Info et société - Enquêtes et reportages
93 min - Disponible du 21/01/2020 au 27/03/2020
Les mégapoles côtières sont de plus en plus exposées aux inondations. Comment prévenir ces catastrophes, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ? De New York à Bangkok en passant par Tokyo, une ambitieuse enquête.
29 octobre 2012 : la moitié de New York, envahie par les eaux, est plongée dans l'obscurrité après le passage de l’ouragan Sandy. Après Katrina et ses 1 800 morts, ce nouveau cataclysme alerte sur la vulnérabilité des mégapoles côtières face aux ondes de tempête (raz-de-marée) et aux inondations. Dans le monde, quelque 136 villes portuaires, riches ou pauvres, sont menacées, en particulier celles situées sur des deltas. À l’origine de ce phénomène : le réchauffement climatique et la montée des eaux bien sûr, mais aussi l’affaissement des sols (la subsidence) et leur liquéfaction, liés à l’urbanisation chaotique et au pompage excessif des nappes phréatiques, ainsi que la multiplication des barrages (45 000 à la surface du globe). Shanghai, Bangkok, Tokyo, Dacca ou Djakarta... : les cités asiatiques, à la croissance foudroyante, sont les plus exposées.
"Résilience urbaine"
Comment prévenir ces catastrophes, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ? Faudra-t-il un jour abandonner ces grandes métropoles qui sombrent inexorablement ? Aujourd’hui, les habitants du littoral fuient ou s’adaptent, en surélevant leurs maisons, tandis que des digues édifiées dans l’urgence tendent à protéger les quartiers des nantis, au détriment des plus démunis. À Tokyo, le pompage des eaux souterraines est interdit et des zones rurales tampons ont été aménagées. Shanghai, dont les gratte-ciel ne cessent de s’élever toujours plus haut, met en œuvre un ambitieux programme de surveillance de la subsidence. Mais la prise en compte du phénomène relève en réalité du choix de société. Repenser l’urbanisme et vivre avec l’eau plutôt que la combattre : le modèle séculaire des Pays-Bas inspire désormais d’autres démarches de "résilience urbaine". Ainsi, à Hambourg, l'audacieuse "HafenCity" revisite le concept de pilotis, tandis qu'à New York un programme collaboratif, "Rebuild by design", reconstruit dans le respect de la nature. À travers témoignages sur le terrain et avis d’experts, cette passionnante enquête fait le point sur les inondations et les solutions qui s’ébauchent pour y répondre.
Réalisation : Marie Mandy Pays : France Année : 2015
Débat. Écologistes dépités, ils dénoncent les comptes de la Métropole et les 1 020 hectares de terres que les élus proposent d’urbaniser dans le cadre du futur Plan local d’urbanisme. Un document qui n’a rien d’irréversible.
Réunis à la Friche Lucien, le collectif communique chaque mercredi son envie de voir conserver la vocation agricole de centaines d’hectares. (Photo Paris-Normandie)
Elles ne sont pas d’accord avec les chiffres de la Métropole Rouen Normandie. Du coup, une dizaine d’associations, réunies autour de Bouillons Terres d’Avenir, Effet de serre toi-même, Terre de liens ou Respire ont décidé de présenter leur analyse du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi).
Arrêté en juin 2019 par les élus métropolitains, le projet dicte les règles d’urbanisme pour la période 2020-2033. Il est soumis à l’avis des habitants depuis le 19 août dans le cadre d’une enquête publique qui se poursuit jusqu’au 1er octobre
Tags Changement climatique, Economie d'énergie, Electricité, Energies fossiles, Gaz à effet de serre, Mines, Renouvelables, Urbanisation
L’Asie, dont les besoins croissants en énergie riment encore avec projets de construction de centrales thermiques, aura un rôle déterminant dans la réussite ou l’échec de la bataille contre le réchauffement climatique, a souligné vendredi une haute responsable de l’ONU.
« C’est vraiment dans cette région que nous allons réussir ou échouer dans la transition énergétique nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques », a déclaré Rachel Kyte, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, au cours d’une audio-conférence organisée en prévision du sommet sur le climat à New York en septembre.
Parmi ces objectifs : zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans le monde.
« L’Asie du Sud-Est est une des zones économiques du monde à plus forte croissance, c’est là que la population et l’urbanisation font que la demande en électricité devrait tripler entre 2015 et 2040. Pour répondre à cette demande elle se tourne vers les énergies fossiles », a poursuivi Mme Kyte.
...
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1158286899825586177
StreetPress est un média d’information en ligne indépendant, développé avec le soutien de ses lecteurs.
Nous avons créé StreetPress pour défendre un journalisme de terrain et d’enquête, pour raconter la société actuelle, et porter dans le débat public les questions de la nouvelle génération.
Pour en savoir plus sur StreetPress, vous pouvez lire la story de Streetpress https://www.streetpress.com/timeline
L'équipe Johan Weisz Mathieu Molard Mathieu Bardeau Matthieu Bidan Inès Belgacem Christophe-Cécil Garnier Rémi Yang Cléo Bertet
Environnement, Initiatives
Pour arriver à un tel résultat, Ramveer Tanwar s'appuie sur son savoir-faire et ses connaissances mais aussi et surtout sur les populations locales.
2.3k RÉACTIONS
Déterminé, ingénieux et plein de bonne volonté, Ramveer Tanwar, 25 ans, poursuit une magnifique mission : redonner vie aux lacs pollués ou asséchés de son pays, l’Inde. En 5 ans, il aurait déjà assaini plusieurs douzaines de lacs et espère en revitaliser une centaine d’autres d’ici deux à quatre ans. Comment s’y prend-il ? Quel est son secret et quelles difficultés rencontre-t-il ? Réponses en vidéo.
Pour qu’une terre aride et craquelée soit de nouveau couverte d’eau et redevienne un lieu de vie pour les poissons, les oiseaux et la flore aquatique, Ramveer a sa méthode. Première étape, la plus importante, sensibiliser et associer la population locale à son projet. Ensuite, et seulement ensuite, il s’attaque à la partie technique (dépollution et mise en place des conditions favorables au retour d’un écosystème équilibré).
Regardez (un reportage signé Brut) :
Il veut sauver les lacs de son pays
Redonner vie aux lacs asséchés de son pays, c’est la mission que s’est donné ce jeune ingénieur indien.
Quel plus bel objectif que de ramener l’eau, symbole de vie, là où elle avait disparu ? Une démarche admirable et exemplaire.
SOURCE Brut
TAGS Biodiversité Eau Inde Lac Pollution
Axel Leclercq
Responsable de Rédaction Associé, POSITIVR - Journaliste issu de la presse écrite, j'ai été formé par ESJ Médias. J'ai rejoint POSITIVR en avril 2015 pour donner la parole à ceux qui croient en l'avenir, à ceux qui résistent au fatalisme, à ceux qui nous inspirent, à ceux qui nous amusent et à ceux qui nous montrent le chemin de la transition à venir.
=>
https://twitter.com/JulienDelalande/status/1152879160232226816
"
Julien Delalande @JulienDelalande· 8m
Nord #Inde #RevitalisationDesLacs asséchés, pollués, urbanisés, déchets, risque du #JourZéro (capitale sans eau& gouv freine / #Écologie + implication + éducation ds habitants
Selon #RamveerTanwar
.#CoÉco #Lacs #Dépollution #Écosystème AVEC la #Population, pas CONTRE eux @Survival
Raphael Souchier @RaphaelSouchier
· 1h
Grâce à lui, les lacs reprennent vie. Des transformations impressionnantes. (VIDÉO) (link: https://positivr.fr/inde-sauve-lacs/) positivr.fr/inde-sauve-lac…
"
Une plus grande solidarité entre les territoires urbains et ruraux est une condition pour réussir la transition énergétique en France. Chaque territoire doit contribuer à ses propres besoins et à ceux du voisin, selon ses potentiels et ses moyens. Ainsi, la France pourra devenir 100 % énergies renouvelables. Découvrez l'étude du CLER !
