.@MaximCombes · 4 sept.
Très heureux de signer avec @ameliecanonne
un chapitre sur l'état de la mondialisation & les perspectives de relocalisation écologique & solidaire dans ce livre paru aux éditions @AuDiableVauvert
cette semaine (livre piloté par @Regards_fr) #VendrediLecture Image Pierre Jacquemain
Transcription : ... Livre "Dessine-moi un Pangolin" ...
Natacha Polony reçoit l'essayiste et haut-fonctionnaire David Djaïz, auteur de Slow démocratie (Allary, 2019). Selon lui, la crise du Covid-19 agit avant tout comme un révélateur de nos dépendances aux chaînes de production mondiales.
david_djaïz
— Il est temps de relocaliser des chaînes de valeur en France et en Europe : batteries, production de panneaux solaires, la diversification agricole et alimentaire au niveau des territoires.
Toutefois une relocalisation ne se décrète pas, elle se construit en régulant la mondialisation, bien sûr, mais aussi en mettant en place des politiques publiques adaptées. A l’heure où les Etats viennent en aide au secteur privé, les aides financières publiques doivent être conditionnées à la transformation des modèles économiques des entreprises soutenues afin qu’ils soient compatibles avec l’Accord de Paris, et inclure des relocalisations. Les investissements publics doivent viser également cet objectif notamment sur certains secteurs clés de la transition.
Enfin la commande publique doit elle aussi permettre de servir cet objectif, en permettant à l’Etat et aux collectivités territoriales de mettre en place des critères de proximité et durabilité pour les marchés publics. Aujourd’hui en Europe, tous les marchés publics sont ouverts à tous, quel que soit le lieu de production. Il est donc nécessaire de mettre en place un “Buy sustainable act” pour que les bus, métros européens, repas servis en restauration collective... soient tous produits en France ou en Europe et de manière durable. Il serait incompréhensible que les commandes publiques post-crise permettent de faire marcher des usines à l’autre bout du monde. Les critères de localité doivent s’accompagner de critères de durabilité, être adaptés en fonction des secteurs. Par exemple, en matière agricole, puisque c’est bien à l'échelle d’un territoire qu’il faut envisager une production agroécologique diversifiée.
Ndlr : confus, alambiqué ? compromis ou compromission ? réaliste (quelle chance un gouv néolibéral a-t-il de la mettre en place) ? ACT questionner
— Le temps est venu de mettre fin aux accords de libre échange par l’Union européenne et d’interdire l’entrée en Europe de produits fabriqués selon des normes contraires à celles de l’UE.
Le temps est venu de s’affranchir du dogme du libre-échange à tout prix. Le temps est venu non pas de s’opposer, par principe, à la mondialisation mais de la réguler. Et de passer ainsi d’un libre-échange débridé à un juste échange qui permettra de réduire les inégalités et d’endiguer la crise écologique. Entre ceux qui croient que nous devons nous refermer sur nous-mêmes, et ceux qui continuent de penser que plus il y aura d’échanges mieux l’économie se portera, nous pensons qu’il existe une troisième voie. Le temps est venu de la faire entendre.
Cette voie c’est celle d’une mondialisation régulée, où les dérégulations mises en place par l’OMC ou les accords de libre-échange comme le CETA sont remises en cause. Le temps est venu de sanctionner commercialement tous les Etats qui ne voudraient pas tenir leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre et de protection de la biodiversité.
En particulier, il faut désormais que les denrées agricoles qui entrent en UE respectent les règles de production européenne. Quand un pesticide est interdit en Europe, on doit interdire l’importation de denrées produites avec ces mêmes pesticides.
66 commentaires - Mots-clés covid-19 masques Mondialisation Montebourg souveraineté
Au programme de notre émission quotidienne en accès libre : un grand entretien avec Arnaud Montebourg sur cette crise et la mondialisation, retour sur nos enquêtes sur les masques « grand public », Usul et Cotentin, et Clara Ysé.
«À l’air libre », numéro 34 : la rédaction est toujours confinée, cela ne nous empêche pas de penser et de vous informer.
