À l’invitation de Sortir du Nucléaire 38, CONFÉRENCE-DÉBAT d’Hervé Kempf.
Il présentera également son dernier livre : LE NUCLÉAIRE N’EST PAS BON POUR LE CLIMAT
À 20h à la MNEI (5 place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE), salle Robert Beck,
Résumé du livre : Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre* et reposant sur…
Hervé KEMPF : Ancien journaliste de Courrier international, La Recherche et du Monde est l’actuel rédacteur en chef de Reporterre
Connu /* TG du 8/11/22 à 16:29
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idem jeudi 24 novembre, 19h30 - Faculté de Lettres de NANCY
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1. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 1
C'est l'élément le plus saillant d'avant COP27 : les rapports publiés par les différentes agences internationales sont catastrophiques. Selon les dernières données de synthèse de l'ONU https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now, les plans climats des Etats vont encore augmenter les émissions mondiales de 10,6% d'ici à 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45% (par rapport à 2010). La faute en revient aux gouvernements des Etats – aucun n'est à la hauteur des enjeux – et non aux COP elles-mêmes.
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Pour le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), 2022 aura été une « année gachée »
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cet écart abyssal entre le réel et le souhaitable n'est pas nouveau : il puise sa source dans l'Accord de Paris lui-même et dans le fait que les Etats n'aient pas prévu de mécanisme pour nous garantir que cet écart soit résorbé ... Les promesses de « neutralité carbone » d'ici à 2050 des Etats et des entreprises multinationales sont donc aujourd'hui sans consistance
2. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 2
... nous font honte ... promettre 100 milliards d'euros par an ... seuls 83,3 milliards de dollars ont été comptabilisés par l'OCDE pour l'année 2020. Certes en hausse de 4% par rapport à 2019 mais il manque encore près de 20% des financements promis ... les pays pauvres, qui ne sont pas responsables du changement climatique actuel, paient donc le prix fort
3. Peut-on dès lors disculper les COP de toute responsabilité ?
... Non ... les utiliser pour ce qu'elles permettent, tout en mettant en lumière les décisions qu'il faudrait prendre par ailleurs ...
a. les COP n'ont pas mandat, et ont même l'interdiction, d'édifier des règles et institutions qui auraient pour fonction de réguler l'économie mondiale
... l'incroyable machine à réchauffer la planète que sont l'économie mondiale et les entreprises multinationales ...
b. Est-il possible de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C ou 2 °C sans ne jamais mettre à l’index les énergies fossiles pourtant à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de C02 ? Non, c'est évident. C’est pourtant ce qu'ont fait les négociations climatiques internationales depuis près de trente ans
... discuter des symptômes ... sans traiter les causes, ces quantités astronomiques d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui alimentent notre insoutenable économie mondiale. C’est insensé. Extravagant même. Mais une réalité implacable : depuis la première COP organisée en 1995 à Berlin, il n’a jamais été question de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole ... la COP26 à Glasgow pour que les énergies fossiles soient mentionnés dans un texte de décision de COP, dans une version totalement édulcorée et vidée de sa substance. Décider d'un moratoire ou interdire l'exploitation de nouveaux gisements d'énergies fossiles est pourtant requis tant par le dernier rapport du GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie ...
c. les COP ne peuvent pas réaliser ce que l'Accord de Paris a exclu qu'elles puissent faire
... contributions volontaires et déterminées au niveau national ... course de lenteur, chacun retardant autant que possible des engagements supplémentaires ...
4. Que peut-on attendre de la COP27 ?
... résumé ... :
- maintenir les enjeux climatiques dans l'arène internationale à l'heure où les conflits géopolitiques (Ukraine, Corées et Asie en général, etc) s'intensifient et la crise économique pointe son nez ;
- renforcer la pression sur les pays riches pour la reconnaissance et la mise en œuvre d'un dispositif de pertes et dommages qui permette aux pays pauvres victimes des conséquences du réchauffement climatique d'obtenir des financements et soutiens adéquats ;
- augmenter les financements des politiques et mesures d'adaptation, jusqu'ici trop souvent oubliées des priorités des négociations climatiques ;
- atteindre enfin les 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays du Sud, avec une primauté pour les dons plutôt que pour les prêts tels qu'actuellement (71%)
- obtenir des débuts de négociation sur la mise en œuvre de l'article 2.1(c) de l’Accord de Paris, laissé en suspend jusqu'ici, qui promet de rendre “les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques” ;
- peser pour empêcher au maximum que les dispositifs de finance et de compensation carbone s'étendent encore ;
- concrétiser les engagements des Etats en matière de fin des subventions aux énergies fossiles ;
- commencer à préparer la COP28 en 2023 qui est celle visée par l'Accord de Paris pour établir un « bilan Mondial » des politiques climatiques et, à cette occasion, concourir à augmenter la pression sur les Etats pour qu'ils donnent plus d'ambition à leurs politiques climatiques
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une COP d'entre-deux, entre une COP26 à Glasgow en 2021 qui aurait du permettre de plus grandes avancées et une COP28 en 2023 qui doit faire la démonstration que les mécanismes de l'Accord de Paris permettent effectivement une progression des politiques climatiques nationales. Ce qui n'est pas gagné.
