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Conférence Regards d'experts "Penser l'effondrement"
Extrait de la conférence qui a eu lieu le 17 janvier 2019 à Sciences Po Lille, organisée par Virage énergie (http://www.virage-energie-npdc.org/) et la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES : https://mres-asso.org/).
Avec Luc Semal : http://www.institutmomentum.org/autho...
L'ensemble de la soirée n'a pas été enregistré (non prévu par l'organisation, l'extrait est un enregistrement improvisé sur smartphone).
L'extrait présente la notion de "Dérégulocène", éventuellement complémentaire de celles d'Anthropocène et Capitalocène.
Définition proposée, à discuter :
Ère géologique définie par la période durant laquelle les capacités d'emprise progressivement acquises par une espèce particulière n’ont plus été régulées par les interactions de cette espèce avec l'ensemble du vivant.
Catégorie Éducation 3 commentaires
Connue /
https://twitter.com/JMJancovici/status/1088874179087294466
ndlr :
- pas convaincu que ça apporte grand chose... ou peut-être n'ai-je pas bien compris... => creuser ACT
Environnement, climat : désordres et combats
L’activité humaine serait-elle devenue une force tellurique si puissante qu’elle altère irréversiblement l’environnement ? Cette hypothèse porte un nom : l’anthropocène. Les chercheurs débattent sur le début de cette nouvelle ère. L’enjeu est à la fois scientifique et politique.
Inconnu il y a vingt ans, le mot « anthropocène » figure à ce jour dans le titre de trois revues universitaires, d’une douzaines de livres, de centaines d’articles, blogs et sites Internet. Rarement un terme scientifique aura si vite intégré le vocabulaire courant. Mais bien plus qu’un simple effet de mode, il recouvre des débats décisifs pour l’avenir même de la vie sur Terre. En voici une définition, proposée par les spécialistes de l’environnement Will Steffen, Paul Crutzen et John McNeill : « Le terme “anthropocène” (...) suggère que la Terre est désormais sortie de son ère géologique naturelle, la période contemporaine interglaciaire appelée l’“holocène”. Les activités humaines sont devenues tellement envahissantes et intenses qu’elles concurrencent les forces de la nature et entraînent la planète vers une terra incognita, qui se caractérise par une moindre diversité biologique, la déforestation et un climat plus chaud et probablement plus humide et instable (1). »
Ian Angus
Rédacteur en chef de la revue en ligne Climate & Capitalism, co-auteur de Too Many People ? Population, Immigration, and the Environmental Crisis, Haymarket Books, Chicago, 2011. Cet article est tiré d’un texte publié dans la Monthly Review de septembre 2015, préfigurant un livre à paraître en 2016 aux éditions Monthly Review Press, New York. Lire aussi sur le sujet : Christophe Bonneuil, « Tous responsables ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015.
Que faire quand les choses vont mal ? Des appels bien sûr. Pour demander qu’elles aillent mieux, naturellement. C’est important que les choses aillent mieux. En tout cas c’est important de bien dire qu’on en est préoccupé. Le climat, par exemple, ça va vraiment mal. Les migrants, n’en parlons pas (voir « Appels sans suite (2) »). En même temps, ça permet de faire des appels.
"Lire aussi , « Comment éviter le chaos climatique ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015. "
On peut sans doute tenir pour un signe d’époque que les appels à grand spectacle se multiplient ainsi, signe dans lequel il entre que tous ces appels reçoivent la bénédiction des grands médias, portage direct ou bien relais empressé de Libération ou du Monde, onction des revues de presse audiovisuelles, etc. Signe, ou plutôt symptôme quand on sait en général que l’endos de ces titres est davantage une attestation d’innocuité qu’autre chose. Se peut-il en effet que ces médias se mettent à donner accès à quelque message qui menacerait si peu que ce soit l’ordre des choses ? Il faudrait que le monde ait changé de base. Or, aux dernières nouvelles, il n’a pas. Ce qui en dit peut-être moins sur les lieux qui publient les appels que sur la nature des appels qui y sont publiés. Et la consistance réelle de ceux qui les écrivent.
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Quinze mille scientifiques alignés derrière le tocsin à la fin du monde annoncée dans Le Monde — l’autorité se joignant à l’autorité. Mais, à l’automne 2017, Le Monde contemple avec une légitime satisfaction le fruit de ses efforts à faire élire Macron, aime à croire que la promesse de « make the planet great again » le confirme dans la justesse de son soutien — accessoirement explique au même moment tout le bien qu’il faut penser de la démolition par ordonnances du Code du travail, les entreprises ne créent-elles pas l’emploi et n’ont-elles pas besoin d’agilité pour le créer encore mieux ? Et Le Monde ne voit pas le problème. Le climat c’est important, mais l’agilité c’est nécessaire. Du reste, ne sont-ce pas deux questions tout à fait distinctes et Le Monde n’est-il capable de penser deux choses différentes en même temps ?
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On se demande combien de temps encore il faudra pour que ces appels à sauver la planète deviennent capables d’autre chose que de paroles sans suite, de propos en l’air et de mots qui n’engagent à rien — pas même à articuler le nom de la cause : capitalisme.
