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Faut-il planter un milliard d'arbres à marche forcée ? - Lundi 3 juin 2024 / La terre au carré
54 min - émission en partenariat avec le média Reporterre.net
Fin octobre 2022, après un été marqué par des incendies exceptionnels, Emmanuel Macron a annoncé vouloir planter un milliard d'arbres en dix ans pour renouveler 10 % de la forêt française. Sur le papier, la promesse semble séduisante. Mais rapidement après cette annonce, des associations de protection de la nature, des scientifiques et des forestiers s'inquiétaient des conditions de la mise en œuvre d'un tel projet, en dénonçant même pour certains, une supercherie qui servirait en réalité à financer des coupes rases et à industrialiser la filière bois. À l'heure où les forêts sont en première ligne du réchauffement climatique, où en est ce projet de plantation d'un milliard d'arbres ? Pourquoi suscitent-ils la polémique ? C'est le dossier de la Terre au carré, en partenariat avec Reporterre net, le quotidien de l'écologie.
À écouter : Faire pousser plus vite les arbres dans les villes
L’Esprit d’initiative
3 min
« Un milliard d’arbres », une formule qui claque
Gaspard d’Allens qui a signé l’enquête explique qu’un milliard d'arbres, « la formule est très séduisante, c’est un bel élément de langage. Comme un spot publicitaire, on a envie d'y croire. Deux ans plus tard, la réalité est plus complexe. Ce plan d'un milliard d'arbres se révèle être une prime à l'industrialisation de la filière qui coûtera un pognon de dingue : huit à 10 milliards d'euros d'ici 2032. Et en plus, c'est contre productif d'un point de vue climatique. ». Pour Sylvain Angerand, ingénieur forestier et cofondateur de l’association Canopée - Forêts vivantes : « Ce plan provient d’une demande des coopératives forestières qui ont fait pression sur le président de la République, pour qu’il finance les coupes rases. Les incendies de l’été 2022 n’ont été qu’un prétexte. »
Pourquoi planter ?
Sylvain Angerand explique la priorité n’est pas de planter des arbres, « mais de les laisser grandir. Un bon forestier va juste venir couper les grands arbres arrivés à maturité et joue sur la lumière pour permettre à la régénération naturelle de prendre le relais même en cas d'incendie. La doctrine par exemple de l'ONF dans le Sud-Est, est de laisser repousser, c'est laisser revenir. Les pins maritimes ou les pins d'Alep germent après le feu… ». Ce que confirme Emelyne Faure, gestionnaire forestière, indépendante dans le limousin « La plantation reste un outil de gestion pour les propriétaires forestiers : 80 % de la forêt française se renouvelle naturellement. »
À écouter : La forêt française sous pression ne peut plus stocker autant de CO2
Planète verte
3 min
Une logique industrielle
En France, on plante déjà chaque année, on plantait de l'ordre de 60 à 70 millions d'arbres. Emmanuel Macron propose en moyenne de passer à 100 millions d'arbres. Donc on passerait de 850 millions en gros à 1 milliard. Mais le problème n’est pas la quantité, mais la qualité. Sylvain Angerand : « La forêt française est constituée aux deux tiers de feuillus : des chênes, des hêtres, des merisiers, des charmes… Il y a plus de 140 espèces différentes d'arbres en France. Donc il y a de la diversité, et un tiers des arbres sont des résineux. Or, l’industrie du bois a besoin de résineux. D’où ce plan pour remplacer les feuillus par des douglas ou des pins maritimes… »
Une forêt française pas si en forme
Pour Gaspard d’Allens l’état de santé de la forêt française s’est dégradé : « Les arbres français sont frappés par le réchauffement climatique avec 80 % de mortalité en plus, le puits de carbone a diminué de moitié. Comme la surface de la forêt grandit, c'est un tiers de la surface nationale, 17 millions d'hectares, mais ce n’est pas forcément un indicateur de bonne santé de la forêt. » Mais en aucun cas, son état nécessite de coupe rase. Sylvain Angerand : « Les coupes rases ne font pas de distinction entre les arbres qui pourraient rester et les autres… » Or pour atteindre l’objectif du gouvernement, Gaspard d’Allens explique : « qu’un rapport du Conseil supérieur de la Forêt et du bois, un organisme ministériel, les plantations l’ont été après coupe rases à 80 %. Or après les coupes rases, les écolos disent que c’est Verdun qu'elles sont à l’origine d’une chute pour la biodiversité. »
La suite : les causes de l'augmentation de la demande de bois, les solutions pour lutter contre l'appauvrissement des forêts... Sont à écouter dans l'émission.