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Pour ce qui concerne la France, je vois trois débats :
- puisque l'année 2022 s'annonce comme la plus chaude ... accroître la pression sur l'exécutif français pour obtenir des politiques climatiques bien plus ambitieuses (financement des mobilités collectives et douces ; politiques d'isolation du bâti ; mesure de réduction des « inégalités-carbone », etc) ;
- ... continuer à mettre à l'index les insoutenables investissements de TotalEnergies, Engie & co dans le pétrole et le gaz ;
- puisque Emmanuel Macron vient d'annoncer que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie ... l'une des toutes premières fois que des règles ou institutions nés avec la mondialisation sont officiellement reconnues comme antinomiques avec la lutte contre le réchauffement climatique ... revoir de fond en comble les institutions et les règles qui organisent la mondialisation et l'économie mondiales.
38:49 mn - 6,69 k abonnés - 180 vues - 27 commentaires - #terrorism #ecologie #action
Le ministre de l'intérieur estime que les actions d'écologistes contre les bassines de retenue d'eau douce relèvent de "l'écoterrorisme".
Analysons la question dans la globalité. La vidéo propose aussi une critique des informations et des commentaires de Natacha Polony, de C-News et de "Touche Pas à Mon YouTube".
Tr/ ...
à cause de la pandémie, les scientifiques ont été décrédibilisés, hors, ce n'est pas la science qui vous a menti pendant deux ans. Ce sont des menteurs professionnels. Ce ne sont pas des scientifiques ou pire, des scientifiques qui se sont détournés de leur mission scientifique pour faire de la propagande contre de la corruption en argent ou contre une notoriété. Jamais des scientifiques n'ont demandé de se faire injecter quoi que ce soit. ... Les gens ne croient plus la science. Et je les comprends. Mesures liberticides qui n'avaient aucun avantage au plan de la santé.
Depuis février 2020, au début de la pandémie, alors qu'il n'existait pas encore les fameuses injections, j'ai dit que les solutions proposées serviraient à vous contrôler. Il fallait donc tout faire pour refuser les injections. Plutôt vivre en forêt. J'avais par exemple cité Alexandra Ariancôme?? que personne ne connaissait dans le Grand public qui parlait un peu comme moi, et qui est une des scientifiques les plus expérimentées de France et qui travaille dans ce domaine des virus, de la génétique, etc. ... Jane Goudhal ... 80% de la nourriture données à l'élevage. Alors que des enfants meurent de fin. C'est aussi de l'écologie.
Comprendre la situation, comprendre qu'on n'est plus en démocratie ... Aldous Huxley "La dictature parfaite aura l'apparence de la démocratie. Une Prison sans murs où, grâce à la consommation et le divertissement, les esclaves aimeront leur esclavage."
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Charles Bukowski : "La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordre, dans une dictatures, tu perds pas ton temps à voter."
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/Allier économie et écologie : le pb, un système économique basé sur le gaspillage des ressources. Charles Gave : "L'économie est de l'énergie transformée" idem pour le PIB. Hors l'écologie baisse la transformation d'énergie. Donc on nepeut vouloir tout et son contraire. Donc soit on continue et on va droit dans le mur et on laisse peu de temps à l'humanité, soit on change de système. Hors les gens au pouvoir ne le veulent pas. Ou si, mais pas dans le sens nécessaire. Pour permettre à la biodiversité et à l'humanité de survivre. La seule façon de changer le pouvoir est donc qu'on soit plus nombreux à le demander et à l'IMPOSER. Ex.: sur le Titanic, bronser plus important que le bateau qui coule...
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[Extraits médias] ces gens n'ont aucune idée de la situation. Pour 1.Pour des raisons stupides, certains ont dit c'est la fin du monde, comme le calendrier Maya. Et donc effet "trop crier au loup, ne plus être écouté". On a entre 5 ans en 30 ans selon les scientifiques. 2.L'incompétence de ceux qui crient au loup, avec des arguments foireux. Ex. Sandrine Rousseaux qui s'attaque au barbecue : elle a 100%raison (le charbon de bois vient des forêts et savannes d'Afrique, la viande avec la déforestation de l'Amazonie. La viande est une des raisons pour lesquelles nous avons des pandémies.) Elle parle de machisme, de patriarcat. Elle est ridicule. Les gens le sentent et pour l'embêter, vont faire des barbecues.
Les ENR ne sont pas une solution. ...
Les écologistes sont des idiots, comme ceux qui les critiquent !
Je ne suis donc pas optimiste.
Je continue à faire mon possible pour informer correctement.
Lutter contre les bassines, OUI. ...
Connue / https://twitter.com/ValrySchollaer1/status/1588402088475705344
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Valéry Schollaert @ValrySchollaer1 · 4 nov. En réponse à @86Greenpeace
sujet crucial ! Voici ma contribution... - 0 - 0 - 1
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Ndlr : a interpellé GP Poitiers sur Twitter
Ses références sont crédibles (pour la médecin, vérifier ACT).
Son discours est logique, cohérent, simpliste par moment ?
Semble crédible sur l'écologie. Semble également anti-vax. Vérifier, approfondir ACT
Proposer ce défi à GPF : il aurait raison sur l'écologie ? ACT
584 vues
François Ruffin : Député de la Somme & Reporter.
Confidentialité Publique
Publié originellement 06 octobre 2022
Catégorie Actualité & Politique
Licence Attribution
Langue Inconnu
Étiquettes Thinkerview
Durée 2h 48min 31s
Connu / https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1586963427892895746
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François Ruffin @Francois_Ruffin
L'économie de marché a failli, elle n'apporte que le chaos. Face à la crise, il nous faut une économie de guerre climatique. Qui baisse le plafond de la démesure en haut et qui relève le plancher pour les besoins essentiels en bas.