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À cet égard la catégorie d’« anthropocène » s’est montrée d’une fameuse utilité (3). Car voilà : le changement climatique, c’est la faute de l’« homme ». L’« homme en général », qui ferait bien d’ailleurs de trier ses déchets et de fermer ses robinets. Il faudra encore un peu de temps pour que, selon le vœu d’Andreas Malme (4), on en finisse avec cette ineptie de l’anthropocène et qu’on nomme vraiment les choses : capitalocène. Ce qui détruit la planète, ça n’est pas l’« homme » : c’est le capitalisme.
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les industries de la communication pourraient consommer à elles seules 20 % de la production d’électricité mondiale d’ici 2025 et s’attribuer 3,5 % des émissions de carbone (6). Mais le magnat du cloud est un « homme », qui plus est de « bonne volonté », il devrait donc de lui-même, confronté à l’évidence, réorienter aussitôt Amazon dans une stratégie de décroissance responsable.
C’est d’ailleurs là le mot magique : pour ne pas avoir à dire « capitalisme », il suffit de dire « décroissance » ou, si la chose sent encore un peu trop le macramé, « post-croissance ».
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il y a de quoi rire longtemps en effet à l’idée que l’Union européenne, franchise régionale de la mondialisation néolibérale, c’est-à-dire, nous pouvons maintenant l’affirmer, de la formation sociale la plus toxique à l’échelle de l’humanité, pourrait d’elle-même se faire l’exact contraire de ce qu’elle est, pourrait déchirer ses traités, renoncer à sa dogmatique de la déréglementation, à sa vocation réelle qui est de pousser tous les feux du capitalisme, comme d’ailleurs, accordons-le lui, tous les dirigeants nationaux de ses États-membres, Macron en tête, fondé de pouvoir du capital, à qui l’idée de décroissance doit faire l’effet d’une énorme blague de fin de banquet arrosé, dont la réalité des intentions en matière de « faire la planète grande again » est maintenant assez bien documentée, au point que même le vendeur de gel douche qui lui a servi de ministre de l’écologie, normalement réputé parfaitement inoffensif, en a jeté l’éponge de dégoût.
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« Vert », comme « Durable », sont les noms mêmes de l’escroquerie en matière d’écologie, la bouffonnerie de l’écologie ralliée au capitalisme
pour agir avec l’urgence qui éviterait de tous griller, il va plutôt falloir passer sur le corps de certains gars
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comme ils ne lâcheront pas tout seuls l’affaire de leur vie, il va bien falloir la leur faire lâcher.
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Clés :
Climat Presse Médias Science Politique Idéologie Capitalisme Environnement Géopolitique Néolibéralisme Union européenne
ndlr : Commentaire posté à
https://blog.mondediplo.net/appels-sans-suite-1?debut_forums=200#forum228481
"
Julien Delalande (21 octobre @03h53)
Appels sans suite (1) ? ça dépent pour qui !
Merci à une amie médiatrice de m’avoir fait lire ce texte brillantissime dans lequel je me retrouve pleinement.
Mais alors, justement, que proposez-vous Frédéric, et vous qui me lirez ?
Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais !
Rejoignez le LANCEMENT DE L’OPÉRATION MÉDIATION DE L’URGENCE CLIMATIQUE :
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article79
Car ces putains de capitalistes, il va bien falloir les cadrer et les faire obtempérer... Il faut donc s’en donner les moyens car ça ne va pas se faire tout seul à l’échelle de la planète...
"
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La France est-elle un pays trop endetté ? Alors que la limite symbolique des 100% du PIB est toute prête d'être atteinte (soit quelque 2200 milliards d'euros), Christian Chavagneux d'Alternatives économiques et Emmanuel Lechypre de BFM Business débattent ce samedi de cette question. Plus d'info : https://www.franceinter.fr/emissions/on-n-arrete-pas-le-debat/on-n-arrete-pas-le-debat-06-octobre-2018
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Étiquettes Alexandra Bensaid Christian Chavagneux Emmanuel Lechypre france inter on n'arrête pas l'éco
Aucun commentaire.
ndlr : ils valident le discours économique de LFI sur ce sujet en omettant un point fondamental :investir, OUI, mais en tenant compte que nous avons basculé sous l'anthropocène, par notre faute, nous les êtres humain ! => Comment faire cesser ces débats en dehors du temps présent, comment obtenir des acteurs médiatiques une approche holistique et intégratrice ? ACT
...une équipe citoyenne appelé à être complétée à mesure du développement de la France insoumise dans notre Circonscription.
Dans la première circonscription du Jura nous sommes dans une campagne qui pour nous est unique et commune à la Présidentielle et législatives.
...6 groupes d'appuis (St Amour, Poligny, Jura Petite montagne, Orgelet, et 3 groupes d'appuis à Lons le Saunier.)
...
nous construisons pas à pas un mouvement citoyen pour abattre la Monarchie Présidentielle incapable de s'émanciper de la Finance et des traités libéraux européens, qui n'a comme projet que le maintien au pouvoir d'une oligarchie très éloignée des urgences sociales et écologiques auxquelles les familles, les services publics, les agriculteurs, les ouvriers, les salariés et les artisans doivent faire face chaque jour.
Suite aux AG des insoumis de la circonscription que nous avons tenues conformément au processus national et à la charte en faveur d'une campagne cohérente et unique que chaque participant à formellement signé (voir lien) nous avons mis en place une première équipe d'animation de la campagne.
