Un document révèle le lobbying mené actuellement par les grandes entreprises françaises auprès de la Commission, notamment du secteur automobile, pour reporter ou annuler toute régulation européenne en matière climatique ou écologique. Bien loin de l’image verte qu’elles tentent de se donner dans les médias.
Les dirigeants des entreprises multinationales françaises Renault, L’Oréal, Danone, Saint Gobain, Nestlé, Engie et Suez viennent de signer une tribune dans Le Monde et plusieurs médias européens, aux côtés notamment de Pascal Canfin (député européen LREM, ex-écologiste), Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT), Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique) ou encore Yannick Jadot (député européen écologiste), appelant à mettre en œuvre des « investissements pour la relance verte et la biodiversité », qui doivent « servir d’accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains ».
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regroupées au sein de l’Association française des entreprises privées (AFEP) [1],
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Tout récemment, elle a obtenu de Bruno Le Maire et de l’exécutif français qu’ils ne légifèrent pas sur l’interdiction des dividendes comme cela avait été évoqué par le gouvernement. Plusieurs de ses membres éminents, notamment le groupe L’Oréal dont le PDG Jean-Paul Agon est signataire de la tribune initiée par Pascal Canfin, et Plastic Omnium dont le PDG Laurent Burelle préside l’AFEP, prévoient toujours de verser de jolis pactoles à leurs actionnaires. A l’intérêt général, les membres de l’AFEP semblent décidément préférer choyer leurs actionnaires.
Notes
[1] L’AFEP comprend 113 entreprises membres, dont 97 françaises, parmi lesquelles Airbus, BNP Paribas, Total ou encore Vinci.
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
A l'origine du projet
... discussions à refaire le monde, entre Nicolas et Felipe ! L'un et l'autre étaient alors investis dans le projet associatif de web magazine de la transition : Les Gens Qui Sèment !
Nicolas travaille encore pour de grands médias audiovisuels. Depuis 10 ans, il developpe pour eux des boutiques vidéos (VOD, replay). La dissonance cognitive le guette lorsqu'il décide de tout plaquer pour partir en quête de sens. A la croisée de ses compétences techniques et de ses aspirations éthiques, Imago était en train de voir le jour.
De son côté, Felipe, originaire du Chili, travaille dans les énergies renouvellables... Il y compense le bilan carbone de son vol aller simple Santiago - Paris, 15 ans plus tôt. Mais ses domaines d'expertise ne se limitent pas aux énergies. Libriste (militant de l'internet libre) et passionné par les (crypto) monnaies libres, il est végan et militant pro-démocratie de longue date.
Nos soutiens de la première heure !
... aventure collective ... spécifications fonctionnelles de la plateforme, ainsi que la charte et la ligne éditoriale ont été réfléchies dès le début du projet avec l'aide précieuse d'Yvan, d'Antoine, d'Hakim et d'Amélie.
C'est à Aurélie que l'on doit le magnifique nom d'Imago, ainsi que le non moins magnifique logo ! Margot nous a apporté de précieux conseils juridiques et c'est à Elodie que nous devons le communiqué de presse envoyé peu avant Noël pour faire connaître Imago.
Benjamin (alors directeur technique de Captain Fact) et Marc (alors directeur technique de Lilo) nous ont également beaucoup aidé pour la réalisation technique du projet.
Nous n'aurions rien pu faire sans leur aide à tous.
Les partenaires techniques
... liens tissés avec plusieurs projets très innovants portés par des collectifs français.
- Peertube plateforme d'hébergement vidéo pair à pair (peer to peer, en anglais) respectueuse des données privées et met en oeuvre la technologie web torrent (rendu célèbre par la plateforme Popcorn time).
- Comme Peertube, Wetube est une plateforme d'hébergement pair à pair. Elle permet un hébergement des vidéos éco-responsable, notamment grâce à son fonctionnement optimisé avec les box Lola. Imago travaille à aider les vidéastes à migrer sur Wetube.
- Lola est une box à installer chez soi pour construire un véritable réseau de serveurs distribués. Résultat, un internet distribué, indépendant et citoyen. Lola est également plus éco-responsable car il n'est pas nécessaire de refroidir de gros data centers.
- Captain Fact est un outil de vérification des faits (fact checking en anglais) collaboratif. Déjà utilisé pour les émissions Thinkerview, Heu?reka et La Tronche en Biais, / étendre le service à tous les émissions d'Imago.