Résumé de l’article http://aitec.reseau-ipam.org/IMG/pdf/revue_fonciere_-_article_tribillon.pdf
Diagnostic à partager
1 - On part du constat basique de l’impréparation et de l’improductivité françaises en matière de villes durables, d’urbain durable, c’est-à-dire dont l’empreinte écologique serait pratiquement nulle ; cet urbain durable prend la forme d’urbain neuf ou convertit de l’urbain existant, ce qui est le plus difficile.
2 - On ne peut continuer à s’en remettre à la bonne volonté des collectivités locales et des promoteurs immobiliers. Le laisser faire libéral actuel qui peine à faire la ville est incapable de produire de l’urbain durable de manière déterminée et volontaire. La faiblesse de la production urbaine durable est d’abord à aller chercher du côté de l’indigence de la production urbaine tout court.
3 - A ce déficit d’urbain durable s’ajoutent, à mesure que le temps passe, les désordres d’ordre climatique, en particulier : montée des eaux, tempêtes, incendies, modification du régime des vents, précipitations imprévisibles... C’est à assurer une certaine sécurité climatique que les villes durables sont conduites. Comment faire face à ces risques climatiques, comment faire de l’urbain climatiquement sûr ? Comment éviter que la recherche de la sûreté climatique ne devienne une obsession primordiale ? Les risques écologiques et les risques climatiques s’ajoutent. Mais en bonne logique les villes durables devraient d’abord être conçues comme résistantes aux agressions climatiques avant d’être durables pour la simple raison que, pour devenir durable, il faut avoir survécu ! Le risque évident est que le sécuritaire l’emporte sur le durable.
Questions politiques
Le débat ramené à sa dimension politique - Comment faire de l’urbain durable massivement ? (1) Comment la ville durable et climatiquement sûre peut-elle s’administrer mais aussi se gouverner ? (2)
1 - La politique nationale urbaine des années 1945-1975 a atteint une production record de logements et de quartiers urbains. Si nous avons réussi de telles prouesses (au moins quantitatives) il y a à peine une cinquantaine d’années, nous pouvons le refaire. Nous ne nous plaçons pas ici sous une bannière technique. Nous exprimons principalement un point de vue politico-institutionnel comparatif, ou plutôt s’efforçant de trouver dans le passé des « perles » mais aussi esquissant des répétitions possibles. Nous ne tirerons pas de la politique urbaine de 1945 à 1975 une politique toute armée mais quelques « leçons d’expérience », comme on dit à tort car l’expérience ne donne pas de leçons, c’est nous qui les exhumons et les considérons comme telles.
2 - La difficulté principale n’est peut-être pas là. Elle se situe dans le principe même de l’administration et le gouvernement des villes durables. Car l’urbain durable et sûr climatiquement n’est pas fait une bonne fois pour toutes. Les villes devront prendre en main leur aménagement et équipement de manière permanent, en continu. Auront-elles le temps et le goût de préserver la démocratie et les droits humains ? Qu’il s’agisse de mettre en demeure les habitants de respecter des règlements d’usage (de comportement en fait) de la ville, de changer leur mode de vie en fonction de nouveaux aléas climatiques, d’appliquer les délibérations des conseils de gestion de quartier, de faire participer les gens à des travaux communautaires, de les obliger à quitter leur quartier condamné par la montée des eaux... Nous nous acheminons vers une sorte de commune de salut public qui risque de se comporter comme certaines colonies religieuses américaines du XIX ième siècle. Attendons-nous à des prononcés d’exclusion des mauvais sujets en forme de bannissements ! Il se pourrait que les problèmes d’ordre politique soient plus déterminants que les problèmes d’ordre technique.
Date du débat : 11 juin 2019 à 19 heures
Lieu : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 - Cafétéria L’Internationale
Connu / https://twitter.com/AitecIPAM/status/1130876299973713922
"
Maxime Combes a retweeté
AITEC @AitecIPAM 21 mai
🗓️SAVE THE DATE ! ➡️11 juin 19h au CICP
Débat organisé par l'AITEC sur les politiques urbaines face aux défis climatiques ! Réflexion liée aux enjeux de la convergence entre mvts sociaux et expertise citoyenne. Texte de JF Tribillon à retrouver sur
0 réponse 4 Retweets 2 j'aime
"
Unéole est née du rêve de Quentin Dubrulle de développer un système de production énergétique qui ne coûte rien à la planète. Quentin souhaitait également créer une entreprise humaine où il ferait bon travailler.
...
INNOVER DANS LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
...
La BIENVEILLANCE
...
Quentin intègre l’incubateur APUI. Cet incubateur s’adresse aux personnes qui ont pour projet de créer une entreprise comportant une innovation technologique dans le domaine de l’environnement et de l’énergie. Unéole correspond tout à fait à ces critères et sera accueillie dans les locaux de l’APUI en Juin 2012.
...
Notre équipe
Quentin Dubrulle fondateur Et pDG
Clovis Marchetti Ingénieur r&d
Pierre Henrion Ingénieur généraliste
Clément Petit Ingénieur généraliste
Jordan Coussement Responsable production
Aude Chaput Chargée de Marketing et RH
Adrian Carrel Chargé de communication
Hervé Sergeant business designer
...
contact@uneole.fr
*Connue /
https://www.franceinter.fr/emissions/carnets-de-campagne/carnets-de-campagne-21-janvier-2019
Regards sur le numérique
.#Technologie #Environnement
Face aux dangers posés par la pollution de l’air, notamment en milieu urbain, plusieurs start-up proposent des produits permettant de la mesurer plus efficacement et de s’en prémunir.
une étude parue dans The Lancet, une publication médicale britannique, affirme quant à elle que la pollution de l’air a entraîné 6,5 millions de décès dans le monde en 2015. Cette dernière est également coûteuse : un rapport de l’OCDE estime ainsi les coûts médicaux liés à la pollution de l’air à 21 milliards de dollars pour l’année 2015, et prévoit une hausse significative de ce chiffre dans les années à venir. Enfin, ce problème n'affecte pas que les grandes métropoles des pays en voie de développement : en Europe, plus de 500 000 personnes meurent chaque année des conséquences de la pollution de l’air.
...
la qualité de l’air n’est souvent pas la même à l'intérieur et à l’extérieur. Plusieurs start-up se sont donc lancées dans la création d'appareils permettant aux particuliers de mesurer la qualité de l’air chez eux avec une grande précision. Parmi celles-ci, on compte notamment les Français Netatmo et Plume Labs, mais aussi Awair, installée à San Francisco, ou encore Airviz, basée à Pittsburgh (Pennsylvanie). Elles proposent toutes un petit appareil capable de mesurer la présence de différents polluants dans l’air, de manière précise et actualisée en temps réel. Ces appareils suggèrent également des recommandations en fonction de ce qu’ils mesurent (ouvrir ou fermer les fenêtres, éviter de pratiquer des activités physiques à l’extérieur, éteindre les bougies, etc.).