À écouter : Ernst Zürcher : un scientifique au cœur de la forêt
Une journée particulière
49 min
Avec
- Gaspard d’Allens, journaliste à Reporterre.net, il a signé le 15 mai une enquête sur la promesse faite par Emmanuel Macron fin 2022 de planter un milliard d’arbres en une décennie : Planter 1 milliard d’arbres : comment le plan de Macron rase des forêts (reporterre.net). Au mois d’avril il a publié Des forêts en bataille aux éditions du Seuil. "Ce livre propose de réactualiser la critique de l’industrialisation des forêts et de présenter le mouvement populaire de défense des forêts qui émerge. La forêt, par son dynamisme et sa richesse, nous réapprend ce que peut être la coopération, la solidarité et l’attention."
- Emelyne Faure , gestionnaire forestière indépendante dans le limousin. En avril 2016 à Saint Léonard de Noblat (Haute-Vienne) avec son compagnon Emmanuel Nicolas elle a fondé le cabinet de gestion forestière ARBOGEST. Elle est membre de Pro Silva qui promeut la gestion des bois et forêts sans coupe rase : "Grâce à cette association j’ai réellement pris conscience de pourquoi j’étais devenue forestière et j’ai pu me former à la sylviculture que je pratique aujourd’hui".
- Sylvain Angerand , ingénieur forestier et cofondateur de l’association Canopée - Forêts vivantes
Chroniques Camille passe au vert - 5 min Projet de kérosène vert à Lacq : touche pas à ma forêt ! 75.000 tonnes de biocarburant destinés à l’aviation, soit 1% du kérosène actuellement consommé en France, devraient être produits en 2028 à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le collectif « Touche pas à ma forêt » ne compte pas laisser faire, et appelle à une mobilisation le samedi 15 juin, à Pau.
5 épisodes
1 Sécurité de l’eau : question locale à impact international
2 L’eau, une source de tension grandissante
3 Accès à l’eau : les inégalités renforcées par le changement climatique
4 Sécuriser la ressource en eau : une nécessité planétaire
5 Les choix à faire pour fournir un accès universel à l’eau
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*Clés : Enquête Europe International - 5 min. de lecture
Grâce au lobbying de la France, le nucléaire n’est plus tabou à Bruxelles et a gagné le statut de technologie de transition dans la taxonomie verte. Si la porte est ouverte aux investissements, le secteur doit parvenir à cesser les dépassements budgétaires et les retards importants sur les programmes pour jouer pleinement ce rôle.
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Clés : Enquête Décarbonation
[Le SBTi peut-il réconcilier les grandes entreprises avec le climat ? 2/3] Il s’est imposé comme le standard de référence de la décarbonation des plus grandes entreprises au niveau mondial. Née en 2015, à la suite de la COP 21 à Paris, la Science based targets initiative – ou SBTi – certifie désormais les trajectoires climat de près de 5500 entreprises dans le monde, dont 400 en France. Mais que garantit-il vraiment ? Est-il plus qu’un joli tampon apposé sur une feuille de route ? Réponse dans le deuxième épisode de cette série.
Réservé aux abonnés - Mis à jour 28 Mai 2024 - 7 min. de lecture
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Notre enquête : le SBTi peut-il réconcilier les grandes entreprises avec le climat ?
- Episode 1 : Tout comprendre au SBTi, le nouveau mantra des grandes entreprises en matière de décarbonation
- Episode 2 : Plus qu'un simple label, le SBTi peut-il être garant de la décarbonation des grandes entreprises ?
- Episode 3 (à paraître) : Tiraillé par les batailles d'influences, le SBTi en quête de stabilité
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ASSEMBLÉE NATIONALE - PALAIS BOURBON
"La loi dont nous allons débattre va garantir l'ultime liberté, celle de regarder sa souffrance en face et de lui dire : tu ne vaincras pas"
Le 27 mai 2024 à l'Assemblée Nationale dans le cadre des débats sur le projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et à la fin de vie.