Celles et ceux qui nous ont testé
...énorme merci ! Dans l'ordre alphabétique : Alexis, Alix, Amina, Amine, Anatole, Anouk, Antoine, Aurélie, Aurore, Céline, Charly, Christiane, Clémentine, Elodie, Elsa, Emmanuelle, Eric, Fabien, Fabrice, Flojito, Flore, François, Guillaume, Juliette, Kévin, Laurie, Leopold, Levent, Louis, Manon, Marine, Marion, Mathieu, Philippe, Pauline, Renaud, Renda, Sébastien, Shemsi, Sophie, Solal, Solene, Stéphanie, Swapna, Vincent, Victoria et Victoire
Et maintenant, à vous !
... fonctionnalités coopératives arrivent très bientôt ... contact@imagotv.fr
Rejoignez le mouvement ! Vous êtes déjà 36722 !
Le modèle de l’élevage industriel nous conduit droit dans le mur : il contribue à la déforestation et alimente directement la crise climatique. Il est urgent de transformer ce mode de production en profondeur. Pour réaliser ce changement, nous avons besoin de vous ! Les engagements des entreprises de l'agro-industrie sont insuffisants : face à l'urgence environnementale, sociale et sanitaire, le temps manque. Plus que jamais, il est nécessaire d’adopter des régulations politiques fortes. Notre gouvernement doit agir. Vous en êtes convaincu.e ? Nous aussi. Ensemble, à travers des actions collectives, nous pouvons enclencher la transition écologique qui s'impose et ainsi mettre fin à l'élevage industriel.
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- une des principales causes du dérèglement climatique. A l’échelle mondiale, il représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, soit autant que le secteur du transport.
- l’élevage industriel européen détruit les forêts d’Amérique du Sud. La majorité des animaux d’élevage sont nourris en partie par le soja sud-américain. Sa production, qui plus est dopée aux pesticides et aux OGM, contribue largement à la déforestation. La culture du soja met ainsi en péril des écosystèmes uniques et précieux comme l’Amazonie ou le Cerrado, trésors de biodiversité qui constituent de véritables remparts face à la crise climatique.
- l’élevage industriel est un danger pour nos campagnes et celles et ceux qui les font vivre. Dépendant des cours mondiaux, les paysans et paysannes traversent une crise sans précédent. Ils disparaissent de nos campagnes avec l’essor de fermes-usines qui défigurent nos paysages et qui sont un cauchemar environnemental et sanitaire pour les riverain.e.s. Les conditions d’élevage des animaux dans les exploitations industrielles sont par ailleurs catastrophiques : elles engendrent cruauté et souffrance, et sont tout simplement inacceptables.
- l’élevage industriel et la surconsommation de viande posent un grave problème de santé publique. Les quantités astronomiques de denrées alimentaires produites par ce modèle et la recherche des coûts les plus bas favorisent l’apparition de scandales sanitaires. Cette surconsommation de viande, en particulier de viande rouge, aggrave le risque d’apparition de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète. L’élevage industriel utilise massivement des antibiotiques ce qui favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques transmissibles aux humains. Cette résistance constitue un problème de santé publique majeur car elle rend les traitements de moins en moins efficaces.
La France insoumise a aimé
Députée Obono @Deputee_Obono · 10h
Gyrophare de police
Globe terrestre Europe-Afrique
Notre proposition de résolution #BifurcationEcologique elle oui. Extrait de notre audition de l'économiste Eloi Laurent
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Transcription :
... en sortir en inventant une nouvelle justice environnementale fondée sur l'idée des inégalités environnementales.
Le monde que l'on veut: les nouveaux indicateurs de bien-être, de résilience et de soutenabilité. Donc c'est sortir de la croissance, le défaut le plus important de tout ce que propose la commission européenne. NON, le green new deal n'est pas une stratégie de croissance. Il est une stratégie de survie de l'humanité, de bien-être humain sous une contrainte écologique.