21,6 k vues - 4:48 7:09 AM · 31 oct. 2022 - 389 Retweets 19 Tweets cités 1 133 J'aime
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Terminer >38:00 ACT
Selon un rapport, les villes qui s’engagent auprès des citoyens et les placent au centre de leurs politiques climatiques obtiennent de meilleurs résultats en matière de santé publique, d’intégration sociale, d’économie et d’environnement
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Connu / TG 22/10/22 à 11:05
Politique économique Analyse - 176 commentaires
Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.
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En mai 2018, Gérald Darmanin, alors ministre de l’action et des comptes publics du gouvernement d’Édouard Philippe, avait certes évoqué le chiffre de 140 milliards d’euros par an. Un montant impressionnant qui ferait des aides aux entreprises le premier poste du budget de l’État. Mais depuis, silence radio
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à la demande de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et de la CGT, des chercheurs du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) se sont attelés à cet exercice de transparence. Leur méthodologie : « décomposer, articuler et consolider différentes données émanant de différentes sources administratives et statistiques ». Un travail de fourmis qui a duré deux ans et dont ils ont publié les conclusions le 7 octobre.
Business
La centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, anime largement le bassin d'emploi local en employant directement 950 salariés et en contribuant à faire vivre 5.400 personnes. Le site industriel est ainsi un véritable moteur pour l'économie locale avec des retombées dans 44 communes, selon une note de l'Insee de juin 2022.
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Connu / tg du 24/8/22 à 16:54
"Voilà ce que Macron appelle « la fin de l’abondance »"
Session 37 Amphi 1 10 juillet 2022 10:15 - 11:15
Résumé
La question écologique a pris une ampleur sans précédent par l’intensité des enjeux qu’elle représente et l’étendue des sujets qu’elle couvre. Par l’urgence qu’elle manifeste et par son caractère transversal, la priorité doit désormais être donnée à l’action pour la transition écologique. D’abord focalisée sur les changements climatiques, celle-ci englobe désormais la protection des terres, des forêts, de l’eau, des océans et de la biodiversité.
La transition écologique n’est pas seulement une affaire d’action publique. Tous les aspects de nos modes de vie sont concernés : nos façons de produire, de consommer, de nous nourrir, de nous déplacer, de concevoir les lieux où nous habitons, nos loisirs… Nous devons remettre au centre de nos préoccupations l’impact qu’ont ces actions sur notre environnement, comme en témoigne la pollution des sols, des eaux douces et de mer. De bonnes intentions ne suffiront toutefois pas pour agir au niveau du défi auquel nous faisons face, et il s’agira de mettre en œuvre des mesures précises et des outils adéquats pour répondre à cette urgence écologique.
Intervenants
- Xavier BARBARO, Président Directeur Général - Neoen
- Nicolas DUFOURCQ, Directeur Général - Bpifrance
- Terhi LEHTONEN, Secrétaire d'Etat - Ministère de l'Environnement, Gouvernement de Finlande
- Clarisse MAGNIN-MALLEZ, Managing Partner et Senior Partner – Directrice générale de McKinsey France - McKinsey & Company
- Simone MORI, Directeur pour l'Europe - Enel Group
- Daru SETYORINI, Chercheuse et responsable du développement de l'ONG - ECOTON Foundation
- Coordinateur Katheline SCHUBERT Membre - Le Cercle des économistes
Session 35 Amphi 3 10 juillet 2022 09:15 - 10:15
Résumé
Dans un contexte de profonde défiance des citoyens envers leurs gouvernements et institutions, imaginer les services publics de l’avenir est un impératif pour reconstruire un contrat de confiance entre les citoyens et l’Etat. Qu’attendent les citoyens de leurs services publics ? Il s’agit de faciliter la vie des usagers en proposant des services publics plus simples et plus accessibles à tous.
Les profonds changements induits par les technologies numériques sont une grande opportunité à saisir pour renforcer l’efficacité et la concertation dans la production des services publics. De nouveaux services peuvent être inventés et co-produits avec la société civile et les secteurs publics et privés, c’est là la véritable révolution de l’Etat plateforme.
Cependant si les nouvelles technologiques présentent de réelles opportunités pour dessiner les services publiques de demain, ces derniers sont aussi des lieux de socialisation et de cohésion indispensables pour les citoyens. Le tout numérique ne saurait être suffisant pour répondre à ces enjeux, et il importe d’imaginer l’accès aux services publics comme vecteur de lien social.
Intervenants (cf biographies)
- Jean-Marc BORELLO, Président du directoire - Groupe SOS
- Estelle BRACHLIANOFF, Directrice Générale - Veolia
- Valerie RABAULT, Première Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale, Députée - ASSEMBLEE NATIONALE
- Jean TAWILE, Chef économiste - Economiste
- Aurélie TROUVÉ, Députée de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis - Assemblée Nationale
- Coordinateur Yann ALGAN, Membre - Le Cercle des économistes
Connu / https://twitter.com/TrouveAurelie/status/1546031973491171329
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Aurélie Trouvé @TrouveAurelie · 8h
Pour les matinaux du dimanche, je participe aux Rencontres économiques d'Aix, sur le thème : Les services publics de l'avenir
#besoins #egalite #droits #solidarite #partage
Vous pouvez suivre le débat ici même 👉 https://lesrencontreseconomiques.fr/#watch=amphi-3
#REAix2022 - 4 - 25 - 60
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François Ruffin © Pablo Porlan / Hans Lucas pour Le Vent Se Lève
[Le samedi 25 juin, à 17 heures, François Ruffin sera présent à la Maison des Métallos pour une conférence avec Chantal Mouffe sur le thème « La gauche peut-elle de nouveau être populaire ? ». Plus de détails sur la page Facebook de l’événement]
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la politique ne se construit que sur du conflit. La démocratie, c’est du conflit, mais du conflit organisé, organisé pacifiquement. Et le pire, ce sont les moments où l’on tait le conflit, au nom du consensus, dans une fausse démocratie. C’est comme une cocotte-minute : le conflit, étouffé, revient plus tard de manière violente.