JE DÉFENDS UNE ALLOCATION D'AUTONOMIE POUR TOUS LES JEUNES ! - 2 juin 2024 / Manon Aubry
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Duplex sur LCI le 1er juin 2024
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Directrice d'une maison d'édition, élue municipale REV (Révolution Écologique pour le Vivant) à Étival, petit village du département du Jura, co-référente de la REV en région Bourgogne Franche-Comté, Carine Sandon est candidate en 11e position sur la liste UNION POPULAIRE menée par Manon Aubry aux élections européennes 2024. Avec elle nous parlons de son parcours politique et des ses combats pour l'écologie et le vivant.
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?LjmlnQ
Le député LFI René Pilato sera en meeting avec Nordine Raymond, n°16 sur la liste européenne de LFI, le 1er juin à Val-de-Bonnieure.
Archive Sami Karaali
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publié le 29 mai 2024 à 16h15.
La France Insoumise organise des tables rondes à Val-de-Bonnieure le 1er juin sur les problématiques locales liées à l’Europe avant l’élection européenne. Avant un meeting et un concert.
Tables-rondes, meeting et concert. C’est le programme concocté par La France Insoumisele samedi 1er juin de 14h à...
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10 Commentaires
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(plus de détails par-là : https://homonuclearus.fr/experts-gsien-poils-gratter/)
Ils ont créé le premier mouvement scientifique d’envergure critique envers le nucléaire en France. Ils sont physiciens nucléaires, connaissent de quoi ils parlent car ont fait partie des équipes travaillant dès le début sur les projets du programme français (plan Messmer). Raymond Sené et Jean-Marie Brom reviennent sur cette aventure atypique. Depuis lors, une poignée de scrupuleux irréductibles attentifs ne cessent de tenir cette critique technique et scientifique comme un contre-pouvoir utile et essentiel face à la filière électronucléaire, cela par le truchement d’une publication. Soit près de 50 ans et plus de 300 numéros, avec pas mal de scoops et de faits d’arme à leur actif.
Plan de la séquence :
1:00 présentation des protagonistes
4:30 les débuts du groupement scientifique, le GSIEN
7:03 les objectifs du GSIEN
11:00 les moyens mis au service de leurs connaissances
15:08 au cœur des sources d’informations
17:10 convaincre les citoyens de la pertinence de leurs critiques
19:50 de la difficulté de tenir la critique sur le temps et en nombre
23:00 leurs expertises sollicitées par les instances et institutions officielles
31:13 les petits arrangements de la filière avec les données scientifiques
34:50 l’excès de confiance des gouvernants
37:59 l’information citoyenne face à l’aridité du sujet
43:45 du débat technique au débat politique
45:37 l’avenir de la critique scientifique du nucléaire et du GSIEN
Connu / TG le 10/02/24 à 2:59
Le "nouveau nucléaire" : les enjeux de la relance - Diffusée en direct le 8 févr. 2024 / Sénat
26 k abonnés - 141+ - 15 028 vues - 67 commentaires
... la commission d'enquête portant sur la production, la consommation et le prix de l'électricité aux horizons 2035 et 2050 auditionne Joël Barre, délégué interministériel au nouveau nucléaire, et Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de la direction Ingénierie et Projets nouveau nucléaire et de la direction Innovation, Responsabilité d’entreprise et stratégie d’Électricité de France (EDF).
Connu / TG le 9/02/24 à 11:10
Ndlr : terminer >14:16 ACT
by mazonecontrolee • 3 février 2024 • 0 Comments
Merci à madame Stéphanie Tillement sociologue et chercheuse à IMT Atlantique et porteuse de la chaire Recherche en Sécurité, Organisation, Hommes (RESOH), qui explore les facteurs organisationnels de la sécurité, en particulier dans l’industrie nucléaire. Merci madame pour ce super travail de recherche. L’ensemble des membres du collectif de l’Association Ma Zone Contrôlée se tiennent à disposition pour faire émerger des pistes d’améliorations durables devenues, plus que nécessaire aujourd’hui !
...