L'Equipe de campagne se présente ainsi, elle se réunira chaque Lundi et pourra être renforcée par tout insoumis ou insoumise disponible pour agir concrètement.
Groupe de travail déroulé et animation des réunions publiques : Véronique Guislain
Veille média : Joël Humblot
Coordination campagne nationale et campagne de circonscription : Alexis David
Pôle argumentaires : Valentin Morel - Denis Rolland - Attale Mottet - Jean-Paul Gaulier...
Maquette et pré-presse : Maryline Mélenchon
Pôle Vidéo : Isabelle Figoni
Comité de Soutien : Claude Buchot
Mandataire Financier : Françoise Minetti
Organisation des actions de terrain et porteurs de parole : Géraldine Revy et Véronique Guislain
Organisation materielle des réunions : Hadrien Caero
Réseaux sociaux : Alexis David et Pierre-Emmanuel Forest
Journal de Circonscription et blog : Gabriel Amard
Buvette : Claude Guignard
Libraire citoyenne : Jocelyne Abriel
Parler aux dégoûtés de la politique et éducation populaire : Julie Parrot
...
Déjà des insoumis-es se sont portés volontaires pour mettre les thèmes suivants au cœur de la campagne : l'Anthropocène, le refus des Compteurs Linky, les Biens communs, l'accès et gestion de l'eau, l'Alimentation, les nouveaux droits et la gratuité, le refus du TAFTA-CETA, et de l'exploitation des huiles et Gaz de Schiste. D'autres citoyens peuvent envoyer des textes sur la boite de Circonscription. Dans le respect de l'Avenir en Commun, tous les textes sont les bienvenus et peuvent même ouvrir de nouveaux débats ou approfondir les sujets déjà abordés dans le programme.
Détail de l'équipe :
http://www.lesinsoumisdujura.fr/les-insoumis.html
ndlr :
Au vu de zéro occurrences du mot "a...e"
https://laec.fr/recherche?termes=anthropc%C3%A8ne
par opposition aux 34 occurrences d' "écologie"
https://laec.fr/recherche?termes=%C3%A9cologie
on peut affirmer que le jura est à la pointe de l'écologie de LFI qui est elle-même à la pointe des organisations politiques. En d'autres termes, LFI-38? a pris le parti de l'anthropocène PLPDLA
...
Deux volets sont à conduire en parallèle :
- le volet limitation : limiter au maximum et AU PLUS VITE nos émissions de gaz à effet de serre pour réduire au maximum le réchauffement climatique (le Zéro Fossile VITE) ;
- le volet adaptation : nous adapter au changement climatique déjà opéré à cause de la très grande inertie du cycle des émissions de gaz à effet de serre en anticipant au maximum.
Dépasser les constats
Malgré des efforts, des initiatives, les responsables politiques élus, les Institutions, ont bien du mal à sortir de leurs contradictions.
Et par ailleurs, les citoyens militants sont loin d'être assez nombreux ni assez unis pour renverser définitivement le rapport de forces.
En d'autres termes, l'inertie du "business as usual" est en train de gagner. Et la démission de Nicolas Hulot n'en est que le dernier avatar.
Heureusement, ce n'est pas encore inéluctable. Nous pouvons encore faire beaucoup mieux.
Mais pour ce faire, nous devons nous unir le plus largement possible, nous, les citoyens du monde. Exemple : Patrick Cahez nous fait découvrir Jean-Michel Valantin, dans Géopolitique d’une planète déréglée, Le choc de l’Anthropocène (Seuil). Il ne dit pas autre chose :
organiser "une alliance stratégique mondiale pour atténuer les effets de l'Anthropocène".
Nouvelle géopolitique d'un côté, nouvelle approche de l'économie de l'autre avec notamment "Le PIB nous mène dans l’impasse" Par Jean-marc B, dont je retiens "...détruire des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés aux agrocarburants est bon pour le PIB des pays et pour le PIB mondial. Peu importe que ce soit une catastrophe écologique pour la biodiversité et pour le climat et que les peuples indigènes soient chassés manu militari : rien de tout cela n’entre dans le PIB." Faire émerger un nouvel indicateur économique sociétal est donc bien STRATÉGIQUE... La boucle est bouclée, l'économie nous ramène à la géopolitique.
Et comme il n'est pas sûr que ça soit suffisant, mettons tout en œuvre pour gagner la "bataille" culturelle portée par exemple en France par le collectif Le Partage dont certains membres font également partie de l’organisation d’écologie radicale internationale Deep Green Resistance. En effet, elle va jusqu'à remettre en question la notion même de civilisation, de façon très convaincante en s'appuyant sur la pensée de son fondateur Derrick Jensen. Il se termine par la vidéo du documentaire End:Civ - VOSTFR (2011) À VOIR ABSOLUMENT à la mémoire de Qwatsinas et de tous les peuples autochtones opprimés (depuis l'invention de l'agriculture ?).