Et le conflit qui prévaut, pour moi, c’est le conflit de classe ... Un… deux… trois… » Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, vient de gagner 10 000 € ! Autant que ma suppléante, Hayat, en un an : elle est accompagnante d’enfants en situation de handicap. ... faire ressentir cette injustice sociale, que les gens ne voient pas, ou rarement. Comme ils éprouvent tout de même un sentiment d’injustice, celui-ci est canalisé dans d’autres directions : les étrangers, les réfugiés, les assistés. Autrement dit : les plus pauvres qu’eux. C’était déjà ma bagarre il y a cinq ans, mais c’est encore davantage conscient aujourd’hui : il y a deux catégories d’invisibles que je cherche à mettre en lumière. Ceux du bas, bien sûr : les auxiliaires de vie sociale, les agents d’entretien, les ouvriers, etc., qui figurent dans mes films. Mais il y a d’autres invisibles à mettre en lumière : ceux du haut.
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la famille Saint-Frères, un empire textile, né au XIXe siècle. Les habitants vivaient aux alentours, dans les corons, dans des taudis, dans de la terre battue. Quand ils sortaient de chez eux, ils voyaient où partait leur travail : dans ces superbes châteaux. Aujourd’hui, quand ils sortent de chez Amazon, ils ne voient pas les immenses villas, yachts et jets privés de Jeff Bezos. Alors, il faut donner à voir, à ressentir cette injustice majeure. Si on y parvient, on réactive le conflit de classe, et du vote de classe. Si on n’y parvient pas, ils vont se tourner vers des bouc-émissaires
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Un politiste que j’apprécie, Patrick Lehingue, explique que dans les années 70, la gauche ne faisait pas dans la dentelle : c’étaient des clivages relativement simples, binaires, rustiques, les petits contre les gros, le travail contre le capital, les salariés contre les patrons, etc. Puis, dans les années 80, la gauche arrivée au pouvoir a changé de lexique : les choses devenaient plus « complexes », le marxisme était « dépassé ». Les gens, pourtant, continuaient à ressentir une injustice, le chômage s’amplifiait, les Restos du cœur ouvraient… Mais puisqu’on ne l’exprimait plus en termes de classes, ils se sont tournés vers d’autres oppositions : les vieux contre les jeunes, les hommes contre les femmes, et surtout, surtout, les Français contre les immigrés. Il faut réactiver ce conflit central du capital contre le travail – avec une nuance, tout de même : il y a davantage de petits patrons, d’indépendants, d’auto-entrepreneurs aujourd’hui qu’hier. C’est une transformation, pas seulement économique, psychologique, majeure.
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ce qu’Emmanuel Todd appelle un passivisme des éduqués. Ainsi, la gauche a accompagné la mondialisation. Je parle bien sûr de la gauche sociale-libérale ... accepter une perspective anti-mondialiste, ou démondialisatrice ... le choix de délocaliser vers la Slovaquie répondait à une rationalité imparable ... rapport de 2011 produit par Terra Nova ... Les ouvriers doivent être abandonnés, car les reconquérir impliquerait de défendre le protectionnisme et d’abandonner un agenda libre-échangiste.
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Le vote RN dans ma région ... rejet de la mondialisation
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2005 ... aujourd’hui ... pas 55 % de « non» mais 60 ou 65 % ! ... Le projet de Macron est un projet minoritaire : la base électorale du « oui» de 2005 ne cesse de se rétrécir. Il se passe de l’avis du peuple pour multiplier les traités de libre-échange : avec le Canada, le Vietnam et le Mexique – en plus des négociations en cours avec la Chine et l’Inde.
C’est ainsi le même projet de mondialisation, de concurrence et de croissance qui se perpétue. Il faut une triple rupture : moins de mondialisation et davantage de protection, moins de concurrence et davantage d’entraide, moins de croissance et plus de répartition. Leur projet est démocratiquement mort et ils le savent. ... Désobéir. L’Union européenne est libérale dans ses fondements. Comparons le mythe fondateur de la nation française à celui de l’Union européenne. Nous avons la révolution française, moment de surgissement du peuple sur la scène de l’histoire. L’Union européenne a des traités économiques, incompréhensibles pour la grande masse des gens. D’où son absence d’ancrage populaire. Une politique de gauche sera amenée à se heurter à l’Union européenne.
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Le paradoxe, c’est que nous avons perdu une élection alors que les thématiques qui étaient à l’ordre du jour étaient en partie les nôtres : l’hôpital, le pouvoir d’achat, les services publics, etc. Pendant le temps de la campagne, on est parvenu à marginaliser la question identitaire
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divorce entre les classes populaires et les classes intermédiaires ... un autre, au sein des classes populaires elles-mêmes : les quartiers populaires d’une part, les campagnes populaires de l’autre. Mettre sur la table des questions d’ordre sociétal, culturel ou cultuel fait exploser la possibilité d’un bloc. Mettre l’accent sur les questions économiques et sociales rend possible un rapprochement. Notre objectif doit être de mettre fin à ces deux divorces qui durent depuis des décennies.