Par Ingrid Colleau
Source : De bonnes RESOH-lutions pour le nucléaire – I’MTech https://imtech.imt.fr/2024/01/31/de-bonnes-resoh-lutions-pour-le-nucleaire/
Connu / TG le 3/02/24 à 19:14
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dans un système informatique conventionnel, les données sont traitées de manière séquentielle ... l’informatique neuromorphique utilise des réseaux de neurones artificiels pour le traitement des données. Ces réseaux interconnectés sont inspirés de la structure et du fonctionnement des neurones du cerveau humain. L’une de ses caractéristiques les plus importantes est le traitement parallèle et simultané des informations
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équipé de plus de 1 000 nouvelles puces ... appelées processeurs Loihi 2, fonctionnent de manière très efficace. Elles peuvent traiter les tâches d’intelligence artificielle 50 fois plus rapidement que les ordinateurs traditionnels. Pour vous donner une idée de sa puissance, Hala Point peut effectuer jusqu’à 20 quadrillions d’opérations par seconde.
En termes de structure, Hala Point est composé de 1,15 milliard de « neurones » artificiels et de 128 milliards de « synapses » artificielles
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sa grande efficacité énergétique. Cet ordinateur peut en effet accomplir jusqu’à 15 000 milliards d’opérations avec seulement un watt d’énergie. C’est environ 100 fois plus économe en énergie que les systèmes plus traditionnels.
Intel prévoit d’utiliser Hala Point aux laboratoires nationaux Sandia au Nouveau-Mexique pour résoudre des problèmes complexes liés à la physique des appareils, à l’architecture informatique et à l’informatique. Cette utilisation initiale démontre ainsi l’engagement d’Intel à explorer les applications pratiques de cette technologie révolutionnaire dans des domaines critiques de la recherche et de l’innovation.
16 janvier 2024, 16 h 48 min / par Brice Louvet, expert espace et sciences
La Chine dévoile une batterie nucléaire de la taille d’une pièce de monnaie qui dure 50 ans
La start-up chinoise Betavolt a récemment dévoilé une percée technologique majeure avec sa batterie atomique miniature : la BV100.
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du nickel-63 ... élément radioactif ... décomposition libère alors de l’énergie ... Entre les couches de nickel-63, la batterie intègre également des feuilles d’un semi-conducteur en diamant monocristallin, dont l’épaisseur est minuscule (seulement dix microns). Cette conception sophistiquée contribue à optimiser l’efficacité énergétique de la batterie.
Pour quelles applications ?
Avec une capacité de stockage de 3 300 mégawattheures, la BV100 affiche une densité énergétique qui dépasse de plus de dix fois celle des batteries au lithium conventionnelles. Cette performance remarquable promet une alimentation constante sur une période exceptionnellement longue. L’un des faits marquants de la BV100 est en effet sa capacité à maintenir sa production d’électricité pendant une période impressionnante de cinquante ans, éliminant ainsi le besoin fréquent de recharge ou d’entretien.
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puissance de 100 microwatts et une tension de 3 volts ... ne génère en effet aucun rayonnement externe et est conçue pour ne pas prendre feu ni exploser en réponse à des stimuli. Cette caractéristique ouvre donc également la voie à des applications médicales potentielles, comme dans les stimulateurs cardiaques et les cœurs artificiels.
...
en phase pilote, avec des plans concrets de production en série
...
Connu / TG le 19/01/24 à 20:46
Environnement : à quoi sert l’Europe ? - Le 30 avril 2024 - Greenpeace France
C’est le traité de Maastricht, adopté en 1992, qui a fait de l’environnement un domaine d’action officiel de l’Union européenne (UE). Depuis, de nombreuses mesures ont permis, dans de multiples domaines, d’améliorer la protection de l’environnement et de notre santé, avec des retombées concrètes dans notre vie quotidienne notamment sur :
- 🌍 Notre climat et l’air que nous respirons
... - 🥗 Ce que nous mangeons
... - 🗑 Ce que nous jetons
... - 🛒 Les produits que nous consommons
... - 💡 Notre consommation énergétique
... - ⛰ La nature qui nous entoure
...
Ces acquis, pourtant fragiles ou incomplets, sont menacés
...
Quelle Europe voulons-nous ?
...
Pour aller plus loin :
Sur le site de l’Observatoire climat, vous pouvez voir comment les groupes politiques ont voté au Parlement européen lors de la dernière mandature (2019-2024) concernant les grandes législations climatiques. Sans surprise, Renew Europe (Renaissance, Mouvement démocrate, Horizons), le Parti populaire européen (les Républicains et les Centristes) et Identité et démocratie (RN et Reconquête) arrivent en bas du tableau.