Journaliste et réalisateur, Afrique, spécialiste des matières premières
Confidentialité Publique
Publié originellement 18 décembre 2019
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes
aussi sur https://www.youtube.com/watch?v=2lHTHINmNVk
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Catégorie Actualités et politique 81 commentaires
Transcription : ... la Chine ne pense pas en capitaliste, ya une manipulation à la baisse des prix pour garder leur monopole ... je ne crois pas à la transition énergétique ... les enr nécessitent d'extraire encore plus de matières dans les mines, on est donc en train de déplacer le pb, pas de le régler. Donc mythe d'une transition écologique. On va additionner de nouveaux moyens de production énergétique. ... Le terrain ne ment pas. ...
/croissance : /ocde 2018 d'ici 2060 ress mat prem x2 ! tunctène x? etc tout va exploser on ne peut pas continuer comme ça. est en réflexion car invendable la croissance et idem /décroissance systémique personne n'est prêt. découplage ? décroissance sélective ... changer, on n'aura pas le choix. Réinventer un imaginaire, un futur. ya que les chinois qui pensent à long terme et sont en avance. réinventer, remettre le bien-être au centre, la qualité de vie, ça fait des troubles sociaux en chine => fermer les mines, le charbon, le pcc a fait ce choix ! /collapsologues mal à l'aise car on vit des effondrements. Se préparer au pire. interconnexion des systèmes, la résilience => se déconnecter. ... militaire ... LA FRUGALITÉ, LA SOBRIÉTÉ simplifier la consommation numérique cf en Afrique, l'innovation inversée. Ouvrir des mines en fr est la décision la plus écologique pour limiter les impacts. Les filières fr ne sont pas brillantes sur photovoltaïque, batteries. C'est la fr qui a décidé de délocaliser, nous en sommes resp. Est pour la taxe carbone. Taxer les panneaux solaires chinois dégueulasses. Permettrait de relancer nos filières.
3 livres à conseiller : barjavel "la nuit des temps", "le système tesla", frédéric bordage ? pour une sobriété numérique ... aux jeunes : avoir confiance, croire en science, en la bonté de l'homme pour la résilience. "une brève histoire du futur"
Entreprises & Finance - Transitions Écologiques
Plus de 1.300 entreprises attribuent dans le monde un coût monétaire aux émissions de gaz à effet de serre de leurs projets d'investissement ou de leurs activités, afin de tenir compte des risques climatiques dans leur stratégie. Un prix qui sert, parfois, à financer des innovations plus propres.
La pratique croît discrètement mais fermement. En 2014, seulement 150 entreprises mondiales avaient recours à un "prix de carbone interne". Elles sont désormais plus de 1.300, selon l'organisation britannique Carbon Disclosure Project (CDP). Cette pratique, qui touche tous les secteurs et toutes les zones géographiques, consiste à attribuer un coût monétaire aux émissions de carbone d'une activité ou d'un projet, afin d'intégrer la crise climatique dans la stratégie d'entreprise.
Le succès du dispositif va de pair avec "le développement parallèle de réglementations qui, directement ou indirectement, attribuent un prix au carbone", explique CDP. Certes, encore seulement 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont couvertes par de telles réglementations, et moins de 5% des émissions ont un prix suffisant pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, observe la Banque mondiale, dans un rapport publié en 2019. Mais "un nombre croissant de juridictions mettent en œuvre ou envisagent de mettre en place une taxe sur le carbone ou un système d'échange de droits d'émission", écrit l'institution. Celle-ci décompte "un total de 57 initiatives, contre 51 en 2018" et estime...
« La poursuite du déluge monétaire ressemble à l’action de pompiers pyromanes »
Tribune
Gaël Giraud Directeur de recherche au CNRS, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement
Jean-Marc Sauvé Ancien président du conseil d’administration de l’ENA
Il faut substituer aux politiques monétaires impuissantes contre la déflation une politique d’investissement massif en faveur de la transition écologique, plaident l’économiste Gaël Giraud et le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé dans une tribune au « Monde ».
Publié le 20 septembre 2019 à 12h01 Temps de Lecture 5 min.
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l’entre-deux-guerres nous a appris que, dans ce piège, injecter de la liquidité ne sert à rien : hier comme aujourd’hui, le secteur bancaire, très fragilisé par la crise financière, ne peut qu’absorber la manne monétaire pour combler la défaillance de ses « actifs pourris », sans irriguer suffisamment l’économie réelle. Le déficit d’investissement, tant privé que public, se creuse, et le mal s’approfondit. Les taux négatifs, eux, accroissent la pression en faveur d’une rentabilité immédiate très élevée dans les entreprises pour faire monter les cours de Bourse et accroître le rendement du capital investi. Ils encouragent les investissements risqués et spéculatifs, donc irresponsables, bien plus que l’investissement productif.