Entretien avec Arnaud Montebourg, " masques grand public " ? © Mediapart
Au menu :
- Masques « grand public » : un tissu de doutes
- Valentine Oberti reçoit :– Antton Rouget, journaliste à Mediapart ; – Christophe Lambert, président de la Société française des sciences de la stérilisation ; – Jackie Tadeoni, couturière et membre du collectif Bas les masques !.
- La crise vue de Chine avec Jordan Pouille, journaliste à Mediapart
- La minute Clara Ysé
- Arnaud Montebourg : le grand entretien
Par Mathieu Magnaudeix et Fabien Escalona. Les Confinautes, d’Usul et Cotentin
Pour nous écrire, deux adresses :
alairlibre@mediapart.fr pour vos témoignages
covid@mediapart.fr pour vos informations et documents
https://www.youtube.com/watch?v=Nko02jhP4uk
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.#Masques #Étranger #Chine
A l'air libre (34) Entretien avec Arnaud Montebourg, « masques grand public » ? - •Première diffusée il y a 8 heures / Mediapart
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▶️ #Masques "grand public" : un tissu de doutes
▶️ #Étranger : la crise vue de #Chine
▶️ #MinuteMusique avec Clara Ysé
▶️ #Politique : Arnaud Montebourg : le grand entretien
Catégorie Actualités et politique 25 commentaires
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Covid-BANG
Par Soazig Quéméner, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stramberger, Jack Dion et Laurence Dequay
Macron portait en bandoulière un réformisme fait d’émancipation et de prise de risque, voulait adapter à marche forcée la France à la mondialisation. Patatras ! Le coronavirus lui rappelle combien l’indépendance économique et industrielle du pays compte, quitte à renoncer aux dogmes européens du libre-échange et de la rigueur budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques
Le réformisme ? A l’arrêt
Il aura donc fallu une crise d’une ampleur inédite pour stopper la fièvre réformatrice d’Emmanuel Macron. Pour garantir ce qui pouvait rester du sentiment d’union nationale et faire bloc face au coronavirus, le président de la République a jugé bon de mettre entre parenthèses les réformes qui fâchent : celle des retraites d’une part, qui a mis des centaines de milliers de personnes dans la rue, et celle de l’indemnisation chômage, dont les répercussions sur les précaires étaient régulièrement dénoncées. Emmanuel Macron, le réformateur ultime qui ravit Bruxelles et la presse économique anglo-saxonne, a donc dû se résoudre à faire un pas de côté. On n’y croyait plus : les grandes grèves de décembre 2019 ne l’avaient pas fait bouger d’un iota.
Surtout, il reste le premier dépositaire en France du logiciel économique néolibéral, au sein duquel les réformes structurelles prennent une place centrale. En temps normal, il s’agit de mettre en œuvre la politique de l’offre et d’accroître les marges des entreprises. Autrement dit : faciliter les licenciements, abaisser le coût du travail et la fiscalité du capital, limiter les droits des chômeurs pour les inciter à revenir sur le marché du travail ; et faire travailler les salariés le plus longtemps possible. Depuis le début de son quinquennat, le président de la République s’était employé à respecter méthodiquement ce...
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Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1255889755277078531
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Marianne @MarianneleMag · 9h
Le réformisme ? A l’arrêt.
La compétitivité ? Dépassée.
L’avenir européen ? Bouché.
La start-up nation ? Enterrée.
Le Covid-19 a frappé le macronisme au cœur de son logiciel. "Marianne" analyse, domaine par domaine, ces dogmes qui s'effondrent.
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https://www.marianne.net/politique/le-macronisme-covide-de-sa-substance-qu-t-il-encore-nous-vendre
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Coronavirus
Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ? Publié le 30/04/2020 à 10:57 Par Soazig Quéméner
Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais à la différence de ses homologues, il a été frappé au cœur de son disque dur, où se stockaient les dossiers “libéralisation”, “mondialisation” et “start-up nation”. Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d’indépendance. Faut-il le croire..
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques cette semaine "Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ?", disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).