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construire une écologie populaire ... l’empreinte carbone en fonction des classes sociales. Les 50 % les plus pauvres du pays polluent assez peu, les 40 % du dessus légèrement plus, mais pas de manière considérable, tandis que les 10 % du dessus du panier sont les plus gros émetteurs de CO2. ... ne cherche pas à nier le conflit de classe ... que les 1000 premiers kilomètres en train soient gratuits. L’Allemagne vient de lancer le « train illimité à 9 € par mois », avec un immense succès ... mettre fin aux passoires thermiques. Il y a cinq millions de passoires thermiques dans le pays. L’année dernière, 2500 passoires ont été rénovées. Cela signifie qu’à ce rythme, il faudra deux millénaires pour en venir à bout ! ... Gagnant pour l’emploi, afin de combattre le chômage par des métiers manuels qualifiés non délocalisables. Gagnant pour la planète, l’évidence. Gagnant pour l’indépendance nationale ... comme Hervé Kempf, qu’il faut consommer moins et répartir mieux. Et consommer moins, cela doit commencer par ceux d’en-haut.
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le libre-échange est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique
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Les conditions matérielles pour une mise en cause commune de la mondialisation sont donc bien là. Mais encore faut-il que notre discours en fasse une priorité, sans nous bercer, et sans bercer les gens d’illusions. D’ailleurs, eux ne s’en laissent pas compter : l’autre monde possible, en l’état, ils n’y croient pas.
Connu / tg 24/06/22 à 12:14
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Ce mardi 7 juin 2022 les économistes de la NUPES tenaient une conférence de presse. L’occasion de répondre aux attaques des économistes néolibéraux, du gouvernement et de l’institut Terra Nova, tentant de diaboliser le programme de la NUPES mais refusant leur proposition de débat.
Jean-Luc Mélenchon, présent à cette conférence de presse, a déploré la stratégie d'anesthésie générale du débat qui se déploie, l’absence de débat autour de sujet de fond dans cette campagne : la raison de cette conférence de presse.
Le leader du bloc populaire a dénoncé le programme économique de Macron, dont les seules mesures connues sont : la retraite à 65 ans et le travail forcé de 20 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA.
Jean-Luc Mélenchon a fait passer un message : l'État s'effondre, l’Hôpital et l’Éducation nationale sont détruits à petit feu, mais la personne désignée à sa tête n’agit pas face à cet effondrement. Pire, il y participe par des cures d’austérités dévastatrices. C’est même le seul objectif affiché par ce gouvernement : la réduction du déficit public pour le ramener à 3% à l’horizon 2027. Un programme austéritaire qui a un coût : 80 milliards d’euros. Jean-Luc Mélenchon a demandé comment Emmanuel Macron comptait trouver cet argent : en fermant massivement des lits d’hôpitaux ou des postes dans l’éducation nationale ?
Jean-Luc Mélenchon a rappelé le sérieux du chiffrage du programme économique de la NUPES, passé dans la matrice économique de la Banque de France, pour un total de 250 milliards d'euros injectés dans l'économie et de 267 milliards d’euros de recettes à la sortie du circuit. Il a dénoncé à l’inverse l’absence de sérieux économique de ce gouvernement dont la seule planification économique consiste à diaboliser le programme économique de la NUPES.
Aurélie Trouvé, économiste et présidente du Parlement de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (PNUPES), également présente à cette conférence de presse, a également averti sur la dangerosité du système économique néolibéral, rappelant qu’il a prouvé toute sa dangerosité et son efficacité face aux crises sanitaires et climatiques.
Manon Aubry, eurodéputée insoumise spécialiste des questions économiques, accompagnée des économistes Éric Berr et Cédric Durant, a présenté l’idéologie générale du programme économique de la NUPES : la relance générale de l’économie par la consommation populaire, le basculement d’une logique d’accumulation infinie du capital à une économie partant des besoins. Les économistes ont toutes et tous rappelés la dangerosité et l'inefficacité de l’économie de marché, et ont rappelé qu’une élection permettant de sortir de ce modèle économique se tient ces 12 et 19 juin.
Tr.: ... déficit commercial de Macron ... multiplicateur de 1,18 ... planification écologique - démocratique ... - comptabilité publique et privée écologique ... - tenue dans le temps ...
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Chaque dimanche, retrouvez #LeDébrief de la rédaction avec Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pilaud-Vivien.
18 recommandés
Atelier d'Ecologie Politique de Toulouse, Collectif de chercheur.es, Abonné·e de Mediapart
L’Atécopol était présent au « Common Good Summit » organisé par Toulouse School of Economics et des journaux économiques, autour du prix « Nobel » Jean Tirole. Cette manifestation ne permettant pas de poser des questions, c’est donc ici que nous présentons les questions, objections et analyses qui n’ont pu être exprimées lors de cette grande opération de greenwashing.
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Conclusion
Au contraire de ce que déclarait le directeur de TSE, Christian Gollier, en introduction de ce sommet, il n’a été aucunement question de sciences concernant les questions écologiques. Aucune confrontation n’a pu avoir lieu, ni avec des scientifiques, ni avec la salle. Il s’agissait seulement d’offrir une tribune à la communication des grandes entreprises. Alors que TSE et l’Université de Toulouse Capitole se targuent d’exigences scientifiques de haut niveau et de « standards internationaux », il ne s’agit en fait de rien d’autre que d’un détournement inacceptable d’une institution publique d’enseignement supérieur et d’une instrumentalisation de la légitimité de la recherche française au profit de pratiques destructrices.
