances africaines. Mais quel chemin va être imposé par l’Occident en Afrique ?
Jusqu’en janvier 2022, va se tenir la conférence sur l’avenir de l’Union européenne. Au lendemain de la crise sanitaire, qui s’ajoute aux crises de la Grèce, des dettes souveraines entre autres, un tel événement n’est pas sans arrière-pensée. Comment redorer l’Union européenne, elle qui est toujours remise en cause : pas démocratique, puissance financière, contre les modèles sociaux des pays ? Coup de comm’ ? Quel est le véritable avenir de l’Union européenne ?
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1396888727427837954
"
Le Média @LeMediaTV · 8h
POURQUOI L’UNION EUROPÉENNE NE SERA JAMAIS DÉMOCRATIQUE
Jusqu’en janvier 2022, va se tenir la conférence sur l’avenir de l’UE. @ElsaMargueritat et @PorcherThomas nous expliquent pourquoi il ne faut rien attendre de cette conférence.
6 k vues - 1:18 / 4:06 - 2 - 58 -89
"
pyg : #prout a retweeté
Pierre Ristic Tournesol @memoristic · 21 avr.
Comment ils font si non les médias pour diffuser massivement du contenu ? Eh bien Ils créent des groupes WHATSAPP par dizaines voire centaines et ils copient / collent en chaîne. Version modernisée du livreur de journaux
What Am I Gonna Do About You Paper Boy GIF by Reba McEntire
59 Ko
Pierre Ristic Tournesol @memoristic · 21 avr. Pas top hein ? D'abord c'est chiant, et en plus on ne sait pas qui fait quoi et on peut difficilement avoir de l'interaction avec son audience.
C'est là que des solutions existent.
- Bien sûr il y a l'API WhatsApp. Elle permet de court circuiter les limitations de tailles de groupes et faire des contenus et interactions chouettes, mais ça place le ticket d'entrée à 200 dollars par mois et ça monte très vite avec une tarification par message.
- L'édition @lemondefr a d'ailleurs un canal basé sur ce principe sur WhatsApp :
https://lemonde.fr/afrique/article/2019/12/02/suivez-l-actualite-africaine-sur-whatsapp-avec-le-monde-afrique_6021350_3212.html
Bizarrement le canal est mort depuis longtemps.
Suivez l’actualité africaine sur WhatsApp !
Notre édition évolue : retrouvez chaque jour une sélection d’infos sous forme de story dans vos statuts WhatsApp. - Et puis il faut de la bonne pratique pour diffuser en masse sur WhatsApp : un CRM minimaliste, des actions automatisées, un processus de OPTIN et OPT OUT...
Après une prospection et quelques heures de tests je me suis arrêté sur @pickyassist et son " WhatsApp Web Automation" - Le principe est moyennant un abonnement léger et un tarif par message raisonnable, la plateforme automatise un navigateur pour faire des actions. Il faut donc laisser un WhatsApp tourner et en ligne et vous disposez de quoi faire l'essentiel.
- Des contacts, de quoi faire du marketing automation... Bref organiser une diffusion avec des cibles, des mesures. Le taff quoi.
D'ailleurs si ça vous intéresse, on va prototyper tout ça ici : https://wa.me/message/U3LMRDVZJRAOL1
,
Je m'engage à effacer à la fin de l'expérience. - L'autre avantage de passer par une plateforme au lieu de l'API officielle est la perspective de pouvoir changer de canal de diffusion. Picky va bientôt supporter @telegram
par exemple. Ça permet de ne pas mettre tous les œufs dans la même bouse. - L'atelier est organisé sous forme d'expérimentation. Les objectifs sont d'évaluer l'outil et l'automie des équipes à :
. créer des conditions d'opt in efficace pour éviter le risque de blocage.
. organiser des thématiques de contenus et les proposer aux abonnés - et comme pour tout expérimentation s'approprier l'outil et explorer de nouvelles voies. L'automie, c'est important.
- L’atelier de ce matin c’est bien passé. Visiblement la réponse dépasse leur besoin et on va revoir à la baisse certains critères, particulièrement celui de la catégorisation des contenus.
En revanche les critères qui remontent sont : - Le coût de la diffusion : c’est 30$ par mois et 0.005$ par message. C’est beaucoup pour certains médias africains et en regard de leur audience. Il faut donc revoir le format de leurs contenus diffusés. Pistes : diffuser un doc video, audio ou PDF n’est pas plus cher.
- Les analytiques sont importantes et à la fois simples : on se réfère au «message lu ». C’est suffisant.
Désormais un média s’approprie l’experimentation durant 3 semaines
CommodAfrica @CommodAfrica · 2 mars
L’Institut africain de médiation et négociation (IAMN) et l'IHEMN organisent au #Bénin une #formation de base (30 mars-3 avril) et une formation d'approfondissement (5 avril-10 avril) en médiation et négociation en @DroitOhada
Page Facebook : https://web.facebook.com/iamnoff
0 - 0 - 0
Problématique Centres adaptation appareillage
Notre projet Le Problème
Comment mettre en place des centres d'appareillage low-tech en Afrique?
Notre solution unique
Afin de faciliter l'accès aux prothèses et réduire les coûts de production, on propose de mettre en place des centres d'appareillages basés sur les principes du Low-Tech. Pour cela nous souhaitons mettre en place un nouveau modèle de centre d'appareillage moins énergivore et produit à partir de matériaux sourcés localement.
Notre équipe Marie Buon Porteur d'idée Elloise Coyle Ingénieur Meriel HART Expert UX/UI Laurie Lacorre Porteur d'idée Amicie Rérolle Développeur Porteur d'idée Augustin Raynaud Développeur Alberic Thord Ingénieur
Connu / https://twitter.com/groupeinsa/status/1329844976306581508
"
Groupe INSA @groupeinsa Cette année 2 prix du jury: le premier attribué à Low Tech Team dont le projet eco-responsable et low-tech dans sa globalité à impressionné le jury
29 Ko
Citer le Tweet Groupe INSA @groupeinsa · 20 nov.
Le prix coup de coeur du jury pour cette 2ème Nuit de l'innovation solidaire est attribué par Jérôme Chevalier, enseignant @insadelyon twitter.com/groupeinsa/sta…
41 Ko 6:52 PM · 20 nov. 2020·- 1 Tweet cité 2 J'aime
"
Greenpeace Québec @greenpeaceQC · 11h
Comment est-ce que l'Afrique a fait face à la #CriseClimatique jusqu'à présent ? Le nouveau rapport de @GreenpeaceAfrik met à jour les conclusions du rapport "Facing the Weather Gods" et met en garde.
Lisez-le http://ow.ly/az0M50CfArm #CriseClimatique #JusticeClimatique - 0 - 1 - 0
Nouvel épisode de “l’actu démasquée”, le module hebdomadaire d’info commentée de la webTV indépendante Le Média. Aujourd’hui, un sujet fort à l’ordre du jour : le néocolonialisme de l’Etat français en Afrique subsaharienne. Si l’actualité franco-française vient à notre rescousse, avec la mise en examen pour “association de malfaiteurs”, ce choix est parti de deux deux faits d’actualité : le documentaire Décolonisation(s) coréalisé par l’historien Pascal Blanchard, diffusé par France Télévisions, et les polémiques qui l’accompagnent ; mais aussi et surtout la caricature d’élection présidentielle qui aura lieu en cette fin octobre en Côte d’Ivoire, et pourrait bien replonger cette ancienne colonie française dans la guerre civile. Une caricature d’élection validée et appuyée par la France officielle. Et quand on regarde sous le couvercle, apparaissent des alliances politiques et des intérêts financiers qui se superposent de manière assez frappante. On constate la permanence de ce qui est un supra-Etat françafricain. Et on ne peut éviter une interrogation : comment peut-on donc raisonnablement conjuguer au passé une histoire qui se poursuit, et pas seulement en Côte d’Ivoire ? #Françafrique #Néocolonialisme #Côted'Ivoire
Publié originellement 16 octobre 2020
Catégorie Actualité & Politique - LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : Actualité ; Afrique ; Colonialisme ; Françafrique ; Monde
Durée15 min 44 sec - 1 Commentaire
25 minutes
Léonora Miano, auteure d'"Afropea" (Grasset), est l'invitée du Grand entretien de France Inter.
... n’est pas une Afropéenne (afro-européenne). Ceux qui se définissent ainsi ont grandi en Europe. Ceux qui se sont donnés un nom – Afropéens – dans lequel Afrique et Europe fusionnent, s’ils sont fidèles aux implications de cette association plus qu’à leur amertume, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et anti-raciste.
A l'origine, le terme "Afropea" a été créé pour définir des musiques qui refléteraient l'influence de l'Afrique sur les sensibilités européennes. C'est devenu l’appellation d'un maillage humain pour parler de cette population européenne avec une ascendance africaine.
Dans une France en proie aux crispations identitaires, la perspective afropéenne apparaît encore comme une utopie. De part et d’autre, la tentation du rejet est puissante.
Pour l'autrice, "le français n'est pas une langue coloniale. Le français a précédé la colonisation, il peut donc lui survivre".
"La racialisation des corps n'est pas quelque chose d'amical, on a incarcéré les personnes noires dans quelque chose de négatif, il faut construire autre chose"
Léonora Miano explique qu'elle regarde attentivement la société française, et dit-elle, "je n’ai pas l’impression qu’on veuille débattre, j’ai le sentiment qu’on veut faire mordre la poussière celui d’en face".