Parlez-en autour de vous
Dans Situation de l’écrivain en 1947, l’expérience-limite de la torture comme situation extrême révèle l’humanité de l’homme comme « fin en soi ». Pour Sartre, il revient à tout homme de faire advenir cette humanité – c’est-à-dire de se faire homme –, au mépris de ses intérêts en tant qu’être vivant – c’est-à-dire au prix de sa vie. Poser en soi-même l’humanité comme fin en soi, c’est poser tout homme comme fin en soi. Cette exigence d’universalisation de l’expérience singulière de la condition humaine justifie l’orientation politique des dernières pages de l’essai de Sartre : la littérature des situations extrêmes doit être une « littérature de la Praxis » travaillant à l’émancipation du genre humain, c’est-à-dire de tous les hommes considérés comme fin en soi. Une telle émancipation s’adresse en premier lieu au peuple des opprimés, c’est-à-dire à la classe ouvrière traitée dans son ensemble comme simple « moyen » par le système d’exploitation capitaliste. Une fois posée cette exigence pratique, le premier problème que rencontre Sartre (et le seul qui nous intéresse ici) consiste à expliquer dans quelle mesure la littérature peut avoir un rôle à jouer dans cette œuvre d’émancipation politique.
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.1. Les Lettres et la Liberté : l’alpha-bête humaine
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.3. La belle nature et la « belle âme »
Poser l’existence de tous les existants comme fin en soi témoigne, il faut bien l’avouer, d’une lecture hérétique des Fondements de la Métaphysique des mœurs. Dans l’orthodoxie du texte kantien, un homme n’a pas le droit moral d’attenter à sa vie : il doit respecter sa propre personne comme un être raisonnable dont il ne peut disposer parce qu’il est une fin en soi.
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.5. Vers une écologie du récit
Le conflit semble irrémédiable entre les fins de la Cité et les fins de la Planète. La condition humaine, climatisée à outrance à la fois dans ses modes de vie et dans ses modes de pensée, dépense toujours plus d’énergie à isoler son destin. Son rêve d’autonomie et la maintenance de sa liberté on atteint un coût intenable pour la condition terrestre. Les stratèges de la Soft Ecology et de l’économie durable prétendent résoudre le problème sans s’attaquer à son principe. Leur mauvaise foi homéopathique déguise le mal en remède : le recyclage sanctifie la production de déchets ; l’économie durable acquitte la croissance et le productivisme ; consommer mieux nous disculpe de consommer toujours plus. Ce type de « minimum rethink » (Val Plumwood) est un argument paresseux : reprogrammons l’apocalypse ; laissons-nous un jour de plus pour nous décider à y réfléchir ; mais pas aujourd’hui : c’est le soldes ! Pas aujourd’hui : j’ai Crossfit ! Pas aujourd’hui : Netflix lance sa nouvelle série ! Suave igne magno… Nous vivons aux derniers étages d’une tour si vertigineuse que nous suivons sur nos écrans, sans nous sentir concernés, l’incendie qui se déchaîne dans les étages inférieurs.
Notre liberté, nos modes de vie sont imprescriptibles. Entre la condition humaine et la condition terrestre, la rupture est consommée, mais les périls qui menacent change ce divorce en antinomie : nous voulons en même temps rester libres et rester en vie, mais les deux se contredisent. C’est ce que Gregory Bateson appelait une double entrave (double bind) et c’est sur le titre de son recueil d’articles (Vers une écologie de l’esprit, 1977) que je calque la notion d’une « écologie du récit ». La théorie de l’esprit ébauchée par Bateson, inscrite au sein de recherches plus larges sur l’anthropologie de la relation, tente de repenser le monisme conscientiste dans le cadre d’une écologie des idées.
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La République terrestre est l’horizon politique de l’écologie littéraire. Les nouveaux types de récit qu’elle doit définir et classer selon le genre et l’espèce composeront l’immense brouillon d’une Constitution planétaire.
• Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?, Folio essais.
• Kant, Fondements de la Métaphysique des mœurs, trad. Victor Delbos, Delagrave, 1985.
• Kant, Critique de la faculté de juger, traduction Alexis Philonenko, Vrin, 1984.
Publié dans Ecocritik et tagué anthropocène, écocriticism, écocritique, écologie du récit, Critique de la faculté de juger, Diacritik, double bind, Ecocritik, Fondements de la métaphysique des mœurs, Gregory Bateson, Jean-Christophe Cavallin, jugement de goût, Kant, lecture, Reich der Zwecke, Sartre, Situation de l’écrivain en 1947, Val Plumwood, Vers une écologie de l’esprit.
Ce fut le réflexe de défense d’une littérature qui, se sentant menacée parce que ses techniques et ses mythes n’allaient pas lui permettre de faire face à la situation historique, se greffa des méthodes étrangères pour pouvoir remplir sa fonction dans des conjectures nouvelles. […] Nous avons entrepris de faire une littérature des situations extrêmes. » (Jean-Paul Sartre)
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2. Régulation du climat humain
Sartre décrit les conditions de la crise de l’humanisme comme une perte du « milieu naturel » humain. L’image est forte et suggestive. L’homme vivait jusque là au sein de son humanité, qui le couvait comme un milieu. Cette existence englobée par son essence est ce que Peter Sloterdijk appelle la « sphère » ontologique de la métaphysique classique.