On éteint un incendie avec ce qui embrasera le suivant ...
- Je consomme une électricité renouvelable et locale / Enercoop
- J'utilise le covoiturage libre et solidaire / mobicoop
- Je choisis une épargne écologique et solidaire / La Nef
Site édité par :
- La Société financière de la Nef, Établissement de Crédit Spécialisé exerçant sous la forme société anonyme coopérative à capital variable, à Directoire et Conseil de Surveillance agréé par la Banque de France. Immatriculée au RCS Lyon sous le numéro B 339 799 116 – Numéro APE 6492Z – Intermédiaire d’assurances immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 09050786. Associée au groupe Crédit coopératif, agréée Entreprise solidaire. Siège social : Immeuble Woopa – 8 avenue des Canuts – CS 60032 – 69517 Vaulx- en-Velin Cedex. Tél : 04 81 65 00 00 Fax : 04 81 65 00 09. Courriel : delegation.particuliers@lanef.com Le Représentant légal est Bernard Horenbeek, Président du Directoire.
- La SCIC-SA à capital variable ENERCOOP, autorisée à exercer l'activité de fournisseur d'électricité, agréée Entreprise Solidaire. Immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 484 223 094. Code APE :3514Z. Numéro de TVA intracommunautaire : FR 10 484 223 094 Siège social : 16-18 Quai de Loire 75019 Paris. 09 70 68 07 65 , contact@enercoop.fr La Représentante légale est Amandine Albizzati, Présidente Directrice Générale.
- la SCIC Mobicoop. Numéro de SIRET 844 032 862 00014. Siège social : 5 rue de la Monnaie, 54000 Nancy. hotline@mobicoop.org Le Représentant légal est Bastien Sibille.
Resp rédaction sont Stéphanie Lacomblez, Estelle Kleffert, Madeleine Canavesio, Édouard Marshall.
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Cette conférence s'est déroulée lors des AMFiS 2019 avec :
- Eric Toussaint (économiste membre de la CADTM)
- Jean Kerrel (équipe Banques)
- Véronique Danet (équipe Banques)
- Andréa Caro (la sole violette de Toulouse)
Catégorie Actualités et politique 4 commentaires
Mémé il y a 6 jours
Quelles professions ou cursus ont les fondateurs et les membres administratifs d'une association de monnaie locale en général ?
Pour comprendre quelles compétences sont nécessaires. Est-ce très technique en terme de comptabilité, gestion, juridique, RH ? Qui faut-il pour le faire ?
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Rudy Patard il y a 1 semaine
Beaucoup de frustration sur le manque de quantification, du coup je contacte l'équipe "planification écologique". N'hésitez pas à me solliciter si vous partager cette volonté de quantifier pour projeter un "imaginaire concret".
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Rudy Patard il y a 1 semaine
Après 12 minutes je finis par chercher "kWh" dans la transcription automatique... choux blanc. Nous avons rit du Macron lorsque pour "sauver le climat" le banquier nous proposait ... une banque. Avec l'Amfi, j'avoue rester sur ma faim. Je comprends qu'il faille organiser "monétairement" la transformation du système productif et j'envisage tout à fait des outils monétaires (en précisant certaines propriétés ça serait d'ailleurs utile). Mais sans être précis sur la transformation visée, parler de mécanismes monétaires pour la mettre en œuvre me semble relever de "manœuvre" électoraliste et du 'blabla' politicien. A°) On cherche "Combien (en physique, kg, kWh, m² etc.) on donne à qui ?" B°) On détermine des outils de gestion (monétaire notamment) pour ça. Je suis tout seul à être resté sur ma faim ?
Transcription : ... développer les circuits courts, décentraliser la production d'énergie, investir dans l'isolation etc Comment financer ? /pôle public bancaire pense qu'il faut nationaliser ... désenfler l'énorme bulle bancaire qui finance des projets nuisibles. Crédit, épargne, investissement doivent être de service public, des agences locales partout, des projets locaux discutés par les citoyens, les petites et moyennes entreprises. annuler les dettes privées illégitimes ... gilets jaunes ... projet Toulouse a démarré en 2009. ... film arte "les monnaies miraculeuses" expérimentation en autriche ... monnaie fondante ... cadre légal solide ...