En mai 2017, Emmanuel Macron avait un cap, un logiciel, et surtout jouissait de circonstances politiques exceptionnelles. Le cap était symbolisé par les réformes, à commencer par la « mère » d'entre elles, celle des retraites, qui a engendré au tournant de l'année 2020 la plus longue grève jamais observée dans les transports français. Le logiciel était caractérisé par un volontarisme technocratique, aux commandes d'une « start-up nation » et porté par un renouveau européen. Enfin « libérés » de leurs contraintes, les « premiers de cordée » devenaient les fantassins de cette « France de retour ».
Cache-misère
Trois ans plus tard, nouvelles circonstances exceptionnelles, ces valeurs cardinales s'effondrent. L'épidémie de coronavirus a contraint Emmanuel Macron à mettre la réforme des retraites de côté. Devant l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, accepte de revoir les règles de l'assurance chômage, qui avaient été durcies. L'Europe a manqué le rendez-vous de la pandémie et notre pays célèbre ses nouveaux héros qui la font tenir debout pendant le confinement, les premiers de corvée que sont les soignants, mais aussi les caissières, les éboueurs ou les agriculteurs.
Dans Révolution, son essai programmatique paru en 2016, Emmanuel Macron vantait sa plasticité libérale, censée trancher avec la rigidité de ses...
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soirées-débats avec :
• Léo Charles (économiste, membre d’Attac France et des économistes atterrés)
• Maxime Combes (économiste et porte-parole d’Attac France)
Soirée en partenariat avec @Les économistes atterrés
7,3 K vues 151 J’aime 99 commentaires 77 partages
gregfromparis @gregfromparis
A quoi ressemblera la mondialisation post #COVID ? Avec @DavidDjaiz
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/vlan/id1233992877#episodeGuid=5e9431da4d0d56947a5d1f01
9:06 AM · 14 avr. 2020·Twitter for iPhone 5 Retweets 10 J'aime
Julien Delalande @JulienDelalande · Maintenant
En réponse à @gregfromparis et @DavidDjaiz
Mériterait d'être diffusé sans DRM
Si possible, je ferai suivre :-)
Lux
@LucienneSnadly · 16 avr. En réponse à @gregfromparis et @DavidDjaiz
Merci ! C’est très bien
Visage souriant avec des yeux rieurs
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https://podcasts.apple.com/fr/podcast/vlan-127-a-quoi-ressemblera-la-mondialisation-post-covid19/id1233992877?i=1000471403864
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David Djaiz a 29 ans et et si vous ne le connaissez pas encore, je crois que vous allez entendre beaucoup son nom bientôt. Jeune normalien et énarque, professeur à Science Po mais aussi haut fonctionnaire et auteur.
Il a écrit un livre politique qui se nomme "slow democratie" paru en 2019 qui propose de reprendre le contrôle d'une mondialisation débridée dont les dégâts se font sentir chaque jour.
On dit des pandémies qu'elles sont la marque d'un problème de société et il est assez évident que la crise sanitaire que nous traversons est une marque de cette mondialisation folle.
Nous avons enregistré avec David lors de la première semaine de confinement et j'aurais aimé diffusé cette discussion un peu plus tôt mais vous comprendrez pourquoi au début de notre conversation il reprend des éléments structurants.
Avec David nous revenons sur la manière dont cette mondialisation a conduit à des dysfonctionnements majeurs, comment nous pouvons revenir à une localisation et à une nation forte mais sans que cela soit "nationaliste" ou identitaire évidemment.
Une conversation plus économique que d'habitude mais il me semble que c'est essentiel de comprendre ces éléments pour comprendre ce qui va se passer par la suite au niveau national et international et se forger des avis éclairés.
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Transcription : ... les métiers du lien social qui font que la société fonctionne (éboueurs, techniciens, boulangers, caissières, etc) machinerie sociale ne tourne pas toute seule. ... on a survalorisé le capital, pb de l'hyper mondialisation, qui est d'abord du capital financier, les autres facteurs (travail, terre, etc) dévalorisés => penser un rééquilibrage les unes par rapport aux autres. Repenser tout de fond en comble.
SLOW DÉMOCRATIE
comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main
Au lieu d'attendre que les changements que nous souhaitons viennent d'en haut, organisons-nous selon nos propres règles en autogestion économique et politique. Inventons et créons dès aujourd'hui le monde de demain.