Le "racisme cordial", c'est un racisme de l'intimité, explique-t-elle : "on peut coucher ensemble, on peut être "amis", mais on ne sera pas ensemble dans les espaces de pouvoir."
Concernant les défis actuels qui se posent aux sociétés occidentales, comme celles des migrations, elle estime que "dans les décennies à venir, il y aura des déplacements de population, il faut se préparer à accueillir et à fraterniser. On ne fraternise pas en soumettant les autres".
Sur la polémique sur le déboulonnage de statues en France, elle prend l'exemple de celle de Colbert, "cette demande est faite par des descendants d’esclaves, ce n’est pas n’importe qui, ce sont des personnes qui existent car ces populations ont été construites par le crime contre l'humanité, on leur doit quelque chose de particulier, il faut comprendre que ce sont des frères qui demandent à leur frères de les apaiser. Alors Colbert c’est le sacrifice, il ne faut pas juste dire non, ni dire qu'on va donner des compensations à la place d’un sacrifice".
Réagissant au discours d'Emmanuel Macron, elle dit : "j’ai trouvé cela irresponsable, on n’oppose pas une fin de non recevoir à des gens issus d’un crime contre l’humanité. C’est faux, en plus, [que la République ne déboulonne pas], car il n'y a pas de statue de Pétain nulle part, car il y a eu crime contre l’humanité. Ce n’est pas juste, ce n’est pas très correct".
Pour l'écrivaine, le fait de mettre une statue dans l’espace public, "c’est commenter l’histoire, et c’est célébrer ces figures-là. Je comprends l’importance de Colbert dans l’histoire de France, mais est-ce que le crime contre l’humanité ne mérite pas un sacrifice".
À la place de Colbert, elle verrait mieux la statue de Louis Delgrès, colonel guadeloupéen de l’armée française. Il s’est opposé au rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon.
Légende du visuel principal: Leonora Miano © Radio France / Anne Audigier
Par Loup Viallet, auteur du blog « Questions africaines »
Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.
Que dites-vous de ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui la subissent au même titre que d’autres peuples européens soumis aux mêmes logiciels et fournisseurs d’accès ; l’Afrique est-elle aussi menacée de cyber-colonisation par les GAFAMA ?
Monsieur Villani est, je pense, bien en retard de plusieurs trains et avions. Un des pères des lunettes de réalité virtuelles, Jaron Lanier dénonce depuis longtemps les pillages intellectuels et la colonisation des GAFAMA. Personnellement, dès l’an 2000, j’alertais les libristes a fond branché Google de se méfier. A l’époque, je disais que malgré les affirmations des deux créateurs de vouloir rester une entreprise familiale, ils seraient obligés d’aller en bourse et qu’à ce moment là il faudrait vraiment se méfier. Quand l’introduction s’est faite, en 2001, j’ai réitéré mes alertes. On me riait au nez. Idem quand je disais que Mozilla ne devait pas avoir qu’un seul gros partenaire. Et j’en passe et des meilleurs. Mais ce pillage a aussi lieu parfois dans le monde du Libre ! Le meilleur des exemples est la distribution Linux Ubuntu de la société Canonical. Ubuntu est un fork de la distribution Debian qui elle est vraiment d’intérêt général, c’est-à-dire sans entreprise qui manage et empoche les bénéfices. A l’inverse donc Ubuntu c’est une marque de la société Canonical, dont le siège est sur l’île de Man un paradis fiscal.
...
Quant aux prévisions des cabinets « nostradramusiens » ça fait longtemps que je les lis avec amusement. En 2007, au moment du Buzz sur SecondLife, le Cabinet Gardner, prévoyait que toutes les entreprises seraient équipées d’un environnement virtuel 3D dès 2012.. On attend encore.
...
Parfois le logiciel libre est en avance, mais se fait rapidement dépasser comme par exemple OpenStreet Map antérieur à googlemaps, il reste avant tout généralement en retard tout en restant dans une vision classique, comme de faire un énième CMS ( générateur de site web), ou les services de Framasoft qui ne sont que de pâles copies de ce que propose google drive et autres. Or, l’important est aussi de sortir de l’usage classique tel que bureautique, web, etc pour aller vers un numérique notamment nativement en 3D de bout en bout.
...
Attention aussi a ceux qui vous disent qu’Android est « libre/opensource ». Android n’est qu’un Linux, dont les sources sont ouvertes, mais ou en réalité tout dépend des directives de … Google et de son playstore
...
Mieux encore : le web 3D est aussi un modèle économique où ce sont les utilisateurs finaux qui financent les développements technologiques et donc n’attendent pas d’untel ou autre spécialiste qu’il développe et vende uniquement ce que lui a décidé. Actuellement et technologiquement, les utilisateurs n’ont même plus la main sur le W3C qui décide des normes du Web. Ce sont donc les acteurs technologiques qui décident de tout. Avec un changement de paradigme, accompagné d’une rupture technologique, libre/opensource et l’adoption d’un fonctionnement décentralisé, les utilisateurs et acteurs de ce changement d’intérêt général, pourraient reprendre la main, en créant une nouvelle organisation qui ne dépendra plus du w3c. Un nouvel organisme, pourra toujours se faire noyauter, sauf, ou moins si dès le départ on prend en compte les actuelles dérives. Plus nombreux nous seront pour lancer ce changement, plus nous aurons de chances de redéfinir les règles, de rebattre les cartes, tant pour lutter contre les actuelles hégémonies des marchés et services, et s’émanciper des normes édictées par les Gafama.
Un coup dans l’eau pour Valeurs actuelles. La pseudo-fiction illustrée dépeignant Daniele Obono en esclave dans l’Afrique du 18e siècle a suscité un tollé. Parmi de nombreuses réactions, le président de la République et le premier ministre ont assuré la députée de la France insoumise de leur soutien. L’expression de cette indignation était nécessaire, car contrairement à ce que pense l’historien Pierre Nora, la radicalité aujourd’hui n’est pas à gauche, mais à droite. Entre émergence d’un terrorisme suprémaciste blanc, infiltration des services de police par l’extrême-droite, contamination de la gauche républicaine par le racisme islamophobe, radicalisation des chaînes d’info, c’est bien du côté d’une pensée de l’affrontement des civilisations que se joue aujourd’hui la recomposition des forces politiques. Dans ce paysage, la partition assurée par le magazine consiste à multiplier les ballons d’essais et à banaliser les idées qui s’élaborent dans les coulisses de la fachosphère.
...
le racisme négrophobe européen n’a pour seule finalité que d’exonérer les Blancs des crimes de la traite atlantique, en métamorphosant en détermination «naturelle» un destin prescrit par la recherche du profit. A tous ceux qui, comme l’a illustré la polémique sur le retitrage du roman d’Agatha Christie, n’ont pas les idées claires sur la nature du racisme, une synthèse récemment publiée apporte heureusement un éclairage saisissant, et permet de faire la part entre une histoire générale de l’esclavage, mise en avant par l’extrême-droite pour mieux diluer la responsabilité blanche, et la spécificité du «commerce triangulaire»2. Inventée par le Portugal au XVe siècle et développée au cours des siècles suivants, la traite atlantique change fondamentalement la nature du trafic d’êtres humains, industrialisé et rationalisé par le capitalisme naissant, soutenu les Etats et les banques européennes, au point de devenir un facteur essentiel de la richesse et du développement de l’Occident. En cinq siècles, près de 35000 expéditions négrières traversent l’Atlantique, déportant aux Amériques plus de 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains, dans des conditions atroces.
Parmi les instruments forgés par les Européens pour effacer une responsabilité qui a toujours été moralement indéfendable, l’invention de la fiction du «nègre» joue un rôle de premier plan, explique Aurélia Michel. Issu du portugais «negro», ce terme n’est pas un simple synonyme péjoratif du mot «noir», mais l’essentialisation de l’Africain comme esclave: «Dès lors, l’association entre peau noire et esclavage est scellée par le vocable et, par extension, fait de l’Afrique le pays des esclaves.»
Selon Aurélia Michel, au moment même où culmine le système esclavagiste et où l’Europe des Lumières promeut la pensée d’une humanité comme un tout, la figure du nègre est la fiction nécessaire «qui représente la destruction permanente de son humanité». Et comme l’esclave se rebelle contre le statut qui lui est imposé, il faut constamment «le négrifier et le renégrifier» – «la fiction nègre est un procédé actif, toujours à refaire».
...
1 Danièle Obono a reproduit l’intégralité du texte sur son compte Facebook. [↩]
2 Aurélia Michel, Un Monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, 2020.
Bernard Tardieu, Coprésident de la commission Énergie et changement climatique de l’Académie des technologies
Le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique est en cours de construction sur le Nil bleu en Éthiopie : Grande Renaissance (GERD(1)) dont la puissance dépassera 5 000 MW. Les travaux de cette installation ont commencé en 2012 et doivent s’achever en 2022.
De vifs débats entre l’Éthiopie et l’Égypte ont récemment suscité l’attention sur ce projet. Ils ne portent pas sur l’existence du barrage en soi mais sur l’opération de premier remplissage du lac de retenue (qui a débuté au cours de cette saison humide 2020), c’est-à-dire sur la phase de transition durant laquelle le barrage GERD va retenir de l’eau et priver le lit aval du Nil d’une partie de cette eau.
...
=> un commentaire :
"
Cher Mr Tardieu, merci pour cet article étayé.