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C'est la nouvelle affaire qui secoue le gouvernement d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron. Depuis hier, le ministre de la Transition écologique François de Rugy fait l'objet d'une série de révélations de Médiapart qui plonge l’ancien écologiste, désormais numéro deux du gouvernement, dans la tourmente.
Tout a commencé mercredi matin, avec un premier article de Médiapart sur une dizaine de réceptions, données par François de Rugy et son épouse à l'hôtel de Lassay, quand il était encore président de l'Assemblée nationale. Photos à l’appui, le grand public a découvert le faste de ces soirées : des homards servis à table, des grands crus issus de la cave de l'Assemblée nationale à plusieurs centaines d'euros. Les participants entre 10 et 30 personnes, étaient principalement des amis ou des connaissances du couple, selon le site d’information. A Mediapart, François de Rugy a indiqué qu’il s’agissait de « dîners informels liés à l’exercice de [ses] fonctions avec des personnalités issues de la société civile » pour « répondre à l’exigence de représentation liée à [sa] fonction ». Mais son épouse, journaliste à Gala, n’a pas tenu le même discours au média, assurant que les invités appartenaient pour l’immense majorité à « son cercle amical ».
Depuis, l’affaire suscite de très nombreuses réactions piquantes et ironiques sur les réseaux sociaux. Sous pression, le gouvernement a - pour l’instant - fait corps derrière son ministre d’État. Lequel depuis vingt-quatre heures s’en est justifié à plusieurs reprises. Reconnaissant que ces images des « ors de la République » puissent interpeller les Français, l’ancien président de l’Assemblée nationale a revendiqué son bilan de réformateur au Palais-Bourbon et mis en avant le fait que dans son ministère, seul un tiers du budget réception aurait été dépensé. Se posant en chantre de la transparence, il a aussi publié cette nuit sur son compte twitter « les réponses apportées à Mediapart, sur des dîners à l’Assemblée, et des travaux de rénovation de mon appartement de fonction au ministère ». François de Rugy a également dû limoger sa directrice de cabinet Nicole Klein pour tenter d’éteindre un autre incendie. Le site d'investigation a révélé mercredi soir qu'elle bénéficiait d’un logement social à Paris depuis 2001, qu’elle a conservé de 2006 à 2018 alors qu'elle n'habitait plus la capitale. Enfin ce jeudi, un nouvel article de Médiapart dévoile que le ministre a fait réaliser plus de 63 000 euros de travaux, payés par le contribuable, dans les appartements privés du ministère de l’Écologie. Parmi ces travaux figure l’installation d’un dressing à près de 17 000 euros. Dans l’opposition comme dans une partie de la majorité, les critiques se multiplient à l’égard de celui qui a toujours prôné l'exemplarité et la transparence. Certains, comme la députée écologiste Delphine Batho, vont jusqu’à demander sa démission. Pour l’heure, le ministre assume, et « garde la confiance » du chef de l’État.
Mais François de Rugy peut-il tenir ? Le cas de Rugy est-il un problème de légalité ou d’éthique ? Quelles sont les règles au Parlement ? Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a estimé ce jeudi que la déontologue de l'Assemblée nationale devra se pencher sur les dîners organisés par François de Rugy. Parallèlement, on a appris aujourd’hui dans les colonnes du Monde que quinze parlementaires, dont Jean-Christophe Cambadélis, sont sous le coup de quinze enquêtes préliminaires distinctes lancées par le parquet national financier (PNF) car ils sont soupçonnés d'avoir utilisé leur indemnité représentative de frais de mandat pour des dépenses personnelles. Les sommes concernées vont de 20.000 euros à 80.000 euros par élus.
Faire table rase des vieilles pratiques, des petits arrangements et des privilèges opaques des élus, c'était tout l'enjeu de la loi de confiance dans la vie politique, adoptée en 2017. Qu’est ce qui a changé depuis cette loi ?
Invités :
• Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
• Soazig Quéméner - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
• René Dosière - Ancien député, spécialiste de la gestion des finances publiques
• Frédéric Says - Editorialiste politique à France Culture – Co-auteur de « Dans l’enfer de Bercy »
Catégorie Divertissement
Energie - Politique climatique
Conseil de défense écologique : les transports polluants vont payer… un peu
Clés : Politique-Société, Politique, Transport, Camion, Avion, François de Rugy, Mobilité durable, Elisabeth Borne
Les ballons ne seront pas (encore) taxés.