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les aspects sociétaux comme la question des politiques publiques, des choix concernant les modes de vie et les modes de production ont été abordés selon un seul angle : celui d’une régulation par les prix de tous les phénomènes, alors que l’on sait que les enjeux écologiques actuels mettent en conflit des valeurs incommensurables entre elles et irréductibles à des questions économiques. Aucune autre discipline des sciences humaines et sociales ni de tout autre domaine n’était conviée, ni aucune organisation issue de la société civile. Pourtant les enjeux du bien commun et de l’écologie doivent nécessairement croiser une pluralité d’approches et de champs du savoir si l’on veut que la transition écologique et sociale tienne compte de la complexité des enjeux et soit menée de manière démocratique.
Ce texte est issu des réflexions de l’Atelier d’Écologie Politique (Atécopol), collectif toulousain de plus de 160 scientifiques. Il a été rédigé collectivement par Frédéric Boone, Mireille Bruyère, Guillaume Carbou, Julian Carrey, Christel Cournil, Rémi Douvenot, Michel Duru, Jean-Michel Hupé, Etienne-Pascal Journet, Sylvain Kuppel, Olivier Lefebvre, Émilie Letouzey, Odin Marc, Hervé Philippe, Florian Simatos, Laure Teulières et Laure Vieu.
[1] « Un « sommet du Bien Commun » qui s’annonce comme le summum du greenwashing », Blog Médiapart de l’Atécopol, 11 mai 2022
[2] « Des scientifiques alertent : les fuites d’hydrogène sont 200 fois plus néfastes pour le climat que le CO2 », Révolution énergétique, mai 2022.
[3] « Early warnings and emerging accountability: Total’s responses to global warming, 1971-2021 », C. Bonneuil, P.-L. Choquet, B. Franta, , Global Environmental Change 71, 102386 (2021)
[4] « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[5] « “Carbon Bombs” - Mapping key fossil fuel projects », K. Kühne, N. Bartsch, R. Driskell Tate, J.Higson, and A.Habet, Energy Policy (2022)
[6] « IPCC: We can tackle climate change if big oil gets out of the way », The Guardian, 5 avril 2022
[7] 23 pays ont atteint un découplage absolu entre les émissions liées à la consommation et le PIB, et 32 entre les émissions liées à la production et le PIB, cf partie 2.3.3, chapitre 2, WGIII, AR6.
[8] Dans le technical summary, on trouve "Mitigation pathways likely to limit warming to 2°C entail losses in global GDP with respect to reference scenarios of between 1.3% and 2.7% in 2050. In pathways limiting warming to 1.5°C with no or limited overshoot, losses are between 2.6% and 4.2%." Actuellement, la croissance mondiale est autour de 3%. Dans le rapport complet, on trouve "Absolute decoupling is not sufficient to avoid consuming the remaining CO2 emission budget under the global warming limit of 1.5°C or 2°C and to avoid climate breakdown. Even if all countries decouple in absolute terms this might still not be sufficient and thus can only serve as one of the indicators and steps toward fully decarbonizing the economy and society". (...) "Economic growth (measured as GDP) and its main components, GDP per capita and population growth, remained the strongest drivers of GHG emissions in the last decade, following a long-term trend. (...) The decades-long trend that efficiency gains were outpaced by an increase in worldwide GDP (or income) per capita continued unabated in the last ten years. (...). In a systematic review, Mardani et al. found that in most cases energy use and economic growth have a bidirectional causal effect, indicating that as economic growth increases, further CO2 emissions are stimulated at higher levels; in turn, measures designed to lower GHG emissions may reduce economic growth. (...) Recent trends in OECD countries demonstrate the potential for absolute decoupling of economic growth not only from territorial but also from consumption-based emissions, albeit at scales insufficient for mitigation pathways. ». Extraits de « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC (2022)
[9] C. Gollier s’est déjà prononcé à de multiples reprises sur la nécessité de la décroissance productive, notamment dans le rapport « Les grand défis économiques » (2021). Par exemple : « Nos habitudes de consommation doivent changer radicalement pour réduire la part des produits et des services à forte intensité carbone et pour favoriser les circuits courts. » « L’urgente nécessité d’agir justifie une vaste série d’interventions, telles que (…) l’interdiction de certains produits et services » « Si nous décidions collectivement de réagir au danger, nous devrions tous accepter, d’une façon ou d’une autre, des modifications parfois dérangeantes de nos modes de vie. ». Son point de vue récent sur la compatibilité de cette décroissance productive avec la croissance économique – notamment au vu du contenu du dernier rapport du GIEC – ne nous est pas connu, et n’a pas été exprimée au cours de ce colloque.
[10] Pour respecter (avec une chance sur deux) l’objectif de l’accord de Paris d’une limitation du réchauffement climatique à +1,5°C, il faut que les émissions mondiales de CO2 commencent à décroître au plus tard en 2025 pour atteindre une baisse de 50 % en 2030 par rapport à 2019. Cela correspond à une baisse de 8%/an si les émissions commençaient à décroître aujourd’hui, et d’au moins 12 %/an si les émissions ne commencent à décroître qu’en 2025. Cf « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[11] « Banking on climate chaos », Fossil Full Finance Report, 2022.