...
crowdsourcing de la qualité de l’air, reposant sur le traitement de masses de données, et ainsi de donner aux pouvoirs publics davantage de clefs pour prendre des mesures susceptibles d’améliorer la situation. Plume Labs a par exemple recueilli les données de plusieurs centaines de volontaires londoniens équipés de son appareil, ce qui lui a permis de mettre en place une carte offrant une vue précise et actualisée en temps réel de la qualité de l’air dans la capitale britannique. Airviz propose également une carte interactive permettant de consulter différents types de données sur la qualité de l’air dans les villes où se trouvent des utilisateurs de son appareil.
...
SUR LE MÊME SUJET :
La pollution de l'air diminuerait nos capacités verbales et de calcul
Les Smart Cities, au service de l'usager
LE FONDATEUR
Denis Payre
Denis Payre est un entrepreneur français. Diplômé de l'ESSEC, il est le fondateur de Business Objects et Kiala, deux sociétés innovantes et en forte croissance qui ont connu des succès mondiaux et sont désormais les centres de compétences mondiaux des géants SAP et UPS. Il s'est également engagé dans la vie associative en créant Croissance Plus, a financé et accompagné de nombreuses startups et a co-fondé le mouvement politique Nous Citoyens.
LA SOLUTION NATURE AND PEOPLE FIRST
Les micro-step urbaines intégrées
Nature and People First a imaginé une solution de stockage d’énergie qui s’intègre à l’environnement urbain : l’implantation de petites stations de pompage-turbinage en sous-sol, sous les bâtiments ou les parkings. L’énergie est stockée de manière 100% renouvelable, directement sur le lieu de consommation, ce qui permet aux gestionnaires de réseaux de faire face aux pics de consommation sans avoir recours à des sources d’énergie complémentaire polluantes.
Une Micro-STEP Urbaine Intégrée est constituée de deux bassins d’eau séparés par un certain dénivelé et reliés par une conduite forcée. Le dispositif est complété par une pompe et une turbine. La pompe est actionnée lors des pics de production, permettant de stocker l’eau dans le bassin le plus haut. Lors des pics de consommation, cette eau est libérée vers le bassin bas, actionnant la turbine et produisant de l’énergie.
France
Nature and People First, SAS
140 bis rue de Rennes
75006 Paris France
Tel: + 33 6 63 35 17 61
USA
Nature and People First America, LLC
405 Waltham Street
Lexington, MA 02421
Tel: + 1 (781) 491-5364
Email
denis.payre@natureandpeoplefirst.com
voir aussi vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=8ihg2sf2lC4
"
A quoi ressemble la 5ème vie de Denis Payre ?
344 vues - 0 - 0 - DECIDEURSTV - Ajoutée le 23 mars 2015
"
...
le cœur du problème périurbain : ce territoire est précisément celui du cumul des dépenses contraintes. On y trouve à la fois la plus grande part d’accédants à la propriété, avec une part des remboursements de prêt et charges dépassant le quart du montant de leurs revenus ; et la plus grande part de dépenses de carburant, qui est elle aussi à considérer comme une dépense contrainte dès lors qu’elle est liée essentiellement à l’emploi. On n’a pas encore pris, sans doute, toute la mesure des conséquences de cette extension historique de l’influence urbaine hors des villes. Le périurbain, un « urbanisme d’opportunité », a en effet été promu pendant plusieurs décennies comme une alternative aux banlieues, selon les préceptes de l’anti-urbanisme qui voulait développer une société de propriétaires. Dopée par les aides à l’accession et à la construction, motivée par un marché de promoteurs-constructeurs qui proposait une solution rentable face à l’envol des prix de l’immobilier en ville, l’offre périurbaine a ainsi fixé dans la campagne une France contrainte, plus que toute autre sensible aux variations de ses conditions matérielles de vie et enserrée dans ses dépenses de logement et de transport.
A la contrainte périurbaine, on peut enfin ajouter – toujours avec prudence – une autre surreprésentation géographique, si l’on rapporte toutefois le nombre de points de blocage à l’importance démographique des agglomérations : celle des petites villes ouvrières touchées par la désindustrialisation.
En somme, il est vain de chercher une explication géographique ultime à la crise des « gilets jaunes », tout comme au mal-être social qui s’exprime plus largement dans la société française dans son ensemble. Les territoires ne sont pas la cause des problèmes, ils en sont le révélateur : l’espace périurbain ou les petites villes du déclin industriel, par leur composition sociale particulière, rendent plus visibles qu’ailleurs des revendications de fond qui traversent en réalité la société dans son ensemble. Les arguments de fond du mouvement en cours relèvent avant tout d’une exigence de justice fiscale, laquelle s’est cristallisée autour du refus de transférer les produits d’une fiscalité proportionnelle aux revenus, relativement équitable, vers une fiscalité à la consommation, qui est l’impôt le plus inéquitable qui soit. En négligeant la réalité quotidienne des dépenses contraintes des ménages, et en ignorant le poids des représentations sociales de l’inégalité, on en vient à provoquer une dégradation d’ensemble du consentement à l’impôt, et l’on sape ainsi dangereusement les bases du modèle républicain.
.#Gilets_jaunes #Périurbain
->
https://aoc.media/analyse/2018/12/12/gilets-jaunes-france-contrainte/
"
Politique
La France contrainte des Gilets Jaunes
Par Samuel Depraz, géographe
Mise à toutes les sauces depuis des années, la notion fourre-tout de « France périphérique » a servi à de nombreux médias de première clé de lecture du mouvement des Gilets Jaunes. Rien pourtant de plus faux : dans les bassins de contestation on trouve à la fois des lieux de désindustrialisation et des carrefours du monde périurbain pétri par l’influence des métropoles. De là proviennent des militants hétérogènes, que rallie davantage une certaine idée de la justice fiscale plutôt qu’un ancrage territorial défini.
Les trois semaines qui ont séparé le moment fondateur du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre, des premières annonces gouvernementales relatives à l’abandon de la hausse des prix du carburants puis au soutien du pouvoir d’achat, le 10 décembre 2018, ont permis aux analystes et aux chercheurs de faire la découverte d’un mouvement social totalement inédit dans son origine, dans ses vecteurs de mobilisation comme dans ses effets territoriaux.
Faute de précédent, et avec aussi peu de recul, l’analyse se doit de rester humble sur le sujet. Toute tentative de catégorisation tombe bien souvent dans la caricature et le réductionnisme. S’il est difficile de saisir toute la diversité des facteurs explicatifs à ce mouvement, il est cependant possible de dire au moins ce qu’il n’est pas. On souhaite en particulier revenir sur l’affirmation galvaudée d’un mouvement qui serait issu de la « France périphérique », et qui viendrait s’opposer à une autre France, celle de l’élite et des métropoles, en une sorte de répétition du jeu éternel des luttes entre dominants et dominés – mais qui ...
"
[BON A SAVOIR] Couloir à Camions et urbanisations futures
Posté dans BON A SAVOIR, GCO EN IMAGES, IMAGES, Vinci
Une video qui montre comment le GCO attirera + de camions mais aussi + de béton avec des immeubles qui pousseront comme des champignons.
Avec un bénéficiaire sur tous les plans : la multinationale VINCI !, soutenue par les dirigeants de l’Eurométropole et de la CCI
PARTAGERShare on Facebook2Tweet about this on TwitterShare on Google+0Email this to someone
Étiquettes:Couloir à camionseurométropolerequalification A35Strasbourgvinci
Le Projet Éditorial
Périphéries se veut « agent » d’une certaine égalité médiatique, faisant valoir le droit, pour ces territoires, à la complexité.