C'est le titre que j'interroge : "médiation sur le Nil bleu".
Vous n'êtes pas sans savoir qu'une médiation nécessite un tiers. Mais en dehors de ce mot dans le titre, sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu d'éléments l'étayant. Par contre, il est question d'un conflit de remplissage, mais vous ne le détaillez pas vraiment et point de tiers ?
Merci de m'éclairer ici ou par mel :-)
"
ATT
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?YfCBxQ
Clés : Afrique ; Capitalisme ; Corruption ; Françafrique ; Révélations
Thomas Dietrich : Il fut haut fonctionnaire avant de se saborder. Aujourd'hui écrivain, il raconte les malheurs de la Françafrique et porte la voix de ceux qui la combattent.
Un projet français capable de séduire des pontes du CAC 40 pour exploiter une mine de bauxite en Guinée tourne au vinaigre : entre paradis fiscaux et corruption, dictature tropicale et néocolonialisme, récit d’un incroyable scandale, au cœur d’une Françafrique qui ne veut pas mourir.
- En 2013, un jeune entrepreneur français, Romain Girbal, acquiert de manière douteuse un permis d’exploitation d’un gisement de bauxite en Guinée.
- En 2015, Girbal crée en France l’Alliance minière responsable (AMR), qui devait révolutionner le secteur minier par des pratiques éthiques et respectueuses de l’environnement. Le projet a séduit l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, qui a ouvert à Girbal son carnet d’adresses, et lui a permis de faire entrer au capital de l’AMR Anne Lauvergeon ou encore Xavier Niel.
- Mais très vite, l’entreprise française se montre incapable de lever les fonds nécessaires à l’exploitation de la mine. Elle va alors céder de manière déguisée son gisement à une entreprise à capitaux majoritairement chinois, la Société minière de Boké (SMB). La SMB est cornaquée par des proches du président guinéen, Alpha Condé. De plus, elle pollue allégrement l’environnement et appauvrit les populations locales.
- Les bénéfices de la cession du gisement de bauxite, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d’euros (certains parlent même d’un montant total de 171 millions d’euros), se perdent dans les paradis fiscaux. En exclusivité pour l'enquête du Média, Arnaud Montebourg fait part de sa colère et de ses soupçons : d'après lui, cet argent aurait pu enrichir le clan d'Alpha Condé. Un dictateur qui multiplie les violences à l’égard de sa population et se trouve dans le viseur de la Cour Pénale Internationale.
Il était une fois… un père inquiet pour son fiston chéri. On s’imagine déjà le feuilleton TV, dégoulinant de sentiments mièvres et de publicités pour monte-escalier, sur lequel on s’empresserait de zapper, un après-midi de confinement, affalé en slip kangourou sur son canapé. Pourtant, rien ne le présage, surtout pas les premières lignes de cet article, mais nous sommes à l’aube d’une des plus extravagantes affaires de corruption qui ait jamais secoué la République de Guinée. A l’époque, le papa-poule et son fils prodigue n’en savent rien encore.
Jean-Louis Girbal, un ancien de l’ambassade de France à Conakry, haut-gradé de la police à la retraite, tente juste de remettre son fils Romain sur le droit chemin. Le pire, c’est que le gamin est tout sauf bête. Il a même obtenu un master à HEC en 2007. Mais depuis, Romain papillonne. Pour arrondir ses fins de mois, Romain Girbal fait des photos de charme. À Londres, avec sa bouille de Rastignac et sa carrure de nageur est-allemand, on l’a surnommé « le mannequin français le plus chaud du Royaume-Uni ». Et même si son père a dû se ronger les sangs pour lui, il faut reconnaître qu’au tournant des années 2010, Romain a une façon plutôt originale de rater sa vie.
Success story
...
Il lui faut trouver des investisseurs. Girbal va donc se tourner vers Arnaud Montebourg, qui a quitté le gouvernement en août 2014, mais n’en poursuit pas moins ses belles lunes, le produire-français.
Joint par Le Média, Arnaud Montebourg confirme avoir été séduit : « Je trouvais que c’était une bonne idée, de créer une compagnie minière française. Je n’ai pas investi financièrement dans le projet mais je leur ai ouvert mon carnet d’adresses, sans jamais accepter de rémunération ». Il pose toutefois plusieurs conditions : il faut que la future entreprise exploite la bauxite dans le respect des normes éthiques et environnementales, en clair sans bousiller la santé des populations locales ; et surtout qu’elle soit enregistrée à Paris, pour limiter le risque d’évasion fiscale. Ce qui est fait. Girbal s’associe avec un autre même pas trentenaire, issu comme lui des meilleures écoles et ayant vécu en Guinée, Thibault Launay. En 2015, l’Alliance minière responsable (AMR) voit le jour.
Grâce à l’entregent de Montebourg, du beau linge entre à son capital : Xavier Niel, le patron de l’opérateur téléphonique Free, l’entrepreneur Alain Mallart, reconverti dans le green business, ou encore l’armateur Edouard Louis-Dreyfus, qui espère convoyer la bauxite guinéenne jusqu’aux usines hexagonales. L’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, est également de la partie https://www.youtube.com/watch?v=jXayhFgvuac. Elle devient administratrice de l’AMR, via sa société de conseil Anne Lauvergeon Partners (ALP). Tout comme Jean-Pierre Valentini, un temps incarcéré en Côte d’Ivoire dans l’affaire du cargo de déchets toxiques « Probo Koala ». Tous investissent au capital de la société.
... des contes de fées à la sauce « start-up nation ». ... En famille. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre du ministère des mines affirme ne l’avoir jamais rencontrée : « Je n’ai eu cette dame qu’une ou deux fois au téléphone, pour des formalités administratives. Le dossier de l’Alliance minière responsable était entre les mains de Mohamed Diané, qui rendait directement compte au président Alpha Condé ».
...
Montebourg en témoigne : « L’AMR n’avait pas les moyens de lever l’argent seule. Et il fallait quarante millions d’euros pour commencer l’exploitation de la mine ».
Sauf que depuis plusieurs mois, le jeune homme et Anne Lauvergeon négocient avec une autre compagnie minière, la Société minière de Boké (SMB). Créée en 2014, la SMB a connu une ascension fulgurante, acquérant mines de bauxite et de fer à tour de bras. Au nez et à la barbe des ogres du secteur. Il faut dire que cette compagnie à capitaux majoritairement chinois et singapouriens est dirigée par un très proche d’Alpha Condé, un Franco-libanais du nom de Fadi Wazni. Le fils unique d’Alpha Condé détient également des parts dans la SMB via des sociétés-écrans. Tout comme le ministre de la Défense… Mohamed Diané.
...
En 2019, la production de la SMB approchera les 34 millions de tonnes, ce qui en fait le premier exportateur de bauxite de Guinée. Et tant pis si en 2018, la SMB a été accusée par Human Rights Watch de polluer l’environnement et d’appauvrir les populations locales, qui se sont révoltées à plusieurs reprises. « L’exploitation minière menace le mode de vie de milliers d’habitants. Elle a détruit des terres ancestrales, endommagé des sources d’eau et recouvert de poussière des maisons et des arbres », souligne l’ONG. Dans cette affaire, les Guinéens sont bien les seuls à ne pas profiter du boom de la bauxite. Et à payer les pots cassés.
...
prix volontairement gonflé, qui aurait permis de dissimuler des mécanismes de corruption, de rétrocommissions ou de blanchiment d’argent ?
Sinon, comment expliquer que la SMB a accepté de racheter des dizaines et des dizaines de fois plus cher un permis d’exploitation de bauxite qui venait d’être délivré par l’Etat guinéen une semaine plus tôt, pour la modique somme d’1 million d’euros ?
...
Romain Girbal monte des sociétés dans les paradis fiscaux avec une facilité et une frénésie déconcertantes. Il y a bien sûr Guinea Investment Holding Corp, au Bélize.
Mais ce n’est pas tout. Nos confrères de Mediapart ont découvert qu’AMR, notre société bien française et si responsable est détenue par une holding basée au Luxembourg, Adventure Capital Corporation, qui compte au rang de ses administrateurs non seulement Girbal et son associé Launay, mais aussi Guy Casteels, qui a travaillé pour le négociant minier Glencore (une société à la réputation sulfureuse, soupçonnée de pratiquer l’évasion fiscale et même le travail des enfants dans ses mines en RDC). ... Arnaud Montebourg le croit : « Je ne suis pas du tout content. Je pense que Girbal a tout mis dans les paradis fiscaux et ça me pose énormément de problèmes. Je lui ai dit et on s’est éloignés à cause de ça. Je ne peux que me désolidariser de ces pratiques ».
...
Arnaud Montebourg ressort amer : « Cette entreprise devait faire remonter les royalties touchées [de l'exploitation de la mine, NDLR] en France. Elle ne devait pas être là pour engraisser des ministres guinéens, qui par ailleurs sont infréquentables ».
Des pactes de corruption de cette envergure pourraient-ils expliquer la relative bienveillance dont continue à bénéficier Alpha Condé en France, malgré ses casseroles ? Du moins dans les réseaux socialistes, puisque les réseaux sarkozystes (dont Emmanuel Macron se sert beaucoup en Françafrique) intriguent pour faire chuter le vieux président, en pleine dérive autoritaire. ... tyran ... plus d’une centaine de civils ont été assassinés par les forces de l’ordre ... Mohamed Diané commandeur de la légion d’honneur française ... crimes contre l’humanité.