VLDT
Ce mardi 9 juillet, le Conseil de défense écologique s’est réuni pour la seconde fois depuis sa création. Au menu: écotaxe sur les vols au départ de la France, réduction du remboursement partiel du gasoil du transport routier et Convention citoyenne pour la transition écologique.
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Ce conseil de sécurité écologique a enfin été l'occasion de revenir sur l'avancement de la Convention citoyenne pour la transition écologique. L'assemblée, qui sera composée de 150 Français tirés au sort devra, après six mois de labeur, sélectionner les solutions les plus efficaces et les plus acceptables pour lutter contre le réchauffement climatique.
Un comité de gouvernance et d'organisation, constitué depuis une semaine, planche déjà sur les critères de sélection du panel, afin qu'il soit le plus représentatif possible de la société française. Un comité de garants composé de trois personnes sera nommé par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique social et environnemental dans les prochains jours. Les travaux devraient commencer en septembre et s'achever entre janvier et février 2020. Les mesures retenues seront par la suite transcrites sous la forme de décret, de loi. Elles pourraient aussi faire l’objet d’un référendum.
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Conférence/débat à la Base avec Corinne Morel Darleux, Marc de Boni et Alain Damasio, animée par Lounes Dupeux.
➡️ Une transition écologique radicale est-elle nécessairement liberticide ?
➡️ La Science-fiction peut-elle nous aider à imaginer des futurs ou est-elle dépassée par le présent ?
➡️ Quel rôle de la fiction dans la construction des résistances modernes, comme la désobéissance civile ?
Autant de thèmes et de questions auxquels les intervenants tentent de répondre pendant ce débat.
Catégorie Organisations à but non lucratif 1 commentaire
Le livre blanc "Numérique et environnement", publié par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) il y a un an est un appel à faire collaborer deux transitions : celle de l'écologie et celle du numérique. Malgré les apparences, le numérique n'est pas encore un facteur positif pour l'environnement alors qu'il pourrait parfaitement le devenir, comme le souligne le dernier rapport de l'Agence de l'environnement et du développement durable . Explications.
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Publié par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), avec la Fing (Fondation internet nouvelle génération), l'ONG de défense de l'environnement WWF, le blog GreenIT.fr et soutenu par le CNNum (Conseil national du numérique), ce rapport débute par des constats sur la transition numérique en cours— réalistes — pour ensuite apporter des solutions. Le Livre blanc a été présenté aux Secrétaires d’Etat Brune Poirson et Mounir Mahjoubi le 19 mars 2018.
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Un rapport de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) vient d'être publié, en février 2019, et permet de relancer ce Livre blanc par une analyse très complète centrée sur les problématiques énergétiques liées au développement du numérique : "L'impact spatial et énergétique des data centers sur les territoires" https://www.iau-idf.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1780/RAPPORT_ENERNUM_FINAL-_1mars2019.pdf.
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Plus "intelligents" mais pas moins polluants
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Quatre chantiers sont proposés par l'Iddri :
1) Réduire l'empreinte écologique du numérique
2) Utiliser le numérique pour mieux concevoir les politiques écologiques
3) Soutenir l'innovation numérique en faveur de l'écologie
4) Mobiliser le potentiel des données au service de la transition écologique
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la dynamique "low tech et citoyenne" basée sur "des petits data centers que l’on pourrait qualifier de « proximité », comme un commerce ou un équipement, qui sont une option également à explorer." Le réseau CHATONS (Collectif des Hébergeurs Alternatifs,Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires) est cité en exemple, ainsi que des fournisseurs d'accès Internet (FAI) indépendants membres de la FFDN (Fédération french data network, fédération de FAI alternatifs non commerciaux) tels Tetaneutral à Toulouse, Aquilenet à Bordeaux ou SCANI dans l'Yonne.
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comme pour de nombreux autres sujets, c'est la volonté politique et donc l'action des pouvoirs publics qui pourrait imprimer les changements nécessaires pour faire converger ces deux transitions, à la fois incontournables et potentiellement complémentaires. C'est en tout cas ce que ces deux rapports soulignent… et démontrent.