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C’est le sens de l’anthropocène : les activités humaines ont atteint les dimensions d’une force géologique. Cette faute et ce mérite nous donnent les responsabilités qui s’attachent au statut de maître. Nous devons répondre de notre puissance et accepter volens nolens d’être responsables de la terre. Cette responsabilité revient à la tâche incommensurable d’être les bergers de l’étant et de faire comme si cet effrayant ministère était humainement possible. Il faut retisser le monde comme réseau de relations. Notre inaliénable liberté, au contraire de nous absoudre, nous enchaîne au vivant dont nous sommes les maîtres. Toute maîtrise est servitude. Dans le déluge qui commence, le patron ne peut plus courir « au plus haut de sa liberté » et laisser les domestiques se noyer à qui mieux mieux dans les étages inférieurs. Tout le monde est embarqué. Nul ne se sauvera tout seul.
• Toutes les citations de Jean-Paul Sartre, sont données dans l’édition « Folio essais » de Qu’est-ce que la littérature ?
• Peter Sloterdijk, Sphères I. Bulles. Microsphérologie – Sphères II. Globes – Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduits de l’allemand par Olivier Mannoni, Pauvert.
«Une nouvelle terre», de Dominique Bourg. © Editions Desclée de Brouwer
Nous sommes entrés dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique caractérisée par l'influence majeure de l'homme sur le milieu terrestre. Comment en sommes-nous arrivés là ? Face au péril que cela représente, sommes-nous enfin capables de penser notre relation à la nature autrement que sous forme de domination et d'exploitation ? Le philosophe Dominique Bourg est notre invité. Il vient de publier Une nouvelle terre, aux éditions Desclée de Brouwer.
La chronique de la collapsologie avec Pablo Servigne :
«Les collapsologues sont des catastrophistes mais pas des pessimistes».
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2 - Dossier : Nous allons changer d’ère géologique : bienvenue dans l’Anthropocène!
Transcription :
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l'union des peuples premiers est essentielle dans son rapport à la nature ... exo-somatisation /alphabet grec ... des éléments de notre milieu qu'on incorpore ... voyelles et consonnes font exister la langue indépendamment du locuteur ... on fait exister un monde abstrait qui se substitue au monde sensible. Tout notre monde occidental est bâti là-dessus. abstraction, début de la science. alors que pour les peuples premiers nous sommes des animaux. On a mis un écran entre nous et le monde, on s'est fermés, le paradoxe est que par notre savoir, on le redécouvre ! règnes animal et végétal deviennent poreuse aujourd'hui. On en revient à notre harmonie avec le vivant. Nous avons placé le conditionné au dessus du conditionnant. Si l'habitabilité de la terre se dégrade, tout le reste tombe.L'urgence écologique est là.
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il descend en règle jeff besos et elon musk +++ ... le seul truc écolo, c'est moins ... +de spiritualité (au sens onthologique /style de relation au monde ancrage profond style de relation, comportements modèles de dépassement) +profond que le religieux, être pleinement humain en harmonie avec la nature, la forêt. /nous +je consomme +je suis moi-même sic !
mutation ontologique du monothéisme
2 signaux faibles dans la civilisation occidentale changements -reconnaissance des droits de la nature patcha mama, cpi, préjudice écologique, - relation aux sciences amas de contradictions car mot ne veut plus rien dire, ya pas d'objet scientifique, ça ne concerne que des énoncés, ce que j'en fais, c'est autre chose, le citoyen est roi ex.restituer à la connaissance son sens fondamental n'est pas contestable. J'ai à m'affirmer /objets ex ogm qui trompent redonner son prix à la vérité par dela la réalité ???
2 199 vues / A. Campagne
Une séance du séminaire "Politiques des sciences" - (EHESS) avec Christophe Bonneuil (historien), Anselm Jappe (philosophe) et Armel Campagne (historien) autour d'une critique des lectures dominantes de la crise écologique comme "Anthropocène" ("l'Anthropos", "l'Humanité" comme acteur indifférencié), avec l'exposé de lectures alternatives (critique de la valeur, marxiennes, etc.) de la crise écologique cette fois-ci comme "Capitalocène" (dynamique du capitalisme comme responsable de la crise écologique). Prise de vue à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Remerciements aux chercheurs du séminaire "Politiques des sciences", et particulièrement Michel Barthélémy, de nous avoir "hébergé".
PS : L'intervention d'Anselm Jappe n'a pas pu être filmée, mais elle est disponible en version audio ici (http://pds.hypotheses.org/2364)
Catégorie
Actualités et politique
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.#ONPC 52 075 vues
Laurent Ruquier avec Christine Angot & Yann Moix NON !
Catégorie Divertissement
ndlr : F2 - ONPC
- Film Première année de Thomas Lilti /1ère année de médecine /compétition, violence, amitié tiendra ? humanisme
- Pièce de théâtre Le fils ?
- Aurélie Filippetti pourrait prendre le PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE ACT
- Philippe Torreton (livre sur son père et grand-père) lui, le prend ++++ ACT
Arnaud du Crest
De l’huile de roche à l’huile de coude. Décarboner l’économie en diminuant le chômage
ndlr : connu /B-5) de .../Communs/Bernard_Fortier/Dotation_universelle_2.odt venu de son mel à [echanges] le 17/08/2018 15:10
Membre potentiel de PLPDLA ? ACT
Dire que la terre est une planète humaine devient chaque jour plus vrai. Les humains sont le produit de la Terre, et la Terre est à son tour le produit des humains. C’est ce que de nombreux experts en géoscience expriment quand ils déclarent que la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique: l’Anthropocène, l’âge des humains.
...