[12] « Les ONG dénoncent le « chèque en blanc » de 8 milliards accordé par les banques à TotalEnergies », Les Echos, 17 mai 2022.
[13] Les premiers théoriciens de l’économie libérale comme Ricardo l’utilisaient déjà pour justifier les dégâts sociaux de l’industrialisation naissante. Ils déploraient explicitement la disparition de l’artisanat, l’augmentation des inégalités, l’aliénation des ouvriers, mais y voyaient un mal nécessaire pour ne pas sombrer au sein de la grande compétition mondiale.
[14] « Le cas échéant, le passage à des régimes alimentaires comportant une part plus importante de protéines végétales, une consommation modérée d'aliments d'origine animale et une réduction de la consommation de graisses saturées pourrait entraîner une diminution substantielle des émissions de GES. Les avantages comprendraient également une réduction de l'occupation des sols et des pertes de nutriments dans le milieu environnant, tout en offrant des avantages pour la santé et en réduisant la mortalité liée aux maladies non-transmissibles liées à l'alimentation ». « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022). Voir aussi « IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems », IPCC (2019).
[15] « Do grasslands act as a perpetual sink for carbon?”, P. Smith, Global Change Biology, 20, 2708 (2014).
[16] Même une prairie jeune ne permet pas de compenser les émissions de méthane des ruminants qu'elle nourrit, sachant que la densité moyenne de vaches/ha est supérieure à 1 sur la plupart des prairies françaises. En effet, une vache émet au minimum l’équivalent de 2,2 t/an en équivalent CO2 alors que la séquestration est de moins de 2t/an/ha en équivalent CO2 en moyenne les vingt premières années après la conversion d’une culture annuelle en prairie. Voir « Evaluation quantitative des émissions de méthane entérique par les animaux d'élevage en 2007 en France. », M. Vermorel, J. P. Jouany, M. Eugène, D. Sauvant, J. Noblet, J. Y. Dourmad, Productions animales 21, 403 (2008), et « Des prairies pour stocker du carbone », F. Gastal (2018)
[17] Sans oublier qu'en France, outre les prairies, les ruminants utilisent aussi 5,5 millions d’ha de cultures annuelles pour la production de grains et fourrages complémentaires.
[18] Il convient de rappeler que l'Initiative 4/1000 avait justement fait partie des exemples illustrant les « mirages techno-scientifiques » dans une conférence organisée en 2019 par l’Atécopol. Un chercheur agronome à l’INRA avait présenté le bilan de travaux de recherche plus récents qui invalident le postulat initial du 4/1000 sur le potentiel de stockage mondial des sols, et questionnent fortement sa version actuelle. Voir « Sauvés par les promesses de technoscience ? », Atécopol (2019), conférence enregistrée à regarder à partir de 32 min 30s.
[19] « Rôle des sols dans l’atténuation du changement climatique (approche agronomique) », S. Pellerin, conférence Université Grenoble-Alpes, 20 septembre 2021. Voir également « Stocker 4 pour 1000 de carbone dans les sols : le potentiel en France », INRAE (2019).
Connu / https://twitter.com/mclucal/status/1532058254452617216
"AtEcoPol a retweeté LucAl @mclucal · 19h
Une fois de plus, TSE (Toulouse School of Economics) et son directeur Christian Gollier ont servi de marchepied à l’éco blanchiment des firmes multinationales les plus nocives pour l’environnement en organisant un colloque… Super récit de @AtEcoPol. - 0 - 8 - 7"
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La loi « pouvoir d'achat », annoncée par Elisabeth Borne à l'issue du premier Conseil des ministres pour lancer la campagne des législatives, recycle les promesses d'Emmanuel Macron. Cette politique "zéro déchet" ne laisse que des miettes aux plus pauvres, quand les plus riches continuent à se gaver.
C'est pourquoi, la NUPES présentait le 25 mai 2022 son plan d’urgence pour le pouvoir d’achat, ayant au cœur le principe de "gouverner par les besoins" et pour horizon la bifurcation vers l'harmonie entre les êtres humains et avec la nature.
Étaient présentées des mesures pour nous protéger de l'inflation (blocage des prix des produits de première nécessité, encadrement des loyers) et des mesures pour augmenter nos revenus (SMIC à 1500€ net, aucune pension de retraite complète sous le SMIC, dégel et rattrapage du point d'indice des fonctionnaires, garantie d'autonomie pour que plus une personne ne vive sous le seuil de pauvreté).
Jean-Luc Mélenchon a souligné qu'il y avait une véritable explosion des prix de tout ce qui est important dans la vie des Français : gaz, électricité, essence, pâtes, farine, huile, loyer. Pendant ce temps, le gouvernement ne fait rien et continue la maltraitance sociale. Le candidat au poste de Premier ministre a également rappelé que 6 Français sur 10 se privent de fruits et légumes à cause des prix et que cela favorise une alimentation de moins bonne qualité. Il a affirmé répondre à cette urgence, une fois en position de gouverner, en augmentant le pouvoir d'achat.
Il est également revenu sur sa proposition de bloquer les prix des produits de première nécessité. Il a indiqué que cela était parfaitement possible car prévu par l'article L.410-2 du code du Commerce. Sur les loyers, il s'est dit pour un blocage à la baisse des prix.
Ndlr : ... Clémence Guetté, Mme ?, PCF?, Yann Brossard? PCF, Thomas Ketenb?? génération-s, Julien Bayou eelv restaurer la confiance démocratique ...