En permettant l’expression de réalités banales et rares à la fois, Périphéries transforme l’image des quartiers. L’émission bouscule les perceptions et les représentations des auditeurs et documente le vivre-ensemble via des entrées géographiques et thématiques utiles à quiconque cherche des réponses à la question sociale.
Une fois par semaine un nouvel objet sonore vous sera proposé.
Le Podcast : une photographie sonore sur le modèle de ce qu’a été Périphéries pendant 12 ans sur France Inter.
Le débat : une fois par mois une question abordée avec des specialiste, des habitants, des chercheurs, des témoins enregistré en public.
Le Long format : des entretiens au long cours ou des approche plus documentaires.
Le participatif : une émission co écrite, co- construite avec des habitants d’un quartier, des scolaires à travers des ateliers d’écriture.
Emparez vous de cet outil : participez via le formulaire pour suggérer des idées, des sujets des envies et proposer des améliorations
Merci !
Le mot de Stéphane Paoli, parrain de l’émission
« Périphéries : combien de définitions péjoratives faudra-t-il encore compter qui installent, au mieux, les périphéries comme des limites éloignées, en économies les pays en voie de développement, au pire car la définition devient alors chirurgicale, comme un système spatial où deux lieux sont en relation dissymétrique, les centres dominant les périphéries.
Un verbe et tout est dit : dominer.
Au nom de quoi, pourquoi, avec quels effets et quelle image projetée de ce que devrait être la cité en démocratie ? Ils ne sont pas nombreux ceux qui posent la question. Encore moins nombreux les médias prêts à accepter que la question soit posée.
Édouard Zambeaux l’a fait en démontrant que les périphéries valent, à tous égards, les centres par le talent, la créativité, la dynamique. Les grands médias n’ont pas voulu l’entendre. c’est pourtant dans les périphéries que s’élabore aussi le récit des temps futurs.
Je choisis d’accompagner Édouard Zambeaux parce que la périphérie c’est la peau.
Et que je crois aux révolutions coperniciennes. »
Stéphane Paoli
ndlr : émission bannie de France inter, après LATAC :-(
46 min - Disponible du 16/08/2018 au 14/10/2018
Pour ce best of, nous vous proposons de revoir le meilleur des témoignages et débats de ces derniers mois ! Au programme, le témoignages du co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers, Marc Collins - les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Découvrez ou redécouvrez l’un de nos invités marquants de l’émission de ces derniers mois : Marc Collins, co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers. Il nous parlera des îles flottantes qui peuvent nous sauver de la montée des eaux.
Nous reviendrons ensuite sur des débats qui ont marqué l’actualité ces dernières semaines : les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Victor Dekyvère et Marie Bonnisseau clôtureront cette émission !
Présentation : Renaud Dély - Pays : France - Année : 2018
Transcription :
0:34 Renaud Dely / Crise climatique qui s'aggrave et derrière les discours volontaristes entendus dans les conférences internationales, très peu de changements concrets. Nos démocraties sont-elles incapables de prendre les décisions impopulaires qui s'imposent. Faut-il restreindre nos libertés pour sauver la planète ?
Place à un entrepreneur un peu fou qui veut installer des îles flottantes dans le Pacifique pour sauver les populations menacées par la montée des eaux :
Bonsoir Marc Collins. Vous êtes cofondateur et directeur général de Blue Frontiers. Et vous êtes né à Hawaï, vous avez été ministre du tourisme en Polynésie française, vous vivez toujours à Tahiti d'ailleurs,
Qu'est-ce que vous avez vu des conséquences du réchauffement climatique et de la montée des eaux sur ces îles du Pacifique ? Comment est-ce que concrètement, vous en percevez les conséquences ?
Marc C
Là où j'habite - l'île principale de Tahiti - je navigue entre là et New-York la plupart du temps, c'est surtout mon frère et ma famille qui habitent dans les atolls. C'est eux qui le perçoivent, on le voit de puis dix à quinze ans, c'est assez flagrant pour eux. Ils savent où était la ligne du rivage et où elle est aujourd'hui. On le voit au niveau des tempêtes qui sont de plus en plus fortes. Donc c'est une évidence en Polynésie pour ceux qui habitent sur les atolls. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Les autres ne s'en rendent même pas compte.
RD
On le mesure donc très concrètement, ce qui vous a amené d'avoir ce projet un peu fou mais ambitieux dont on va débattre dans un instant.
Votre empreinte digitale signé Marc-Antoine de Poret ?
...
lancer une expérience dans les îles Tuamotu d'îles flottantes destinées à terme à se positionner dans les eaux internationales.
...
Étude menée par le CNRS montre que 30% des îles de Polynésie française vont être touchées, voire submergées.
Meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique ? Ou est-ce à l'inverse un constat d'échec car le niveau des eaux monte. Les COP sont inefficaces ?
MC
4:42
Ça dépend à qui vous posez la question. Je fais plus confiance aux glaciologues. C'est eux qui aujourd'hui peuvent estimer la vitesse à laquelle l'augmentation du niveau de la mer est en train de s'effectuer. Et il va beaucoup plus vite. Donc justement, c'est ce que montre ces images. Le gros souci, par exemple, l'étude du CNRS est basée sur celle de l'IPCC où on ne parlait pas encore de la fonte de l'antartique. Depuis, on a une science beaucoup plus précise, on a des modèles sur la fonte de l'antartique. Et la réalité est beaucoup plus difficile. Pour les Tuamoto. En Polynésie, on a pas mal d'îles qui sont des atolls bas, on parle de 2050. Mais pas la submersion. Attention !
Beaucoup de gens confondent : 'l'eau, elle monte pas si vite, je ne comprends pas. C'est le vent qui crée des vagues et parce que le niveau d'eau est plus haut, ça vient polluer les nappes phréatiques. Donc si on n'a plus d'eau sur ces petites îles, on n'a plus de vie. Ya plus de cocotiers, ya plus de culture, et on est obligés de partir. Donc les premiers réfugiés climatiques dans le pacifique ont commençé. Déjà aujourd'hui...
Claude Askolovitch
Ces réfugiés climatiques vont vers les plus grandes îles. À un moment donné, les îles flottantes que vous êtes en train de concevoir, pourront accueillir les populations de réfugiés ? Comment est-ce que ça va fonctionner ? Quelle est la technologie de cette arche de noé ?
MC
Elle commence à exister dans pas mal de pays. Eh, on va dire que les Hollandais ont démarré, la France a une grande base installée d'industriels qui sont très bons en infrastructures, en plateformes flottantes. Mais ça fait une dizaine d'années que de nombreux pays se posent la question. Pas seulement lié au réchauffement climatique, à la montée des eaux, mais vraiment, je vais vous donner un exemple : les éoliennes en mer du nord. Comment on met une éolienne ? avec des plateformes flottantes. Donc la technologie existe aujourd'hui. Absolument.
RD
Donc ça veut dire que concrètement, c'est à échéance de 2050...
MC
J'espère avant !
Notre objectif, c'est 2020, 2021 pour le premier pilote. Ce qu'on essaye de faire en Polynésie, c'est LE PREMIER PILOTE AU MONDE.
CA
On parlait tout à l'heure dans notre sujet d'îles de la taille d'un terrain de football. Ça ne va pas accueillir les populations d'atolls...
MC
Absolument.
CA
À terme, vous imaginez quoi ?
MC
C'est d'avoir une filière industrielle pour pouvoir les produire en très grande quantité. Et pas que pour la Polynésie. Mais pour exporter sur toute la planète.