Contactés par Le Média, Mohamed Diané, Romain Girbal, Anne Lauvergeon, Bertrand Cochery et l’ambassade de France en Guinée n’ont pas donné suite.
MAJ, 28/04/2020 : Dans une première version de cette article, nous présentions l'un des protagonistes de la première photo publiée dans notre corps d'article comme Jean-Louis Girbal. Il s'agit en fait de Daniel Lebard. Nous présentons nos excuses à Messieurs Girbal et Lebard. Néanmoins, nous invitons de nouveau les personnes évoquées dans l'article, contactées à de multiples reprises, à répondre à nos interrogations et ainsi lever les imprécisions qu'ils dénoncent dans des communiqués outranciers.
Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.
Ndlr :
- AM est pour le moins naïf, non ? Et en lien avec acteurs et codes libéraux voire néolibéraux ? donc complice ? :-( Ça ferait un bon film autour de la "famille Girbal...**
79 988 vues - 5,3 k - 536 - 282 k abonnés
5 news coronavirus du 15 avril. Au menu : Incendies à Tchernobyl, Amazon condamné, Trump menace l'OMS...
⚡ Plus de 20 vidéos réservés aux membres sur le climat, l’énergie, la politique, l’U.E. Rejoignez-nous :) https://www.osonscomprendre.com
[ SOURCES ]
Trump et l’OMS :
https://www.sciencemag.org/news/2020/...
https://www.lemonde.fr/planete/articl...
Les incendies de Tchernobyl :
https://www.nouvelobs.com/monde/20200...
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_pre...
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/...
https://www.irsn.fr/FR/expertise/rapp...
Amazon condamné
https://www.mediapart.fr/journal/fran...
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ama...
Le moratoire sur les dettes africaines
http://www.rfi.fr/fr/podcasts/2020041...
Le catch en Floride
https://www.huffingtonpost.fr/entry/l...
Catégorie Actualités et politique 927 commentaires
15 764 vues - 732 - 16 - 315 k abonnés
Comment le continent africain s’en sort-il face au COVID-19, un choc planétaire qui a mis à genoux les pays les plus développées ? La question s’est indirectement invitée en France via une polémique à la fois vaine et révélatrice. C’était sur le plateau de LCI. A côté de la présentatrice Arlette Chabot, le Pr Jean-Paul Mira, chef du service réanimation à l’hôpital Cochin de Paris. Et en direct via une application de visioconférence, le Pr Camille Locht, de l’INSERM, l’Institut national supérieur de la recherche médicale. On parle d’une piste prometteuse pour la recherche sur le COVID-19. Le BCG, vaccin contre la tuberculose, pourrait avoir quelques effets protecteurs.
Pour vérifier cette hypothèse, une étude clinique est lancée, notamment au sein de la population des soignants en Europe et en Australie. Le problème, c’est, en quelque sorte, la pureté des statistiques. Comment connaître l’impact spécifique d’un vaccin au sein d’une population qui a déjà intégré les mesures-barrières ? Brusquement, le Pr Mira se demande s’il ne faut pas procéder aux études cliniques en Afrique “où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation”. Afin de bien faire la différence entre un éventuel groupe ayant bénéficié du vaccin et un autre groupe, laissé (vraiment) sans protection. Les réactions indignées se sont naturellement multipliées..
La tonalité générale est la même : les Africains ne sont pas des rats de laboratoire, et le dénuement de leur continent ne saurait être une opportunité pour des pays riches qui sont, au demeurant, les plus fortement touchés par l’épidémie.
Le plus grave dans cette polémique qui aurait pu être évitée, ce n’est même pas le cynisme de son initiateur. Ce sont les conséquences potentielles sur le terrain, où elle a réveillé de vieilles angoisses, et alimente le robinet d’un complotisme dangereux pour la santé publique.
Et pour cause : par le passé, et même dans un passé très récent, des chercheurs occidentaux se sont permis tout et n’importe quoi en Afrique. C’est ce qu’explique Félix Atchade, médecin spécialiste en santé publique et en éthique médicale qui travaille entre la France et l’Afrique de l’Ouest. Qui insiste aussi sur l’absolue nécessité de ne pas succomber aux sirènes de l’anti-science.
Sur le terrain, en Afrique, un des enjeux de cette crise du COVID-19, c’est celui de la légitimité des scientifiques africains qui, en réalité, sont plus mondialisés qu’il paraît, participent à de gros projets de recherche, publient dans de prestigieuses revues internationales, sans forcément être reconnus dans leurs propres pays. Or leur continent est plus que jamais confronté à lui-même, alors que les anciennes puissances coloniales sont dépassées par la situation, faisant comme la France face à des pénuries qui étaient jusqu’ici le lot des pays du Tiers-Monde. Si les chercheurs locaux puissent dans les ressources de ce qu’on appelle l’innovation frugale, pour trouver des solutions, ils auront gagné leurs galons.
C’est en tout cas le pari de Jérémie Zoueu, à l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Ses étudiants, ses doctorants et lui travaillent déjà sur le virus, notamment via des méthodes informatiques, pour mieux le comprendre et participer à le vaincre. Dans leur usine-école, ils produisent déjà plusieurs milliers de litres de gel hydro alcoolique, de savon et d’autres désinfectants. Ils travaillent aussi à la production locale de matériels médicaux.
Au Cameroun, l’équipe de Serge Njidjou, qui travaille à l’Université de Dschang, une ville moyenne à l’ouest du pays, vient d’achever le prototypage d’un portique désinfectant, tournant à l’énergie solaire. Il explique pourquoi un tel dispositif peut être adapté à la lutte contre le coronavirus dans cet environnement particulier.
.#Afrique #Coronavirus
Catégorie Actualités et politique 144 commentaires
TA | 24 février 2020 | Communiqués, Politiques, stratégies & diplomaties économiques
0
Ce travail de recherche est le fruit d’une thèse soutenue le 27 juin 2019 à l’Université de Rouen Normandie sous la direction de madame Carine BRIÈRE, portant sur les « politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone : le cas du secteur des ressources naturelles extractives ». Il s’agit d’un travail théorique et pratique pionnier dans ce champ d’études qui embrasse le droit fiscal, le droit douanier, le droit fiscal, le droit extractif, le droit de l’investissement, en plus d’analyses économiques, sociologiques et politiques.
...
Elle s’illustre dès avant la période coloniale et durant celle-ci. Toutefois, depuis les indépendances, les États africains font face à la question de la mise en œuvre efficiente de l’intérêt général par l’utilisation de leurs ressources et l’ouverture de leurs secteurs miniers aux investissements privés. En effet, les sous-sols des pays de l’Afrique francophone sont riches avec une croissance économique dynamique qui ne se matérialise pas au niveau des populations vivant dans une extrême pauvreté.
...
Dans un premier temps, Mamoudou Barry revient sur les enjeux juridiques et stratégiques ... Les clauses de stabilité et les clauses d’intangibilité font également partie des garanties juridiques en faveur des investisseurs étrangers. L’efficacité de ces approches est remise en cause dans la pratique au regard de l’instabilité du droit minier ou encore de la corruption.
Ainsi, dans un deuxième temps, l’auteur analyse la nécessité d’une meilleure gouvernance des politiques fiscales et douanières des États de l’Afrique francophone. Cette gouvernance recoupe l’exigence d’un contrôle fiscal et douanier de qualité, la lutte contre les transferts indirects de bénéfices ou encore un encadrement plus équitable des questions de règlement amiable et arbitrale des litiges fiscaux et douaniers.
Mamoudou Barry tire la conclusion de ses travaux en proposant des recommandations pour remédier aux défaillances des États de l’Afrique francophone dans leurs relations avec les investisseurs privés. Elles sont d’ordre juridique, technique et institutionnel.
Cette thèse innovatrice est sans nul doute une boussole incontournable pour revaloriser l’apport des ressources extractives dans le développement des États africains, aussi bien pour les acteurs étatiques que non étatiques.
=>
gazou
"
"
47 140 vues - 860 - 33 - 281 k abonnés
Alors que le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale entre dans une phase critique, Théophile Kouamouo reçoit Leslie Varenne, ancienne journaliste d'investigation, présidente de l'Institut de veille et d'étude des relations internationales et stratégiques. Elle porte un regard sévère et documenté sur un instrument de justice internationale qui a trahi les espoirs placés en elle.
Catégorie Actualités et politique 123 commentaires
2 468 vues - 507 - 12 - 224 k abonnés
Une armée française, sous les ordres de Jacques Chirac, qui a ouvert le feu sur une foule de civils désarmés, et tué, en dehors de Jean-Louis Coulibaly Kouassi, plusieurs autres personnes, dont la plus jeune avait 12 ans. Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est normal.
Peertube : https://video.lemediatv.fr
.#Chirac #Crimes #Dixit
Catégorie Actualités et politique 54 commentaires
Transcription : ... avec les gj nous assistons à une extension du domaine de l'impunité #Crime 2004 #CôteDivoire #Colonialisme #Chirac #JacquesChirac #impunité #DéniMédiatique #Soumission #Corruption
21 482 vues - 1,4 k - 81 - 217 k abonnés
Confrontée à la multiplication des opérations militaires, y compris à l'intérieur du territoire national, l'armée française recrute via des méthodes de communication agressives. Mal préparés, mal payés, des milliers de jeunes déchantent vite. Accusations de viols et de tortures, désertions, mutineries : focus sur la face cachée de l'armée française.