Interviews 67 min tous publics
présenté par : Karim Rissouli, Thomas Snégaroff, Laure Adler, Camille Diao
Invités : Arnaud Montebourg entrepreneur, Louis Schewitzer ancien pdg de Renault, Sylvie Brunel géographe, Béatrice Giblin géographe, Elie Cohen économiste, Sébastien Jean économiste,
salaire médian, mondialisation à bout de souffle,
dépenses préengagées des ménages ou dépenses contraintes
impératif de la sécurité d'approvisionnement
résilience, relocaliser les principes actifs de Sanofi en europe, augmenter les stocks, diversifier les sources d'approvisionnement,
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Suivez en direct le lancement de la campagne des législatives de François Ruffin dans la Somme depuis la salle du Chiffon Rouge à Flixecourt, avec Shirley et Dino !
Tr.: ... je réclame que les salaires soient indexés sur l'inflation (ce n'est pas dans le programme LAEC) ... ou sur les 5 premières fortunes françaises ... l'argent c'est comme le fumier, ne pas tout mettre au même endroit ! ... OpenLux placement des fortunes au Luxembourg ... les français champions du monde ! ... Lemaire, c'est comme Al Caponne ! ... Le château Saint-Frères, pic du textile en fr en 1975 ... division entre capital et travail ... éloignement du capital ... rendre visible les fortunes actuelles ! réguler les riches sur le plan écologique ... Les causes : la mondialistion depuis 40 ans, sépare les vainqueurs et les vaincus ... accords multifibres en 10 ans ... ya trop de démocratie, instaurer de l'apathie politique, chantage permanent ... inquiétude, déprime, drames humains ... les ouvriers en première ligne, le rassemblement national ! la gauche depuis 40 ans n'a pas répondu à ça ... il faut du protectionnisme, ex les masques, les pneus, la métallurgie ... une ligne claire paye, écouter, rétablir la confiance ... proximité, victoires ex collège de ? liberté vaccinale, oubli des campagnes populaires ... un agent en face d'eux ... une priorité à gauche ... et partout en France ... devoir moral ... un peuple libre est invincible s'il est solidaire ... aimer son voisin, l'espoir du monde ...
Plan de relance : maintenir le monde d’avant « quoi qu’il en coûte »…
Entretien avec Maxime Combes
Par Anahita Grisoni
À l’issue du premier confinement, alors que certain·es se préparaient à l’avènement du « monde d’après », le gouvernement français déclinait la version nationale du « plan de relance pour l’Europe » (sic, en réalité pour l’Union Européenne, le nom anglais du plan étant NextGenerationEU). Malgré une communication insistant sur le caractère « écologique » de cet investissement, ce nouveau plan s’inscrit pleinement dans la continuité des perspectives productivistes, croissantistes et technophiles des politiques économiques précédentes. Maxime Combes, économiste, co-auteur avec Olivier Petitjean de Un pognon de dingue mais pour qui ? L’argent magique de la pandémie, (Seuil, mai 2022), détaille ici la manière dont ce programme de soutien s’adresse avant tout aux entreprises du CAC 40 en délaissant les millions de nos concitoyen·nes touché·es par la crise.
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Connu / https://twitter.com/MaximCombes/status/1519554485672103936
"
Maxime Combes #AlloBercy @MaximCombes
Ce nouveau quinquennat sera-t-il écologique comme le prétend @EmmanuelMacron ?
C'est mal engagé. D'abord parce que le #PlanDeRelance & le plan #France2030 prolongent pour les années à venir los logiques productivistes et technophiles des politiques économiques précédentes.
7:49 AM · 28 avr. 2022·- 58 Retweets 1 Citer le Tweet 74 J'aime
Exemple : selon un rapport officiel "seulement 3 % des 367 projets aéronautiques (269 millions €) et 30 % des 370 projets automobiles (311 millions €) du #planderelance contribuent explicitement à la transition vers la mobilité verte (véhicules électriques ou à hydrogène)".
Comment parler d'un quinquennat écologique quand ni le #PlanDeRelance ni #france2030 ne prévoient de nouvelle réglementation sur les activités des filières retenues, ni-même aucune planification effective des désinvestissements à effectuer dans les secteurs les plus nocifs ?
De fait, l’exécutif a toujours refusé d’ouvrir toute discussion politique et citoyenne sur le contenu des innovations technologiques et des politiques industrielles à suivre. Le triptyque innovation/technologie/marché est l’horizon écologique indépassable de @EmmanuelMacron
Sur tous ces sujets, j'ai répondu en longueur aux questions de Anahita Grisoni pour la revue @Revuemvts
, en me fondant sur le travail de recherche mené avec @OlivierPetitje7
pour l'observatoire des @transnationales
Remarques bienvenues
A lire ici :
mouvements.info
Plan de relance : maintenir le monde d’avant « quoi qu’il en coûte »…
À l’issue du premier confinement, alors que certain·es se préparaient à l’avènement du « monde d’après », le gouvernement français déclinait la version [...]
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Marine Le Pen prône des thèses nationalistes et xénophobes, elle cherche à séduire les classes populaires et moyennes en faisant croire que nos difficultés seraient causées par les réfugiés et les personnes de confession musulmane. Lorsque l’on se penche sur son programme économique, il est troublant, pour ne pas dire confondant, de voir la similarité des propositions avec celui d'Emmanuel Macron.
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GFLC et Nicolas Voisin ont aimé @attac_fr · 3h
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