En complément :
- Energie : les "data-center" au cœur de la nouvelle donne mondiale https://information.tv5monde.com/info/energie-les-data-center-au-coeur-de-la-nouvelle-donne-mondiale-187014
- Pollution numérique : comment réduire ses effets au quotidien ? https://information.tv5monde.com/info/pollution-numerique-comment-reduire-ses-effets-au-quotidien-279020
Le Vent Se Lève organise la seconde édition de son Université d'été : « L'Histoire recommence » ! Rendez-vous à Paris les 28 et 29 juin !
Les vendredi 28 et samedi 29 juin 2019, aura lieu la seconde édition de l’Université d’été du Vent Se Lève.
Après un premier événement couronné de succès, cette nouvelle édition, intitulée « L’Histoire recommence », s’annonce d’une plus grande ampleur encore pour contribuer au débat intellectuel et citoyen. Elle se tiendra dans l’amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne, situé au 14 rue Cujas et pourra accueillir jusqu’à 600 participants.
Plus de 20 intervenants, leaders politiques, universitaires, intellectuels et journalistes sont invités à échanger autour de sujets fondamentaux pour l’avenir de la France et de l’Europe. Au programme, huit débats et des thématiques d’une actualité brûlante.
Vendredi 28 juin
9h30 accueil des participants.
1) La transition écologique est-elle compatible avec la démocratie ? | 10h-12h
Avec David Djaiz, Lucile Schmid, Karima Delli et Cécile Duflot.
2) Après les gilets jaunes | 12h-14h
Avec Emmanuel Todd, François Boulo, Raquel Garrido et Antoine Cargoet.
3) L’Europe dans l’impasse ? | 15h-17h
Avec Aurore Lalucq, Osons Causer et Antoine Vauchez.
4) Féminisme et populisme | 17h-19h
Avec Clémentine Autain et Clara Serra.
Samedi 29 juin
5) Le Brexit aura-t-il lieu ? | 9h30-11h
Avec Jean-Pierre Chevènement, Marie-Françoise Bechtel et David Cormand.
6) Le changement est-il encore possible ? | 11h-13h
Avec Íñigo Errejón.
7) La place des affects en politique | 14h-16h
Avec Chantal Mouffe et María Eugenia Rodríguez Palop.
8) Aéroports de Paris et l’État stratège | 16h-18h
Avec Arnaud Montebourg et Patrick Weil.
Diffusion du film "Le chant du loup" | 20h
En présence du réalisateur Antonin Baudry au cinéma Le Grand Action, 5 rue des écoles.
Nous adressons nos remerciements à l’Association Psychanalyse et Société Contemporaine, à Sorbonne Université et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
La quasi-totalité des candidats aux élections européennes revendiquent une fibre écologiste, tandis que l’idée de « banque européenne du climat » bénéficie d’un relatif consensus. L’économiste Thomas Porcher s’interroge sur la réalité que masque cet affichage dans les programmes électoraux.
Thomas Porcher est économiste, membre du collectif Les économistes atterrés. Il a publié Traité d’économie hérétique : en finir avec le discours dominant (Fayard, 2018) et participé à Macron : un mauvais tournant (Les économistes atterrés, Les Liens qui libèrent, 2018).
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il ne faut pas être naïf. Derrière ces chiffres, il y a beaucoup d’effets de manche démagogiques. Peut-on penser sérieusement que LREM ou le PS vont sortir des centaines de milliards d’euros pour l’Europe alors que, lorsque ces partis gouvernent en France, ils n’arrivent jamais à trouver de l’argent pour l’écologie ? Rappelons qu’en 2018, la deuxième plus forte réduction de fonctionnaires a frappé le ministère de la Transition écologique. Idem pour le PS, qui avait réduit les dotations du ministère de l’Écologie, entraînant le limogeage de Delphine Batho lorsqu’elle s’en était plainte.
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Ce qui est bien avec la « banque du climat », c’est que ça ne dérange personne et donc que tout le monde est d’accord. Mais, dans les faits, cela soulève pas mal de questionnements, notamment sur la pertinence des projets à financer. Il y a des risques que cette banque finisse par financer les EPR d’EDF parce que certains jugent que le nucléaire est la solution au réchauffement climatique. D’ailleurs, qui aura la compétence pour définir ce qu’est une bonne transition énergétique à l’échelle européenne ? Avant de faire une banque du climat, il faudrait peut-être dresser une liste précise de ce qui rentre dans la transition écologique ou pas, pour fermer la porte à tous les types d’écoblanchiment.