.#Armée #Afrique
Catégorie Actualités et politique 276 commentaires
22 638 vues - 1,4 k - 50
"Si l’avenir du monde c’est que les 7 vieilles puissances décident de l’ordre écologique et l'imposent au reste de la planète, c’est une catastrophe. Ce n’est pas aux riches d’expliquer ce qu’ils doivent faire aux pauvres. Ça c’était bien dans les années 50, c’était Tintin au Congo."
.#Amazonie #Brésil #Bolsonaro #Macron
Catégorie Actualités et politique 298 commentaires
Pursang T il y a 1 jour
Les puissants veulent s'accaparer les richesses du bois des minerais du pétrole au Brésil. Ils en ont rien à faire du poumon ya qu'à voir la population indienne comme ils l'ont traité. Chacun chez soi et Dieu pour tous. Jusqu'à quand on va laisser ces meurtriers agir contre le bien de l'humanité. C'est ça la vraie question !
=>
https://twitter.com/JulienDelalande/status/1170667657634279424
"
Julien Delalande @JulienDelalande · 13m
Théophile Kouamouo @LeMediaTV
/ #Souveraineté des #États si l'on veut prendre en compte un #Commun comme la #Forêt #Amazonie ou #AfriqueÉquatoriale sans retomber dans #Colonialisme/#Impérialisme
.#SouverainetéPopulaire #BiensCommuns #Communs #Économie sous l'#Anthropocène #PLPDLA
"
18694 / 20000 signataires
aujourd’hui menacée par la Chine via sa multinationale pétrolière, la CNPC ( China National Petroleum Corporation).
Le gouvernement Nigérien, sous la pression de la Chine, vient de déclasser cette réserve naturelle.
Nous ne pouvons pas laisser la Chine détruire impunément la biodiversité en Afrique. Mobilisons nous.
...
La réserve naturelle de Termit et Tin Toumma, située en plein désert du Sahara c’est :
- 100.000 kilomètres carrés - soit trois fois la Belgique
- plus de 130 espèces d'oiseaux
- des dizaines de reptiles
- plus d'une quinzaine d'espèces de mammifères dont l'addax, classée comme espèce en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (dont la Chine assure la présidence depuis 2012).
9 828 vues - 701 - 11
Théophile Kouamouo reçoit l'écrivan franco-ivoirien Armand Gauz, auteur de roman "Camarade papa", qui porte un regard détonnant sur le capitalisme, le colonialisme et le racisme.
Catégorie Actualités et politique 65 commentaires
Pour lutter contre les effets du réchauffement, les 17 pays de la bande sahélienne vont bénéficier d’un « programme prioritaire » décidé lors de l’Accord de Paris.
Lire aussi Au Sénégal, la « Venise africaine » lutte contre l’avancée inexorable de l’Océan https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/03/au-senegal-la-venise-africaine-menacee-par-la-montee-des-eaux_5251429_3212.html
La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants pour une superficie d’environ 10 millions de km2 est extrêmement vulnérable aux changements climatiques, « ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes », selon un document distribué aux médias.
Ainsi, l’Afrique subsaharienne connaît un taux important de dégradation. L’érosion côtière est « de plus en plus accentuée » avec « un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti » et « vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée », selon le même document.
Lire aussi Au Burkina Faso, la dégradation de la situation sécuritaire gagne du terrain https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/18/au-burkina-faso-la-degradation-de-la-situation-securitaire-gagne-du-terrain_5424915_3212.html
Les 17 Etats de la région du Sahel sont le Cap-Vert, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée, l’Ethiopie et Djibouti.
Outre, la pauvreté et les effets du changement climatique, près de la moitié de ces pays sont confrontés à des activités djihadistes.
environnement - 72 min - tous publics
Les Français savent-ils vraiment où finissent leurs déchets électroniques, une fois jetés à la poubelle ou abandonnés sur le trottoir ? A l'aide de traqueurs GPS, dissimulés ... sur des déchets, une télévision, un ordinateur et un réfrigérateur, cette enquête a permis de retracer le trajet effectué par ces déchets, à travers les continents et les océans. Grâce à ce travail de filature, le documentaire révèle un incroyable trafic international orchestré par des organisations mafieuses. Depuis les trottoirs de la banlieue parisienne, en passant par l'Allemagne et la Belgique jusqu'à la plus grande décharge de déchets électroniques, à Accra au Ghana. Sur le continent africain, ils sont des milliers d'ouvriers à démonter chaque jour, les téléviseurs, les ordinateurs et les frigos venus d'Europe, malgré les fumées toxiques et les substances chimiques. Enquêteurs spécialisés de la gendarmerie française, douaniers, experts internationaux, trafiquants, ils ont accepté de nous dévoiler la face cachée de ce trafic qui détruit la planète en toute impunité. Réalisateurs : Coraline Salvoch / Alain Pirot Production : Maximal avec la participation de France Télévisions
réalisé par : Coraline Salvoch, Alain Pirot
Le débat :
https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/896871-le-monde-en-face.html
"
Le monde en face Déchets électroniques, le grand détournement : le débat
diffusé le mar. 19.02.19 à 22h00 disponible jusqu'au 12.08.20 politique - 38 min - tous publics
présenté par : Marina Carrère d'Encausse
Les Français savent-ils vraiment où finissent leurs déchets électroniques qu'ils jettent à la poubelle ou abandonnent sur le trottoir ?
Un dispositif spécial permet de suivre le parcours effectué à travers le monde par ces restes polluants, objet d'un trafic qui détruit la planète en toute impunité. Enquêteurs spécialisés de la gendarmerie française, douaniers, experts internationaux, trafiquants en dévoilent la face cachée. Marina Carrère d'Encausse orchestre le débat autour d'un sujet à haute toxicité.
"
Le Mouton Numérique
Vidéos & podcasts
[Vidéo] Comment l’Afrique questionne-t-elle « notre » innovation ?
janvier 14, 2019 2 comments
L’innovation est-elle inscrite dans les gènes de la technologie ? Suit-elle un schéma orienté, allant du plus vers le moins de technique ? Du local au global ? Du lent au rapide ? Le dernier débat du Mouton Numérique s’est donné pout thème « Comment l’Afrique questionne-t-elle « notre » innovation ? », l’occasion de repenser nos conceptions de ce qu’est le progrès, sans romantiser sa critique. Un débat (passionnant), avec Sinatou Saka (Journaliste spécialisée – Chef de projet éditorial chez RFI et France 24) et Sénamé Koffi Agbodjinou (Architecte, anthropologue, fondateur du WoeLab).
L’Afrique est un continent regroupant plus d’1,2 milliards d’habitant.e.s vivant dans 54 pays et parlant plus de 2000 langues. C’est à cette échelle qu’une pensée critique émerge, à rebours du « tout disruptif » à l’occidental qui cannibalise les réflexions sur la technologie. Décolonisation des imaginaires et des espaces numériques, proposition de « modernités alternatives », mise en avant d’une « innovation organique »… nombreuses sont les réflexions qui percutent et stimulent celles que nous portons sur la technologie. En s’appuyant sur des traditions philosophiques séculaires autant que sur des expérimentations concrètes, les manières dont l’innovation se déploie sur le continent africain permettrait peut-être de questionner le sens même de ce que veut dire innover ?
Les intervenants :
► Sinatou Saka (Journaliste spécialisée – Chef de projet éditorial chez RFI et France 24)
► Sénamé Koffi Agbodjinou (Architecte, anthropologue, fondateur du WoeLab). Un débat porté par Anne-Charlotte Oriol, membre du Mouton Numérique.
Un événement en partenariat avec FGO Barbara, France Culture Conférences, et Socialter
INT EXT - Intervenants extérieurs, Ressources 1 Comment
Par Loup Viallet, auteur du blog « Questions africaines »
Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.
Que dites-vous de ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui la subissent au même titre que d’autres peuples européens soumis aux mêmes logiciels et fournisseurs d’accès ; l’Afrique est-elle aussi menacée de cyber-colonisation par les GAFAMA ?
...
le web 3D est aussi un modèle économique où ce sont les utilisateurs finaux qui financent les développements technologiques et donc n’attendent pas d’untel ou autre spécialiste qu’il développe et vende uniquement ce que lui a décidé. Actuellement et technologiquement, les utilisateurs n’ont même plus la main sur le W3C qui décide des normes du Web. Ce sont donc les acteurs technologiques qui décident de tout. Avec un changement de paradigme, accompagné d’une rupture technologique, libre/opensource et l’adoption d’un fonctionnement décentralisé, les utilisateurs et acteurs de ce changement d’intérêt général, pourraient reprendre la main, en créant une nouvelle organisation qui ne dépendra plus du w3c. Un nouvel organisme, pourra toujours se faire noyauter, sauf, ou moins si dès le départ on prend en compte les actuelles dérives. Plus nombreux nous seront pour lancer ce changement, plus nous aurons de chances de redéfinir les règles, de rebattre les cartes, tant pour lutter contre les actuelles hégémonies des marchés et services, et s’émanciper des normes édictées par les Gafama.
créer des emplois durables en afrique => bâtir une nouvelle alliance, 44 milliards d'euros d'investissement sous forme de subventions et de prêts. Secteurs : l'éducation, téléphonie mobile, technologie,
/réchauffement climatique (aucun lien fait avec l'afrique ! => dénoncer ce fonctionnement cloisonné ACT
Default root channel Video channel avatar
Par rootAccount avatar
À l'occasion de sa campagne de dons, La Quadrature du Net a organisé une discussion sur "Le Futur d'Internet" avec deux écrivaines de la maison d'édition La Volte :
Sabrina Calvo, écrivaine, dessinatrice et conceptrice de jeux vidéo transgenre
Ketty Steward, écrivaine, autrice de "Au bal des actifs – Demain le travail"
Confidentialité Publique
Catégorie Militantisme
Licence Attribution
Langage Français
Étiquettes : afrocyberfeminisme cyberfeminisme cyberpunk science-fiction
24 142 vues - 377 - 5
Agence Française de Développement : “Comment caractériser le monde d’aujourd’hui, d’un point de vue économique ? Quelles solutions mettre en place pour éviter l’effondrement ? En quelques minutes, avec son franc-parler, Gaël Giraud nous donne quelques clés de compréhension et d’action.”