Connu / TG le 30/05/24 à 13:13
... De nombreux enjeux environnementaux se jouent à l’échelle du continent européen, que ce soit sur le climat, la pollution de l’air, la protection de l’eau, les transports, les océans, l’alimentation, l’énergie, la préservation de la biodiversité… Sur toutes ces questions et bien d’autres, une action ambitieuse et coordonnée au niveau de l’Europe est tout simplement vitale : les cours d’eau, les mers, l’air ne s’arrêtent pas aux frontières de chaque Etat.
...
malgré ces avancées importantes, ce « Pacte vert » s’est avéré plus limité qu’annoncé
... c’est moins le « Green Deal » qui est responsable de la crise agricole, que des années de Politique Agricole Commune, dont les centaines de milliards d’euros servent encore essentiellement à promouvoir un modèle d’agriculture néfaste aussi bien pour les agriculteurs que pour l’environnement ... reste très favorable à l’agro-industrie, sans virage en faveur de l’agro-écologie.
Alors que Jordan Bardella continue de présenter le « Pacte Vert » comme « une des grandes menaces qui pèsent sur la France », c’est en réalité le manque d’ambition, des financements trop faibles et des multiples renoncements qui constituent une réelle menace pour les Français et les Françaises, ainsi que pour tout le continent européen.
...
menacées par l’extrême droite, mais aussi par des candidats des Républicains et par la majorité présidentielle qui détricotent depuis plusieurs semaines les mesures environnementales.
...
contribuer massivement au développement de filières d’énergies renouvelables, génératrices d’emplois locaux, pour réduire notre dépendance vis-à-vis de la Russie, des Etats-Unis et de la Chine
...
Clés : #Agriculture écologique ; #Agriculture industrielle ; #Climat #Conflits sociaux ; #Europe #PAC #Union européenne
8 802 signatures
... 1 milliard d'euros à investir en Eure-et-Loir pour développer les transports ... Plutôt que de rouvrir les petites lignes de train, développer le fret ferroviaire et aménager intelligemment les routes existantes, les élus du territoire continuent de promouvoir un projet vieux de 20 ans, sans intérêt économique et contraire aux stratégies nationales de lutte contre le changement climatique.
Nous voulons empêcher ce désastre économique et écologique de se produire, et faire des nouveaux choix de développement, ancrés dans le présent et surtout dans l’avenir de nos enfants et petits-enfants !
...
Culture
Mis à jour le 27 mai 2024 à 16h44 - Durée de lecture : 7 minutes - Clés : Culture ; Idées ; Alternatives
...
Action de Greenpeace devant le ministère de la Transition écologique. Paris, le 6 novembre 2023. © Mathieu Génon / Reporterre
En bref — Forêts
Mis à jour le 28 mai 2024 à 09h43 - Durée de lecture : 2 minutes - Clés : Forêts Climat
Le changement climatique force de nombreuses espèces à migrer vers des zones plus hospitalières. Une étude, publiée le 27 mai dans la revue de l’Académie des sciences des États-Unis (PNAS), montre que la migration des arbres pourrait être fortement entravée par l’inadéquation entre leurs besoins et la vie fongique des sols où ils emménagent.
Comme la plupart des plantes, les arbres vivent en symbiose avec des champignons mycorhiziens, de microscopiques organismes filamenteux qui se connectent à leurs racines afin de les approvisionner en nutriments, en échange de carbone. Les chercheurs estiment que 60 % des arbres de la planète vivent en symbiose avec un certain type d’entre eux, les ectomycorhiziens.
Dans le cadre de cette étude, ils se sont penchés sur le sort des forêts nord-américaines. Selon eux, le changement climatique « impactera négativement » 35 % des relations entre les arbres qui y vivent et les champignons ectomycorhiziens. Tous deux n’ont en effet pas les mêmes niches climatiques, et ne réagissent pas de la même manière au bouleversement des températures. Ils risquent donc d’aller s’établir à des endroits où l’autre espèce n’est pas. « Leurs interactions risquent de s’éteindre localement », note l’étude. Les arbres les plus vulnérables appartiennent à la famille des pins.
...