Relions-nous au sein d'assemblées citoyennes fédérées autour des valeurs d'entraide, de partage et de fraternité. Mettons en place notre propre monnaie indépendante du système financier global. Instaurons des circuits courts pour l'alimentation, l'énergie et tous les produits de base pour devenir résilients et mieux résister aux futures crises économiques. Ne nourrissons plus un système autoritaire, inégalitaire et polluant par notre consommation, nos impôts et notre travail.
Boycottons l’économie mondialisée. Ne soyons plus complices de notre servitude.
...
Le système dans lequel nous évoluons, souvent reconnu comme l'unique modèle possible, n’en est qu’un parmi tant d'autres, fonctionnant sur des principes et des règles implicites mais bien présentes. Il peut être remplacé par de nouvelles formes d'organisation ayant la capacité de restreindre ou d’éliminer la recherche du profit pour mettre en avant des valeurs et des pratiques éthiques. Ce réseau autonome pourrait être basé sur :
⁃ Une vie citoyenne au sein de communes et d'assemblées citoyennes interconnectées qui formeront les cellules du réseau. Celles-ci pourront, si elles le jugent pertinent, s'approprier les institutions locales, en s'inspirant de la démarche du municipalisme.
⁃ Une Constitution et une charte de valeurs écrites directement par les membres. Ainsi nous décidons nous-mêmes des règles de la vie politique.
⁃ Du partage, du don, de l'entraide et de la solidarité.
⁃ Une monnaie commune, lorsque la situation ne permet pas le partage et requiert des échanges réciproques.
⁃ Un système de redistribution, de sécurité sociale et de soutien aux plus démunis.
⁃ Une production respectueuse de l'homme et du vivant, et une consommation locale.
⁃ Une plate-forme numérique et des logiciels libres pour faciliter la communication, se coordonner à grande échelle et se libérer de l'emprise des GAFAM.
⁃ Une fédération internationale qui rassemble tous ceux qui aspirent à s'entraider pour construire un monde plus juste et se soutenir mutuellement quelles que soient les origines et les cultures.
Certains expérimentent déjà de nouvelles manières de vivre : assemblées citoyennes, artisanat, coopératives, réseaux et fermes de permaculture, écoles démocratiques, écolieux, ZAD, etc.
Ce réseau a pour vocation de relier toutes ces initiatives pour leur permettre de s'affranchir du marché capitaliste et de son paradigme.
...
Il existe un réservoir intarissable d'individus ayant une volonté de puissance ou un besoin pathologique d'exercer une emprise sur les autres. Nous devons donc édifier des stratagèmes sociétaux qui nous permettent de nous en protéger. C'est parce que l'humain est attiré par le pouvoir et ses dérives qu'il faut s'en protéger afin de ne pas laisser l'opportunité à ses mauvais cotés de s'exprimer et de faire du tort. La construction d'un système alternatif qui posséderait les mêmes règles d'échange monétaire et économique et la même organisation politique ne pourra pas entraîner un résultat différent de celui du capitalisme libéral.
...
Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1576
Connu :/ https://sidh.eco/intro
Pour la Science @PourlaScience · 25 oct.
Un des principaux enseignements du rapport du #GIEC est que l’océan a joué jusqu’à présent un rôle de modérateur du réchauffement climatique. Mais cela n’est pas sans conséquences : depuis 1993, la vitesse de réchauffement des océans a plus que doublé.
Climat : le rôle modérateur des océans s’amenuise
Hausse du niveau de la mer, réchauffement, acidification, fonte des glaciers… Le dernier rapport spécial du Giec dresse un panorama de l’évolution des océans et de la cryosphère dans le contexte du...
pourlascience.fr
David Djaïz a retweeté Thomas Porcher @PorcherThomas · 25 oct.
.#Vendredilecture « Slow Démocratie » de @DavidDjaiz
. Un livre qui revient sur la notion de nation comme élément de lien social (état providence, solidarité territoriale) plutôt qu’un dévoiement identitaire voulu par l’extrême droite. Très intéressant.
"Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main ?"
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« Demain, chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’Ecologie réunis. (…) Ayez le courage de dire non ». Dans une lettre ouverte, publiée sur France Info, Nicolas Hulot appelle les députés à s’opposer au CETA. Le traité de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, qui suscite de nombreuses réticences, doit être voté ce mardi 23 juillet à l’Assemblée.