Mme ???
Donc 200 - 300 personnes, c'est une expérimentation.
MC
C'est la partie scientifique les 200/300, c'est des scientifiques. On travaille avec l'université de Californie à Berkeley qui veut déjà un tiers de la surface que pour la recherche. C'est de la recherche fondamentale pendant une vingtaine d'années.
RD
Mais à terme, c'est d'en produire pour plusieurs dizaines de milliers de personnes ?
MC
Des millions de personnes.
RD
Donc ya une dimension un peu utopique, très ambitieuse dans votre projet, mais ya aussi une dimension philosophique, Caroline.
Caroline Broué
Oui, une dimension philosophique ET politique derrière, qui repose sur un mouvement créé dans les années 60 qui est le mouvement des libertariens. Issus à la fois de la droite du Parti Républicain ET de la gauche contestataire, un drôle de mélange. Mais qui porte une philosophie qui repose sur deux piliers essentiels : d'abord la liberté, la défense des libertés économiques. Et puis la défense des libertés individuelles. C'est pas un mouvement marginal. Il croît, il continue d'irriguer toute la pensée américaine et en particulier celle des Républicains. Et qui - en témoigne d'ailleurs l'importance de leur égérie qui est une philosophe et romancienne américaine d'origine russe - Ayn Rand - dont le livre principal "La Greffe" vient d'être traduit en français, est à la fois le livre préféré de Donald Trump et - d'après une étude de 1991 - le deuxième livre vendu et lu après la bible. Donc c'est dire quand même son importance. Ce qu'on peut dire de Ayn Rand, c'est qu'elle portait des idées comme celle que je vais citer :
"chaque homme existe pour lui-même. Il ne doit pas se sacrifier pour autrui, ni sacrifier les autres pour lui. Et c'est des idées que défend le systédéi ?? attitude dont vous êtes l'ambassadeur, il me semble, Marc Collins, puisque son confondateur souhaite que chacun - sur ces îles flottantes - crée ses propres règles de gouvernement. Alors, ça veut dire quoi édicter ses propres valeurs ? Est-ce que ça veut dire qu'on fait fi, qu'on s'affranchit des systèmes politiques traditionnels tels qu'on les connaît depuis toujours ?
MC
Ya deux phases dans notre projet. Je vais être parfaitement transparent sur ça. Blue Frontiers, la société que je représente est une société de droit privé donc à but lucratif fondée à Singapour par cinq cofondateurs. Et sur cette question du libertarianisme, on n'a pas de réunions où on se pose la question de gouvernance. POurquoi ?
Parce qu'avant de parler de gouvernance, de quel type de société on veut construire, il faut qu'il y ait une plateforme sur laquelle on puisse le faire. Donc au départ, vous avez tout à fait raison. En 2008, a été fondé le système ??? id??? institute. Et c'est vrai qu'à la tête, yavait deux jeunes de Stanford ??? Peter tigh ?? et Patric Freedman ??? Donc oui, ya une dizaine d'années, yavait une certaine philosophie à l'institut. Aujourd'hui, on ne parle pas de l'institut, on parle vraiment de Blue Frontiers qui veut d'abord construire la plateforme.
RD
Vous parlez d'abord business donc. Ça coûte combien ?
MC
Oui, non seulement vous ... on est en France, dans le territoire de la polynésie française, on ne parle pas parce que parler de libertarisme, c'est en haute mer. On est dans les 60 millions d'euros. C'est les estimations de nos ingénieurs Hollandais. On doit pouvoir faire la première plateforme.
CA
Celle de 200 à 300 personnes.
MC
Voilà
300 personnes, car on a besoin de tester toutes ces différentes technologies.
CA
à un moment donné, quand il s'agira d'accueillir de nouveaux réfugiés, de créer de nouveaux continents, qui décidera de qui a le droit de monter sur ces nouvelles plateformes ? Yaura une instance étatique, c'est vous qui déciderez ? Qui sera sauvé, qui montera sur vos plateformes ?
MC
Ce qui nous intéresse, c'est d'être la première société au monde qui aura la technologie pour après que ça soit les Nations Unies et leur département réfugiés ?? Nous on n'est pas là pour dire qui peut, qui a droit ou non.
CA
On parlait de votre famille tout à l'heure qui expérimente ce risque de voir la nappe phréatique polluée. À un moment donné, qui autorisera votre famille à quitter l'atolls qui est menacé pour aller sur une île ? Est-ce que c'est pas une question que vous devez vous poser ?
MC
On se la pose. Pour le cas du projet pilote, 300 personnes, même à ce niveau là ça se pose ! QUi sont les 300 personnes ? En polynésie, ce qu'on a après beaucoup de discussions avec la population, les jeunes, on a fini par dire "il faut absolument qu'un quart de la population soit des ingénieurs polynésiens. Ça ne sert à rien d'avoir un projet innovant où les polynésiens eux-mêmes ne s'impliquent pas.
RD
Yaura un coût pour s'installer quand même.
MC
C'est à conditions égales pour tout le monde, tout à fait.
RD
Merci.
11:28
RD
C'est dingue ce projets... Vous avez vu ça ?
... le réchauffement climatique a été au cœur des débats cet été. Beaucoup s'alarment de la multiplication des incendies, des épisodes caniculaires. Alors, face à l'urgence, faut-il IMPOSER des mesures coercitives pour changer nos comportements ?
Laure Daucy
Est-il déjà trop tard ? Est-il encore possible de stopper le réchauffement climatique ou est-ce qu'il est inexorable ?
Lucile Schmid, coprésidente de la Fondation Verte européenne
Il est inexorable, mais la question est "jusqu'où est-ce qu'on peut aller et donc le sujet, c'est comment limiter ce réchauffement climatique à 2°C - 2,5 °C
RD
2°C c'était l'objectif de l'accord de Paris à la COP21.
Laure D
OUi, en décembre 2015, et on sait que déjà à l'époque, la somme des contributions nationales qui avaient été faites par l'ensemble des États aboutissait à un réchauffement climatique de l'ordre de 3°C à 4,5°C.
Donc on voit bien - et par ailleurs on voit que depuis cet accord, les Etats Unis s'en sont retirés, et que ceux qui continent à en être partie prenantes n'appliquent guère les politiques, enfin n'ont par renforcé leur contribution nationale.
RD
Alors si ya nécessité de limiter ce réchauffement climatique LC, c'est d'abord parce qu'on a un certain nombre de chiffres qui démontre que il a tendance à s'accélérer ces dernières années, Claude, c'est votre chiffre du jour.
CA
Oui, 3, comme les 3 dernières années que nous venons de vivre qui ont été les plus chaudes de l'histoire de l'humanité. Et, François-Marie Bréon, on a compris on y est, à quoi va ressembler notre pays dans 25 ans ?
François-Marie Bréon, chercheur climatologue
Ha ben dans 25 ans, un été comme celui qu'on est en train d'avoir nous paraîtra tout à fait normal, voire peut-être même un petit peu frais. Et à ces échéances là, même un été de 2003, l'été de la canicule, beaucoup plus sérieuse que celle qu'on est en train de vivre, on est peut-être mieux préparés maintenant, donc si ça revenait, peut-être qu'on n'aurait pas 15000 morts, mais en tout cas, c'était quand même très désagréable à vivre, aussi bien pour les humains que pour la biodiversité, il ne faut pas l'oublier. Et donc, des étés de ce type là, on en aura d'autres.