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De gauche à droite : la journaliste Gabrielle Hallée-Lamontagne et les panélistes Patrick Bonin, Sophie L. Van Neste, René Audet et Linda Gagnon. Photo : Aja Palmer pour Ciné Vert, 2019
Les récents rapports scientifiques sur la biodiversité[1] et le changement climatique[2] sont formels : l’humanité est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise. Changer de modèle économique et social devrait donc devenir une impérieuse nécessité, tant au niveau local que national et international et ce, pour préserver une planète habitable pour les générations présentes et futures. Pourtant, force est de constater qu’à toutes ces échelles, il est particulièrement complexe de s’engager dans la voie d’un changement de paradigme. Où se situent les blocages ? Comment les surmonter ?
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La complexité, un frein majeur à la transition écologique
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Transition et mobilités : l’aménagement du territoire en question
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Avant tout, « rêver » un nouveau modèle de société
Et si, avant toute chose, il fallait d’abord revenir à la base de la notion de transition ? C’est ce que fait remarquer le porte-parole d’Extinction Rebellion Québec, François Léger-Boyer, présent dans l’assistance. En effet, pour passer d’un point A à un point B, il faut imaginer ce point B, pas seulement se focaliser sur les étapes à mettre en place. Imaginer la transition écologique, c’est se créer un nouvel imaginaire collectif qui donne envie aux citoyens de se mobiliser. Imaginer une société carboneutre n’est cependant pas chose facile et force est de constater que, si certains narratifs existent aujourd’hui (la plupart sont encore favorables à la croissance économique), ils sont loin d’être suffisants ni mobilisateurs et doivent être regardés avec recul. Patrick Bonin concède également que les mouvements environnementalistes peinent encore à faire rêver.
Redonner un avenir à l’industrie française - 13 février 2019 12 minutes de lecture - Emmanuel MAUREL
L’industrie française se porte mal. En dépit d’une productivité plutôt bonne, d’une forte diversification sectorielle (agroalimentaire, aéronautique, automobile, transports ferroviaires, armement, énergie, articles de luxe etc.) et de fers de lance mondiaux très rentables (et très convoités par leurs concurrents internationaux), sa part dans le PIB décroît.
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S’estimant émancipées de tout cadre collectif, les multinationales utilisent la mondialisation et sa liberté de circulation des capitaux pour rémunérer les actionnaires à coups de dividendes (57,4 milliards distribués par le CAC40 en 2018) et de rachats d’actions (dont le montant, qui a dépassé celui des introductions en bourse, évoque un capitalisme autodestructeur). Au centre de ces phénomènes, la norme de 15% de rendement des capitaux propres représente une menace vitale pour l’industrie. Obligée d’accéder aux exigences des actionnaires, elle perd de vue tout horizon de long terme et les investissements d’avenir sont sacrifiés. Il faut rompre avec la financiarisation pour reprendre le contrôle du temps long. Sinon, il n’y aura jamais de transition écologique. Le premier pas sera la sécurisation des biens publics, qui devront sortir de la sphère boursière et se libérer ainsi de la dictature des « 15% de rendement ».
L’absence de vision des dirigeants français, tant du côté politique que du côté économique, se confond avec leur incapacité à saisir vraiment les enjeux de l’innovation. Les entreprises du CAC40 bénéficient pourtant de nombreux avantages. Les subventions de type CICE (20 milliards par an, aucun effet sur l’emploi) représentent des sommes considérables. L’absence de contreparties à ces subventions autorise les capitalistes à faire ce qu’ils veulent de l’argent du contribuable, mais visiblement, l’investissement ne fait pas partie de leurs plans.
Pour le patriotisme économique et le « Made in France »
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l’Etat peut agir via les marchés publics (en passant commande aux entreprises établies en France), mais aussi via une série d’écluses protectionnistes, le temps de concevoir les produits et d’amortir les investissements. Sur ce terrain aussi, la transition écologique peut être un thème privilégié, de même que les autres industries de pointe comme le numérique, les biotechnologies ou l’intelligence artificielle. Une partie de l’argent jeté par les fenêtres du CICE pourrait être affecté à ces politiques.
Abolir l’article 63 du Traité européen
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