Le CETA prévoit notamment la suppression des droits de douane de 98% des produits échangés entre le Canada et l’UE, et renforce la coopération en matière réglementaire. Dans sa tribune, Nicolas Hulot juge que le texte est néfaste pour la santé, le climat et les agriculteurs. L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire estime que ce type d’accord commercial « emporte toutes nos batailles et leurs conséquences dépassent largement nos frontières ». Et ajoute : « L’Union européenne ne montre aucune volonté de questionner l’utilisation par le Canada de 46 substances interdites en Europe ».
« Ce n’est pas le CETA, c’est la cata » avait ironiquement déclaré il y a quelques jours le député PCF Pierre Dharréville, traduisant en grande partie l’opinion de l’opposition. De droite comme de gauche, les détracteurs du CETA pointent du doigt quatre conséquences néfastes qu’impliquerait la ratification de cet accord pour la France : 1- Les répercussions écologiques. Le PS et LFI ont affirmé que le texte allait « entraîner une hausse des émissions de gaz à effet de serre ». 2- Les risques sanitaires. Christian Jacob, chef de file LR a accusé le gouvernement et la majorité de « mensonges » sur les farines animales dont l’utilisation « est autorisée dans l’alimentation des bovins au Canada ». Le député insoumis François Ruffin, lui, a ajouté en commission : « Des animaux nourris avec de la farine de sang d’animaux, du sang d’animaux déshydraté, des poils d’animaux hydrolisés… Voilà, ce que vous allez devoir manger ». 3- Avec la ratification du CETA, l’opposition craint un « un problème social » à venir. Selon Christian Jacob le traité pourrait « déstabiliser la filière bovine » française. 4- Enfin, l’opposition redoute l’influence des multinationales dans les décisions politiques. « C’est un défi pour la démocratie parce qu’on a demain des industriels qui peuvent faire reculer les gouvernements, faire reculer les pays souverains, tout simplement parce qu’ils considèrent que c’est une entrave au commerce », s’est inquiété Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.
De son côté, le gouvernement a défendu un « accord important » et « qui permet à nos filières d’exporter plus, d’exporter mieux ». Dans les faits, le CETA est déjà entré en vigueur, provisoirement, depuis deux ans. La majorité a vanté un « bilan très positif » de son application, avec notamment une progression des exportations vers le Canada de 6,6% entre 2017 et 2018, avec des pointes à 10% pour les produits de pharmacie, le mobilier, les cosmétiques et les vêtements. De l’autre côté, l’agriculture canadienne gagne aussi un accès accru au marché européen. Mais pour l’heure, l’invasion tant redouté du bœuf canadien n’a pas eu lieu. Fervent défenseur de l’accord, le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne a affirmé que le traité « organisait et garantissait entre l’Europe et le Canada, des échanges commerciaux fondés sur les règles, respectueux des valeurs » et participait à la « mise en place d’un filet de sécurité » pour garantir « des débouchés commerciaux à notre économie ». Pour la majorité, le CETA est donc un accord « gagnant pour la France » et symbolise un « libre-échange régulé ».
Invités :
- Christophe Barbier - Editorialiste politique à L’Express
- Philippe Dessertine - Directeur de l’Institut de Haute Finance
- Mathieu Plane - Economiste à l’OFCE, directeur adjoint au Département Analyse et Prévision
- Nicole Ouvrard - Directrice des rédactions du groupe REUSSIR AGRA
Environnement Juriste
Au moment où l’humanité devient une force tellurique capable d’influencer l’avenir de la planète, elle semble impuissante à influencer son propre avenir : tel est le « paradoxe de l’Anthropocène ». Face au présent de l’urgence environnementale, rien ne semble changer dans la vision nationaliste et souverainiste qui sous-tend les systèmes de droit conçus et pensés à partir des États. Seulement, pour s’adapter à cette nouvelle ère, une pensée juridique ouverte, en mouvement et moins dogmatique apparait nécessaire.
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.#Droit #Mondialisation #Anthropocène #Mirellle_Delmas_Marty
*Connu / https://seenthis.net/messages/756279