Catégorie
Science et technologie
30 commentaires
ndlr :
- remarquable synthèse économique et stratégique pour affronter le changement climatique et faire face aux urgences NOTAMMENT pour les pays d'afrique qui doivent passer à une agriculture vivrière mécanisée sans émissions de gaz à effet de serre afin d'avoir besoin de moins de bras donc faire moins d'enfants => valoriser ACT
1 438 vues - 254 - 1
Lundi 1er octobre à 18h, suivez en direct l'émission décryptage de la France insoumise sur le Franc CFA. Participez sur les réseaux sociaux avec le hashtag #DecryptageFi.
Une émission présentée par Charlotte Girard, avec :
- Kako Nubukpo, Économiste et ancien ministre de la Prospective du Togo
- Mathilde Panot, députée FI (malade :-(
- Théophile Malo, rédacteur du livret Pour une France indépendante au service de la paix
Catégorie
Actualités et politique
9 commentaires
Transcription :
...
créé en 1945 /mesure technique
46 min - Disponible du 16/08/2018 au 14/10/2018
Pour ce best of, nous vous proposons de revoir le meilleur des témoignages et débats de ces derniers mois ! Au programme, le témoignages du co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers, Marc Collins - les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Découvrez ou redécouvrez l’un de nos invités marquants de l’émission de ces derniers mois : Marc Collins, co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers. Il nous parlera des îles flottantes qui peuvent nous sauver de la montée des eaux.
Nous reviendrons ensuite sur des débats qui ont marqué l’actualité ces dernières semaines : les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Victor Dekyvère et Marie Bonnisseau clôtureront cette émission !
Présentation : Renaud Dély - Pays : France - Année : 2018
Transcription :
0:34 Renaud Dely / Crise climatique qui s'aggrave et derrière les discours volontaristes entendus dans les conférences internationales, très peu de changements concrets. Nos démocraties sont-elles incapables de prendre les décisions impopulaires qui s'imposent. Faut-il restreindre nos libertés pour sauver la planète ?
Place à un entrepreneur un peu fou qui veut installer des îles flottantes dans le Pacifique pour sauver les populations menacées par la montée des eaux :
Bonsoir Marc Collins. Vous êtes cofondateur et directeur général de Blue Frontiers. Et vous êtes né à Hawaï, vous avez été ministre du tourisme en Polynésie française, vous vivez toujours à Tahiti d'ailleurs,
Qu'est-ce que vous avez vu des conséquences du réchauffement climatique et de la montée des eaux sur ces îles du Pacifique ? Comment est-ce que concrètement, vous en percevez les conséquences ?
Marc C
Là où j'habite - l'île principale de Tahiti - je navigue entre là et New-York la plupart du temps, c'est surtout mon frère et ma famille qui habitent dans les atolls. C'est eux qui le perçoivent, on le voit de puis dix à quinze ans, c'est assez flagrant pour eux. Ils savent où était la ligne du rivage et où elle est aujourd'hui. On le voit au niveau des tempêtes qui sont de plus en plus fortes. Donc c'est une évidence en Polynésie pour ceux qui habitent sur les atolls. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Les autres ne s'en rendent même pas compte.
RD
On le mesure donc très concrètement, ce qui vous a amené d'avoir ce projet un peu fou mais ambitieux dont on va débattre dans un instant.
Votre empreinte digitale signé Marc-Antoine de Poret ?
...
lancer une expérience dans les îles Tuamotu d'îles flottantes destinées à terme à se positionner dans les eaux internationales.
...
Étude menée par le CNRS montre que 30% des îles de Polynésie française vont être touchées, voire submergées.
Meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique ? Ou est-ce à l'inverse un constat d'échec car le niveau des eaux monte. Les COP sont inefficaces ?
MC
4:42
Ça dépend à qui vous posez la question. Je fais plus confiance aux glaciologues. C'est eux qui aujourd'hui peuvent estimer la vitesse à laquelle l'augmentation du niveau de la mer est en train de s'effectuer. Et il va beaucoup plus vite. Donc justement, c'est ce que montre ces images. Le gros souci, par exemple, l'étude du CNRS est basée sur celle de l'IPCC où on ne parlait pas encore de la fonte de l'antartique. Depuis, on a une science beaucoup plus précise, on a des modèles sur la fonte de l'antartique. Et la réalité est beaucoup plus difficile. Pour les Tuamoto. En Polynésie, on a pas mal d'îles qui sont des atolls bas, on parle de 2050. Mais pas la submersion. Attention !
Beaucoup de gens confondent : 'l'eau, elle monte pas si vite, je ne comprends pas. C'est le vent qui crée des vagues et parce que le niveau d'eau est plus haut, ça vient polluer les nappes phréatiques. Donc si on n'a plus d'eau sur ces petites îles, on n'a plus de vie. Ya plus de cocotiers, ya plus de culture, et on est obligés de partir. Donc les premiers réfugiés climatiques dans le pacifique ont commençé. Déjà aujourd'hui...
Claude Askolovitch
Ces réfugiés climatiques vont vers les plus grandes îles. À un moment donné, les îles flottantes que vous êtes en train de concevoir, pourront accueillir les populations de réfugiés ? Comment est-ce que ça va fonctionner ? Quelle est la technologie de cette arche de noé ?
MC
Elle commence à exister dans pas mal de pays. Eh, on va dire que les Hollandais ont démarré, la France a une grande base installée d'industriels qui sont très bons en infrastructures, en plateformes flottantes. Mais ça fait une dizaine d'années que de nombreux pays se posent la question. Pas seulement lié au réchauffement climatique, à la montée des eaux, mais vraiment, je vais vous donner un exemple : les éoliennes en mer du nord. Comment on met une éolienne ? avec des plateformes flottantes. Donc la technologie existe aujourd'hui. Absolument.
RD
Donc ça veut dire que concrètement, c'est à échéance de 2050...
MC
J'espère avant !
Notre objectif, c'est 2020, 2021 pour le premier pilote. Ce qu'on essaye de faire en Polynésie, c'est LE PREMIER PILOTE AU MONDE.
CA
On parlait tout à l'heure dans notre sujet d'îles de la taille d'un terrain de football. Ça ne va pas accueillir les populations d'atolls...
MC
Absolument.
CA
À terme, vous imaginez quoi ?
MC
C'est d'avoir une filière industrielle pour pouvoir les produire en très grande quantité. Et pas que pour la Polynésie. Mais pour exporter sur toute la planète.
Mme ???
Donc 200 - 300 personnes, c'est une expérimentation.
MC
C'est la partie scientifique les 200/300, c'est des scientifiques. On travaille avec l'université de Californie à Berkeley qui veut déjà un tiers de la surface que pour la recherche. C'est de la recherche fondamentale pendant une vingtaine d'années.
RD
Mais à terme, c'est d'en produire pour plusieurs dizaines de milliers de personnes ?
MC
Des millions de personnes.
RD
Donc ya une dimension un peu utopique, très ambitieuse dans votre projet, mais ya aussi une dimension philosophique, Caroline.
Caroline Broué
Oui, une dimension philosophique ET politique derrière, qui repose sur un mouvement créé dans les années 60 qui est le mouvement des libertariens. Issus à la fois de la droite du Parti Républicain ET de la gauche contestataire, un drôle de mélange. Mais qui porte une philosophie qui repose sur deux piliers essentiels : d'abord la liberté, la défense des libertés économiques. Et puis la défense des libertés individuelles. C'est pas un mouvement marginal. Il croît, il continue d'irriguer toute la pensée américaine et en particulier celle des Républicains. Et qui - en témoigne d'ailleurs l'importance de leur égérie qui est une philosophe et romancienne américaine d'origine russe - Ayn Rand - dont le livre principal "La Greffe" vient d'être traduit en français, est à la fois le livre préféré de Donald Trump et - d'après une étude de 1991 - le deuxième livre vendu et lu après la bible. Donc c'est dire quand même son importance. Ce qu'on peut dire de Ayn Rand, c'est qu'elle portait des idées comme celle que je vais citer :
"chaque homme existe pour lui-même. Il ne doit pas se sacrifier pour autrui, ni sacrifier les autres pour lui. Et c'est des idées que défend le systédéi ?? attitude dont vous êtes l'ambassadeur, il me semble, Marc Collins, puisque son confondateur souhaite que chacun - sur ces îles flottantes - crée ses propres règles de gouvernement. Alors, ça veut dire quoi édicter ses propres valeurs ? Est-ce que ça veut dire qu'on fait fi, qu'on s'affranchit des systèmes politiques traditionnels tels qu'on les connaît depuis toujours ?