Accélérer seulement le découplage ne suffira pas à garantir plus de nature sauvage. Encore faut-il une politique de conservation, et un mouvement en faveur des régions sauvages, qui exigent plus de nature sauvage pour des motifs esthétiques et spirituels. Conjointement au découplage des besoins matériels des humains avec la nature, établir un engagement durable pour préserver les régions sauvages, la biodiversité, et une mosaïque de beaux paysages, nécessitera de créer un lien émotionnel plus profond avec ceux-ci.
- Nous affirmons que les humains ont le besoin et la capacité de conduire un découplage accéléré, volontaire, et conscient. Le progrès technologique n’est pas inévitable. Découpler les impacts environnementaux de la production économique, ce n’est pas juste une affaire d’innovation orientée par le marché et d’une réponse efficace à la pénurie. La longue histoire de la transformation humaine des environnements naturels à travers la technologie a commencé bien avant que n’existe un marché ou un signal de prix. Grâce à l’accroissement de la demande, à la pénurie, à l’inspiration, et aux heureux hasards, les humains ont remodelé le monde depuis des millénaires.
Les solutions technologiques aux problèmes environnementaux doivent également être considérées dans un contexte social, économique et politique plus large. Nous pensons contreproductif, pour des nations comme l’Allemagne ou le Japon, et des états comme la Californie, de fermer leurs centrales nucléaires, d’accroître la consommation en carbone de leurs secteurs énergétiques, et de lier leurs économies aux combustibles fossiles et à la biomasse. Toutefois, ces exemples soulignent clairement que les choix technologiques ne seront pas déterminés par des organismes internationaux lointains, mais plutôt par les cultures et les institutions locales.
Les processus de modernisation sont loin d’être achevés, même dans les économies les plus avancés. La consommation des biens matériels vient juste d’atteindre son pic dans les sociétés les plus riches. Le découplage du bien-être humain avec les impacts environnementaux va demander un engagement durable dans le progrès technologique et une adaptation continue des institutions sociales, économiques et politiques, en accompagnement de ces changements.
Accélérer les progrès technologiques demandera la participation active du secteur privé, des entrepreneurs, de la société civile, et de l’état. Tout en rejetant les fausses planifications des années 50, nous continuons à souhaiter un rôle fort des pouvoirs publics, pour faire face aux problèmes environnementaux et accélérer l’innovation technologique, particulièrement la recherche pour développer des technologies meilleures, les subventions et autres mesures pour les aider à intégrer le marché, et les règlementations qui atténuent les dangers environnementaux. Une collaboration internationale autour de l’innovation et des transferts technologiques est indispensable dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie.
- Nous offrons ce manifeste, convaincus que la prospérité de l’humanité et une planète écologiquement dynamique sont, non seulement possibles, mais aussi inséparables l’une de l’autre. En nous engageant dans les processus réels, déjà en cours, qui ont commencé à découpler le bien-être humain de la destruction de l’environnement, nous affirmons croire qu’un tel futur peut être réalisé. Ce faisant, nous affirmons une vision optimiste des capacités humaines et du futur.
Notre espoir est que ce manifeste puisse contribuer à améliorer la qualité et la teneur du dialogue sur la manière de protéger l’environnement au XXIe siècle. Trop souvent, les discussions ont été dominées par les extrêmes, et proies au dogmatisme qui, à son tour, alimente l’intolérance. Nous accordons de la valeur aux principes libéraux de la démocratie, de la tolérance, et du pluralisme pour eux-mêmes, en même temps que nous affirmons qu’ils sont aussi les clés pour réaliser un remarquable Anthropocène. Nous souhaitons que ce manifeste face avancer le dialogue sur la meilleure façon d’établir une dignité humaine universelle, sur une planète faite de biodiversité et de prospérité.
Traduit par John Laurie, un ingénieur britannique qui vit et travaille en France. Son blog http://energieduthorium.fr, à destination des francophones, donne informations et actualités sur la fission liquide et le thorium.
fait avec Powered by Squarespace
NDLR :
Site Multilingues modèle ? non car seul le manifesto multilingues, tout le reste est en anglais cf http://www.ecomodernism.org/responses/
que des anglosaxons ?!
L’industrie est le cœur de la production de richesse d’un pays : nous pouvons tirer n’importe quel fil de l’activité humaine, l’enseignement, le secteur de la santé, le transport, au bout se trouvera immanquablement un processus de production, une usine pour le dire plus simplement.
Un défaut grave de culture industrielle dans le parti
...
fascination autour des imprimantes 3D, des Fablab, de la société du « tous producteurs », de certaines visions proudhoniennes de l’économie, des graves sous-estimations des défis énergétiques… Il faut dire que les philosophes et les sociologues, spécialisés dans la narration de certaines utopies technologistes, ne manquent pas : Besnier, Rifkin, Morin, Stiegler … pseudo-visionnaires qui ont pour point commun de ne pas comprendre grand-chose aux réalités industrielles et au monde de la recherche, pour ne s’y être jamais vraiment frotté, et pour tout dire, n’y avoir jamais travaillé et n’ayant jamais réalisé le moindre projet concret. Et ce sont, hélas, les livres de chevet de beaucoup de dirigeants à gauche, qui s’imaginent ainsi être à la pointe de l’avant-gardisme avec ce genre d’idées.
...
déconstruire les visions simplistes et erronées autour de la production et de l’industrie.