Selon l’auteur principal de cette étude, l’écologue Michael Van Nuland, il est « absolument vital » de continuer à faire des recherches sur la manière dont le changement climatique affecte les symbioses mycorhiziennes. « Ces relations soutiennent toute la vie sur Terre. Il est crucial que nous les comprenions et protégions. »
Valérie Masson-Delmotte ©AFP - FRANCK FIFE
Très investie dans la recherche fondamentale en sciences du climat et le partage des savoirs, Valérie Masson-Delmotte revient sur son parcours au sein du GIEC et insiste sur l'importance de porter la connaissance scientifique auprès de la société dans le cadre de la lutte pour le climat…
Valérie Masson-Delmotte est directrice de recherche CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement / Institut Pierre Simon Laplace (Université Paris Saclay).
Ses recherches portent sur la variabilité climatique, l'évolution des climats passés et leur impact sur le climat futur. Dans un petit livre intitulé Face au changement climatique publié aux éditions du CNRS, elle restitue notamment son expérience au sein du GIEC, en tant que co-présidente d’un des groupes de travail, de 2015 à 2023.
Tout au long de son parcours professionnel, elle a pris conscience de la nécessité de s’engager pour la démocratisation et l’appropriation des connaissances scientifiques vis-à-vis du changement climatique, et des leviers d’action permettant d’en limiter les risques.
Depuis, elle multiplie les prises de parole publiques, œuvre à la formation des décideurs, et mène des actions au quotidien.
Elle a ainsi co-présidé le groupe de travail sur les bases physiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat pendant 8 ans, et est toujours membre du Haut Conseil pour le Climat (2018-2024).
Elle est également membre du Comité Consultatif National d'Éthique (depuis 2022) et vient d’être nommée au Comité Éthique en commun INRAE–Cirad–Ifremer–IRD.
Elle vient d’être nommée au Comité Éthique en commun INRAE–Cirad–Ifremer–IRD.
À écouter : Le chaud et le froid du climat - Les Savanturiers 55 min
Continuer ses recherches sur le climat
La semaine dernière, on apprenait que la France avait enregistré en 2023 une baisse de 5,8 % de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2022. Un chiffre meilleur que celui qui était attendu, mais perçu comme conjoncturel par des associations environnementales en raison d'un hiver doux et du ralentissement économique. La semaine dernière, toujours, dans un appel lancé dans l'Obs, 70 personnalités réclamaient davantage de justice environnementale pour lutter contre les atteintes à la nature. Parmi les personnalités signataires du texte, Valérie Masson-Delmotte, climatologue qui, après huit ans passés au GIEC en tant que coprésidente du groupe un, a passé la main l'année dernière, sans pour autant cesser son engagement et ses recherches autour du climat. Valérie Masson-Delmotte vient de publier au CNRS éditions Face au changement climatique, un livre dans lequel elle raconte son parcours et l'importance des sciences du climat.
Une baisse remarquable des émissions de gaz à effets de serre
Valérie Masson-Delmotte note que cette baisse des émissions de gaz est remarquable, elle est encore en train d'être analysée en vue du prochain rapport du Haut Conseil pour le climat : « Par rapport aux anciens hivers doux et la pandémie, c'est le troisième épisode de baisse le plus fort, mais il y a encore des facteurs conjoncturels, comme les hivers doux, l'inflation, le pouvoir d'achat et la production industrielle. Mais il faut aussi se réjouir que cela s'inscrit dans le cadre d'une baisse des émissions de gaz à effet de serre dans une vingtaine de pays dans le monde. En France, les émissions de gaz à effet de serre ont permis d'éviter d'émettre dans le monde plusieurs milliards de tonnes de gaz à effet de serre, et les trajectoires de très fortes hausses à venir ou de très fort réchauffement sont considérées comme moins plausibles. Par contre, ce qui est aussi notable, c'est qu'on voit des résultats qui peuvent sembler encourageants, mais des tendances préoccupantes comme par exemple la forte hausse du transport aérien qui est de 15 %. »
Il reste encore beaucoup à faire pour baisser ces émissions à effets de serre
Malgré ces chiffres encourageants, Valérie Masson-Delmotte note qu'il reste encore beaucoup d'efforts à faire : « Il y a encore énormément à faire d'une part pour construire la décarbonation de nos activités économiques et aussi pour être mieux protégé face à un climat qui va continuer à changer. Nous sommes devant un bilan net des émissions de gaz à effet de serre qui pourrait ne pas tenir les objectifs que la France s'est fixés. Il y a ce qu'on émet, mais il y a aussi les forêts gérées ; on misait en partie sur l'accroissement des forêts pour contrebalancer une partie des émissions et ce puits de carbone des forêts a été divisé par deux sur dix décennies, ce qui montre l'importance de préserver les écosystèmes et leurs services et notamment le fait de pouvoir capter du carbone. »
À écouter : Vents et tempêtes, attention zone de turbulences à venir - La Terre au carré
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2025, une année importante pour réaffirmer l'engagement de l'Europe face au climat
Le changement climatique souligne aussi la mise en œuvre du Green Deal européen qui est important dans tous les pays : « L'année 2025 sera essentielle pour réaffirmer quel sera l'engagement des pays européens dans le cadre de l'Accord de Paris. Ce sera aussi le moment pour préparer les caps qu'on se donnera collectivement, notamment entre 2030 et 2040. C'est une période qui va vraiment être critique en fonction de ce qui sera engagé pour aller vers la neutralité carbone ou non. »
Un risque de recul de l'ambition politique climatique ?
Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat, notait que ces 6 % de baisse étaient encourageants, mais qu'il allait falloir renouveler l'exploit chaque année et dans tous les secteurs. Alors que le Premier ministre affirme qu'il n'a de leçons à recevoir de personne en matière d'efficacité écologique et environnementale, le Haut Conseil pour le climat s’inquiète lui du risque de recul de l'ambition politique climatique : « On a besoin de garder le cap et le calendrier qui était prévu, notamment pour la programmation énergie climat, mais aussi la trajectoire pour l'adaptation. On voit bien que la France est touchée de plein fouet par les conséquences d'un climat qui se réchauffe. Dans le cadre du comité consultatif d'éthique, on travaille sur la préfiguration d'un avis sur les enjeux éthiques, santé et climat. Ce matin, la présidente de la Croix-Rouge faisait le point sur l'aide d'urgence aux 65 000 personnes déplacées lors des inondations dans le Pas-de-Calais. Il y a beaucoup de choses à apprendre des vulnérabilités qu'on voit déjà aujourd'hui. »
À écouter : Valérie Masson Delmotte, paléoclimatologue - Une semaine en France
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Des pluies plus fréquentes et intenses en France dans le futur
Dans un climat qui se réchauffe, on s'attend à avoir des pluies extrêmes, plus fréquentes et plus intenses avec une tendance à l'augmentation des précipitations plutôt au nord de l'Europe : « Les récentes études d'attribution sur les tempêtes ont suggéré que les records de pluie ont été dopés dans un climat qui se réchauffe et comme on a construit en zone inondable et qu'en plus la mer monte, ce serait le moment pour évacuer l'excès d'eau sur le continent, mais c'est une fenêtre qui se réduit un peu chaque jour. Au moment des marées basses, on observe que c'est le début de configurations qui vont être plus compliquées à gérer dans le futur et qui concernent autant les habitants de la métropole, des Outre-mer et de toutes les régions du monde. »
La justice, un levier majeur pour la lutte climatique
... comme le rappelle Valérie Masson-Delmotte : « Par exemple, la semaine dernière, le Tribunal international qui porte sur le droit de la mer a posé un avis en rappelant l'obligation des États par rapport aux conséquences des émissions de gaz à effet de serre sur l'état de l'océan et son acidification qui fragilise les écosystèmes marins. Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit que les enjeux du changement climatique percolent à travers les autres aspects du droit, de l'environnement, de la mer, et ce qui en ressort, c'est un rappel aux obligations des États. »
Pour en savoir plus, écoutez l'émission... Quel climat pour nos enfants ? La Terre au carré 52 min
Chroniques Camille passe au vert Conversation avec Michael E. Mann, le climatologue le plus célèbre du monde Leonardo DiCaprio dit s’être inspiré de lui pour le personnage de scientifique qu’il joue dans Don’t look up : Michael E. Mann, climatologue américain, alerte sur le réchauffement climatique depuis la fin des années 90, il vient de gagner un procès contre des climato-dénialistes …
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Clés : Environnement Écologie Biodiversité Valérie Masson-Delmotte Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) Écologie politique