MC
Ya deux phases dans notre projet. Je vais être parfaitement transparent sur ça. Blue Frontiers, la société que je représente est une société de droit privé donc à but lucratif fondée à Singapour par cinq cofondateurs. Et sur cette question du libertarianisme, on n'a pas de réunions où on se pose la question de gouvernance. POurquoi ?
Parce qu'avant de parler de gouvernance, de quel type de société on veut construire, il faut qu'il y ait une plateforme sur laquelle on puisse le faire. Donc au départ, vous avez tout à fait raison. En 2008, a été fondé le système ??? id??? institute. Et c'est vrai qu'à la tête, yavait deux jeunes de Stanford ??? Peter tigh ?? et Patric Freedman ??? Donc oui, ya une dizaine d'années, yavait une certaine philosophie à l'institut. Aujourd'hui, on ne parle pas de l'institut, on parle vraiment de Blue Frontiers qui veut d'abord construire la plateforme.
RD
Vous parlez d'abord business donc. Ça coûte combien ?
MC
Oui, non seulement vous ... on est en France, dans le territoire de la polynésie française, on ne parle pas parce que parler de libertarisme, c'est en haute mer. On est dans les 60 millions d'euros. C'est les estimations de nos ingénieurs Hollandais. On doit pouvoir faire la première plateforme.
CA
Celle de 200 à 300 personnes.
MC
Voilà
300 personnes, car on a besoin de tester toutes ces différentes technologies.
CA
à un moment donné, quand il s'agira d'accueillir de nouveaux réfugiés, de créer de nouveaux continents, qui décidera de qui a le droit de monter sur ces nouvelles plateformes ? Yaura une instance étatique, c'est vous qui déciderez ? Qui sera sauvé, qui montera sur vos plateformes ?
MC
Ce qui nous intéresse, c'est d'être la première société au monde qui aura la technologie pour après que ça soit les Nations Unies et leur département réfugiés ?? Nous on n'est pas là pour dire qui peut, qui a droit ou non.
CA
On parlait de votre famille tout à l'heure qui expérimente ce risque de voir la nappe phréatique polluée. À un moment donné, qui autorisera votre famille à quitter l'atolls qui est menacé pour aller sur une île ? Est-ce que c'est pas une question que vous devez vous poser ?
MC
On se la pose. Pour le cas du projet pilote, 300 personnes, même à ce niveau là ça se pose ! QUi sont les 300 personnes ? En polynésie, ce qu'on a après beaucoup de discussions avec la population, les jeunes, on a fini par dire "il faut absolument qu'un quart de la population soit des ingénieurs polynésiens. Ça ne sert à rien d'avoir un projet innovant où les polynésiens eux-mêmes ne s'impliquent pas.
RD
Yaura un coût pour s'installer quand même.
MC
C'est à conditions égales pour tout le monde, tout à fait.
RD
Merci.
11:28
RD
C'est dingue ce projets... Vous avez vu ça ?
... le réchauffement climatique a été au cœur des débats cet été. Beaucoup s'alarment de la multiplication des incendies, des épisodes caniculaires. Alors, face à l'urgence, faut-il IMPOSER des mesures coercitives pour changer nos comportements ?
Laure Daucy
Est-il déjà trop tard ? Est-il encore possible de stopper le réchauffement climatique ou est-ce qu'il est inexorable ?
Lucile Schmid, coprésidente de la Fondation Verte européenne
Il est inexorable, mais la question est "jusqu'où est-ce qu'on peut aller et donc le sujet, c'est comment limiter ce réchauffement climatique à 2°C - 2,5 °C
RD
2°C c'était l'objectif de l'accord de Paris à la COP21.
Laure D
OUi, en décembre 2015, et on sait que déjà à l'époque, la somme des contributions nationales qui avaient été faites par l'ensemble des États aboutissait à un réchauffement climatique de l'ordre de 3°C à 4,5°C.
Donc on voit bien - et par ailleurs on voit que depuis cet accord, les Etats Unis s'en sont retirés, et que ceux qui continent à en être partie prenantes n'appliquent guère les politiques, enfin n'ont par renforcé leur contribution nationale.
RD
Alors si ya nécessité de limiter ce réchauffement climatique LC, c'est d'abord parce qu'on a un certain nombre de chiffres qui démontre que il a tendance à s'accélérer ces dernières années, Claude, c'est votre chiffre du jour.
CA
Oui, 3, comme les 3 dernières années que nous venons de vivre qui ont été les plus chaudes de l'histoire de l'humanité. Et, François-Marie Bréon, on a compris on y est, à quoi va ressembler notre pays dans 25 ans ?
François-Marie Bréon, chercheur climatologue
Ha ben dans 25 ans, un été comme celui qu'on est en train d'avoir nous paraîtra tout à fait normal, voire peut-être même un petit peu frais. Et à ces échéances là, même un été de 2003, l'été de la canicule, beaucoup plus sérieuse que celle qu'on est en train de vivre, on est peut-être mieux préparés maintenant, donc si ça revenait, peut-être qu'on n'aurait pas 15000 morts, mais en tout cas, c'était quand même très désagréable à vivre, aussi bien pour les humains que pour la biodiversité, il ne faut pas l'oublier. Et donc, des étés de ce type là, on en aura d'autres.
Guillaume Sainteny, Consultant spécialiste des questions environnementales
Ya deux politiques qu'il faut bien distinguer, la politique d'atténuation qui consiste à limiter les cause du changement climatique, et la politique d'adaptation. Comme de toute façon aura un changement climatique dont on ne connaît pas encore l'ampleur, il faut d'ores et déjà s'adapter. Hors pendant très longtemps, on a négligé le volet adaptation par rapport au volet atténuation parce qu'on a cru pouvoir maîtriser le phénomène.
FMB
Ya une vraie prise de conscience. On a gagné sur le terrain médiatique. Les gens maintenant sont bien persuadés que ya le changement climatique et que c'est dû aux activités humaines. Je pense que ...
CA
Pardonnez-moi, mais on a un président des États Unis qui a expliqué pendant la campagne que le réchauffement climatique était une invention des chinois pour tromper ??? l'économie américaine.
FMB
Non, c'est pas vrai, il n'a pas dit ça. Il a dit au moment où il est sorti de l'accord de Paris "oui, ya changement climatique, mais ya pas de raisons que ce soit les États Unis qui fassent le plus d'efforts." Il dit que ya des choses qui sont plus importantes et que l'emploi des américains, c'est quelque chose qui est plus important que le changement climatique. Mais je crois que le problème, il est là. C'est que en fait, on tape sur Trump parce qu'il a dit des choses comme ça, mais je pense qu'on agit comme ça nous... C'est-à-dire que nous, on considère que l'économie de la France, c'est plus important. C'est-à-dire que ya des choses qui sont quand même plus importantes que de lutter contre le changement climatique.
RD
Vous évoquez la situation économique de la France, à ce sujet, ya des ministres, une secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot qu'on a vu déjà abondamment depuis plusieurs années d'intervalle, qui s'alarment, qui s'inquiètent.
CA
Oui, elle s'appelle Brune Pourson, elle est secrétaire d'État à la transition écologique - vous savez que Nicolas Hulot avait avant d'être ministre, un discours presque de gauche - eh bien, entendez Brune Pourson chez nos confrères de RTL, il y a au moins une ministre anticapitaliste au gouvernement.
Brune Poirson, Secrétaire d'État à la transition écologique
Cette économie sur laquelle il repose, le système capitaliste, comme aujourd'hui, on extrait toujours plus de ressources de la planète pour produire toujours plus de produits qui finalement vont finissent eux-même généralement au fond d'un trou, eh bien ce n'est plus le modèle économique qui convient.
CA
Guillaume Sainteny, pour sortir de la crise écologique et pour sauver l'humanité, il faut sortir du capitalisme ?
GS
La critique a été faite par la secrétaire d'état, ça ne me paraissait pas tellement une critique du capitalisme, mais plutôt une critique du consumérisme et de l'économie matérialiste. Eh, dans les années 70, yavait une chose qui était très présente dans la critique écologiste qui était l'interrogation sur les besoins. Eh est-ce qu'on a vraiment besoin de tout ce qu'on nous propose, est-ce qu'ya pas des choses superflues, etc. Et aujourd'hui, ce qui me frappe du coup, c'est que la critique écologique est toujours là, mais cette interrogation sur les besoins a disparu. On ne se pose plus tellement la question de l'auto-limitation des besoins.
CA
Est-ce que l'opinion publique dans un cadre démocratique, l'opinion citoyenne Guillaume Sainteny, va un jour réclamer de ses gouvernements ce que vous disiez, un fléchage des subventions vers les énergies propres, ou un fléchage des aides vers le train et pas vers l'automobile, à quel moment on va arrêter de se payer de mots, et on va arrêter de faire croire des gouvernements qui sont en train de changer des choses à la COP21 et qui ne pratiquent pas les bonnes ??? Et nous, on en parle sur un plateau, mais ya pas de demande de politique environnementale dans les élections.