La paillasse de laboratoire et la grande échelle
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Ainsi en est-il par exemple des utopies sur la « société hydrogène » et la production d’énergie décentralisée qui nous permettraient, selon certains, de nous passer des grandes unités de productions. La pile à combustible existe, la voiture à hydrogène existe, et ce depuis plusieurs dizaines d’années, mais si cela ne se généralise pas, ce n’est pas parce qu il y aurait un complot contre cette technologie fomenté par les industriels de l’automobile par exemple, mais tout simplement parce que c’est très cher et d’un rendement médiocre, et que les chercheurs du monde entier ne trouvent tout simplement pas de solution pour qu’il en soit autrement. Le domaine de l’énergie est d’ailleurs un des secteurs les plus propices à ces visions qui font fi des ordres de grandeurs et de l’état réel des technologies à plus ou moins long terme.
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Notre penchant pour la science fiction et le sensationnel
On pourrait aussi citer le délire autour de l’homme augmenté et du transhumanisme. C’est la première chose qui nous vient à l’idée lorsqu’on évoque les progrès de la robotique appliquée à l’homme sous forme de prothèses évoluées. Mais l’écrasante majorité des chercheurs en robotique, dans ce domaine précis, cherchent tout simplement à améliorer le quotidien de personnes qui ont perdu un membre et sont gravement handicapées, ou bien ils cherchent par exemple à fabriquer un cœur artificiel le plus fiable possible: non pas pour créer de nouvelles émotions artificielles, dans un délire puéril de film de science fiction, mais plus prosaïquement pour prolonger la vie de milliers de personnes.
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Une utopie technologiste emblématique : les Fablab
L’avenir serait aux fablab et aux associations de quartier de type « do it yourself » (faites-le vous-même), le tout sous couvert d’une aspiration à l’ émancipation de chacun, enfin libre de produire soi- même la poignée de porte cassée de son logement dans son Fablab de quartier, plutôt que d’aller l’acheter à Castorama, acte très aliénant il va sans dire, et selon son désir bien sûr et pour l’usage voulu: ça c’est pour le volet « émancipation »…
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vision naïve du monde qui nous entoure, car elle sous-estime le haut niveau de technicité des objets les plus banals qui nous entourent et les problèmes ardus qu’ont dû résoudre nos ingénieurs et techniciens pour produire des objets avec des cahiers des charges de plus en plus exigeants. En termes de résistance des matériaux, de fiabilité, de normes sanitaires, de sécurité et avec la nécessité de les produire à des centaines de milliers d’exemplaires avec le même niveau de qualité : autant dire que ce n‘est pas à la portée du bricoleur du dimanche ne serait-ce que pour fabriquer un « simple » pédalier de vélo, un stylo-bic ou même un pot de yaourt… Faut il rappeler qu’on a justement inventé la division du travail pour cela, des normes, des métiers très pointus, qui interdisent toute utopie de ce genre à moins d’accepter un recul de civilisation sans précédent avec un retour à l’artisanat.
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Appréhender le « temps industriel »
Le temps industriel est un temps long : déployer une technologie, développer une filière, fiabiliser un produit, de l’Airbus A380, au réacteur EPR, en passant par le TGV, ou le dernier moteur à combustion qui sera produit par millions, c’est long et n’est pas souvent compatible avec certaines incantations et impatiences exprimées par des idéologues (surtout âpres au gain et profit immédiats) qui proposent de remplacer des secteurs entiers par des filières qui ne sont pas mûres et ne dépassent même pas le stade de la paillasse de laboratoire ou du prototype. Ces discours « de la table rase » ont des effets catastrophiques car mettant sous pression des industries entières sommées constamment de justifier de leur utilité, devant sans cesse s’excuser d’exister, provoquant ainsi de graves crises des vocations (la meilleure façon de tuer une filière : envoyer le signal qu’on n’investira plus dans ce domaine, vous videz alors les écoles d’ingénieurs). Comment s’étonner que les facultés de sciences se vident de façon aussi dramatique ? Faut il rappeler qu’il faut 5-6 générations d’effort, de travail, pour développer une filière industrielle d’excellence dans un pays, mais seulement 5 à 10 ans pour la détruire ?
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Un oubli fréquent : le support matériel de la « révolution numérique »
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C’est une figure de style au parti : quand on parle de révolution numérique , on parle de bla-bla-car, d’Uber, de Waze, on parle des Gafa, on explique qu’il y a d’immenses potentialités avec les « communs » grâce aux logiciels libres…avec des formules favorites « un autre internet est possible ! si on se donnait les moyens d’une maitrise publique » etc etc ..mais dans ces Rdv et colloques, journées d’étude, on évite soigneusement d’inviter un syndicaliste d’Orange, ou d’Alcatel (maintenant racheté par Nokia), ou un ingénieur des télécom, de l’industrie informatique ou des nouvelles technologies : il n’y a de place que pour les hackers, ou les militants du logiciel libre . C’est symptomatique d’un parti qui n’a plus les moyens d’appréhender le cœur des évolutions profondes dans des pans entiers de l’économie faute de salariés y travaillant, mais plus grave encore, faute même de réelle volonté de comprendre ce qui s’y joue.
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L’économie immatérielle est de plus en plus ….matérielle.
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Le « pétrole de demain » ce sera… le pétrole !