Guillaume Sainteny, Consultant spécialiste des questions environnementales
Ya deux politiques qu'il faut bien distinguer, la politique d'atténuation qui consiste à limiter les cause du changement climatique, et la politique d'adaptation. Comme de toute façon aura un changement climatique dont on ne connaît pas encore l'ampleur, il faut d'ores et déjà s'adapter. Hors pendant très longtemps, on a négligé le volet adaptation par rapport au volet atténuation parce qu'on a cru pouvoir maîtriser le phénomène.
FMB
Ya une vraie prise de conscience. On a gagné sur le terrain médiatique. Les gens maintenant sont bien persuadés que ya le changement climatique et que c'est dû aux activités humaines. Je pense que ...
CA
Pardonnez-moi, mais on a un président des États Unis qui a expliqué pendant la campagne que le réchauffement climatique était une invention des chinois pour tromper ??? l'économie américaine.
FMB
Non, c'est pas vrai, il n'a pas dit ça. Il a dit au moment où il est sorti de l'accord de Paris "oui, ya changement climatique, mais ya pas de raisons que ce soit les États Unis qui fassent le plus d'efforts." Il dit que ya des choses qui sont plus importantes et que l'emploi des américains, c'est quelque chose qui est plus important que le changement climatique. Mais je crois que le problème, il est là. C'est que en fait, on tape sur Trump parce qu'il a dit des choses comme ça, mais je pense qu'on agit comme ça nous... C'est-à-dire que nous, on considère que l'économie de la France, c'est plus important. C'est-à-dire que ya des choses qui sont quand même plus importantes que de lutter contre le changement climatique.
RD
Vous évoquez la situation économique de la France, à ce sujet, ya des ministres, une secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot qu'on a vu déjà abondamment depuis plusieurs années d'intervalle, qui s'alarment, qui s'inquiètent.
CA
Oui, elle s'appelle Brune Pourson, elle est secrétaire d'État à la transition écologique - vous savez que Nicolas Hulot avait avant d'être ministre, un discours presque de gauche - eh bien, entendez Brune Pourson chez nos confrères de RTL, il y a au moins une ministre anticapitaliste au gouvernement.
Brune Poirson, Secrétaire d'État à la transition écologique
Cette économie sur laquelle il repose, le système capitaliste, comme aujourd'hui, on extrait toujours plus de ressources de la planète pour produire toujours plus de produits qui finalement vont finissent eux-même généralement au fond d'un trou, eh bien ce n'est plus le modèle économique qui convient.
CA
Guillaume Sainteny, pour sortir de la crise écologique et pour sauver l'humanité, il faut sortir du capitalisme ?
GS
La critique a été faite par la secrétaire d'état, ça ne me paraissait pas tellement une critique du capitalisme, mais plutôt une critique du consumérisme et de l'économie matérialiste. Eh, dans les années 70, yavait une chose qui était très présente dans la critique écologiste qui était l'interrogation sur les besoins. Eh est-ce qu'on a vraiment besoin de tout ce qu'on nous propose, est-ce qu'ya pas des choses superflues, etc. Et aujourd'hui, ce qui me frappe du coup, c'est que la critique écologique est toujours là, mais cette interrogation sur les besoins a disparu. On ne se pose plus tellement la question de l'auto-limitation des besoins.
CA
Est-ce que l'opinion publique dans un cadre démocratique, l'opinion citoyenne Guillaume Sainteny, va un jour réclamer de ses gouvernements ce que vous disiez, un fléchage des subventions vers les énergies propres, ou un fléchage des aides vers le train et pas vers l'automobile, à quel moment on va arrêter de se payer de mots, et on va arrêter de faire croire des gouvernements qui sont en train de changer des choses à la COP21 et qui ne pratiquent pas les bonnes ??? Et nous, on en parle sur un plateau, mais ya pas de demande de politique environnementale dans les élections.
GS
C'est vrai, je suis assez d'accord. C'est-à-dire que ya une prise de conscience je pense, tout à fait comme ça a été dit tout à l'heure. En revanche, je pense qu'il y a toujours une assez faible culture de la façon dont les choses sont reliées entre elles, c'est-à-dire les gens n'ont pas forcément conscience de ce qu'il faudrait changer - du lien par exemple entre la politique énergétique et le climat aujourd'hui, la politique agricole, etc. Donc ça, je prends un exemple très simple : l'histoire des limitations de vitesse à 80 km/h. L'argument de la diminution des consommations d'énergie et donc des émissions de CO2 aurait pu être très facilement brandi par le gouvernement, il ne l'a pas été.
RD
C'est la sécurité routière !
GS
17:56
Oui, hors ya des cobénéfices en matière de climat et de pollution de l'air aussi. Ça n'a pas du tout été mis en évidence, alors que pourtant, s'aurait été un renfort pour le gouvernement. Et moi, j'ai constaté autour de moi quand même des gens qui travaillent dans des parcs naturels régionaux - et qui donc sont des ruraux et donc qui circulent beaucoup en voiture - étaient contre cette mesure parce qu'ils on dit "mais nous, dans la vie quotidienne - ce sont des gens très sensibles à l'environnement - mais dans leur vie quotidienne, ça les bloque.
RD
Ils voient pas forcément le lien directement. On va passer aux moyens de s'adapter que vous évoquiez tout à l'heure. Cet enjeu là, Lucie Schmid, parce qu'il y a quand même des moyens, Laure, de s'adapter au réchauffement climatique inexorable mais qu'on peut limiter, et parmi ces moyens, ces outils potentiels, peut-être que les arbres peuvent nous aider ?
Laure Daussy
Oui, parmi les quelques pistes possibles, aurait les murs végétaux pour faire baisser la température dans les villes. Alors, les murs végétaux, vous savez ce que c'est, c'est un peu comme si on prenant un lopin de terre pour le mettre à la verticale avec plein de plantes dessus. Donc là, on a par exemple, l’œuvre du botaniste Patrick Blanc ?? Alors, il devrait se développer de plus en plus parce que les scientifiques estiment que ça fait baisser la température d'à peu près 3°C, donc c'est déjà ça.
Certains vont plus loin encore et il pourrait y avoir dans de futures habitations et les villes du futur, eh bien, eh des murs végétaux qui recouvriraient toutes les habitations. Et il n'y aurait pas seulement des plantes, mais aussi des arbres, des potagers, même des éoliennes. Bref, ce serait des villes autonomes qui permettraient aux habitants de manger avec ce qu'ils cultiveraient sur leurs propres habitations.
Alors, quelques immeubles de ce type existent déjà. C'est le cas à Taïwan, l'immeuble est en construction, il va être couvert de 25000 arbres. Et puis même bientôt en France, l'architecte Vincent Caillot?? a proposé à la ville d'Angers ce projet d'arboricole, une sorte d'arbre habité.
Alors, est-ce que la solution n'est pas là en fait, face au réchauffement climatique, de prendre les devants et de s'y adapter, finalement ?
Lucie S
Oui eh, c'est très bien cette adaptation, et c'est bien que la nature fasse sa place et que ça soit lié à l'architecture. Après, je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui le problème qu'on a c'est qu'on construit des mondes parallèles. C'est-à-dire que vous avez ce qenre d'immeuble, et à côté de ça, vous avez par exemple en Ile de france, ça va être la construction du Grand Paris. Vous avez une promotion immobilière assez débridée et une artificialisation des terres extrême. Donc, le sujet, c'est faire se rejoindre les mondes de façon à organiser cette possibilité de la transition écologique réelle. Parce que, après, je vais quand même à nouveau parler de social, la question, c'est "combien coûtera ce m2 ? Qui pourra y habiter ? À qui seront réservés ces quartiers ?" Alors, vous savez, on parle beaucoup d'écologie populaire et on dit qu'au fond, tout le monde a droit par exemple à une alimentation saine, je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Donc comment est-ce qu'on fait pour désenclaver en fait ces questions écologiques ?