GS
C'est vrai, je suis assez d'accord. C'est-à-dire que ya une prise de conscience je pense, tout à fait comme ça a été dit tout à l'heure. En revanche, je pense qu'il y a toujours une assez faible culture de la façon dont les choses sont reliées entre elles, c'est-à-dire les gens n'ont pas forcément conscience de ce qu'il faudrait changer - du lien par exemple entre la politique énergétique et le climat aujourd'hui, la politique agricole, etc. Donc ça, je prends un exemple très simple : l'histoire des limitations de vitesse à 80 km/h. L'argument de la diminution des consommations d'énergie et donc des émissions de CO2 aurait pu être très facilement brandi par le gouvernement, il ne l'a pas été.
RD
C'est la sécurité routière !
GS
17:56
Oui, hors ya des cobénéfices en matière de climat et de pollution de l'air aussi. Ça n'a pas du tout été mis en évidence, alors que pourtant, s'aurait été un renfort pour le gouvernement. Et moi, j'ai constaté autour de moi quand même des gens qui travaillent dans des parcs naturels régionaux - et qui donc sont des ruraux et donc qui circulent beaucoup en voiture - étaient contre cette mesure parce qu'ils on dit "mais nous, dans la vie quotidienne - ce sont des gens très sensibles à l'environnement - mais dans leur vie quotidienne, ça les bloque.
RD
Ils voient pas forcément le lien directement. On va passer aux moyens de s'adapter que vous évoquiez tout à l'heure. Cet enjeu là, Lucie Schmid, parce qu'il y a quand même des moyens, Laure, de s'adapter au réchauffement climatique inexorable mais qu'on peut limiter, et parmi ces moyens, ces outils potentiels, peut-être que les arbres peuvent nous aider ?
Laure Daussy
Oui, parmi les quelques pistes possibles, aurait les murs végétaux pour faire baisser la température dans les villes. Alors, les murs végétaux, vous savez ce que c'est, c'est un peu comme si on prenant un lopin de terre pour le mettre à la verticale avec plein de plantes dessus. Donc là, on a par exemple, l’œuvre du botaniste Patrick Blanc ?? Alors, il devrait se développer de plus en plus parce que les scientifiques estiment que ça fait baisser la température d'à peu près 3°C, donc c'est déjà ça.
Certains vont plus loin encore et il pourrait y avoir dans de futures habitations et les villes du futur, eh bien, eh des murs végétaux qui recouvriraient toutes les habitations. Et il n'y aurait pas seulement des plantes, mais aussi des arbres, des potagers, même des éoliennes. Bref, ce serait des villes autonomes qui permettraient aux habitants de manger avec ce qu'ils cultiveraient sur leurs propres habitations.
Alors, quelques immeubles de ce type existent déjà. C'est le cas à Taïwan, l'immeuble est en construction, il va être couvert de 25000 arbres. Et puis même bientôt en France, l'architecte Vincent Caillot?? a proposé à la ville d'Angers ce projet d'arboricole, une sorte d'arbre habité.
Alors, est-ce que la solution n'est pas là en fait, face au réchauffement climatique, de prendre les devants et de s'y adapter, finalement ?
Lucie S
Oui eh, c'est très bien cette adaptation, et c'est bien que la nature fasse sa place et que ça soit lié à l'architecture. Après, je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui le problème qu'on a c'est qu'on construit des mondes parallèles. C'est-à-dire que vous avez ce qenre d'immeuble, et à côté de ça, vous avez par exemple en Ile de france, ça va être la construction du Grand Paris. Vous avez une promotion immobilière assez débridée et une artificialisation des terres extrême. Donc, le sujet, c'est faire se rejoindre les mondes de façon à organiser cette possibilité de la transition écologique réelle. Parce que, après, je vais quand même à nouveau parler de social, la question, c'est "combien coûtera ce m2 ? Qui pourra y habiter ? À qui seront réservés ces quartiers ?" Alors, vous savez, on parle beaucoup d'écologie populaire et on dit qu'au fond, tout le monde a droit par exemple à une alimentation saine, je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Donc comment est-ce qu'on fait pour désenclaver en fait ces questions écologiques ?
RD
Claude
CA
Ce que nous vivons, c'était plus généralement du dérèglement climatique et les catastrophes environnementales vont-elles aider à accélérer, pas seulement la prise de conscience, mais la prise effective de nouvelles politiques ?
FMB
La prise de nouvelles politiques passe par une prise de conscience, je pense. Je pense que la prise de conscience est là. La question est de savoir quand on va décider que le climat s'est vraiment LA priorité ?
Aujourd'hui, on n'en est pas là.
RD
Est-ce qu'on a besoin d'une vraie grosse catastrophe écologique pour comprendre qu'effectivement ya urgence à agri ?
FMB
Ben, je n'en suis pas sûr parce que, même à l'été 2003 qui avait quand même été un choc dans l'opinion, si vous posez la question aux gens "vous avez le choix, soit vous arrêtez votre voiture l'été 2003, soit vous roulez avec votre voiture mais vous aurez un été 2003 tous les dix ans, ben les gens ils continuent avec leur voiture. C'est évident, la priorité, c'est quand même de pouvoir continuer à utiliser sa voiture ou aller à l'autre bout du monde en avion.
CA
Vous êtes climatologue, vous faites partie de ceux qui nous avertissez. Ce que vous venez de nous dire, comment faites-vous pour le dire sans être TOTALEMENT désespéré ? Parfois, on sent un désespoir chez vous ou chez Nicolas Hulot. J'aimerais savoir comment vous vivez ça. Vous savez ce qui est en train de se passer et vous en parlez presque légèrement en disant "ouiau, les gens sont pas d'accord".
FMB
Je ne le vis pas bien. Effectivement, moi, je suis inquiet, je ne vois pas de bonne solution. Je ne vois pas de solution confortable. Effectivement. Donc, quand je dis "peut-être qu'il faudrait arrêter les guerres individuelles, c'est pas de gaîté de coeur que je dis des choses comme ça. C'est parce que, à la fin, je dis que c'est la moins mauvaise des solutions. C'est-à-dire que si on laisse la liberté individuelle à tout le monde, les gens vont pas d'eux-mêmes arrêter d'aller en vacances à l'autre bout du monde parce que c'est vachement bien d'aller à l'autre bout du monde en avion. Et pourtant, c'est une VRAIE catastrophe pour le climat.
Guillaume Sainteny
On peut très bien avoir des solutions coercitives. D'ailleurs beaucoup de mesures d'environnement qui ont été prises depuis les années 60, sont des mesures coercitives. Vous avez 500 conventions internationales sur l'environnement dans le monde. C'est quand même considérable. Donc simplement, ces choses là ne sont pas suffisantes parce que les phénomènes avancent plus vite que le droit. Mais ça, c'est vrai dans presque tous les domaines. On fait les réformes toujours sur les problèmes d'hier et pas sur ceux de demain.
RD
ce sera le mot de la fin. Merci à tous
...
32:12
La Chine est-elle en train de faire main basse sur l'Afrique ?
Benjamin Sportouch
85 milliards de $ d'échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique au premier semestre 2017. C'est loin devant l'Allemagne, la France, les États Unis, vous l'avez dit. C'est un chiffre en augmentation de 19% par rapport à l'année précédente.
Jean-Paul Tchang, économiste
Sylvie Brunel, Géographe, écrivaine
Antoine Glaser, journaliste, spécialiste de l'Afrique
"
=> valoriser cette transcription ACT
Quand une mine de charbon géante engloutit un village en Allemagne, quand des Amérindiens sont chassés de leurs terres par un oléoduc, quand les compagnies pétrolières s’attaquent à l’Arctique, quand des millions de tonnes de CO2 supplémentaires s’apprêtent à être répandues dans l’atmosphère, c’est un peu, et bien malgré nous, grâce à notre argent. Voici douze projets méga-polluants dans lesquels l’Etat investit une partie de notre épargne et de nos cotisations retraites. Pour que la finance soit au service de « l’action climat », comme le souhaite Emmanuel Macron, il y a encore du travail !
...
une première décision raisonnable serait de ne plus financer de nouveaux projets pour extraire du charbon, du pétrole et du gaz, ces sources fossiles qui sont de loin les premières sources de gaz à effet de serre. Une analyse effectuée par l’Observatoire des multinationales et l’ONG 350 France (lire notre article présentant cette étude) montre qu’en réalité, l’argent des Français continue aujourd’hui de financer des nouveaux projets d’énergies fossiles partout dans le monde. Ces projets sont incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, car ils contribuent à ouvrir de nouveaux territoires à l’industrie pétrolière et gazière, comme l’Arctique ou les gisements pétroliers au large du Brésil.
- L’exploitation pétrolière dans l’Arctique norvégien
- La mine de charbon de Hambach en Allemagne, dévoreuse de l’environnement
- Le Dakota Access Pipeline, symbole de la lutte des Amérindiens
- Yamal LNG, un méga projet gazier dans l’extrême nord de la Russie
- La nouvelle frontière du pétrole offshore brésilien, du delta de l’Amazone au « pre sal »
- Le Trans Adriatic Pipeline, le gaz azéri au mépris des droits humains et de la démocratie
- Derrière la vitrine « verte » d’Engie et de la royauté marocaine, la centrale au charbon de Safi
- TransMountain, un nouvel oléoduc géant pour les sables bitumineux canadiens
- Du Sahara algérien aux Pyrénées, une nouvelle route du gaz
- Coral, une nouvelle manne gazière au large du Mozambique
- La centrale de Thabametsi, comment l’Afrique du sud s’obstine dans le charbon
- L’aide au développement française va-t-elle financer une centrale charbon en Chine ?