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Le PCF doit renouer avec le monde du travail, loin des illusions technologistes
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La France est-elle condamnée à être un pays parsemé de ronds-points et de centres commerciaux sans usine avec des « job à la con » (jobs qu’on retrouve dans ces même centres commerciaux) ?
Doit-on condamner toute une génération à des métiers absurdes et dévalorisants, et devenir, comme le prédisait Condoleezza Rice, un grand parc d’attraction Dysneyland pour riches touristes du monde entier ?
Doit-on pointer le problème de la désindustrialisation, juste durant les analyses de lendemain d’élections pour déplorer le vote massif pour le FN dans les territoires périphériques, ceux frappés le plus durement par la désindustrialisation, et l’oublier quelques semaines plus tard, jusqu’à la prochaine élection ?
Un parti communiste, digne de ce nom, doit avoir ce sujet comme une des préoccupations centrales, au cœur de son projet.
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Il faut changer d’état d’esprit, renoncer aux utopies faciles, technologistes, et retrouver le chemin du dialogue avec les syndicalistes, les professionnels, osons même un « gros mot » : avec les experts de ces domaines. C’est un chemin plus difficile, mais c’est le seul valable si on veut que la gauche, notre parti en particulier, retrouve force et crédibilité.
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Auteur :
Mon livre "Environnement et énergie" est édité aux éditions du Temps des Cerises (mai 2016).
contact : bellal.amar2@gmail.com
Je reposte mon commentaire d'août 8, 2018 à 2:17 que je ne vois pas :
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Bonjour,
merci pour cet excellent billet qui recoupe de nombreux aspects que je partage. Cependant, j’ai un regret : que vous ne disiez pas un mot sur le climat, les émissions de gaz à effet de serre et le fait que nous avons basculé dans l’anthropocène, ce qui change TOUT.
J’ai constaté à bien des reprises à quel point les ingénieurs ont du mal à sortir d’une forme de toute puissance juvénile qui les fait tomber dans une forme d’addiction à la technologie pour la technologie et que je résumerai par « s’éclater par la tech ou éclatech » !
J’ai conscience que votre angle était l’industrie et les technologies. Mais tout de même. Avant d’aller plus avant, je vais aller lire vos autres écrits car peut-être l’avez-vous déjà fait ailleurs…
Un collègue ingénieur qui milite à La France Insoumise et aimerait coopérer avec vous pour PRENDRE LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE :
Peuples et sociétés sont dépossédés de leurs moyens d’existence à travers le monde par la destruction de leur environnement. Face à cet écocide, comment repenser les droits de l’homme ?
L’écocide (fait de détruire la « maison Terre ») n’est pas un crime de plus, s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que les saccageurs de la planète restent impunis.
Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s’universaliser autour d’une nouvelle valeur pivot, l’écosystème Terre, en reconnaissant un cinquième crime international, le « crime d’écocide ».
Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain sur les droits de l’homme, elle est porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité remis à François Hollande ainsi qu’à deux ouvrages collectifs, Crime climatique, stop ! (Seuil, 2015), Des droits pour la Nature (Utopia, 2016).
« Le livre de Valérie Cabanes est un livre de combat. Un combat juridique et existentiel, à la fois au long cours et face à l’urgence. »
Extrait de la préface de Dominique Bourg
Sciences humaines
Essais
Anthropocène
Date de parution 06/10/2016
20.00 € TTC
368 pages
EAN 9782021328615
Tags : changement climatique , énergie fossile , ENR , Transition énergétique
Conférences Utopia
Conférencière : Corinne Vezzoni, architecte, prix Femmes Architectes en 2015
Discutants : Christophe Laurens de l’Institut Momentum, enseignant dans le master Alternatives urbaines de Vitry/Seine et Jean-Pierre Hardy, conseiller municipal d’Auzeville
Cette conférence a eu lieu à Paris le 12 décembre 2017
La ville intensive n'est plus compatible avec l'anthropocène,
Frédéric Mas présente un point de vue intéressant mais cantonné à une vision juridique partiale.
En effet, il élude un point essentiel : sans les zadistes, les terres et la zone humide auraient été perdues pour un aéroport. Ainsi ils ont acquis un droit à poursuivre l’expérimentation. C’est un point d’autant plus précieux qu’il contribue à un Commun bien plus important: celui du climat, en amenant des pratiques de vie émettant nettement moins de gaz à effets de serre.
Conclusion : tout ce qui empêche les zadistes de poursuivre une expérimentation cadrée mais pas étouffée, sera étiqueté climaticide (ou écocide). Ce terme désignant toute personne qui aura arrêté ou retardé la mise en œuvre des mesures conservatoires pour rester en deçà de 1,5°C de réchauffement climatique à la fin du siècle.
C’est MAINTENANT que ces mesures conservatoires à la hauteur de l’enjeu doivent être décidées collectivement et mises en œuvre sans délai.
Où sont-elles listées et datées, partagées par le plus grand nombre ?
À ma connaissance, il n’y a qu’une ébauche et c’est tout : https://wp.me/p7HNdj-2x
Merci d’apporter votre pierre à l’édifice au lieu de chercher des noises à des zadistes sans doute bien imparfaits mais qui au moins ont stoppé un grand projet inutile imposé, eux.
‘les problèmes du 21ème siècles ne se règleront pas avec un droit du 20ème…’