RD
Claude
CA
Ce que nous vivons, c'était plus généralement du dérèglement climatique et les catastrophes environnementales vont-elles aider à accélérer, pas seulement la prise de conscience, mais la prise effective de nouvelles politiques ?
FMB
La prise de nouvelles politiques passe par une prise de conscience, je pense. Je pense que la prise de conscience est là. La question est de savoir quand on va décider que le climat s'est vraiment LA priorité ?
Aujourd'hui, on n'en est pas là.
RD
Est-ce qu'on a besoin d'une vraie grosse catastrophe écologique pour comprendre qu'effectivement ya urgence à agri ?
FMB
Ben, je n'en suis pas sûr parce que, même à l'été 2003 qui avait quand même été un choc dans l'opinion, si vous posez la question aux gens "vous avez le choix, soit vous arrêtez votre voiture l'été 2003, soit vous roulez avec votre voiture mais vous aurez un été 2003 tous les dix ans, ben les gens ils continuent avec leur voiture. C'est évident, la priorité, c'est quand même de pouvoir continuer à utiliser sa voiture ou aller à l'autre bout du monde en avion.
CA
Vous êtes climatologue, vous faites partie de ceux qui nous avertissez. Ce que vous venez de nous dire, comment faites-vous pour le dire sans être TOTALEMENT désespéré ? Parfois, on sent un désespoir chez vous ou chez Nicolas Hulot. J'aimerais savoir comment vous vivez ça. Vous savez ce qui est en train de se passer et vous en parlez presque légèrement en disant "ouiau, les gens sont pas d'accord".
FMB
Je ne le vis pas bien. Effectivement, moi, je suis inquiet, je ne vois pas de bonne solution. Je ne vois pas de solution confortable. Effectivement. Donc, quand je dis "peut-être qu'il faudrait arrêter les guerres individuelles, c'est pas de gaîté de coeur que je dis des choses comme ça. C'est parce que, à la fin, je dis que c'est la moins mauvaise des solutions. C'est-à-dire que si on laisse la liberté individuelle à tout le monde, les gens vont pas d'eux-mêmes arrêter d'aller en vacances à l'autre bout du monde parce que c'est vachement bien d'aller à l'autre bout du monde en avion. Et pourtant, c'est une VRAIE catastrophe pour le climat.
Guillaume Sainteny
On peut très bien avoir des solutions coercitives. D'ailleurs beaucoup de mesures d'environnement qui ont été prises depuis les années 60, sont des mesures coercitives. Vous avez 500 conventions internationales sur l'environnement dans le monde. C'est quand même considérable. Donc simplement, ces choses là ne sont pas suffisantes parce que les phénomènes avancent plus vite que le droit. Mais ça, c'est vrai dans presque tous les domaines. On fait les réformes toujours sur les problèmes d'hier et pas sur ceux de demain.
RD
ce sera le mot de la fin. Merci à tous
...
32:12
La Chine est-elle en train de faire main basse sur l'Afrique ?
Benjamin Sportouch
85 milliards de $ d'échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique au premier semestre 2017. C'est loin devant l'Allemagne, la France, les États Unis, vous l'avez dit. C'est un chiffre en augmentation de 19% par rapport à l'année précédente.
Jean-Paul Tchang, économiste
Sylvie Brunel, Géographe, écrivaine
Antoine Glaser, journaliste, spécialiste de l'Afrique
"
=> valoriser cette transcription ACT
Construction21 France
L'actualité de Construction21 du 31/7/2018
Agenda
Intégrez le développement durable à vos projets d'infrastructures et de mobilité
La Fédération des Entreprises Publiques Locales (EPL), l'Alliance HQE-GBC et Certivéa vous convient le 27 septembre à cette conférence articulée en trois temps :Introduction : Anne-Sophie PERRISSIN-FABERT, Directrice de l'Alliance HQE-GBCPatrick Nossent, Président de Certivéa et CerwayReprésentant des EPLPrésentation de HQE Infrastructures, une (...)
Rendez-vous en 2019 pour une nouvelle édition du salon BePOSITIVE !
Les 13, 14 et 15 février prochains, le Plan Bâtiment Durable sera partenaire du salon de la transition énergétique des bâtiments et des territoires. En 2019, BePOSITIVE s’invite à Eurexpo Lyon et part, une nouvelle fois, à la rencontre des professionnels du secteur. Au programme : exposants, conférences, concours, meetings d’affaires,… au service (...)
ARTIBAT | le salon du BTP 100% pro
ARTIBATle salon du BTP 100% proARTIBAT, le Salon de la Construction BtoBLa 16e édition du salon Artibat se tiendra au Parc des expositions de Rennes du 24 au 26 octobre 2018. Ce salon qui rassemble plus de 1000 exposants (fabricants, distributeurs, importateurs et sociétés de services) et 40 000 visiteurs (entreprises, artisans, prescripteurs),
Conférence et exposition « Immeubles à vivre bois »
CONFÉRENCE / PROGRAMME(Maison de l'Architecture et de la Ville PACA)12 sept Mercredi 12 septembre 17:30-20:0017h30 / Accueil18h00 / Présentation du Projet ADIVBOIS18h05 / Contexte local : construction responsable avec le bois en PACA, FIBOIS SUD et EnvirobatBDM18h10 / Lever les freins techniques (incendie, sismique, acoustique), Commission
Réunion de travail | La construction de bâtiment énergétiquement performant
Réunion de travail "Club Passif en Pays de la Loire" : La construction de bâtiment énergétiquement performantle mercredi 05 septembre à Nantes, de 09 h 00 à 12 h 00Cette réunion de travail a pour objectif de réfléchir ensemble à la promotion du passif dans la région Pays de Loire, à l'image d'autres régions qui ont déjà entamé cette démarche.Le (...)
BePOSITIVE accueillera le 18ème Forum EURAFRIC
Pour la première fois, le Forum EURAFRIC, organisé par l'ADEA, se tiendra à l'occasion du salon BePOSITIVE du 13 au 15 février 2019 à Eurexpo. En tant qu'événement de référence en France pour les acteurs de la transition énergétique des bâtiments et territoires, BePOSITIVE est l'événement de choix pour traiter des enjeux de la transition énergétique (...)
Biomim'expo, la ville de demain bio-inspirée - PROGRAMME DU 6 SEPT
Comment s'inspirer du vivant en architecture, construction, promotion et urbanisme ?Rendez-vous le 6 septembre à l'Hôtel de Ville de Paris:À partir de 14h, jusqu’à la conférence de clôture en fin de journée avant de nous retrouver autour d’un verre.Le grand thème, focus 2018 de Biomim’expo:Habitat, Villes & Territoires de demain : face aux grands (...)
Numérisons le solaire
Entre pratique et présentation, cet événement est l'occasion de découvrir les nouvelles tendances d'aujourd'hui et de demain.Hackathon : Nantes la capitale de l'énergie 2.0Du 14 au 16 septembrePour ce hackathon spécial énergie solaire, rendez-vous dans les locaux de l’école informatique EPSI à Nantes. De nombreux acteurs nantais viendront pitcher (...)
Information
Habiter plus habiter mieux: Paris solidaire, une histoire collective
VIDÉO. Le Pavillon de l'Arsenal accueille une exposition sur le logement à Paris. Son objectif ? Mettre en avant des solutions architecturales innovantes concernant les habitats collectifs. En parallèle, des vidéos de présentations des projets ont été publiées par l'exposant.L'exposition, "Habiter plus habiter mieux", qui se tient au Pavillon de l'Arse (...)
La région Occitanie lance un appel à projets « Bâtiment NoWatt »
La région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée a lancé son appel à projets « Bâtiment NoWatt » dans l'optique de soutenir des opérations de construction et de rénovation de bâtiments économes et sobres en ressources qui soient innovantes, prennent en compte les usages, et optimisent l'empreinte énergétique du bâtiment tout au long de sa vie. Cet appel à (...)
A l’Hôtel Chais Monnet, modernité et prestige se mêlent au patrimoine
La ville de Cognac accueille cet été un hôtel de prestige, construit au cœur de chais ancestraux, où la Maison Monnet Cognac emmagasinait les liqueurs et eaux de vie qu’elle produisait depuis 1839. Sur ce site historique, le nouvel établissement bénéficie d’équipements haut de gamme, installés par des entreprises locales, comme la société IBS (Intellige (...)
Autoconsommation : les nouvelles taxes mécontent les professionnels
Les nouveaux tarifs d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe) seront appliqués à compter du 1er août. Ceux-ci tiennent maintenant compte de l'autoconsommation, mais sans satisfaire le secteur du photovoltaïque.Le 1er août rentrera en vigueur la cinquième version des tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe 5). Cette (...)
Interview d’Antoine de Fleurieu, délégué général du Gimélec
Créé en 1971, le Gimélec regroupe 200 entreprises industrielles qui conçoivent et fabriquent des systèmes de pilotage et d’optimisation de l’énergie et des process pour les smart grids, l’Industrie du futur, les infrastructures du numérique. Confronté à l’arrivée du numérique dans les activités de ses membres, le Gimélec participe activement à l’élabora (...)
Habiter plus habiter mieux : vivre dans un nuage
VIDÉO. Le Pavillon de l'Arsenal accueille une exposition sur le logement à Paris. Son objectif ? Mettre en avant des solutions architecturales innovantes concernant les habitats collectifs. En parallèle, des vidéos de présentations des projets ont été publiées par l'exposant.L'exposition, "Habiter plus habiter mieux", qui se tient au Pavillon de l'Arse (...)
Mooc Bâtiment Passif : Inscrivez-vous !
Fort du succès des deux premières sessions qui ont déjà réuni plus de 4 000 inscrits au total, le Mooc Bâtiment Passif ouvrira sa troisième session du 2 octobre au 13 novembre ! Vous pouvez vous inscrire dès maintenant pour participer à cette formation gratuite, et ainsi obtienir les clés pour vous lancer dans un projet de construction passif.S'inscri (...)
=>
lire, sélectionner et indexer ACT
Pour mieux gérer les eaux pluviales urbaines
Parapluie évalue et compare près de 200 000 solutions différentes, constituées de un ou plusieurs ouvrages, de façon à proposer les solutions techniques les mieux adaptées au contexte et à vos préférences. Il permet d'optimiser les dimensions des ouvrages et donc de faire des économies.
Depuis 150 ans la méthode traditionnelle de gestion des eaux pluviales consiste à les évacuer au plus vite de la ville par le réseau d’assainissement. Cette solution pose de nombreux problèmes : elle aggrave les risques d’inondation graves dans les centres villes et accroit l’importance des crues des rivières à l’aval ; elle contribue fortement à polluer les milieux aquatiques ; elle coûte très cher en investissement et en maintenance. De plus elle transforme l’eau de pluie qui constitue une ressource précieuse, en un déchet et en une menace.
De plus en plus de collectivités interdisent ou limitent les rejets d’eau de pluie dans le réseau d’assainissement et imposent de mettre en œuvre des solutions alternatives beaucoup plus durables qui consistent à gérer toute goutte d’eau de pluie au plus près de l’endroit où elle tombe. De façon pratique, il s’agit de conserver l’eau pour la réutiliser, de l’infiltrer ou de la stocker provisoirement de façon à la restituer ensuite lentement au milieu naturel.
Au-delà de l’obligation réglementaire, il y a 6 excellentes raisons de gérer l’eau de pluie à la parcelle :
Parce que c’est bon pour votre confort et votre santé
Un arbre de taille moyenne peut évaporer jusqu’à 500 litres d’eau par jour. Cette évaporation absorbe de la chaleur et abaisse localement la température de plusieurs degrés.
Mettre beaucoup d’eau à la disposition de la végétation est un moyen extrêmement efficace et économique de climatiser votre environnement immédiat.
Parce que c’est bon pour les milieux naturels
Dans les systèmes traditionnels de gestion des eaux de pluie par réseau, les eaux pluviales propres sont mélangées aux eaux usées. Par temps de pluie les débits qui arrivent aux stations d’épuration augmentent de façon extrêmement importante et il devient obligatoire de rejeter une partie du mélange eau usée- eau pluviale sans aucun traitement. Cette pollution est une des causes principales de la dégradation de la qualité des fleuves et des rivières.
Parce que ça diminue les risques d’inondation
En cas de pluie intense, les volumes d’eau produits par le ruissellement sur les surfaces imperméables sont extrêmement importants (300 à 400 m3 par hectare et par heure). Si ces flux sont rejetés dans un réseau, celui-ci les concentre très vite dans les points bas des villes et la capacité des conduites devient souvent insuffisante. Les inondations par débordement de réseau d’assainissement sont en cause dans près de 60% des inondations reconnues comme catastrophes naturelles.
Parce que c’est bon pour votre jardin
La végétation a besoin d’eau. Plus elle en dispose et mieux elle se porte. Infiltrer l’eau de pluie dans son jardin permet de la maintenir en excellente santé en diminuant les besoins d’arrosage.
Parce que c’est bon pour votre portefeuille
Un branchement au réseau coûte très cher. Le branchement des eaux usées est nécessaire. Raccorder les eaux pluviales au même réseau ou à un réseau différent impose un second branchement qui peut parfaitement être évité. De plus la gestion des eaux de pluie à la parcelle peut permettre de faire des économies importantes sur la facture d’eau.
Parce que c’est bon pour la ressource en eau
L’eau est de plus en plus considérée comme une ressource rare et précieuse. Il est donc tout à fait stupide de transformer l’eau de pluie, qui est à l’origine de cette ressource, comme un déchet dont il faut se débarrasser au plus vite. Récupérer l’eau de pluie pour son usage personnel ou l’infiltrer dans le sol et réalimenter ainsi les ressources souterraines constituent donc des solutions de bon sens.
Conférences Utopia
Conférencière : Corinne Vezzoni, architecte, prix Femmes Architectes en 2015
Discutants : Christophe Laurens de l’Institut Momentum, enseignant dans le master Alternatives urbaines de Vitry/Seine et Jean-Pierre Hardy, conseiller municipal d’Auzeville
Cette conférence a eu lieu à Paris le 12 décembre 2017
La ville intensive n'est plus compatible avec l'anthropocène,
Entretien croisés avec Marc Clausse et Nicolas Rivière, les référents de ces enjeux à l’INSA Lyon.
l’énergie SMART. Dans ce domaine par exemple, l’INSA dispose des compétences pour répondre aux problématiques de pilotage intelligent des réseaux et systèmes intégrant une grande part d’énergie renouvelable.
Mots clés Energie Développement durable Environnement Urbanisme